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Help me if you can, I'm feeling down (feat Leone)

@ Invité

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Jeu 20 Aoû - 17:38
C'est complètement con, et Sofien en est parfaitement conscient, mais à chaque fois qu'il revient dans le quartier qui l'a vu naître et grandir, il ne peut s'empêcher d'avoir la chanson de Jennifer Lopez en tête. Don't be fooled by the rocks that I got, I'm still, I'm still Jenny from the block. Son sac à bandoulière sur l'épaule, son sachet de croissants encore tout chauds à la main, il avance dans Little Italy d'un pas d'apparence beaucoup plus décidé qu'il ne l'est réellement.

Mais Sofien a atteint le point de non retour. Il a beau faire l'autruche, se cacher la tête dans le sable dans l'espoir futile que tous ses problèmes vont disparaître comme par enchantement ou se régler d'eux-mêmes, il est arrivé à un stade ultime de problèmes dont il n'arrive pas à se dépêtrer et... il a besoin d'aide. Ca n'est pas facile pour lui de l'admettre, mais il commence à réaliser à quel point toutes ses décisions foireuses de ces dernières années ont des conséquences désastreuses, non seulement pour les autres mais pour lui également. Il a merdé, et il le sait.

Mais ce n'est pas ce qu'il a besoin d'entendre. Ce dont il a besoin, c'est d'une oreille attentive, qui ne le juge pas (en tout cas, pas trop, et pas ouvertement...) et qui saura le comprendre et l'épauler. Ce dont il a besoin, c'est des conseils de Leone.

Arrivé sur le pas de la porte, il commence à douter, à se dire que ce n'est pas une si bonne idée au final, que s'il a réussi à gérer jusque là, il n'y a pas de raison qu'il n'y arrive pas un peu plus longtemps... Et puis une petite voix dans sa tête lui dit que s'il ne règle pas ses problèmes et vite, il est bon pour une vie de solitude et de tristesse et son doigt se retrouve à appuyer sur la sonnette avant même qu'il ne s'en rende compte.

Il ferme les yeux, prend une longue inspiration. "From the Bronx!" chantonne-t-il machinalement avant de rouvrir les yeux sur le visage médusé de l'habitant des lieux, Signor Castelli en personne. "Euh... salut. J'ai ramené le petit-déjeuner," fait-il en agitant le sachet tout gras sous le nez de son ami, sentant le rouge lui monter aux joues. Heureusement que ça se voit pas trop, avec son teint hâlé...

@ Invité

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Sam 22 Aoû - 18:02
A ce stade, compte tenu du nombre de personnes se présentant devant la porte de son appartement sans l’avoir prévenu préalablement, de préférence avec des denrées alimentaires, Leone commençait à se demander si, premièrement, il ne faisait pas un peu pitié pour que tout le monde se sente obligé de contribuer à son bien-être alimentaire, deuxièment, s’il était à ce point injoignable car un coup de fil pour le prévenir, ou juste un petit message, ce n’était pas si mal – et d’accord, avec le bloc et tout, il n’était pas la personne la plus à même de décrocher vite, mais quand même, il répondait toujours, nom de nom – et troisièmement, si son chez-lui ne devenait pas un cabinet de psychologie annexe pour tous ses proches, voire les proches de ses proches. Honnêtement, les voisins devaient commencer à se poser des questions, à voir débarquer du monde à toute heure du jour et de la nuit. C’est du moins ce qu’il se prenait à penser alors que, franchement interloqué, il voyait Sofien sur le pas de sa porte, en lui agitant sous le nez un sachet manifestement empli de denrées. Rectification : au moins, Dario, lorsqu’il arrivait sans crier gare, le faisait par habitude. Mais là, on était du domaine de « Crowley tambourine à la porte et vraiment, c’est une première ». Pas parce qu’il ne connaissait que peu son vis-à-vis, au contraire même, plutôt parce que leur relation s’était distendue depuis un moment, à savoir celui où son ami d’enfance avait fini par se perdre tellement dans les tréfonds de son placard qu’il avait orné ce dernier d’une fiancée, pour finalement renoncer à l’achat le jour J. A savoir devant l’autel. La métaphore vestimentaire était peut-être un peu cruelle mais résumait relativement bien le fond de l’affaire, et si Leone était large d’esprit, et qu’il s’était mordu la langue au sang plutôt que de dire quoi que ce soit, il n’en avait pas pensé moins. Au contraire même. Et comme son ami l’avait plus ou moins évité après, il devait s’en douter – ou préférer ne pas se souvenir de cette journée, au choix. Tout ceci participait donc de sa stupeur à le voir soudainement réapparaître, à une heure qui plus est éminemment matinale, sur le pas de sa porte, alors que lui-même se trouvait à moitié décoiffé, en marcel et jogging, la théière bouillante bippant derrière indiquant que le petit-déjeuner était plus ou moins en route. Ce fut donc tout naturellement que les premiers mots qui lui échappèrent furent :

« Qu’est-ce que tu fais là ? »

Bon, avec deux secondes de réflexion, Leone admettait que cela sonnait peu engageant. Et vu le faisceau d’indices face à lui, Sofien venait probablement pour une bonne raison – ou simplement pour recoller les morceaux ? Enfin bref, cela devait être important. Or l’italien restait quelqu’un qui n’aimait ni les conflits, ni l’hostilité, et n’avait pas non plus envie d’être pris en défaut si un vieux copain, malgré tout ce qui les séparait, avait besoin de lui. Leone était peut-être franc avec ses proches, mais il n’était pas sans-cœur, et sa loyauté une fois acquise demeurait proverbiale. Alors il se reprit et, ouvrant la porte, déclara :

« Désolé, je suis seulement … surpris. Entre, je vais aller trouver de quoi être présentable. »

S’effaçant pour laisser Sofien pénétrer dans la première partie de l’appartement, soit le coin cuisine-salle à manger à gauche et le salon de l’autre, lui-même s’engouffra dans le couloir du fond pour regagner sa chambre et jeter sur ses épaules un t-shirt blanc et un jean. Au moins, ce serait toujours mieux que ce qui lui servait de pyjama. Une fois de retour dans le salon, il dévisagea le professeur, se demandant tout de même la raison de sa venue. Avant de tenter une première approche par l’humour :

« Si les croissants sont une tentative de corruption, c’est plutôt bien choisi. L’odeur embaume partout. »

Avant de reprendre son sérieux et de demander, cette fois plus directement :

« Tu as besoin de quelque chose ? »

@ Invité

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Ven 28 Aoû - 18:25
Certes, il est beaucoup trop tôt et vu sa tenue, Leone était peut-être encore en train de dormir. Certes, il n'a pas envoyé de petit texto pour s'assurer que c'était OK de passer plutôt que de débarquer à l'improviste. Certes, se pointer comme si de rien n'était, frais comme un gardon, après des semaines voire des mois de distance n'est pas franchement l'idée le siècle. Mais le "qu'est-ce que tu fais là?" lâché par l'italien, Sofien se le prend en pleine tronche avec la violence d'une collision sur l'autoroute. Bon, après, il sait que c'est mérité et qu'il aurait clairement dû le voir venir mais ça n'empêche que cette franchise et cette spontanéité le prennent de court, lui qui a l'habitude que les gens marchent sur des œufs autour de lui concernant certains sujets.

"Je... Ben..." commence-t-il à balbutier, incapable de faire une phrase ni-même d'aligner deux mots, ses capacités cognitives comme évanouies dans la nature. Il est à deux doigts de faire volte-face pour s'enfuir en courant et rentrer se cacher sous sa couette pour ne plus jamais en sortir lorsque son ami se reprend et s'excuse avant de l'inviter à entrer. Peut-être que ça s'est vu sur sa tronche, à quel point ça l'a affecté. Sofien n'est pas très doué pour cacher ces choses-là.

Toujours est-il qu'il entre machinalement, déambulant comme un zombie dans le salon pendant que Leone part se changer. Comme si Sofien ne l'avait jamais vu porter de marcel et de jogging avant. Peut-être que le rital cherche à l'éviter, ou à gagner du temps pour rassembler ses pensées pour pouvoir lui dire tout le mal qu'il pense de lui. Mais ça, c'est sa paranoïa qui parle, parce qu'au fond de lui, Leone ne lui ferait jamais ça, ne le blesserait jamais comme ça pour le plaisir, et puis s'il l'a invité à entrer, ce n'est pas pour le descendre juste après. N'est-ce pas?

Luttant à nouveau contre l'envie de s'enfuir, il passe devant le canapé sur lequel il n'ose pas s'assoir. Ils en ont passés des soirées ici, de bons moments entre amis... Son cœur se sert un peu lorsqu'il réalise que d'amis, il n'a plus que Leone. Il ne peut pas se plaindre, il le sait, c'est entièrement de sa faute: il a fuit ou repoussé tous les autres. Mais le constat est amer. Tant d'amitiés gâchées, tant de cœurs brisés parce qu'il est incapable d'accepter l'idée d'être... lui.

Il sursaute lorsqu'il entend la voix de son ami derrière lui et se retourne. C'est fou, ça, même avec un simple t-shirt blanc, Leone a la classe. La petite blague lui arrache difficilement un sourire. "C'est que j'ai pas mal de choses à me faire pardonner," admet-il, lucide et honnête avec lui-même.

C'est le grand moment. Le moment d'être un homme et de tout remettre à plat pour enfin vivre sa vie et pouvoir, peut-être, être heureux. Il hausse les épaules et lorsqu'il commence à parler, sa voix est bien moins assurée et beaucoup plus tremblante que d'habitude. "Je sais plus quoi faire Leone, je suis perdu..." Il prend une grande inspiration, se mordant la lèvre inférieure sans même s'en rendre compte mais il met un point d'honneur à regarder son ami dans les yeux, même si c'est la chose la plus difficile qu'il ait eu à faire depuis bien longtemps. "J'ai complètement gâché ma vie," souffle-t-il alors, bien conscient de la tournure mélodramatique de son annonce mais c'est la pure vérité. Enfin, sa vérité, celle qu'il ressent au plus profond de ses tripes depuis bien trop longtemps maintenant. Il a besoin d'aide et... Il n'y a que Leone en qui il a confiance. Se sentant soudainement petit et honteux, il baisse les yeux et déglutit difficilement, complètement envahi par l'émotion.

@ Invité

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Mar 6 Oct - 18:24
« Auprès de moi, il n’y a rien à pardonner, tu sais. »

Leone avait conscience que sa phrase était autant rassurante qu’un rappel du problème en souffrance. Pour autant, il n’avait ni l’habitude de tourner autour du pot, ni de mentir à ses proches, surtout quand la situation finissait par blesser autrui. Cependant, il n’était pas là pour être juge ou bourreau. Si Sofien était là, au petit matin avec des croissants, c’était qu’il avait besoin de parler, et l’italien savait faire cela. La surprise passée, il n’allait pas lui claquer la porte au nez, ou l’enfoncer plus bas que terre. D’autres s’en chargeraient à sa place. Alors, il ne pouvait que lui rappeler qu’il était toujours son ami, qu’il lui tendait la main, et qu’il pouvait, s’il le voulait, se confier sans fard. Parce qu’il n’était, in fine, qu’un témoin silencieux et un peu désabusé de ce qui avait pourri lentement, et avait fini par exploser au visage de tout le monde. Il avait essayé, pourtant, de lui faire comprendre, subtilement d’abord, un peu moins ensuite. Il savait à quel point cela pouvait être dur, d’être honnête envers soi-même, surtout quand on s’était enferré dans une routine plus rassurante. Mais à la fin, la tempête n’emportait pas que soi, mais d’autres qui, désemparés, ne comprenaient pas ce qui se passaient. Et il fallait ramasser les morceaux, recoller les âmes brisées. A un moment, même un ami fidèle ne pouvait rien faire d’autre que d’essayer de raisonner, de secouer la personne pour lui faire prendre conscience qu’elle arrivait face à un mur. Jusqu’à ce qu’elle se cogne dedans.

Manifestement, Sofien avait vu le mur, avant foncé dedans, et essayait de se relever. C’est du moins ainsi que Leone interpréta son aveu, peut-être aussi aveuglé par l’espoir qu’il parvienne à faire le ménage qui s’imposait. Le premier pas sur le chemin de la guérison, de l’avenir tracé enfin, c’était d’admettre qu’il y avait un problème. Voilà au moins une leçon qu’il avait retenue de ses cours de psychologie durant ses études de médecine, et des longs discours de Sirius quand ce dernier se perdait à discourir de certains patients. L’avantage d’avoir un meilleur ami psychiatre, c’était qu’on finissait par développer quelques solides bases en matière de compréhension de la psyché humaine. Sans parler des heures, dans sa jeunesse, à faire partie et animer des groupes de parole, de l’expérience d’un métier où l’humanité se dévoilait dans toutes ses forces et ses faiblesses. Restait à trouver les bons mots, ceux qui aideraient, pointeraient l’évidence sans être violents ou mal pris, bref, chercher le ton qui serait le plus approprié pour aider son ami. Alors le chirurgien opta pour une formulation optimiste, quoique sérieuse, heureusement allégée par la gentillesse sincère qui perçait à travers sa voix, qui reflétait l’inquiétude qu’il éprouvait à l’égard du professeur :

« Tu peux toujours remettre de l’ordre dans ta vie, si tu le désires. Et je peux t’y aider, si tu le désires et si je peux faire quelque chose. »

Bien entendu, c’était plus simple à dire qu’à faire. Mais d’expérience, l’essentiel pour remonter la pente, c’était d’identifier le problème, d’y réfléchir calmement, d’identifier les solutions potentielles, d’en choisir … et de ne pas lâcher face aux difficultés. Parce qu’il y en avait toujours, et qu’il y en aurait forcément. De la détermination, pour surmonter les doutes et les erreurs, il en fallait et parfois, l’impression de beaucoup donner pour peu obtenir dominait. Jusqu’à l’éclaircie finale, qui pouvait néanmoins n’advenir qu’après de longs mois de pluies diluviennes. Ce chemin, Sofien devait réussir à le tracer, l’emprunter. D’où la question fatidique :

« Qu’est-ce qui te fait dire cela ? Est-ce que … est-ce qu’il s’est passé quelque chose ou … ? »

Était-ce une prise de conscience face aux événements récents, ou bien une quille inconnue avait-elle renversée le chamboule-tout de son existence ? Leone avait certes besoin de comprendre pour être d’une réelle aide, mais avant tout, il interrogeait aussi, avec bienveillance, pour l’aider à parler, poser des mots, s’exprimer. A son avis, ce serait au moins aussi efficace que tout ce qu’il pourrait dire, ou faire.

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