La nouvelle version a été installée cute ! Pour découvrir les nouveautés c'est par ici & pour commenter c'est ici
S'intégrer sur un gros forum, le mode d'emploi excited A découvrir par iciii avec toutes les initiatives mises en place !
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

meet the parents... wait, for real? | reagan

@ Debbie Sinclair

Debbie Sinclair
Messages : 553
Pseudo : tara
Player's pronoun : elle
Rythme de rp : en théorie, 1 fois par semaine
Multinicks : Jessica Doyle / Madison Reed
Avatar : nicola coughlan + nocreativejuiceleft (avatar) + plume (gifs) + aeairiel (code) + dolly parton (lyrics)
Trigger : ras mais j'apprécie un MP si une situation potentiellement difficile se présente
Warning : rapports à l'alcool difficiles, abandon familial, lgbt-phobie
meet the parents... wait, for real? | reagan F5567b133e339e4547b97765b4854c273cc863f8
Age : 36 ans
Nationality : américaine
Origins : 50 shades of white
Religion : élevée Southern Baptist (courant évangélique) mais aujourd'hui agnostique
Status : célibataire avec un crush
Orientation : bisexuelle
Work : comédienne à Broadway, actuellement on vocal rest
Home adress : vinegar hill, brooklyn
Communities : broadway, lgbt center, the outpost
Summary : Debbie a grandi au coeur de la Caroline du Sud, dans une famille conservatrice et pauvre. Autant dire que rien ne la prédestinait à fouler les planches de Broadway. Mais elle a eu de la chance dans son malheur: elle s'avère être le fruit de l'union extra-maritale d'un politicien républicain influent, qui a donc payé pour ses frais de scolarité. Un rêve et une guitare en poche, la blondinette a débarqué à New-York pour intégrer la prestigieuse Tisch School of the Arts, où elle a trimé à l'école et dans une foule de petits boulots. Bientôt 15 ans plus tard, Debbie vit à peu près bien de son art et sa personnalité pétillante fait qu'elle s'en sort plutôt bien dans sa vie sociale. Sentimentalement, c'est peut-être un rien plus compliqué, éternellement condamnée à devenir potes avec ses exs ou ne plus jamais leur parler.
   https://99problems.forumactif.com/t7623-debbie-sinclair-backwoods-barbie
#
Lun 8 Fév - 23:01
Debbie est ce qu'on appelle communément une femme volage. Une collectionneuse d'aventures. Une championne toutes catégories du booty call. Une professionnelle de la sortie furtive du lendemain matin. Une grande habituée du walk of shame. Ce qu'elle est aussi, c'est une bonne copine. Quelqu'un qui viendra vous aider à déménager contre de la pizza même après les années de fac. Une personne qui gardera votre chat, si tant est qu'il ne soit pas du genre à faire pipi sur le lit. Pire encore, elle est ce genre de personne qui peut faire des plans à 4h du matin autour de la bière de trop et revenir vers vous pour les exécuter le lendemain (après-midi). Tout cela pour expliquer comment elle a pu en arriver là, à trente ans bien passés.

Elle avance dans la rue, vers l'immeuble de Reagan, repensant à leur rencontre, il y a quelques années maintenant. Nous ne dirons pas combien, histoire que personne ne prenne de coup de vieux dans cette affaire. Mais ça date. Elles étaient toutes les deux beaucoup plus insouciantes et n'étaient pas au summum de la réussite professionnelle. Une chose en entraînant une autre, elles ont passé une nuit ensemble. Se sont recroisées, ont échangé des numéros, se sont rappelées occasionnellement. Une affaire qui tournait bien, tout à fait le genre d'amitié que la comédienne aime entretenir à ce jour. Mais, autant la blonde peut vaguement se remémorer le bar où elles se sont rencontrées, elle serait bien incapable de mettre le doigt sur le moment où leur relation a pris le tournant qui les a conduites à emergency fake girlfriend. Peut-être un sms pour apaiser la mère de Reagan, ou bien un petit mensonge de Debbie alors que sa grand-mère la harcelait au téléphone pour avoir des détails sur sa vie sentimentale. Qu'importe, l'une d'entre elle avait commencé et elles s'étaient régulièrement utilisées comme excuse pour échapper à un repas de Thanksgiving ou embrouiller un cousin un peu bigot sur le genre derrière un prénom comme Reagan.

Et maintenant, Deb se retrouve à frapper à la porte de cet appartement qu'elle n'a pas visité depuis quelques mois. Pour… elle ne sait pas encore exactement? Avoir un briefing en vue de rencontre les parents de Reagan, venue lui rendre visite à la veille de la plus redoutée des fêtes pour les célibataires aux familles envahissantes, la St Valentin? Le timing ne pourrait être pire, d'autant que la comédienne est évidemment en break de Company et a tout le temps devant elle pour… what is it tourists do, visit Time Square? La confusion règne et la blonde est prête à tourner les talons. Mais bon, elle est bien élevée. On ne refuse pas un service à une amie, aussi absurde soit-il. L'intéressée lui ouvre finalement la porte et Debbie ne peut s'empêcher de sourire devant son charmant minois. Le charisme de la brune est indéniable et à chaque fois qu'elle la revoit, la jeune femme se souvient comment elle s'est retrouvée embrigadée dans une telle affaire. This would never have happened with a man. En effet, malgré sa bisexualité assumée, la comédienne sait reconnaître l'espèce supérieure, sait qui peut l'entraîner dans les chemins les plus dangereux. Littéralement et métaphoriquement, mais c'est une toute autre histoire.

« Hey you! Ca va? » Elle sourit largement et enlace son amie, qu'elle est ravie de revoir malgré les étranges circonstances. La suivant dans l'appartement, elle ajoute. « Bon, alors, déjà, j'ai apporté de la bière artisanale de Brooklyn, oui madame, je n'achète pas n'importe quoi à mes amies irlandaises! » Elle lui tend le tote bag qui pèse sur son épaule et ajoute, un rien moins assurée. « Elles doivent être encore plutôt fraîches, donc on peut en ouvrir une et tu m'expliques un peu mieux le plan. » Notant que son ton peut être interprété comme un rien directif, la blonde ajoute, en prenant une mine faussement dramatique « After all, an actor must prepare. » Elle porte une main à son cœur, imitant la pose la plus caricaturale d'un acteur shakespearien. Avec un peu de chance, Reagan aussi voit l'humour de cette situation qui, étrangement, ne s'était encore jamais produite.

@ Invité

avatar
   
#
Lun 5 Juil - 23:18
Si les quelques semaines qui avaient suivi sa dernière révérence sous les projecteurs de SNL avaient été particulièrement agréables et relaxantes pour Reagan, le calme n'avait toutefois été qu'éphémère. Elle avait, bien sûr, prévu de se remettre au travail très vite, la longue liste de ses projets ne faisant que s'allonger, et avait continué d'écrire, ici et là, entre ses grasses matinées et les rattrapages de tous les dîners entre ami·e·s qu'elle avait raté ces derniers mois. Cependant, ce n'était pas son agent ni une quelconque proposition professionnelle qui était venu déranger sa quiétude. Non, la tempête imprévue avait une forme bien plus familière que ça et pourtant, Reagan n'était pas le moins du monde préparée à l'affronter. Elle avait beau avoir la trentaine bien tassée, ses parents — sa mère surtout — avaient encore le don de la mettre dans tous ses états. Le plus souvent, il suffisait d'une petite réflexion, d'une question un peu trop intrusive au détour d'un coup de fil. Rien de grave, rien que Reagan ne pouvait réprimer après quelques grognements agacés lâchés dans le silence de son appartement et un verre de vin siroté en solitaire sur son canapé. Rien de grave, non, tant que ses parents bien trop envahissants, quoi que débordant de bonnes intentions — un combo ravageur pour les nerfs — étaient à Dublin.

Except they wouldn't be for long. Et c'était bien ça le problème.

Dieu merci, ils n'avaient prévu qu'une simple visite. Un voyage trop longtemps repoussé à en croire sa mère qui avait rapidement sorti la carte du chantage émotionnel pour parer à toute résistance. You never come home, you weren't here for Christmas and it's been just so long since we last saw you. Un discours un peu dramatique, si il n'avait pas été si criant de vérité. La surprise passée, Reagan n'avait pas tardé à comprendre qu'elle avait certainement précipité ce voyage infernal. Son père avait admis, à mi-mot, que son départ de SNL les avait inquiété. Les inquiétait toujours, d'ailleurs. It was all you ever wanted and now it's gone. You don't have a job or a husband, of course we're worried. La réalité était un peu plus compliquée et un peu moins 1950s que ça, évidemment, mais le faire comprendre à ses parents était un combat sans fin. Une lutte à laquelle elle pensait avoir tourné le dos, habituée aux piques sur son célibat et autres sous-entendus sur l'âge avancé de son utérus désespérément vide. À vrai dire, elle n'était pas certaine de savoir pourquoi, exactement, elle avait jugé utile de répliquer. Pourquoi, vraiment, elle s'était laissée atteindre aussi bêtement.

Par bonheur, ce n'était pas Daniel qu'elle avait évoqué pour nier l'évidence mais Debbie. Pure provocation qu'elle avait pensé une seconde suffisante pour ruiner les plans maternels mais Reagan avait clairement sous-estimé le potentiel de ses parents à évoluer. We would love to meet your girlfriend. Huit mots qui tournaient en boucle dans sa tête depuis ce fameux coup de fil, quelques jours plus tôt. Huit mots qui avaient définitivement mis un terme aux petites vacances qu'elle avait décidé de s'offrir, naïvement convaincue que ses années de stress constant étaient derrière elle. Ah, la bonne blague. Peut-être ouvrirait-elle son prochain spectacle là-dessus, tiens, si tant est que toute cette histoire se termine bien.

Fort heureusement pour elle, Debbie n'avait pas métaphoriquement pris ses jambes à son cou. Reagan n'était pas certaine qu'elle aurait été aussi conciliante, eut-elle été à sa place. Non, elle aurait probablement éclaté de rire avant d'écraser the block button on all available platforms. L'amitié — et tous les avantages que celle qu'elle entretenait avec la comédienne — avait ses limites. Par bonheur, Debbie semblait d'un autre avis et c'est souriante que Reagan la découvrit sur le pas de sa porte. Son apparente bonne humeur apaisa quelques secondes l'angoisse qui bourdonnait dans les oreilles de Reagan depuis quelques jours et elle parvint à lui rendre son sourire sans trop se forcer, s'abstenant toutefois de répondre. Est-ce que ça allait ? Non, clairement pas, mais chaque chose en son temps. Elle guida donc Debbie à l'intérieur, haussant un sourcil devant les bières artisanales. Brooklyn hipsters, seriously. Parfait, je vais mettre le reste au frigo, fit-elle en attrapant le sac tendu tandis qu'elles parvenaient à la cuisine. Elle s'exécuta avec des gestes nerveux — clairement il lui faudrait bien plus d'une seule bière pour gérer son stress et la potentielle humiliation à laquelle elle allait s'exposer. Comment avouer qu'à trente-quatre ans — bientôt trente-cinq, my God — elle n'assumait pas son célibat au point d'être prête à se prêter à un subterfuge des plus clichés pour les beaux yeux de ses parents ? En se jetant à l'eau, sans doute. Je vais tâcher de contenir les ardeurs de ma mère et de m'arranger pour qu'on se contente d'un dîner. Un déjeuner même. Wishful thinking maybe. Je préfère te prévenir, elle est bien plus enthousiaste que j'aurais pu l'imaginer, reprit Reagan avec un soupir et un pas de côté pour attraper le décapsuleur, fidèle allié des soirées entre potes et, manifestement, des plans de bataille pré-meet the parents of your fuck buddy. J'espérais presque que le côté catholique vieux jeu me sauve la mise mais même pas, ajouta-t-elle en levant les yeux au ciel, you can't even count on homophobia these days. Mais je préfère te prévenir, ils risquent d'être maladroits. Ma mère continue de me dire de temps en temps que je ne peux pas être grosse, noire et bisexuelle parce que c'est trop, donc... tu peux encore changer d'avis d'ailleurs, j'ai l'habitude de les gérer et they're not raging homophobes mais c'est pas nécessairement une expérience que je recommande. Elle s'efforça de sourire, priant pour avoir l'air détendu. Peut-être que ça vaudrait mieux, à la réflexion. Elle trouverait une excuse, plus tard, prétexterait que Debbie était bien trop occupée puis, d'ici quelques mois, mentionnerait leur séparation. Sa mère retrouverait l'espoir de devenir grand-mère — puisque maternité et hétérosexualité ne pouvaient qu'aller de paire, c'était bien connu — et de voir sa fille unique mariée dans l'année à un grand et bel inconnu. Tout rentrerait dans l'ordre et Debbie n'aurait pas à faire face aux réflexions pas toujours très fines de papa et maman. Oui, oui, peut-être que ça vaudrait mieux, en effet.

@ Debbie Sinclair

Debbie Sinclair
Messages : 553
Pseudo : tara
Player's pronoun : elle
Rythme de rp : en théorie, 1 fois par semaine
Multinicks : Jessica Doyle / Madison Reed
Avatar : nicola coughlan + nocreativejuiceleft (avatar) + plume (gifs) + aeairiel (code) + dolly parton (lyrics)
Trigger : ras mais j'apprécie un MP si une situation potentiellement difficile se présente
Warning : rapports à l'alcool difficiles, abandon familial, lgbt-phobie
meet the parents... wait, for real? | reagan F5567b133e339e4547b97765b4854c273cc863f8
Age : 36 ans
Nationality : américaine
Origins : 50 shades of white
Religion : élevée Southern Baptist (courant évangélique) mais aujourd'hui agnostique
Status : célibataire avec un crush
Orientation : bisexuelle
Work : comédienne à Broadway, actuellement on vocal rest
Home adress : vinegar hill, brooklyn
Communities : broadway, lgbt center, the outpost
Summary : Debbie a grandi au coeur de la Caroline du Sud, dans une famille conservatrice et pauvre. Autant dire que rien ne la prédestinait à fouler les planches de Broadway. Mais elle a eu de la chance dans son malheur: elle s'avère être le fruit de l'union extra-maritale d'un politicien républicain influent, qui a donc payé pour ses frais de scolarité. Un rêve et une guitare en poche, la blondinette a débarqué à New-York pour intégrer la prestigieuse Tisch School of the Arts, où elle a trimé à l'école et dans une foule de petits boulots. Bientôt 15 ans plus tard, Debbie vit à peu près bien de son art et sa personnalité pétillante fait qu'elle s'en sort plutôt bien dans sa vie sociale. Sentimentalement, c'est peut-être un rien plus compliqué, éternellement condamnée à devenir potes avec ses exs ou ne plus jamais leur parler.
   https://99problems.forumactif.com/t7623-debbie-sinclair-backwoods-barbie
#
Mar 20 Juil - 22:00
Etrangement, Reagan semble presque plus nerveuse qu'elle. Alors qu'elle a au moins le net avantage de connaître ses propres parents. Debbie n'en a que vaguement entendu parler, au détour d'un sms ou d'un appel qu'elle a entendu de loin, jouant un peu trop bien le jeu en hélant un bonjour de loin. La comédienne qu'elle est ne peut s'empêcher d'y voir un rôle amusant et une excellente histoire, même si la personne derrière le job est peut-être un peu plus appréhensive. Elle ne sait rien de la famille Schuyler, si ce n'est que ce sont des catholiques irlandais. Et si elle sait que son arbre généalogique remonte jusqu'à l'île d'émeraude, la branche de laquelle elle est tombée est bien ancrée du côté évangéliste. Deux teintes du même tableau noir et homophobe en vérité.

Elles s'installent avec une bière et son amie lui fait un petit débriefing, commençant par faire des promesses qu'il lui semble difficile de tenir, mais soit. Reagan lui dresse un portrait relativement positif de sa mère, surtout et la blonde ne peut s'empêcher de libérer un petit soupir de soulagement. Si ce n'est que de la maladresse, elle devrait pouvoir s'y faire. Certes, à traîner à Broadway et dans des milieux militants depuis plus d'une décennie, elle a un peu perdu l'habitude des familles pleine de bonne volonté et de codes à déconstruire. Mais elle ne peut s'empêcher de penser à ses grands-parents, qui l'ont toujours acceptée et aimée, malgré les efforts que cela leur a demandé.

Debbie adresse donc un sourire encourageant à sa petite amie d'un jour. « Ecoute, je pense pouvoir gérer. Je t'avoue que j'avais quelques appréhensions à ce niveau là, mais s'ils sont de bonne foi et juste maladroits, ça ne me pose pas de soucis. » Elle boit une gorgée et ajoute, taquine. « Je promets de ne pas faire de laïus féministe sur l'intersectionnalité et l'identité queer. Si tu veux, je peux même essayer de nous avoir des tickets pour Les Mis, comme ça on peut passer 3h ensemble mais pas besoin de parler. Et on dîne avant, mais on prend la réservation pas trop tôt, comme ça on est obligées de se dépêcher pour pas rater le show. Fin, je sais pas, are your parents the musical type? » Avait-elle déjà utilisé cette méthode pour éviter de trop parler à sa propre mère? La réponse n'est pas non.

« Sérieusement, ça va le faire. Je dis pas que c'est pas bizarre, mais c'est objectivement drôle et je vais raconter cette anecdote pendant au moins les 10 prochaines années. » Elle rit sincèrement, siffle un peu plus de sa bière, puis ajoute d'un ton un peu plus sérieux. « Tu m'as parlé de ta mère, mais ton père il est comment? Et qu'est-ce que je devrais savoir sur eux, si on imagine que ça fait quelques mois qu'on sort officiellement ensemble? » La comédienne avait plaisanté en arrivant, mais elle n'en était pas moins sincère. Se préparer à cette rencontre comme elle se préparerait à débuter un nouveau personnage l'aide à appréhender plus sereinement la situation. Et elle sait d'expérience que pour bien improviser, il faut avoir un maximum d'informations et être à l'aise avec son personnage. Alors, elle va étudier au mieux pour incarner à la perfection, Debbie Sinclair, Reagan's girlfriend. Un jeu d'enfants, right?

@ Invité

avatar
   
#
Mer 28 Juil - 16:32
Reagan ne détestait pas ses parents, pas du tout. Étaient-ils parfois — comprendre, souvent — un peu trop pressants quant à l'avenir apparemment apocalyptique de sa future famille fictive ? Oui, clairement. Pouvaient-ils se montrer embarrassants de maladresse en tirant sur l'offense more often than not ? Tout à fait, oui, et si la comédienne avait plus de patience avec eux qu'avec les trolls de Twitter, elle admettait bien volontiers n'avoir pas toujours le temps ni l'énergie de leur expliquer que non, considérer sa sexualité comme une phase d'indécision générée par un célibat un peu trop long — there would go the dick joke if this was one of her shows — n'était pas une chose à faire. Alors non, Reagan ne détestait pas ses parents mais elle haïssait profondément cet état de doutes enveloppé dans un évident manque de confiance en elle aussi agréable à porter qu'une robe qu'on aurait pas laissé sécher. She was a grown woman, damn it, et elle était parfaitement satisfaite de la vie qu'elle menait — enfin, presque — mais la perspective de devoir entendre sa mère décortiquer en live son quotidien avec l'approbation silencieuse de son père suffisait à lui faire perdre ses moyens. À moins que ce fût le fait d'avoir, cette fois, un témoin extérieur.

Dieu merci — although the Big Guy was probably having a grand old time watching this whole thing — de tous les ami·e·s que Reagan aurait pu utiliser comme couverture, Debbie était clairement la meilleure option, à en juger par son évidente bonne humeur et l'optimisme avec lequel elle envisageait les choses. Peut-être Reagan n'avait-elle pas peint un tableau suffisamment précis de ses parents. Vaguement rassurée malgré tout, elle lui offrit un sourire nerveux, ses faux ongles — d'une taille à donner des sueurs froides aux esprits mal placés et autres amateurs d'échanges de gâteries entre adultes consentants — tapotant un rythme fébrile contre sa bière. Pas spécialement. Enfin, ils ont adoré Hamilton mais je suis à peu près sûre que c'est uniquement à cause de Daveed Diggs, elle laissa échapper un bref éclat de rire, momentanément attendrie par le souvenir de ses parents babillant joyeusement sur le comédien — that boy has such a handsome hair and have you ever met him and you really should and ask for his number while you're at it. Mais c'est le plan parfait cela dit, j'adore l'idée de les coincer dans des sièges sans qu'ils puissent faire la moindre bourde. Sortie de son contexte, pareille déclaration lui aurait très certainement attiré des ennuis. Elle pouvait voir the headlines d'ici, ex-SNL Star Is Actually a Psychopath.

Honnêtement, si tout le monde survit, on pourra transformer ça en script et vendre les droits à Netflix, j'ai un contact, reprit Reagan, plus à l'aise dans la vanne que le sérieux comme à son habitude. Ça avait tout du scénario d'un film produit par Hallmark ou Lifetime, sauf que dans ces films-là, les personnages principaux étaient minces, blancs, riches, hétérosexuels, le cocktail parfait pour émoustiller la Karen de base. Les péripéties un peu fades n'avaient rien de dramatiques et tout finissait par rentrer dans l'ordre. La réalité était nettement différente. But they could do this, right? Um? Mon père ? bredouilla-t-elle, réalisant qu'elle s'était déjà perdue dans la réflexion ô combien importante de qui pourrait bien jouer son rôle dans la romcom quirky et inclusive de sa vie — Amber Riley, Nicole Byer ou Dulcé Sloan, thank you very much. Il est obsédé par les trains, je suis même pas sûre de savoir pourquoi. Il était comptable donc tu peux toujours le lancer sur ta feuille d'impôts ou Grand Central Station, on finit toujours par parler de l'un ou de l'autre quand il appelle. Un peu triste, peut-être, mais malgré tout l'amour qu'elle pouvait porter à ses parents — et qu'elle savait réciproque, même si ils ne le lui montraient pas toujours — Reagan avait toujours eu du mal à se sentir proche d'eux, pas par la mentalité ni leurs centres d'intérêts. Quoi d'autre ? Ils vont à l'église tous les dimanches, ils vivent dans la même maison depuis quoi, quarante ans ? Ils sont obsédés par l'idée d'avoir des petits-enfants, surtout ma mère donc si elle met le sujet sur le tapis, je sais pas, je tâcherai de ne pas mourir de honte et de nous sortir de là je suppose. Très mature Reagan, bravo. Ce n'était pourtant pas faute d'avoir essayé de faire comprendre — d'abord subtilement puis sans la moindre finesse — à mummy dearest que ça ne faisait pas partie de ses plans immédiats. Vraiment désolée de t'entraîner dans ce plan pathétique, soupira-t-elle après une gorgée de bière qui lui arracha un hoquet, promis, c'est pas une manière détournée et tordue de te draguer, mes parents sont pas vraiment un argument vendeur. Sans oublier que la dernière chose dont Reagan avait besoin à cet instant précis, c'était une romance construite sur une telle base bancale.

@ Debbie Sinclair

Debbie Sinclair
Messages : 553
Pseudo : tara
Player's pronoun : elle
Rythme de rp : en théorie, 1 fois par semaine
Multinicks : Jessica Doyle / Madison Reed
Avatar : nicola coughlan + nocreativejuiceleft (avatar) + plume (gifs) + aeairiel (code) + dolly parton (lyrics)
Trigger : ras mais j'apprécie un MP si une situation potentiellement difficile se présente
Warning : rapports à l'alcool difficiles, abandon familial, lgbt-phobie
meet the parents... wait, for real? | reagan F5567b133e339e4547b97765b4854c273cc863f8
Age : 36 ans
Nationality : américaine
Origins : 50 shades of white
Religion : élevée Southern Baptist (courant évangélique) mais aujourd'hui agnostique
Status : célibataire avec un crush
Orientation : bisexuelle
Work : comédienne à Broadway, actuellement on vocal rest
Home adress : vinegar hill, brooklyn
Communities : broadway, lgbt center, the outpost
Summary : Debbie a grandi au coeur de la Caroline du Sud, dans une famille conservatrice et pauvre. Autant dire que rien ne la prédestinait à fouler les planches de Broadway. Mais elle a eu de la chance dans son malheur: elle s'avère être le fruit de l'union extra-maritale d'un politicien républicain influent, qui a donc payé pour ses frais de scolarité. Un rêve et une guitare en poche, la blondinette a débarqué à New-York pour intégrer la prestigieuse Tisch School of the Arts, où elle a trimé à l'école et dans une foule de petits boulots. Bientôt 15 ans plus tard, Debbie vit à peu près bien de son art et sa personnalité pétillante fait qu'elle s'en sort plutôt bien dans sa vie sociale. Sentimentalement, c'est peut-être un rien plus compliqué, éternellement condamnée à devenir potes avec ses exs ou ne plus jamais leur parler.
   https://99problems.forumactif.com/t7623-debbie-sinclair-backwoods-barbie
#
Jeu 5 Aoû - 21:46
tw: évocation d'abandon parental

Debbie sourit légèrement en entendant que Mr and Mrs Schuyler ont apprécié Hamilton et pas uniquement à cause de l'évidente plaisanterie à faire sur leur nom. D'après son expérience, il n'y a que les parents très conservateurs et un peu racistes qui n'ont pas aimé le chef d'œuvre de Miranda. Et des gens capables d'avoir une conversation nuancée et complexe sur la représentation et la glorification des pères fondateurs dans un contexte moderne. A priori, les parents de Reagan n'entrent dans aucune de ces deux catégories. Elle l'espère du moins très fort. Maintenant toute ombre d'un doute bien cachée, la blonde pointe un finger gun en direction de sa fausse petite amie, ajoutant même un petit bruitage pour accompagner un des gestes les plus bisexuels du monde, d'après internet. Heureusement pour elle, la très déconnectée comédienne n'a nullement conscience d'être un cliché vivant. Du moins, pas sur ce point. « Works like a charm! Si ça te va du coup, tu me diras exactement quand ils viennent et je nous trouverai des places. » Avoir dix ans de métier et une excellente réputation est utile à bien des égards.

Deb rit un peu à la plaisanterie de son amie, n'y voyant pas une si mauvaise idée. « Ecoute, ça peut être lucratif, I've seen worse movies make a profit on there. » Une de ses jeunes collègues de Company lui appris l'existence de la franchise The Kissing Booth et lui a assuré qu'un troisième film était prévu, malgré l'incrédulité de la blonde, qui a tout juste survécu au visionnage du premier avec le reste du cast. Elle aurait encore préféré revoir Twilight, qui a le mérite d'être mauvais de manière bien plus divertissante.

Elle sourit alors légèrement et prend une nouvelle gorgée de bière pour cacher son air amusé, devant la nervosité palpable de Reagan. La comédienne a l'image de son amie comme une performeuse, une femme sûre d'elle, de ce qu'elle aime et de ce qu'elle veut. Et si, au fil des années, elle a su voir la vulnérabilité derrière les toujours très drôles blagues de cul, elle ne l'a jamais vue dans cet état. Alors, elle écoute attentivement la brune lui décrire the most dad of all dads. Les trains et la compta, vraiment? Il porte des cardigans aussi? Mais Debbie garde ses réflexions un peu amer pour elle et ne réalise même pas qu'elle aborde plutôt un air attendri. Sounds nice. Boring and safe, like a dad should be. Paraît-il. Ce n'était pas comme si elle avait un point de comparaison. « Okay, so you have a sitcom dad, got it. » Elle rit un peu, son enfance passée devant les rediffusions de The Brady Bunch et Full House lui revenant en mémoire. Qui sait, ce sera peut-être utile lors de la fatidique rencontre.

Plus Reagan lui décrit ses parents, plus Debbie a l'impression de les avoir rencontré, qu'ils sont les amis de ses grands-parents, qu'elle pourrait les croiser sur le parking de l'église si elle rentrait un jour à Summerton. Enfin, ils iraient à la messe catholique, qui était toujours après celle des évangélistes à laquelle elle était obligée d'assister. Sans doute un point de détail à ne pas soulever s'ils venaient à lui demander si elle est baptisée. Une question qui ne se soulève pas vraiment dans une culture où on plonge les nourrissons dans l'eau mais, c'est là encore une subtilité qui lui échappe, faute de grandes connaissances théologiques. Malgré le tableau tout à fait gentillet qu'elle lui peint, son amie a toujours l'air agitée, allant jusqu'à lui promettre qu'il ne s'agit pas d'un plan drague. Prenant un air faussement outrée, la comédienne rétorque. « Comment, tu ne cherches déjà plus à me séduire? Is romance already dead baby? »

Elle éclate finalement de rire, boit une autre gorgée et ajoute « Plus sérieusement, respire babe. Tes parents ont l'air tout à fait normaux et certes très embarrassants pour toi, mais rien de bien méchant pour les autres. Si ta mère parle petits-enfants, je ferais une blague gênante sur la FIV ou nos utérus et on passera à autre chose, je raconterai à ton père la seule fois de ma vie où j'ai essayé de prendre un train, on se moquera des français après Les Mis et tout ira bien. » Dans un élan de sincérité, Debbie lui prend la main avec douceur, la regarde droit dans les yeux et se risque à faire une promesse. « Tout va bien se passer, tu verras. If nothing else, great material for your next show. »

@ Invité

avatar
   
#
Lun 9 Aoû - 17:29
Malgré toutes les emmerdes et autres épreuves formatrices qu'elle avait pu vivre, Reagan pouvait se targuer d'avoir au moins réussi l'exploit de s'entourer d'une troupe pour le moins atypique et diverse d'ami·e·s toujours prêt·e·s à lui venir en aide. Wesley, la compagnie parfaite lorsqu'elle n'avait envie de voir personne ou presque et juste besoin d'une bière et de tranquillité ; Kate pour les soirées vin rouge et les virées shopping en prévision d'un red carpet ; Esteban, le colocataire dont elle avait toujours rêvé, attachant et doté des barista skills qu'elle méritait d'avoir à portée de main ; et Debbie, suffisamment courageuse et créative pour être the perfect fake girlfriend. Si on lui avait dit, dix ou quinze ans plus tôt, à l'époque où elle enchaînait les petits boulots ingrats et les relations plus ingrates encore, qu'elle finirait par pouvoir compter sur des gens qui l'appréciaient et la respectaient, elle ne l'aurait probablement cru. N'aurait pas pensé le mériter non plus. But here she was, planning the perfect night on the town with her parents and her fake girlfriend, laquelle n'attendait rien en retour. How wild. Merci. Tu me sauves la mise, vraiment, souffla-t-elle par-dessus sa bière. Il y avait fort à parier qu'elle continuerait à remercier Debbie pendant encore six ou sept mois. Peut-être lui ferait-elle aussi livrer des fleurs tous les jours pendant une ou deux semaines, idéalement au boulot. She could afford it and was well-aware what a power move that could be in a dressing room. Excellente idée, yes.

Oui, moi aussi et entre nous, j'ai refusé quelques scripts qui étaient mauvais à faire peur. Si j'avais un peu plus d'orgueil, j'aurais pu être offensée qu'on pense à moi pour ce genre de navets. Un rien prétentieux peut-être, probablement aurait-elle dû s'estimer heureuse qu'on lui propose seulement le moindre rôle mais Reagan avait dépassé le stade de sa carrière où la moindre miette d'attention, si mauvaise fut-elle, l'impressionnait et suffisait à la charmer. Elle n'avait jamais été particulièrement attirée par le cinéma d'une part. Et, de l'autre, il était absolument hors de question d'être le pseudo-cachet wokeness d'une comédie insipide qui la verrait se transformer en dindon de la farce au profit d'un quelconque comique qui peinait à retrouver une gloire perdue dans les 90s. Ses parents en auraient sûrement été ravis cela dit, toujours heureux d'avoir une raison de se vanter auprès de leurs voisins ou à la messe du dimanche. Enfin, sa mère surtout. Son père, well. Son père avait la fierté discrète et, en tâchant d'en dresser un portrait fidèle à Debbie, Reagan réalisa qu'elle ne se souvenait pas de l'avoir un jour entendu lui en témoigner le moindre signe. Pas directement du moins. Balayant cette pensée un rien déprimante de sa tête, elle se reconcentra sur Debbie, amusée par son résumé fort approprié du paternel dont elle se sentait si peu proche. Le sujet de ses parents était aussi sensible que routinier, à force d'avoir été étalé en long, en large et en travers en thérapie comme sur scène, le petit pincement au cœur dont elle avait l'habitude. D'ailleurs, peut-être faudrait-il parler de tout ça à son psy. Après tout, les gens normaux ne s'inventaient pas une relation amoureuse pour éviter calmer les ardeurs parentales, pas dans la vraie vie. Sans doute y avait-il là-dessous quelques problèmes non résolus remontant à l'enfance or some nasty shit du même acabit. À moins que ce ne fut l'expression un peu tordue de sa solitude, laquelle avait bien mal choisi sa victime. Oh yeah, romance is definitely dead, confirma-t-elle après avoir assuré à Debbie qu'elle n'avait aucune idée derrière la tête, seriously though, I already fell for a friend and I'm not doing it again, it's a recipe for disaster. L'euphémisme du siècle, vraiment.

La nervosité, doucement mais sûrement, laissa place à un semblant d'optimisme dont Debbie était clairement seule responsable. Reagan aurait certainement fini par reculer et tout annuler si elles s'étaient organisées par texto. Pas que la petite blonde soit très différente sur écran qu'en réalité, non, mais il y avait dans sa présence quelque chose de rassurant. La comédienne baissa une seconde les yeux sur leurs mains liés sans pouvoir retenir un sourire. Ouais, um, probablement celui d'après plutôt. Je suis pas encore prête à assumer de mentir à mes parents sur ma vie amoureuse à mon âge, encore moins à l'avouer à des inconnus, même en étant payée. Si l'argent apportait un confort évident sur lequel elle ne crachait pas et facilitait grandement son épanouissement mental, Reagan avait ses limites. Et ça impliquerait en plus d'avouer la vérité aux principaux intéressés. Au point où elle en est, ma mère serait capable de déménager ici pour me dégotter un mari bien sous tout rapport si elle apprenait ça, ajouta-t-elle avec un frisson d'horreur. Ou pire, elle irait piocher dans la liste des hommes célibataires que Reagan côtoyait et c'était une éventualité bien plus terrifiante que de se voir présenter le fils d'une connaissance de la paroisse.

@ Debbie Sinclair

Debbie Sinclair
Messages : 553
Pseudo : tara
Player's pronoun : elle
Rythme de rp : en théorie, 1 fois par semaine
Multinicks : Jessica Doyle / Madison Reed
Avatar : nicola coughlan + nocreativejuiceleft (avatar) + plume (gifs) + aeairiel (code) + dolly parton (lyrics)
Trigger : ras mais j'apprécie un MP si une situation potentiellement difficile se présente
Warning : rapports à l'alcool difficiles, abandon familial, lgbt-phobie
meet the parents... wait, for real? | reagan F5567b133e339e4547b97765b4854c273cc863f8
Age : 36 ans
Nationality : américaine
Origins : 50 shades of white
Religion : élevée Southern Baptist (courant évangélique) mais aujourd'hui agnostique
Status : célibataire avec un crush
Orientation : bisexuelle
Work : comédienne à Broadway, actuellement on vocal rest
Home adress : vinegar hill, brooklyn
Communities : broadway, lgbt center, the outpost
Summary : Debbie a grandi au coeur de la Caroline du Sud, dans une famille conservatrice et pauvre. Autant dire que rien ne la prédestinait à fouler les planches de Broadway. Mais elle a eu de la chance dans son malheur: elle s'avère être le fruit de l'union extra-maritale d'un politicien républicain influent, qui a donc payé pour ses frais de scolarité. Un rêve et une guitare en poche, la blondinette a débarqué à New-York pour intégrer la prestigieuse Tisch School of the Arts, où elle a trimé à l'école et dans une foule de petits boulots. Bientôt 15 ans plus tard, Debbie vit à peu près bien de son art et sa personnalité pétillante fait qu'elle s'en sort plutôt bien dans sa vie sociale. Sentimentalement, c'est peut-être un rien plus compliqué, éternellement condamnée à devenir potes avec ses exs ou ne plus jamais leur parler.
   https://99problems.forumactif.com/t7623-debbie-sinclair-backwoods-barbie
#
Mar 10 Aoû - 21:09
Un sourire sincère aux lèvres, Debbie balaie d'un geste les remerciements de son amie, qu'elle n'a pas fini d'entendre. Si les rôles étaient inversés, elle serait également activement en train d'arranger un panier garni et une bouteille de champagne pour remercier Reagan. Non pas qu'elle attende quoi que ce soit en retour de sa participation à ce pas très pieux mensonge, plutôt qu'elle peut tout à fait s'imaginer à sa place. Même si, ce serait plus pour emmerder sa mère que l'apaiser sur une quelconque obsession matrimoniale. Miss Sinclair Sr ne s'intéresse pas suffisamment aux activités de sa fille pour se préoccuper de son mariage. Et elle n'a pas franchement de conseils à donner dans ce domaine. La blonde ne s'attarde pas trop sur cette question néanmoins et se contente de répondre. « Mais de rien, le bon Dieu me le rendra va! » Mi plaisanterie, mi réelle croyance en une force cosmique qui équilibre l'univers, elle rit tout de même doucement pour montrer qu'elle n'est pas soudain devenue une Jesus freak.

Les deux femmes semblent être parvenues au stade où elles arrivent à rire de la situation, ce qui n'a rien d'étonnant au vu de leur tempérament respectif mais n'était pas gagné au départ. Reagan a toutefois l'air de se détendre et voir l'humour dans la situation, même si cela fait ressurgir de mauvaises expériences avec le géant du streaming au passage. La comédienne roule des yeux, imaginant sans mal les rôles stéréotypés, pour ne pas dire offensants sur bien des niveaux, qu'on a pu proposé à son amie. Pourtant, elle a un talent certain, un charisme naturel qu'on ne peut enseigner et un CV qui rivalise les Andy Samberg de ce monde. Mais elle a le sacré désavantage de ne pas être un homme blanc hétéro. Tout l'inverse même. Deb sourit donc un peu tristement, avant de reprendre un peu d'aplomb pour répondre. « Ugh, quel culot quand même, de vouloir gâcher tes talents comme ça. Tu as bien raison d'attendre la bonne opportunité, je ne doute pas qu'elle arrivera. A Netflix special ou un film que tu auras écrit toi-même, je te vois bien faire le nouveau Girls Trip, ou un truc du genre. In terms of cultural reset, not a reboot or anything. » Dieu sait que la machine hollywoodienne crache déjà assez de suites et de préquels et de réchauffé en tout genre. Non, si Reagan fait un film, ce sera innovant et drôle, elle n'en doute pas.

Le sujet du père Schuyler passe aussi vite qu'il est venu, la brune n'ayant visiblement pas grand chose à ajouter sur le sujet. C'est bien assez d'informations pour que Debbie se fasse une idée du personnage de toute façon, quoiqu'un peu caricaturale, elle s'imagine sans mal les parents de son amie. Cette dernière prend alors un poil trop littéralement sa plaisanterie, au point où la comédienne se vexerait presque si elle avait un ego un peu plus fragile. Elle n'avait aucune arrière pensée en acceptant de jouer à ce petit jeu, mais, tout de même, Reagan avait partagé sa couche plus d'une fois et ça n'avait pas eu l'air de lui déplaire à l'époque. Toutefois, elle précise sa pensée, sous entendant l'existence d'un.e ami.e et plus si affinités avec qui ça ne s'est pas bien terminé. La blonde hausse les sourcils, une moue clairement curieusement sur ses traits poupins. « Would you care to share on that? Because I'm certainly intrigued. » Elle s'attend bien sûr à un non tout à fait justifié, mais qui ne tente rien n'a rien, après tout. Et elle n'y peut rien si elle se retrouve, d'une façon ou d'une autre, à toujours être mêlée aux petites histoires de ses proches. C'est un don ou une malédiction suivant les jours, mais elle ne s'en plaint pas.

Debbie l'écoute alors lui confier qu'elle ne sent pas encore prête à partager cette anecdote dans son prochain show, lui avançant d'ailleurs des arguments tout à fait raisonnables. Elle tapote leurs mains liées de son autre main, dans un geste réconfortant, avec de libérer Reagan de sa douce emprise. « Makes sense. Après, j'imagine que c'est la manière qu'a ta mère de te montrer qu'elle t'aime et qu'elle veut que tu sois heureuse. C'est maladroit et envahissants, mais un peu mignon aussi. » Prenant conscience qu'elle parle sans savoir, la blonde ajoute rapidement. « Enfin, je dis ça, ça doit quand même être pénible au quotidien et te peser. Je ne cherche pas à la défendre ni rien, I'm just saying. » Pour ne pas changer, elle parle pour parler, ouvrant une énième porte à Reagan pour qu'elle lui parle d'elle sans trop réciproquer. Un autre don/malédiction.

@ Contenu sponsorisé

   
#

Poster un nouveau sujetRépondre au sujet

permissions de ce forum

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum