La nouvelle version a été installée cute ! Pour découvrir les nouveautés c'est par ici & pour commenter c'est ici
S'intégrer sur un gros forum, le mode d'emploi excited A découvrir par iciii avec toutes les initiatives mises en place !
Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

La vie ne peut pas toujours être une fête ft. William

@ Invité

avatar
   
#
Jeu 19 Nov - 11:11
La vie ne peut pas toujours être une fête ft. William Tumblr_ovtw7lBqNP1s7g60mo1_500
245 W 38th St, New York, NY 10018 @William O'Connor

J’ai bien conscience que la vie ne peut pas toujours être simple. J’aurai simplement apprécié qu’elle me fiche la paix un peu plus longtemps.
Ces derniers jours ont été particulièrement éprouvant mais ne souhaitant pas me laisser aller outre mesure, je continue de mener ma barque autant que faire se peut.
Vivre chez Alice et Mark ne m’enchante pas des masses mais je n’ai pas eu le choix. Aleksej a voulu que quelqu’un garde l’œil sur moi le temps de notre « break ». Ce terme ne me plaît pas parce que notre histoire n’est pas en pause. Enfin si. Enfin non. Enfin…bon d’accord, si, elle est en pause mais pas comme les gens pourraient le croire. Aleksej et moi ne sommes pas en froid. Je ne l’ai jamais autant aimé. Il a juste besoin de régler ses problèmes avant de pouvoir s’impliquer entièrement dans notre histoire. Cela me brise le cœur de ne pas l’avoir à mes côtés tous les jours mais je sais que c’est pour son bien. Je n’ai pas le droit de me placer au cœur de sa vie quand je sais qu’il a des choses à faire pour lui-même en premier lieu.


Aujourd’hui, je déjeune avec William.
Nous essayons d’instaurer une espèce de routine entre nous de manière à ne pas perdre le contact et surtout, à ne pas oublier que nous avons plus ou moins toujours été là l’un pour l’autre.
Je me suis remise de la « surprise » qu’il m’a faite en m’annonçant qu’il allait de nouveau être père. Je l’ai jugé et ce n’est pas correct de ma part. je lui dois des excuses et il en aura.

Je lui ai donné rendez-vous au Black Iron Burger, l’un des meilleurs établissements de la ville dans lequel les burgers ont une grande réputation. Je ne mange plus beaucoup de viande mais aujourd’hui, je ne dirai pas non à un bon burger. Alors oui, je sais, les gens atteints de cancer doivent clairement éviter la viande rouge mais j’estime que ce n’est pas un fichu steak qui va me broyer plus que ce que la maladie n’est déjà en train de le faire.

C’est aussi ça, l’une des raisons de notre « rendez-vous ». Il faut que je parle à Will. Je ne peux pas ne pas lui dire et ce, même si je mets un point d’honneur à ce que ce truc n’empiète pas sur ma vie entière.  


Déjà installée à une table, j'attends patiemment l'arrivée du membre de la NYPD qui ne devrait pas tarder à faire son entrée dans le restaurant.

@ Invité

avatar
   
#
Ven 20 Nov - 22:36


La vie ne peut pas toujours être une fête

Solveig & William


Solveig m'a donné rendez-vous au Black Iron Burger, une établissement qui fait d'excellents hamburgers maison. Je la suspecte d'avoir quelque chose à m'annoncer. Certes, nous nous voyons de façon assez régulière, car même si nous ne sommes plus ensemble depuis presque deux ans - et oui, déjà, nous avons toujours fait partie de la vie de l'autre. Nous avons trouvé un équilibre qui semble correspondre à chacun. Rien d'étonnant, donc, à ce que nous nous donnions rendez-vous dans un restaurant pour déjeuner ensemble, puisque ça arrive aussi régulièrement que nos emplois du temps le permettent. Si je la soupçonne d'avoir quelque chose à m'annoncer, c'est parce qu'elle a choisi cet établissement sachant pertinemment que la simple vue d'un burger gigantesque dans mon assiette va me mettre dans de bonnes conditions. La bouffe et moi, ça a toujours été une grande histoire d'amour.

J'arrive avec cinq minutes de retard. J'ai travaillé une bonne partie de la nuit, ayant terminé mon service à quatre heures du matin, des suites d'une enquête complexe. J'ai pris du temps à m'extirper du lit de Morgana. Saeed était chez Sarah. Mark était venu chercher Vasco pour le garder quelques jours, puisque mon travail me prenait beaucoup de temps cette semaine. J'avais donc décidé d'aller dormir chez Morgana et profiter d'une nuit dans ses bras.

J'arrivais devant le Black Iron Burger, sur la moto que je me suis acheté il y a maintenant quelques années déjà. J'aime utiliser un véhicule à deux roues quand je n'ai pas à emmener quelqu'un avec moi, comme un petit garçon de presque cinq ans, par exemple. Et dans une ville comme New York, c'est particulièrement pratique. Je garais ma routière devant le restaurant, et retirais mon casque, passant une main dans mes cheveux, machinalement, en regardant ma montre. Cinq minutes de retard. La ponctualité et moi, ça fait deux, ça, on commence à le comprendre.

Sans plus attendre, j'entre dans le restaurant et retire mes lunettes de soleil, cherchant de mon regard bleu Solveig, que je ne tarde d'ailleurs pas à retrouver. J'esquisse un sourire et m'approche d'elle.

- Salut !

Je dépose un baiser sur sa tempe en guise de salutation, puis retire ma veste de moto que je place sur le dossier de ma chaise. Le casque, lui, se retrouve posé sur le sol, alors que je m'installe en face de la jeune femme. Elle me paraît soucieuse. Qu'est ce qui me fait dire cela ? Sa ride du lion est plus prononcée. Mais je ne dis rien, ou bien elle me demandera d'arrêter d'analyser chaque détail, comme si je menais une enquête.

- Comment tu vas ?

Pour ma part, bien qu'ayant des traits légèrement fatigués inscrits sur mon visage, j'étais en forme et de bonne humeur, le regard toujours aussi rieur. Bref, toujours la même tête à conneries.

Fiche codée par < NyxBanana >

@ Invité

avatar
   
#
Sam 28 Nov - 21:32
La vie ne peut pas toujours être une fête ft. William Tumblr_ovtw7lBqNP1s7g60mo1_500
245 W 38th St, New York, NY 10018 @William O'Connor

Je n’ai pas envie de mentir à William et ce n’est d’ailleurs pas pour ça que je suis ici aujourd’hui. Il faut que je lui parle et, surtout, il faut que je dise la vérité sur mon état de santé. Évidemment, quand je l’entends me demander comment je vais, une boule se forme dans la gorge. Je me trouve incapable de lui répondre bien que je sache qu’il faut que des propos sortent de ma bouche rapidement. Sans quoi, il va comprendre qu’il y a un problème. Non pas qu’il n’y en ait pas, mais je ne veux pas qu’il se doute de quelque chose avant que je lui annonce la vérité.

Je sais pertinemment que c’est un petit peu ridicule mais je ressens le besoin d’être celle qui va lui dire ce qu’il m’arrive en ce moment. C’est un peu auto-centré au fond, j’en ai conscience, mais ça m’est important. Je ne veux pas qu’Alice lui dise (parce que oui, elle m'a clairement menacée de le faire) ou que Mark lâche l’information sans le vouloir, un soir où ils seront tous les deux. Je connais nos amis en commun depuis longtemps et je sais bien que leur loyauté n’est plus à prouver, cependant cela ne les empêche pas de temps à autre de lâcher des informations qu’ils ne devraient pas. C’est commun à tous les êtres humains. Notre inconscient prend le dessus un quart de seconde et c’est la catastrophe.

Je meurs d’envie de lui répondre « ça va et toi ? » parce que c’est un automatisme chez moi. Même dans les pires moments c’est ce que je réponds toujours parce que…eh bien parce que c’est la réponse attendue. Nul besoin de jouer les surpris. Personne n’aime entendre « ça ne va pas » parce qu’au fond, personne ne sait quoi répondre quand quelqu’un annonce une mauvaise nouvelle. On n’est pas psy. On n’a pas la formation pour aider. Ce n’est pourtant pas mine de vouloir essayer mais on sait pertinemment qu’au fond on n’y arrivera pas. J’en entends toujours dire que l’important c’est d’essayer, et c’est vrai en soi, mais malheureusement parfois essayer ça ne suffit pas. Et aujourd’hui, je ne le comprends que trop bien.

Cette seule pensée me ramène vers Aleks.
Il me manque terriblement mais je sais que la décision qu’on a prise, ou plutôt, que j’ai prise, était la bonne. Il a besoin de mettre de l’ordre dans ses idées et dans son passé, surtout. Je sais qu’il m’aime mais j’ai aussi conscience du poids qu’il porte sur ses épaules depuis trop longtemps. Et je sais aussi que notre histoire ne pourra « aller » que s’il arrive à faire la paix avec l’homme qu’il a été avant ça. Je n’ai toujours pas tous les détails et, oui, ça m’agace mais je respecte aussi le silence du Danois. Ce n’est pas non plus comme si j’avais beaucoup le choix.

- On a connu des jours meilleurs, dis-je finalement.

Une main fébrile vient se glisser dans mes cheveux pour les ramener en arrière. Ils ont beaucoup poussé mais je n’ai pas envie de les couper. Bêtement, j’ai eu peur de les perdre quand j’ai entendu le mot « cancer ».

- C’est…c’est pas la grande forme, Will.

@ Invité

avatar
   
#
Mer 9 Déc - 14:24


La vie ne peut pas toujours être une fête

Solveig & William


Je vois que ça ne va pas. Je le vois, je le sens, j’en suis persuadé. Je connais Solveig par cœur, je peux lire en elle comme dans un livre ouvert. Cependant, je suis également persuadé qu’elle me dirait que tout va bien, qu’elle ne voudrait pas se formaliser d’une quelconque explication, ou bien qu’elle souhaiterait simplement se camoufler une fois de plus dans sa grande tour de glace qui m’a si souvent énervé. Mais ce n’est pas le cas, et ça me surprend. Je la regarde, un air un peu bête sur le visage. Mais je ne dis rien. Je continue de l’observer. Avant même qu’elle ne me donne la moindre explication, mon cerveau est en ébullition. Comme d’habitude, je cherche déjà par moi-même ce qui peut l’amener à se trouver dans cet état. Des dizaines et des dizaines de scénarios possible que j’élimine les uns après les autres. Peut-être que son histoire avec Aleksej ne se passe pas bien ? Non. Je serais bien la dernière personne au courant. Sa mère a encore fait des siennes ? Possible. Mais je ne suis pas certain non plus qu’elle se confierait à moi à ce niveau, sachant pertinemment que je m’insurgerais bien avant de la soutenir. Un problème au travail peut-être ? Bref. Les possibilités sont grandes, mais sans davantage de détails, je peux réfléchir pendant des heures.

Elle passe sa main dans ses cheveux noirs, plus longs qu’à l’ordinaire, et reprend la parole pour finalement dire la même chose : qu’elle ne va pas bien. Et là, je comprends qu’elle a envie de m’en parler. Ou bien qu’elle se sente obligée de m’en parler. La surprise laisse place à un air beaucoup plus sérieux. Je ne sais pas ce qu’elle compte m’annoncer, mais je sens déjà que cela reste relativement difficile à exprimer.

J’avais envie de lui parler de plusieurs choses. Du retour de Stan à New York en particulier, suite à de nombreuses altercations avec sa famille d’accueil. Mais quand je vois la détresse de Solveig dans ses grands yeux noirs, je me dis que j’aurais tout le temps de lui en parler, une autre fois. Et comme je la sens hésiter, je lui adresse un fin sourire, pour lui faire comprendre qu’elle peut tout me dire. Bien de choses se sont produites entre nous. Des choses souvent difficiles et pourtant, nous avons passé également un nombre incalculable de moments qui n’ont fait que renforcer notre complicité. Et celle-ci ne devrait pas être entachée par une rupture qui a eu lieu près de deux ans en arrière.

- Qu’est-ce qu’il y a ? Tu sais que tu peux tout me dire.

Dire que ça ne m’inquiète pas serait mentir. Mais je préfère ne rien montrer car si Solveig a réellement besoin de se confier, je veux qu’elle le fasse sans craindre de m’attrister, d’une quelconque manière que ce soit. Mes yeux bleus semblaient pénétrer les siens, tandis que je patientais qu’elle reprenne la parole.

Fiche codée par < NyxBanana >

@ Invité

avatar
   
#
Mar 15 Déc - 20:58
La vie ne peut pas toujours être une fête ft. William Tumblr_ovtw7lBqNP1s7g60mo1_500
245 W 38th St, New York, NY 10018 @William O'Connor

William et moi nous connaissons depuis suffisamment longtemps comme ça pour qu’il sache d’avance que quelque chose ne va pas. Je sais qu’il le sait, il sait que je le sais, donc il va falloir que je parle. Le problème, c’est que je n’ai aucune idée de comment amener le sujet sans le heurter. Il ne sert à rien d’ignorer la violence de ce que je vais dire. J’ai conscience du poids que mes mots vont avoir sur la conscience de William d’ici quelques instants. Pour être tout à fait sincère, je m’en veux déjà. Je n’ai pas envie de lui briser le cœur, et je n’ai pas non plus envie qu’il s’en fasse pour moi. Évidemment, si les rôles étaient inversés, je serais morte d’inquiétude pour lui, peu importe notre rupture. Peu importe les problèmes, peu importe les disputes, j’ai aimé cet homme et je tiendrai toujours à lui. Donc si quelque chose venait à lui arriver, je ne m’en remettrais probablement pas.
J’espère juste que William sera plus intelligent que moi et qu'il parviendra à enregistrer les informations que je m’apprête à lui donner sans paniquer. Est-ce trop lui demander ? Je ne suis pas capable de répondre à ça. Au fond, peut-être que oui c’est beaucoup demander, beaucoup demander un seul homme qui n’a finalement même pas demandé à ce qu’on lui annonce une telle chose.

- Ecoute je…

Je quoi ? Je ne supporte pas quand je suis comme ça. Cela ne me ressemble pas. Je ne suis pas de ces personnes qui ont peur de s’exprimer, que ce soit en privé comme en public. Et pourtant, à cet instant précis, les mots ne me viennent pas. J’ai peur de lui faire du mal. Oui, j’ai peur de lui faire du mal alors que c’est moi qui souffre à l’intérieur.

- Je n’ai pas eu de très bonnes nouvelles de mon médecin et…j’ai besoin d’être opérée, voilà.

On remarquera tout de même que je suis capable de jouer l’autruche quand j’en ai besoin. Actuellement, il semblerait que je sois même une actrice hors-pair. Malheureusement pour moi, William me connait suffisamment bien pour savoir que je ne vais pas m’arrêter là. Aussi, je le connais suffisamment bien pour savoir que je ne vais pas m’arrêter là. Aussi, je le connais suffisamment bien pour savoir que si je ne dis plus rien, il va me tuer avec sa fourchette. Il est flic, il sait où est ma carotide, ça pourrait aller très vite.


@ Invité

avatar
   
#
Mer 16 Déc - 9:55


La vie ne peut pas toujours être une fête

Solveig & William


Solveig hésite. Et je comprends qu’il s’agit de quelque chose de relativement grave. Elle cherche ses mots, comme si elle cherchait la meilleure façon de m’expliquer les choses. Cela me concerne donc, peut-être indirectement, mais je sais d’ores et déjà que ce qu’elle va m’annoncer va m’atteindre, d’une quelconque manière que ce soit. Et là, elle lâche la première bombe. La première bombe, car elle reste vague. Un problème de santé qui nécessite une opération. Clairement, Solveig ne prendrait pas la peine de me parler de ça si elle avait seulement besoin de se faire arracher les dents de sagesse. Je la connais bien assez pour en être sûr.

Nous avons vécu beaucoup de choses, elle et moi. Des bons comme des mauvais moments. Mais la maladie n’a jamais fait partie des évènements que nous avons dû surmonter ensemble. Nous avons toujours été en parfaite santé. Il y a bien eu son père, qui est décédé d’une saloperie, mais Solveig n’était plus proche de lui depuis un moment déjà. C’est triste à dire, mais nous n’aurions probablement pas vécu cela de la même manière si c’était mon père à moi, qui avait eu un problème de santé. La différence, c’est que Lazzari avait toujours grandement apprécié mes parents, là où ceux de l’italienne avaient tout fait pour nous éloigner d’eux.

J’ai gardé le silence un moment. Mon visage reste impassible. Mes yeux sont peut-être les seuls qui me trahissent et évoquent une certaine inquiétude. Mais au fond de moi, j’ai le sentiment qu’un monstre vient de se réveiller pour commencer à me bouffer les entrailles. Oui, ce genre de nouvelles est tout nouveau pour nous. Il n’y avait aucun doute sur le fait que si nous avions dû avoir un problème de santé, quel qu’il soit, quand nous étions ensemble, nous aurions été présents l’un pour l’autre. Et je ne pense clairement pas que cela changera, même si aujourd’hui, nous ne formions plus un couple. Quoi qu’il en soit, je refuse de montrer à Solveig que ce début d’explication commence à me faire paniquer. Et j’y parviens plutôt bien. Mes yeux ne semblent plus vouloir quitter les siens. Je me penche sur sa table et pose ma main sur la sienne. Elle ne peut pas rester aussi vague. Elle le sait, sans davantage d’explications, elle va me rendre fou.

- De quoi dois-tu être opérée ? Qu’est-ce qu’il se passe exactement ?

Je lève brièvement les yeux vers le serveur qui s’est approché de notre table. Il comprend, d’un simple regard, qu’il doit repasser un peu plus tard. Et quand je le vois tourner les talons, je repose toute mon attention sur l’italienne.

- Tu m’en as déjà trop dit. Alors donne moi tous les détails, s’il te plaît.


Fiche codée par < NyxBanana >

@ Invité

avatar
   
#
Sam 26 Déc - 15:41
La vie ne peut pas toujours être une fête ft. William Tumblr_ovtw7lBqNP1s7g60mo1_500
245 W 38th St, New York, NY 10018 @William O'Connor

Cela ne sera une surprise pour personne quant à savoir que je n’ai pas envie de dire la vérité à Will.
Pourquoi ? Parce que je sais que cela va le blesser et c’est la dernière chose que je veux en ce moment. J’ai suffisamment à faire avec le cœur broyé d’Aleksej. Malheureusement, je ne peux pas non plus mentir à Will donc j’imagine qu’il ne me reste plus qu’à prier qu’il ne soit pas trop anéanti par ce que je m’apprête à lui avouer.

- J’ai un cancer. Un cancer ovarien.

Bon, d’accord. Ce n’est pas la meilleure manière de le préserver, j’en conviens. Mais comment pourrai-je lui dire autrement ? Will est un adulte responsable, pas un enfant, je ne vais pas lui dire qu’un vilain petit truc est en train de me ronger l’ovaire mais que les médecins sont des super-héros et qu’ils vont me sauver.
Sur ce second point, j’espère malgré tout que c’est ce qu’il va se passer.

- Et Aleks et moi...on fait un break.

Là, je suis vraiment une boulette à l’état pur. Will va penser qu’Aleks m’a largué ou un truc du genre, c’est sûr. Pourtant, ce n’est pas du tout ce qu’il se passe. Je sais qu’Aleks m’aime et qu’il ne veut pas me quitter. C’est bien pour cela que c’est moi qui ai initié la “séparation temporaire”, le temps qu’il se retrouve et qu’il parvienne à panser ses plaies encore ouvertes.

- Mais ce n’est pas lié. Pas directement. C’est...compliqué.

Et encore, je crois que c’est le moins que l’on puisse dire. Mais je n’ai pas envie de tout raconter à Will. Non pas parce que je ne lui fais pas confiance mais tout simplement parce que je n’ai pas envie de pleurer. Je l’ai assez fait récemment, je pense.

Très vite, parce qu’il m’importe de repasser sur le sujet médical, j’explique tout à Will. Je lui raconte les différents rendez-vous médicaux, les avis des médecins rencontrés, les vérifications multiples et la date de l’opération. Début décembre, j’estime que tout cela ne sera plus qu’un mauvais souvenir. Ou presque. Je serai surveillée pendant un moment après l’opération. Mais je crois que le pire sera derrière moi malgré tout.

- Tout ça pour te dire que...je ne vais pas mourir, d’accord ?

Je ne sais plus combien de fois j’ai répété ces mots depuis les derniers jours. Alice a éclaté en sanglots et Mark était mort d’inquiétude. Mais j’ai fini par leur faire entendre raison. Je ne vais pas mourir, c’est une certitude. Je ne veux pas que les gens s’imaginent le pire alors qu’il ne se produira pas. Cependant, je vais perdre une partie de moi. Ca, c’est une autre réalité. Une réalité un peu difficile à accepter, je l’admets volontiers.

@ Invité

avatar
   
#
Mar 5 Jan - 22:05


La vie ne peut pas toujours être une fête

Solveig & William


Un cancer. Mes sourcils se froncent. Mon cœur, lui, fait clairement un bond. Mes entrailles, elles, rugissent. Un cancer. Ce mot est effrayant, car on connaît tous les ravages de cette merde. De proche, ou de loin. Pour ma part, je n'ai jamais été confronté à cette maladie, ni même ma famille proche où plus lointaine. Pourtant, cela ne m'empêche pas de connaître des personnes en rémission, ou qui, malheureusement, en sont décédées. Cette possibilité m'effraie. Je ne le dis pas, mais mon silence traduit mon inquiétude. Je ne lâche pas Solveig des yeux. Et elle reprend la parole. Elle me parle d'Aleksej. Mes sourcils se froncent davantage. Comment ça, un break ? Je commence à bouillonner. Si mes relations avec le danois sont moins tendues qu'avant, je sens de nouveau la rage monter en moi. Et même si l'italienne se rattrape en m'expliquant que ce n'est pas lié, mon regard noir ne trompe pas. Une telle information, quelques secondes après la première, ne peut qu'être liée. Mais une fois de plus, je ne dis rien. Je ne dis rien, car j'ai le sentiment que toutes mes forces viennent de me quitter.

Solveig m'assure qu'elle ne va pas mourir. J'ai envie de lui hurler dessus, de lui demander ce qu'elle peut bien en savoir. Mais je suis trop occupé à tenter de régler toutes les émotions qui m'envahissent. Je tourne la tête et pose mon regard bleuté sur un objet banal, non loin de nous, comme si ce dernier possédait tout à coup une importance cruciale. Comment Aleksej peut la laisser seule, dans une telle épreuve ? Quel connard… à cet instant précis, à mes yeux, il ne la mérite pas, et ce, même si Solveig est terriblement énervante quand elle s'y met.

Mes sourcils sont toujours froncés, si bien que mon visage pourrait se détendre, ma ride du lion n'en resterait que prononcée. Je lâche enfin l'objet du regard et repose mes yeux bleus sur Solveig.

- Je ne dirais rien par rapport à Svendsen, parce que ce n'est pas le plus important.

"Mais c'est un sombre crétin et je lui mettrais volontiers mon poing dans la gueule", pensais-je si fort qu'elle aurait pu l'entendre. Oui, je suis énervé après lui, car je ne peux supporter l'idée qu'elle surmonte cette épreuve seule, sans son "grand amour". Je suis peut être un connard, mais je n'aurais jamais envisagé ou accepté un "break" dans ces conditions. Car non, je n'exclue absolument pas que ce soit Solveig qui en soit à l'initiative. Ça lui ressemblerait si bien. Mais à quel moment la laisse-t-il faire ?

- Qu'est-ce qui t'attend ? Une opération ou… une chimiothérapie ?

Ou bien les deux ? J'approche ma chaise d'elle. Ma main vient chercher la sienne. Elle ne m'a jamais paru si fragile.

- Je suis là, tu le sais ça ? Je te lâcherais pas. Et non, tu ne vas pas mourir. Tu vas te battre, et ne jamais baisser les bras. Et ça, même si je dois te botter le cul chaque jour, ou chaque heure. C'est bien clair ?

Un fin sourire se dessine sur mes lèvres, même si mon inquiétude reste perceptible. Mais elle peut compter sur moi, car à deux, on a toujours été plus forts.

Fiche codée par < NyxBanana >

@ Invité

avatar
   
#
Jeu 7 Jan - 19:06
La vie ne peut pas toujours être une fête ft. William Tumblr_ovtw7lBqNP1s7g60mo1_500
245 W 38th St, New York, NY 10018 @William O'Connor

- Je ne dirais rien par rapport à Svendsen, parce que ce n'est pas le plus important.

Je savais que lui parler du break rendrait William particulièrement en colère contre Aleks et ce, même sans qu’il sache ce qu’il s’est passé. Intérieurement, je suis soulagée qu’il n’en parle pas plus que cela.

Son inquiétude ne devrait pas me surprendre. Elle me fait chaud au cœur car cela prouve encore une fois que nous avons un lien très fort et ce, malgré notre rupture qui n’aura pas été facile à l’époque. J’ai beaucoup fait souffrir cet homme et il aurait pu simplement chercher à me sortir de sa vie mais il n’en a rien fait. Je n’oublierai jamais cela.

Sa main sur la mienne, je souris tendrement. Il est de mon devoir de le rassurer, de ne pas le laisser croire que le pire va se produire. Les médecins et moi-même faisons notre maximum pour que tout ceci ne soit qu’un mauvais souvenir en 2021.

- C’est un cancer de type 1. Un cancer ovarien comme les oncologues en voient malheureusement fréquemment. Il faut que je sois opérée. Une ablation de l’ovaire malade est nécessaire mais ça s’arrête là.

Mon détachement pourrait en choquer plus d’un mais William me connaît suffisamment bien pour savoir que c’est ma manière de me protéger. Je n’ai pas envie de mourir, personne n’en a envie même si nous finirons tous par le faire. Cependant, si ma mort peut survenir le plus tard possible, je ne dirai pas non.

- Tu me connais. Je suis une force de la nature. Ce n’est pas un cancer qui va m’avoir.

Je crois en ce que je dis même si un doute persiste. Ce doute est normal, m’a dit le médecin. J’aimerai cependant ne pas l’avoir, je n’ai pas besoin de cela maintenant. Il faut que je me focalise sur l’important : l’avenir.

- Merci, Will…

@ Invité

avatar
   
#
Ven 8 Jan - 16:46


La vie ne peut pas toujours être une fête

Solveig & William


Lorsque Solveig me donne davantage d’explications sur son état de santé, j’ai porté sur elle toute mon attention. Une ablation de l’ovaire. Nous savons tous que Solveig ne veut pas d’enfant, mais aussi qu’elle est stérile. Cependant, retirer une partie de soi n’est pas anodin. Et je refuse de ne lui montrer aucune compassion, uniquement sous prétexte que « de toute façon, c’est pas comme si tes ovaires t’étaient d’une grande utilité ». Non, personne ne peut tenir ce genre de discours, et ce, même si Solveig n’avait pas été stérile, et qu’elle n’avait tout simplement pas souhaité d’enfant.

- Je suis désolé pour ça., murmurais-je, sans la quitter des yeux. Elle sait que je parle de cette ablation, mais aussi de ce que cela peut signifier. Solveig a un talent pour faire comme si rien ne l’atteignait. Mais lorsqu’on la connaît assez, on sait que malgré son désir de ne pas avoir d’enfant, sa stérilité a été une épreuve.

Oui, elle est une force de la nature. Un peu comme moi finalement. A moins que nous soyons tout simplement ce genre de mauvaises herbes dont on ne parvient pas à se débarrasser. Ça dépend des points de vue, finalement. Je lui adresse un sourire. Dans le fond, je suis heureux qu’elle tienne ce genre de discours, même si je la connais bien assez pour savoir qu’elle doute tout de même.

Une chose me rassure : qu’il s’agisse d’un cancer de stade 1, et non pas de stade 3 ou 4, mais également qu’une opération soit suffisante. Je n’ose imaginer les conséquences qu’aurait eu une chimiothérapie sur Solveig, ni de nombreuses interventions chirurgicales.

- C’est une bonne chose que tu n’aies pas besoin de chimiothérapie. Ca m’aurait fait chier de devoir me raser la tête par solidarité., lui lançais-je avec un sourire amusé. Le plus amusant dans cette histoire c’est qu’elle sait autant que moi que j’aurais effectivement été capable de me rendre totalement chauve si elle avait dû perdre ses cheveux, uniquement pour lui montrer mon soutien. « Mes cheveux sont trop beaux pour ça. » Je haussais les sourcils, d’un air faussement hautain. Bien évidemment, je plaisante, et elle ne le sait que trop bien. J’ai uniquement envie de la faire rire. Voir ses lèvres s’étirer me suffirait amplement. Je finis par lui adresser un tendre sourire.

- Allez, viens par-là., lui rétorquais-je alors qu’elle me remerciait, en l’attirant contre moi pour l’étreindre. « Tu vas l’écraser ce cancer. Et dans peu de temps, ça ne restera qu’un mauvais souvenir. »


Fiche codée par < NyxBanana >

@ Contenu sponsorisé

   
#

Poster un nouveau sujetRépondre au sujet

permissions de ce forum

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum