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Cold is the winter ft. Aleksej

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Mer 7 Oct - 16:19

- Ce n’est probablement rien, Solveig, cependant je reste d’avis que faire des examens complémentaires est préférable.

J’entends ces mots qui tournent et tournent dans ma tête depuis des heures. Je suis au bureau, devant mon ordinateur mais rien n’est bon à tirer de moi aujourd’hui. Mon esprit est embrumé. Impossible de comprendre ce qu’il m’arrive. On n’annonce pas à une femme que ses examens gynécologiques ne sont pas bons. On ne peut pas encore me faire une chose pareille. N’ai-je déjà pas assez donné comme cela à la vie ?

Une voix se fait péniblement entendre sur ma gauche mais mon attention n’arrive pas à être captivée. Je crois que c’est la deuxième fois qu’on me parle mais je n’entends pas vraiment. Il n’y a que ce bourdonnement dans mes oreilles, un bourdonnement terrible qui me grille le cerveau au fil des minutes qui s’écoulent.

- SOLVEIG !

Je reviens brutalement à moi. Arthur, un collègue, me regarde l’air hébété. Mon air hagard n’est pas mieux. Il me tend un café fumant. Je sais que c’est un café même de loin. Ça devrait sentir bon le réconfort. Alors pourquoi ne ressens-je rien si ce n’est de la stupeur ?

- Oui, oui pardon. Merci.


Il me glisse la tasse entre les mains et lève les yeux au ciel avant de me laisser seule dans mon petit bureau qui me paraît pourtant si grand. Mon regard se perd aux quatre coins de la pièce sans y trouver le moindre repère. Je ne comprends plus rien. C’est comme si je vivais dans un monde qui n’était plus le mien.

- Mais ça pourrait être grave ?
- Je ne peux pas vous répondre, Solveig et je ne veux pas être alarmiste alors que nous n’avons pas encore de réponses.


Quand un médecin vous répond ce genre de choses, qu’on le croit ou non, ce n’est pas bon signe. Pas bon du tout. Faire des examens complémentaires n’a rien d’anodin. Comme le fait qu’elle n’ait pas été en mesure de confirmer ou non s’il y avait un vrai problème. Et s’il y en avait un ? Non, c’est impossible. Je fais attention à ce que je mange, je ne bois plus d’alcool, je fais régulièrement du sport…ça n’aurait aucun sens.



Il n’est que 17h45 quand j’arrive à l’appartement. J’ai annulé mon cours de Danois de ce soir. Je ne serai pas concentrée, ça ne sert à rien. Heureusement que mon prof a été compréhensif sans que je lui donne tous les détails pour autant.
Maroon, bien trop content de me voir, me fait la fête quand j’arrive.

- Tu veux qu’on aille prendre l’air ?

Comme s’il comprenait ce que je viens de dire, la bête file chercher ses affaires : sa laisse. Nous sortons et partons à la découverte du quartier, encore. C’est une activité plus ou moins régulière depuis notre emménagement ici, à Brooklyn.

Quand nous rentrons, une bonne heure plus tard, je décide de faire la cuisine. Ça m’occupera l’esprit le temps qu’Aleks rentre. Personne ne sait à quelle heure il sera là et je n’ai pas le courage de lui envoyer un SMS, ça le distrairait et ça l’inquièterait aussi, probablement.

Un plat végétarien plus tard, je me retrouve seule dans la cuisine, perdue. Maintenant que c'est prêt, je n'ai plus faim. A vrai dire, je n'ai jamais eu faim. Du moins, pas depuis que je suis sortie de chez le médecin.
Je décide de laisser reposer le plat et vais m'installer dans le canapé en me couvrant d'un plaid.

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Mer 7 Oct - 22:28

Ces derniers jours, Aleksej avait travaillé avec un peu plus de zèle. En rentrant dimanche, il avait fini par répondre à Lena, lui proposant un rendez-vous en fin de semaine. Un café dans la matinée. Très conventionnel. Une place publique, le grand air, une fuite rapide au besoin. La tête dans le guidon, c’était sa manière à lui de surmonter le stress et la pression. Ça et se laisser aller dans les bras de sa douce. D’ailleurs c’était à elle qu’il pensait quand il réalisa qu’il avait déjà passé l’heure de quitter le travail.

Quelques rames de métro plus tard et il était arrivé dans Brooklyn. La journée avait été longue et il était content de rentrer enfin chez lui. Chez eux. De retrouver la chaleur et le calme de leur appartement. Brooklyn avait quelque chose d’un peu plus serein que l’Upper. Le temps semblait passer à une vitesse différente. À peine avait-il retiré les clés de la serrure que Maroon était déjà en train de lui sauter dans les pieds. Le Danois fut surpris de voir que Solveig était déjà rentrée. Ces derniers temps, c’était lui qui quittait le bureau en premier.

Il caressa doucement Maroon, lui signifiant que lui aussi était content de le retrouver et posa ses affaires dans l’entrée. Il retira ses chaussures et passa devant la cuisine, réalisant qu’elle avait également préparé à manger. Un sourire s’étira sur ses lèvres. Il se pencha par dessus le canapé où était installée la jeune femme pour venir l’embrasser sa nuque. Il fronça les sourcils en sentant la brunette tressaillir légèrement. Il fit le tour du canapé pour venir s’installer près d’elle. Il ne pouvait pas vraiment se l’expliquer mais il sentait que les choses n’étaient pas à leur place. Comme un noeud au creux de l’estomac. Il passa une mèche de ses cheveux derrière son oreille et caressa doucement son lobe.

“Tu as déjà fait à manger. Tu es rentrée plus tôt ?”

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Jeu 8 Oct - 9:33

Je suis tiraillée par l’envie de lui dire ce qu’il s’est passé aujourd’hui et l’envie de ne rien dire du tout. Les informations que j’ai en ma possession sont peu nombreuses, mais je sais qu’elles vont avoir un impact sur Aleks. Je crois que c’est ça qui me fait peur. Cette semaine n’est pas la bonne pour annoncer un truc pareil. Il est censé voir son ex-femme d'ici peu et je n’ai aucune envie de le bouleverser plus qu’il ne l’est déjà.

Impossible de m’empêcher de tressaillir quand je le sens qui vient m’embrasser dans la nuque. Ce n’est pourtant pas comme si c’était un comportement nouveau de sa part. J’y suis habituée. Mais parce que je sais que je suis en train de lui cacher quelque chose, je ne me sens pas à l’aise.

La question maintenant est de savoir si je vais être en mesure de lui cacher ça longtemps. Je veux continuer à le voir sourire, je veux continuer à voir cette étincelle dans son regard quand il me regarde. Si je lui dis ce qu'il s’est passé ce matin, cette étincelle va s’éteindre tout comme son sourire.

Bien sûr, d’un autre côté, j’ai conscience que je lui dois la vérité. Nous sommes en couple, c’est mon compagnon et nous devons tout partager. Après tout, il a eu le courage de m’avouer qu’il devait voir son ex-femme, alors j’imagine qu’il faut à mon tour que je sois honnête à son égard.

J’aimerais tant que l’information que j’ai à lui fournir ne soit qu’une broutille du genre il faut que j’aille boire un verre avec William. Je sais qu’il le prendrait bien. Aleks n’est pas jaloux. Moi non plus, ça tombe bien. Malheureusement, ce n’est pas ce que j’ai à lui dire.

- J’avais envie de revenir plus tôt aujourd’hui, réponds-je simplement.

Attention, il ne faut pas se méprendre. Alex me connaît et il va très probablement savoir que je suis en train de raccourcir la vérité au possible. Oui, j’avais envie de rentrer à la maison mais ce n’est pas tout. Il faut maintenant savoir s’il va oser poser la question qui fâche ou non.

- Pas de viande ce soir, ça ne te pose pas de problème ?

Solveig Lazzari ou comment détourner l’attention de quelqu’un du mieux qu’elle peut.

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Dim 11 Oct - 12:24

Solveig semblait quelque peu éteinte. Ça arrivait parfois. Dans ces cas-là, il était toujours délicat pour le Danois de savoir si c’était d’espace ou de réconfort dont elle avait besoin. Alors il y allait généralement à tâtons. Ne surtout pas la brusquer. Elle n’était pas plus fragile qu’une autre. Mais parfois, elle était imprévisible. Aleksej essayait de glaner les indices qu’elle semait derrière elle. Un regard. Une note dans la voix. Elle n’était généralement pas avare de paroles, elle aimait lui raconter sa journée, s’enflammer à propos de quelque chose qu’elle aurait entendu dans les médias, partager avec lui ses réflexions sur les cas qu’elle traitait. Et il aimait l’écouter.

Alors forcément, les silences lui mettait la puce à l’oreille. Peut-être qu’elle avait eu une longue journée, particulièrement fatigante. Les possibilités étaient illimités alors il préférait ne pas faire de fausses hypothèses. Attendre qu’elle lui en dise plus. Mais la question qu’elle lui posa le fit tiquer. Aleksej avait adopté les habitudes alimentaires de Solveig assez rapidement après qu’ils se soient mis ensemble. Sa manière même de cuisiner avait évolué au fil des moins. Il se passait volontiers de protéines animales et quand ça arrivait c’était le plus souvent dans de bons restaurants.

Ses sourcils s’étaient froncés un peu plus. L’inquiétude. Leur relation était arrivé à un stade où garder des choses pour soi n’était souvent qu’un mauvais réflexe pour préserver l’autre. Et Solveig était clairement en train d’essayer de noyer le poisson. Il aurait pu trouver ça mignon, cette tentative de diversion faussement innocente. Dans un autre contexte, il aurait trouvé ça mignon. Sauf qu’elle ne le regardait pas. Pas une seule fois depuis qu’il était rentré il n’avait croisé son regard. Il attrapa ses genoux pliés sur le canapé et la fit pivoter pour qu’elle se retrouve face à lui.

Il planta ses yeux clairs dans ceux de la brunette et releva doucement son menton avant de caresser sa joue. Il n’était pas là pour chercher le conflit et si elle décidait de garder ce qui la travaillait pour elle, il respecterait cela. Il espérait juste qu’elle se sente assez à l’aise, en sécurité pour lui en faire part. Être la personne à qui elle pouvait absolument tout dire. Dans le cas inverse, il apprendrait à être patient. Il oubliait parfois qu’ils en étaient encore aux balbutiements de leur relation. Que malgré les sentiments partagés, ils avaient encore tout à apprendre l’un sur l’autre.

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Dim 11 Oct - 18:34

Je savais au fond de moi qu'il ne me laisserait pas seule, murée dans un silence inhabituel. Croiser son regard me remplie de joie mais ne soulage pas le poids que j'ai sur le cœur depuis des heures. Je veux son soutien mais sans réduire en cendre l'étincelle de son regard. Impossible d'avoir l'un sans l'autre, j'en ai parfaitement conscience.

- J'avais rendez-vous chez ma gynécologue, aujourd'hui...

Evidemment, je ne peux pas m'empêcher de laisser planer un certain suspens. Je ne sais pas pourquoi je fais tout le temps ça. C'est ridicule. Il faut impérativement que j'arrête ce genre de truc. J'ai toujours fait ça. A croire que je veux faire planer le doute pour qu'on m'accorde plus d'intérêt, qu'on veuille bien rester focus sur moi encore un peu... Il serait peut-être bon que je parle de ça aussi avec le psychologue.

- Elle ne m'a pas donné de super nouvelles et je ne sais pas quoi en penser, dis-je pour rattraper le coup bien que je sache que ça ne va rien améliorer du tout.

Mes yeux s'embrument et je ne trouve rien de mieux à faire que de venir me blottir contre Aleksej. Il ne sait même pas un tiers de ce qu'il se passe et me voilà qui craque déjà. Super. Dieu sait pour qui il va me prendre maintenant. Moi qui suis toujours aussi forte et coriace... Ce soir, je n'arrive pas à faire semblant. Dans une autre vie, je serai allée à mon cours de Danois, je n'aurai pas perdu pieds au boulot et je ne serai pas en train de chialer dans les bras de mon compagnon.
Je me trouve ridicule.

- Je...je suis désolée, dis-je en reniflant tout en essayant de me calmer.

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Dim 11 Oct - 23:55

D’abord, il fut soulagé. De voir qu’elle ne ferait pas bloc face à lui, s’enfermant dans un mutisme qui le faisait se sentir impuissant. Peut-être aussi de voir qu’elle avait besoin de lui, de son soutien. Il ne la quittait pas des yeux, l’oreille attentive, à l’affût du moindre signe. Un regard, un geste qui lui permettrait de décoder ce qu’il se passait actuellement dans la tête de Solveig. Mais se décida finalement à lâcher le morceau. Et Aleksej assembla rapidement les pièces du puzzle. Les douleurs dont elle se plaignait depuis un certain temps. Il ne s’était pas inquiété outre mesure car elle lui avait assuré s’en occuper. D’où ce fameux rendez-vous.

Les paroles de la brune était très vagues. Aleksej n’était pas médecin. Ses sourcils s’étaient froncés et son corps raidit. Le Danois était cartésien, il l’avait probablement toujours été. L’incompréhension était certainement l’une des choses à laquelle il avait le plus de mal à faire face. Mais il était patient. Assez pour ne pas se lancer tête baissée dans des interprétations ou des hypothèses alarmistes ou farfelues. D’ailleurs il n’en aurait pas eu le temps. Au moment présent, son attention s’était fixée sur cette boule de corps qui venait de se coller à lui. Sur ses larmes. Un animal blessé. Son animal blessé.

Il suffisait qu’il sente la jeune femme contre lui pour que ce côté rationnel qui était le sien abaisse les barrières. Laisse place à autre chose. Une tendresse infinie pour elle. Et la compassion qui le submergeait, sans effacer complètement ses inquiétudes, lui soufflait qu’à cette instant précis, c’était de réconfort dont elle avait besoin. De chaleur. La chaleur du corps d’Aleksej. Il l’avait enlacé et la tenait serrée contre lui. Mise à l’abri dans ses bras sûrs et forts, en sécurité. Il ne fit aucun commentaire qu’elle ne pourrait de toute façon pas entendre. Il se contenta de frotter doucement son nez contre son front en attendant que les sanglots qui secouaient son corps finissent par se calmer.

Solveig avait toujours eu du mal à accepter ce côté vulnérable d’elle-même. Elle avait l’impression qu’il fallait être forte, invisible et à l’épreuve des accidents de la vie. Il commençait à comprendre d’où venait ces sentiments durs et lourds à porter au quotidien. Si seulement elle pouvait réaliser. Il était passionnée par la jeune femme tenace, brillante et opiniâtre qu’elle était. Mais c’était ses blessures et sa vulnérabilité qui l’avait fait tomber amoureux d’elle.

“Qu’est-ce qu’elle t’a dit exactement ? Elle sait d’où viennent ces douleurs ?”

Pas trop de questions à la fois. Il vallait mieux avancer pas à pas. Éviter que Solveig s’emballe à nouveau. Et puis s’inquiéter ensuite. Quand il aurait toutes les cartes en main.

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Mar 13 Oct - 21:30

Je n'ai jamais supporté le fait de me laisser aller devant les autres, encore moins pleurer. Mais ce soir, tout me semble trop compliqué, trop difficile. Je n'ai pas la force nécessaire pour garder toutes ces énergies négatives pour moi bien qu'il le faudrait. Aleksej n'a pas besoin de passer par les mêmes troubles que moi ce soir. Malheureusement, il est un peu tard pour cela maintenant que j'ai parlé.

- Elle a trouvé ça suspect mais sans trop m'en dire. Elle m'a fait une colco...je-ne-sais-pas-quoi et m'a fait un frottis. Elle aura les résultats dans la semaine, il faut que j'attende son coup de fil.

Le mot c'est colposcopie mais je suis trop contrariée pour m'en souvenir. Il m'est arrivé bien des choses dans la vie, choses que je suis toujours parvenue à surmonter. J'ai donc du mal à comprendre pourquoi cette chose-là en particulier me contrarie au point que j'en vienne à m'effondrer dans les bras d'Aleks. Peut-être est-ce dû au fait que cela touche une part de ma féminité. Je ne saurai le dire. Tout ce que je sais, c'est que pour l'une des rares fois de ma vie j'ai peur de ce qu'on pourrait m'annoncer.

- Je n'ai pas réussi à me concentrer au boulot alors j'ai quitté tôt et annulé mon cours de Danois. Je suis nulle.


Peut-être aurai-je dû y aller à ce fichu cours. Cela m'aurait permis de me changer les idées plutôt que de ruminer mes idées noires toute seule à l'appartement.
Ce qui est fait est fait, je ne peux revenir en arrière.
Au moins, j'aurai eu le temps de préparer quelque chose de concret à dîner. Ce n'est pas vraiment mon domaine, tout le monde le sait. C'est Aleks qui se charge généralement de me faire manger mais vu mon état, j'avais envie de servir à quelque chose.

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Ven 16 Oct - 16:56

Aleksej pouvait sentir le corps de la jeune femme se recroqueviller contre lui à mesure qu’elle cédait à ses inquiétudes. Il l’enlaça avec un peu plus de fermeté tout en caressant doucement son dos. Il détestait la voir dans cet état-là même si ça l’attendrissait profondément. Il savait à quel point Solveig gardait les choses pour elle et la manière dont elle dressait un mur entre elle et les autres. Le fait qu’elle lâche finalement prise avec lui signifiait beaucoup. Ce n’était pas vraiment le moment d’en faire la remarque mais il se fit la réflexion intérieurement.

Aleksej n’était pas forcément plus rassuré par les paroles de la jeune femme. Il n’était pas médecin, il avait une sainte horreur du système médical. Mais ce n’était pas le moment d’inquiéter la brunette plus qu’elle ne l’était déjà. Tout ce qu’il pouvait faire à cet instant était d’être là pour elle. Tenter de la rassurer. Mais de quoi ? Il préférait ne pas y penser. Ne pas commencer à fomenter des théories. Il aurait voulu bâtir une mur autour d’eux. À l’abri de la douleur, du malheur. À l’abri de la vie.

“Se på mig…”

Il releva doucement son menton pour planter son regard dans celui de la jeune femme. Il le caressa du bout du pouce, passa délicatement sa main le long de sa joue pour venir se loger derrière sa nuque. Là où il aimait relever ses cheveux pour l’embrasser.

“Tu n’es pas nulle. Tu es inquiète, ce qui est plutôt un signe d’intelligence… Il y a des jours où les problèmes sont plus lourds à porter que d’autres. Et tu as le droit de lâcher cette pression de temps à autre.”

Il savait que ce n’était pas son genre pourtant. Elle encaissait encore et encore. Jusqu’à ce qu’elle atteigne un point de rupture. Jusqu’à ce que la fatigue physique et émotionnelle la plonge dans une catharsis dont il n’était pas toujours évident de la sortir. Il se rappelait bien ce jour où après l’annonce de la mort de son père, elle avait finit par s’écrouler dans ses bras. Dans ces cas-là, il souhaiterait prendre son mal, lui ôter ses craintes et les faire siennes.

“Pour l’instant, ça ne sert à rien d’imaginer le pire. On va attendre les résultats et puis on avisera. Qu’est-ce que tu dirais qu’on prenne le reste de la semaine et qu’on parte à Montauk quelques jours ?”

Il y aurait quelques ajustements à faire avec le bureau évidemment, quelques coups de fils à passer dans les jours qui viendraient mais rien d’insurmontable. Il y aurait également ce rendez-vous qu’il avait pris avec Lena samedi matin. Sauf qu’il n’était pas sûr d’être capable de gérer ça en plus du reste. Et vu le désarroi dans lequel était en train de plonger Solveig, il n’avait pas de doute quant à ses priorités. D’ailleurs il n’en serait jamais autrement, quoi qu’elle puisse en dire, peu importait ses protestations, ce serait toujours Solveig en premier. C’était comme ça que le Danois fonctionnait, comme ça qu’il avait toujours fonctionné.

@ Invité

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Ven 16 Oct - 23:16

Non, cela ne sert à rien d'imaginer le pire alors que nous ne sommes pas en possession de toutes les réponses ni même de toutes les informations. Malheureusement, mon cerveau semble avoir du mal à comprendre cela pour l'instant. J'imagine que c'est trop frais, trop présent.

Je me contente d'acquiescer. Oui, je souhaiter quitter cette folie et si cela signifie devoir quitter New York quelques jours alors qu'il en soit ainsi. A l'heure actuelle, je ne rêve que de paix et de tranquillité. Impossible pour moi cependant d'obtenir ces choses en restant ici un jour de plus. Ce qui m'a été dit ce matin m'a effrayé et il est temps pour moi de bien vouloir l'admettre. Aleksej a peut-être raison à ce sujet, avouer ses peurs est signe d'intelligence.


Quand nous allons nous coucher ce soir-là, je cherche le réconfort dans les bras de mon compagnon. Habituellement, je m'endors dos à lui. Loin de moi l'idée d'être irrespectueuse ou que sais-je. C'est simplement une habitude que j'ai depuis toujours et l'entrée d'Aleks dans ma vie n'a pas changé cela. Seulement, ce soir, tout est différent. Ce soir, j'ai peur et je suis désemparée. Alors je me réfugie là où je sais qu'on ne me rejettera pas.

Personne ne sait de quoi demain sera fait, je n'échappe pas à cette règle ; cependant, je crois que demain sera plus beau tant que j'ai cet homme à mes côtés. Demain m'effraie tout particulièrement parce qu'au-delà de ne pas savoir de quoi il sera fait, je crains ainsi ce quoi. Le temps parlera pour moi. Le temps accomplira des miracles ou m'enveloppera dans les ténèbres. Personne ne le sait encore.

Même pas moi.

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