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(Sirianna) nightwish

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Ven 14 Aoû - 23:34
nightwish
Affalée sur un canapé de la salle de repos du quatrième étage, les pieds croisés sur la table basse, une tasse de café posée sur son ventre, Lyzianna scrollait sur instagram en écoutant d'une oreille distraite les commérages des deux infirmières qui prenaient aussi une pause. Pause peu méritée de l'avis de la chirurgienne qui voyait plus souvent les deux demoiselles en train de cancaner autour d'un café que de travailler, laissant tous le travail au reste de l'équipe paramédicale, bien plus professionnelle. Il y avait toujours de très bons et de très mauvais professionnels dans chaque équipe après tout.

D'ordinaire, Lyz ne prêtait pas tellement d'attention à ce genre de blabla insignifiant et n'écoutaient que distraitement pour saisir quelques bribes qu'elle pouvait utiliser plus tard lorsqu'elle avait besoin d'enfoncer l'une d'elle, mais tout d'un coup, elles parlèrent de Sirius et même si son visage n'afficha aucune trace de son soudain intérêt, toute son attention fut concentré sur les idioties que les deux pipelettes pouvaient dire. Quand elles retournèrent enfin faire semblant de travailler, la blondinette s'empressa d'envoyer des SMS à son... Siirus pour lui rapporter la rumeur qui commençait à se propager dans les couloirs du RUMC. Maintenant qu'ils avaient plus ou moins officiellement décidé de laisser les choses évoluer entre eux, elle essayait de ne pas trop lui envoyer de messages au travail, préférant lui parler le soir, quand rien ne pouvait les interrompre, sinon la fatigue. Et puis elle était du genre à le reprocher quand elle trouvait des collègues en train d'envoyer des messages privés sur des horaires de travail, alors cela serait plutôt ironique qu'elle devienne ainsi. Mais voilà, elle s'ennuyait, il lui manquait et elle avait envie, à défaut d'entendre sa voix, de discuter avec lui. Après quelques blagues et promesses de baisers, tout aussi non-professionnel qu'elle pour le coup, il abandonna son travail pour la rejoindre.

L'attendant avec l'impatience d'une jeune lycéenne, elle se leva pour se servir un nouveau café et lui en préparer un aussi. Après quelques minutes, il entra dans la pièce et elle sourit de plus belle, ne se privant pas pour le reluquer un peu. Une petite voix dans sa tête se demanda brièvement comment elle n'avait pas pu rendre compte plus tôt de combien il était beau. « Salut chéri », dit-elle, un petit sourire malicieux sur les lèvres. Si elle n'avait dit les mots que dans une intention de moquerie, poursuivant leur petit jeu de plus tôt, elle ne pouvait s'empêcher de constater combien le mot glissait facilement sur ses lèvres. Elle n'avait jamais été du genre à donner des petits surnoms à ses amant.e.s. Tout ce qui pouvait entrer dans l'ordre de l'émotionnel ne pouvait avoir lieu quand elle baisait ou avec quiconque qu'elle baisait. Avec ses proches, en revanche, elle pouvait plus facilement utiliser ce genre de mots sucrés, notamment avec ses frères et sœurs et avec Harriet autrefois, quand elle était encore sa meilleure amie. Les mots tendres ne glissaient pas facilement de la bouche de la jeune femme s'ils n'étaient pas employés pour rigoler ou se moquer... sauf avec lui, apparemment.

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Dim 16 Aoû - 11:24
Après-midi consacré à son administratif. C’est ce qui arrive dès qu’il est de garde pour les urgences psychiatriques. Pas de prise de rendez-vous, au cas où une de ces urgences arrive sans prévenir et qu’il doive se précipiter sur place. C’est une manière comme une autre pour Sirius de souffler un peu de son quotidien souvent chargé. Là, il peut prendre le temps de faire tout ce qui traine et pour lequel il lui manque toujours des trous dans son emploi du temps. Mais pour autant, il faut préciser que ça le fait chier au plus haut point. La vérité est qu’il déteste l’administratif et ce, depuis toujours. Il le fait par contrainte et s’y applique mais clairement, s’il existait d’autres méthodes pour éviter tout ça…

Alors forcément, lorsqu’une petite distraction apparait sur l’écran de son mobile, l’homme ne se fait pas prier. Un sourire se loge sur ses lèvres, heureux de voir qu’elle pense à lui. Il ne peut pas s’empêcher de ressentir une légère excitation à cette idée. Il est persuadé qu’il l’aura à l’usure et que ceci n’est que les prémices de leur bonheur à venir. En tout cas, le bonheur il le ressent déjà. Il ne met que peu de temps à décider de rejoindre sa blonde. Une dernière touche à son rapport et il le laisse en plan bien rapidement. La probabilité qu’il soit appelé dans 5 minutes aux urgences reste très faible et au pire, il ne quitte pas l’enceinte de l’hôpital. Prenant soin de prendre son téléphone, afin de rester joignable, c’est d’un pas rapide qu’il rejoint la salle où l’attend Lyzianna.

Et l’accueil qu’elle lui réserve n’est pas pour lui déplaire. Il fait totalement abstraction du ton ironique pour se concentrer sur le petit surnom affectueux qu’elle vient de lui donner. Il la connait assez pour savoir que ça lui coute déjà pas mal de prononcer un tel mot. Ils sont seuls dans la salle et clairement, il apprécie cela. Il s’approche d’elle, colle ses deux mains sur son visage et l’embrasse affectueusement, doucement pendant quelques secondes avant de s’éloigner. La regardant dans le blanc des yeux, il ne peut s’empêcher de la taquiner : « Tu sais que je ne vais plus vouloir que tu m’appelles autrement maintenant ! » Il émet un petit rire. Ce n’est pas lui qui serait contre. Du moment qu’elle ne l’appelle pas ‘doudou’ parce que c’est ainsi que Nyla l’appelait. Il s’est rendu compte ces dernières semaines que finalement, il est bien plus prêt pour une nouvelle relation que ce qu’il n’aurait crû, mais que pour certains aspects, il faudra encore attendre.

« Alors comme ça, tu écoutes les rumeurs de l’hôpital, maintenant ? » Il n’a absolument rien à cacher, n’a jamais rien eu à cacher, et il pense que Lyzianna le sait. Mais pour leur petit jeu de complicité habituelle, il est presque obligée de poser la question. « Parce que de mon côté, j’ai entendu dire que Crowley était moins ronchon qu’à son habitude et qu’elle devait donc avoir un nouveau plan cul. » Il se met à éclater de rire. La première partie lui faisait extrêmement plaisir, dans le sens où ça voulait dire qu’il apporte un peu de bonheur dans sa vie, pour la deuxième, non, ils n’ont pas encore coucher ensemble mais idem, il préfère en rire. A moins qu’ils ne soient pas exclusifs, et ça, ça l’embêterait un peu plus. « Alors soit ils vont vite en supposition, soit toi aussi tu me fais des cachotteries ? »

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Jeu 20 Aoû - 18:07
nightwish
Elle savait qu'elle jouait à un jeu dangereux. Elle se le disait chaque fois qu'elle le voyait. Sirius avait ce don de la rendre tellement différente de ce qu'elle montrait au quotidien. Ce n'était pas qu'elle changeait pour lui, mais plutôt qu'à son contact, Lyzianna montrait une part d'elle-même qu'elle ne montrait jamais à personne. Pour la première fois, depuis longtemps, elle avait le sentiment de réellement vivre une relation. Une vraie relation. Et si c'était effrayant, quand elle était seule dans la pénombre de sa chambre, elle était excitée et heureuse de la vivre, chaque fois qu'ils parlaient ou se touchaient.

Un sourire se dessina sur les lèvres de la chirurgienne, sans aucun contrôle, quand elle le vit entrer dans la pièce. Sourire qu'il couvrit rapidement de ses lèvres, lui donnant un tendre et doux baiser qui lui donna le sentiment que ses jambes se transformaient peu à peu en coton. Il mit fin au baiser trop rapidement au goût de la blondinette, mais c'était sans doute pour le mieux. Un peu plus et elle aurait fait tomber les tasses qu'elle tenait dans ses mains. Il aurait été difficile, alors de prétendre qu'elle n'était pas totalement déstabilisé par cet homme qu'elle s'évertuait à repousser. Parfois, elle se demandait vraiment à quel moment les choses avaient mal tourné dans son cœur et dans sa tête. À quel moment, exactement, le bonheur et le plaisir liés aux sentiments étaient devenus un concept si étrange qu'elle devait tout ruiner. Protéger son cœur de ce qu'il pourrait lui faire en les amenant à se blesser mutuellement. Quelle idée stupide. Mais tu l'es, songea Lyzianna, amère. Stupide fille.

Loin de laisser paraître ses troubles mentaux (au sens figuré, comme peut-être au sens propre), elle plongea son regard dans celui du brun, son sourire de retour sur ses lèvres. « N'y prends pas trop goût. Je préfère ''Vandesky''. Et ne compte pas sur moi pour t'appeler ''bébé'' ou d'autres sucreries du genre », dit-elle l'ombre d'une menace dans la voix et un rictus de dégoût sur le visage.

Lui donnant la tasse de café, la miss Crowley attrapa ensuite sa main libre pour le conduire jusqu'au canapé où elle était installée précédemment. Elle haussa les épaules alors qu'il lui demandait si elle écoutait les rumeurs désormais. « D'ordinaire : toujours pas. Mais je dois l'avouer, je laisse toujours traîner une oreille maintenant quand j'entends ton nom. » On pourrait croire (et elle pourrait sans mal prétendre) que c'était parce qu'elle s'inquiètait que leur relation (quelle qu'elle soit) soit découverte et que n'ayant jamais été fan d'être le sujet de ragots, elle préfèrait savoir si on parlait d'eux, mais la vérité était bien plus simple que cela : il comptait pour elle et elle n'avait plus la capacité d'ignorer les gens qui parlaient de lui. Elle avait une certaine avidité à savoir ce qu'il se disait au sujet du psychiatre qui avait réussi à passer plus de ses barrières que n'importe qui d'autre au monde.

Elle rit quand il lui rapporta les ragots qui traînaient à son propre sujet. Il y a quelques semaines, Lyzianna aurait explosé et aurait enquêté pour trouver la source de ces ragots et la faire taire à tout jamais, mais aujourd'hui, elle s'en fichait. Buvant une gorgée de son café, elle hocha la tête. « Si par ''nouveau plan cul'' on parle d'un type avec un très très beau fessier dont je n'ai encore pas eu le loisir de voir la peau, alors oui, je plaide coupable. Hélas, il me résiste encore et toujours », ajouta-t-elle, un air mélodramatique de circonstances, avant de poser sa tasse sur la table basse pour se rapprocher de Sirius et poser une main sur ses abdominaux, approchant son visage si près du sien qu'elle pouvait sentir son souffle sur ses lèvres. « Mais je ne désespère pas d'y parvenir », souffla-t-elle, avant de poser un petit smack sur sa bouche avant de se reculer et de rapidement ne plus le toucher. Si elle pouvait désormais se permettre des toucher plus intimes, ni lui, ni elle n'étaient réellement prêt à aller plus loin, malgré tout ce qu'elle disait de ses envies de lui. Elle le désirait. Elle en brûlait littéralement. Elle ne cachait pas qu'il était le sujet de prédilection de ses fantasmes lors de ses ébats solitaires, mais elle ne voulait pas être insistante et ne voulait surtout pas le mettre mal à l'aise. Elle le touchait, l'embrassait, lui faisait des allusions sans aucun scrupule, mais avait clairement montré depuis le début de leur histoire qu'elle n'irait jamais plus loin que ce qu'il pouvait supporter. C'était un jeu délicieux, impertinent et plein de taquinerie, mais elle ne pouvait pas elle-même aller plus loin. Ses baisers, les vrais baisers, la renversaient déjà parfois tellement qu'elle ne savait même plus se souvenir de son nom.

Reprenant sa tasse, elle posa un bras sur le dossier du canapé en se tournant vers lui, faisant tourner sa tasse entre ses doigts sur son genou. « Comment se passe ta journée ? »

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Dim 30 Aoû - 23:44
« Vandesky, ça a un petit coté autoritaire qui me plait bien. » Il se met à rire. Il n’est pas masochiste, il ne faut pas aller s’imaginer des choses, mais son nom de famille dans la bouche de sa belle blonde, il faut dire que ça pourrait facilement lui donner quelques sueurs. Et puis, si elle a tendance à se dénigrer, lui au contraire adore son caractère bien trempé et sa manière de toujours vouloir avoir le premier comme le dernier mot. Alors oui, il ne voudrait pas qu’elle change entièrement ses habitudes, et encore moins son comportement avec lui. « Le jour où tu m’appelles ‘bébé’, je risque de croire que tu fais un AVC ! » Il se met à rire de plus belle, fier de sa bêtise.

« J’ignorais qu’on parlait si souvent de moi. » Il est sincère. Depuis sept ans qu’il vit dans sa bulle, il a l’impression d’être totalement invisible aux yeux des gens de l’hôpital. Il n’est qu’un psychiatre de plus dans la longue liste du personnel, un homme parmi tant d’autres qui n’a rien de particulier, si ce n’est d’être celui qui a perdu sa femme. Depuis le temps, la plupart ont oublié l’histoire et le reste du personnel a changé en réalité. « Au moins, maintenant, j’ai mon indic attitré. » Non pas que ça l’intéresse réellement de savoir ce qu’on dit sur lui mais bon, c’est quand même mieux d’être au courant de ce qui nous concerne.

« N’importe qui ne pourrait pas entrer, j’aurais volontiers baissé le pantalon pour que tu puisses enfin admirer mais en plein hôpital à cette heure… » Un sourire s’élargit sur ses lèvres. Plus jeune, c’est typiquement le genre de conneries qu’il aurait fait sans souci. Désormais, les choses sont un peu différentes. S’il aimerait montrer à Lyzianna la part de lui qui aime s’amuser, qui est toujours prêt à faire le con, etc, son cerveau est encore un peu trop réservé pour le faire, prenant encore bien trop en compte l’aspect psychologique et émotionnel de ces dernières années. Sa relation à l’intimité n’a pas encore assez évolué pour ce type de pitrerie. « Apparemment, l’identité de l’homme reste encore un mystère… Mais pour tout dire, je préférerais encore qu’on dise que c’est moi plutôt qu’un autre… C’est pas que je sois jaloux mais… » Il l’aime. Peut-être que d’un amour naissant qui a encore besoin de murir, mais tout de même, il a besoin de lui signifier ce qu’elle représente pour lui. « …t’imaginer dans les bras d’un.e autre me donnerait la chair de poule. » Non, il la veut pour lui seul, sans pour autant la mettre dans une cage dorée bien entendu ; car le brun est pour la liberté de mouvement, d’expression et tout le reste. « Vas-y, moque-toi, dis-moi que je suis vieux jeu. » Il la voit déjà venir, mais il est du genre romantique, Sirius, ou en tout cas bien plus qu’elle.

Il avale une gorgée de café avant de répondre à sa dernière question. C’est dans un haussement d’épaules qu’il ouvre la bouche. « Je suis de garde pour les urgences. Donc pas de rendez-vous, paperasse en retard à la place… C’est plutôt calme, je n’ai été appelé que deux fois pour l’instant, et pour rien de bien alarmant qui plus est. » Tant mieux, cela dit. « Et toi ? Des nouvelles anecdotes croustillantes ? »

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Lun 31 Aoû - 15:51
nightwish
Lyzianna n'aurait jamais pensé qu'une relation soit aussi simple à vivre. Sirius n'était pas différent de l'homme qu'il était avant et il ne lui demandait pas d'être différente non plus. En fait, hormis les baisers, les câlins et les allusions à une chose plus sérieuse qu'une relation amicale, ils étaient exactement les mêmes. Ils parlaient toujours autant par message le soir, rigolaient toujours ensemble et se moquaient toujours autant de toute la guimauve des autres couples. Bon sang, ils ne cherchaient même pas à mettre un nom sur leur relation. S'ils étaient un couple, ils ne prononçaient jamais des mots compliqués pour elle. Ils étaient juste eux. Elle se demandait s'il parlait d'elle à ses amis, comme à Leone et ce qu'il disait. Comment la présentait-il ? Pour elle, c'était plus simple. A part lui, elle n'avait personne. Elle n'avait donc pas à définir leur relation, mais quand même. Si on lui posait la question, que répondrait-elle ? Pourtant, même si cette question était toujours là, sans réponse, elle n'avait pas peur. Elle était avec lui, de la meilleure des façons possible à l'heure actuelle et elle adorait ça. Elle avait trop souvent tendance à oublier qu'elle ne l'était que pour lui prouver qu'il allait se lasser de ses fêlures, d'ailleurs.

Riant du fait qu'elle persistait à l'appeler Vandesky, il assura que le jour où elle utiliserait tous ces noms d'oiseaux que se donnent les amoureux, il se questionnerait sur sa santé. Elle ne put s'empêcher de sourire. Le rire de Sirius avait tendance à lui faire ça. Quoi qu'elle fasse pour ne pas répondre à sa bonne humeur, il finissait toujours par l'avoir et elle le rejoignait dans sa joie ou dans son hilarité. Elle aimait voir cette petite lueur taquine briller dans son regard, encore plus quand c'était elle la responsable.

Elle haussa ensuite les épaules. « On est dans un hôpital. Tout le monde parle sur tout le monde. C'est ça ou coucher avec ses collègues pendant les pauses. Alors quand ils sont en couple et fidèles, ils parlent des histoires de cul des autres. » Une histoire vieille comme le monde. Même si les médecins étaient majoritairement des hommes, le personnel dans les services était souvent majoritairement féminin Même si les médecins étaient majoritairement des hommes, le personnel dans les services était souvent majoritairement féminin (infirmières, femmes de ménages, aides en tout genre).. Les blablattages que Lyzianna avait toujours trouvé inutiles étaient donc plus que fréquents. C'était le genre de choses qui ennuyaient profondément la blondinette, plus obsédée par son travail que par les ragots.

Il assura qu'il aurait baissé son pantalon s'il n'avait pas eu peur que quelqu'un rentre et la voit en train d'admirer son postérieur. Elle aurait voulu répliquer, mais se mordit la langue à la place. Cette histoire pouvait partir trop loin. Vers des rivages que ni lui ni elle ne pouvaient encore aborder. Elle préféra donc rouler ostensiblement des yeux en réponse, profitant simplement du changement de sujet qui la fit le regarder droit dans les yeux. Venant de tout autre personne, elle aurait fuit. Il venait clairement de lui dire qu'il ne voulait pas qu'elle soit avec quelqu'un d'autre et aussi troublant que cela soit pour elle qui n'avait jamais été engagé dans quoi que ce soit de sérieux, elle sentit son cœur s'emballer à cet aveux. Pas vraiment conscient de ce qu'il se passait dans sa tête, il continua à lui parler, répondant à sa question sur sa journée et lui demandant ce qu'il en était pour elle. Elle posa alors une main sur sa joue et se pencha pour l'embrassant sans aucune retenue. « Je ne veux être dans les bras de personne d'autre », murmura-t-elle, confession étonnamment facile et pourtant pleine de tous les non-dits dont il avait probablement besoin. Je prends ça au sérieux... Je suis avec toi... Je suis A toi... Je t'aime... Toutes ces choses qu'elle ne voulait pas s'admettre, mais qui l'avait frappé au visage, un matin, dans une cuisine de Little Italy.

Et comme si ses mots voulaient dire ''maintenant'' et pas ''en général', ''dans notre histoire'', ''dans tous ces ragots'', elle changea de position pour venir se lover contre lui, plaquant son dos contre le flanc de Sirius. Elle fit attention à ne pas renverser son café, tandis qu'elle se couchait à moitié, levant ses jambes par-dessus l'accoudoir du canapé pour se mettre dans une position plus confortable. « Je m'ennuie aussi. J'ai eu une opération ce matin, mais depuis, je suis de garde. Je n'ai pas eu d'appel du tout, alors j'ai profité des dernières heures pour continuer mes recherches... » Elle termina son café et reposa sa tasse contre son ventre en levant les yeux pour le regarder, avant de baisser de nouveau les yeux, se concentrant sur ses doigts jouant avec la tasse. « J'avais un plan depuis le début, tu sais. Faire mes études ici, au RUMC, puis aller dans un hôpital de Manhattan dès que cela serait possible. Quand j'ai demandé quand je pourrais faire ma demande de mutation, il y a quelques années, on m'a répondu que je pouvais le faire aujourd'hui, si je le voulais toujours. » Normalement, c'était ce qu'elle aurait dû faire. Rechercher le meilleur hôpital de Manhattan dans lequel postuler. Mais ce n'était pas tout à fait ce qu'elle avait en tête, désormais. « Mais je suis bien ici et je n'ai plus envie de partir. J'espère être titularisée à la fin de ma résidence, alors... même si je vis pratiquement à l'hôpital, il est probablement temps que je quitte mon appartement et que je déménage à Staten Island. Ça fait plusieurs jours que je regarde les appartements et les maisons. Je ne sais pas ce qui serait le mieux. Ça pourrait être sympa d'avoir un jardin, non ? »

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Jeu 3 Sep - 19:24
« J’ai jamais fait ça, moi. » dit-il dans un sourire alors qu’elle mentionne le fait de coucher avec les collègues pendant les pauses. Une petite voix au fond de lui, lui indique que dès qu’il se sentira prêt à franchir le pas, il risque de vouloir remédier à la situation. Ça mettrait un peu de piment dans sa vie, de s’adonner à ce genre de choses un peu folles, lui qui est bien trop raisonnable la plupart du temps. Il saute sur l’occasion pour faire son petit curieux : « Mais peut-être que toi, si ? Auquel cas, tu pourras peut-être m’initier un jour ?! » Question ? Affirmation ? Un peu des deux dans le fond. C’est étrange, tout à coup monte en lui un brin d’excitation, mais il se ravise rapidement alors que la jeune femme vient se caler tout contre lui. Les mots qu’elle prononce, c’est tout ce qu’il a besoin d’entendre pour avoir confiance en leur relation. Lyz et l’expression des sentiments, ça fait deux, il l’a compris depuis longtemps alors il se satisfait de ces simples paroles qui signifient tant. Dans ses yeux, on peut lire un débordement d’amour et de bien-être. Elle a déjà succombé, même si elle dira le contraire dans pas si longtemps. Il passe son bras autour de la jeune femme pour se caler à son tour en fonction d’elle et la serre un peu plus fort pour s’imprégner de ce petit moment à deux. Il caresse son avant-bras de ses longs doigts fins alors qu’ils se mettent à parler de leur journée.

« Mais pas encore fait la découverte du siècle ? » Il sait à quel point les recherches peuvent être longues et fastidieuses en médecine comme dans d’autres domaines. Rien que l’idée de devoir rédiger une thèse a tendance à le faire se contracter. Il est bien heureux d’être enfin sorti de là. Il l’écoute parler de ses projets d’avenir, qui semblent au final faire partie du passé. Il se retient de lui dire qu’il est vraiment heureux qu’elle soit restée, sans quoi ils n’auraient pas appris à se connaitre. « Je dois dire qu’il y a un argument imparable au fait de venir vivre à Staten Island, c’est que j’y vis aussi. » Moins de distance entre eux, plus de facilités pour se voir. Ça ne changera pas grand-chose en réalité. « Par contre, si tu as un jardin, je te préviens que je risque de rendre mon appart’ pour venir squatter chez toi. » Il se met à rire de nouveau. Il n’est pas pleinement sérieux, mais parfois, il lui arrive de se dire que ça pourrait être sympa de vivre de nouveau avec quelqu’un, plus précisément avec Lyzianna. C’est encre bien trop tôt dans leur relation mais pour autant, plus d’un matin, il s’est réveillé en se disant qu’il apprécierait avoir sa compagnie auprès de lui alors qu’il déguste son petit déjeuner. « En tout cas, si tu as besoin d’un œil extérieur, je peux venir avec toi pour les visites. Ça me ferait même plaisir de t’accompagner pour tout te dire. » Une vraie petite activité de couple, bien qu’ils ne chercheraient pas un truc pour deux. Les agents immobiliers trouveront peut-être ça étrange, mais peu importe. « Tu as déjà une idée de ce que tu veux ? Deux pièces ? Trois pièces ? »

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Jeu 3 Sep - 21:11
nightwish
Si elle avait toujours été détachée des messes basses de ses collègues, ne s'intéressant pas à la vie des autres et considérant que son lieu de travail était... justement, un lieu de travail et pas de papottage, elle n'était pas la plus clean concernant les histoires de fesses à l'hôpital. Il y a avait plusieurs collègues au sein de l'établissement qui avaient, eux aussi, parfois, besoin de relâcher la pression avec une partie de jambes en l'air et si la personne valait le coup, Lyzianna n'avait jamais vraiment eu de problèmes à aller à la conquête d'une satisfaction mutuelle. Enfin, ça, c'était avant les dernières semaines. Avant que Sirius ne la regarde, ne lui parle, autrement que juste pour la faire chier. Avant qu'il ne se montre touché par le fait qu'elle donne son corps à n'importe qui, et même avant qu'ils ne décident de tenter quelque chose ensemble. Cela faisait des semaines, bien avant leur karaoké qui s'était transformé en premier rendez-vous pas vraiment officiel, qu'elle n'avait pas eu de relations sexuelles. Ça avait commencé avec les hommes, qu'elle n'avait plus été capable de toucher, les comparant sans cesse à Sirius et puis ensuite, elle n'avait plus supporté qu'un autre la touche. Pas même quand cet autre était en fait une autre. Frustrée, elle l'avait été. Elle l'était même totalement. Pire, elle était désireuse. Chaque toucher de Sirius lui faisait monter des frissons au creux des reins et les piles de ses amis de plaisir solitaires ne faisaient plus long feu depuis un moment déjà... Alors quand il lui souffla qu'elle pourrait l'initié, elle eut toutes les difficultés du monde à ne pas lui sauter dessus maintenant. De toute manière, une petite voix lui disait qu'ils n'auraient pas été très loin, même si elle l'avait fait. Qu'importe combien elle pouvait être en manque de relation physique, Sirius était bien trop précieux pour n'être qu'un plan cul parmi les autres et elle devait encore s'habituer à ses baisers et à ses caresses innocentes. Ainsi installée contre lui, alors qu'il passait ses doigts distraits sur son bras, elle était bien. L'intimité du geste était extrême pour elle, sans doute aussi que pour lui, cela voulait dire beaucoup et c'était, pour elle, à la fois excitant et terrifiant.

« Un jour », répondit-elle avec un petit sourire. « On fera des cochonneries dans tous les coins de cet hôpital et j'espère bien avoir des orgasmes dans chacune des salles de repos de tous les bâtiments. » Toujours souriante, très amusée, elle leva la tête pour croiser son regard. « Mais pas tout de suite. Tu n'es pas encore prêt pour ça. Tu rougirais trop à chaque coin de couloir, on se ferait griller en deux secondes. »

Elle secoua négativement la tête, ensuite, alors qu'il lui demandait si elle n'avait pas encore fait la découverte du siècle. C'était frustrant, pour elle qui se rêvait pionnière. Elle avait passé l'âge pour le rôle de la plus jeune récompensé des prix de médecines, mais qu'importe. Il y avait mille façons d'être pionnière en médecine et même si elle vivait mal cet échec pour son ego, elle ne désespérait pas. Révolutionner la plastique prenait du temps. Elle ne serait pas la plus jeune chirurgienne à avoir fait quelque chose dans son domaine, mais elle révolutionnerait le monde. Elle en était certaine.

Elle rit de nouveau, alors qu'il parlait de son futur jardin. « Je planterais une tente dans le jardin, comme ça tu ne le quitteras plus jamais. » Bien qu'elle aurait préféré qu'il dorme dans son lit. Et puis, encore une fois, elle devait avouer que faire cela avec lui était plutôt une idée agréable. Elle aimait l'idée qu'il se sente à l'aise aussi lorsqu'ils passeraient des soirées devant Netflix. Parce que même si elle était toujours convaincue qu'un jour, il ouvrirait les yeux et se rendrait compte qu'elle n'était pas une bonne compagne de vie, elle espérait quand même qu'ils resteraient amis. Elle avait trop conscience de combien elle vivrait mal le fait qu'il disparaisse totalement de son existence. « J'aime la configuration de mon appartement. Le salon et la cuisine en une seule pièce. Si je choisi une maison avec jardin, je n'aurais pas besoin de balcon... sauf si la maison est à l'étage et que le rez-de-chaussée est un garage... mais est-ce que j'ai besoin d'un garage si je n'ai pas de voiture ? Peut-être que je devrais m'acheter une voiture... » Lyzianna prit quelques secondes pour réfléchir avant d'ajouter : « J'ai pas vraiment d'ami, mais j'aimerais une chambre d'amis. Je peux toujours accueillir mon frère ou mes parents à l'occasion, parce que s'ils viennent me rendre visite, ils voudront certainement rester quelques jours. Et puis, Leone a dit qu'il voudrait bien qu'on devienne amis alors si un jour on doit faire des soirées tous les trois, ça serait probablement mieux d'avoir un lit supplémentaire... juste en cas de besoin... » Elle se projetait peut-être un peu trop, évitait de ce demander si dans cette situation, elle dormirait dans sa chambre et les deux hommes dans la chambre d'amis ou si Sirius dormirait avec elle, évitait même de parler de cette éventualité comme d'une évidence à venir, de peur d'imaginer des choses trop fausses. « Et puis j'aimerais bien un endroit pour faire un bureau. Je ramène toujours tout un tas de papiers de travail et je stocke tout dans ma chambre pour le moment, alors... Ça serait bien que ma chambre reste une pièce avec pour seule utilité d'être une chambre... Je crois que c'est tout. J'adore mon appartement, mais c'est juste un endroit pour dormir et me doucher. J'avais jamais envisagé avant de choisir un endroit permanent qui servirait à autre chose, alors je sais pas trop ce que les gens recherchent normalement quand ils ne cherchent pas un logement pratique, mais une maison... »

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Mer 23 Sep - 19:45
Et le rouge ne tarde pas à monter aux joues du brun. « Je serais toujours étonné par le fait que tu me connaisses si bien. » lui répond-t-il dans un sourire. Il s’est fait prendre à son propre piège, mais l’idée est vraiment loin de lui déplaire, même si effectivement, ce ne sera pas pour tout de suite. Chaque chose en son temps, mais pour l’instant, il tente de cacher sa timidité passagère en déposant un baiser léger sur les cheveux de sa belle, d’un geste tendre. C’est d’imaginer Lyzianna avoir des orgasmes grâce à lui qui le met dans cet état. C’est perturbant, mais excitant. Il ne pense même pas à Nyla, qui ne parlait pas si ouvertement de ces choses-là. De son côté, il n’a jamais été coincé et étudiant, il était le premier à sortir sans cesse des blagues de cul à toutes les sauces, mais depuis le décès, il est plus réservé sur la chose, tout simplement parce qu’il n’a pas pratiqué, qu’il a mis de côté ce pan de sa vie et qu’il y a encore peu de temps, il n’imaginait pas que la sexualité reviendrait sur le tapis dans sa vie. « Je serais vraiment trop gêné si on se faisait grillé, j’te jure… » Il ricane bêtement, tel un enfant pris en flagrant délit.

Alors qu’ils parlent activement de la recherche d’appartement de Lyzianna, Sirius se surprend de plus en plus à apprécier l’idée qu’ils pourraient passer plus de temps ensemble, se réveiller plus fréquemment l’un en face de l’autre, passer leurs repas à la même table et les soirées dans le même canapé, sans avoir à se soucier du fait qu’il va se faire tard et que l’un ou l’autre devra finir par rentrer. Alors oui, s’il plantait sa tente dans son jardin, ça pourrait être sacrément marrant, faire comme s’ils étaient partis en vacances ensemble, même si ce n’était pas réellement le cas. L’idée lui plait, et les projets commencent à fuser dans sa tête, ce qui était pourtant inenvisageable il y a encore quelques mois. Il se contente de sourire, surtout que Lyzianna est partie dans un monologue. Il se prépare à la couper à plusieurs reprises mais referme illico presto la bouche à chaque fois, se plongeant dans la suavité de sa voix, dans ces consonnances qui sonnent si douces à ses oreilles.

« Tu sais, Leone, il a tendance à se contenter du canapé. A la maison, il ne dort jamais avec moi, toujours dans le salon. » Il se met à rire. Ce n’est pas qu’il ne veut pas de son meilleur ami dans son lit, mais ça a juste toujours été comme ça, puisqu’auparavant, l’autre côté du lit était indisponible. « Mais une chambre d’amis, c’est toujours utile. Rien que pour moi si tu refuses de me faire une place dans ton lit, ou si je ronfle trop ! » Il se met à rire, mais il veut surtout voir sa réaction, on ne va pas se le cacher. Il voudrait qu’elle lui dise qu’il aura toute place à ses côtés, et pas besoin de rester aussi éloigné, bien que ça paraisse évident et qu’il soit celui qui ait besoin de temps vis-à-vis de tout ça et non elle. « J’entends souvent parler de coup de cœur immobilier ; alors j’imagine qu’il n’y a pas de critères précis à avoir, de choses précises à rechercher ; mais que c’est juste une évidence quand tu trouves le bon logement – un peu comme toi et moi, tu vois. » Il la taquine pour la dernière partie, parce que clairement, ça n’avait pas été une réelle évidence entre eux au départ, vu le temps qu’il a mis à se rendre compte de ses sentiments pour la belle chirurgienne. « Mais, tu devrais prendre rendez-vous avec un agent immobilier. Tu lui exposes tes quelques critères, et ensuite, tu laisses faire la magie. » Il hausse les épaules, comme si c’était un jeu d’enfants. Et décidant de continuer sur la taquinerie, juste parce qu’il sait déjà qu’il lui fera peur avec ses paroles et que ça l’amuse d’avance, il propose : « OU SINON… Tu attends quelques mois et on cherche quelque chose tous les deux – à moins que tu aimes assez mon appartement pour y aménager directement. » La vérité c’est que même si Lyzianna aimait son appartement, il n’aurait pas envie d’y vivre avec elle. Trop de souvenir de sa vie d’avant, il aurait besoin d’un vrai nouveau départ, sans vouloir oublier le passé, mais juste pour faire table rase des mauvaises ondes, des souvenirs douloureux, et se concentrer sur le positif et l’avenir.

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Mer 23 Sep - 22:28
nightwish
Il y a encore quelques semaines, elle n'aurait pas envisagé qu'ils puissent plaisanter aussi ouvertement sur la question du sexe. Il y a quelques mois, elle n'aurait même pas envisagé de simplement lui adresser la parole pour autre chose que pour le travail ou pour lui reprocher d'être un idiot fini. Il y a quelques jours encore, parler d'un avenir commun lui aurait semblé un rêve fou. Et pourtant, elle en était là, aujourd'hui, le cœur battant chaque fois qu'elle voyait son beau sourire, la chaleur lui montant aux joues quand elle réalisait qu'il était heureux, parfois, à cause de leur relation et de ce qu'ils partageaient. Elle était là, à moitié allongé sur lui, savourant le contact de ses doigts sur sa peau, de sa voix dans ses oreilles, de la tendresse du moment, la tête pleine de projections dans un avenir à deux, heureux et doux. Parfois, elle se demandait si elle rêvait ou si elle était simplement devenue folle. Si la raison l'avait définitivement quitté pour se prendre à rêver que tout ceci était réel. Si elle refusait de l'admettre consciemment, elle savait déjà qu'elle était plus attachée à lui qu'elle ne l'avait jamais été à personne, que ses sentiments n'étaient pas superficiels que ça et que le perdre lui ferait vraiment plus de mal qu'elle ne voulait bien le reconnaître.

« Je suis une personne très perspicace », dit-elle avec un sourire, quand il argua qu'elle le connaissait vraiment bien et qu'il serait vraiment trop gêné s'ils se faisaient prendre. La part la plus active d'elle rêvait du jour où cela arriverait (qu'ils aient des rapports sexuels, pas qu'ils se fassent surprendre), mais la part nouvellement découverte très fleur bleue de la chirurgienne souhaitait aussi que cela arrive plus tard. S'ils devaient un jour réellement arriver à cette partie d'une vie de couple, ils avaient encore du chemin à parcourir. Sirius n'était pas un vulgaire moyen de relâcher la pression. Il n'était pas un futur amant occasionnel dans lequel elle ne mettrait aucun réel sentiment. Il avait déjà fait se développer en elle trop de sentiments et cette part nouvelle d'elle voulait faire les choses bien. Elle voulait des dîners romantiques, des nuits tendres et passionnelles, des draps propres où eux seuls danseraient ensemble et des matins câlins. Elle était presque aussi excitée à l'idée de s'endormir et se réveiller dans ses bras qu'à l'idée qu'ils s'unissent de manière charnelle.

Sirius évoqua ensuite où dormait Leone quand il venait chez lui et elle se demanda pendant une seconde si c'était une manière déguisée de lui dire qu'elle n'aurait pas de compétition pour l'avoir dans son lit. La suite sembla aller dans ce sens et elle sourit timidement, le regardant brièvement avant de baisser la tête, reposant son regard sur ses genoux. « J'aime bien dormir avec toi... », dit-elle soudainement d'une petite voix. « Tu seras toujours le bienvenu dans mon lit si c'est là où tu as envie d'être... » Décidée à passer vite sur cette confession lourde de sens, elle se racla la gorge avant de poursuivre sur le sujet de la maison de ses rêves. Mais encore une fois, Sirius semblait avoir envie de plaisanter (ou pas) alors qu'il lui disait qu'elle pouvait attendre et envisager, plus tard, d'emménager directement avec lui. Étirant le bras pour poser sa tasse sur la table basse et s'en débarrasser, elle profita ensuite d'avoir les mains libres pour glisser le bout de ses doigts le long du bras de Sirius, dessinant les muscles qu'elle pouvait sentir sous sa peau. « Visitons ensemble des maisons. Si on en aime une tous les deux, alors je la prends sans réfléchir et comme ça, si je perds et que tu gagnes, alors on aura plusieurs options pour envisager la suite. Okay ? »

Lyzianna réalisait qu'elle aimait un peu trop l'idée d'une maison à deux pour son propre bien. Elle aimait bien trop l'idée de perdre, elle l'éternelle mauvaise perdante. Secouant la tête pour penser à autre chose, l'idée qui lui vint en tête après cette conversation n'aida pas vraiment à retrouver une pleine confiance en elle, alors qu'elle continuait de regarder ses doigts s'agitant sur le bras de son... Il allait vraiment qu'elle accepte de qualifier cette relation par un terme ! « Tu travailles demain ? » Elle-même était de garde pour la journée, mais après son shift, elle avait deux jours de repos de prévu. « Je sais qu'il y a un peu de route et que ce n'est pas l'idéal si tu es de service demain, mais si tu es libre, on pourrait aller chez moi ce soir. On commandera à manger, on pourra regarder un film et... tu pourrais rester dormir... si tu veux... » Elle se sentait bien, blottit dans ses bras et la simple idée de devoir les quitter si on la bipait aux urgences lui serrait le cœur. Si elle pouvait prolonger ce bien-être après sa journée, elle n'avait aucune envie de s'en priver... Si toutefois il le voulait aussi, bien sûr.

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Dim 4 Oct - 16:38
La révélation lui fait chaud au cœur, surtout qu’il connait le poids que représente la prononciation de ces mots pour Lyzianna. Il lui sourit, n’en rajoutant pas plus alors qu’elle se racle la gorge. Le but n’est pas non plus de la mettre mal à l’aise. Il ne faudrait pas qu’elle en vienne à se refermer. C’est là que devient difficile de trouver les limites de la taquinerie. Jusqu’où peut-on aller sans que ça n’aille trop loin ? Pour l’instant, le brun arrive pas trop mal à doser, mais il est conscient du fait qu’il n’y arrivera sans doute pas toujours. Et il n’aime pas du tout cette idée.

La révélation qui suit le surprend. Il s’attendait à ce que sa petite-amie – parce que oui, il n’a aucunement peur des mots – l’envoie balader, lui disant qu’il est bien trop tôt pour penser à tout cela alors que ça ne fait que quelques semaines qu’ils ont échangé leur premier baiser, mais non… Il en reste muet et se met bientôt à rire nerveusement. Il hoche la tête dans un sourire. « On sait tous les deux que tu as déjà perdu… » Si elle ne lui a pas dit qu’elle l’aime, si d’ailleurs elle n’en est pas encore là dans ses sentiments, Sirius sait pertinemment qu’elle tient à lui, sans qu’elle ait besoin de lui dire. Et si ça, c’est pas le début du bonheur et d’une belle et longue histoire, alors c’est qu’il peut rendre sa blouse de psychiatre ! En tout cas, c’est tout ce qu’il trouve à répondre en guise de oui.

La conversation s’en tourne bientôt vers la suite de la semaine. Sirius réfléchit deux secondes avant de répondre par la négative de la tête. « D’accord. » La réponse est courte, et pour cause, le jeune homme imagine déjà la nuit qu’ils vont passer ensemble, moment dont il a très envie mais qu’il redoute encore plus. Ils avaient dormi ensemble, le soir de sa prise d’otage, mais c’était différent ce jour-là. Et qui dit dormir ensemble dit aussi potentiellement des gestes plus intimes. Lyzianna n’est pas comme lui à attendre des lustres. Elle a toujours eu une vie sexuelle épanouie, alors que lui ne pratique plus depuis presque sept ans. D’ailleurs, il doit être carrément rouillé en la matière… Et c’est une discussion qu’ils n’ont jamais eu… Est-ce que la salle de pause de l’hôpital est le meilleur endroit pour l’avoir ? « A condition que demain matin, tu ailles chercher les croissants pour le petit déjeuner. » Il est dingue de ces pâtisseries qui ne se trouvent pourtant pas partout à New-York. Son sourire amusé le trahit. Il s’en fiche qu’elle dise non, il ira quand même passer la soirée chez elle quoi qu’il arrive.

Mais rapidement, son visage se referme quelque peu. Il est hésitant. « Lyz… Tu ne m’en voudras pas si… Enfin… Tu sais que j’ai jamais redormi avec quelqu’un, et encore moins retouché quelqu’un depuis Nyla… Il y a eu le soir de la prise d’otage, mais c’était pas pareil… » C’est pas clair ce qu’il veut dire, et il est plus que gêné d’avoir à prononcer ces mots, car il n’aime pas paraitre faible, même devant la femme de ses rêves. « J’ai très envie de m’endormir avec toi dans mes bras, mais… je ne saurais que sur le coup si ça ira… Tu vois ? » Honnêtement, il pense être prêt, mais il a trop de connaissance en psychologie pour savoir qu’il y a un monde entre ce qu’on croit pouvoir faire, et ce qu’on est réellement capable de faire. Alors oui, la peur est là, trop irrationnelle. Il aimerait tellement ne pas avoir les valises du passé qui l’encombrent ainsi…

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Lun 12 Oct - 22:42
nightwish
Danser avec Sirius était un jeu compliqué. Ils se taquinaient beaucoup, évoquant ainsi sans détour l'idée de relations sexuelles, d'un avenir, mais ils jouaient aussi avec la peur, le deuil interminable de Sirius et les millions de blocages de Lyzianna. Ils avaient du chemin à faire et ne savaient pas quelle vitesse était la bonne. Ils étaient tous les deux paumés et jouaient à un jeu dangereux... mais elle avait envie de prendre le risque. Elle avait envie de prendre tous les risques avec lui. Une chose qu'elle s'était promise de ne pas faire.

On sait tous les deux que tu as déjà perdu... Vrai. Elle refusait juste de l'admettre vraiment. Elle avait probablement perdu avant même qu'ils ne commencent à jouer. Elle ne savait pas quand. Elle cherchait pourtant, parfois des nuits entières. Mais elle ne savait pas, oubliant que le terme principal du jeu n'était pas qu'elle ne craque pas, mais de savoir si lui voudrait continuer ou non avec elle. Elle était déjà foutue elle-même, après tout. C'était comme si elle avait glissé, tout doucement, comme quand on tombe dans un doux sommeil et puis tout d'un coup, c'était là, comme si ça avait toujours été là, alors que ça n'était pas là, une seconde avant. « Tu as de la chance, je connais la meilleur boulangerie française de Manhattan. », dit-elle en riant.

Il voulait venir. Il acceptait et elle en était heureuse, même si elle n'allait pas sauter de joie devant lui comme une adolescente. D'autant qu'il coupa rapidement toute son excitation en mettant un voile de sombre sur le devenir de cette soirée. Elle se figea, l'écoutant parler avant de hausser les épaules, comme si ça n'avait pas d'importance. « Mon canapé est très confortable, tu sais, si tu préfères rester seul. » Elle fit une petite moue avant d'ajouter : « Il est même peut-être trop confortable si tu me laisses en plan au dernier moment. Je devrais te faire plutôt dormir sur le tapis. » Elle avait voulu jouer les filles détachées et moqueuses, mais elle avait peur d'avoir totalement échouée. Alors elle se releva lentement, se tournant vers lui. « Quoi qu'il se passe, tu dois consentir, Sirius ! », dit-elle, le plus sérieusement du monde, parce que ça l'était. Elle avait viscéralement besoin qu'il comprenne ce qu'elle allait lui dire maintenant. « Consentir, ça veut dire à chaque instant. Si tu veux passer la soirée avec moi, dormir avec moi, me toucher... J'en ai envie aussi... Mais si tu ne le veux pas, alors ne le fait pas. Ni pour moi, ni pour aucune autre raison. Et si tu changes d'avis, alors tu changes d'avis, c'est tout. J'ai envie que tu ais envie de faire toutes ces choses avec moi, mais si tu réalises qu'en fait, tu ne veux pas, je ne t'obligerais jamais à rien. C'était le deal, tu te souviens ? Tu me quittes dès que tu en as marre, dès que tu comprends que je ne suis pas la personne que tu veux dans ta vie... C'est pareil pour tout ce qu'il se passe entre les deux. Je te forcerais jamais à rien. »

Inconfortable face à la soudaine dureté de la situation, de ce qu'elle disait et de ce que cela produisait en elle, elle se recula sur le canapé, s'asseyant sur ses talons, à genoux, pratiquement sur l'accoudoir. Son visage se teinta d'un nouveau sourire malicieux soigneusement maquillé depuis des années. Elle savait jouer. Elle savait faire semblant. Elle pouvait le faire, même pour lui. Il lui suffisait, comme à chaque fois, de redresser les épaules, de ravaler ses émotions, de peindre un air léger et taquin sur son visage, de coincer ses mains tremblantes entre ses cuisses et de dire des mots frivoles ou indécents. Les gens se concentraient vite sur les choses qu'elle pouvait dire et oubliaient qu'elle avait l'air brisée deux secondes avant. Fragile comme de la porcelaine. Elle avait l'art et la manière de passer pour une dure à cuire ou une vulgaire putain, après tout. « Si tu veux, on peut faire comme tous ces couples qui pratiquent le BDSM... Mais nan, pas un truc sexuel ! », s'empressa-t-elle de dire en roulant des yeux avec exagération. « Un mot de sûreté. Si je te colle trop, si un câlin devient trop intime, si en arrivant à la porte, tu réalises que c'est trop pour toi, tu dis le mot et on arrête tout, tout de suite. On se fait un bisous sur la joue, on se dit bonne nuit et chacun de son côté. Faut quelque chose qui a rien à voir. Un truc incongru qui frappe dans une situation qui ne s'y prête pas. Genre Ficus ou Rhododendron ! »

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Ven 23 Oct - 20:10
Il la regarde, belle comme les prés, sa petite-amie, la femme qui fait battre son cœur et lui permet de renaitre chaque jour. Il appréhende sa réaction face à ses révélations car même si elle est au courant de presque tout, en tout cas de tout ce qui est important, il ignore si elle acceptera d’attendre encore longtemps. Après tout, l’abstinence n’est pas un mot commun dans le vocabulaire de la Crowley, il le sait depuis leur rencontre. Elle ne lui a jamais caché avoir des aventures sans lendemain, mater les beaux petits culs, tout ça. Et s’il n’est pas de nature jalouse, il a du mal à se dire qu’elle pourrait craquer si toutefois il la faisait trop attendre. Non, elle ne voudrait pas lui faire de mal, ça il en est certain ; mais un dérapage, ça pourrait arriver, non ? Et il s’en veut. Il culpabilise, se disant qu’il pourrait très bien être celui qui le mènera à sa propre perte. Il la regarde et il se dit qu’il ne veut pas la perdre, jamais, parce qu’il a déjà assez souffert comme ça, non ? Il la regarde et a envie de lui dire des mots doux, lui dire qu’il fera des efforts pour surmonter ses traumatismes, qu’il fera ça pour elle, oui.

Elle est belle. Elle est adorable. Pourtant, leur relation lui semble soudain si fragile, comme si elle pouvait se briser à n’importe quel moment. C’est juste une impression pourtant, qu’il devrait réussir à surmonter s’il prenait le recul nécessaire et cessait de manquer de confiance en lui tout à coup. Les mots de la jeune femme s’avèrent parfaitement adéquats dans la situation, venant apaiser notre psychiatre tel des pansements. Son humour, aussi, vient ranimer la bonne humeur du brun, qui ne peut s’empêcher de lâcher un sourire. Ses yeux viennent se poser dans les siens et ses mots prennent sens. Le cœur du professionnel de santé se met à battre un peu plus vite, un peu plus fort.

La voilà qui parle de pratiques qu’il ne connait qu’à peine. Nyla était plutôt traditionnelle sur tous ces sujets, alors à part en rigolant avec Leone, Sirius n’a jamais trop cherché à connaitre ces pratiques. Le fait que la blonde soit plus loin de lui lui arrache le cœur. Il sent le besoin de se rapprocher, afin que rien ne se brise.

« Rhododendron, ça me plait. »

Un léger sourire s’affiche sur son visage. Elle est toujours pleine d’ingéniosité, mais au fond de lui, il ne saurait dire pourquoi cette idée l’attriste. Il voudrait juste ne pas avoir besoin d’un mot de sécurité, que les choses soient juste naturelles.

« J’espère que tu le sais, que c’est pas un problème d’avoir envie, hein ? »

Il ne veut surtout pas qu’elle croit qu’il manque de désir pour elle. Ce n’est tellement pas le cas. Cette femme est le summum du désirable à ses yeux. Il n’existe pas femme plus parfaite sur terre à cet instant précieux, que sa Lyzianna.

« Et je t’interdis de dire toutes ces choses ! Il faut que tu comprennes une bonne fois pour toute, que je te veux toi, et personne d’autre ; le matin, le midi, le soir, la nuit. Il ne peut y avoir personne d’autre. Qui me ferait rire autant que toi ? Qui m’enverrait chier quand je le mérite ? Qui me donnerait des papillons dans le ventre ? Lyzianna Crowley, je crois que tu ne te rends pas compte que c’est moi qui ait peur que tu ne veuilles plus de moi à force d’attendre. Je sais à quel point le sexe est important pour toi, de base… Je dis ça sans aucun jugement, bien sûr ! Mais… j’ai peur que tu te lasses de n’avoir droit qu’à de la tendresse de ma part… A cause de mes blocages à la con… De ce… passé qui me hante… »

Il ne lui a jamais dit que parfois, quand il l’embrasse, Nyla vient dans son esprit pour lui dire d’arrêter. Faits improbables, car elle lui a fait promettre de refaire sa vie avant de mourir. Les fantômes de la culpabilité qui l’envahissent, dont il n’a pas encore réussi à se séparer, ayant tout de même bon espoir d’y parvenir. Et sa peur est là, que s’il passait à l’acte avec Lyzianna, ces mêmes fantômes viennent l’attraper en pleine action.

« T’es incroyable depuis le début. D’une patience incroyable avec moi. Et si tu savais comme je t’en suis reconnaissant. C’est grâce à toi que je revis un peu plus chaque jour, mon amour. »

Oui, il l’a bien appelé mon amour, et c’est sorti tout seul d’ailleurs, sans même qu’il ne s’en rende réellement compte.

« Tu es tellement belle, en plus. Tellement bien faite. Même dans mes rêves, je t’imagine nue – et autant te dire que je suis dans tous mes états au réveil. »

Le voilà qui se met à rire, comme si avouer tout cela le délivrait, d’une certaine manière. Reprenant un ton un tout petit peu plus sérieux, bien que léger, il ajoute :

« Dans tous les cas, je n'imagine plus du tout ma vie sans toi désormais ! Alors ne t'imagine pas une seconde que je pourrais t'abandonner, tu m'entends ?! »

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Ven 23 Oct - 21:35
nightwish
Des vrais sentiments romantiques, c'était nouveau pour elle. Elle n'en avait plus connu depuis tellement longtemps. Depuis que cela l'avait détruite. Et pourtant, elle était heureuse comme jamais de ressentir ça. C'était terrifiant, mais tellement bon. Sirius Vandesky lui faisait ressentir un tas de sentiments qu'elle avait (peut-être trop longtemps) enfoui au fond d'elle. Et ce qu'elle savait, c'était qu'elle ne voulait pas perdre ça. Elle ne voulait pas le perdre lui. Elle ne voulait pas perdre ce qu'ils avaient, cette relation qu'ils construisaient, toutes ces choses qu'il lui faisait ressentir. Encore une fois, elle se rappela à elle-même que le deal n'avait jamais été qu'elle ne tombe pas complètement pour lui et qu'elle n'en ressorte pas le cœur brisé. Le deal avait été qu'il se lasse d'elle. Son cœur et son amour-propre ne comptaient pas. Il allait juste finir par réaliser qu'elle n'était pas la bonne personne à aimer, la bonne personne avec qui envisager un avenir, la personne qui méritait toute sa tendresse.

Elle sourit, amusée, quand il opta pour le mot « rhododendron ». Ce n'était pas à elle d'arriver à le prononcer au pire moment, de toute manière. Elle était tranquille. Ce serait lui qui pourrait potentiellement regretter un tel choix. La légèreté envolée, le sérieux revint, alors qu'il lui assurait que le problème n'était pas une question de désir. Et alors qu'il lui faisait littéralement la plus belle déclaration que quelqu'un ne lui ai jamais faite, elle sentit son cœur s'emballer. Elle baissa les yeux, rougissante comme une pivoine, alors qu'il lui déclarait totalement sa flamme. Une chose qu'elle aurait refusée de tout autre, mais pas de lui. Jamais de lui. Parce que même si elle n'arrivait pas à dire tous ces mots, n'arrivait même pas à réellement le qualifier de petit-ami, alors même qu'ils avaient exactement cette relation-là, elle ressentait tout cela. Elle était terrifiée par ses propres sentiments, mais elle ne voulait pas rejeter ceux du psychiatre. En fait... oui... Elle avait déjà perdu. Elle le sut quand il l'appela « mon amour » et qu'elle se retrouva incapable de courir, alors que toutes ses peurs lui hurlaient de partir.

Elle était heureuse de l'entendre. Heureuse d'entendre qu'il était attiré par elle. Qu'il rêvait d'elle, de son corps. Que ce n'était pas une question de ne pas la désirer. Qu'il la désirait intensément, même. Elle hocha la tête lentement, quand il lui demanda si elle comprenait qu'il ne voulait pas l'abandonner, même s'ils faisaient face à une épreuve difficile, pas à cause d'elle, de son corps ou de son sex-appeal. Elle attrapa la main de Sirius, doucement la prenant entre ses deux mains pour l'amener contre elle, posant la paume du brun contre son cœur qui battait la chamade. « Je n'ai jamais... Je n'ai jamais fait l'amour, tu sais... J'ai baisé, je me suis envoyée en l'air, je me suis fait sauter... Toutes ces choses qu'on dit. Le sexe, je le connais bien, j'en ai fait beaucoup... Mais ça... Ces mots que tu dis, ces choses que tu penses... Ça m'est étranger. Tout me dit de courir, de m'enfuir, de ne pas prendre ce risque... » Elle vint poser une de ses mains sur la joue de Sirius, l'autre tenant toujours la sienne contre son cœur. « J'ai peur de ne pas être à la hauteur de tout ça... De ne pas être... assez... » Elle avait les larmes aux yeux maintenant, alors qu'elle avouait toute les faiblesses en elle qu'il ne semblait pas voir. « J'ai peur que tu te lasses d'attendre que je sois capable de faire toutes ces choses que font les personnes normales quand elles sont dans une vraie relation. » Elle réutilisait les mêmes mots que lui, parce qu'elle voulait qu'il comprenne tout ce qu'elle ne savait pas dire : qu'elle comprenait. Qu'ils n'avaient pas les mêmes problèmes, mais que la nécessité d'avancer pas à pas était la même pour tous les deux, chacun avec ses failles et ses craintes. « Ces mots qu'on dit, cette assurance qu'on a... » Alors que tout son être criait sa volonté de lui dire des Je t'aime incessant qu'elle ne pouvait pas prononcer. « Je suis foutue, depuis tellement d'années et tu me répares, un peu plus chaque jour. »

Trop faible, trop craintive, trop honteuse, elle ferma les yeux, essayant de se redonner une contenance, une image loin de l'objet brisé qu'elle était devenue. Elle avait toujours été un objet qu'on manipulait, elle s'était elle-même posé dans ce rôle, des années durant. Plus simple que d'ouvrir à nouveau son cœur pour être ravagé par le premier qui aurait du pouvoir sur elle. « Mais je crois que tu en vaux la peine. Je crois qu'on en vaut la peine. Même si chaque étape me terrifie... »

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Mar 3 Nov - 19:48
Sirius, il déteste les mots qu’il entend, même si Lyzianna essaye de lui dire des mots doux à sa manière. Il sait bien qu’elle a eu une vie sexuelle avant lui, tout comme il en a eu une de son côté, mais il n’a vraiment pas envie d’imaginer ou même d’avoir ne serait-ce qu’un moment de lucidité ou une image d’une autre personne trop proche de sa petite-amie. Il lui attraperait bien ses lèvres avec les siennes pour lui faire cesser ses allusions, mais il n’en a pas le temps, ni le déclic à temps. La suite est belle, qui plus est, parce qu’il connait assez bien la demoiselle pour savoir le poids de ces mots. Il la regarde, de ses yeux pleins d’amour. Il n’a jamais vu une femme foutue, absolument jamais et vient la serrer tendrement dans ses bras, callant son menton au niveau de son front et y déposant un baiser appuyé. « Je crois aussi. J’en suis même persuadé. » Il lui aurait bien dit trois petits mots, mais les penser lui suffit pour l’instant. Il ne voudrait pas l’apeurer, déjà que la conversation qu’ils viennent d’avoir est pleine de sens. Il vient l’embrasser, tendrement, puis, pendant un long moment, ils restent lovés l’un dans les bras de l’autre, jusqu’à ce qu’il soit l’heure de reprendre le travail. C’est alors à contre cœur qu’ils se séparent, mais c’est pour mieux se retrouver le soir.

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