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The noises in your head | Bloom

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Mer 12 Aoû - 0:27
Les yeux rivés sur les écrans des caméras de surveillance, il laisse tomber la cendre de sa cigarette dans le cendrier. Il sait exactement ce qu’il est en train de se passer. Il sait ce qu’elle fait - en tout cas, il croit le deviner. Un léger sourire anime ses lèvres à cette pensée - il s’évanouit aussitôt. Dans quelques secondes, quelqu’un passera la porte pour venir le chercher, l’avertir. Il devra se lever, abandonner son bureau et aller jouer les patrons au rez-de-chaussée. Elle va finir par attirer l’attention sur elle ; le feu des projecteurs de personnes qu’il vaudrait mieux garder en dehors de sa vie. Comme lui. Dexter soupire, remonte le col de sa chemise et lentement, écrase sa cigarette. Ses mains s’emparent de sa veste qu’il glisse sur ses épaules et il se redresse, abandonne son arme dans le tiroir de son bureau. Il n’aura pas besoin de ça pour gérer ce problème.

Il a été indélicat, il le sait. Depuis qu’elle est venue le trouver la dernière fois, il a fait comme si elle n’existait pas, ce qui est complètement ironique car Bloom Walton a occupé bon nombre de ses pensées. Simplement, il a eu de nombreuses choses à gérer, des choses qui ne sont pas encore réglées, et qui l’ont empêché de fonctionner correctement. De réfléchir correctement. Jasmin, d’abord, qui a débarqué à son appartement avec des valises entières de souvenirs du passé. Elle a ramené un peu d’Evan avec elle, et il n’y était pas préparé. Il y a eu le type retrouvé par sa mère et tout ce qui en a découlé ; et la vie qui a continué, compliquée. Assassine.

La vérité dans sa forme la plus pure, c’est qu’il ne devrait même plus rentrer dans son jeu. Après le coup de main donné la dernière fois, il devrait la pousser à vivre sa vie de son côté, avec les problèmes qu’elle rencontre déjà. Elle est jeune, et même si elle est forte, il devine son innocence. De toute façon, à côté du fils de la mafia, tout le monde semble innocent. Elle n’a pas toutes les cartes en main pour prendre sa décision, cela dit - c’est pour ça qu’elle apparaît si souvent sur son écran.

Il descend avant même qu’on vienne le chercher. Sur la route, il croise Mike, un des gars de la sécurité, et lève la main pour lui indiquer qu’il connait déjà la nature du problème. Il rejoint le coin du bar où elle est en train de faire une scène et claque des doigts pour que les types de la sécurité s’éloignent - avec les semaines, il a gagné en autorité.

- Mlle Walton, il lance, pour indiquer qu’il la connait sans laisser d’indice sur la nature de leur lien. Quelque soit le problème que vous rencontrez avec le Casino, soyez assurée que nous ferons notre possible pour le régler. Je suggère que nous nous occupions de ça dans mon bureau, cela dit, pour éviter que vous vous donniez en spectacle devant les autres clients ?

Il s’écarte un peu et tends le bras pour lui montrer le chemin. Quand elle se met en route, il lui emboite le pas et la dirige jusqu’à la porte de la petite pièce qu’il vient de quitter. Il ferme la porte derrière eux - à clés. La réalité de sa beauté le frappe à nouveau. Il faut qu’il soit fort pour ne pas céder à ses envies premières, aller quémander un peu d’attention dans ses bras. Car c’est bien là toute l’origine du problème - si elle veut son attention, elle pourrait l’avoir sans aucune difficulté. Il vaudrait mieux qu’elle s’en passe, cela dit - car elle n’a aucune idée de ce dans quoi elle met les pieds. Et il se souvient la peur, l’angoisse qu’il a lue sur son visage la dernière fois qu’ils se sont vus, quand elle ignorait ce que son père manigançait. Si elle savait ce qu’il se passe ici, sans doute son sens de la probité l’emporterait. Elle serait blessée, choquée aussi - et dieu sait ce qu’elle ferait si elle captait des informations entre les murs du Casino. Il serait si facile, pour elle, de devenir une menace.

Et Dexter ne sait que trop bien quel sort Ornella réserve aux menaces.

- Qu’est-ce que tu fais ? Ne me chante pas que c’est l’alcool, je l’aurais senti, sans doute. Tu sais que ces types sont qualifiés pour te refuser définitivement l’entrée s’ils estiment que tu causes du tord à l’établissement ?

Remettre un peu de normalité, un peu de distance - cela lui permet d’oublier qu’il n’a qu’envie de s’approcher d’elle pour l’attirer contre lui. Comme un gamin en manque de tendresse, il se sent seul, d’une solitude violente que ses conquêtes temporaires ne savent combler.

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Jeu 13 Aoû - 14:52
Les semaines passent sans qu’elle n’obtienne ce qu’elle veut. Pas un appel, pas un regard, pas même un signe de vie de Dexter Sciarra quand toutes ses pensées journalières sont orientées vers lui. Plus elle a du mal à obtenir quelque chose et plus ce quelque chose devient une obsession pour l’étudiante. C’est ce qui a fini par se passer avec cet homme. Ce soir, elle a fini par en avoir marre d’attendre et d’user de tous les stratagèmes pour tenter de croiser son chemin. Elle a multiplié les aller-retours dans la rue de sa résidence principale et les après-midi et soirées passées au Scarlet. A un moment donné, c’est pire que de croire que le hasard ne veut pas l’aider… Alors bien qu’elle s’était jurée qu’elle se ferait désirée et que ce serait lui qui viendrait rampé à ses pieds, elle n’a plus la patience d’attendre. Non, ce soir, elle prend les devants. Elle en a marre.

Après environ deux heures passées à la machine à sous dans laquelle elle n’aura jamais autant dépensé que ces dernières semaines, elle se lève et se dirige vers le bar. « Je dois voir Dexter Sciarra. » annonce-t-elle sans préambule à la barmaid de service qui lui lance un regard de travers après l’avoir toisé de haut en bas. « Il n’est pas disponible ce soir. » Oui, il n’est jamais disponible, jamais là, toujours le même baratin – non pas qu’elle le demande d’habitude… Mais cette réponse ne la satisfera pas ce soir. Elle insistera autant qu’il faut et ne repartira pas bredouille, car quand mademoiselle Walton a quelque chose en tête, elle ne l’a pas ailleurs. « Rendez-le disponible dans ce cas. » Ajoute-t-elle d’un ton ferme qui ne laisse aucun doute sur son intransigeance. « Si vous ignorez qui je suis, alors je vais vous le préciser. Bloom Walton. Et si ce nom de vous dit pas grand-chose, regardez parmi le registre des plus gros clients du club. Croyez-moi, il vaudrait mieux que je puisse voir Monsieur Sciarra. » Son regard est sombre et déterminé.

Elle sent autour d’elle les gros bras approcher, les agents de la sécurité du club. Il ne fallait pas s’attendre à moins. Un frisson la parcoure alors qu’au fond d’elle, elle a envie de vaciller. Même si on n’en dirait rien, au fond d’elle, elle est loin d’être aussi sûre qu’elle en a l’air. Si son père apprend qu’elle a fait un esclandre au Scarlet, il y a fort à parier qu’il lui fera regretter après lui avoir fait promettre de se tenir à carreau si elle veut pouvoir continuer à mener son train de vie. Un gros risque pris, mais aux yeux de la jeune femme, le directeur du lieu en vaut la chandelle. Elle ne saurait se passer de sa présence plus longtemps alors que cela fait des nuits qu’elle imagine ses lèvres sur les siennes, ses mains parcourir son corps… C’est impensable, insoutenable, qu’il lui fasse un tel effet et elle ne saurait d’ailleurs pas l’expliquer. L’interdit donne envie et excite les sens visiblement.

« Je ne partirais pas. » menace-t-elle bientôt un homme qui s’approche un peu trop d’elle. Elle tente de ne pas perdre de sa superbe bien qu’elle n’en mène pas large. Heureusement, c’est à ce moment-là que le « prince charmant » fait son apparition, comme par miracle. Elle se retient de lui rétorquer ironiquement qu’au moins, il n’a pas oublié son nom. En même temps, en réalité, il ne lui doit absolument rien. C’est elle qui se monte la tête toute seule dans son délire…

« Il vous en aura fallu du temps pour arriver. » dit-elle d’un ton nonchalant choisi avec soin. Elle retient sur ses lèvres un sourire satisfait d’apparaitre car oui, elle est très heureuse que son petit plan ait fonctionné. « Il y a en effet beaucoup à discuter ! » Enfin, rien qui ne concerne un réel problème avec le casino en réalité, ça va de soi, bien qu’on pourrait lui rembourser les sommes gigantesques perdues inutilement à attendre que le brun se pointe. Elle acquiesce d’un signe de tête quant à la proposition d’aller dans son bureau, fourmillant intérieurement à l’idée d’être seule avec lui. Le stress monte en elle sur le chemin qui mène jusqu’au bureau, et le temps semble d’ailleurs s’écouler bien trop lentement d’un coup. Elle déglutit difficilement et lorsqu’elle le voit fermer la porte à clé derrière lui, tout un tas de pensées lui viennent en tête, des plus cochonnes aux plus flippantes. Il n’a pas l’air si enchanté, mais elle peut le comprendre. Pour autant, inutile de penser qu’elle va s’arrêter là.

« Je n’ai pas besoin d’alcool pour savoir ce que je fais. Et puisqu’il semble impossible de te croiser, cela m’a semblé être la dernière solution que de faire ce petit manège. Autant dire que cela aurait pu éviter. » Elle hausse les épaules. « Tu devais savoir que j’étais là, étant donné le nombre de caméras. » Elle préfère lui rendre la culpabilité de la situation, sans quoi il risque de la dévorer toute crû. « Puis-je savoir ce que j’ai fait pour être ainsi ignorée ? Il me semblait pourtant que notre dernière entrevue n’avait rien eu d’anodine. A moins que de voir une femme dans un état vulnérable fait d’elle une moins que rien ? » Elle avait eu peur ce jour-là, de l’effet que ferait le fait qu’il la voit ainsi, et encore aujourd’hui, les preuves sont là. Peut-être qu’il n’apprécie pas les femmes faibles. En tout cas, elle présuppose beaucoup de choses dans ces paroles, et le fait qu’il y ait une raison valable qu’ils doivent se revoir. Pourtant, ça n’avait jamais été envisagé concrètement.



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Ven 14 Aoû - 0:26
La pièce est insonorisée. Quiconque se tient à l’extérieur n’entendra rien de ce qui se déroule ici ; il ferme pour ne pas qu’ils soient dérangés. Elle est là où elle n’a jamais été auparavant, au milieu de son bureau. Elle prend la mesure de ce qu’il voit, surement - petit à petit, la réalisation s’affiche sur ses traits. Evidemment qu’il sait qu’elle est venue. Plusieurs fois, il a même hésité à quitter son bureau pour la rejoindre ; mais le bordel dans sa vie l’empêche de réfléchir, le bordel dans sa vie l’incite à se terrer ici, dans son bureau. Pourquoi devrait-elle y être mêlée ? Est-ce qu’elle a seulement une idée de ce qui l’attend ? Surement pas. Pourtant, elle est là, devant lui, du haut de sa jeunesse, avec son air farouche et déterminé - comme le premier soir. Il a envie de faire taire le flot de ses paroles, de la plaquer contre le mur pour l’embrasser. De la sentir contre lui, aussi. c’est complètement irrationnel, il le sait bien. Pourquoi elle plus qu’une autre ? Parce qu’elle avait du répondant ? Parce qu’elle semble lui faire confiance ? Parce qu’elle n’a rien à voir avec Evan ?

Elle réclame des explications qu’il ne veut pas donner - il ne saurait même pas par où commencer. Ce qu’il peut lui dire, ce qu’il doit lui dire. Ce qu’il doit répondre. Sa dernière attaque l’agace ; sa langue claque contre son palais et il laisse s’échapper de ses lèvres un soupir agacé.

- Je n’ai jamais imaginé ou pensé une seule seconde que tu étais une moins que rien sous prétexte que tu t’es montrée à moi plus vulnérable que la première fois.

Il sort une cigarette de la poche intérieure de sa veste qu’il allume d’un geste bref. Il ne sait pas par où commencer ; il est perdu.

- Qu’est-ce que tu cherches ?

Il sait ce qu’elle cherche en venant ici. Son contact, sans doute ; ce qu’il ignore, c’est pourquoi elle y tient tant.

- Je sais que tu es venue. Je ne t’ai pas ignorée pour te faire souffrir, je t’ai ignorée parce que j’avais des choses à faire. Beaucoup de choses à faire, il précise, en levant la main pour la dissuader de parler - sinon elle pourrait se mettre en colère à cause de la formulation choisie qu’il sait malheureuse. Qu’est-ce que tu cherches, ici ? Avec moi ? Je suis content de pouvoir t’aider si tu le souhaites mais Bloom, est-ce que tu sais vraiment dans quoi tu t’embarques quand tu te pointes ici pour provoquer un tête-à-tête ?

Il en doute. Il doute qu’elle sache exactement ce que représente son nom à lui, ce qu’il se passe ici. Peut-être qu’elle a une vague idée, peut-être qu’elle soupçonne des choses ; mais elle ne prend sans doute pas la mesure de ce dont il s’agit.

- Je n’ai pas envie de te servir un discours attendu teinté d’orgueil et à la limite de la misogynie, Bloom, vraiment. Mais ma vie est bien plus compliquée qu’il n’y parait déjà, et je ne suis pas sûre que tu aies envie d’être mêlée à tout ça.

Il serait logique qu’elle n’en n’ait pas envie, d’ailleurs ; mais ces derniers temps, tout le monde a envie de faire partie de sa vie.

- Et le pire, c’est que je ne peux même pas te mettre toutes les cartes en main pour que tu décides. Même ça, ce serait trop risqué.

Il souffle la fumée de sa cigarette et s’approche d’elle doucement. Pourtant, malgré ce qu’il affirme, il ressent l’attraction, lui aussi. Ce n’est pas que physique - de l’attraction physique, il en a ressenti avant pour d’autres personnes et ça s’arrêtait là. C’est plus que ça. Ca ne s’explique peut-être pas. Peut-être que c’est passager, que l’interdit fait rêver ; celui qu’il s’impose lui-même pour ne pas craquer.

Et puis, il sait ce que ça coûte de s’attacher aux gens. Il sait que ça les met en danger ; il sait que son coeur ne survivra pas une deuxième fois à la violence de la séparation ; ou pire, de la mort. Et il connait désormais les règles de sa famille.

Pour autant, son coeur s’emballe quand elle est proche. Ses yeux de biche le transpercent ; il a l’impression de vivre un peu plus. Il voudrait être égoïste, céder à l’appel de ses lèvres - l’emmener boire un verre, dîner, sortir, peu importe. Il voudrait lui donner ce qu’elle veut, ce qu’elle attend. Mais le peut-il vraiment, sachant à quel point ce serait égoïste ?

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Ven 14 Aoû - 11:25
La première réponse la rassure. Elle ne saurait clairement pas dire s’il ment, mais elle part du principe qu’entre eux, il y a un minimum de sincérité et d’honnêteté. Dexter Sciarra est mystérieux et clairement, il est loin de s’étendre sur certains aspects de sa vie – d’ailleurs, la suite de la conversation va démontrer à quel point il a des choses à cacher – mais il n’a pas l’air d’être un menteur viscéral qui donnerait tout pour arriver à ses fins. Et si l’étudiante s’est ouverte à lui quelques semaines plus tôt, s’est montrée plus faible que jamais dans un moment où agir autrement était presque impossible, elle n’a aucune envie que cela la définisse, elle ou cette relation qu’il y a entre le gérant du Scarlett et la future journaliste qu’elle est. Ce soir, elle veut qu’ils soient sur le même pied d’égalité qu’à leur première rencontre et si à l’intérieur, elle n’en mène pas large, elle ne le laissera pas gagner sans se battre.

« Très bien ! » répond-t-elle alors simplement d’un ton résolu.

Puis, la suite n’est pas sans aiguiser sa nervosité. Qu’est-ce qu’elle cherche ? Il ne le sait pas, et pour ainsi dire, elle non plus. Être avec lui ? Passer du temps avec lui ? Elle n’a pas réfléchi vraiment au reste, parce que de base, une relation entre eux serait étrange. Entre leur écart d’âge, leurs différences de vie… Tout ce qu’elle sait, c’est qu’il y a ce lien qui les rejoint, ce truc inexplicable et elle serait prête à parier qu’il le ressent aussi, parce que ses paroles le trahissent. Son instinct lui dicte qu’il n’est pas insensible à ses charmes, et pas forcément que sur le plan sexuel. Peut-être qu’elle se trompe, que ce n’est que ses envies qui se projettent, mais elle est persuadée que non. Elle le laisse fumer, et continuer à parler, parce qu’en réalité, il ne lui laisse pas assez de temps pour en placer une, et ce n’est pas la reine de la rapidité en ce moment-là.

Un rire quelque peu ironique s’élève dans sa bouche alors qu’il lui dit qu’il avait beaucoup de choses à faire. Elle n’en doute pas vraiment, mais prendre quelques heures, même moins pour dire bonjour et discuter un peu, ce n’est clairement pas la fin du monde, surtout quand c’est pour passer du temps avec Bloom Walton. Les hommes comme les femmes s’arrachent sa compagnie, mais il faut que Monsieur Sciarra décide d’en faire autrement, forcément, le seul qui l’intéresse vraiment.

« C’est bon, t’as fini ? T’as fini de décider de ma vie pour moi ? Je suis peut-être jeune mais je suis assez grande pour prendre mes propres décisions au cas où tu en douterais. »

Son ton est implacable. S’il y a bien une chose dans sa vie qu’elle déteste, c’est qu’on ne la laisse pas maitre de son destin et qu’on croit mieux savoir qu’elle ce qu’elle devrait faire ou ce qui est bon pour elle. Certes, les adultes ont plus de recul d’elle sur la vie, certes… Mais ça n’empêche pas que peu importe les erreurs qu’elle fera, ça lui apprendra et puis c’est tout, donc autant les faire. Au pire, elle est prête à les vivre, au mieux, ça ne fera que son bonheur.

« Et tu t’imagines quoi ? Que je veux une demande en mariage en bonne et due forme ? Que je veux que tu m’emmènes dans ta petite tour de cristal pour devenir ta bobonne qui t’attendrait le soir avec les mioches ? Non mais oh… On est en 2020. On se calme ! »

C’est sorti tout seul, mais il faut dire qu’il l’a particulièrement agacée avec son pseudo sermon à la con. Enfin, ça lui a aussi donné encore plus envie de se jeter sur lui pour tout dire, mais bon, ça, elle va éviter de trop le mentionner.

« Tout ce que je veux c’est de passer un peu de temps avec toi, apprendre un peu à te connaitre. C’est quand même pas la lune… » Elle soupire malgré elle alors que leurs corps sont si proches que l’image de ses lèvres contre les siennes se fait de plus en plus intense. Elle n’aime pas se dévoiler de la sorte car d’ordinaire, on se bat pour elle, mais là, c’est elle qui doit faire tout le travail. Mais plus rien à perdre… « Alors non, je sais pas dans quoi je m’embarque. Et d’ailleurs, comment pourrais-je le savoir vu à quel point tu es secret ? Mais honnêtement, je m’en fiche… Ca peut pas être pire que  chez moi… » Elle lui a avoué à demi-mots que son père était capable de tuer des gens et il n’a pas fui, lui, alors qu’est-ce qui pourrait être encore pire. « Tu vas vraiment nier cette alchimie entre nous ? Ne me dis pas que je me fourvoie, je ne te croirais pas. » Elle sort ses yeux de biche et rapproche son petit corps menu encore plus de celui du grand homme. Ses jambes viennent se poser sur les siennes et s’y appuyer alors qu’elle ne quitte pas son regard une seconde. Son cœur bat la chamade à l’idée qu’il reste campée sur ses positions et la nervosité en elle est grandissante.

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Sam 15 Aoû - 0:23
Les sens de Dexter sont en éveil ; il tente de ne pas dévisager Bloom, de ne pas laisser ses yeux balayer son corps. Sa résistance ne tient qu’à un fil. Il voudrait combler la distance entre leurs deux corps pour poser ses lèvres contre les siennes, caresser sa hanche, faire taire leurs échanges qui ne font que polluer l’évidence. Il n’a pas la prétention de prendre une quelconque décision pour elle ; elle lui prête un pouvoir qu’il ne possède pas. Celui de la force, de la résistance. Du rejet. Il n’a pas le luxe de pouvoir rejeter les personnes qui veulent faire partie de sa vie aujourd’hui ; c’est la difficulté à laquelle il s’est retrouvé confronté quand il a eu Jasmin sous les yeux. Le risque serait qu’il finisse par se retrouver définitivement seul, seul comme l’est sa mère. Seul même dans une salle remplie de monde. Le vague à l’âme, le coeur solitaire.

Il a peur, aussi. De la même peur que celle qu’il a connue avec Evan, au début. La peur des révélations, la peur de la vérité. Il se souvient des yeux clairs de son mari, de leur idylle quand ils ont commencé à se fréquenter. De la vérité au bord des lèvres qui refusait de sortir. Qui n’est jamais sortie, d’ailleurs. Evan s’est contenté d’accepter de quitter la ville pour gagner San Francisco, se promettant de mettre la vie de Dexter derrière eux, de mettre suffisamment de distance pour qu’ils puissent recommencer autre chose ailleurs. Un plan parfait, qui lui a évité bien des révélations qu’il n’aurait pas pu faire. Mais le déni n’est pas la meilleure des options, il l’a expérimenté. Quand Evan est mort, il s’est dit qu’il finirait seul. Aujourd’hui, elle se tient devant lui, et même si elle ne demande pas une demande en mariage, elle remet tout en question.

Elle s’approche, et leurs corps se frôlent ; c’est aussi insupportable qu’exquis.

- Non. Je ne pense pas que tu veuilles de tout ça, et je ne suis pas non plus en train de prendre une décision pour toi. Je dis juste que la décision que tu es en train de prendre, tu la prends sans avoir toutes les cartes en main pour pouvoir le faire, c’est tout, il répond, et son ton est un peu plus ferme. Quant à l’idée que je veuille faire de qui que ce soit une bobonne qui m’attend sagement à la maison, c’est mal me connaître. Je n’ai pas été élevé dans l’idée que les femmes étaient destinées à rester à la maison. Loin s’en faut.

On peut dire ce que l’on veut sur Ornella, c’est une femme de pouvoir. Une femme forte, un exemple de conviction, d’ambition et de réussite ; certes, le milieu est particulier - mais quand même. Dexter a beau avoir toujours cultivé des sentiments mitigés envers sa mère, personne ne lui fera jamais dire qu’il ne l’admire pas, au moins un peu, pour ce qu’elle représente.

Il dévisage Bloom un instant, son visage si proche, ses traits fins, ses yeux de biche. Elle est belle, d’une beauté violente qui agite son coeur. Sa beauté est ravivée par son aplomb, cette force qui se dégage de ses mouvements, de ses paroles. Contrairement à ce qu’elle pense, il ne l’a jamais trouvée vulnérable, pas même la dernière fois qu’ils se sont vus.

Lentement, sa main glisse contre la joue de Bloom, remontant le long de sa mâchoire pour se glisser dans ses cheveux qu’elle dévale.

- Je ne nie rien. Je la ressens aussi, cette alchimie. Je dis juste que ma vie est plus compliquée que tu ne le crois, et que je ne pourrais sans doute pas apporter de réponse à toutes tes questions, il murmure, et sa voix est à peine audible.

Sa main glisse à nouveau vers sa joue, et son pouce effleure les lèvres de Bloom. Il aime bien cet air farouche qu’elle arbore lorsqu’elle semble en colère. Il aime son odeur, et la proximité entre eux.

- Tu as rencontré Jasmin, il murmure finalement.

Il ne peut pas lui raconter tout ce qu’il est - il est trop tôt pour ça, et il le regrette. Car s’il doit s’attacher à elle, il préfèrerait qu’elle ne fuit pas quand elle apprendra qui il est réellement. Et en même temps, comme il tient déjà à elle, il préfèrerait qu’elle ne reste pas.

- Je connais Jasmin depuis un moment, et pourtant, elle ne sait pas vraiment qui je suis. Elle appartient au passé, à un moment de ma vie où j’ai cru que je pourrais renier ce que j’étais, l'oublier. Je me suis trompé. Je ne changerai pas. Cette vie là, celle que tu veux découvrir, et qui te déplaira, c’est la vie que je vais mener, il explique, plus doucement, sa voix à peine un murmure. Et cette vie est dangereuse.

Petit à petit, il laisse tomber des miettes d’information. Pour qu’elle puisse saisir la perche au vol, partir si elle le souhaite, sans se retourner. Même s’il sait qu’elle ne le fera pas - en tout cas, il ne le pense pas.

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Lun 17 Aoû - 1:04
« Puisque j’imagine que le mystère ne sera pas dévoilé de sitôt, je prends ma décision avec les cartes dont je dispose. » Elle le lit, de toute façon, dans le fond de ses yeux qu’il n’est pas comme son père, cet homme qu’elle méprise plus que tout depuis la grande découverte. Elle ne demande rien de plus à Dexter, ne pose aucune question. Peut-être plus tard mais là, elle estime que ça ne lui est pas nécessaire, et puis, elle sait pertinemment qu’elle n’obtiendra aucune réponse supplémentaire, ou en tout cas rien de suffisant. Il faut savoir faire preuve d’habileté, de sagesse et surtout d’une grande patience. L’étudiante en est capable lorsqu’elle le décide, notamment lorsqu’elle estime que le jeu en vaut la chandelle. « Et tant mieux, j’ajouterais ça à la liste des choses que j’apprécie chez toi ! » Le ton est ferme et catégorique, bien que sa phrase révèle une partie des sentiments qu’elle éprouve pour cet homme. Il ne manquerait plus qu’elle ne mette les émotions qui vont avec la signification des paroles… C’est un peu trop lui demander dans l’état quelque peu en colère dans lequel elle se trouve présentement.

Finalement, l’alchimie est là, ils le ressentent tous les deux, et l’entendre le dire la soulage d’un poids dans la poitrine, un poids qu’elle n’avait pas soupçonné si lourd. D’ordinaire, la peur du rejet n’est absolument pas quelque chose qu’elle ressent. Certes, elle n’aime pas qu’on lui dise non, mais c’est surtout en matière d’égo que ça a un impact. Là, il y a plus, bien plus. Cette obsession pour Dexter, ce n’est pas seulement une lubie de petite fille qui jettera l’objet (enfin l’homme), une fois qu’elle se sera assez amusée avec. Il la fascine bien trop pour ça, déclenchant chez elle des sensations inconnues jusqu’alors. Inconnues mais clairement pas désagréables.

Elle ne peut s’empêcher de se perdre dans ses yeux, et alors que ses doigts touchent sa joue, elle enfonce un peu plus son visage vers la main du brun afin d’accentuer le contact, ce contact qui provoque chez elle des frissons infinis. Le moment est intense et elle aurait envie qu’il ne s’arrête jamais, que le temps soit soudainement suspendu. Dommage que cela soit impossible.

Il lui avoue ce qu’elle savait déjà concernant les réponses. Peu importe. La vérité est qu’elle s’est faite une raison et qu’elle saura attendre, si cela lui permet d’avoir le fruit de ses désirs. Elle s’imagine bien qu’entrer dans la vie d’un Sciarra est aussi complexe que d’entrer chez les Walton. L’un dans l’autre, lui aussi ignore bien des choses, mais comme Bloom aussi, ce n’est pas comme si elle pouvait vraiment le mettre en garde sur quoi que ce soit.

Elle allait murmurer quelque chose, lui dire que justement, peu importe, mais le voilà qui prononce un prénom qui fait mouche. Pourquoi fallait-il qu’il gâche ce moment en parlant de cette femme ? Elle est absolument charmante, même aux yeux de Bloom. Elle a essayé de lui trouver des défauts, vous pouvez me croire, mais la blonde a vite compris que Jasmin est bonté pure, sans arrière-pensée. Alors, à partir de là, comment voulez-vous la détester ? Elle laisse échapper un « Hm » presque silencieux en guise d’acquiescement, légèrement irritée, vous vous en doutez. Mais finalement, la suite des paroles s’avère plus instructif qu’elle ne l’aurait pensé. Certes, il a l’air d’encore chercher à la dissuader de chercher à le conquérir, mais les brides d’informations lancées, c’est comme s’il faisait des efforts pour lui donner des pièces de puzzle manquantes.

« Le mot danger ne signifie pas grand-chose pour une Walton. » Lâche-t-elle, contrariée. Elle veut savoir exactement ce qu’il y a entre Jasmin et Dexter, savoir si ce qu’elle a appris de lui est exact ou non, savoir si elle a toutes les informations. Elle est persuadée que non. « Je ne te demanderais pas de changer. Je ne peux pas changer. Je sais que toi non plus. Nous sommes qui nous sommes, avec nos familles comme fardeaux car j’imagine que le gros de ce que tu ne peux pas dévoiler vient de là ? » Elle tend la perche, à voir s’il lui avouera au moins que oui, mais en réalité, ce n’est pas comme si elle avait vraiment besoin d’une confirmation. En future journaliste, elle a mené sa petite enquête et sans en savoir beaucoup, elle connait tout de même la nature de certaines affaires des Sciarra. Pour autant, elle est convaincue au fond d’elle que Dexter n’est qu’un pion dans tout cela, prisonnier comme elle d’une cage dorée. Et c’est bien pour cela qu’elle ne l’assimile pas à son nom de famille.

Elle se décide finalement à attaquer, prise de panique qu’on puisse lui ravir l’homme sous son nez. A moins que ce soit déjà fait ? « Jasmin est adorable, vraiment. Je peux comprendre qu’on puisse être attirée par une femme comme elle, mais saurait-elle accepter qui tu es ? Plus que moi ? Elle n’est pas de notre monde. Elle n’est pas comme nous, comme toi, comme moi. » Son regard se reperd encore une fois dans celui du brun. Elle attrape sa main dans la sienne et la serre. « Je ne suis pas une femme qui sait partager, Dexter. » Sa main libre remonte bientôt sur son torse dans un mouvement appuyé. Plus que jamais, elle le veut, mais elle ne se donnera jamais avant de savoir qu’il n’y a qu’elle, qu’il n’y aura qu’elle, dans son lit comme dans ses pensées, pas même pour un baiser.

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Ven 21 Aoû - 18:54
Dexter a appris à ne jamais sous-estimer une femme parce que c’est une femme. C’est une idée qui a été planté dans sa tête quand il était très jeune et qu’on n’a plus jamais laissé sortir ; il ne se permettrait jamais d’insinuer que les femmes sont destinées à des choses différentes des hommes. Sa mère est vicieuse, sournoise, désintéressée, froide et tous les autres qualificatifs que l’on peut lui attacher, mais on ne pourra jamais lui enlever son ambition, sa poigne, son charisme. Elle règne sur un empire comme les plus célèbres rois jadis. Sous les yeux des passants new-yorkais, qui s’imagine que les monarchies appartiennent au passé. Leurs règles à eux ne sont pas tout à fait celles de tout le monde ; si Bloom voit en leurs deux familles des similitudes, liées sans doute aux caractères difficiles de leurs parents - son père à elle, sa mère à lui - elle n’a pas en main toutes les cartes qui lui permettraient de prendre sa décision de manière éclairée. Et les cartes dissimulées dans sa manche à lui ne sont pas anodines ; elles ne sont pas quantité négligeable dans la balance. Et alors que son corps s’approche, que leurs reproches deviennent murmures insidieux, il baisse les yeux quelques secondes.

- Tu n’as pas idée des choses sur lesquelles tu fermes les yeux. J’ai vu tes yeux quand tu es venue trouver refuge après les découvertes que tu as faites chez ton père, il murmure, flirtant avec la ligne floue de la vérité. Il ne dira rien de plus que ce sous-entendu qui résonne dans l’espace réduit entre leurs deux corps ; ce serait égoïste, contradictoire.

Il mettrait tout le monde en danger, à commencer par la blonde sous ses yeux - et puis sa mère, et tous les autres membres de la famille. Il n’a jamais eu à l’esprit d’être un traitre - du moins, pas comme ça, car il a sans doute la réputation d’un traître aux yeux de sa mère. Mais il n’a pas pour ambition de faire chuter les siens. Partir loin était une solution de repli équilibrée entre la trahison et la torture.

- Le jour où tu découvriras la vérité, tu voudras partir. Même si je représente un intérêt à tes yeux, même si l’attraction indéniable s’est transformée, tu voudras fuir aussi loin que possible. Même si tu as vécu et connu le danger de ta famille, tu n’as pas idée de ce qui se cache derrière la mienne.

Il hausse une épaule - il ne voit pas d’autre issue ; si elle a souhaité se dérober à l’emprise de son père, elle souhaitera tout autant se dérober aux Sciarra quand elle saura ce qui couve dans les couloirs du sous-sols, quand elle saura les morts, les âmes perdues, les trafics et tout le reste. Son arme à lui dort dans le premier tiroir de son placard - que dirait-elle à cette simple vision ?

Il soupire - Jasmin lui offre une bonne excuse pour raconter un peu plus de son histoire et tenter de la dissuader davantage, même si la tension qu’il perçoit chez elle est plutôt un signe de jalousie que de franche curiosité. Pour la première fois depuis le début de cette entrevue, sans doute, il sourit - légèrement, un peu faiblement. Mais un sourire tout de même.

- Jasmin appartient au passé. A une époque où je n’étais pas l’homme que je suis. Je l’ai aimée comme tu le penses, mais elle n’est pas venue pour ça. C’est du passé, elle cherche juste un point final à une histoire triste. Jamais ne pourrait l’attirer ici, la garder ici. Evan rennaîtrait de ses cendres pour me tuer.

Il soupire et glisse une main dans ces cheveux ; voilà une révélation qu’il peut faire. Il glisse sa main dans la poche intérieure de sa veste et en sort son portefeuille dans lequel se trouve une petite photo d’identité. Dessus, un homme, riant, dans une cabine. Evan devait faire des photos d’identité sérieuses pour son passeport ; dehors, à l’extérieur de la cabine, Dexter et Jasmin ne cessaient de faire des blagues pour le déconcentrer. Il a fallu deux dizaines de dollars avant qu’il parvienne enfin à atteindre le but recherché.

- J’ai aimé cet homme de tout mon coeur. Je suis parti avec lui à San Francisco, pour effacer le passé. On a rencontré Jasmin là-bas et elle s’est rapidement fondue dans notre couple.

Il ne voit pas l’intérêt de raconter des mensonges sur les quelques points de vérité qu’il peut lui révéler. Si elle doit partir, elle partira - au moins, il l’aura protégée.

- Evan était son préféré ; il l’adorait. Mais un jour, il est mort. Parce qu’un type a voulu lui voler son portefeuille dans la rue.

Son regard s’assombrit et d’un geste las, il range la photo dans son portefeuille et son portefeuille dans sa veste.

- Je suis revenu ici et j’ai compris une chose, une chose importante. On ne s’enfuit pas de chez les Sciarra.

Il hausse une épaule et avise la jolie blonde, lui laissant quelques instants pour avaler les informations qu’il vient de lui livrer, pour faire le tri, pour comprendre. Il glisse une main dans ses cheveux, puis derrière son oreille, et s’offre le luxe d’un sourire - un autre.

- Si Jasmin est la seule personne qui t’inquiète, tu n’as pas à t’en faire. Je l’ai suffisamment aimé pour savoir qu’Evan ne me pardonnerait pas de la laisser entrer ici.

Leur duo ne fonctionnait à vrai dire qu’en trio ; pour lui, Jasmin est porteuse de souvenirs agréables mais douloureux, dont il n’arrive pas à détâcher son joli visage.

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Sam 29 Aoû - 11:13
Ce qu’il lui dit la fait trembler légèrement. Elle ignore les raisons qui le poussent à avoir de tels propos. La croit-il réellement en danger à ses côtés ? Croit-il qu’elle est trop fragile pour endurer les choses ? Se fait-il une montagne de sa famille alors qu’au final, elle n’a rien de plus que les Walton ? C’est cette dernière option que la jeune femme décide de retenir. Elle est persuadée au fond d’elle qu’aucune famille ne peut être pire que la sienne. Après tout, quand vous avez un père assassin… Même si ce n’est pas lui directement qui se salit les mains… Et si, finalement, il cherchait des excuses après ce qu’il a appris sur Robert Walton ? Et s’il en savait plus que ce qu’il veut bien admettre, même des choses que la blonde ignore sur son père, et que c’est pour ça qu’il invente tout un tas de choses sur sa propre maison ?

Elle ne veut rien de compliqué, Bloom. Elle veut juste vivre son histoire, être amoureuse, être passionnée, avec toute l’innocence de son âge. Forcément qu’il ne voit pas les choses de la même manière, car il a le recul que ses 10 années de plus lui permettent d’avoir, et visiblement, tout un passé avec un homme et Jasmin aussi. Bloom n’a jamais vécu quelque chose de fort. Toutes ses relations se sont contentées d’être des petit.e.s copains.ines passager.ère.s, pas du genre avec qui on fait sa vie. D’ailleurs, elle n’a jamais eu de grands projets d’avenirs avec qui que ce soit, si ce n’est quand vraiment elle était ado et ignorante de la vie, que ses pensées se résumaient encore au monde des bisounours et licornes à paillettes…

Elle brule de lui crier qu’il n’aura qu’à jamais lui dire la vérité, qu’elle vivra avec les yeux fermés en permanence, qu’elle n’a pas besoin de savoir… mais elle ne sait que trop bien qu’elle est trop curieuse et déterminée pour vivre toute une vie dans le mensonge et donc qu’à un moment donné, elle cherchera à savoir. Alors, solution de facilité : elle veut juste qu’ils ne parlent plus de ça pour ce soir. Il sera tant de voir en temps voulu, non ? Elle s’en fiche que ça soit juste un truc d’une semaine ou de quelques mois, car de toute façon, il y a de grand risque qu’elle se lasse avant lui, non ? Alors à quoi bon penser à un futur lointain dont tout le monde se fout alors que c’est au présent qu’il faut songer ?

Heureusement, la discussion est déviée sur Jasmin, ce qui lui évite d’avoir à répondre. Leurs corps sont bientôt légèrement écartés par Dexter qui lui montre une photo d’un certain Evan, visiblement quelqu’un qui a eu une très grande place dans la vie du brun. Et bien sûr, ça ne fait qu’attiser la jalousie de la blonde, même contre un défunt. Sauf que ce n’est pas ce sentiment qui prend le dessus chez l’étudiante qui se retrouve tout à coup déboussolé. Elle n’aime pas cette conversation. Elle n’a tout simplement pas envie de penser à tout ça dans le fond, ou en tout cas pas ce soir alors que ça fait des semaines qu’elle tente d’avoir un moment en tête à tête avec l’homme qui obsède ses jours et ses nuits.

« Tu as déjà aimé, donc… » Lâche-t-elle bientôt. Une affirmation qui n’attend aucune réponse. Juste un constat.

Dexter a une main dans ses cheveux et ce sourire… Elle n’y peut rien, ça la fait chavirer et tout le reste semble peu importer à côté de ça. Elle sent qu’il la protégera de tout et qu’à ses côtés, elle pourra tout affronter, sans comprendre comment elle peut ressentir ces choses. Elle reste silencieuse un moment. Il y a plein de paroles qui lui traversent l’esprit et elle ne sait même pas par où commencer ou quoi dire à l’homme face à elle. Elle se détache légèrement, à regret, il faut bien le dire, mais elle a besoin de ça pour reprendre ses esprits. Une petite minute suffit pour qu’elle revienne finalement sur ses pas en direction du beau brun.

« Ecoute… Je sais qu’on a plein de choses qui nous séparent, que tu as déjà vécu beaucoup plus de choses que moi, qu’il y a tout un tas d’obstacles… Je sais que je suis jeune, que j’ai peut-être pas les épaules mais je sais aussi que je suis une femme forte, déterminée qui ne flanche pas devant la première embuche… » Elle marque une courte pause alors que son regard dénonce par des étincelles toute sa détermination, avant de devenir tout à coup plus doux et plus vulnérable, laissant cette fois davantage son cœur s’exprimer que son cerveau. Quitte à sortir de cette conversation anéantie, autant y avoir donner toutes ses tripes. « Et je sais aussi que je pense à toi jour et nuit. Je ne me l’explique pas, ça ne m’était jamais arrivée. Et… j’ai besoin de savoir… J’ai besoin d’essayer… Tant pis si ça mène à rien, ça n’empêchera pas de vivre de belles choses et de bons moments… » Elle déteste avoir à révéler ces choses-là, avoir à faire le premier pas, mais il lui a déjà révélé que lui aussi ressent leur alchimie, non ? Ça rend tout de suite le fait de se confier plus facile pour elle. « Alors si on oubliait tout le passé, tous les dangers, la vie extérieure et qu’on tentait juste de profiter pour voir… Me dis pas que tu n’en as pas envie… » Faut l’avouer, c’est plus une demande que le fait qu’elle soit sûre de ce qu’elle avance.

La voilà de nouveau tout près de Dexter, collée à lui et comme pour conclure ses paroles, elle se hausse sur la pointe des pieds pour l’embrasser parce que… il n’y a peut-être que ça qui le fera réaliser qu’elle vaut le coup qu’on prenne quelques risques pour elle.

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Dim 13 Sep - 22:47
Il a aimé, oui. Il a aimé Evan à crever, à quitter sa famille, à tourner le dos à ses amis, à ses ennemis, à faire ses valises pour San Francisco sans regarder derrière lui. Il a aimé de l'amour brulant de la jeunesse, celui qui vous fait tourner la tête et vous retourne les tripes. Il a aimé comme un fou, à vivre reclus dans un appartement pour redessiner les courbes d'un homme qu'il a voulu épouser. Et tout ça s'est arrêté, brutalement, en lui arrachant le coeur, en lui versant l'eau glacée de la réalité en pleine figure. Il a aimé, il a tué. Et depuis, il a l'impression que chaque personne qu'il s'autorisera à aimer ne pourra que connaître le même sort. Qui sait s'il saura être là pour la prochaine personne ? Et si c'est Bloom, est-ce qu'elle ne sera pas confrontée un jour à la violence des hommes ? Elle craint son père, il craint sa mère, mais il est inutile de chercher aussi loin pour trouver des meurtriers. Les hommes sont lâches par nature, ils ruinent les choses pour des futilités, prennent des vies pour un portefeuille. Si encore Evan était mort parce qu'Ornella avait lancé à sa suite une armée d'hommes vengeurs. Mais non. C'est l'idiotie d'une matinée solitaire qui lui a pris la vie ; parce que personne n'est digne de confiance, pas plus le père Walton que la marraine de la Mafia italienne, pas même les petits voleurs qui trainent dans les rues des grandes villes. Il sait ce qu'il va ressentir, dans les premiers temps de cette relation qu'elle réclame, et qu'il désire. Il va vouloir la protéger de tout. La distance sera insupportable, l'incertitude aussi. Mais il ne peut pas lui imposer ça ; l'amour possessif est terrible.

Elle n'imagine pas que le pire ennemi de cette histoire, c'est lui. Elle n'imagine pas que c'est avec lui qu'il va falloir composer, et que ça ne sera pas simple. Au delà de sa famille, de son rôle, de ses obligations. Elle n'a pas vu la colère qui habite son coeur, et les idées sombres qui le torturent parfois. Peut-être qu'elle fuira, quand elle saura. Est-il prêt à mettre son coeur en danger à nouveau ? Est-il prêt à souffrir, encore, ou a-t-il peur plus qu'il ne cherche à la protéger ? Dexter sait qu'elle est forte. Peu importe les années, l'âge, le reste. Il l'a vue.

Elle s'approche, elle parle. Confiante. Pleine d'aplomb, même quand elle se montre vulnérable. Elle est proche, trop proche, et quand elle se hisse pour l'embrasser, toutes les barrières de Dexter tombe. Il ne peut pas lutter contre ça. Il connait l'envie, il connait la sensation électrique qui agite son coeur. Ses bras glissent le long de ses hanches pour enlacer sa taille et il l'attire contre lui. Ses lèvres s'entrouvrent pour lui rendre son baiser, et il perd son souffle un instant dans leur étreinte, les yeux clos, le coeur qui bat la chamade. Il ne se détache de ses lèvres que quand il veut reprendre son souffle, ses doigts caressant le bas de son dos dans un geste machinal.

- D'accord. C'est toi qui décide. On peut essayer, oublier, oui. Mais un jour, tout ça surgira de nouveau. Dis-moi juste que ce jour-là, si tu dois fuir, tu le feras, il murmure, plongeant son regard dans le sien sans se détacher d'elle, le souffle court, le coeur agité.

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Mar 29 Sep - 18:50
Tout ce qu’elle voulait, Bloom, c’est sentir les lèvres de Dexter Sciarra sur les siennes, leur chaleur, leur douceur ; qu’ils aient ces échanges passionnés qu’on ne voit qu’à la télé ; qu’il soit sien et qu’elle soit sienne. Et voilà que l’homme cède enfin, contre toute attente. Un peu plus et sans aucun doute qu’elle aurait abandonné. Il aurait continué à la hanter et il n’est pas certain qu’elle en serait ressortie indemne mentalement, selon elle. Heureusement, plus besoin de songer à tout cela, parce que Bloom se noie littéralement dans leur baiser, alors que tous ses sens se mettent en éveil. Et quand il lui demande de lui promettre de fuir quand ça deviendra dangereux, elle dodeline de la tête, prête à n’importe quoi sur le coup, pour qu’elle reste là dans ses bras. La sensation de manque disparait enfin, un peu, dans son cœur et elle ressent comme un élan de soulagement. ENFIN… Oui, enfin, elle a obtenu ce qu’elle voulait. Et non, elle n’a même pas déjà envie de jeter son nouveau jouet comme les bambins le font. Les mains du brun qui parcourent sa taille et son dos la font frissonner, faisant ainsi élargir le sourire qui se niche sur ses lèvres. S’il n’y avait qu’elle, elle lui dirait de la prendre tout de suite sur le bureau, mais elle est beaucoup trop maline pour ça. Elle s’est beaucoup trop livré pour espérer enfin l’avoir, bien plus qu’elle ne l’aurait fait avec n’importe qui et désormais, il est temps que ce soit à son tour à lui, de donner de sa personne, et qu’elle se fasse un peu désirer, si tant est qu’elle en soit capable face à son bel Appolon.

De ses mains, elle attrape tout de même de nouveau le visage de l’homme, et de ses lèvres, elle s’empare des siennes, dans un geste un peu plus sauvage, encore plus passionné, ne laissant aucun doute sur l’excitation qui la ronge. Elle n’est pas encore pleinement rassasiée. Trop de nuits à rêver de lui sans pouvoir le toucher. Voilà le résultat de cette frustration accumulée. Les secondes passent, voire peut-être les minutes, elle ne serait pas capable de compter le temps qui s’écoule, et ses mains parcourent le corps de l’homme, s’arrêtant tout de même à la partie supérieure de son corps. Elle ne doit pas céder à ses pulsions, pas maintenant, elle vaut quand même mieux que ça. Sans se décoller complétement de lui, elle tente de capter son regard.

« Puisque tu as l’air d’avoir beaucoup de travail, tu me fais signe quand tu pourras m’accorder du temps ?! Et pas dans 10 jours… Je ne suis pas du genre patiente. » Un petit sourire se lit sur son visage. Ce qu’elle veut désormais, c’est un vrai moment à deux, et pas un instant volé et forcé dans un bureau. De la légitimité, voilà tout. « Je compte sur toi ! » ajoute-t-elle d’une voix presque douce, bien qu’affirmative.

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Mar 27 Oct - 15:15
La culpabilité qui le ronge se tait un instant. Opportunément. La mort d’Evan a laissé dans son coeur bien incapable d’être insouciant. Il réfléchit plus, maintenant. Il sait que les actes peuvent avoir des conséquences dramatiques imprévues. Il voudrait pouvoir l’expliquer comme ça à Bloom, mais malgré sa réflexion et ses grands gestes, il faut croire que sa maturité est tragiquement limitée par son intérêt et ses sentiments. Et quand elle est proche de lui, il est difficile, si ce n’est impossible, de faire mine d’être raisonnable. Il n’a qu’une envie, combler le vide entre eux pour l’approcher plus près de lui. Il faut dire que Bloom n’a pas grand chose en commun avec Evan, et qu’elle a sans doute plus de chances de survie, dans ce monde de requins, que n’en avait son ex-mari, ce qui lui ôte sans doute une bonne part de culpabilité - mais pas toute.

Cela dit, il cède. Il l’embrasse et lui rend son baiser avec ardeur quand elle capture à nouveau ses lèvres. Ses mains glissent le long de sa taille jusqu’à gagner ses hanches et il l’approche de lui, oubliant bien rapidement la raison qu’il voulait garder jusque là. Ca fait longtemps qu’il n’a pas désiré quelqu’un comme il la désire elle. Des aventures, il en a eu depuis la mort d’Evan. Des femmes, parfois des hommes, des histoires sans lendemain, sans relation. Mais elle...

Quand elle s’écarte, plantant son regard dans le sien, un soupir frustré lui échappe qu’il réfrène d’un sourire.

- Dinons demain soir, il marmonne, sans réfléchir, penchant légèrement la tête. Mais pas ici. Je connais un endroit, je viendrai te chercher.

Il glisse sa main sur sa joue, se maudissant d’être faible. Mais il y a cette sensation pas si étrangère, qu’il avait perdue et qui se réveille, dans ses entrailles et dans son coeur. Cette sensation lui redonne un souffle de vie, dont il sait à peine quoi faire.

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