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i'm not a monster + pv: carla

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Mar 1 Sep - 21:32



i'm not a monster.


How should I feel? Creatures lie here. Looking through the window, Monster.


Ce genre d’activité ne pouvait que te faire du bien. T’étais plutôt casanière à vrai dire, du coup, c’était une bonne chose que tu restes en dehors de chez toi à faire quelque chose. Parce que tu avais gardé cette habitude de l’Islande, à te sentir mieux entre tes murs, loin des regards et des messes basses sur toi. A regarder la télé, jouer de tes instruments ou bricoler ton appartement. Tu avais toujours des occupations chez toi. Mais tu devais également apprendre à sortir, car ici, personne ne te connaissait. Tu ne risquais rien. Et puis, la ville est si grande que les "tout le monde connaît tout le monde" de ton île natale était presque impossible ici. Le bouche à oreille, ça n’existait pratiquement pas. Tu l’avais bien remarqué. Car tu avais déjà fait quelques petites erreurs de parcours et jamais tu en as réentendu parler. A Reykjavik, tout le monde aurait appris dans la semaine que tu avais dragué la barista du café du coin alors qu’elle était mariée au proprio. Ici, il suffisait de changer de café (et ça, la ville n’en manquait pas) et c’était réglé. Oublié. Un vrai plaisir.

Donc oui, tu devais apprendre à sortir, prendre l’air et prendre plaisir à te balader dans cette immense ville qui est ton nouveau chez toi après tout. Tu avais commencé par intégrer cette communauté. Les lgbtq+ friendly. Ce n’était pas ton genre non plus de faire partie d’une communauté mais il faut avouer que ça te faisait plaisir et c’était ton petit rendez-vous de la semaine en dehors du travail. Tu n’étais pas la plus bavarde, tu n’étais pas du genre à crier ton homosexualité sur tous les toits et tu n’étais pas du genre à chercher débat non plus. Tu écoutais, la plupart du temps, et il t’arrivait durant les pauses-café de discuter avec les autres. Tu étais discrète, oui, mais bon, tu étais bel et bien là. Et cette fille, Carla, elle t’avait bien remarqué. Une jeune flic cucul la praline que tu n’as jamais réellement compris. De toute façon, tu avais un mauvais souvenir des policiers vu la brigade islandaise qui ne te lâchait jamais et te surveillait à chaque pas que tu faisais dans les lieux publics. Alors, tu gardais cette méfiance ici envers eux, instinctivement. Tu ne savais pas encore si la police Islandaise avait transmis ton dossier aux américains et tu ne t’étais encore jamais confronté à eux (heureusement) donc autant t’en méfier. Oui, tu en étais très marqué, car les islandais n’étaient pas tendre avec toi. Froids, plein de préjugés, parfois même violent quand il fallait t’immobiliser alors que tu faisais une crise sans violence. Ils ne se faisaient pas prier pour te dire ce qu’ils pensaient et généralement, ils te voyaient comme un monstre. « Une sauvage, une monstruosité, une erreur de la nature » voilà ce qui ressortait généralement.
Et puis, cette Carla te semblait également méfiante envers toi. Elle ne te portait pas dans son cœur et ça se voyait. Bon, ce n’était donc pas l’amour fou entre vous et comme personne ne vous obligeait à vous côtoyer, ça restait de la politesse avec elle et rien de plus. Jusqu’à aujourd’hui.

Tu n’étais pas du tout du genre à participer aux rassemblements et marches, car tu ne voulais vraiment pas te faire remarquer et il faut dire que tu n’étais pas non plus quelqu’un de nature militante. Mais tu voulais participer à cette communauté alors quand on t’a proposé de faire les affiches pour le prochain rassemblement, c’était parfait pour toi. Tu t’étais préparée à récupérer le matériel qu’il fallait et faire tout ça chez toi mais… Non, ce n’était pas ce qu’on avait prévu pour toi. Tu n’étais visiblement pas la seule motivée à faire ce travail et alors, on t’a mise en binôme avec quelqu’un de la communauté et on t’a filé la clé d’une salle où vous pourriez faire tout cela ensemble, le matériel étant déjà prêt pour vous. Pourquoi pas ! Tu n’étais pas associable, bien au contraire, faire de nouvelles rencontres te faisait plaisir. Alors tu n’as pas cherché à savoir qui c’était, t’as simplement souris et pris les clés, attendant la date et l’heure qu’on t’avait indiqué pour t’occuper de tout ça.
T’avais plutôt hâte à vrai dire. Ca te faisait sortir, et toi qui étais bricoleuse, c’était mettre tes talents à disposition. Le fameux jour arrivé, tu étais passé dans un café pour y récupérer deux cappuccinos. Un caramel pour toi, et un simple pour ton futur binôme. Habillée d’un simple tshirt blanc en dessous d’une veste en cuir noire, un jean noir et des vans noires à la bande rouge, tu avais soigneusement attachée tes cheveux en chignon, les côtés rasés bien visible, au cas où vous toucherez à de la peinture, pour ne pas les salir. Tu avais fait tout ça à pied, tranquillement, l’esprit serein, jusqu’à arrivée devant la fameuse salle. Elle était encore fermée, vide, l’autre personne n’étant pas arrivée. Alors tu t’y installais, allumant la lumière, déposant ta veste sur le dossier d’une chaise et les deux cafés sur le grand plan de travail où divers cartons, bâtons en bois, marqueurs et peintures y étaient déjà posés. Tu regardais ton téléphone en t’installant sur une chaise en attendant. Tu avais une dizaine de minutes d’avance après tout. Il ou elle sera bientôt là.


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Sam 19 Sep - 11:01
Aujourd’hui est une de ces journées qui passe à toute vitesse, sans qu’on ne voit l’horloge tourner. Les coups de fils et les déplacements professionnels s’enchainent alors que Carla était d’opération administratif en théorie pour la journée. Mais manque d’effectif avec du personnel encore en vacances, des mamans ayant pris leur journée pour la rentrée scolaire, ce genre de choses. Voilà qu’on la sollicite pour accompagner sur le terrain, et ce n’est pas pour lui déplaire. Elle préfère largement ça au fait de rester assise devant un ordinateur toute la journée à taper des rapports. Alors, comme d’habitude, elle se donne à fond, pour ne pas donner à ses collègues l’occasion de la taquiner sur sa petite corpulence, ou bien de se moquer d’elle. Les railleries vont assez bon train comme ça, l’obligeant à se battre tous les jours pour montrer de quoi elle est capable, pour montrer qu’elle est aussi légitime que n’importe qui de faire partie de cette caserne. Et si ça a tendance à lui passer au-dessus, il y a toujours des moments où elle en vient à broyer du noir, remettre toute sa vie et ses choix en question. Heureusement, aujourd’hui, elle n’est pas dans de mauvaises dispositions, et elle n’a pas le temps d’y penser d’ailleurs.

A peine rentrée d’intervention, elle voit l’heure qu’il est et elle se tape la main contre le front. Merde… Elle s’était engagée à aller faire des affiches pour la communauté LGBTQ+ et comme d’habitude, son emploi du temps la rattrape. D’un signe, elle prévient son binôme qu’elle doit filer, qui ne lui demande aucune explication, étant donné qu’elle lui a déjà conter son programme de la semaine, plus tôt dans la journée alors qu’ils avaient un temps mort. Elle attrape sa trottinette électrique, sa plus fidèle alliée quand il s’agit de se déplacer en ville et en une demi-heure, elle rejoint le lieu de rendez-vous, consciente d’avoir un bon quart d’heure de retard. Elle grimace, espérant que la personne qui doit l’aider à faire les affiches ne lui en voudra pas – ou pire, aurait déjà fini, ce qui reste très peu probable.

Entrant dans la salle, Carla s’approche d’une manière qui se veut discrète, mais se prend les pieds dans un câble électrique qui traine au sol – fichue rallonge de prise – manque de trébucher, se raccroche à une chaise qu’elle fait tomber dans la foulée… Bref, un remue-ménage qui contrasté totalement avec son look apprêté. « Désolée ! » Son visage est déconfit et encore davantage quand elle se rend compte de qui est son binôme d’affiche : une jeune femme du nom d’Arey, avec qui elle n’a jamais vraiment fait connaissance jusque-là. Il faut dire que peu de temps après leur première rencontre, la policière est tombée, alors qu’elle était préposée au classement ce jour-là, sur un casier envoyé par les autorités islandaises, d’une femme ressemblant trait pour trait à la demoiselle aux cheveux rasés. Aucun doute sur l’identité, bien qu’elle ne connaissait jusqu’alors que le prénom de la brune. Et forcément, sans avoir chercher des noises à Arey, Carla a fait son possible pour l’éviter au maximum, sachant pertinemment qu’on ne peut pas être défini par les erreurs du passé et donc qu’il aurait été malvenu de créer des problèmes inutiles. Et puis, à quoi bon surtout ?

Elle s’approche, tente un sourire, dépose ses affaires sur la table et vient s’asseoir à côté d’Arey. « Navrée pour le retard, j’ai été retenue au boulot. » Son métier n’est pas un secret dans la communauté, mais elle ignore si Arey sait ce qu’elle fait dans la vie. Pour autant, elle n’a pas vraiment envie de le mentionner, au cas où. « Du coup, tu as déjà commencé ? » demande-t-elle pour reprendre les choses en cours de route, et ne pas perdre plus de temps que nécessaire. La jeune femme observe les fournitures mises à leur disposition, et elle remarque qu’il y a vraiment tout ce qu’il faut. « Debbie a dû m’envoyer une liste de slogans. Faut que je retrouve ça. » Aussitôt, elle prend son téléphone pour fouiller parmi ses mails. Carla est loin d’être la pro de l’organisation, malheureusement… « Mais tu avais peut-être déjà des idées ? » La jeune femme se veut avenante, mais clairement, son ton n’est pas aussi attentionné et enthousiaste que quand elle est en présence de ses amis.

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Lun 21 Sep - 15:43



i'm not a monster.


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Le temps passait. Tu jouais à un jeu de carte sur ton téléphone jusqu’à ce que tu t’aperçoives qu’il était l’heure. La personne allait arriver alors tu te relevais de la chaise, rangeant ton téléphone pour ranger un peu la table, histoire de donner l’impression que tu faisais quelque chose lorsque la personne arrivera. Tu rangeais les pinceaux entre eux dans un coin, les feutres d’un autre, passait un coup de balayette pour enlever la poussière et les copeaux de bois qui venaient sans doute d’un autre atelier. Et plus tu rangeais, plus tu te rendais compte que le temps passait. Tu regardais la casio noire et dorée à ton poignet, dix minutes de retard. Tu soufflais, ton impatience commençait à se faire ressentir. Tu détestais les retardataires, parce que tu te retrouvais à attendre et ça c’était quelque chose que tu détestais encore plus. Tu essayais tout de même de te contenir, ne surtout pas en faire une histoire lorsque la personne arrivera car tu ne voulais pas avoir de problèmes dans la communauté. Cela dit, à trente minutes, tu partiras. Hors de question de passer pour une imbécile, perdre ton temps, ou faire la gentille et tout faire toute seule. Alors tu te mettais à attendre maintenant que la grande table en bois était prête, reprenant ton téléphone, faisant défiler tes fils d’actualité sans vraiment les lires, ton pouce allant de bas en haut frénétiquement, car le temps passait trop lentement à ton goût. Et alors, au bout d’un quart d’heure, tu entendais du bruit. Tu soufflais longuement du nez, fronçais les sourcils d’agacement, mais tentais de te calmer une fois relevée de ta chaise pour accueillir la personne. Ce n’est que quinze minutes, Arey. N’en fait pas toute une affaire.
Sauf que tes dents restaient serrées, lorsque tu reconnaissais la personne qui entrait dans la pièce.

La fameuse Carla. Toi qui y pensais justement avant d’aller à ce rendez-vous, justement parce que son visage t’était passé par la tête et tu avais espéré ne pas tomber sur elle. Manque de pot, le karma n’est pas de ton côté pour aujourd’hui.
Toujours aussi prout-prout, elle manquait de se ramasser en se prenant le pied sur un câble, et s’excusait alors que… Qu’est-ce que t’en avais à faire qu’elle manque de tomber ? Excuse-toi plutôt pour ton retard, c’était ce que tu pensais tellement fort dans ta tête que tu en oubliais de lui répondre. Tu rangeais ton téléphone alors qu’elle s’asseyait à côté de toi. Tiens, surprenants, toi qui avais l’impression qu’elle t’évitait comme la peste, voilà qu’elle s’asseyait sur la chaise à côté de la tienne alors qu’il y en avait quelques autres autour de la table. Bien plus haute perchée qu’elle, tu la regardais du haut de tes 1m78, le visage fermé, mais un peu surpris de son geste. Et ton visage s’ouvrait un tout petit peu également lorsqu’elle s’excusait pour son retard, expliquant que c’était à cause du boulot. Tu te retenais de souffler à nouveau, ne voulant pas montrer ton mépris pour les policiers. C’était totalement instinctif, de tes traumatismes des forces de l’ordre islandaises. A vrai dire, tu ne connaissais pas du tout les policiers américains, mais 23ans à être pistée et maltraitée par les autorités laissait des traces. « Je vois. C’est pas grave. » T’aurais pu jeter un pique sur son métier, mais non, il ne valait mieux pas. Elle était certes en civil face à toi, mais pas hors de ses fonctions, et il ne valait mieux pas avoir une nouvelle mention sur ton casier pour "outrage à agent dépositaire d’autorité". C’était déjà le cas, deux fois, et on va éviter le "jamais deux sans trois".

A son autre question, t’étais un peu gêné sur le coup alors de tes grandes mains fines, tu tripotais les crayons face à toi, les posant parallèles à l’autre. « Hm, non. J’avais peur de me faire planter alors j’ai pas voulu faire toute seule. » C’était un pic sans en être un, lui rappelant son retard gentiment. La jeune flic ne te regardait pas réellement, c’est comme si elle évitait ton regard. Par désintérêt, haine ou mépris ? Allez savoir. Tu commençais à te dire qu’elle en savait probablement sur toi grâce à son métier…
Tu l’écoutais, cependant. La regardait taper et fouiller dans son téléphone, tu restais silencieuse, l’observant maintenant qu’elle était proche de toi. C’était fou, qu’un petit bout de femme était dans la police. Elle mettait des mecs au sol ? Ou était-elle dans les bureaux ? Sur le coup, tu l’imaginais en pleine intervention, à faire une clé de bras à un gros baraque et ça te tirait un rictus de sourire en coin. C’était possible, les femmes aussi pouvaient être forte, mais il fallait avouer qu’elle n’avait rien d’imposant dans sa carrure. Après bon, dans son caractère tu ne savais pas. Si ça se peut, elle réussissait à s’imposer rien qu’avec sa voix et sa prestance. Un autre rictus. Elle était si prout-prout que tu la voyais mal. C’est sa question qui te tirait de tes pensées, ton regard revenant à ses yeux puis aux crayons. Oui, toi aussi tu fuyais son regard. « Hm… Pas réellement. J’suis pas très militante dans l’âme alors j’pense que Debbie aurait de meilleures idées que moi. » Ton accent islandais était fort, brut, les r un peu roulés, mais moins qu’un russe ou un espagnol le ferait. C’était plus subtil, et ta voix fine et douce rendait l’accent moins brut qu’il ne l’est en anglais. « Au fait… » Tu poussais du bout de tes doigts le gobelet posé sur la table vers elle, la fumée du cappuccino chaud s’échappant du petit trou. « Je t’ai pris ça. Cappuccino. T’as de la chance, il n’a pas l’air d’avoir trop refroidi… » Tu étais timide ? Un peu. S’en était même étrange venant de toi. Mais la situation n’était pas comme une simple nouvelle rencontre. C’était comme si un loup et un lion se rencontraient. Deux prédateurs dont l’un est le roi. Deux femmes fortes dont l’une a l’uniforme. Tout ce que tu espérais, c’est qu’aucune de vous deux ne sortira les griffes.


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Ven 9 Oct - 17:30
Carla s’attendait à avoir un train de retard, mais il n’en est finalement rien, étant donné qu’Arey n’a pas pris les devants pour commencer l’activité. Si ça ne gène absolument pas la petite brune dans les faits, la remarque de son interlocutrice lui fait en revanche grincer des dents. « Les gens du LGBT center tiennent généralement leurs engagements. » tente-t-elle de positiver en voyant les choses sous un angle plus général. Il faut qu’elle se rappelle pourquoi elle est là, pourquoi la cause lui tient autant à cœur. Passant un peu trop de temps au centre sur son temps libre, Carla y a trouvé une véritable communauté, soudée, ce qu’elle n’aurait pas forcément cru possible avant.

La jeune femme finit par retrouver le mail de Debbie et un sourire s’affiche sur ses lèvres. Debbie, elle a toujours plein d’idées pertinentes, ce n’est pas Carla qui dira le contraire. Elle tend l’écran vers Arey pour lui faire voir les idées, puis regarde la tasse de café que lui a pris l’islandaise. L’attention la surprend, mais lui fait plaisir. « Oh… merci ! » répond-t-elle alors, touchée. « Fallait pas ! » Et même s’il avait refroidi, elle ne pourrait s’en prendre qu’à elle et à son retard. Attrapant la tasse d’une main, la brune attend quelques secondes à fixer le gobelet avant de le porter à sa bouche. Délicieux. Elle n’a jamais aimé les boissons trop chaudes de toute façon, contrairement aux autres humains normaux.

Elle pose bientôt le gobelet dans un coin, et se redresse pour attraper le papier qui va leur servir à faire les affiches. Ayant déjà participé à plusieurs manifestations, elle sait à peu près ce qui est attendu, ou en tout cas ce qu’il est coutume de faire comme affiche – car en soi, il n’y a pas vraiment de norme. « J’avais pensé à faire quelques slogans un peu décalés aussi, qui interpelleraient vraiment. » Décalé, dans la bouche de l’américaine, ça veut tout et rien dire, et elle en a bien conscience. « Du genre : Si Harry Potter nous a bien appris un truc, c’est que personne ne mérite de vivre dans un placard. » Carla, elle croit que si on met des références publiques, ça touchera plus de monde. Surtout que qui ne connait pas Harry Potter, son sorcier préféré ? Après avoir vu une bonne trentaine de fois chacun des films de la saga depuis leurs sorties, lu les livres presque autant, Carla ne se cache pas du tout d’être un fan accompli, malgré toutes les accusations qui pèsent sur l’auteure dans l’actualité. « Je sais que j’ai un humour bien à moi et que ça plait pas à tout le monde. » dit-elle comme pour s’excuser, alors qu’en réalité, elle s’en fiche royalement de ce que pourrait penser son prochain de son humour.

Attrapant une paire de ciseaux et une grande règle, elle se met à découper une première affiche. Elle fait une petite pause en plein milieu pour boire une nouvelle gorgée de café. Avec n’importe qui d’autre, elle aurait fait la causette en parlant de tout et de rien – essentiellement jeux vidéo, course automobile / moto, alcool préféré – mais là, elle se retrouve étrangement démuni. Il faut dire qu’en sachant ce qu’elle sait sur Arey, elle n’a pas vraiment envie de lui ouvrir son cœur, ou même de lui raconter les broutilles de sa vie comme elle le ferait habituellement. Etrange d’être aussi mal à l’aise pour Carla Cadwell. D’un coup de regard en coin, elle tente d’analyser ce qu’elle doit faire, mais rien n’y fait.

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Sam 7 Nov - 13:45



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Elle ne te loupait pas, tu étais même surprise que cette fille qui montrait toujours un caractère de pimbêche aux réunions réussisse à répondre à ton pic de la même manière tout en gardant son sang-froid. Hm… Elle pouvait bel et bien être flic finalement. Tu hochais la tête et souriais doucement. « Hm, c’est vrai. » Tu étais contente ? Un peu. Tu commençais à croire que la jeune femme face à toi ne portait qu’un masque, et que là, tu venais de piquer là-dessous. Et ce qu’il y a derrière ce masque rose bonbon pourrait être très intéressant.

Tu sursautes presque lorsqu’elle tendait son téléphone devant ton visage. Tu avais vraiment cet air de grand loup maladroit, perdu, aux crocs acérés malgré lui, qui ne savait pas où se mettre face à ce petit lionceau. Ce ne sont pas des menottes qu’elle te tendait Arey, détends-toi. Et d’ailleurs, voilà que le lionceau souriait face à ce que tu lui offrais de ta grosse patte. Tu souriais en coin en la regardant prendre la boisson et la boire avec plaisir. Tu avais au moins faire ça de bien. « Oh… De rien. J’y passais pour moi alors je m’étais dit que ce serait pas cool que toi tu n’ai rien … » Tu grattais un côté rasé de ton crâne, avant de boire dans ton gobelet à toi. Tu as toujours été généreuse. Ton père t’avait élevé comme ça et les islandais en général l’étaient également. Et pour le coup, ça avait son mérite. La brunette allait peut-être moins se méfier de toi ?

La petite pose boisson faite, elle commençait à t’expliquer ce que vous pourriez faire. Tu l’écoutais attentivement. "Décalé" donc ? Tu attendais qu’elle poursuive et tu riais doucement à son idée d’Harry Potter. « Original. » Tu n’étais pas une grande fan d’Harry Potter. A vrai dire, tu trouvais cela surcôté à souhait. Il y en avait partout dans les magasins et les gens en étaient fous, comme les minions à une certaine époque. Mais bon, du coup, elle touchait parfaitement où il le fallait car cela plaira aux gens. « Tout le monde aime Harry Potter, alors ce sera lu et ça en touchera plus d’un. C’est une bonne idée… On pourrait même continuer dans ce genre-là. Hm… "Pourquoi ce ne serait que dans les comics qu’on appelle les hommes en collant des supers-héros ?" » Tu te mordais la langue, espérant que tu ne venais pas de te ridiculiser. Tu as essayé de faire comme elle, et c’était assez drôle car elle qui aimait sûrement les sorciers de Poudlard te le partageait inconsciemment, tout comme toi et les comics. Bon, tu n’en étais pas une grand fan au point d’en lire toutes les bandes dessinées, mais tu aimais les films.

Un silence s’installe dans la pièce lorsque le petit lionceau commence à bricoler. Tu faisais alors de même dans ton coin de la table sans un mot, préparant les bâtons de bois et la colle pour les pancartes. Tu la regardais parfois du coin de l’œil, ce silence te pesait. Tu réfléchissais, et diverses pensées dans ta tête se bousculaient. Entre tes traumatismes des forces de l’ordre islandaises qui n’ont cessé de te pister et te juger, ce masque à paillettes que portait la jeune femme et avait le don de t’irriter, la peur qu’elle en sache sur toi, et enfin, cette curiosité et envie d’en connaître un peu plus sur ce qui se cache sous ce masque… Qu’est-ce que tu pouvais bien faire ? Tu finissais par te racler la gorge et oser demander : « Ca fait… Longtemps que tu es dans cette communauté ? » Question à double tranchant. Le centre, et le lgbtq en général, à elle de choisir comment elle allait prendre la question, dans tous les cas, ce qui t’importait c’était que vous discutiez un peu, finalement.



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Dim 22 Nov - 12:49
La jeune femme montre sa gratitude par un sourire amical. Elle avait toujours eu des à priori sur Arey, et ce ne serait sans doute pas prêt de s’arrêter en si peu de temps, mais désormais, Carla est conscience que la femme assise à ses côtés est plus gentille que ce qu’elle aurait pensé, ou en tout cas bien plus altruiste. L’atelier continue, et la proposition de slogan semble plaire, ce qui ravit la policière à n’en pas douter. Elle hoche la tête aux propos de son interlocutrice et rit à sa proposition. « Pas mal aussi ! » réplique-t-elle d’un ton enjoué. Tout à fait dans l’idée de ce qu’elle recherchait. Elle est surprise par la proposition, il faut le dire. Elle ne s’attendait pas à ce que l’autre bénévole ait de si bonnes idées. Mais elle ne la connait pas, elle n’a jamais pris la peine de la connaitre ; et là, elle va de surprise en surprise, ce qui ne manque pas de donner un ton plus léger à ce travail de groupe, la mauvaise ambiance s’envolant presque peu à peu. « Quand je pense que les héroïnes ont toujours des tenus super-sexy… Certes, mes petits yeux ne disent pas non, mais quelle image est-ce que ça donne de la femme aux enfants et ados, sérieux ? » Parce que oui, en tant que bisexuelle, elle ne dit jamais non à regarder de belles choses, de beaux corps, mais la sexualisation des femmes la dépassera toujours.

Le silence s’installe de nouveau. Tout n’est pas encore envolé, malheureusement. Chacune semble s’afférer à sa pancarte, et au moins, ça avance de ce côté-là, ce qui est le but ultime de ce tête à tête. Puis, Arey reprend la parole. Carla lève la tête et met un petit instant avant d’ouvrir la bouche. Cela lui semble être une éternité qu’elle est venue pour la toute première fois au LGBT center. Et pourtant, ce n’est pas si vieux. « Ça doit remonter à deux ans, je crois, que ma meilleure amie m’a trainée ici. » Elle hausse les épaules. « Ils recherchaient des bénévoles pour une manif… » Le reste coule de source. Elle avait rencontré des personnes extraordinaires, un esprit de solidarité et une cause à défendre qui lui tenaient à cœur. Alors, elle avait décidé de revenir, semaine après semaine. « L’énergie dégagée par les membres m’a plu. J’avais jamais vraiment trouvé ça ailleurs, à New York. Et puis, ça fait du bien de se sentir utile en dehors de son boulot, d’être vraiment impliquée dans des choses qui tiennent à cœur. » Parce que passer des soirées dans les bars, c’est une activité qu’elle adore, mais c’est plus pour la détente et la vie sociale que pour le sentiment d’utilité. Et puis, ça évite de rentrer chez soi trop tôt et d’affronter la solitude – bien qu’avec ses colocataires, Carla soit toujours entourée, en réalité. « Et toi, du coup ? J’avais crû comprendre que tu n’étais pas en ville depuis si longtemps ? Tu as connu le centre dès ton arrivée ? »

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