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A découvrir Remember not to get too close / Manu
@ Invité
feat @Manu Campion
A mesure que ses yeux s’habituent aux changements des projecteurs, elle constate que les groupes parmi lesquels trônent les verres vides sont concentrés autour du bar. Quelques personnes se trémoussent sur la piste et eux aussi finiraient, tôt ou tard, par l’encercler en prétextant une soif abominable. Elle n’aurait pas dû boire autant, et elle commence à être assez éméchée pour s’en soucier. Elle ne pense pas particulièrement à Kiara ce soir, ni à son visage incroyable qu’elle se représente avant de se coucher, ni à cette relation physique quasi fatale. Elle ne songe pas non plus au fait qu’elle aurait aimé la voir ce soir, ni au fait qu’elle a sans doute autre chose à faire que de se remémorer son corps cambré quand - « Hé ! Elle vient cette bière ? » Elle pourrait lui répondre que non, ou l’ignorer totalement, mais elle sait qu’elle est en tort, et qu’elle devrait arrêter d’accompagner les clients dans leurs beuveries. C'est là qu’elle ressent quelqu'un s'asseoir en face d’elle au comptoir. Shea se redresse, prête à balancer une horreur, mais le parfum lui est familier.
« T'es là toi... » qu'elle lance à Manu, contente d'avoir enfin affaire à quelqu'un qui ne lui demandera pas toutes les cinq minutes et pourquoi t'arrives pas à t'attacher ? t'as déjà aimé quelqu'un ? ils sont où tes parents ? et puis c'est quoi cet accent ? Elle en a assez, Shea, qu’on lui pose ces questions à longueur de temps, alors elle voudrait les repousser et rétablir sa posture assurée en leur répondant quelque chose du genre : qu’est-ce que vous pensiez qu’il se passerait quand ma propre mère a dit qu’elle préférait me voir morte qu’avec une fille ? D'ailleurs, ses premiers souvenirs dans ce bar ne sont pas les meilleurs. Elle a souvent fait les frais à Londres, surtout pendant son enfance, de commentaires déplacés sur le fait qu’elle était plus 'brown' que les autres, ou des phrases pleines de préjugés et stéréotypées, des questions auxquelles elle n’avait pas de réponse. En Amérique c’est autre chose, et les injures raciales de ce groupe d’étudiants ivres l'ont marquée plus qu’elle ne l’aurait voulu. Aujourd’hui elle saurait sans doute passer outre, ou lancer une répartie acerbe. Ce qui lui avait plu, en revanche, c’était le patron du bar qui leur avait interdit de revenir, définitivement, quelques secondes avant de lui dire qu’elle ferait une excellente serveuse et qu'elle était prise. Quant à l'accent... elle a souvent eu droit à des commentaires sarcastiques, comme Votre Altesse Royale. Ce qu'elle digère le plus facilement c'est d'être qualifiée et désignée comme la Brit parmi les clients ou ses collègues, pourtant, dans l’imaginaire de Shea, elle n’est pas le fruit de l’Empire Britannique, mais plutôt, elle est le produit, et la conséquence de son appétit colonisateur. Elle sait que Manu comprendrait, sans doute. C'est ce qu'elle aime se dire en tout cas. « J'ai pris de l'avance, tu veux boire quoi ? » Le bar est bondé, mais elle prend quand même le temps de lui offrir des yeux éclatants et un sourire espiègle, ses collègues n'auront qu'à endosser les mécontentements. Son je-m'en-foutisme à son comble, ponctué par les verres qu'elle enchaîne depuis une bonne heure.
@ Invité
Manu Campion + @Shea Cavendish
WHY THERE IS NOTHING WRONG IN GETTING CLOSE FROM TIME TO TIME
MUSIC ; La journée avait été chaotique, comme à son habitude. Elle s’était trompée salle en allant en cours, et avait commencé ledit cours pendant vingt minutes, les élèves n’osant pas lui dire qu’elle s’était trompée. Elle avait du boire le café de la salle des professeurs pour essayer de se réveiller un minimum, chose qu’elle détestait par-dessus tout, ce café là étant plus du jus de chaussette détrempé dans du lait vieux de trois semaines. Elle avait encore une fois oublié de corriger les examens de ses élèves suivants, et avait dû trouver une énième excuse à la con. Puis elle s’était étalée de tout son long devant ses derniers élèves de la journée.
Oui vraiment, une journée encore bien chaotique. Comme elle pouvait les détester parfois. Bien sûr elle les faisait passer avec un sourire, un petit rire, un mouvement de la main qui les balayait tous. Mais ils restaient. Chaque geste, chaque parole, restait, au sein de sa mémoire. Elle voyait tout. Les sourires narquois de ses collègues, les sourires moqueurs de ses élèves, les uns qui essayait de se faire passer pour appréciateur les autres pour … moqueurs, les élèves étant moqueurs dans l’âme. Pas un ne serait venue l’aider, ça non, lui proposer un café de leur thermos, pas un pour la prévenir plus tôt que ce n’était pas la bonne salle, pas un pour venir l’aider à se redresser et à se remettre sur ses pattes. Non. Personne n’était venu l’aider ce jour-là. Et il avait fallu que ce soit ce jour-là.
Un jour particulièrement difficile pour elle. Un jour où elle aurait aimé ne pas se lever. Un jour où elle aurait préféré ne pas exister. Un jour où elle aurait préféré disparaitre au moment où elle franchissait le pas de sa porte, pour ne réexister seulement quand elle devait franchir le pas de la porte du bar. Mais non. Il avait fallu qu’elle endure. Qu’elle survive à cette journée.
Elle avait décidé déjà très tôt le matin qu’elle n’irait pas à la réunion des alcooliques anonymes ce soir-là. Elle avait autre chose à faire que d’écouter les discours larmoyants des uns et des autres. Elle avait autre chose à faire que de s’apitoyer sur son sort. Ce soir elle avait envie de passer un bon moment. Elle avait envie d’oublier sa journée. Elle avait envie d’oublier son existence. Juste le temps de quelques verres. Pour mieux repartir le lendemain. Difficilement, avec un mal de crâne carabiné, mais pour une meilleure journée. Les journées étaient toujours meilleures quand le gramme d’alcool était encore bien présent dans son sang.
Alors elle franchit la porte. D’un de ses bars favoris. Elle se dirigea tout de suite au comptoir du bar et s’y assit, un grand sourire, fatigué certes, mais grand tout de même, affiché sur le visage. Elle étendit les bras sur le comptoir et toucha du bout des doigts les bras de la barmaid qu’elle avait en face d’elle.
« Oui je suis là. Après une sale journée. Comme d’habitude tu vas me dire hein. »
Elle croisa le regard de Shea. Un beau regard que celui-là. Un beau regard noir, qui savait se faire abîme comme accusateur et tout aussi bien doux comme le poil d’un chat. Elle aimait beaucoup ce regard, Manu.
« N’importe quoi à base de rhum. Fais-moi danser les papilles gustatives. »
Elle faisait confiance à la barmaid pour lui trouver quelque chose de bien. Elle faisait toujours confiance aux barmaids. Mais surtout à Shea, maintenant que ces deux-là se connaissaient bien, même très bien.
« Et j’espère bien que tu as pris de l’avance, sinon je te plaindrais un peu. »
Elle continue à toucher le bras de Shea, le caresse légèrement du bout des doigts. Elle a besoin de toucher ce soir. Elle a besoin de quelqu’un ce soir. Alors, elle caresse Manu, doucement, d’un touché presque imperceptible, mais bien là. Un touché que Shea saura reconnaitre, elle l’espère, Manu.
Oui vraiment, une journée encore bien chaotique. Comme elle pouvait les détester parfois. Bien sûr elle les faisait passer avec un sourire, un petit rire, un mouvement de la main qui les balayait tous. Mais ils restaient. Chaque geste, chaque parole, restait, au sein de sa mémoire. Elle voyait tout. Les sourires narquois de ses collègues, les sourires moqueurs de ses élèves, les uns qui essayait de se faire passer pour appréciateur les autres pour … moqueurs, les élèves étant moqueurs dans l’âme. Pas un ne serait venue l’aider, ça non, lui proposer un café de leur thermos, pas un pour la prévenir plus tôt que ce n’était pas la bonne salle, pas un pour venir l’aider à se redresser et à se remettre sur ses pattes. Non. Personne n’était venu l’aider ce jour-là. Et il avait fallu que ce soit ce jour-là.
Un jour particulièrement difficile pour elle. Un jour où elle aurait aimé ne pas se lever. Un jour où elle aurait préféré ne pas exister. Un jour où elle aurait préféré disparaitre au moment où elle franchissait le pas de sa porte, pour ne réexister seulement quand elle devait franchir le pas de la porte du bar. Mais non. Il avait fallu qu’elle endure. Qu’elle survive à cette journée.
Elle avait décidé déjà très tôt le matin qu’elle n’irait pas à la réunion des alcooliques anonymes ce soir-là. Elle avait autre chose à faire que d’écouter les discours larmoyants des uns et des autres. Elle avait autre chose à faire que de s’apitoyer sur son sort. Ce soir elle avait envie de passer un bon moment. Elle avait envie d’oublier sa journée. Elle avait envie d’oublier son existence. Juste le temps de quelques verres. Pour mieux repartir le lendemain. Difficilement, avec un mal de crâne carabiné, mais pour une meilleure journée. Les journées étaient toujours meilleures quand le gramme d’alcool était encore bien présent dans son sang.
Alors elle franchit la porte. D’un de ses bars favoris. Elle se dirigea tout de suite au comptoir du bar et s’y assit, un grand sourire, fatigué certes, mais grand tout de même, affiché sur le visage. Elle étendit les bras sur le comptoir et toucha du bout des doigts les bras de la barmaid qu’elle avait en face d’elle.
« Oui je suis là. Après une sale journée. Comme d’habitude tu vas me dire hein. »
Elle croisa le regard de Shea. Un beau regard que celui-là. Un beau regard noir, qui savait se faire abîme comme accusateur et tout aussi bien doux comme le poil d’un chat. Elle aimait beaucoup ce regard, Manu.
« N’importe quoi à base de rhum. Fais-moi danser les papilles gustatives. »
Elle faisait confiance à la barmaid pour lui trouver quelque chose de bien. Elle faisait toujours confiance aux barmaids. Mais surtout à Shea, maintenant que ces deux-là se connaissaient bien, même très bien.
« Et j’espère bien que tu as pris de l’avance, sinon je te plaindrais un peu. »
Elle continue à toucher le bras de Shea, le caresse légèrement du bout des doigts. Elle a besoin de toucher ce soir. Elle a besoin de quelqu’un ce soir. Alors, elle caresse Manu, doucement, d’un touché presque imperceptible, mais bien là. Un touché que Shea saura reconnaitre, elle l’espère, Manu.
@ Invité
feat @Manu Campion
Dix ans de cette vie ont réussi à la transformer radicalement. Le charme est loin dû à la réputation de la ville qu’à cette sensation qu’éprouve Shea d’avoir prise sur elle. Elle ne songe plus à fuir, mais à mettre New-York à ses pieds. Et plus particulièrement ce soir, à mettre Manu à ses pieds. Elle observe la main sur son bras puis relève les yeux vers elle. Shea passe rapidement outre la gêne, réconfortée par Manu et par l’alcool qui vibre en elle, dans un face à face assez intime. A sa manière de la regarder, de toucher son bras, Shea ne parvient pas à dire si Manu est réellement intéressée ou si c’est juste sa manière d’être, elle a franchement oublié depuis la dernière fois. Elle ne parvient qu’à sourire nerveusement pour dissimuler son trouble, et ne relève la remarque suivante qu’au moment où elle comprend de quoi il s’agit. « Tu perds pas de temps… » observe-t-elle en éloignant son bras pour se saisir des bouteilles. Elle manque plusieurs fois de rentrer dans ses collègues, maladresse qu’elle aurait pu éviter en se contentant de boire de l’eau, et pourtant, elle se prépare un mojito pour accompagner Manu à qui elle tend un verre. Elle le pousse jusqu’à elle en l’observant attentivement. Elle ravale sa réaction instinctive de lui faire du rentre-dedans sans retenue.
« Vous m’avez entendu ou quoi ?! » L’intonation de sa voix surprend plus que les mots l’accompagnant, les deux contrastent terriblement avec ceux que venaient de partager Manu et qui mettent Shea mal à l’aise. Son sourire l’abandonne immédiatement, pour le retrouver avec un peu plus de sarcasmes et nettement moins de sincérité que face à la blonde. « Oui mais je suis occupée ailleurs. » « Vous trouvez ça drôle ? » Elle hausse les épaules machinalement, le client mécontent pousse un soupir bruyant avant de s’éclipser, et Shea elle, récolte un regard désapprobateur d’au moins deux de ses collègues. Elle incline ensuite son verre vers celui de Manu et trinque sans même s’en rendre compte. « J’ai une question à te poser qui requiert une réponse immédiate. » Elle cesse alors de gigoter pour prendre appui sur le comptoir et se pencher en avant puis, avec un air racoleur qui ne lui serait pas forcément venu naturellement sobre : « Ce mojito, il fait danser tes papilles gustatives ? Pour savoir s’il faut que je m’entraîne encore. » Et comme si ça n’était pas assez explicite, elle se mord la lèvre. Un bras la tire alors vers l’arrière, et un regard noir se braque dans le sien, auquel elle répond avec un froncement de sourcils. « Attends au moins qu’il y ait moins de monde, on est débordés. » Elle enchaîne alors avec une moue contrite en direction de Manu et singe un désolée avant de prendre une position plus à l'écart derrière le comptoir.
@ Invité
Manu Campion + @Shea Cavendish
WHY THERE IS NOTHING WRONG IN GETTING CLOSE FROM TIME TO TIME
MUSIC ; Manu a le sourire qui s’agrandit devant la réponse de Shea. Manu n’en demandait pas tant, et pourtant, la voilà rassasiée en quelques secondes à peine. Manu lui fait un sourire de carnivore, un carnivore qui à la dalle, comme Manu ce soir-là. Manu prend le mojito et l’amène tout de suite à ses lèvres, laissant la fraicheur du rhum et la chaleur de l’alcool se battre en son sein. Elle ne manque pas une miette de l’altercation entre le client bruyant et Shea, se retenant d’aller remettre le client à sa place, se contentant de rêver les yeux ouverts à la possibilité de lui mettre un pain, la maintenant tout de suite. Manu capte aussi les regards désapprobateurs des deux collègues. Elle n’est pas la seule donc à avoir des problèmes avec ses collègues de boulot. Haussant les épaules, elle se reconcentra sur la belle femme qu’elle avait devant les yeux, essayant de ne pas la dévorer des yeux avec un peu trop d’évidence. Elle avait envie d’elle, plus que n’importe quel autre jour. Sa journée avait été tellement merdique, que Manu voulait risquer par n’importe quel moyen de la rendre un peu meilleure, un peu plus belle, un peu plus ensoleillée. Et si pour ça, cela voulait dire emmener le soleil directement dans son lit, elle le ferait.
Manu a le sourire qui revient de plus belle alors que Shea lui pose la question sur le mojito avec son mordillement de lèvre on ne peut plus explicite. Manu se retint de réitérer le mouvement de lèvres, ne voulant pas faire le simple miroir. Mais avant que Manu ne puisse répondre, son soleil du soir s’envole. Elle lui est arraché avec des mots qu’elle entend vaguement, les yeux posés sur la main ferme qui retient son soleil de revenir vers elle. Qui était-il pour l’enlever à elle. Manu se lève, et avant même de pouvoir se rattraper, elle saute par-dessus le comptoir pour rejoindre Shea.
« Pour te répondre, ce mojito fait danser mes papilles gustatives comme jamais, mais il y a quelque chose d’autre qui pourrait les faire danser encore plus follement. »
Manu à le sourire carnassier de quelqu’un qui sait très bien ce qu’il fait. Elle passe la main autour de la taille de Shea et dépose un rapide baiser sur sa tempe, avant de prendre une gorgée de Mojito.
Manu à le sourire faussement contrit de celle qui viens de se faire prendre la main dans le bocal de bonbons alors qu’elle dépose son mojito sur le comptoir avant de passer par-dessus une nouvelle fois, retrouvant le bon côté, retournant à sa place, faisant comme si de rien n’était.
Manu à le sourire des vainqueurs quand elle voit que les collègues de Shea ont été trop lents pour faire ou dire quoique ce soit.
Manu à le sourire quand son regard se dépose à nouveau sur son soleil.
Manu a le sourire qui revient de plus belle alors que Shea lui pose la question sur le mojito avec son mordillement de lèvre on ne peut plus explicite. Manu se retint de réitérer le mouvement de lèvres, ne voulant pas faire le simple miroir. Mais avant que Manu ne puisse répondre, son soleil du soir s’envole. Elle lui est arraché avec des mots qu’elle entend vaguement, les yeux posés sur la main ferme qui retient son soleil de revenir vers elle. Qui était-il pour l’enlever à elle. Manu se lève, et avant même de pouvoir se rattraper, elle saute par-dessus le comptoir pour rejoindre Shea.
« Pour te répondre, ce mojito fait danser mes papilles gustatives comme jamais, mais il y a quelque chose d’autre qui pourrait les faire danser encore plus follement. »
Manu à le sourire carnassier de quelqu’un qui sait très bien ce qu’il fait. Elle passe la main autour de la taille de Shea et dépose un rapide baiser sur sa tempe, avant de prendre une gorgée de Mojito.
Manu à le sourire faussement contrit de celle qui viens de se faire prendre la main dans le bocal de bonbons alors qu’elle dépose son mojito sur le comptoir avant de passer par-dessus une nouvelle fois, retrouvant le bon côté, retournant à sa place, faisant comme si de rien n’était.
Manu à le sourire des vainqueurs quand elle voit que les collègues de Shea ont été trop lents pour faire ou dire quoique ce soit.
Manu à le sourire quand son regard se dépose à nouveau sur son soleil.
- spoiler:
- Désolae pour le retard
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