Elle n’a pas encore quitté l’école, qu’elle souffle déjà de devoir tout ramener à la colocation, Isobel. Même si elle sait qu’elle reviendra, qu’elle n’est pas capable de tout prendre à moins de prendre un taxi ou même un Uber, elle doit vider une bonne partie de sa classe. Son esprit s’est tourné vers la bibliothèque qu’elle remplit avec de nouveaux livres chaque année et qui donc, doit être vidé entièrement. Ses livres qui ne serviront plus et dont elle est sûre, finiront à la section pédiatrie de l’hôpital du coin, comme depuis un an. Alors qu’elle est assise en tailleur à mettre des livres dans des boîtes diverses et variées, elle tombe sur un doudou en forme de Winnie et elle fronce les sourcils, aucun parent n’est venu le réclamer. Et l’école est désormais fermée, il ne reste qu’elle dans les locaux, à cette heure tardive de la journée, et le gardien qui doit sûrement la détester de rester si tard. Elle regarde l’étiquette et soupire. Pourquoi faut-il immanquablement que son coeur se comporte comme un coeur adolescent quand elle voit le prénom de la petite Ella sur l’étiquette. Elle pourrait ne rien faire, le laisser au gardien, mais elle se doute que la petite aura du mal à dormir, aura du mal à s’endormir sans son doudou. Même si elle doit en avoir d’autres, c’est celle ci qu’elle a choisi. Alors Izzy quitte les livres, et se lève pour aller rechercher son registre au fond de son sac et regarde l’adresse, puis l’heure. Bon, si elle se rend bien compte, elle ne sera pas rentrée chez elle avant vingt-deux heures et elle n’a pas encore dîner. Tant pis, un sandwich dans le métro fera l’affaire. Demain, elle pourra dormir à sa guise et profiter de ses vacances. Mais maintenant, elle doit aider. Elle quitte tout ce qu’elle est en train de faire, met le doudou dans son sac à main, allume l’application qui la guidera à la station de métro la plus proche de la maison d’Ella et elle se met en route, non sans oublier de saluer le gardien et de le prévenir qu’elle reviendrait demain, pour finir de vider sa classe. Elle l’entend qui râle mais il sait pertinemment qu’elle lui ramènera des pâtisseries comme elle le fait souvent. Elle s’enfonce dans la bouche de métro, envoie un message à sa soeur pour la prévenir de son arrivée imminente en Californie et elle lance une playlist en mode aléatoire pour ne pas avoir à penser à ce qu’elle pourrait lui dire. Izzy laisse la place à une dame âgée, et quand c’est, enfin, sa station, elle sort en sautillant, avant de regarder à droite, à gauche. Elle qui ne s’est jamais aventuré de ce coté là de Brooklyn, puisqu’elle ne va que chez Ezra, quand elle vient. D’ailleurs, peut-être qu’elle pourrait passer lui dire bonjour. Enfin, elle verra bien. Il faut qu’elle trouve le numéro 12 maintenant, et vu la longueur de l’avenue, elle se doute qu’elle doit être à l’autre bout, comme un fait exprès. Ses talons lui font un mal de chien, et elle aimerait bien pouvoir se poser devant sa télé mais non. Le numéro 20 s’affiche, elle sourit et avance un peu plus avant de se retrouver au numéro 12. Elle colle presque son nez contre l’interphone pour trouver le nom du jeune homme et elle sonne. Elle attend, prête à s’annoncer mais le bruit qui annonce que la porte vient de s’ouvrir, lui fait se demander s’il attendait quelqu’un, ou si, il est de ces personnes qui ouvrent pour absolument aucune raison. Elle monte alors à l’étage indiqué et s’arrête un instant, est-ce que tout cela est bizarre ? Sûrement. Mais elle appuie sur la sonnette et quand elle voit Ella qui se tient à la porte, Izzy se baisse à sa hauteur « Je t’ai ramené quelqu’un. » prononce t-elle, en sortant Winnie de son sac à main et la réaction d’Ella ne se fait pas attendre quand elle le serre tout contre son coeur. Izzy se relève alors et elle voit la petite courir à l’intérieur de la maison « TONTOOOOON C’EST MA MAÎTRESSE QUI M’A RAPPORTÉ MON WINNIE JE L’AVAIS ZOUBLIÉ À L’ÉCOLE. » Ou le moment de gênance intense quand il arrive devant elle et qu’elle ne sait plus où se mettre « Bonjour… Euh bonsoir. Je suis désolée, j’ai dû regarder où se trouvait votre maison enfin votre appartement parce que j’ai retrouvé Winnie dans la bibliothèque et comme l’école ferme ses portes ce soir… Je me suis dit que ça allait être un calvaire pour le récupérer. Et comme ce n’était pas loin je… Pardon je parle trop. » Et elle voudrait se cacher six pieds sous terre Izzy, parce qu’elle se sent bête de sentir la chaleur qui lui monte aux joues de la sorte. Mais on ne la refera jamais de toutes façons.

la journée à été longue, presque interminable, coincé dans des dossiers et des problèmes qu'il est visiblement le seul à pouvoir gérer. c'est son métier après tout, maintenir l'équilibre dans une société. et même si à une certaine époque il était heureux de pouvoir plonger la tête dans son travail, désormais c'est différent. il est bien plus concentré lorsqu'il s'agit de trouver ce qu'il pourrait cuisiner ce soir, ce qu'il pourrait préparer sans foutre le feu à son appartement. la cuisine n'a jamais été son point fort et même si comme un grand garçon il a refusé de demander de l'aide à sa mère, il n'a pas hésité à prendre des cours pour réduire la catastrophe. des cours qu'il n'a toujours pas arrêté après presque un an d'inscription. quand il ne s'agit pas de cuisine, il essaye de trouver des activités rhys, comment occuper une petite fille de six ans qui n'est jamais fatiguée même après deux heures complètes au parc. rhys ne pensait pas devenir "père" pas aussi vite, il pensait avoir encore quelques années pour réfléchir à tout ça, pour se préparer mentalement et pourtant c'est son quotidien aujourd'hui.. les larmes quand il y'a de l'orage, les histoires de princesses, les barbies, les contes de fées, son institutrice préférée. il a réalisé que finalement c'est peut-être ce qui lui manquait depuis tout ce temps, que la clés du bonheur n'était peut-être pas si difficile à trouver et qu'elle n'était ni dans son travail, ni dans ses rêves qu'il n'a pas eu d'autres choix que d'abandonner.

il arrive rapidement à son appartement rhys, attrapant sa petite nièce dans ses bras, ne tardant pas à venir déposer un baiser sur son front, des larmes sur les joues de la petite. « je ne trouve plus winnie. je l'ai cherchée partout avec mamie.. » rhys vient automatiquement essuyer les larmes de son petit trésor. « je chercherais avec toi après mangé d'accord. » ella ne le réalise pas encore mais, elle est sa petite lumière, tout ce qu'il lui reste de son frère, de son modèle, de celui qu'il a toujours aimé et admiré plus que tout au monde. elle est son portait craché bien qu'elle possède les yeux de sa maman. la sienne qu'il embrasse au passage en déposant la petite princesse dans le canapé -enfin ce qu'il en reste-. heureusement il peut encore compter sur elle, comme aujourd'hui, coincé à la banque dans ses papiers. rhys essaye toujours d'être présent, d'être celui qui va la chercher à l'école et finalement il est déçu d'avoir manqué ce dernier jour.. il n'aurait pas été contre de voir son visage une dernière fois avant les vacances, la saluer poliment d'un geste de la main, trouver une petite excuse pour faire la conversation. -chose pas très difficile avec une petite ella qui admire son institutrice et qui n'hésite jamais à se coller à elle.- rhys remercie rapidement sa mère avant de passer en cuisine, sa nièce devant les dessins animés. il ouvre son manuel, attrape son tablier histoire de ne pas salir son costume et commence à préparer les légumes pour sa sauce bolognaise. appliqué, concentré et pourtant forcé à devoir abandonner sa cuisine pour venir ouvrir la porte. surement sa mère qui a encore oublié quelque chose. l'interrupteur sur lequel il vient appuyer dans un automatisme avant de regarder ella. « c'est mamie, elle a surement oubliée quelque chose. » la petite fille qui fait de grand signe de la tête, le salon qui semble a été retourné dans tous les sens à la recherche de son doudou favoris. « TONTOOOOON C’EST MA MAÎTRESSE QUI M’A RAPPORTÉ MON WINNIE JE L’AVAIS ZOUBLIÉ À L’ÉCOLE. » la maîtresse ? rhys panique rapidement, qu'est-ce qu'il est censé faire ? censé dire ? il n'avait jamais envisagé qu'elle pourrait se retrouver sur le devant de sa porte, un doudou dans les mains, sa nièce accrochée à son cou. il diminue le feu de sa sauce presque prête avant de venir à son tour face à mademoiselle allen, un sourire sur les lèvres. elle, qui est toujours aussi belle, toujours aussi radieuse et qui l'ignore certainement. « oh c'est là qu'il se cachait ton doudou. » plutôt content de voir winnie face à lui, encore un peu et ella aurait pu saccager tout l'appartement. « c'est vraiment gentil de votre part surtout que c'est pas la porte à côté. » pour faire le trajet tous les matins, il connait assez bien la route. son tablier qu'il vient enlever pour faire plus présentable avant de s'écarter de la porte. « je peux vous offrir quelque chose à boire ? pour vous remercier ? » « PAPA MA MAÎTRESSE, ELLE PEUT MANGER LES ZPAGHETTIS AVEC NOUS. » s'il y'a bien deux choses à laquelle rhys n'a jamais été habitué depuis l'arrivée de sa nièce dans sa vie.. sortir avec des filles et encore moins leurs faire goûter sa cuisine dont il n'est toujours pas très satisfait. mais, la petite semble tellement heureuse, tellement souriante qu'il serait injuste de lui refuser une chose pareille. « le chef à parlé.. enfin, si vous n'avez rien de mieux à faire ou que vous n'êtes pas pressé. » sa main qu'il vient nerveusement passer dans ses cheveux. qu'est-ce qu'il est en train de faire rhys ?

Elle n’aurait pas fait ça pour tout le monde Izzy, oh non. Mais le fait de pouvoir revoir le sourire d’Ella une dernière fois avant les vacances d’été lui faisait le plus grand bien. Mais elle se mentait à elle même. Elle savait aussi que si elle avait fait tout ce chemin c’était pour le revoir lui. Et elle savait aussi qu’elle ne devrait pas parce que c’était mal. Beaucoup trop mal, et pourtant. Ça lui faisait du bien. Peut-être parce que pour une fois, elle n’avait pas réfléchi cent ans et pour une fois, elle n’avait pas prit de décision avec beaucoup trop de réflexion, ça avait été spontanée et ça lui avait fait du bien. Ça lui faisait du bien même si elle ne voulait pas se l’avouer. Après tout, c’était tout nouveau pour elle, ce coeur qui bat un peu trop vite. La dernière fois, elle avait abusé, la dernière fois, elle avait été trop vite trop fort et elle avait peur que tout cela recommence, alors elle resterait sur ses gardes. Tout simplement. Ce qu’elle n’avait pas prévu, Izzy, c’était qu’elle reste manger ici. Dans son plan, elle aurait prit un sandwich dans le métro ou même, elle aurait squatté chez Ezra, espérant que Peter ne sot pas dans le cas pour profiter de son meilleur ami mais non. Elle mangeait ici. « D’accord, je ferais ça, mais je ne pense pas que je pourrais passer le voir ce soir de toutes façons. » Une idée pour lui dire qu’elle pouvait veiller jusque tard dans la nuit ? Elle était même capable de prendre un Uber s’il était trop tard. Signe qu’elle se sentait vraiment bien. Izzy amène la petite dans la cuisine et elle sourit quand il lui donne son prénom « Isobel, mais vous pouvez m’appeler Izzy. » Après tout, peu de personne l’appelle Isobel. A part sa mère quand elle a une grande nouvelle à lui annoncer. Ou quand elle est agacée. Elle rit un peu au contre de la remarque d’Ella mais les laisse tergiverser sur la qualité de la bolognaise du brun sans s’en mêler. Elle sourit à la confidence avant de répondre « Je ne suis pas vraiment douée non plus. Mais j’essaye de me débrouiller. Je sais faire de la pâtisserie par contre, mais les plats salés, il manque toujours quelque chose. » Du sel, la plupart du temps, mais c’est soit trop, soit pas assez. Au moins, elle arrive à faire un plat correct sans que ça sente le brûlé pendant des semaines dans la cuisine, c’est déjà ça. Enfin, elle en a évité des catastrophes. « Oh je devrais peut-être y faire un tour, mes colocataires seraient contents. Vous me donnerez les coordonnées ? » Après tout ça peut être une bonne idée cette histoire. Enfin à voir combien ça coûte, si c’est trop cher, Izzy ne se le permettrait pas. Elle regarde l’endroit qu’il lui indique et se dirige vers l’armoire en faisant attention de ne rien laisser tomber. Sa maladresse légendaire ne doit pas la suivre ici. Elle saisit alors les verres, les couverts et demande de l’aide à Ella qui vient lui montrer les places attribuées qu’Izzy installe avec attention. Alors qu’elle a tout installer, elle attrape la bouteille que lui tend Ella pour la déposer sur la table et elle sourit à sa question « Il faut dire que ça va un peu me manquer. Enfin certains aspects surtout. Mais la fatigue et le trajet, non pas trop. » l’aspect des sorties surtout. Quand il vient chercher sa nièce. Mais elle ne le dira pas. « Et vous, l’école va vous manquer ? » Demande t-elle, en riant un peu avant de se diriger à côté de lui, dos au plan de travail pour le regarder. « Enfin, je vais profiter de mes vacances, je vais aller en Californie voir ma famille. Vous allez partir vous ? » S’enquiert-elle avant de serrer et desserrer les poings « Est-ce qu’on peut se tutoyer ? Ça me perturbe. » réclame t-elle en arborant une moue boudeuse « S’il vous plaît ? » Une question juste comme ça et les yeux qui se captent avant qu’Izzy ne détourne le regard pour se concentrer sur Ella qui lui montre mille et un dessins. Comme si elle comprenait que si elle plongeait, c’était foutu.

ella à toujours été très sociable avec les autres. une qualité qu'elle tient de son père, sans le moindre doute possible. rhys à toujours été un enfant plus discret à son âge, plus timide et surtout plus solitaire. il n'avait pas besoin d'amis à l'époque -enfin c'est ce qu'il disait à son frère et ses parents.- il préférait se focaliser sur l'école que sur le reste, ce qui n'a pas vraiment changé aujourd'hui même si contrairement à l'époque, il arrive désormais à se faire des amis, à nouer des relations avec les autres. rhys reste quelqu'un de très impliquer dans son travail, beaucoup moins depuis l'arrivée de sa nièce et c'est bien grâce à elle qu'il a réalisé qu'il lui manquait quelque chose. une famille, une femme avec qui partager chaque instant de sa journée. rhys n'a jamais été doué dans les relations amoureuses, souvent à mettre ses priorités ailleurs. il est tombé amoureux plusieurs fois mais, sans véritable succès d'avenir, des relations de quelques mois avant de finalement revenir au point de départ. il n'était plus sortit avec une femme depuis.. très longtemps, trop longtemps et maintenant qu'il se retrouve face à la maîtresse de sa nièce, il ne sait plus vraiment quoi dire, quoi faire. un peu gêné et surtout très peu habitué à ce genre de situation. depuis qu'il est.. père ? tuteur de sa nièce, il n'avait plus essayé de faire entrer une femme dans sa vie. pour ne pas bousculer le quotidien de la petite, pour ne pas devoir lui présenter plusieurs femmes, faire les même erreurs que dans son passé. sa vie semblait déjà bien assez compliqué pour venir faire de faux espoirs à la petite. pourtant, il est content.. content de pouvoir revoir son visage malgré la fin de l'année scolaire, parce qu'elle a toujours eu un petit truc en plus que toutes les autres. charmante, souriante, des yeux pétillants. elle a toujours su le perturber à sa manière. d'une si douce et agréable manière. comme maintenant alors, que la petite invite sa maîtresse à venir manger avec eux. comment est-ce qu'il pourrait lui refuser ça ? lui dire non alors, qu'elle le regarde avec ses yeux de petite princesse ? impossible. rhys est le genre de parent incapable de refuser quoi que ce soit à ses enfants. peut-être aussi parce qu'il ressent toujours le besoin de lui faire plaisir et autant dire que cette situation ne le dérange pas tant que ça.  « vous pouvez toujours dîner avec nous et attendre ici une réponse. » parce qu'il n'est pas question pour lui d'envisager la jeune femme dehors, seule, à attendre une réponse de son meilleur ami. il préfère la savoir ici avec eux, en sécurité. rhys est de toute façon beaucoup trop galant pour ne pas y penser. il retourne donc dans la cuisine en compagnie de sa nièce et..  « moi c'est rhys et.. vous ? » parce qu'il n'a aucune envie de l'appeler mademoiselle, ou madame l'idée qu'elle soit mariée ne lui avait jamais effleurer l'esprit jusqu'à présent et lorsqu'il observe rapidement ses mains, il ne remarque aucune bague. bonne nouvelle. un rire qui s'échappe de ses lèvres à la réflexion de la petite ella.  « oula les meilleurs, un peu prétentieux de dire ça. » surtout pour quelqu'un comme lui très loin d'être doué en cuisine. et entendre qu'il n'est pas le seul lui fait.. plaisir. la sauce qu'il vient remuer pour justement éviter de la faire brûler. il profite de l'absence de sa nièce pour se retourner vers isobel, un léger sourire aux lèvres.  « je n'ai jamais été un très bon cuisinier, je n'avais pas spécialement le temps d'être en cuisine à l'époque. » pourquoi est-ce qu'il lui parle de tout ça ? il ne sait pas vraiment. c'est naturel, quand il est à ses côtés, il ressent comme une profonde connexion, capable de parler de tout sans devoir se sentir embarrassé ou encore stupide.  « à l'arrivée de ma nièce, j'ai donc décidé de prendre des cours de cuisine mais, j'ai pas l'impression d'avoir beaucoup avancé depuis. » un rire qui s'échappe de ses lèvres alors, qu'il se fatigue tout seul rien qu'en y pensant.  « avec plaisir pour la table, tout se trouve dans cette armoire. » il essaye de lui montrer tout ça sans venir mettre de la sauce bolo partout. il ne manquerait plus qu'il soit de corvée ménage ce soir. isobel qu'il ne quitte pas du regard -enfin, d'un regard en coin parce qu'il ne veut pas passer pour un malade.- ça lui fait du bien rhys.. de la compagnie. de voir d'autres personnes que ses collègues de travail.  « sinon.. l'école ne va pas trop vous manquer ? » ils ne sont pas ici uniquement pour parler de leurs talents de cuisinier ? surtout que rhys n'est absolument pas contre l'idée de la connaître un peu plus.

Elle n’aurait pas fait ça pour tout le monde Izzy, oh non. Mais le fait de pouvoir revoir le sourire d’Ella une dernière fois avant les vacances d’été lui faisait le plus grand bien. Mais elle se mentait à elle même. Elle savait aussi que si elle avait fait tout ce chemin c’était pour le revoir lui. Et elle savait aussi qu’elle ne devrait pas parce que c’était mal. Beaucoup trop mal, et pourtant. Ça lui faisait du bien. Peut-être parce que pour une fois, elle n’avait pas réfléchi cent ans et pour une fois, elle n’avait pas prit de décision avec beaucoup trop de réflexion, ça avait été spontanée et ça lui avait fait du bien. Ça lui faisait du bien même si elle ne voulait pas se l’avouer. Après tout, c’était tout nouveau pour elle, ce coeur qui bat un peu trop vite. La dernière fois, elle avait abusé, la dernière fois, elle avait été trop vite trop fort et elle avait peur que tout cela recommence, alors elle resterait sur ses gardes. Tout simplement. Ce qu’elle n’avait pas prévu, Izzy, c’était qu’elle reste manger ici. Dans son plan, elle aurait prit un sandwich dans le métro ou même, elle aurait squatté chez Ezra, espérant que Peter ne sot pas dans le cas pour profiter de son meilleur ami mais non. Elle mangeait ici. « D’accord, je ferais ça, mais je ne pense pas que je pourrais passer le voir ce soir de toutes façons. » Une idée pour lui dire qu’elle pouvait veiller jusque tard dans la nuit ? Elle était même capable de prendre un Uber s’il était trop tard. Signe qu’elle se sentait vraiment bien. Izzy amène la petite dans la cuisine et elle sourit quand il lui donne son prénom « Isobel, mais vous pouvez m’appeler Izzy. » Après tout, peu de personne l’appelle Isobel. A part sa mère quand elle a une grande nouvelle à lui annoncer. Ou quand elle est agacée. Elle rit un peu au contre de la remarque d’Ella mais les laisse tergiverser sur la qualité de la bolognaise du brun sans s’en mêler. Elle sourit à la confidence avant de répondre « Je ne suis pas vraiment douée non plus. Mais j’essaye de me débrouiller. Je sais faire de la pâtisserie par contre, mais les plats salés, il manque toujours quelque chose. » Du sel, la plupart du temps, mais c’est soit trop, soit pas assez. Au moins, elle arrive à faire un plat correct sans que ça sente le brûlé pendant des semaines dans la cuisine, c’est déjà ça. Enfin, elle en a évité des catastrophes. « Oh je devrais peut-être y faire un tour, mes colocataires seraient contents. Vous me donnerez les coordonnées ? » Après tout ça peut être une bonne idée cette histoire. Enfin à voir combien ça coûte, si c’est trop cher, Izzy ne se le permettrait pas. Elle regarde l’endroit qu’il lui indique et se dirige vers l’armoire en faisant attention de ne rien laisser tomber. Sa maladresse légendaire ne doit pas la suivre ici. Elle saisit alors les verres, les couverts et demande de l’aide à Ella qui vient lui montrer les places attribuées qu’Izzy installe avec attention. Alors qu’elle a tout installer, elle attrape la bouteille que lui tend Ella pour la déposer sur la table et elle sourit à sa question « Il faut dire que ça va un peu me manquer. Enfin certains aspects surtout. Mais la fatigue et le trajet, non pas trop. » l’aspect des sorties surtout. Quand il vient chercher sa nièce. Mais elle ne le dira pas. « Et vous, l’école va vous manquer ? » Demande t-elle, en riant un peu avant de se diriger à côté de lui, dos au plan de travail pour le regarder. « Enfin, je vais profiter de mes vacances, je vais aller en Californie voir ma famille. Vous allez partir vous ? » S’enquiert-elle avant de serrer et desserrer les poings « Est-ce qu’on peut se tutoyer ? Ça me perturbe. » réclame t-elle en arborant une moue boudeuse « S’il vous plaît ? » Une question juste comme ça et les yeux qui se captent avant qu’Izzy ne détourne le regard pour se concentrer sur Ella qui lui montre mille et un dessins. Comme si elle comprenait que si elle plongeait, c’était foutu.

est-ce qu'elle vient clairement de sous-entendre qu'elle n'aurait de toute façon pas le temps ? rhys à envie d'en savoir plus, de poser des questions, surtout une.. pour ne pas se faire de films, pour ne pas imaginer une seconde de plus que c'est peut-être pour lui, pour être avec lui qu'elle n'a aucune envie de partir chez son meilleur ami. c'est pas dans ses habitudes pourtant, rhys c'est quelqu'un de sérieux, pas du genre à s'imaginer tout et n'importe quoi dans son esprit. mais, c'est plus fort que lui, une tentation trop forte à laquelle il succombe dès qu'il pose son regard sur la jeune femme. sur la maîtresse de sa nièce. il n'avait plus éprouvé cette sensation depuis son premier amour de lycée, quand il était encore un rêveur coincé dans l'âme d'un romantique. rhys pensait que c'était derrière lui tout ça mais, c'est toujours ancré dans un coin de son coeur. l'envie de construire quelque chose, de trouver la personne qu'il lui faut ne l'aide certainement pas à garder son calme. « oh.. quoi qu'il arrive vous êtes la bienvenue ici. » avec lui, près de sa nièce qui semble autant l'apprécier que lui -même plus encore d'ailleurs.- un sourire qui étire rapidement ses lèvres. il n'avait encore jamais invité de femme dans son nouvel appartement, encore moins présenté qui que ce soit à sa petite ella.. situation ironique en sachant que rhys est actuellement en compagnie de la belle brune uniquement grâce à sa nièce. « c'est un très jolie prénom. » et il est sincère. un jolie prénom pour un si beau visage.. qu'il fixe peut-être un peu trop longtemps avant de porter son attention une nouvelle fois sur la sauce face à lui. faudrait pas qu'elle pense qu'il est bizarre ou encore complètement fou. « izzie.. » qu'il répète doucement, complètement perdu dans ses pensées. est-ce qu'il vient de dire ça à voix haute ? il panique intérieurement rhys, avant de capturer une nouvelle fois son regard. « oh j'étais juste en train de me dire que c'était compliqué de trouver un surnom pour "rhys", généralement mes amis m'appellent riri pour me taquiner. » un rire qui s'échappe rapidement de ses lèvres. c'est sur qu'il aurait pu espérer mieux comme surnom rhys. peut-être même qu'il aurait du éviter de s'afficher avec une anecdote aussi ridicule. heureusement, la discutions tourne rapidement autour de la cuisine. un domaine dans lequel rhys n'est absolument pas un champion, bien au contraire. contrairement à izzie, il faisait souvent brûler des choses au début, assez pour maintenir l'odeur toute une journée dans la cuisine. « de la pâtisserie ? j'ai essayé une fois de faire une tarte.. je vais éviter de parler des détails. » parce qu'il n'a pas envie de paraître encore plus ridicule qu'il ne l'est déjà. sa pire erreur en cuisine ? commencer une recette et sauter d'une page sans faire exprès, combiner deux plats dans un seul pour un mélange plus que particulier. « ah oui avec plaisir ! j'y vais le samedi matin.. si jamais ça vous dit d'y aller.. aussi. » avec lui ou sans lui. rhys n'a aucune envie de la forcer à le supporter, encore moins derrière les fourneaux. « je peux vous les envoyer par message ou encore les écrire. » est-ce une façon bien à lui de lui demander son numéro de téléphone ? peut-être, peut-être pas. rhys continue à remuer sa sauce, avant de sortir les pâtes de l'eau chaude. tout en regardant isobel mettre la table avec sa nièce. une vision qu'il n'aurait jamais pensé aussi.. agréable. lui donnant un petit pincement au coeur, le forçant à sourire encore plus que d'habitude. il n'aurait jamais pensé avoir autant envie de tout ça. « c'est très loin de chez vous ? » qu'il demande un peu curieux. « disons que c'est pas tous les jours faciles d'avoir une petite boule d'énergie comme ella.. mais, vous devez en savoir quelque chose. contrairement à certains enfant elle est.. calme donc je m'en sors bien. » et il a déjà surpris le comportement de certains enfant en venant chercher sa nièce à l'école. de véritables petit monstres pour certains. rhys peut donc s'estimer heureux, réellement. « en californie ? oh c'est génial ça ! la plupart de ma famille habite à new-york désormais mais, je pensais peut-être passer quelques temps en angleterre. c'est la terre de mes ancêtres après tout. » même si sa famille vit depuis deux générations en amérique, il a toujours eu l'impression d'être connecté à celle-ci. « même si ella me parle constamment de piscine encore et encore. » son frère était exactement pareil, comme un véritable petit poisson dans l'eau. lui passait la plupart de son temps avec des livres, tranquillement installé sur un transat. le regard de la belle brune à ses côtés qu'il semble incapable de quitter, encore plus maintenant, avec cette moue boudeuse, ce murmure à son adresse. il se mordille l'intérieur de la joue, bien content d'être encore une fois sauvé par sa nièce. « avec plaisir oui. » incapable de la quitter des yeux. il éteins rapidement la gazinière, tapant dans ses mains histoire de se donner du courage. « c'est prêt ! enfin je crois... tu veux goûter ? »  une petite cuillère qu'il vient plonger dans la sauce bolognaise, l'avançant doucement dans sa direction. « ou je peux goûter en premier, je ne voudrais pas t'infliger ça. » manquerait plus que ce soit infecte et qu'il détruise toutes ses chances. « après, ça sera une bonne excuse pour commander. » plutôt en rire qu'en pleurer. il attend que sa fille montre le dernier dessin avant de doucement se rapprocher, la cuillère toujours en main.

Izzy ne peut s'empêcher de lui sourire quand il lui dit qu'elle est la bienvenue ici. AUjourd'hui ce sont les vacances, mais en Septembre, quand l'école reprendra, elle n'est pas sûre de vouloir penser la même chose. Elle sait que ce sera bien trop bizarre, ce sera elle qui rendra sûrement les choses bizarres comme d'habitude. Mais elle ne veut pas y penser. Elle veut vivre l'instant présent. Qu'est-ce qu'elle doit répondre à ça ? Rien. Elle ne veut rien répondre parce que ça envenimerait la situation et la rendrait sûrement bien trop bizarre. Puis il lui demande son prénom et Izzy ne peut s'empêcher de donner directement son surnom, elle déteste son prénom, déteste qu'on l'appelle Isobel pour une raison qu'elle ne connaît pas, c'est comme ça, c'est tout. Et le compliment fait rougir ses joues alors qu'elle passe une main derrière sa nuque « Merci. Rhys c'est pas mal non plus. » Est-ce qu'elle le drague ? Non. Elle ne peut pas faire ça. Elle se gifle mentalement en soupirant et se pinçant les lèvres. Elle devrait cesser de se poser mille et une questions parce que ça devient vraiment trop bizarre. Et elle ne veut pas qu'il ne veuille plus la voir parce qu'il la trouve trop bizarre. Quand elle l'entend répéter son surnom, elle hausse un sourcil interrogateur accompagné d'un hm? qui veut tout dire. Est-ce que c'est bizarre ? « Riri, c'est mignon quand même. » prononce t-elle en haussant les épaules avec un petit sourire en coin, comme pour le taquiner. Ça l'amuse un peu et ça lui fait du bien de ne pas être sérieuse tout le temps. « Je vous apprendrais à faire des tartes si vous voulez ! » s'exclame t-elle avec sûrement un peu trop d'entrain, avant de se canaliser en se calant sur ce que lui raconte Ella. Ella qui est toujours là pour la calmer un peu. Est-ce qu'elle a envie d'aller aux cours de cuisine ? Peut-être, après tout ça ne fera pas de mal. « Oui, envoyez moi les détails par message. » Elle attrape alors un papier qui traîne comme si elle était chez elle et note le numéro avec son surnom en dessous, pour qu'il sache à qui est ce numéro et elle rajoute même la raison du futur message : cours de cuisine du samedi matin avec Riri :) Un petit sourire pour faire passer et pour taquiner un peu plus. Alors qu'izzy s'attarde à mettre la table, elle ne peut s'empêcher de rire quand Ella ne cesse de lui parler. Ça ne change pas de l'école, elle qui parle tout le temps. Mais elle n'a jamais envie de la réprimander Izzy parce que c'est beaucoup trop mignon. « C'est loin quand je traîne trop au lieu et que je manque l'express qui me fait gagner 30 minutes sur mon trajet... Mais sinon on peut dire que ça va. De toutes façons, c'est moi qui ait postulé dans cette école. Puis mon petit doigt me dit que j'ai bien fait. Et oui, Ella est calme, même si elle parle beaucoup. Mais ce n'est pas grave, ça veut dire qu'elle est heureuse. » rétorque t-elle en haussant les épaules. Un sous-entendu qu'elle n'avait pas contrôlé, une fois de plus et puis un compliment sur la nièce. Reste à voir ce qu'il retiendra le plus. Oh, l'angleterre ? Vraiment ? Izzy recule un peu sous l'effet de la surprise « Ma grand-mère a déménagé à Londres il y a longtemps j'y ai passé quelques temps... il y a quelques années. » Et elle sourit mais le sourire ne contamine pas le regard parce qu'elle aimerait oublier cette période de sa vie. « Ella a raison. La piscine c'est sacré. » Et l'exclamation de la petite fille a l'affirmation d'Izzy la fait rire un peu avant qu'elle ne passe aux choses sérieuses et qu'elle ne lui demande s'ils peuvent se tutoyer. Du moins, ici. Pas à l'école, mais ici. Quand ils ne sont que tout les trois. Elle opine du chef en le laissant récupérer de la sauce bolognaise pour la lui faire goûter et elle ne s'attendait pas à ce que la tornade Ella passe par la et la bouscule sans faire exprès parce que c'est elle qui veut goûter, alors elle en a lâché tout ces dessins. Et c'est donc le joli chemisier d'Izzy qui en fait les frais et elle ne peut s'empêcher de râler « Mais c'est pas vrai ! » avant de se rendre compte qu'elle n'est pas chez elle. Elle regarde alors Ella, puis Rhys, puis re-Ella avant de soupirer et de s'abaisser à sa hauteur « Ce n'est pas grave ma puce, tu n'as pas fait exprès. » Et elle se relève en souriant un peu « Désolée de m'être emportée c'est juste que... je suis trop maladroite et même quand je fais attention, il m'arrive des catastrophes. » Elle voit l'énorme tâche de bolognaise qui trône sur sa chemise et elle souffle avant d'en récupérer le plus gros sur son index qu'elle lui tend. « Tu vas pouvoir goûter en premier du coup. Et il faudra que tu me montres ta salle de bain, que je puisse virer cette sale tâche ou du moins, la rendre un peu moins... visible. &raquo

rhys ne peut s'empêcher de penser à sa beauté, au fait qu'il aime la regarder sourire, l'entendre rire, plonger son regard dans la profondeur de ses yeux. il est curieux rhys, un peu trop, désire la connaître d'avantage. un sentiment qu'il ne contrôle pas et qu'il n'est pas certain d'avoir envie de repousser de son esprit. tentation dangereuse dans laquelle il s'enfonce toujours un peu plus rhys, utilisant sa nièce comme excuse parfaite pour passer du temps avec elle. lorsqu'elle oublie quelque chose en classe, lorsqu'elle décide de lui faire un dessin pour lui dire a quel point elle aime sa maîtresse. il a l'impression d'être ridicule rhys, de retourner au lycée, d'avoir dix ans. mais, quand il la regarde, il oublie tout et ne peut s'empêcher de sourire bêtement sans la quitter du regard. de penser tout haut ou encore de penser trop de choses. rhys voudrait pouvoir filtrer ce qui sort de sa bouche mais, c'est plus fort que lui. « vous trouvez ça vraiment mignon ou c'est uniquement pour me faire plaisir ? » l'un comme l'autre.. il est content de savoir qu'elle trouve quelque chose en lui de mignon, même si ce n'est qu'un stupide surnom, un accent ou encore sa façon de marcher. il lui suffit d'une bête petite preuve d'affection pour faire battre son coeur un peu plus vite. « j'espère que vous avez de la patience. » ce qui est certainement le cas pour donner des cours à des enfants si jeune. il adore sa nièce, ella est même très loin d'être un enfant difficile mais, rhys n'est pas certain de supporter la pression au milieu d'une classe. il aurait la sensation d'être dans une jungle et d'être la cible de nombreux prédateurs prêt à lui sauter dessus à tout moment. « quand je dis que je ne suis pas doué.. ce n'est vraiment pas une exagération. » parfois il faut lui répéter les choses plusieurs fois, surtout en cuisine. autant il est doué pour beaucoup de choses rhys, autant derrière les fourneaux il se sent complètement impuissant, inutile. certes, depuis les cours du samedi, sa cuisine est dans un meilleur état mais, il est loin d'avoir le niveau pour s'inscrire à top chef et savoir qu'elle va goûter l'un de ses plats le rend encore plus nerveux que d'habitude. rhys voudrait pouvoir se cacher six pieds sous terre mais, foutu pour foutu.. la fuite ne pourra pas le sauver de grand-chose. et comment pourrait-il fuir alors, qu'elle note sur un bout de papier son numéro ? qu'elle lui note ce petit mot -non pas d'amour mais, mot quand même- rhys n'a plus aucune envie de quitter cette cuisine, pourrait y rester toute une nuit, semaine, juste pour apprendre à la connaître, pour lui parler, pour découvrir les nombreuses facettes de sa personnalité. et pour une fois.. rhys n'est pas tellement énervé de se faire appeler riri et n'a aucune intention de la corriger là-dessus désormais. c'est même plutôt.. bon signe qu'elle utilise un surnom pour s'adresser à lui ? la preuve qu'il y'a forcément une connexion entre eux, plus qu'une simple relation de parent/élève ? rhys refuse de se faire des films. il préfère penser à autre chose, changer de conversation plutôt que d'imaginer ses cours en compagnie d'isobel. « ah oui ? » qu'il demande curieux rhys, trop encore une fois. parce qu'il voudrait connaître la raison, pour ne pas se faire des films, pour ne pas imaginer une seule seconde de plus qu'il est la bonne raison en question. « je suis content de l'entendre, son bonheur est tout ce qui compte pour moi. » et les choses ne changeront jamais. ella ne réalise pas encore à quel point elle est précieuse aux yeux de son oncle, à quel point il ne pourrait plus imaginer sa vie sans elle, sans cette bonne humeur qu'elle lui apporte au quotidien. la venue de sa nièce dans sa vie, lui a sauvé la vie, permit de ne pas sombrer dans la dépression ou encore de se faire bouffer par la tristesse. c'est grâce à ella, si rhys est encore debout aujourd'hui, s'il parvient à garder un semblant de vie. « c'est autre chose hein.. londres. » il n'est pas stupide rhys, sent quand quelque chose ne va pas, que quelque chose cloche et il a bien vu la lumière de son regard s'éteindre doucement en évoquant cette ville. « je suis née ici donc je ne m'imagine pas vivre ailleurs. » même si sa famille à vécu là-bas pendant plusieurs générations avant de s'installer à new-york. même si cette ville à vu toutes ses plus grandes tristesses, c'est aussi ici qu'il a grandit avec son frère. un rire qui s'échappe de ses lèvres lorsqu'il remarque l'excitation de la petite, un sourire qui disparaît rapidement lorsqu'il percute le chemiser de son invitée, la bouche entrouverte sans trouver le courage de dire quoi que ce soit. rhys reste calme, silencieux, il ne voudrait pas la brusquer ou encore l'énerver d'avantage même si dans le fond.. rire nerveux qu'il garde sagement contre ses lèvres. « je.. » qu'est-ce qu'il est censé dire là ? maladroite ? va savoir ce qui aurait pu arriver de pire. « oh c'est pas de ta faute, j'aurais du prévenir que c'était le genre de mot interdit en compagnie de l'ouragan ella. » son regard qu'il pose sans pouvoir se contrôler sur cette sauce, sur ce chemiser et.. sur son doigt. rouge qui lui monte aux joues. la surprise dans son regard. est-ce qu'il doit.. est-ce qu'elle veut qu'il.. ? rhys est confus, perdu, il voudrait se faire tout petit, trouver la réponse magique à son problème. doigt qu'il ne quitte plus du regard, son coeur qui manque de s'échapper de sa cage thoracique. « oui je.. je dois avoir des trucs en haut. » qu'il murmure se rapprochant doucement de la belle isobel. prêt une bonne fois pour toute à faire un pas en avant, à venir goûter cette sauce tomate qui semble encore plus onctueuse désormais. « papa ? tu veux faire des bisous à ma maîtresse ? » la douche froide, la vérité qui sort toujours de la bouche des enfants. rhys qui recule presque gêné par la situation avant de passer une main dans ses cheveux. « je vais montrer la salle de bain à ta maîtresse mon coeur, tu restes sages en attendant ? » la petite qui accepte un large sourire aux lèvres avant de retourner jouer dans le salon, ce qui permet à rhys d'inviter isobel à le suivre. heureusement la salle de bain n'est pas très loin. « je vais te chercher quelque chose à mettre. » autant ne pas la laisser dîner avec une chemise collante -et encore moins humide- faudrait pas qu'il passe toute la soirée à regarder autre chose que ses yeux. il revient après quelques minutes, frappant à la porte pour être certain de ne pas arriver au mauvais moment. la seule chose qu'il a trouver dans son placard, c'est un vieux t'shirt de son équipe de base-ball de l'université, le seul qui ne devrait pas être trop grand pour la jolie brune. valeur sentimental qu'il se permet de partager aujourd'hui.

Cette soirée était au-delà de ses espérances à Isobel. Elle ne s’attendait pas à rester ici. Elle ne s’attendait surtout pas à être invitée à dîner à la table d’Ella et de son oncle/de son père - elle ne sait toujours pas vraiment comment le qualifier pour le coup. Et force est de constater q’elle n’ose pas demander parce qu’elle trouve que ce sont des choses qui ne se font pas. Elle sourit un peu quand il lui demande ce qu’elle pense de son surnom et elle ne peut s’empêcher d’agrandir son sourire en coin. « Non ce n’est pas uniquement pour vous faire plaisir. Je trouve ça mignon. » répond t-elle en haussant les épaules, toujours le sourire éternel sur le visage. Et elle secoue rapidement le visage négativement en arborant un visage un peu trop sérieux pour elle. « J’ai beaucoup de patience et je suis sûre que vous êtes doués. Vous êtes sûrement doué dans d’autres domaines. Mais promis, je vous apprendrais à faire des tartes du tonnerre. Ella en redemandera. » Elle ne se rend pas vraiment compte du sous-entendu un peu bizarre qu’elle vient de faire et heureusement. Parce que si elle s’en était rendu compte, jamais elle ne serait entrain d’écrire son numéro sur un papier. Et puis si elle s’en était rendu compte, elle aurait sûrement prit ses jambes à son cou et elle ne serait pas en train de parler boulot et surtout de parler de la petite demoiselle qui lui a fait un exposé détaillé de ses dessins et qui l’impressionne de jour en jour. Un pincement au coeur se fait ressentir quand il dit que seul son bonheur importe pour la petite fille, elle aime quand on pense de la sorte, elle aime savoir que les parents -ou les proches- font passer le bonheur des enfants avant tout. Son coeur d’institutrice fait aussi passer le bonheur de ses élèves avant tout, c’est pour ça qu’elle ne compte pas ses heures. C’est pour ça qu’elle est ici ce soir. « Moi aussi. Enfin, le bonheur de mes élèves. Sinon, je n’aurais pas ramené Winnie ici. » avoue t-elle, en sentant ses joues qui se colorent de rouge alors qu’elle se pince la lèvre inférieure. Et puis Londres vient sur le tapis, elle sent son coeur qui se gonfle un peu de nostalgie, de tristesse aussi. Elle n’a pas envie de s’attarder. « Oui, c’est autre chose Londres. C’est sûr. » répond t-elle, sans vraiment le regarder, son regard qui fuit à l’opposé. « New York c’est mieux, enfin de mon point de vue. Après c’est sûr que c’est différent. Par exemple, je préfère quand même le métro de Londres c’est moins compliqué. » Elle s’est perdue un nombre incalculable de fois Isobel dans le métro New Yorkais, parfois par inattention, parfois par fatigue. Et puis en parlant d’inattention, elle n’a pas eu le temps de cligner des yeux que voilà qu’elle se retrouve une tâche de bolognaise sur le chemisier. Est-ce qu’on ne peut pas faire plus poissarde qu’Isobel ? « Il faut croire que même ici j’ai la poisse. Mais ce n’est pas grave, ça se lave après tout. » un hausse d’épaule plus tard, et une Ella réconfortée, Izzy peut reprendre le cours de sa soirée. Et Izzy reste suspendue à son geste, quand elle ne bouge pas, pour voir s’il va finalement goûter cette sauce bolonaise sur son doigt ou non. Elle attend (im)patiemment et elle écarquille les yeux quand Ella ouvre la bouche. Et Izzy tourne la tête à son tour aussi, en se passant finalement le doigt sous l’eau, s’éclaircissant la gorge avec difficulté. Oui, la salle de bain, c’est bien la salle de bain. Elle entre dans la pièce et le laisse partir, retire son chemisier pour pouvoir nettoyer la tâche qui, comme un fait exprès, s’étale plus qu’elle ne disparaît. Et Izzy peste quand elle entend toquer. « Deux secondes ! » Répond t-elle a la hâte en éteignant l’eau et enfilant son chemisier avant de se tourner, pour le boutonner mais elle se trouve face à Rhys. Et elle se sent terriblement gênée, elle ne bouge pas néanmoins. Et elle a l’impression d’être électrisée sur place. « Je … » Oui non, à tes souhaits. Elle se gratte la nuque et récupère le tee-shirt qu’il lui tend. Puis, tant qu’à faire, elle retire son chemisier pour enfiler le tee-shirt sans pression. Avec ou sans chemisier, le résultat est le même, il l’a vu quand même. Elle a l’impression d’être si petite dans ce morceau de tissu. « Quel dommage… Je vais être obligée de revenir pour te rendre ton tee-shirt. » finit-elle par prononcer, pour rompre le silence gênant qui vient de squatter dans la pièce.

il ne comprend pas pourquoi il accorde autant d'importance aux mots rhys, à ce qu'elle utilise comme adjectif pour le décrire lui ou quelque chose le concernant. il ne comprend pas pourquoi il s'emballe quand isobel prononce le mot "mignon", quand elle avoue que ce n'est pas dans l'unique but de lui faire plaisir ou encore de lui retourner le compliment. à croire qu'en sa compagnie.. il est obligé d'accorder autant d'importance à ce genre de détails, d'en sourire bêtement comme un adolescent amoureux qui ne sait pas quoi répondre. il voudrait trouver une explication mais, il n'est pas certain d'être prêt à l'entendre ou encore moins à la donner. isobel lui plaît.. c'est une évidence qu'il devient compliquée de nier mais, le lui dire à voix haute est une étape qu'il n'est pas encore prêt de franchir, parce que c'est le genre de décision qu'il ne peut plus prendre à la légère cette fois-ci. parce qu'il n'est plus tout seul dans l'équation rhys et qu'il doit penser à sa nièce avant tout le reste. « je suis doué pour faire des maths. » un rire qui s'échappe de ses lèvres. rhys n'est plus vraiment doué pour grand-chose, bien qu'il ne cherche plus tellement à l'être. il était doué pour jouer au base-ball, l'un des meilleurs. mais, pourquoi le lui avouer ? ce n'est plus le cas aujourd'hui. rhys est complètement rouillé et pire encore son épaule ne lui permet plus de jouer dans la cour des grand. une défaite qu'il a accepté depuis longtemps, un souvenir qu'il garde en mémoire mais, qu'il oublie pour son propre bien la plupart du temps. « j'ai l'impression de ne plus avoir le temps de faire grand-chose depuis que ella est.. vous savez. » qu'il avoue sincèrement à la jeune femme. devenir le tuteur de sa nièce à été l'une des plus grande décisions de sa vie et sans aucun doute la plus difficile à assumer chaque jours. rhys n'était pas destiné à être père tout de suite, pas encore prêt à assumer la responsabilité d'un enfant et pourtant pour son frère, pour devenir quelqu'un de meilleur, il n'a pas hésité une seule seconde à prendre ce risque. même si aujourd'hui encore, il tente de s'adapter à cette nouvelle vie en plus de l'absence de son modèle. « et je ne peux que vous remercier. je ne sais pas comment j'aurais pu la garder au calme pendant toutes les vacances sans son winnie adoré. » rhys aurait certainement été cherché une réplique parfaite pour permettre à sa nièce de pouvoir dormir sur ses deux oreilles. mais.. il doit admettre qu'il est assez content du résultat, de ce retournement de situation, d'avoir la maîtresse de sa nièce au sein même de son appartement à deux doigts de partager sa table. il ne pouvait pas espérer mieux, s'attendre à mieux. « ils ont aussi de la bonne nourriture. » en vérité rhys n'a aucun problème avec londres. c'est sa ville de coeur, un endroit ou il se sent en sécurité ou il aime prendre des vacances de temps en temps mais.. son amour pour cette ville ne semble pas partagé par isobel, qui depuis l'évocation de cette ville semble.. distante, triste, légèrement perdue. assez pour ne pas être en mesure d'éviter cette tâche de bolognaise, assez pour ne pas avoir eu le réflexe de se reculer, de se tourner, n'importe quoi. et rhys s'en veut, terriblement désolé face à la belle brune qu'il ne quitte plus du regard. « avec un enfant la moindre tâche du quotidien est synonyme de poisse. » il veut la rassurer, lui montrer qu'elle n'est pas la seule à souvent enchaîner les catastrophes. rhys n'est pas mal non plus dans la matière, surtout quand il se trouve dans une situation stressante, surtout quand il imagine isobel avec une tâche sur son chemisier et qu'il est tellement perdu dans ses pensées qu'il ne prend même pas la peine d'attendre sa réponse pour ouvrir la porte. « oh je.. merde, pardon. » le regard qu'il lève au ciel, surtout pour ne pas regarder autre chose, surtout pour ne pas lui montrer qu'il commence de plus en plus à rougir. le haut qu'il lui tend, qu'elle attrape et qu'elle n'hésite pas à enfiler sous ses yeux, sans même se retourner.. ou peut-être que c'est lui qui doit se retourner ? bonté divine. trop tard. il se retrouve impuissant rhys, son regard sur cette poitrine qu'il cherche à ignorer mais, qui l'attire comme un aimant. avant de se tourner une bonne fois pour toute après plusieurs secondes, venant se mordiller la lèvre pour éviter de se refaire la scène en boucle dans son esprit. « désolé je n'avais pas entendu.. » et lorsque c'est bon, qu'elle est enfin habillée, son coeur manque un nouveau battement. « il.. hum.. ça te va bien. » sa main qu'il passe dans ses cheveux et sa nuque. loin d'être contre l'idée de la revoir bientôt et d'avoir l'excuse parfaite pour. « ne t'inquiète pas.. ça ne presse pas. » réalisant qu'il vient peut-être de marcher sur sa seule chance de la revoir -pire encore de lui donner l'impression qu'il n'en avait pas envie- rhys ne lui laisse pas le temps de répondre qu'il se reprend rapidement. « enfin je veux dire si, fin.. avec plaisir pour le ramener, peut-être que la prochaine fois, ce sera à mon tour de tâcher ma chemise. » rire qui s'échappe de ses lèvres et toujours l'image de la poitrine d'isobel dans son esprit. seigneur dieu « je suis encore désolé pour.. pour avoir vu.. enfin tout ça. » le rouge qui lui monte aux joues. il faut dire qu'elle est incroyablement belle et que tout ça, cette situation, son t'shirt de base-ball sur elle, ne l'aide absolument pas à garder son calme.