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Levi | Things go a little bit better when you plan it

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Jeu 7 Jan - 9:47
Things go a little bit better when you plan it


 

Il fallait bien commencer en quelque part. Et c'était maintenant. Elle n'appréhendait pas sa rencontre avec le cercle littéraire, au contraire, lorsqu'elle avait décidé d'aborder le groupe sur les réseaux sociaux, elle sentait déjà qu'elle s'y plairait. Elle avait d'avantage peur de la réaction de Levi. Elle ne l'avait pas revu depuis l'âge de six ans et si elle avait passé par toutes les émotions possibles lorsqu'elle avait apprit la liaison de l'homme avec son père, elle savait que tout allait refaire surface lorsqu'elle croiserait son regard. Ou du moins, c'est ce qu'elle avait cru, mais maintenant qu'elle était sur place, prête à entrer dans le café où le comité se réunissait, elle semblait paralysée. Elle avait beau essayer de rationnaliser en se disant qu'il ne la reconnaîtrait surement pas, malgré sa ressemblance avec ses parents, elle sentait bien l'appréhension de ce moment dans chacune de ses pensées. Elle croyait réussir à entrer sans encombre, mais une fois la main sur la poignée, elle tournât des talons longeant les rues avoisinantes avant de trouver le courage de revenir sur ses pas.

Zhaleh avait beau être à cheval sur la ponctualité et être toujours à l'heure, elle avait finit par arriver quinze minutes en retard à la réunion, préférant s'incruster discrètement et repousser encore un peu les retrouvailles avec l'homme à l'appareil, s'asseyant en même temps qu'un autre retardataire. Elle eut du mal à se concentrer au début sur les extraits que lisaient les membres de la communauté ou les livres que plusieurs présentaient. S'habituant petit à petit de le voir en chair et en os plutôt que sur des photos, tentant tout de même de ne pas trop le fixer et trop attirer son attention, mais on ne l'avait pas loupé et on lui souhaitait la bienvenue, lui demandant de se présenter ainsi que quelques autres nouveaux membres.     

Je m'appelle Zari.” Elle avait presque dit son véritable prénom avant de changer d'avis, préférant approcher Levi seule à seule plutôt que de le mettre devant le fait accompli devant tout le cercle littéraire. Car elle se doutait bien qu'on ne pouvait pas oublier le prénom de la fille de son amant, pensait-elle ironiquement sans toutefois la rancœur qu'elle avait déjà ressenti en pensant au secret qu'avait entretenu les deux hommes. “Je suis à New York depuis un an maintenant, je vivais en Iran et j'avoue que la lecture a toujours été un moyen de trouver un exutoire. Et puis, quoi de mieux pour apprendre la culture d'un pays qu'en bouquinant un peu et en lisant les classiques tout comme des romans plus variés, d'où ma présence ici. J'aime particulièrement découvrir des livres à travers les yeux d'une autre personne comme vous le faites avec des extraits et les échanges sur les livres ou quelques passages.

Elle avait ensuite donner la parole aux autres, préférant rester brève. Elle se disait qu'après la présentation de chaque nouveau membre, elle irait directement voir Levi pour lui parler, mais une fois que le dernier nouveau avait fini de parler, la personne qui s'occupait de l'animation de la réunion proposait d'échanger avec les autres en se promenant dans la salle. Quelques membres vinrent lui souhaiter la bienvenue, se prenant au jeu, elle continuait à s'appeler Zari et à échanger quelques phrases par ci par là, avant de le chercher du regard et aller le retrouver. Elle avait imaginer tellement de phrase d'approche, mais elle préférait arriver au sujet de façon contourné, ne sachant pas si le lieu était réellement propice pour ce genre de retrouvailles.  

Bonjour Monsieur... Boyle? J'ai cru comprendre par un autre membre que vous aviez passé un an en Iran. Je sais que je suis peut-être trop direct, mais je serais bien curieuse d'en apprendre un peu plus sur votre carrière qui semble bien impressionnante. J'ai cru comprendre que vous abordiez justement un peu de ce séjour dans vos propres romans. Pardonnez moi, déformation professionnelle, je suis journaliste, si mes questions vous semble trop personnelles ou trop intrusives, reprenez moi. Je vous propose de s'installer sur une des tables si vous le voulez. Je vous invite, prenez ce que vous désirez; thé, café et un petit quelque chose à manger même.

Elle lui souriait avec cet chaleur qu'elle dégageait naturellement, alors qu'elle sentait sa gorge se serrer et qu'elle tentait de sortir son portefeuille. Elle tentait de le faire tout en prenant soin de ne pas faire tomber ou de rendre trop visible le carnet de son père qui se trouvait aussi à l'intérieur. Elle se penchait à peine une fraction de seconde avant de reposer son regard sur Levi, souhaitant se faire une idée de ce qu'avait pu ressentir ou vivre Levi lors de son départ il y avait de cela trente trois ans avant de lui montrer l'objet en question. Objet assez évocateur étant donné qu'Atash l'avait de façon permanent en main à cet époque.    


 
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Dim 10 Jan - 10:36


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Il était fatigué, encore plus que les jours précédents mais personne de vivant ne pourrait l’empêcher de se rendre au club de lecture. Personne ! Levi tenait bien trop à ce moment d’échanges entre professionnel·lle·s et passsionné·e·s pour le retirer de son agenda et bien que les médecins lui demandaient de prendre du repos - du vrai repos et pas une sieste de 30 min sur un fauteuil confortable - Levi n’en faisait qu’à sa tête. Ils ne voulaient pas encore l’opérer ? Grand bien leur fasse, il continuerait de vivre sa vie comme il l’entendait, qu’importe les risques encourus ! Zivia ne verrait surement pas ça du même oeil mais… Levi n’était pas Zivia. Et ils n’avaient pas encore évoqué cette légère problématique enfouie dans le crâne du romancier. Plus tard serait toujours mieux que jamais, n'est-ce-pas ?

Déjà assis sur sa chaise attitrée (pas qu’il l’avait choisi, on l’avait gardé pour lui, Levi étant le plus ancien membre du club et le plus vieux aussi), il adressait sourires et regards bienveillants à tous les nouveaux arrivants ! Et toutes le nouvelles aussi, elles étaient plusieurs à avoir franchi le pas de la porte. L’écrivain appréciait toujours ces moments de début d’année, quand on se décidait à réaliser de nouvelles choses, à pointer sur une liste des résolutions comme celle de partager ses lectures. Lui n’était pas friand de ces coutumes mais chez les autres... Oh ça le mettait en joie !
Les présentations avaient débuté depuis quelques minutes quand une tignasse sombre attira son regard dans un coin de la pièce. Il ne fut visiblement pas le seul, Andréa héla la nouvelle arrivante - quelque peu en retard mais Levi n’était pas non plu connu pour sa ponctualité alors il ne dirait rien - pour lui proposer de se présenter. À peine avait-elle émis le moindre son que l’écrivain resta immobile en la contemplant. Il y avait dans son regard une lumière bien connue, une pépite croisée des années auparavant, des décennies même, qui avait ravi son coeur en même temps que son esprit. Le reste de ses mots suffirent à lui faire fermer les poings, les doigts légèrement tremblants. Il ne su trop quoi dire ou quoi penser et préféra rester silencieux. Un sourire, c’était suffisant pour le moment, il ne pouvait se perdre dans son passé à cause d’une simple réminiscence.

Pourtant, c’est ce qu’il fit pendant le reste des présentations. L’esprit dardé sur un pays lointain et ses souvenirs, il était incapable de contrôler son regard qui passait sur la jeune inconnue à maintes reprises. Grommelant dans sa barbe, il refusa l’aide qu’on lui proposa pour se lever. Certain·e·s habitué·e·s avaient bien vu que le fringuant Levi Boyle était plus fatigué ces dernières semaines mais l’écrivain avait encore toute sa tête - du moins selon ses dires. Et se faire aider, ça n’était pas au programme de la journée, voir du siècle !
Cherchant des yeux la tête brune qui faisait vaciller sa mémoire, il n’eut pas le temps de la trouver : elle fut plus rapide et se posta devant lui, un regard aussi lumineux qu'un sourire enjoué.

- Bonjour !

Ce fut le seul mot qu’il réussit à lui offrir alors qu’il plissa les lèvres sous ceux de la jeune inconnue. Non, pas ici. Il ne voulait pas évoquer son passé en Iran, encore moins l’impact que ça avait eu sur ses livres. Elle ne le connaissait pas, ne pouvait se permettre une telle intrusion dans son intimité même si elle y avait vécu durant des années. S’il y avait bien un secret qu’il tenait à garder jusqu’à sa tombe, c’était celui de la famille Tabrizi, celui de Doreh et surtout celui d’Atash. Jamais il ne pourrait expliquer ce qu’ils avaient vécu tout les deux, même lui avait parfois des difficultés à comprendre comment un tel amour avait éclos durant ces dures années.

- Écoutez, je… Je vous remercie pour le thé, le café ou… toutes les boissons que vous souhaitez mais je ne crois pas que…

Rarement Levi avait les mots hésitants. Mais c’était encore plus rare qu’il ne finisse pas ses phrases. Mais face à elle, il se sentit démuni, sans trop en savoir la raison. L'Iran, le prénom lui rappelant celui de la petite fille, les questions... La lumière dans les prunelles. S'en était trop.

- Que voulez-vous ?

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Mer 20 Jan - 11:07
Things go a little bit better when you plan it


 

Situation délicate. Son regard qui voulait revoir Levi en toute discrétion, comme si elle ne pouvait réellement croire que c'était lui qui était assis à moins de cinq mètres d'elle. Elle ne voulait pas qu'il remarque qu'elle aussi, elle tentait de le scruter. Elle était une femme habituellement observatrice, mais pour cette fois, son côté rationnel se raccrochait davantage à savoir comment l'approcher sans qu'il ait l'impression qu'elle lui avait tendu un piège. Elle ne voudrait pas griller le seul lien qui l'avait amené jusqu'ici. Il semblait avoir une attitude bienveillante, mais il semblait aussi ailleurs. Elle était ambivalente, mais elle avait déjà fait tout ce chemin et attendu presque une année entière avant de se décider à aller le rencontrer, ce n'était certainement pas pour repartir avec la queue entre les jambes, le regard fuyant et abattu. Elle essayait de se rappeler de l'homme à l'appareil de ses souvenirs, et si elle avait cru pendant ne serait-ce quelques secondes que rien n'aurait changé, elle se rendait compte maintenant que c'était totalement absurde.

Elle se trouvait devant lui, à lui proposer quelque chose à boire, mais il semblait plus vif qu'elle ne le voulait. Inconsciemment, il savait peut-être déjà ce qu'elle voulait, mais surtout, qui elle était. Il avait vieilli, il avait aussi surement changé, comme elle, et maintenant, elle ne pouvait plus effacer ce qu'elle avait lu dans le carnet de son père. Et si Atash était parti avec une grande partie de leur secret, il n'en restait pas moins qu'elle repensait aux mots qu'il avait couché sur le papier. Leur amour conservé sur des pages qui étaient marqué et dont l'encre semblait vouloir s'envoler, lui échapper comme l'évidence de cette liaison qui lui avait aussi échapper lorsqu'elle avait six ans. Elle pensait que l'encre était moins foncé sur les pages, car à ses endroits, ce n'était pas ses savoirs qu'il se concentrait à formuler, mais son cœur qui avait emporté le combat, léger, secret. Honteux? Elle ne savait pas. Ca pouvait être anodin, mais Zhaleh se demandait bien ce que tout cela signifiait. Elle revient tout de même à l'instant présent, acculé au mur. A la question qu'elle n'avait pas venu arriver, malgré son expérience avec les interviews.      

J'aimerais que ce soit aussi facile de vous dire ce que je voudrais. Ce que j'ai envie de vous dire. Je ne suis pas venue simplement pour le cercle littéraire, même si je ne voulais pas vous le dire de premier abord. Je ne suis pas ici non plus pour mon travail, ne vous inquiétez pas. Je cherchais simplement quelque chose que je ne suis pas sur de trouver.” Elle était davantage directe, mais il fallait avouer qu'elle ne s'attendait pas à se faire surprendre de la sorte. L'arroseur arrosé. On ne lui coupait rarement l'herbe sous le pied et il fallait l'avouer, s'était déconcertant et nouveau pour elle. “ Des explications. Je ne veux pas vous brusquer, mais je sais que c'est peine perdue dans cette situation.

Elle ne savait pourquoi, mais elle ne semblait ne plus tenir sur ses jambes, elle ne savait pas si les tremblements qui faisait rage dans son corps était visible de l'extérieur, mais tout cela, c'était... Ca allait être percutant, c'était quelque chose qui allait surement happer l'homme de plein fouet. Elle sentait déjà ses yeux se remplirent de larmes, sachant très bien qu'elle ne devait pas pleurer. Pas maintenant, c'était trop tôt, mais elle était tellement perdue et elle comprenait qu'elle ne pouvait demander si ouvertement des explications à cet homme qui avait surement tourné la page, mais au final, elle était égoïste et elle savait pertinemment qu'elle irait jusqu'au bout des révélations qu'elle allait devoir lui faire.  

Si vous préférez attendre que le groupe soit partie ou si vous voulez en parler dans un autre endroit, je comprendrais. Je ne suis clairement pas venue au bon endroit ni même au bon moment pour vous en parlez. Je... Je me demande même si je n'aurais simplement pas du oublier tout cela, ne pas vous rechercher pour resasser le passé.
 
Elle restait vague, mais elle se souvenait de la vivacité d'esprit de cet homme qui avait rapidement su gagner son cœur d'enfant, qui lui avait ouvert la voie de ce qu'elle était aujourd'hui. Ca pouvait sembler étrange, mais maintenant qu'elle se trouvait dans cette position, elle avait l'impression de redevenir une enfant, une enfant qui cherchait à tout prix son approbation, alors qu'en fait, elle avait des questions et des sentiments bien plus adultes à lui partager. Elle voulait qu'il soit à l'aise, mais elle ne savait pas par où commencer, après tout, il ne s'était pas écouler que quelques mois ou quelques années. Il s'était écoulés presque toute une vie entre leur rencontre et maintenant. Trente trois ans, ce n'était peut-être plus rattrapable, ni envisageable d'en parler pour cet homme qui se retrouvait face à une Zhaleh adulte et en mesure de comprendre et de juger plus facilement.

 
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Sam 13 Fév - 11:02


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Plus il la regardait, plus une sensation douloureuse le prenait au coeur. Plus il l’écoutait, plus son regard se faisait doux et les éclairs se calmaient. Levi n’était pas quelqu’un au ton brusque et aux manières irrespectueuses. Pour autant, certains sujets étaient délicats à évoquer et l’Iran en faisait parti. L’attentat du World Trade Center aussi ou encore les émeutes de Stonewall. Parmi tous les sujets qu’il avait traité, tous les pays qu’il avait découvert, certains encore faisaient tambouriner son coeur avec douleur. Il lui arrivait même d'en cauchemarder encore, des décennies après. Ces évènements étaient comme des ecchymoses mal soignées, des blessures de guerres que la médecine ne pouvait pas comprendre.
Pourtant, Levi l’a laissa parler, tentant de ne pas la couper une seconde fois. Le menton haut, l’air d’un rapace prêt à s’envoler, le vieil homme prit de longues secondes à détendre son visage tendu. Il y avait quelque chose dans la verbe de l'inconnue qui agissait sur lui comme un calmant sur un malade. Et puis, Levi était bien trop empathique pour ne pas percevoir la difficulté de la jeune femme. Chaque mot que la dénommée Zari réussissait à faire sortir de ses lèvres semblait la brûler.  Il y avait de l'affliction dans ses phrases, des difficultés, de la peur aussi. De l’émotion sans aucun doute et à voir ses prunelles sombres refléter la lumière, la tristesse était bien présente aussi.
L'angoisse qui avait été doucereuse dans le myocarde de l’homme se fit plus profonde et piquante. Il sut avant même qu’elle parle du passé et de ce qu’elle voulait lui dire. Il sut avant même que ses grands yeux noirs se remplirent de larmes. Il sut et ses lèvres se mirent à trembler en guise de simple réponse. Il ne put faire plus sur l'instant.

Une seconde. Dix secondes. Trente.

Levi restait silencieux alors qu’autour d’eux, le groupe commençait à peine à se diviser. Il entendait au fond Mark parler d’un nouveau café à tester. Anya répondit par un rire alors que Josie acceptait avec enthousiasme. Mais lui, aucun mot ne lui venait alors que devant ses yeux océan, son passé prenait des allures de miracle.

- J….Je…

Peu avait réussi à tarir la verbe de Levi Boyle et encore moins avait pu lui tirer des larmes. Levi était comme un ballon de baudruche. Il contenait des milliers de souvenirs, des centaines d'émotions, des dizaines de traumatismes et autant d'afflictions. Et comme le ballon, il s’étirait au fur et à mesure du temps, sans jamais exploser. Increvable Levi Boyle.  Mais d'une aiguille aussi fine que ses mots étaient délicats, la jeune femme venait de le piquer là où il s'y attendait le moins.

- Tu… Zhaleh ?

Il ne réussit qu’à murmurer le doux prénom de la petite fille au sourire solaire et à la curiosité sans fin. Zhaleh. Elle venait éveiller son passé comme la rosée du matin éveillait habituellement le monde.

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Mer 24 Fév - 2:33
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Comme toujours, sans même le savoir, Levi lui donnait une leçon sur la vie. Il lui enseignait à travers ses réactions que c'était davantage payant d'être soi-même. Bien entendu, la dernière fois qu'elle avait eu droit à une leçon de sa part, elle n'avait que six ans, mais déjà, elle avait comprit ce que voulait dire la morale d'une histoire à cet époque. Elle ne pouvait qu'être émotive face à la nostalgie, à ce cycle qui semblait toujours se répéter, cette chose qui unissait ces deux êtres dont le destin avait fait se rencontrer des années auparavant sans réellement croire que Zhaleh viendrait jusqu'à le poursuivre jusqu'ici en Amérique. Disons juste que lorsque l'iranienne avait une idée en tête, elle mettait tout en œuvre pour la réaliser. 

Peut-être que leurs retrouvailles n'étaient pas clairement écrites, et même qu'elle aurait pu simplement rester en Iran où elle avait grandi, ce pays dont les coutumes ne lui étaient pas inconnues, mais elle le sentait maintenant qu'elle avait l'homme sous les yeux. Sa vie n'aurait jamais été complète, elle aurait toujours ressenti un vide, un vide qu'elle espérait bien combler en se rapprochant des mémoires de son père, mais surtout en renouant avec l'Ecossais. Elle ne se serait jamais senti libérée, toujours à l'affut de la moindre chose qui aurait concerné Levi en se demandant bien si elle ne regretterait pas une fois qu'il serait trop tard de ne pas avoir tenté d'entrer en contact avec lui, car malgré tout, elle savait bien que l'homme avait franchi le cap des quatre vingt ans et malheureusement, rien n'était éternel. Pas même l'homme à l'appareil.

Elle avait vu son visage se détendre au fur et à mesure, et elle prenait cela comme un bon signe. Elle n'avait simplement pas prévu le tremblement de la lèvre de l'homme, de ce mutisme, de ce bégaiement. Son prénom. Il se souvenait. Une larme ne put rester accrochée comme elle l'avait espérer. Elle aurait voulu qu'elle ne fasse que caresser son orbite sans jamais se déverser, mais il était trop tard et sa traînée était visible, venant s'écraser dans le confort de son foulard enroulé précipitamment autour de son cou alors qu'elle était parti à sa rencontre.

Je... C'est peut-être déplacé, mais je peux vous prendre dans mes bras ?

Elle ne savait trop si c'était pour calmer sa propre tristesse, malgré le sourire encore timide qui se formait sur ses lèvres pour confirmer à l'homme qu'elle était bien celle qu'il évoquait. Elle ne savait trop elle elle lui avait proposé cette embrassade pour pleinement vivre ses joyeuses retrouvailles, car c'était bien cela. Elle ne pouvait que voir à la mine de l'homme qu'il n'allait pas totalement la chasser, ou du moins, elle l'espérait de tout son être. Elle ne savait s'il préférait mettre des mots ou mettre de la distance entre eux avant de lui accorder un geste aussi familier, car après tout, on ne faisait pas aussi simplement une accolade à un homme qu'on n'avait plus revu depuis trois décennies. Seulement, il était vrai qu'entre eux, rien n'avait été conventionnel et avec aujourd'hui, ils savaient aussi que rien ne le serait plus jamais.  
 
 
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Sam 20 Mar - 8:09


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Statique, les lèvres entrouvertes sous l’incompréhension, il sentait son coeur battre la chamade à défaut de déverser des mots. Il avait tant de choses à lui dire, tant de questions à lui poser, tant d’excuses à lui offrir. Il voulait tout lui donner, lui expliquer et l’envelopper dans un écrin de tendresse tant elle lui avait manqué. Elle et sa famille. Elle et Doreh. Elle et Atash. Il avait en tête les visages de ses anciens amis, de cette petite fille qu’il a avait appris à connaitre avec discrétion et sympathie, du seul homme qu’il avait aimé comme jamais il n’aurait cru possible. C’était des souvenirs, des images perdues dans le temps et alors que devant lui, dans toute sa réalité, la petite fille était devenue grande, il ne su réagir à la 1ère lame qui scia sa joue en deux. Elle avait les yeux de Doreh et le sourire d’Atash. Peut-être que c’était faux et que Levi transposait des souvenirs mais qu’importait la vérité. Elle était Zhaleh. Elle était en vie.

- Oui !

Il aurait voulu répondre plus, faire une élancée poétique ou dramatique comme il savait le faire habituellement mais la gorge était tarie alors que le coeur, lui, inondait le reste de son esprit. Ses mains se posèrent sur ses épaules avant de rapidement venir tenir son dos pour la serrer contre elle. Elle semblait en forme, ne vacillait pas comme une herbe abimée par les années. Et même si Levi s’imaginait que l’enfance de Zhaleh n’avait pas été celle des autres enfants, il espérait sincèrement qu’elle avait continuer de sourire et de vivre avec cette curiosité qui lui était propre.
Les yeux clos, le visage niché dans le cou de la jeune femme, les pensées se mêlaient aux convictions, les souvenirs aux peut-être. Et si Doreh et Atash étaient en vie ? Et s’il n’avait simplement pas assez cherché lors de ses demandes à l’ambassade ? Et si…

- Je crois qu’un thé ou un café nous ferait le plus grand bien…

Il eut un petit rire, étouffé dans le creux du cou de la femme. Alors que lui semblait prêt à se briser, il avait l’étrange sensation qu’elle était aussi forte que le personnage créé grâce à elle. Margaret. Zhaleh ne savait rien de tout ça. Lui ne savait rien d’elle. Et un café ne serait pas assez, ça, il en avait la conviction.

- Enfin, si tu… tu en as envie !

Il en perdait les mots en même temps que les larmes, incapable de se détacher d'elle.


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