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You're my favorite flavour - ft. Solveig Lazzari

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Sam 12 Sep - 22:31
Aleksej terminait tranquillement la vaisselle. Le dîner avait été plutôt calme. Aucun des deux n’avaient été vraiment d’humeur à enflammer la discussion et s’était aussi bien comme ça. Si les deux amoureux avaient mis leurs sentiments sur la table et mis leur rancoeur de côté, le mois qui venait de passer n’avait pas été simple pour autant. Tous les deux avançaient sur des chemins tortueux. Le danois se rendait parfaitement compte que la brunette faisait énormément d’effort pour se confier à lui, pour lui partager quelques bribes de son passé et il ne pouvait que s’en réjouir. Mais le sentiment dérangeant de marcher sur des oeufs ne se dissipait pas.

Solveig avait une petite mine ce soir, elle était peut-être plus fatiguée que d’habitude. Il lui avait proposé de le laisser terminer de ranger la cuisine et elle avait accepté sans qu’il n’est vraiment besoin d’insister. Sur ce genre de point-là, leur cohabitation se passait plutôt bien. Le partage des tâches étaient toujours équitables et même si l’avocat avait parfois du mal à accepter que chevalerie ne rimait pas toujours avec galanterie mais parfois avec machisme, il faisait de son mieux pour conserver le statut quo. Ce qui ne les empêchait pas de se décharger l’un l’autre quand ils sentaient que c’était nécessaire.

Et même s’il avait déjà vécu cette situation des années auparavant, il était toujours aussi surpris de remarquer que vivre ensemble c’était également apprendre à décrypter certains codes, mais surtout à en écrire un nouveau. Un code fait de gestes, de regards, d’habitudes qu’eux seuls étaient désormais capables de comprendre. C’était la raison pour laquelle il avait insisté pour que Solveig le laisse terminer la cuisine seul. Ce soir, il la sentait un peu plus las. Elle était là mais elle semblait absente.

Une fois terminé, il sortit le thé glacé qu’il avait préparé un peu plus tôt du frigo et attrapa deux verres. Même si Aleksej s’était permis plusieurs écarts de taille avec l’alcool, les dernières révélations de la jeune femme, la manière dont elle avait finit par craquer en évoquant son passé le laissait penser que l’alcool n’avait pas sa place chez eux. La jeune femme s’était installé sur la petite terrasse. Les températures étaient particulièrement douces pour cette période de l’année, presque trop et autorisaient encore de belles soirées en plein air.

Il avait tout de même attrapé le gilet de la brunette au passage. Une fois le soleil couché, la chair de poule ne tardait pas à venir vous mordre la peau. Il vint s’assoir près d’elle et passa son bras autour de ses épaules pour l’attirer vers lui.

“Tu as à peine touché à ton assiette ce soir…”

Ce n’était pas un reproche. Mais plutôt une constatation. Solveig était plutôt prompt à partager un bon repas. Après avoir emménagé ensemble, ils avaient tous les deux décidé d’un commun accord d’arrêter les repas sur le pouce ou carrément passé à la trappe par manque de temps, parce que trop de travail ou simplement pas d’humeur. Un esprit sain dans un corps sain. Du moins, il avait envie d’essayer. Emménager à Brooklyn participait également à cette envie d’une vie plus simple, plus saine et plus sereine. Ils n’en étaient pas encore là certes, mais ils essayaient.

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Sam 12 Sep - 22:43
- Ce n’est pas un peu bizarre tes douleurs pelviennes ?
- Non, pas particulièrement. Avec la chance que j’ai, je développe peut-être de l’endométriose avec l’âge.
- Arrête de dire des conneries. Tu as prévu d’aller voir un médecin ?
- Oui, maman. J’ai rendez-vous dans un mois.

Alice a levé les yeux au Ciel quand je l’ai appelé maman, ce qui m’a arraché un sourire accompagné d’un bref éclat de rire. J’adore la rendre chèvre, c’est un peu devenu une passion au fil des années, je crois.


Ce soir, le temps est doux et après le dîner partagé avec Aleksej, j’ai envie de passer un moment dehors. Notre appartement nous offre le luxe d’une petite terrasse dont nous aimons profiter lors de soirées comme celle-ci.
Je sens l’homme venir déposer un gilet sur mes épaules. Je tourne la tête et le remercie en le gratifiant d’un sourire chaleureux. Nous avons encore parlé ce soir et, aussi étonnant que cela puisse paraître, cela m’a fait du bien. Même si cela n’est pas encore évident, me confier sur certains aspects délicats de mon enfance me soulage. Ce n’est pas comme lorsque je suis en session thérapeutique avec mon psychologue. Quand je parle avec Aleks, c’est plus naturel, plus facile peut-être aussi.

- Je suis désolée, je n’ai pas très faim. Mais c’était très bon, tu sais.


Loin de moi l’envie qu’il pense que ce que nous avions dans nos assiettes m’a déplu, ce n’est pas le cas. Ce sont ces quelques douleurs pelviennes qui m’ont encore prises d’assaut ce soir qui m’ont empêché de me concentrer sur le contenu de mon assiette.

- Je finirai demain. Je ne veux pas faire déshonneur à ta cuisine, tu le sais.

Aleksej adore cuisiner, cela n’est un secret pour personne. Et j’aime beaucoup la manière qu’il a de jouer avec les différentes composantes de notre réfrigérateur. Seulement voilà, ce soir, la douleur ne m’a pas permis de profiter dignement.

- Demain est un autre jour, dis-je en murmurant, plus pour moi que pour lui, je crois.

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Dim 13 Sep - 15:06
Aleksej acquieça tout en dégageant doucement l’une de ses mèches de cheveux derrière son oreille et d’embrasser avec tendresse la tempe de la jeune femme. Il l’observa de longues secondes. Ce petit brun de femme qui était entrée dans sa vie comme un bulldozer, qui avait remis toutes ses certitudes en question, à présent il ne pouvait imaginer sa vie sans elle. Toutes ces habitudes qu’il avait prises, leur routine qui s’était installée si naturellement. Comme si Solveig avait toujours fait partie de sa vie. C’était déroutant. Aleksej avait eu une vie avant la jeune femme. C’était il y a longtemps certes, mais quand il était avec elle, tout le reste avait tendance à s’effacer.

Mais malgré la sérénité qu’elle pouvait lui apporter, il sentait que quelque chose n’allait pas. Malgré leur trêve, il avait cette impression bizarre d’inachevé. La peur aussi de blesser l’autre. Aleksej avait appris de son erreur et n’était pas prêt à enfoncer de nouvelles portes. Pourtant, c’était lui qui avait ouvert la boîte de Pandore. Celle de Solveig, et la sienne aussi. Et si la jeune femme faisait des efforts, si la date fatidique de la fin du bail approchait, il n’avait pas été capable de faire un pas de plus en avant. Ils voulaient avancer l’un vers l’autre, avancer ensemble, mais l’excès de précaution les paralysait tous les deux.

Elle avait consenti à passer à autre chose après leur incartade mais il n’était pas certain qu’elle l’ait complètement pardonné. Il ne savait pas non plus si elle se forçait à se confier pour lui faire plaisir ou si c’était réellement un pas qu’elle était déterminée à faire vers lui. Ce qui le plongeait plus encore dans l’embarras et dans la turpitude de ses réflexions. Il réalisait qu’il avait parfois été un peu prompt à la juger. Pour lui, la jeune femme venait d’un milieu avantagé. Et s’il l’avait toujours respectée pour tenter de faire ses preuves par elle-même, il n’avait jamais envisagé le fait qu’elle ait pu grandir dans un environnement tourmenté. À mesure qu’elle lui racontait des anecdotes de son passé, il sentait la culpabilité l’envahir toujours un peu plus.

Aleksej venait d’un milieu modeste. Son père était un petit pêcheur de Skagen, une toute petite ville à la pointe la plus au nord du Danemark. Autant dire le bout du monde. Une petite ville perdue sur la côte dont tout le monde ignorait l’existence. Solveig était née et avait toujours vécu dans l’une des mégapoles les plus célèbres de la planète, entourée d’argent et de monde. Elle avait grandi avec tout, il avait dû se contenter de peu. Du moins c’est ce qu’il pensait, jusqu’à ce qu’il réalise que c’était tout le contraire. Les Svendsen n’étaient pas fortunés mais leur foyer avait toujours été riche d’amour et de tendresse. Solveig avait grandi seule, dans l’ombre de parents absents mais exigeants.

“C’est à cause de ce que tu m’as raconté plus tôt ? Tu sais, je ne veux pas que tu te sentes obligée de m'en parler… surtout pas si ça te mets dans ce genre d’état… je te l’ai dit, je ne te forcerais pas... “

Il voulait qu’elle se sente assez en confiance avec lui pour pouvoir s’épancher. Mais pas qu’il s’agisse d’un combat. Et malgré leurs efforts à tous les deux, il avait bien senti que cette confiance avait été ébranlé par son comportement. Il était contrit de regrets mais déterminé à arranger les choses. Parce qu’il voulait que ça marche entre eux. Peut-être même un peu plus.

“Je vois bien que les choses ne sont pas revenues à la normale et je sais que c’est ma faute... “


Si leur quotidien s’était rapidement remis en place après la semaine de silence que Solveig avait infligé au Danois, il n’en était pas tout à fait de même pour leur intimité. Tous les deux avançaient avec extrême précaution. Beaucoup trop. Il caressa doucement la joue de la jeune femme, le regard soucieux.

“On ne fait plus l’amour comme avant…”

Ou du moins, plus aussi souvent. Plus aussi impulsivement qu’avant.

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Dim 13 Sep - 17:29
Ma main vient se poser contre sa joue tandis qu’un sourire tendre se dessine sur mes lèvres. J’aime constater qu’il tient suffisamment à nous pour s’inquiéter de mon silence et du fait que nos rapports intimes aient changé récemment. Mais il n’y est pas du tout.

- Rassure-toi, je vais bien. Tout va bien, d’accord ? Je ne me serai pas confiée à toi si je n’en avais pas eu envie.


Même si je lui ai raconté bon nombre de choses, Aleksej ne se rend pas encore compte que ce n’est que la partie supérieure de l’iceberg. Mon enfance revête plusieurs facettes dont certaines n’ont pas encore été évoquées. Il reste au Danois encore beaucoup de choses à découvrir à mon sujet, ce qu’il fera, en temps voulu. Nous avons le reste de la vie pour qu’il en sache davantage après tout.

- Pour ce qui est de nos rapports, l’emménagement a beaucoup joué, tu sais. Ça nous a épuisé, tu ne peux pas dire le contraire. Et puis, il y a mes douleurs qui m’ennuient un peu parfois. J’ai pris rendez-vous avec mon gynécologue. Je dois subir des bouleversements hormonaux que je ne comprends pas. Mais ça va, d’accord ?

J’ai vraiment besoin qu’Aleksej ne se sente pas particulièrement coupable de ce qu’il se passe en ce moment. Ce n’est pas de sa faute plus que ça n’est de la mienne, d’ailleurs.
Tant de choses ont eu lieu ces derniers mois, je ne me suis pas inquiétée du coup de frein dans nos rapports. Je ne pensais pas que cela inquiétait Aleksej. Il semblerait que je me sois trompée à ce sujet.

- Ça t’inquiète ? Il ne faut pas, je te le promets.

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Dim 13 Sep - 21:29
Aleksej ferma les yeux en sentant la main de Solveig contre sa joue et poussa un long soupir. Il savait qu’elle pensait ce qu’elle disait, mais il avait besoin de le lui entendre dire. Parce qu’il voulait être sûr que ce déballage en valait la peine, qu’elle ne se force pas ni ne le regrette. Malgré tout il sentait qu’elle n’effleurait que la surface des choses. Il n’avait pas l’intention de la pousser plus. Mais il entretenait cette peur de faire un faux pas. Dire quelque chose qui la blesserait une nouvelle fois. Peur qu’elle se laisse basculer à nouveau.

“Je suis conscient que ça te coûte... mais j’ai du mal à réaliser à quel point… Je ne veux pas te blesser... “

Peut-être que Solveig avait eu raison de ne pas vouloir précipiter les choses. De faire en sorte de prendre leur temps dans leur relation. Et s’il avait été plutôt contraint de le faire malgré l’envie qui le pressait, la raison lui pendait à présent au nez. Aujourd’hui, il avait l’impression qu’ils étaient à deux endroits différents de leur relation. Il se sentait prêt à franchir de nouvelles étapes mais il réalisait que ce chemin-là était beaucoup plus compliqué à faire pour la jeune femme. Ou en tout cas c’était la conclusion qu’il en tirait.

“Je ne veux pas non plus t’embarasser en te mettant sous le nez mes histoires de famille…”

Il pensait évidemment à sa mère, à ses soeurs, aux relations qu’il entretenait avec elles. Mais il pensait également au chemin qu’il avait à faire pour trouver sa paix intérieure. Solveig avait déjà pas mal de choses à porter sur ses épaules, il ne voulait pas y rajouter ses propres états d’âme. Il fronça les sourcils en l’entendant parler de douleurs, de gynécologue. Il avait beau avoir 4 soeurs, il n’en était pas moins mal à l’aise avec ce genre de sujet. Parce qu’il savait que même avec toute la bonne volonté du monde, il ne pourrait jamais se mettre à la place d’une femme.

“Est-ce que... ça te lasses ?”

La question était tombée de but en blanc. Aleksej était bien trop pudique pour être capable de parler d’intimité avec tact. Généralement, il n’en parlait simplement pas. Mais il était face à une réalité, il avait dépassé la quarantaine, il n’était plus aussi vigoureux qu’il y a vingt ans. Et s’il ne doutait pas des paroles de Solveig quand elle lui disait qu’elle l’aimait, il savait que l’amour et le désir était des choses bien différentes. Il entendait toujours la rengaine de Mia : “Rien n’est jamais acquis”. C’était d’ailleurs le titre du premier livre qu’elle avait écrit. Aleksej ne l’avait pas lu. Peut-être qu’il aurait dû.

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Dim 13 Sep - 22:16
- Est-ce que ça me lasse ? De…de faire l’amour avec toi ?

J’ai du mal à croire que l’homme que j’aime soit en train de me demander une telle chose. Cependant, parce que je sais l’homme sérieux, je me dois de considérer ce qu’il est en train de me dire. Mais cela ne se fera pas sans un sourire de ma part, un sourire qui se veut rassurant pour Aleksej. Je ne veux pas qu’il se fasse de fausses idées à mon égard ou encore pire, à l’égard de notre couple.

- Chéri, s’il y a bien une chose dont je ne me lasse pas, c’est bien ça. Évidemment, il n’y a pas que cela mais je suis ton fil de pensées.

Quelque chose me dit qu’il ne va pas être évident de faire comprendre à Aleksej combien je suis honnête dans mes propos. Je n’ai encore jamais eu à gérer une telle situation mais je ne sous-estime pas pour autant le questionnement de l’homme.

- Je suis simplement fatiguée en ce moment entre l’emménagement, le travail et l’association… J’admets que ça fait beaucoup, même pour moi. Mais je te promets que cela n’a rien à voir avec toi.

Ma main libre glisse sur le torse d’Aleksej avant de s’attarder sur les boutons de sa chemise.

- Je ne me lasse pas de vous, Svendsen. Mettez-vous ça dans le crâne, voulez-vous ?

Tout n’a pas été particulièrement facile ces dernières semaines et la crise en rapport avec ma mère nous a peut-être quelque peu fragilisé. Mais cela n’est en rien dramatique et rien n’a été brisé. Mes sentiments à son égard n’ont pas bougé d’un poil.

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Dim 13 Sep - 23:18
Solveig semblait étonnée par la question d’Aleksej et pourtant il était parfaitement sérieux. La jeune femme avait toujours fait preuve d’engouement et d’enthousiasme en ce qui concernait la question. Peut-être qu’il se faisait effectivement des idées et que leur agenda était tout simplement trop chargé. Celui de Solveig en tout cas. Aleksej avait mis un frein sur son travail et il se faisait très bien à cette situation. Même s’il avait espéré passer un peu plus de temps avec elle, il comprenait qu’elle avait besoin d’occuper son temps et son esprit avec des projets qui lui tenait à coeur.

“Chéri, hein ?”

Un petit sourire espiègle se dessina sur les lèvres du danois. Ce n’était pas tellement dans leurs habitudes de se donner des surnoms. D’ailleurs si Solveig l’avait rapidement interpellé par le diminutif d’Aleks, il avait mis un certain temps à s’y habituer. Personne ne l’avait appelé comme ça depuis plus de dix ans. Et peu nombreux étaient les personnes qui le faisait. Ses soeurs principalement, sa mère parfois. Aleksej utilisait parfois certains mots doux mais toujours en danois. Ils n’avaient pas de surnoms attitrés. Il l’observait alors qu’elle commençait à caresser doucement son torse. Il pris sa main dans la sienne et la caressa doucement.

“Je vois très bien ce que tu es en train de faire, Solveig Lazzari. Mais maintenant que le sujet est sur la table… hum… je… hum… Est-ce que tu… enfin… tu y trouves toujours ton compte ?”

Niveau subtilité, zéro pointé. Aleksej ne savait pas comment parler de ces choses-là. Lena avait toujours été l’instigatrice de leur sexualité. Ils avaient grandi ensemble, découvert les choses de la vie ensemble. Alors ce soudain changement de rythme l’avait poussé à y penser. Peut-être aussi le fait de retrouver Claire. Indirectement, elle lui avait tout de suite fait pensé à Mia. Il aurait aimé qu’elle soit là, qu’elle rencontre Solveig. Elle avait toujours eu une longueur d’avance sur lui dans le domaine des relations et même s’il n’était jamais prêt à les entendre, ses conseils étaient toujours avisés. Aujourd’hui, il en aurait eu bien besoin.

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Lun 14 Sep - 19:44
Je secoue la tête quand je l’entends me reprendre sur mon «chéri». Il a raison de me reprendre, cela ne me ressemble pas. Je sais qui (ou plutôt quoi) est à blâmer pour cet excès de tendresse de ma part.

- Je ne regarderai plus Breakfast at Tiffany’s, j’en fais le serment.

Dolly appelle TOUT LE MONDE « chéri » dans ce film, ça m’est resté depuis deux jours que je l’ai regardé. Ca m’apprendra. Quelle idée aussi ai-je eu de regarder un film comme ça ?

Il prend ma main et la caresse mais, très vite, je la récupère et laisse mes deux bras le long de mon corps.

- Est-ce que tu entends ce que tu dis ? Aleks, évidemment que j’y trouve mon compte, même si je n’aime pas du tout cette manière de dire les choses. Je n’aime pas l’idée de «trouver mon compte» avec toi. Tu n’es pas un dû, tu es mon compagnon.

Je ne souhaite aucunement que l’homme pense que je ne suis pas heureuse à ses côtés. Sexuellement ou de façon plus globale. Je suis heureuse avec lui et notre vie intime a certes été impactée par ces dernières semaines mais je ne souhaite pas que cela entâche le reste.

- Est-ce que tu as l’impression que je te délaisse de ce côté-là ?


Quitte à ce qu’on en parle, autant que nous en parlions vraiment. S’il me pose ces questions, c’est qu’un malaise s’est installé et nous ne devons pas le laisser prendre ses aises trop longtemps.

- La semaine après le dîner, je n’en avais aucune envie. Je le sais, tu le sais, bref, on le sait. Mais...depuis ça va mieux, non ?

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Lun 14 Sep - 22:23
Aleksej lâcha un léger rire en entendant Solveig lui sortir une excuse plus ou moins valable. Comme si elle cherchait à se dédouaner. Lui qui avait du mal à exprimer les choses de l’intimité réalisait que Solveig avait également du mal quand il s’agissait de niaiserie. Elle ne voulait pas coller à cette image de petite femme précieuse au service de son homme. Et ce n’était pas le cas. Solveig était indépendante et parfois même un peu solitaire. Il caressa doucement ses cheveux avant d’en rajouter une petite couche.

“Min elskede… tu sais un peu de romantisme ça n’a jamais tué personne… être sensible ne rime pas forcément avec faiblesse… Et je sais bien qu’au fond… même si tu le caches très bien, toi aussi tu es un peu fleur bleue… J’aime bien ça.”

Ce petit intermède tout doux allait pourtant être de courte durée. La jeune femme s’était tendue d’un coup d’un seul en entendant les paroles d’Aleksej. Si ce n’était pas déjà assez difficile pour lui, elle ne s’était pas simplement contenté de répondre à la question. Mais il le savait, avec elle les choses n’était jamais simples et c’était aussi pour ça qu’il était tombé amoureux d’elle.

“Non mais… enfin… oui… mais… hum…”

Le danois poussa un long soupir. Bon sang, il détestait la manière dont ce sujet-là pouvait le mettre mal à l’aise. Pendant une demi-seconde, il haït profondément ses soeurs qui étaient à l’origine de ce malaise depuis leur adolescence. Il ne savait pas comment lui expliquer. Comment remonter le chemin de ses pensées sans qu’elle le prenne pour un illuminé. Il n’y avait rien de rationnel dans la manière dont il en était arrivé là. ll se redressa un peu et se racla la gorge.

“Ce que je veux dire… C’était égoïste de ma part d’avoir invité ta mère sans t’en parler et… quand tu as arrêté de m'adresser la parole, j’ai réalisé qu’il y avait un certain nombre de choses que j’avais considéré comme acquises… et que j’avais beaucoup trop de préjugés sur nous… et aussi… sureuh… hum… le sexe…probablement.”

Il était incapable de la regarder en face. Ses joues avaient pris une teinte cramoisie. Ce genre de situation le plongeait dans un état d’impuissance et de vulnérabilité totale. Il mordit sa lèvre nerveusement. Il savait qu’il ne pouvait pas s’arrêter là. Parce qu’elle avait le don de lui sortir les vers du nez et parce qu’il lui avait demandé d’essayer de s’ouvrir plus à lui. C’était une promesse mutuelle.

“Je… enfin… ça a toujours été… et ça va toujours… mais… on en a jamais parlé et enfin… ça me convenait bien comme ça… mais… ça aussi c’était égoïste… Et je ne vois pas d’autre manière de le dire… ça n’a rien à voir avec l’amour… Arghhh… Est-ce que tu es… comblée ? Je veux dire… physiquement ? Ne me regarde pas avec ces yeux-là… j'ai une soeur sexologue alors je sais très bien que les… enjeux… ne sont pas les mêmes pour un homme que pour une femme…”

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Mer 16 Sep - 20:24
Moi qui pensais que nous allions plus ou moins vite passer à autre chose, il semblerait que je me sois trompée sur toute la ligne. Je ne suis pas certaine de comprendre d’où viennent tout à coup toutes ces incertitudes de la part d’Aleksej. Nous n’avons jamais eu besoin d’aborder ce genre de sujet ensemble et je ne pensais pas que cela serait un jour une véritable nécessité. Si je n’étais pas heureuse d’un point de vue sexuel avec lui, voilà bien longtemps que je lui en aurai fait part. Même s’il y a des sujets qui ne sont pas toujours évident à aborder, celui-ci ne m’effraie pas. Cela fait partie du couple. Si on en parle pas, c’est perturbant. Sauf quand il n’y a rien à dire.

- Aleks, tu vas me faire une syncope si tu continues.

C’est calmement mais clairement que je veux faire comprendre à l’homme face à moi qu’il est en train de se monter la tête tout seul. La question maintenant est de savoir pourquoi toutes ces interrogations le travaillent subitement ? Soit, il garde ça pour lui depuis longtemps soit, quelqu’un a été semer le doute dans son esprit.

- Notre vie sexuelle me convient tout à fait, si c’est ce qui t’inquiète. Sans quoi, tu te doutes bien que nous aurions eu une conversation du genre bien avant aujourd’hui. Ne te prends pas la tête, d’accord ? Tu me connais maintenant, tu sais que je ne suis pas du genre à me taire quand quelque chose ne va pas. Sauf quand tu invites ma mère à dîner sans m’en parler au préalable.


Pour lui prouver que je ne vais pas ré-engager une guerre froide entre nous à ce sujet, je lui adresse un clin d’oeil.

- Sans parler du fait que notre relation ne doit pas tourner autour de ce qu’il se passe dans la chambre à coucher. Nous sommes bien plus que cela. MAIS, rassure-toi, je suis très heureuse de ce côté-là. Pourquoi est-ce que ça te tourmente tant, tout à coup ?

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Ven 18 Sep - 22:27
Aleksej écoutait Solveig tout en l’observant avec son air de chien battu. Ses joues étaient encore rosées. Une moue se dessina sur son visage quand elle aborda le sujet du dîner. Qui se transforma presque en sourire quand elle lui fit comprendre qu’elle était passée à autre chose. Mais de ça non plus, ils n’en avaient pas vraiment reparlé. Solveig n’avait pas vraiment revu sa mère depuis cette soirée, par manque de temps, d’envie aussi probablement. Il ne lui avait pas parlé du petit intermède qu’il avait eu avec Virgina Lazzari lors de son départ. Il espérait juste que le message finirait par passer.

Le danois leva les yeux au ciel quand elle suggéra que le sexe n’était pas la pierre angulaire de leur couple. Il ne l’avait jamais insinué. D’ailleurs la question ne se serait jamais posé si leur relation n’avait pas été sérieuse. C’était justement l’inverse. Et s’il avait réussi à éluder la question jusqu’à présent, il semblait compliqué de continuer à essayer de passer à travers ce sujet qui le travaillait depuis maintenant plusieurs semaines. Parce que oui, il s’agissait de sexe, mais non, il s’agissait d’autre chose. Il poussa un soupir avec de plonger son regard dans celui la brunette. Ça lui apportait toujours un certain réconfort. Peut-être également le courage dont il avait besoin pour faire part de ses états d’âme.

“Je… c’est que…”


Il prit une grande inspiration. Le danois n’était pas habitué à s’épancher ou à partager ses introspections les plus profondes. Depuis qu’il était avec Solveig, cela arrivait pourtant. Et quand c’était le cas, les informations déferlaient tel un tsunami. Il n’était pas capable de morceler ces pensée et de les dispenser au compte goutte. Aleksej n’avait pas de demi-mesure, c’était généralement tout ou rien.

“J’ai eu ma mère au téléphone… Elle m’a demandé si nous avions déjà prévu des choses pour Noël. Elle a suggéré que nous puissions venir chez elle. L’idée me plaisait, je lui ai dit que je t’en parlerais et puis elle a demandé si nous n’avions pas déjà des projets avec ta famille… et je n’ai rien osé dire. Je n’ai pas osé lui dire que je n’avais jamais rencontré ta mère. Et puis j’ai commencé à me demander si c’était par pudeur ou par rébellion que tu n’avais pas voulu me présenter… Et puis il y a eu le dîner… et j’ai compris... “

Les mots sortaient tellement vite de sa bouche, probablement aussi vite que fusaient ses pensées. Il prit à peine le temps de reprendre son souffle avant d’enchaîner. Comme à chaque fois dans ces cas-là, Aleksej était incapable de regarder Solveig. Par honte peut-être, mais aussi parce qu’il savait qu’il ne pouvait rien laisser le couper dans son élan. Il fallait que ça sorte. Parce que la jeune femme n’avait pas la clé pour décrypter ce qui se passait actuellement dans sa tête. C’était ce qu’il y avait de plus juste à faire. Pour eux.

“Et puis j’ai commencé à me demander si rencontrer toute ma famille serait judicieux… enfin ce que je veux dire… je ne voudrais pas que tu te sentes mal à l’aise ou que ça puisse te peiner vis à vis de ta famille… enfin... Du coup, j’ai commencé à imaginer toutes les situations possibles… et je sais qu’il t’adoreront mais… mes soeurs ne changeront jamais… et ma mère m’a dit que Mia avait écrit un nouveau livre et… j’ai repensé à toutes les fois où elles faisaient en sorte de me mettre mal à l’aise et… enfin… Je ne veux pas que ça se reproduise… Toi, tu pourrais gérer ça, c’est évident. Tu as de la répartie, tu es intelligente et fine… mais moi pas… pas dans ce contexte-là…”


Ses pensées, ses propos sortaient en bloc. Est-ce que Solveig pourrait assembler les pièces de puzzle qu’Aleksej éparpillait sur son passage ? Lui-même n’en était probablement pas capable.

“Je… j’ai repensé à toute cette période où elles m’asticotaient et… Je ne veux pas laisser l’opportunité à quiconque de remettre en question ce qu’il y a entre nous deux. Sur quelque plan que ce soit… émotionnel ou… hum… sexuel. Et… j’ai repensé à Mia… à notre dernière dispute et aux raisons qui l’ont provoqué… nous avions tous les deux nos torts… mais… si elle avait été là… si elle avait fait ta connaissance plus tôt… nous aurions déjà eu cette discussion il y a longtemps… Et même si je suis d’accord sur le fait que notre relation ne se base pas sur nos relations intimes… Je ne veux pas que tu te lasses ou que tu te forces ou que ce soit juste une routine… hum... “

Aleksej mordillait nerveusement sa lèvre inférieur. Il passa sa main dans ses cheveux fébrilement avant de relever la tête vers elle.

“Je ne veux pas que tu finisses pas te contenter de “ça”... mais c’est ton corps et je ne suis pas devin… j’ai besoin que tu me dises… j’ai besoin que tu me guides…”

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Sam 19 Sep - 21:02
La capacité d’Aleksej à mélanger tout un tas d’informations de manière à perdre tout le monde très vite m’a toujours fascinée. Et là encore, il ne manque pas à son devoir, visiblement. Sauf que même si tout va très (trop) vite, il y a bien une chose qui ne manque pas de rester bloquée dans mon esprit.

Elle a suggéré que nous puissions venir chez elle.

La mère d’Aleksej veut que nous allions au Danemark. Aleksej veut aller au Danemark. Il veut que je l’accompagne au Danemark.
Sur l’instant, c’est tout ce qui m’intéresse, c’est tout ce qui m’importe. Malheureusement, le reste des informations qu’il a cherché à me donner n’ont fait qu’un aller simple dans mon cerveau, d’une oreille à l’autre, sans s’arrêter.
J’entends des tas de choses mais je n’enregistre rien. La seule information qui reste, qui bloque, c’est qu’il veut que je l’accompagne au Danemark, chez lui dans son propre pays.

- Tu veux que je vienne avec toi au Danemark ?
dis-je, les yeux brillants.

Tout le reste est passé aux oubliettes. J’ai pourtant conscience dans une partie de ma tête qu’il faut que je prenne connaissance de tout ce qu’il vient de me dire mais je n’y parviens pas.

- On reviendra sur tout le reste plus tard, dis-je avec une soudaine détermination. « Mais d’abord : est-ce que tu veux que je vienne avec toi dans ton pays ? »

La seule idée de faire une chose pareille devrait me perturber et pourtant, elle me réjouit. J’ai envie d’aller au Danemark avec Aleksej, j’ai envie de découvrir le pays dans lequel il a grandi. Je veux parcourir les mêmes rues qu’il arpentait quand il était petit. Je veux entendre cette langue étrange que j’essaie d’apprendre tant bien que mal depuis plusieurs mois maintenant. Je veux ressentir le froid dont on ne cesse de parler quand on évoque les mois d’hiver en Scandinavie. Je veux voir la nature par laquelle Aleksej et ses sœurs étaient entourés, dans laquelle ils ont fait les 400 coups. Bref, je veux y aller.

- Oui. C’est oui.

@ Invité

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Sam 19 Sep - 23:23
Aleksej avait gardé la tête baissée tout au long de son laïus. Ce n’est que quand il releva le regard vers Solveig qu’il pu constater son air coi. Il fronça un sourcil jusqu’à ce qu’elle répète l’information qui semblait être la seule qu’elle avait percuté. La jeune femme semblait surprise. La stupéfaction pouvait se lire sur son visage et s’entendre dans ses paroles. Comme un enfant auquel on aurait dit qu’il allait rencontrer son super-héros préféré. Elle ne lui laissa pas vraiment répondre à sa question et enchaîna. Le danois ne pu s’empêcher de lâcher un rire franc en secouant doucement la tête.

“Solveig…”

Il caressa sa joue délicatement avant de l’attirer doucement vers lui pour poser ses lèvres sur celle de la jeune femme avec tendresse. Il lui avait fallu un effort quasi-surhumain pour arriver à partager ses états d’âme. Mais il ne pouvait pas la blâmer. L’enchaînement de ses propos ne faisait absolument pas sens. Comment pourrait-elle s’y retrouver dans le marasme de ses pensée alors qu’il était lui-même incapable de faire la part des choses. Et l’enthousiasme dont faisait preuve la jeune femme ne pouvait que le faire sourire.

“Je sais, oui…”

Solveig apprenait le danois depuis plus de six mois, il se doutait que ce n’était pas simplement pour ses beaux yeux.

“Mais je veux être sûr que tu réalises… il ne s’agira pas réellement de vacances ou de voyage… Rencontrer ma famille chez eux c’est… c’est un challenge et un sacré pas en avant…”

Non pas qu’il ait lui-même des doutes. Il voulait que Solveig rencontre ses proches. Il voulait que ses proches la rencontre. Il voulait réconcilier deux pans de sa vie. Il voulait faire tomber les barrières qu’il avait érigées autour de lui il y a longtemps. Il était prêt à partager ça avec elle. Peut-être même plus. Mais un pas après l’autre. Aleksej voulait être sûr qu’elle en comprenait tous les enjeux. Ses craintes n’étaient pas infondées.

“Te retrouver parmi les Svendsen… dans ma famille… je ne voudrais pas que tu te fasses submerger par tout ça… tu es la seule à savoir si tu prête à te confronter à ce genre de situation.”

Le sujet famille était encore délicat pour elle. Et Noël était une période encore bien plus particulière. Aleksej avait peur de ce que cela pourrait éveiller en elle. Surtout après ce qu’elle lui avait raconté. Ses mains avaient à présent trouvé leur place sur la jambe de la jeune femme qu’il caressait doucement.

“Mais pour répondre à ta question. Oui, j’aimerais bien t’emmener à Skagen. J’aimerais beaucoup que ma mère te rencontre. Elle a réellement hâte et moi aussi… J’ai envie de te montrer où j’ai grandi… Et… je pense que c’est important parce… ils sont ma famille de sang et je les aime évidemment… mais c’est toi ma famille à présent…”

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Dim 20 Sep - 1:18
- Un jour, toi aussi tu fonderas ta propre famille, Solveig.
- Ce n’est pas ce que je veux.
- Et que veux-tu ?
- Devenir une grande avocate que tout le monde redoutera.
- Rien ne t’empêche de combiner cela avec une famille.
- Si, il suffit de vous voir, papa et toi.

Cette conversation, lorsque je l’ai eu avec ma mère, je devais avoir 13 ans. Je me souviens encore (comme si c’était hier) du regard que m’a lancé ma mère. Je crois que c’est la première fois où je l’ai véritablement choquée. Il était évident que Virginia Lazzari ne s’attendait pas à avoir une enfant faisant preuve d’autant de franchise bien qu’il m’est été difficile de croire qu’elle ait un jour pu penser qu’elle avait engendré une petite fille mignonne qui ne dirait jamais rien.

Le temps a passé et, dans mon fort intérieur, j’ai continué à penser la même chose. Je ne pourrais pas devenir membre de ma propre famille tout en étant une grande avocate. Bien-sûr, j’y ai pendant un temps cru. William et moi allions nous marier mais, tous deux passionnés par nos métiers, il n’était pas question de faire passer autre chose avant celles-ci. Du moins, c’est ce que je pensais. J’ai compris des années plus tard que William avait eu d’autres envies pour nous.

Aujourd’hui, quand j’entends Aleksej me dire que sa famille c’est moi, cela ne me rend pas particulièrement nerveuse mais je dois admettre que ces quelques paroles me prennent de court. Cela n’a rien de négatif en soi, je ne m’attendais tout simplement pas à ce qu’il dise une telle chose. Il va de soi que je suis touchée de l’entendre tenir de telles propos à mon égard. Cela ne fait que prouver une fois de plus combien je suis importante à ses yeux.

- Ce n’est pas parce que je n’ai pas eu la famille rêvée à mes côtés que je ne peux pas admettre le fait que d’autres aient eu cette chance, tu sais. Je ne doute pas un instant que rencontrer ta famille sera quelque chose mais cela ne me fait pas peur pour autant. A moins, bien-sûr, que tes parents m’attendent avec des couteaux et des cordes, auquel cas, je déclinerai poliment l’invitation. Sinon, je pense que je m’en sortirai.

Sans parler du fait que j’ai envie de découvrir ce côté-là de la vie d’Aleksej. Je connais l’homme du sol américain mais je veux aussi connaître le pur scandinave qu’il est. Je suis certaine que cela vaut le détour et ce, même s’il affirmera sans nul doute qu’il est le même homme sur les deux continents.

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Dim 20 Sep - 22:32
Il l’observait avec attention. Il savait que ses paroles n’étaient pas anodines. Il attendait de voir sa réaction. Il fut agréablement surpris de voir qu’elle ne s’affolait pas quand il lui sortait de grande phrase sentimentale. Plus maintenant. Ce cap-là était passé. Pour son plus grand plaisir. Cela signifiait qu’elle commençait à l’entendre quand il lui disait qu’elle représentait tout pour lui. Et qu’elle commençait à l’accepter. Aleksej avait réalisé très rapidement que la jeune femme avait du mal avec l’idée qu’il puisse s’investir si profondément aussi vite. C’était une responsabilité qu’elle n’était pas prête à porter à l’époque. Et peu à peu, les choses avaient changées.

Il savait que Solveig pensait ce qu’elle disait. Il ne doutait pas une seule seconde de sa bonne foi mais il ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter. Parce qu’il commençait à comprendre son passé, rassemblant chaque bribe d’information qu’elle voulait bien lui livrer. Celles qu’elle gardait pour elle également. Et peut-être aussi parce qu’il projetait ses propres craintes. Après le dîner avec la mère de Solveig, il ne pouvait pas prendre le risque que l’histoire se répète.

“Je sais que tu n’as pas peur… tu es une lionne… C’est moi qui ai un peu peur…  Je n’ai pas vraiment de doute quant à ce que mes parents penseront de toi… et je sais qu’ils ont très envie de te rencontrer… C’est une question sur laquelle je suis plutôt confiant.”

Il avait soudain trouvé un intérêt tout particulier pour la couture du jeans de Solveig qu’il tripotait nerveusement.

“J’ai trouvé mon indépendance et mon assurance en quittant le Danemark… C’est ici que je me suis fait... “

En arrivant sur le sol américain, Aleksej devait probablement être plus introverti. C’était grâce au concours de Lena qu’il était devenu le jeune homme sûre de lui, ambitieux et plein de succès. Elle l’avait toujours encouragé à suivre ses ambitions, poussé à viser plus haut. Elle avait été son premier amour, sa femme, la mère de son enfant, mais avant le coach de vie probablement le plus efficace. Il savait qu’il lui devait beaucoup. Probablement tout.

“Chez mes parents, à Skagen… la dynamique est différente… je ne suis plus l’avocat talentueux… je suis seulement l’un des membres de cette famille… Et… être au contact de mes soeurs ne me fait pas forcément paraître sous mon meilleur jour… Je t’ai dit que je voulais tout partager avec toi et je le pense. Je ne suis juste pas forcément enchanté par l’idée que tu me vois en situation de faiblesse… mais je crois qu’on est probablement déjà passé par pire… mais j’imagine que cette appréhension-là ne me quittera pas jusqu’à temps qu’on y soit…”

Il releva la tête vers elle en essayant d’esquisser un sourire.

“Une chose est sûre cela dit, de tous les compagnons et les compagnes de la fraterie… je pense que tu seras sa favorite…”

Il parlait de sa mère bien entendu. Il ne pouvait pas être tout à fait objectif mais il savait qu’elle estimait les femmes qui savaient se faire leur place dans cette société, tout comme elle avait fait la sienne. Les femmes entreprenantes et intelligentes. À cette évocation, il souria plus largement. Il n'était absolument pas objectif.

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Mer 23 Sep - 21:01
A l’écouter, je comprends très vite ce qui inquiète l’homme. Ce n’est pas simplement le fait que je puisse rencontrer ses proches mais surtout que je puisse voir qu’au sein des siens, il n’est qu’un membre de sa famille comme n’importe qui le serait. Aleksej Svendsen redeviendrait un être humain comme les autres. Je ne pensais pas que cela pouvait provoquer une sorte de défiance chez mon compagnon. Et pourtant...

- Tu as conscience que je sais comment fonctionne une famille, n’est-ce pas ? Je sais que tu seras juste un Svendsen parmi les autres.


Oui, je sais que cela ne va pas énormément lui plaire mais c’est la vérité. Aleksej ne sera plus le seul et unique Svendsen autour de moi. C’est aussi peut-être ça qui l’inquiète : qu’il ne soit plus mon seul sujet d’adoration. Cette seule pensée me fait rire sans que l’homme face à moi n’y comprenne quoique ce soit.

- Aleks, tout ira bien, d’accord ? Je suis certaine que tes sœurs se feront un plaisir malsain de me révéler plein de choses gênantes à ton sujet et tu sais quoi ? Je vais adorer ça. Les rencontrer ne m’effraie pas, au contraire. Au fond, je dois bien admettre que c’est une nouvelle étape pour nous, non ?

N’est-ce pas ce que les gens normaux font ? Rencontrer les familles l’un de l’autre au fur et à mesure que leur couple se concrétise ? Aleks et moi ne pouvons pas y échapper surtout maintenant qu’il a rencontré ma mère. Nous ne sommes pas à égalité sur ce terrain-là et je veux que ce soit le cas. Et puis, je suis certaine que rien ne pourra être plus gênant et agaçant que cette soirée passée avec ma mère. Vu le bonhomme, je n’ai pas le moindre doute quant à la qualité du temps que je pourrais passer en compagnie des parents et des sœurs d’Aleksej. Loin de moi d’avoir des attentes particulières à leur sujet mais il est évident que seules de belles personnes peuvent avoir éduqué un homme comme celui qui partage mes draps. Celui avec qui j’ai accepté de vivre.

- Si c’est OK pour toi, on peut partir au Danemark pour la fin d’année. Sauf si cela te met mal à l’aise
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Jeu 24 Sep - 22:15
Il ne s’agissait pas simplement de ne plus être le centre d’intérêt, c’était surtout la tendance qu’avait ses soeurs à le mettre à fleur de peau. Ses réactions se faisaient plus vives, plus extrêmes aussi. Il était moins tolérant, toujours sur le qui-vive et souvent excessif. Elles lui faisaient perdre le contrôle de lui-même et il détestait ça. Il détestait la manière dont il se sentait en position d’insécurité en leur présence et il détestait encore plus l'irrationalité de ces situations. Et à présent, maintenant qu’ils en avaient parlé, il réalisait la similitude entre le rapport qu’il entretenait avec ses soeurs et celui que Solveig entretenait avec sa mère. Pour les deux femmes, il était certes plus complexe, mais le résultat était finalement le même. Solveig était tendue, sur la défensive, irrité par le moindre mot.

Il leva les yeux au ciel quand la jeune femme lui parla de détails croustillants, de passé gênant. Il savait qu’elle était friande de ses histoires d’enfance. Elle lui posait souvent des questions mine de rien, creusait telle ou telle anecdotes. Et si le Danois était plutôt en paix avec l’enfant qu’il avait été, c’était plutôt le présent qui l’inquiétait dans cette situation. Ses soeurs étaient d’une curiosité maladive et le mettre mal à l’aise était leur sport national. Surtout quand elles étaient toutes réunis. Prise à part, il les considérait comme des êtres humains relativement convenables. Mais la dynamique d’une fratrie avait sa propre force de coercition.

“Elles essaieront de me tester… de nous tester… pour voir jusqu’à quel point je peux garder mon sang froid…”


Parce que quand ils étaient tous réunis, exit les règles de courtoisie. Tous les cinq redevenaient rapidement les adolescents qu’ils avaient été. Au moins, Aleksej avait bon espoir qu’en la présence de Solveig, leur mère ne leur permettrait pas de dépasser une certaine limite. De la venait également son angoisse lié à leur vie sexuelle. C’était un sujet dont Aleksej avait toujour rougi et ses soeurs le savaient très bien et en avait toujours joué. Il savait qu’elles feraient des insinuations à ce propos et il ne voulait pas que ce sujet-là puisse tomber à plat entre lui et la jeune femme. Peut-être que ce n’était finalement pas une mauvaise chose. Toutes ces taquineries, ou la peur d’avoir à les affronter l’avait poussé à se poser des questions sur eux-deux.

Il voulait être l’homme attentif et attentionné que méritait Solveig. Il voulait être un couple capable de parler de tout. Alors autant s’attaquer à l’un des sujets avec lequel il avait le plus de mal. Parce qu’il s’agissait de leur intimité à tous les deux finalement, ensemble. Il passa un bras dans le dos de la jeune femme et l’attira contre lui. S’il y avait bien quelque chose dont il avait de moins en moins de difficulté à parler c’était probablement l’évolution de leur relation. Il lui souria tendrement.

“Oui, c’est la suite logique des choses…”

Il embrassa doucement sa tempe avant de venir frotter son nez dans le creux de son épaule quelques instants. Il plongea ensuite son regard dans celui dans la brunette en souriant malicieusement.

“Ça me met mal à l’aise… mais je ne t’en aurais pas parlé si je ne l’avais pas envisagé… Et plus j’y pense… je suis plutôt fier d’être l’homme que tu as choisi… et quand on a une femme aussi incroyable que toi à ses côté… il y a de quoi se vanter… au moins un petit peu…”


Il lâcha un sourire avant de venir l’embrasser dans le cou et de la prendre dans ses bras. Il n’était pas du genre à se pavaner mais il ne pouvait pas le nier, être le compagnon de Solveig flattait gentiment son ego.

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