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Still I feel like a child as I look at the moon [feat Klemen]

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Mar 25 Aoû - 16:33
Trop de pensées, de souvenirs qui se bousculent dans sa tête. Impossible pour Sofien de trouver le sommeil ce soir et après avoir tourné dans son lit pendant près de deux heures, il se lève et enfile un pantalon de jogging, un sweatshirt à capuche et ses baskets avant de quietter son petit appart de Springfield Gardens.

Les minutes et les kilomètres défilent pendant que le vide se fait petit à petit dans son esprit et lorsqu'il commence à refaire attention à ses alentours, il se rend compte qu'il a parcouru plus de dix kilomètres, peut-être même quinze, sans s'en rendre compte. Il est arrivé à High Line et même s'il commence à être un peu fatigué, il n'est pas prêt à rentrer chez lui pour que le même cauchemar recommence encore et encore. Alors il grimpe les premiers escaliers qu'il trouve pour profiter du calme et de la tranquillité du parc en pleine nuit. Il y a tellement de lumière dans New York qu'il est difficile de distinguer les étoiles mais ça ne décourage pas Sofien, qui s'installe sur un banc non loin de là et observe le ciel nocturne, la lune presque pleine qui brille de mille feux.

Il ferme les yeux un instant... s'endort l'espace d'une seconde. Lorsqu'il ouvre les yeux à nouveau, il commence à faire jour, et Sofien regarde sa montre, paniqué. 6 heures 34. Jamais il ne sera à l'heure au lycée pour son premier cour de la journée. Il prend son téléphone dans sa poche pour appeler le secrétariat, tout en se demandant s'il y a déjà quelqu'un, tout en tentant de trouver le chemin le plus court vers la première station de métro.

C'est sans compter la personne qui déboule sur son chemin. Sofien l'évite de justesse mais son téléphone portable fait un vol plané suivi d'une suite vertigineuse en bas de la voie ferrée. Impossible qu'il ait survécu au choc. "Merde merde merde!" s'exclame-t-il, son niveau de stress montant en flèche.

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Mar 25 Aoû - 19:24


Still I feel like a child as I look at the moon
“Dans la forme de ces étoiles, je cherche ton corps qui brille. Dans le ciel comme une épave, tu me vois et tu m'oublies ”

Une vieille casquette New-York grège en fin de vie, piquée en douce dans les affaires – euphémisme pour bordel organisé – de Matjaz. Un T-Shirt reprenant le design de l’album Erotica de l’inégalable Queen of Pop, chiné dans une friperie du Queens. Un jeans neige, qui n’est pas sans rappeler ceux qu’affectionnait le regretté George Michael à l’époque de sa superbe. Une paire de Jordans incarnadines qui commencent à avoir joliment fait leur temps. Des Ray Ban aviateur échouées sur le nez. Si l’on t’avait dit ce matin aux aurores qu’un accoutrement aussi banal suffirait pour endormir la vigilance de la meute de paparazzis en scooter, en embuscade devant le tapageur hôtel particulier familial : tu n’y aurais pas cru l’ombre d’un instant, et aurais probablement ri à t’en décrocher la mâchoire par la même occasion. Et pourtant … aussi grossier soit-il, le subterfuge semble opéré. Bien au-delà de tes espoirs.

Depuis quelques jours, la famille se retrouve en effet sujette à une recrudescence d’attention. La faute à ton vieux – pour changer … - et sa dernière sortie fracassante, qui n’a pas manqué de susciter une fois de plus un tollé général et une vive levée de boucliers. Insurrection que tu comprends et à laquelle tu adhères à cent pour sûr, soit dit en passant. Interrogé sur les femmes célibataires ne pouvant avoir d’enfant, et les couples homosexuels ne bénéficiant pas du droit à la procréation médicalement assistée dans certains états, le "courant d’air" n’a rien trouvé de mieux que de comparer leur souffrance à celle de drogués en manque. Une déclaration choc, à la suite de laquelle les vautours journalistiques et chasseurs de scoops, se sont mis à pulluler aux alentours de votre architecturale bâtisse, tel des métastases chez un patient atteint de Cancer en phase terminale. Faisant ainsi de toi, ton frère et tes sœurs les dommages collatéraux, de cette regrettable incartade verbale. Comme d’habitude, quoi … . Bien que ton petit tour de passe-passe fut couronné de succès, tu dus néanmoins t’employer et ruser pour quitter les barreaux de ta prison dorée en toute discrétion. A l’instar de Michael Scofield cherchant à prendre la d’escampette, tu es sorti par le bow-window du salon de musique au premier étage. Une descente en rappel le long de la gouttière et une progression à pas feutrés dans la ruelle adjacente plus tard : la grande artère principale t’ouvrait ses bras … et voilà.

Tu peines encore à réaliser d’être parvenu à te débarrasser de ces charognards aux objectifs mitrailleurs. C’était … facile. Trop facile à ton goût. Tu jettes un œil smaragdin par dessus ton trapèze proéminent, par acquit de conscience. Rien à signaler. Et aucune sensation d’être épié, observé et suivi à déplorer en ton for intérieur. Sac a dos sur les épaules, un sourire un tantinet niais étire tes lippes, alors que tu cales des écouteurs Bluetooth dans tes conduits auditifs. Porté par la musique acidulée et pop qui en jaillie, tu déambules le palpitant léger, la démarche dégagée – limite aérienne et sautillante – et te laisses avaler par la première bouche de métro s’offrant à toi. Englouti parmi la nuée de badauds courant après le temps et s’agitant comme des abeilles ouvrières au plus fort de l’heure de pointe, rien ne semble être en mesure d’entamer ton entrain franchement glané. Pas même ce quinqua bedonnant, se cramponnant à la barre verticale dans la rame, et arborant déjà en cette heure plus que matinale deux gigantesques auréoles sur sa chemise au niveau des aisselles. Ni la rastaquouère à ta gauche n’ayant de toute évidence pas vu la couleur d’un pommeau de douche depuis des lunes. "No complain ; no explain". Seul un léger rictus de dégoût allié à une apnée, vient extérieurement trahir ton ressenti. Une farandole d’arrêts, et l’effervescent Brooklyn pointe enfin à l’horizon. Tout comme l’air frais et salvateur. Enfin ! Tu t’accordes le luxe de quelques secondes pour revigorer tes poumons à grand renfort d’oxygène frais saturé de dioxyde de carbone, et mets finalement le cap vers High Line qui sera le théâtre de ton footing matinal. Histoire de changer un peu de décorum et du sempiternel Central Park.

Arrivé à l’espace vert, tu prends momentanément tes quartiers et te barricades dans les toilettes publiques, afin de changer d’atours. Une véritable gageure sur fond de numéro d’équilibriste. Surtout lorsque l’on tient à ne rien toucher par inadvertance. Dieu seul sait ce que ces murs, à la salubrité laissant grandement à désirer, gardent en mémoire. Si tu pouvais éviter de chopper une saloperie du style Herpès, Naegleria et autres Chlamydiae : cela t’arrangerait. Tenue de combat revêtue – se résumant à un tank top noir, un short rouge et des baskets anthracites -  tu fourres tes vêtements de ville dans ton paquetage, qui retrouve le chemin de tes épaules, et sors de cet endroit qui n’a des lieux d’aisance que le nom. Quelques petits mouvements circulaires de la nuques. Des étirements des quadriceps à l’aide du dossier d’un banc. Le smartphone arrimé au brassard ceignant ton biceps râblé. Ready ? Get set. Go ! Le pas qui s’allonge. La cadence des foulées qui s’intensifie. La respiration qui se pose et se fait plus bruyante. Le tout accompagné par le son aux influences punk-pop des Blink-182. Le soleil qui darde ses flèches et chasse les perles de rosée sommeillant sur l’herbe. Les oiseaux s’échangeant de politesses sous formes de pépiements. Tout est parfait. Idyllique. Chimérique. Onirique. Digne d’un rêve … ou presque.

La collision. Le choc. L’atterrissage violent. Suivi du dur retour à la réalité. « Put… ! », maugrées-tu avant de t’autoréguler et censurer. Non … . C’est une belle journée, et tu t’es intérieurement fait la promesse que rien ni personne ne viendra la troubler de quelque sorte. Poings vissés et incisives implantées dans la babine inférieure, tu prends sur toi et t’affaires pour maintenir cadenasser la colère, menaçant de s’évader de sa geôle. Dans une profonde expiration, tu desserres tes phalanges et décris un mouvement descendant à l’aide des paumes, pour t’aider à recouvrer ta quiétude. Mission accomplie. Non sans mal certes, mais accomplie quoi qu’il en soit. « Okay … . C’est bon, ce n’est rien. Ce n’est pas grave. Cool. », psalmodies-tu à mi-voix, comme un mantra auquel tu adhères de plus en plus à mesure que trottent les secondes.

Tu annihiles les vagues de plis criblant le tissu opaque de ton débardeur, et t’approches de l’infortuné ayant essuyé de plein fouet ce human crash. Un homme aux embruns méditerranéens. Grand, bien bâti, mais aux traits tirés et perclus de fatigue. « Tout va bien, rien de casser ? », t’enquis-tu en venant te poster à ses côtés et cherchant à capturer son regard. Regard que tu suis en lorgnant toi aussi en contre-bas de la balustrade, sur laquelle il appuie sa robuste charpente. S’il semble s’en être tiré indemne, tu constates que tout le monde ne peut malheureusement pas en dire autant. A commencer par son téléphone à l’écran fissuré et gisant sur la voie ferrée. Puisse-t-il reposer en paix. « Oh … . », ânonnes-tu tout piteux en haussant les sourcils et écarquillant des yeux comme des soucoupes, à la vue de la dépouille du condensé de technologie.

Effroyablement gêné et désolé, tu te frottes la naissance des cheveux et de la nuque. Salive laborieusement déglutie, le vermillon commence à rehausser la carnation de tes pommettes opalines. Ecouteurs ôtés et rengainés au fond de tes poches, tu te munis du portable fixé à ton biceps et le tends timidement au malheureux ayant payé à prix fort ton inattention. « Tiens. Si tu as besoin de contacter quelqu’un. J-je euh … c’est le moins que je puisse faire pour m’excuser. », déclares tu posément de ta voix suave de yougoslave, en esquissant un sourire timoré. Le chef quelque peu rentré dans les épaules. Le myocarde galopant à bride abattue. De peur que la situation dégénère. S’envenime. Et que cette journée, qui avait tout pour être si belle, ne soit bientôt plus qu’un lointain songe.
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@Sofien Belkacem cutie cute

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Mer 26 Aoû - 17:26
C'est toujours quand on est au fond du trou, quand on pense qu'on ne peut pas tomber plus bas, que le destin nous prouve qu'on a tort et que les choses s'enveniment encore et toujours. Sofien s'est endormi sur un putain de banc en plein milieu de New York et lorsqu'il se réveille, en retard pour aller au boulot de surcroit, il manque de faire valdinguer un bonhomme dans sa course effrénée et son téléphone fait un vol plané digne de figurer dans le livre des records de l'année.

Si son portable est irrémédiablement cassé, ça n'est heureusement pas le cas du jeune homme au physique somme toute plus qu'agréable, et non, Sofien n'a pas du tout regardé ses fesses dans son short rouge. Et s'il l'a fait, c'est uniquement pour faire un comparatif de musculature, rien de plus. Un intérêt purement scientifique et anatomique, voilà tout. De toute façon, là n'est pas l'essentiel. Non, l'important c'est que le mec, qui a l'air de faire bien plus attention à son physique que Sofien, a l'air en colère. Et encore... Colère semble un mot bien faible. Furieux, plutôt. Les poings serrés, comme un boxeur prêt à passer à l'attaque, Sofien a peur de se prendre une droite. Manquerait plus que ça, mais vu comme la journée a commencé, ça ne l'étonnerait même pas.

Mais non, le mec a l'air de se calmer la seconde d'après, et lorsqu'il s'approche de lui l'instant suivant, il semble même sympathique. C'est à n'y plus rien comprendre, mais Sofien n'est pas mécontent de ne pas se prendre une beigne. "Ca va, merci. Et vous, vous vous êtes fait mal?" demande-t-il, venant prendre appui sur la balustrade pour se redonner une constance, et son regard ne peut pas s'empêcher de regarder vers le bas, où on distingue clairement son téléphone éclaté au sol en mille morceaux. Et c'est idiot, parce qu'il ne s'agit que d'un amas de verre, de métal et de composés technologiques, mais ça lui fait quand même un pincement au cœur. Il y avait toute sa vie dans ce machin, et il n'est pas certain d'avoir fait toutes les mises à jours vers le cloud. Combien de photos, de messages, de contacts aura-t-il perdu pour toujours? Certes, ce n'est pas le drame de sa vie, surtout comparé à tout ce qu'il se passe pour lui en ce moment, mais ça lui fait quand même quelque chose.

Puis l'impossible, l'inimaginable se produit. L'air penaud, presque timide, l'inconnu lui tend son téléphone pour qu'il puisse passer un appel. Au début, Sofien se demande s'il a bien entendu, mais à son âge, il n'est pas encore sourd, donc c'est bien ce que le jeune homme lui a proposé. A New York, la ville où les citadins peuvent regarder n'importe quoi se passer sans sourciller ni broncher. Il doit s'agir d'un touriste, ça n'est pas possible autrement. Sofien adore sa ville, mais personne n'est aussi gentil et prévenant ici. D'ailleurs... Aurait-il entendu un petit accent dans cette voix rauque? Toujours est-il qu'il est complètement pris au dépourvu, et les larmes lui viennent aux yeux face à cet acte de gentillesse complètement inattendu et désintéressé. "C'est... euh... Merci, c'est vraiment très gentil," fait-il en balbutiant, totalement désarçonné. Le téléphone en main, il ne sait pas trop quoi faire. Il ne connaît aucun numéro de téléphone par cœur, pas depuis l'arrivée des téléphones portables qui les a tous rendus incapable du moindre travail de mémoire, et il se voit mal aller farfouiller sur google pour appeler... pour appeler qui, d'abord? Le secrétariat? D'autant plus que le téléphone est verrouillé, et il n'ose pas le faire remarquer de peur de passer pour un ingrat. Alors il rend l'appareil à son propriétaire, qui le regarde un peu sur la réserve, bien loin de la boule de colère et d'agressivité à peine contenues d'il y a quelques minutes à peine. "C'est pas grave, je serais un peu en retard aujourd'hui, c'est mes élèves qui seront content," finit-il par dire en haussant les épaules, un sourire naissant sur son visage. Après tout, depuis son arrivée à Susan Wagner, il n'a jamais été en retard, jamais manqué un seul cours, jamais été en maladie. Le paroxysme du professionnalisme. Alors si une fois, il arrive un peu en retard... Ce n'est pas bien grave.

Une seconde passe, puis Sofien commence à s'excuser. "Je suis vraiment désolé d'avoir déboulé comme ça. J'ai..." Il ne va quand même pas raconter ses problèmes de nature très personnelle à un illustre inconnu au milieu de nulle part, quand même. "C'est compliqué en ce moment," explique-t-il vaguement, comme si ça pouvait justifier de courir comme un dératé et de se comporter comme un danger public. Il aurait vraiment pu blesser quelqu'un...

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Mer 26 Aoû - 23:04


Still I feel like a child as I look at the moon
“Dans la forme de ces étoiles, je cherche ton corps qui brille. Dans le ciel comme une épave, tu me vois et tu m'oublies ”

La situation s’avère on ne peut plus propice aux pics de stress et aux rushs de tension. Un fait difficilement contestable, et qui s’imposerait même pour le moins perspicace des bipèdes comme une évidence dans son nu le plus blême. A ta décharge – et si tant est que cela puisse constituer un argument recevable et susceptible de te dédouaner – il faut bien admettre que le contexte actuel, combiné à l’ambiance dans laquelle tu baignes depuis … toujours pour ainsi dire, n’est pas franchement ce qu’il y a de mieux pour rester maître de son self control. A vivre perpétuellement épié par toute une harde d’inconnus avides de s’immiscer dans votre intimité, qui scrutent frénétiquement le moindre de vos faits et gestes, analysent et interprètent obsessionnellement chaque mot que vous prononcez, avant de les livrer en pâture au plus grand nombre … cela irrite et horripile. Constat sur fond de litote relevant de la tautologie. Même le Dalaï-lama en personne, verrait son indéfectible quiétude et sa sérénité exemplaire mises à mal par un pareil traitement. Surtout si on l’administre au “patient” sans discontinue pendant vingt-six ans.

Vingt-six longues et harassantes années, au cours desquelles ton flegme et ton calme intrinsèques se sont progressivement érodés. Effrités. Emoussés. Aujourd’hui plus que jamais, tu sens qu’ils sont en passe de rendre l’âme et t’abandonner. Même les endorphines, sécrétées par ton cerveau lors des innombrables heures de sport dans lesquelles tu te complais, sont dans l’incapacité de les préserver. Tu es à cran. Sur les nerfs. A fleur de peau. Menaçant à tout instant d’exploser, tel une grenade dégoupillée. Autant d’acharnement … c’est inhumain et insoutenable. Purement et simplement. Preuve en est : ta sœur. La belle et douce Tina. Qui carbure depuis des années aux anxiolytiques. Sans que cela n’affole outre mesure ton vieux, et le refrène dans son inextinguible soif de notoriété. Tu as beau avoir la peau dure et le cuir épais, tu sais que tes points de rupture et de non retour seront incessamment sous peu atteints. Oui, tu es à bout. Occis. Las.

D’aucuns jugeront les tribulations agitant ta petite vie de nanti dérisoires, et tes états d’âme futiles - voire illégitimes. Et ils auraient absolument raison. Au regard du calvaire qu’endurent quotidiennement toute une pléthore d’infortunés, tu as bien conscience de ne pas être le plus à plaindre. Cela ne te donne en rien le droit de laisser déferler tes ires longtemps réprimées, sur cet amène trentenaire aux fragrances méditerranéennes. Il n’a pas à souffrir de ton courroux et pâtir de ton irascibilité. Alors, écrase, ravale et raccroche-toi à cette famélique jovialité, qui t’habitait encore il n’y a pas cinq minutes. Voilà, comme ça. C’est bien.

Tout aussi poli et courtois que toi – si ce n’est plus encore – le vaillant gaillard en sweat et jogging s’informe en retour de ton état, au sortir de cet abrupt télescopage. « Non, non, tout va bien, je t… vous remercie. Plus de peur que de mal. », répliques-tu la voix secouée par quelques trémolos. En t’empressant de remballer l’instinctif tutoiement au profit du respectueux vouvoiement. Celui-là même dont vient de te faire l’honneur cet inconnu à la sculpturale plastique, nimbée par la lumière safranée du soleil levant. L’embarras et la gêne prennent le pas sur la rage, lorsque tu fais le constat des dégâts matériels que tu as malencontreusement occasionnés. Confus, c’est le plus naturellement du monde que tu prêtes ton mobile à celui qui en est désormais orphelin. Ce n’est qu’au cours de cet instant, placé sous le signe de l’accalmie, que tu prends enfin le temps de détailler ton interlocuteur. L’écorce subtilement basanée. Une soyeuse huppe de jais. Une barbe de cinq jours tapissées sur ses joues. Des lèvres charnues et replètes. La taille s’élançant et avoisinant au bas mot le mètre quatre-vingt cinq. La musculature développée et bellement dessinée. Deux hypnotiques orbes d’onyx pour magnifier le tableau. Et lorsqu’il s’empare de l’appareil, te remercie d’un air incrédule et t’offre dans un sourire l’éclat de sa dentition … c’est comme si une prompte décharge électrique léchait ton échine. Le métronome cardiaque s’affole. Pommettes virant à l’acérola, les mots s’empêtrent et s’embouteillent sur le seuil de ta gorge. Alors, tu te contentes de lui réverbérer son sourire, d’accuser un soubresaut des épaules et de brièvement dodeliner la tête de gauche à droite. Equivalent mutique d’un “Oh mais je t’en prie, il n’y a vraiment pas de quoi. C’est tout naturel.”.

Le malaise grandissant crescendo, tu t’éclaircis la voix avant de t’éloigner de quelques mètres. Soucieux de lui offrir un peu de tranquillité pour passer son appel. Et de ne pas passer par la même occasion pour quelqu’un de grossier et indiscret, écoutant une conversation qui ne le regarde en rien. Au cours de ce bref intermède où tu te retrouves seul, tu en profites pour étirer tes deltoïdes en poussant le coude à l’aide de la paume en direction de ton cou. Le regard pers perché sur l’horizon, et le focus mis sur la respiration, afin de ralentir la cavalcade du palpitant. Jusqu’à ce qu’une chaude voix de basse vienne caresser tes tympans. « Le malheur des uns fait le bonheur des autres, comme on dit. T-tu … tu enseignes dans quel établissement ? Si ce n’est pas trop indiscret. », te risques-tu à demander maladroitement - à la suite de l’énoncé de ce proverbe que tu regrettes presque aussitôt dit - en récupérant ton téléphone que tu t’empresses de recaler contre le brassard entourant ton biceps. Risette timide et utilisation machinalement inconsciente du tutoiement à l’appui.

Visiblement tout aussi désolé que toi pour ce fâcheux aléa, l’homme à la fière carrure et aux traits fleurant de prime abord bon le Moyen-Orient se confond en excuses. D’un mouvement synchronisé du chef et de la main, tu rétorques alors : « Non, tu n’as pas à t’excuser. Et encore moins à te justifier. C’est davantage moi qui devrais être désolé. J-je … j’aurais dû faire plus attention et regarder où j’allais. ». Un constat à l’amiable dans lequel les torts sont partagés. Lippes pincées, tu éponges la sueur incrustée dans les lignes sinuant sur tes paumes, en les frottant sur l’étoffe rouge de ton short.

« Euh, je peux faire la route avec toi si tu veux. Je … . », ajoutes-tu sur un ton mal assuré, avant de t’interrompre net tel un cheval refusant le franchissement d’un obstacle. La faute à la saisissante intensité, luisant au fond de son regard de suie et qui t'étourdit. Une profonde inspiration nasale. Un semblant de consistance recouvrée. « Tu dois sûrement être effroyablement pressé, mais j’ai cru voir en arrivant un barista ambulant, ayant établi son coffee truck à l’entrée du parc. Je sais bien que cela ne réparera pas le mal, mais si je peux t’offrir un café ou un thé … . », poursuis-tu avec ce même cruel manque d’assurance, en te grattant le coin du sourcil et esquissant un maigre sourire. Consolation ô combien piètre et ridicule, au regard de la perte à déplorer. Mais … c’est hélas bien tout ce que tu as à lui offrir et proposer en cet instant.
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@Sofien Belkacem plzz Still I feel like a child as I look at the moon [feat Klemen] 995762081

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Mar 15 Sep - 11:43
Lorsque l'homme en face de lui lui affirme qu'il n'est pas blessé, Sofien hoche la tête un souffle un bon coup. Bon, au final, ce n'est pas grand chose. Ca aurait pu être bien pire, à la vitesse où il courrait vers la station de métro la plus proche, mais il a eu de la chance dans son malheur, la casse est seulement matérielle. Et puis dans un sens... Son téléphone était vieux et abimé, c'est l'occasion d'en changer. Il y a également une leçon à tirer de toute cette débandade, voire même plusieurs : ne pas partir de chez soi au milieu de la nuit pour s'endormir sur un banc, sauvegarder régulièrement ses données personnelles au lieu d'attendre que ça se fasse tout seul comme par magie, et ne pas se mettre à courir comme un dératé au milieu d'un parc bondé quand on est en panique.

Il commence à redescendre en pression et son cœur retrouve un rythme à peu près normal quand l'Européen (Grec? Croate? Sofien n'en a aucune idée) rebondit sur son métier. "J'enseigne à Susan Wagner, à Staten Island. Un petit lycée sympathique." Pas le meilleur, loin de là, mais pas le pire non plus. Quand Sofien a commencé sa carrière, il est passé par des établissements absolument terribles, donc il sait la chance qu'il a désormais, même si bon, il a fallu qu'il tombe dans le même lycée que Ricardo...

Ils finissent par s'excuser mutuellement, et chacun endosse sa part de responsabilité, même si Sofien reste persuadé qu'il est le seul fautif. Mais bon, après tout, si ça débouche sur une offre de café gratuit... D'habitude il est plutôt thé, mais là, il aurait bien besoin d'un bon coup de fouet pour pouvoir encaisser le reste de la journée qui ne fait que commencer après tout. "Tu sais, je suis plus à 5 minutes près, alors c'est parti pour un café," répond-il tout sourire. Il est toujours un peu chamboulé mais sourire, ça aide. Quelque chose qu'il fait depuis tout petit, petite astuce apprise par sa mère. Fake it until you make it.

"Moi c'est Sofien, au fait," se présente-t-il alors en tendant la main, parce que bon, quitte à partager un café, autant qu'ils connaissent le nom de l'autre, c'est la moindre des choses. Un bon café, ça leur fera du bien à tous les deux. "Et toi, tu fais quoi dans la vie? J'ai oublié de te demander tout à l'heure, je suis malpoli!" dit-il en secouant la tête. Mais où sont passées ses bonnes manières? C'est peut-être lui qui devrait offrir le café, après tout. Ou alors il pourra peut-être inviter celui dont il ne connait pas encore le nom une prochaine fois, quand il sera moins pressé par le temps et qu'ils auront plus le temps de papoter. Après tout, il a besoin de se faire de nouveaux ami, recommencer à avoir une vie sociale pour pouvoir enfin avancer et laisser son passé derrière lui.  

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Ven 18 Sep - 14:16


Still I feel like a child as I look at the moon
“Dans la forme de ces étoiles, je cherche ton corps qui brille. Dans le ciel comme une épave, tu me vois et tu m'oublies”

Le temps. Que l’on voit filant. N’y rien pouvant. Lui que l’on dit tour à tour assassin, fuyant ou précieux. A qui l’on confère des vertus thaumaturgiques, à même de soigner tout les maux. Ce pacificateur qui apaise les esprits, dissipe les tensions et muselle la colère. Une intangible richesse qui, dans une société où tout va toujours plus vite et s’accélère inexorablement, vaut son pesant d’or. Comme une drogue unique en son genre, et sans nulle autre pareille. Dont on devient de plus en plus avide. A l’image d’un toxicomane au plus fort de sa crise de manque, recherchant et ayant désespéramment besoin de son nocif élixir.

Le temps. Ce feu follet effronté, qui se gausse à gorge déployée, et prend un malin plaisir à nous mener impunément par le bout du nez. Cet insaisissable djinn éthéré, derrière lequel on court inlassablement. Que l’on parvient parfois à momentanément capturer. Mais dont l’on gaspille et dilapide trop souvent les pouvoirs à mauvais escient. En décidant de l’investir dans des futilités, ou en le mettant à profit de préoccupations égoïstes, égocentriques et autocentrées.

Le temps que l’on ne se donne que trop peu la peine, de consacrer et dédier à autrui. Pourtant, dieu sait qu’il serait bon et salutaire de le prendre. Pour apprendre, découvrir, connaître, échanger, partager et être riche de son prochain.

Le temps. Un concept et l’une des rares choses, face à laquelle nous sommes tous rigoureusement égaux. Où nantis et quidams sont scrupuleusement logés à la même enseigne, et subissent ses prises de la même façon. Toi aussi, tu t’escrimes pour tâcher d’attraper à la volée, quelques grains poussiéreux s’écoulant du sablier Chronos. Et parmi ces grains âprement glanés, il en est que tu mets très volontiers au service des autres. A travers des petites attentions quotidiennes. Saluer les gens dans la rue. Adresser un sourire courtois aux passants croisant ton regard. Prendre cinq minutes pour s’intéresser à son semblable, ou simplement discuter de tout et de rien avec lui. Laisser ta place dans les transports en communs à une femme faisant grandir la vie en elle. Ou à une personne âgée prenant son mal en patience dans une file d’attente. Autant de petites choses, qui ne coûtent rien, et vous font l’existence plus douce l’espace d’un furtif instant. Des amabilités toutes simples, mais dont nous nous fendons pourtant – à ton grand désarroi – de moins en moins. La faute à la physionomie de la société actuelle, et à l’emphase mise sur l’individualisme.

Alors forcément, lorsqu’une âme inconnue se montre spontanément polie, avenante, daigne s’excuser et reconnaît ses torts … cela surprend. Quand cela ne paraît pas louche ou suspect. L’incrédulité habillant la voix onctueuse du méridional, tend à étayer cette éventualité. Au mieux il doit te prendre pour un extraterrestre ; au pire il se dit que tu es un ravi de la crèche. Un rien contrarié, tes prunelles s’écrasent sur tes métatarses et le dos des phalanges fait la navette sur tes lippes. Réalisant dès lors qu’il pourrait être de bon ton, que tu songes à refréner – ou à minima tempérer – tes élans de gentillesse. Qui sait, peut-être que finalement cela met davantage mal à l’aise et s’avère plus déstabilisant qu’autre chose ? « Oh, cela doit être très enrichissant et gratifiant. Mes euh … j’ai des amis ayant fréquenté ce lycée qui en gardent d’excellents souvenirs. », rétorques-tu admiratif, d’une voix feutrée, en plongeant au fond des yeux de l’aimable pédagogue, et lui adressant un fugitif sourire. Toujours en proie à de tenace scories de timidité résiduelles.

Etreint par une curieuse sensation de déjà vu – ou plutôt de déjà entendu – tes paupières se plissent légèrement. L’esprit cogitant à vive allure, pour sonder les tréfonds de ta mémoire. Susan Wagner … . Un nom t’étant étrangement familier. Réflexion rapidement faite, et sauf erreur de ta part, tu présumes qu’il doit s’agir de ce fameux lycée de Staten Island, jouissant régulièrement de substantiels dons versés par “Madame ta mère” sur ses deniers personnels. Que l’on ne s’y trompe pas, bien que très pieuse et dévote, celle qui naguère foula les podiums aux côtés de Christy Turlington, Helena Christensen et Linda Evangelista, n’a pas franchement le profil d’une sainte. On peut lui reprocher une certaine frivolité. Un goût un tantinet trop prononcé pour les apparences. Une contestable propension au matérialisme. Néanmoins, on ne peut en aucun cas remettre en question la sincérité de son altruisme, ainsi que l’authenticité de l’implication dont elle fait preuve dans les causes lui tenant à cœur. Issue d’un milieu extrêmement modeste, n’ayant pas eu la chance de bénéficier d’une scolarité suivie et devant sa sortie de l’ornière à sa beauté ; la matriarche du clan Višnar s’est en effet toujours montrée très concernée et préoccupée, par la problématique de l’accès à l’éducation pour tous. Au point d’en avoir très tôt fait un cheval de bataille, pour lequel elle n’a jamais cessé d’œuvrer.  

C’eût été ton père, la démarche aurait été bien loin de s’inscrire dans une optique aussi louable. Capitaliste pratiquant et loin d’être un homme désintéressé, la bonté à l’état brut est loin d’être à ses yeux l’élément principal entrant en ligne compte. De fait, c’est – hélas - davantage la perspective de bénéficier d’un crédit d’impôt et de profiter d’une exonération fiscale, qui motive “ton vieux” à mettre la main au porte-feuilles. Une raison parmi une kyrielle d’autres, qui te conforte dans l’inoxydable volonté de ne jamais, ô grand jamais, devenir un homme du calibre de ton paternel. Fort heureusement, il semble que tu aies hérité de la bienveillance et la générosité de ta génitrice. En témoigne ta bredouillante invitation à prendre un café. Toujours hanté par ce sacro-saint désir d’excuser ton imprudence et ta bévue. Réaliste, pragmatique, et affirmant que la situation en ce qui le concerne, pourrait difficilement être pire en terme d’impératifs horaires à respecter ; le robuste trentenaire aux billes fuligineuses honore positivement ta proposition, et grée à sa rétorque un sourire irradiant tel mille soleils au plus fort de l’été.

« D’accord. Eh bien … allons-y, alors. », enchéris-tu petitement. Les pommettes rosissant imperceptiblement, et la pomme d’Adam sautillant sous le coup d’une laborieuse déglutition. La mince esquisse peinte sur tes charnues s’effaçant, et tes iris olivâtres désertant les harmonieux traits de son doux visage ambré, sitôt que ta compendieuse prise de parole s’achève. Rompu à toutes les subtilités du savoir-vivre et à l’art des bonnes manières, inculqués – pour ne pas dire matraqués – depuis ton plus jeune âge par une mère désireuse de faire de “son bébé chéri” un parfait gentleman ; tu laisses au sémillant professeur la primeur d’ouvrir la marche. Pas promptement emboîté, tu viens te tenir à sa gauche et calques dès lors ta foulée sur la sienne. Le chef courbé, tu éponges à l’aide de l’ourlet de ton débardeur, les quelques derniers reliquats de sueur encore prisonniers dans tes sourcils. Une manie guère raffinée que tu as prise, et qui à l’occasion te vaut de t’attirer les foudres et les réprimandes de “maman” – jugeant sans doute ce geste effroyablement répugnant. La confusion regrimpe soudain en flèche et le sentiment honteux de manquer à tout tes devoirs t’enserre, lorsque ton aîné entreprends ce que tu aurais dû faire depuis belle lurette : les présentations.

« Klemen. », réponds-tu penaud – une fois de plus – en serrant la main qu’il te tend. Sobre sourire aimable à l’appui. La tête respectueusement inclinée. Nerveux, la précipitation de ton geste fait que tu ne parviens pas à saisir convenablement la main du dénommé Sofien. Index et majeur calés contre son poignet, tu sens brièvement les battements de son pouls se heurter à la pulpe de tes doigts. Régulier, bien que légèrement filant. Probablement l’œuvre des dernières bribes d’adrénaline, résultant de votre rencontre pour le moins … fracassante. La terre gravillonneuse chante sous vos pieds. La fine brise aoûtienne lèche vos épidermes et s’engouffre dans vos cheveux. L’astre solaire poursuit son ardant éveil. Aucune âme ne pointe à l’horizon et se dresse sur votre route. Seul le babillement du merle moqueur, vient remplir et habiller la vacuité du silence. Jusqu’à ce que l’enseignant à la solide carrure, s’enquit à son tour de la nature de ton activité professionnelle. Non sans au passage s’excuser du léger temps de latence de la réciproque.

Tu opines du bonnet, pour lui prouver que tu n’es en rien froissé. « Il n’y a pas de mal. J-je … je suis étudiant en dernière année de FAC de Médecine. », lui apprends-tu modestement, dans un rictus un brin pincé. Bien conscient d’être tout petit, terne et insignifiant, en comparaison avec un homme s’adonnant à un sacerdoce, en dispensant son savoir et éduquant ceux qui seront les citoyens de demain. Les minutes s’égrènent et vous ne tardez pas à gagner l’orée du parc. Le quinquagénaire aux tempes grisonnantes et aux origines latines, ayant installé un peu plus tôt son bien curieux stand de caféine - ressemblant à un croisement entre un food truck et un pousse-pousse – s’avère toujours présent et n’a pas bougé d’un iota. « Vas-y, je t’en prie. Choisis ce que tu préfères. », dis-tu à l’attention de celui qui, le temps d’un café, est ton invité, en désignant de la dextre le commerce itinérant. Quant vient ton tour, tu salues affablement le vendeur à l’accent ensoleillé, et demandes s’il n’aurait pas à tout hasard du Lapsang souchong. Le tout en y mettant – comme à ton habitude – une savante dose de formes et de politesses. Tranchant et contrastant bigrement avec le très relâché “ouép”, répondant à ton interrogation.

Commendes révérencieusement passées, tu ôtes une bretelle de ton sac à dos et le fait basculer en direction de ton abdomen. Fermeture éclaire rapidement dézippée, tu farfouilles à l’aveuglette pour récupérer le porte-feuilles, se trouvant dans la poche du jeans complètement ratatiné au fond du bagage. Sitôt l’accessoire en cuir ouvert, c’est alors que le leitmotiv seriné par “ton vieux” depuis ta plus tendre enfance, résonne à tes oreilles. “Tu le casses, tu le payes.”. Problème, a l’instar de bien des personnes à l’abri du besoin, tu as une notion de l’argent assez … flottante. Attention, cela ne veut pas dire pour autant que tu es un flambeur claquant inconsciemment. Cependant, tu as la fâcheuse habitude de ne pas regarder les prix, et de ne pas être toujours au fait quant à la valeur de telle ou telle chose. Croulant sous l’hésitation, tu finis par attraper une fine liasse de billets pliés que tu présentes à l’homme qui, au vu de sa puissante stature, pourrait parfaitement être professeur d’Education Physique et Sportive. « Euh … tu vas avoir besoin d’un nouveau téléphone et … je tiens absolument à endosser ma part de responsabilité en contribuant à son rachat. », ânonnes-tu tête basse, d’une voix étranglée, en tenant au bout des doigts tremblotant une somme qui équivaut très largement au montant de l’iPhone dernier cri. Les joues virant au cramoisi sous les feux de la gêne. Car aussi attentionné soit-il, tu sais pertinemment que ton geste peut être mal perçu. Voire, être considéré comme une injure faite à la fierté et un affront porté à l’amour-propre. Puisque à ses yeux d’hématite, tu n’es finalement rien d'autre qu’un étranger et un inconnu.
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