I'm bananas for you, let's never split

feat. @Darcy Blackburn ☾

Dante avait parfois une passion qui le réveillait au petit matin. Une passion d’artiste, de celui qui se sentait inspiré sans avoir de raison en particulier. Un peu comme un sims, si l’on veut. Il avait des idées claires en tête, son petit calepin ne l’ayant pas quitté de toute la matinée pour y gribouiller des croquis, ses songes, ses inspirations. Quelque chose lui manquait pour agrémenter sa journée de création et c’était elle, Darcy. Son coup de cœur artistique du moment, sa muse qu’il avait rencontré par hasard dans les rues de New York. Un spécimen qui lui avait plu sur le coup, et dont il appréciait se nourrir pour ses œuvres dans ses moments les plus inspirants. Il avait été chanceux aujourd’hui, d’avoir pu tomber sur une bonne journée pour elle aussi. Elle avait du temps libre, pour lui et pour son art. Pour lui oui, car Dante, ce cher franco-italien qui n’avait pu simplement se contenter de regarder. Il avait eu cette envie de goûter, de se rapprocher de cette âme sous l’angle charnel sans jamais donner la moindre promesse. Ça faisait partit de leur quotidien, et aujourd’hui n’en faisait pas exception. Pourquoi peindre du nu lorsqu’il pouvait s’occuper lui-même d’enlever ses vêtements en prime d’en profiter quelque peu? Ok, un peu beaucoup quand même oui. On n’allait pas se mentir. Dante, cet homme qui profitait tout ce que la vie et les autres avaient à lui donner. Lui et son innocence, lui et son insouciance, lui et son monde que lui seul pouvait vraiment comprendre. Lui qui avait espéré que Darcy se retrouvait au même endroit que lui dans cette relation qui était bien amicale sans plus ni moins à ses yeux. Il faut croire qu’ils auraient dû s’en tenir qu’à une seule fois. Mais dans le monde de notre artiste, le terme sexfriends existait et qu’il était bien concevable que vraiment, personne ne s’attache. Les cadres avaient beau avoir été bel et bien mis, une erreur pouvait toujours survenir. Ça faisait partit de la vie, de l’humain qu’il aimait tant, mais qu’il pouvait apprécier franchement moins dans de tels instants. Lui qui ne pouvait comprendre pourquoi. Ce n’était que venir ruiner quelque chose de simple pour lui. Lui qui n’y comprenait au bout du compte pas grand-chose. Lui qui s’était refermé comme une huître à sa jeunesse fautes de mauvaises expériences, faute d’avoir eu des exemples exécrables. Mais bien entendu, ça, c’était bien au chaud dans la petite porte de l’inconscient. Cette petite porte qui allait peut-être bien être brutalisée en ce jour. Lui qui si au départ croyait vivre une journée magique, devrait revenir les deux pieds sur terre et quitter son monde artistique pour faire face à une réalité plus dure, qu’il aurait tant voulu éviter. Lui et son regard tendre et passionné qu’il posait sur elle, alors qu’elle se reposait et posait. Dante qui bien vite était passé à autre chose dans son élan d’inspiration pour sortir ses outils avec cette envie de peindre. « T’es magnifique. Comme toujours. » Innocent j’vous dit. Mais après, c’était Dante. Celui qui ne se gênait jamais pour dire à une personne qu’iel était beaux ou belle.

I'm bananas for you, let's never split

feat. @Dante Romano le plus bo☾

Aujourd’hui, la jeune femme a le regard vide. Quand on lui parle, elle répond qu’à moitié, trop tourmenté par ses propres pensées. Au boulot, on lui demande à quoi elle pense, elle révèle ses plans mais sans tout dire. Malgré tout, quand elle pense à l’après midi qu’elle risque de passer, Darcy affiche un sourire de coin. D’un côté, la jeune femme a envie de garder une partie de son jardin secret, mais d’un autre, de crier ses sentiments. Elle prend les constantes d’un dernier patient avant de donner sa tablette de travail et de se diriger vers les vestiaires. Armée de son téléphone qui souvent greffé à sa main comme une extension d’elle-même, elle envoie un sms à Dante. Elle se permet même d'envoyer un selfie d'elle et de lui indiquer qu'il pourrait en avoir plus quand elle serait là si l'envie lui venait.

Pourtant au moment de leur rencontre, Darcy l'avait pris pour un fou. Lui, qui était là en train de la dessiner alors qu’elle, elle se reposait tranquillement au parc. Avec son flegme légendaire, la jeune britannique lui avait demandé s'il voulait une photo d'elle pour mieux voir. Il n'en avait pas eu besoin. Le dessin terminé, Darcy n'avait pas su quoi dire quand elle avait remarqué à quel point c'était réussi. Pourquoi elle, et pas une autre ? Elle l'ignorait totalement. Si elle éprouvait une quelconque envie de croire en une puissance supérieure, elle dirait que Dieu avait décidé de mettre Dante sur sa route pour une raison bien précise. Ils s'étaient revus et revus, puis elle était tombée dans des bras. Qu'est-ce qu'elle aimait ça. Leurs moments à deux où rien autour n'existe, où elle oublie tout et se sent vivante.

Darcy n'avait pas même pas eu de mal à l'enlever ses vêtements, Dante l'avait fait pour elle. Ils avaient passé un agréable moment, mais maintenant, il fallait qu'elle rentre dans son rôle de muse pour le peintre, plutôt que celui d'amante. Elle aurait aimé que cela se prolonge un peu plus longtemps. Au fil du temps, la jeune femme avait appris à aimer son corps. Enfin presque toutes les parties, elle ne se sentait pas à l'aise à l'idée de montre les cicatrices sur sa cheville droite, signe du traumatisme qu'elle avait subi dans cet accident. Certes c'était il y a longtemps, mais cela l'a hanté toujours. Elle sourit timidement en se découvrant.

— Merci du compliment. Je dois dire que tu n'es pas mal du tout a mon goût. Quoi que, tu es un peu trop habillé à présent, dit-elle en affichant un regard charmeur.

Elle prend une pause, et prends son courage à deux mains pour lui poser la question suivante.

— Dis-moi, Dante, qu'est-ce qu'on est exactement ? Enfin, je veux dire par rapport à notre relation.

Peut-être qu'elle n'aurait pas dû. Dante ne lui avait jamais rien promis et Darcy, pensant pouvoir l'accepter, avait développé des sentiments pour le franco-italien. Elle est comme ça, elle. Quand elle aime quelqu'un, elle a envie d'avoir l'exclusivité avec et ne pas avoir peur de le perdre du jour au lendemain.