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(adrian) love is a condition of the head

@ Invité

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Mar 21 Juil - 2:08
Love is a condition of the head
@Adrian Dawkins & Charlie Jefferson

Il est assez rare pour Charlie de se promener ainsi en plein Manhattan. D’ordinaire, elle ne fréquente ce côté de l’île que pour une seule raison, intervenir au LGBT Center, et quand elle y vient, elle n’a pas tendance à sortir boire un café pour la simple et bonne raison qu’elle veut s’aérer l’esprit et sortir de sa zone de confort. Pourtant, ce jour-là, c’est précisément le cas.

Charlie étouffe. Elle étouffe dans une vie et dans une routine qui, de toute évidence, n’est pas faite pour elle. Bien entendu, la jeune femme ne s’est pas réveillée ce matin en se disant que sa vie ne lui convenait plus, au contraire. En soi, elle ne lui a jamais convenue mais elle s’en est toujours accommodée en se disant qu’il ne lui suffisait que quelques écarts à sa routine habituelle pour la satisfaire. C’est la raison pour laquelle Charlie passe la porte vitrée du Think Coffee, probablement le café le plus hippie de tout Manhattan, se dit-elle en entrant et en jetant un coup d’œil circulaire à la décoration. Mais l’ambiance accueillante du café a tôt fait de l’envelopper de son étreinte rassurante. L’endroit est plutôt calme et silencieux, c’est déjà une bonne chose car elle se sent d’ordinaire rapidement oppressée dans les environnements bruyants.

La queue est longue pour commander mais la jeune femme attend sagement. Elle sort son téléphone et se perd. Elle se perd vaguement sur des réseaux sociaux pour regarder les dernières nouvelles de ses proches et amis, puis se plonge, comme si c’était une pratique parfaitement courante dans la queue d’un café, à continuer son codage grâce à l’application de transfert qu’elle s’est créé. Le nez plongé dans son smartphone, le temps passe beaucoup plus vite jusqu’à ce qu’une voix la sorte de sa torpeur. C’est une voix masculine qui l’appelle et lui fait lever les yeux. D’un même mouvement, elle redresse la tête et verrouille son téléphone pour le ranger dans sa poche. Et sa mâchoire se décroche instantanément à la vue du barista qui n’attend qu’une chose : prendre sa commande. Grand brun ténébreux aux yeux gris bleus. Il aurait pu être n’importe qui, et surtout personne. Pourtant, il réveille en elle une impression de déjà-vu, un sentiment qui la trouble aussi bien qu’il l’intrigue car elle est sûre et certaine que c’est ce type qu’elle a repêché ivre mort dans un caniveau devant chez elle, trois ans auparavant. Il semblait bien loin de chez lui, au fin fond du Queens. N’importe qui d’autre aurait tracé son chemin, mais pas Charlie. Charlie, elle s’est arrêtée, a tenté de le réveiller et, voyant que ses tentatives étaient vaines, a fini par se résoudre à le ramener chez elle. Il s’était endormi à l’instant où sa tête avait touché l’oreiller. Le lendemain matin, Charlie était dans la cuisine en train de comater dans son bol de Froot Loops quand il a débarqué, gêné au possible, et a disparu sans même de se présenter.

Charlie n’avait jamais plus entendu parler de lui et ne l’avait jamais revu. Pendant quelques semaines, elle avait passé son temps à se demander ce qu’il était advenu de lui avant de laisser tomber.

Trois ans plus tard, il se tient devant elle comme s’il ne la reconnaissait pas et la plonge dans un doute qui la pousse à ne rien dire sur le coup. Elle se contente de commander sa boisson d’une voix hésitante. Pour une fois, la jeune femme change de son café traditionnel et demande un bubble tea au taro avec des billes de tapioca. Et surtout, bien glacé, histoire de se payer la névralgie de sa vie et peut-être se remettre les idées en place. Mais avant tout, elle passe cette commande un peu plus longue que la moyenne pour se donner le temps de la réflexion. Mais ce n’est même pas nécessaire. Elle est sûre et certaine de l’identité de cet homme. Alors, pendant qu’il prépare la concoction et que son collègue prend la commande suivante, elle se penche légèrement par-dessus le comptoir pour l’interpeler. Hey. Pas la meilleure manière d’appeler quelqu’un que l’on ne connait pas mais Charlie n’a jamais été très douée ni à l’aise avec les interactions sociales. Pardon. Enfin, il se tourne vers elle. On se connait, non ? J’ai l’impression qu’on s’est déjà vus.



(c) DΛNDELION

@ Invité

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Mer 5 Aoû - 11:08
Adrian quitte le lit de sa demoiselle du soir comme il est venu, sans un bruit. Parce qu’apparemment elle aurait des colocataires et elle ne voudrait pas que ça se sache. Soit. Grand bien lui fasse. Alors qu’il vole un ou deux gâteaux pour avoir quelque chose dans l’estomac, il tombe sur un chien pas vraiment aimable et il le pointe du doigt « Du calme Cerbère, j’me tire. » qu’il le fustige en sortant de l’appartement. Niveau discrétion on repassera, il est presque sûr qu’il a réveillé tout l’appartement et même les voisins. Mais tant pis, elle avait qu’à calmer son chien ou les chiens de ses colocataires. Ses lunettes de soleil sur le visage, ses écouteurs aux oreilles, il avance en sifflotant jusqu’au Think coffee, là où il va prendre son service. Il fait signe à ses collègues, sort une cigarette de son paquet qu’il fume en quatrième vitesse avant de passer par la salle des employés pour prendre son super tablier et se mettre derrière le comptoir après avoir ouvert sa caisse. Et le service commence plus que calmement, il faut dire qu’il est encore tôt, que c’est l’été alors à part se donner des défis ventes plus débiles les uns que les autres ils n’ont pas grand chose à faire le matin. Son défi c’est de vendre tout les sandwichs, et il sait qu’il y parviendra parce qu’il sait vendre Adrian. Sa montre connectée qui lui rappelle qu’il a une réunion des AA ce soir, il souffle et se concentre de nouveau sur sa journée boulot, pas besoin d’y penser trop longtemps, trop souvent. Ça ne fait qu’empirer les choses, même s’il ne sait pas vraiment s’il en a encore besoin, c’est plus pour se donner bonne conscience qu’il fait tout ça. Pour ne pas avoir à replonger, pour ne pas se sentir mal, pour ne pas être tenté.

Puis alors qu’il a simplement cligné des yeux, le salon se remplit et il est déjà fatigué Adrian, mais il s’en fiche un peu. Il sert les clients toujours avec son sourire commercial, réussit à vendre des sandwichs même si ce n’est pas l’heure, vante les mérites des nouveautés, vante aussi les mérites des incontournables du café comme s’il vendait un appartement trois pièces dans Manhattan. Un coup d’oeil à l’horloge c’est bientôt sa pause. La prochaine a être servi semble savoir ce qu’elle veut, donc ce n’est pas elle qu’il pourra entourloupe avec ses sandwichs soit disant si bon. Un bubble tea. Parfait, il ne va pas mourir de chaud à préparer un café. Il se met en marche, active la machine pour faire le bubble tea et il entend qu’elle l’appelle. Il attend trente secondes le temps de finir ce qu’il fait et il se retourne. « Pas de problème, vous voulez changer votre commande ? Il est encore temps. » Mais non, visiblement ce n’est pas ça. Quand elle lui demande s’ils se sont déjà vus, il hausse un sourcil interrogateur, la détaille un peu et il secoue négativement la tête « Hm, non je ne pense pas. » enfin peut-être, ça se trouve c’est une amie de sa soeur. Il lui tend sa boisson et encaisse la monnaie, avant de la laisser partir. Mais quand il voit que c’est l’heure de sa pause, il la rattrape en quelques enjambées, vu qu’elle n’est pas bien loin. « Vous m’intriguez. Ce n’est pas dans mes habitudes d’oublier un visage. Mais le vôtre m’est tout de même, vaguement familier. » Impossible de savoir d’où, par contre. « Vous êtes une amie de ma soeur ? Ou peut-être qu’on s’est croisés en soirée ? Bien que je ne sors plus beaucoup. Ou on s’est déjà croisés dans mon immeuble ? »

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