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dernière soirée - ft. william

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Dim 21 Fév - 0:48

Miller's Ale House était un endroit idéal, pour une petite soirée entre collègues. Un pub, chaleureux, où il y régnait toujours une bonne ambiance. C'est l'endroit où se retrouvaient toujours Morgana, William et leurs collègues après une longue journée de travail. Ils faisaient un métier qui n'était pas toujours évident, surtout lorsqu'il s'agissait d'élucider des meurtres ou des agressions. Il leur fallait un moment pour souffler, pour décompresser et se retrouver dans une atmosphère plus détendue. Ca leur apprenait aussi à se connaître, à créer un lien et dans un métier comme le leur, c'était important pour réussir à travailler correctement. Bien s'entendre. Ca avait été un gros problème, pour Morgana, après la "mort" de Liam. Elle s'était toujours sentie coupable de sa mort et avait rejeté tous ses partenaires, pour leur éviter le même sort et pour éviter de ressentir la même peine, si elle venait à s'attacher. Il y avait eu une exception : William. Il avait tellement de caractère, tellement de répartie et s'était accroché tellement dur; qu'elle avait été obligé de capituler. Elle avait essayé de résister tellement fort, mais ça avait raté et maintenant, ils étaient l'un des meilleurs duo. Comme Starsky et Hutch. Un duo qui travaillait tellement bien, mais avec une tension sexuelle tellement forte que tout le monde pensait qu'ils finiraient ensembles. Le problème ? Ils étaient tous les deux brisés, et aucun d'entre eux n'était prêt à ça.

Jusqu'au jour où Morgana était tombée enceinte, suite à un pari stupide et que ses sentiments avaient évolués. Ils agissaient comme un couple, sans l'être. Ils faisaient l'amour, dès qu'ils en avaient l'occasion. Sexfriend, amis proches, qui partageaient l'arrivée imminente d'un petit être, d'une petite fille. Voilà, ce qu'ils étaient. Des amis. Morgana commençait à espérer plus, mais elle savait que ce n'était pas possible et ça commençait à lui peser.

Ca faisait un moment qu'ils étaient arrivés, Morgana ayant rejoint William et leurs collègues pour partager un moment. Avec son repos forcé, elle n'avait pas eu l'occasion de les revoir plus que ça. La trentenaire souffrait d'être loin du travail, d'avoir pour ordre de se reposer. Que faire d'une femme qui ressemblait à une pile électrique ? Bien sûr, qu'elle respectait les ordres de son médecin et se reposait -peut-être un peu trop à son goût-... mais ne rien faire ? No way. C'était trop compliqué à ses yeux, alors elle continuait à faire beaucoup de marche pour sortir de la maison et ne pas péter un câble -d'ailleurs le fait de promener le chien de William était devenu son excuse préférée-. Elle essayait d'en faire le plus possible, sans s'épuiser et sans risquer la vie de leur petite fille. Mais ce soir...elle avait besoin de voir du monde, de sortir, de changer d'air. La femme rigide, brisée et froide qu'elle était, s'était métamorphosée ces derniers mois. Sa "relation" avec William, ça lui avait ouvert les yeux. Quelques discutions à coeur ouvert avec son fils aîné aussi. Il était temps qu'elle aille de l'avant. Voilà la grande différence qu'elle avait avec William en ce moment. Elle changeait.

Aaron, l'un de leur collègue, leur parlait de leur dernière enquête -elle l'avait presque supplié de parler du travail-. Elle était intéressée, passionnée et révoltée par ce qu'il s'était passé. Elle l'écoutait avec attention, jusqu'à ce que l'envie d'aller aux toilettes se fasse pressente et qu'elle s'excuse. Il se passa un court laps de temps, avant qu'elle ne commence à revenir vers son collègue et qu'un homme ne l'aborde poliment. Il était charmant, et il semblait la draguer ouvertement. Un léger sourire apparu sur ses lèvres et elle répondit à ses questions, bavardant avec lui. Son regard se perdit un instant sur celui de William, leurs yeux venant de se croiser et elle lui offrit un léger sourire -bien qu'il y ait une légère lueur triste dans ses yeux-, avant de se concentrer de nouveau sur l'homme. Voulait-elle voir la réaction qu'il aurait, en la voyant discuter avec un autre homme ? Oui. S'attendait-elle a quelque chose ? Non. Ils n'étaient pas ensembles, elle ne s'attendait à rien. Ils n'étaient que sexfriend et futurs parents ensembles, non ? Bien qu'elle commençait à ressentir bien plus pour William, il fallait qu'elle se fasse une raison, quant bien même ça lui faisait mal au coeur et que ça la rendait triste de l'admettre.

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Mar 23 Fév - 9:15


Dernière soirée

Morgana & William


Une soirée entre collègues. Tout ce qu'il pouvait y avoir de plus banal et pourtant, Morgana semblait attendre ce moment avec impatience. Avant qu'elle ne soit arrêtée du fait de sa grossesse, il nous arrivait très régulièrement de venir prendre un verre ici, avec les autres membres de notre équipe, après une enquête particulièrement éprouvante. Nous semblions tous friands de ces moments-là, car cela ne faisait que nous rapprocher davantage, bien que cela était déjà le cas de par notre travail. Dans la Police, il est nécessaire d'avoir une confiance aveugle en ces collègues. Un peu comme à l'armée, finalement. Alors pour créer davantage de liens, nous avons pris cette habitude de prendre un verre tous ensemble, même si, la plupart du temps, nous restions jusqu'à la fermeture du pub.

Aujourd'hui était une soirée un peu exceptionnelle. Morgana était arrêtée depuis plusieurs semaines déjà, et elle ressentait le besoin, plus que jamais, d'être entourée, de pouvoir parler de ce travail qui la passionne tant et qui lui manque. Nos collègues aussi semblaient impatients de la revoir. Et quand elle nous rejoignit dans ce pub, elle fût clairement acclamée. On s'attarda sur son ventre rond de fin de grossesse, sur son visage que l'on qualifiait de "mine radieuse" et du manque qu'elle pouvait engendrer dans notre équipe. Tout leur enthousiasme m'amusa.

Bien évidemment, le fait que je sois le père de l'enfant que portait Morgana ne s'agissait d'un secret pour personne. Je me sentais même épié, d'une certaine manière. La jeune femme et moi avions tous été si complices, trop occupés à nous tourner autour que notre équipe semblait fière à l'idée que nous puissions avoir un enfant ensemble. Ils savaient néanmoins que nous ne formions pas un couple pour autant, et dès l'heure, ils semblaient vouloir analyser chacun de nos gestes, chacune de nos expressions, n'importe quoi qui pourrait nous trahir. Je mettrais d'ailleurs ma main à couper qu'ils ont lancé des paris sur nous deux.

Morgana s'éclipsa quelques instants. Je la suivais machinalement du regard, avant de reposer mon attention sur l'un de nos collègues.

« Alors comme ça, vous habitez ensemble, vous attendez un enfant ensemble, vous êtes très proches MAIS vous n'êtes pas ensemble. C'est ça ?
- Bravo, Sherlock.
- Donc tu ne vois aucun inconvénient à ce que Morgana se fasse draguer par le brun ténébreux au bar ? »


Ma tête se tourna machinalement vers le comptoir, à quelques mètres de nous. Morgana était effectivement en train de parler avec un homme qui la draguait ouvertement. Le lion en moi sembla rugir, alors que je ne laissais rien transparaître. Je n'ai jamais été d'un naturel jaloux. Et là, j'ai encore moins de bonnes raisons de l'être. Morgana et moi ne sommes pas ensemble. Alors pourquoi l'idée qu'elle puisse tomber dans les bras d'un autre me dérange à ce point ? Je ne suis pas surpris une seule seconde qu'un homme puisse s'attarder sur elle. Elle ne se rend pas compte des têtes qui se tournent sur son passage, lorsqu'elle se balade dans la rue. Et si elle peut critiquer son ventre rond, la grossesse lui va clairement bien. Je l'ai toujours trouvée magnifique, et elle semble l'être plus avec ce ventre arrondi. Je doute néanmoins qu'elle en ait conscience.

Quoi qu'il en soit, je croise son regard. Et je ne sais pas trop quoi penser. Nous avons encore fait l'amour ce matin au réveil, je lui ai volé un baiser avant de partir au travail, ait déposé les enfants à l'école, et j'ai même trouvé le temps de lui préparer un petit déjeuner de champion, qu'elle avait découvert en se levant. Oui, nous nous comportions comme un couple, comme si nous avions fondé notre propre famille. Tout c'était fait naturellement et de cette manière, je ressentais beaucoup moins de stress. Étions-nous vraiment obligés de mettre une étiquette sur ce que nous étions ? À mon sens non. Alors pourquoi je me posais autant de questions en la voyant discuter avec cet homme qui semblait désormais lui proposer un verre ?


« Elle est totalement libre de faire ce qu'elle veut. Elle ne m'appartient pas. »

Et je le pensais sincèrement. Par contre, ce type-là, il ne pouvait clairement pas draguer ouvertement une femme enceinte sans se demander si le futur papa est présent dans le pub. Et comme je refusais de laisser transparaître quoi que ce soit à mes collègues qui semblaient clairement s'amuser de la situation, je prétextais de payer ma tournée pour m'éclipser jusqu'au comptoir.

Mon regard croisa celui de Morgana. Je haussais un sourcil, avant qu’un sourire amusé ne se dessine sur mes lèvres. « Tu veux boire quelque chose, Morgana ? », demandais-je, alors que je commandais d’autres verres pour nos collègues. L’homme se tourna vers moi, surpris que j’interpelle la femme avec qui il discutait. Je pus alors le dévisager. « Bonsoir. William. Le père de l’enfant. », lançais-je en lui tendant une main pour lui serrer la sienne. Mes yeux azurs soutenant les siens, pour lui faire comprendre qu’il pouvait changer ses plans. Je n’avais aucune idée de la façon dont allait pouvoir réagir Morgana, suite à mon intervention. Elle pourrait aussi bien être heureuse que je montre ma présence, signifiant ainsi qu’elle était bien plus pour moi que ce qu’elle pouvait penser. Ou au contraire, elle pourrait m’en vouloir de casser ce moment, dans la mesure où nous ne formons pas un couple et que donc, je n’ai aucun droit de mettre un terme à ce moment de séduction.
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Mer 24 Fév - 23:14

Morgana s'était lancée dans une discussion plutôt intéressante, avec cet homme. Il travaillait comme secrétaire auprès du sénateur de l'Etat de New-York. Était-il censé lui dire ce genre de chose ? Ou essayait-il de l'impressionner ? Peut-être, que c'était un mensonge pour la faire tomber dans ses bras. Bien qu'il ait l'air charmant, Morgana restait flic et elle analysait tout. Alors qu'il parlait, se présentant -et se ventant-, elle ne pouvait pas s'empêcher de se poser un milliard de questions sur lui. Son métier lui avait appris que même les hommes qui semblaient charmant et avoir un métier important, pouvaient s'avérer être des pourritures. Il y avait beaucoup trop de cas d'agression reportée par des victimes de personnes importantes, avec du pouvoir, et Morgana ne voulait pas en faire partie -s'il disait vrai-.

Alors qu'elle commençait à se détendre, William arriva et s'annonça comme le père du bébé. Ce qui était vrai, mais ça fit paniquer l'homme qui ne lui serra même pas la main. « Oh, euh. Excusez-moi, je dois y aller. On m'attend ». C'est tout ce qu'il trouvait, comme excuse bidon pour s'extirper de cette situation ? Morgana n'eut pas le temps de réagir, qu'il s'éloignait de ses problèmes comme s'il fuyait la peste. La jeune femme passa une main sur son visage, se retournant vers son co-équipier. « William O'Connor ! », s'écria-t-elle en frappant son épaule avec force, les sourcils foncés par l'agacement, les poings serrés pour se retenir de le frapper ailleurs que sur l'épaule. « Pourquoi tu as fait ça ? ». Après tout, ils n'étaient pas ensembles. Il n'avait aucun droit de mettre fin à ça. Bien sûr qu'elle tombait amoureuse de lui, bien sûr qu'elle aurait espéré qu'il soit à la place de cet homme, mais comment réussirait-elle à se construire s'il l'empêchait de le faire ? A moins qu'il veuille l'empêcher de le faire et que... « Attend, tu es jaloux ? ». Elle haussa un sourcil, avant de plisser des yeux. Bien sûr qu'il était jaloux, il ne l'aurait jamais fait seulement pour la taquiner. Mais qu'est-ce que le fait qu'il le soit, changeait quelque chose ? Sûrement rien, à vrai dire. Morgana pensait qu'il ne serait jamais prêt à passer à l'étape supérieure et elle devait l'accepter. Mais... il semblait confortable dans cet arrangement qu'ils avaient et ne souhaitait peut-être pas perdre ce qu'ils avaient.

Morgana posa son regard sur lui, plongeant ses yeux dans les siens. Elle soupira tristement, ne sachant que dire de plus. Elle était passée de la colère à un sentiment de tristesse. Sa jalousie la touchait, autant que ça la blessait. « On n'est pas ensembles, Will. J'aimerais qu'il y en ait plus entre nous, mais je me suis fait à l'idée que ça n'arrivera jamais, parce que tu ne seras jamais prêt, alors laisse-moi me construire s'il te plait. Que ce soit avec toi ou avec quelqu'un d'autre, j'ai besoin d'avancer. J'ai perdu huit ans de ma vie à être en colère, il est temps que ça change et... même si j'aime ce qui se passe entre nous, tu n'es pas prêt à avancer et je ne veux pas te forcer. Ni forcer des sentiments que tu n'as pas ». C'était la première et la dernière fois, qu'elle admettrait ce qu'elle ressentait pour lui, mais elle préférait être honnête. L'honnêteté, c'est ce qui avait toujours fait fonctionner leur duo. Même lorsqu'ils n'étaient pas d'accord, même lorsque ça risquait d'apporter des tensions entre eux. Malgré tout, ils étaient toujours proches et ils formaient toujours une excellente équipe. Être honnête, c'est ce qui lui semblait le plus juste à faire, même si c'était pour admettre ses faiblesses. La jeune femme soupira de nouveau, avant de lui offrir un léger sourire -triste- et de se retourner pour rejoindre l'équipe d'un pas lent. Au fond, elle espérait que William ne la retienne et l'embrasse. Ou la serre dans ses bras. C'est là où elle se sentait en sécurité, apaisée, aimée.

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Jeu 25 Fév - 22:22


Dernière soirée

Morgana & William


Je ne m'attendais pas à ce que l'homme, d'un coup gêné, prenne si peu de temps à trouver une excuse stupide pour prendre la fuite. Je l'observe s'éloigner, avec un brin d'amusement, avant de reporter mon attention sur Morgana. Quand je vois l'expression sur son visage, mon sourire disparaît d'un coup, comme un peu craintif. OK, j'aurais dû m'attendre à ce type de réaction de sa part. Qui sait, l'homme en question lui plaisait peut-être vraiment ? Après tout, il est bel homme et semblait plutôt sympathique.

Visiblement, elle m'en veut de mon intrusion. Pourquoi je fais ça ? Peut-être tout simplement car l'idée qu'elle puisse tomber sous le charme d'un autre homme me dérange. Mais quand Morgana me demande si je suis jaloux, un léger rire s'échappe de mes lèvres, absolument pas crédible.

- Moi, jaloux ? N'importe quoi !

J'ai toujours été un piètre menteur. Je ne devrais cependant pas me mettre à rire quand Morgana est en colère, même si cela m'amuse bien souvent. En revanche je ne supporte pas de voir un air triste apparaître sur son visage. Surtout lorsque je suis la cause de cette émotion. Alors je l'écoute reprendre la parole, sans chercher à la couper. Elle me donne donc plusieurs informations. Nous ne sommes pas ensemble. Effectivement. Elle aimerait qu'il y ait plus entre nous. Ça, elle ne me l'avait jamais dit, puisque j'étais toujours resté sur le fait que, comme moi, les blessures liées à sa dernière relation étaient encore trop profondes pour envisager quoi que ce soit d'autre. Mais visiblement, cela n'était le cas que pour moi, et plus pour elle. Qu'elle me dise que je ne serais jamais prêt à passer à autre chose me contrarie. Peut-être parce qu'il n'y a que la vérité qui blesse, après tout. Qu'elle insinue que je n'ai aucun sentiment pour elle me vexe également. A croire que je suis un véritable con en temps ordinaire. Je pense au contraire être un homme attentionné, incapable de mentir et dont les gestes trahissent trop souvent ce que je peux ressentir. Mais visiblement, je me trompe sur toute la ligne.

Alors quand je la vois s'éloigner, j'ai les sourcils froncés, contrarié par sa réaction et les paroles qu'elle a pu tenir à mon égard. Je ne cherche donc pas à la rattraper. Je ne comprends pas. Nous allons avoir un bébé ensemble, elle est venue vivre chez moi avec ses enfants. Nous avançons plus vite qu'un couple, sans en être un. Que veut-elle exactement ? Mettre un mot sur notre relation ? N'est-ce donc que ça ?

Contrarié et pensif à la fois, je ramène les verres commandés au bar jusqu'à la table où se trouvent tous mes collègues et Morgana. Je les dépose et enfile ma veste, bien décidé à sortir prendre l'air pour fumer une cigarette. J'essaie d'arrêter depuis quelques mois déjà, et j'ai clairement réduit ma consommation. Mais rien n'y fait, quand je suis énervé, ou contrarié, je n'arrive pas à m'en empêcher. Je sors donc à l'extérieur du bar où il fait bon. Je m'adosse contre un mur, porte ma cigarette à mes lèvres et l'allume. La flamme qui jaillit du briquet consume immédiatement son extrémité, alors que je tire dessus, soufflant la fumée en une longue volute.

Je suis déçu que Morgana ait besoin que nous mettions un mot sur ce que l'on est. Je suis déçu, car je ne suis pas certain de pouvoir lui apporter ce qu'elle désire. Mes sentiments pour elle évoluent de jour en jour. Mais j'ai le cœur brisé. J'ai toujours Solveig dans un coin de ma tête, et elle refuse de s'en aller, alors que cela aurait déjà dû être le cas depuis de trop nombreuses années.



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Ven 26 Fév - 2:39

Morgana sentit que William était contrarié par ce qu'elle venait de lui dire, à la vitesse dont il attrapa sa veste pour sortir dehors et fumer. Elle le connaissait assez pour savoir qu'il était énervé, peut-être frustré ou contrarié. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? », demanda l'un de leur collègue, sûrement curieux de savoir pourquoi il y avait une tension entre eux. Ils les avaient vu échanger, puis s'éloigner l'un de l'autre, avant que William ne parte. « Rien qui vous regarde », répondit-elle avec calme, essayant de ne rien montrer malgré la tristesse qu'elle ressentait. Elle était désolée de l'avoir blessé, elle détestait ça. Que ce soit lui, ou quelqu'un d'autre. Ce qui changeait, c'est que d'habitude, elle ne ressentait pas autant de peine. Seulement quand c'est quelqu'un qui comptait beaucoup pour elle. Et c'était le cas pour William, pas seulement parce qu'elle ressentait des sentiments envers lui. Aussi parce qu'il était son partenaire depuis longtemps, qu'il était devenu un ami proche, qu'il partageait son intimité et qu'il en savait bien plus sur sa vie que certaines personnes.

Il lui fallu quelques minutes, avant qu'elle ne se lève et rejoigne William. Morgana s'arrêta à côté de lui, lui prenant la cigarette des mains et l'écrasant au sol pour attirer son attention. Elle pinça légèrement ses lèvres, chose qu'elle faisait lorsqu'elle essayait de trouver les bons mots. « Je suis désolée », dit-elle doucement, ses yeux océans se plongeant dans les siens avec un regard triste. On aurait dit une enfant qui venait de faire une bêtise et qui essayait de se rattraper. « Je n'aurais pas dû dire ça. J'aime vraiment ce qu'il y a entre nous, j'ai été bête de te dire ça. Je... ». La brune prit une grande inspiration, détournant légèrement son regard. C'était compliqué pour elle de parler de ce qu'elle ressentait et la dernière fois qu'elle l'avait fait, c'est-à-dire quelques minutes avant, elle avait contrarié William. « J'étais contente que tu intervienne. Une part de moi me dit de reconstruire ma vie, mais l'autre part de moi aime beaucoup ce qu'il se passe entre nous et ne veut pas que ça s'arrête ». Elle fixait un point invisible dans la rue, ne le regardant plus dans les yeux. Elle fit un léger sourire, se remémorant quelques moments entre eux. « J'aime me réveiller dans tes bras, j'aime quand tu me fais des papouilles dans les cheveux parce que tu sais que ça me détend. J'aime quand on fait l'amour le matin, j'aime quand tu me masse le dos en pleine nuit parce que Rose fait des siennes. En fait, j'aime ce qu'il se passe et j'ai l'impression que si on ne met pas de mot dessus, je vais te perdre. Sauf que c'est stupide, mais j'ai perdu Liam une fois et je ne veux pas perdre une autre personne qui compte pour moi... ». Morgana se pinça la lèvre, son sourire se transformant en une moue. Foutues hormones, ce n'était clairement pas le moment de pleurer. Et pourtant, des larmes se formaient dans le coin de ses yeux.

Elle baissa les yeux, essayant de cacher les larmes qui perlaient. « C'est la première fois en huit ans, que je me sens apaisée. Je ne croyais pas que ça allait arriver, malgré ton coeur brisé... mais toi, le tien l'est encore et je ne peux rien te demander de plus. J'ai l'impression qu'il le sera toujours... et malgré tout, tu es très bien comme ça ». Elle releva ses yeux brillants, mordillant toujours sa lèvres pour ne pas éclater en sanglots. Elle aimait tout ce qu'ils vivaient, mais elle était effrayée. Elle avait laissé ses barrières tomber et brisé sa carapace avec William, il était le premier depuis Liam qui l'avait fait. Ca comptait beaucoup pour elle et elle avait peur d'avoir le coeur de nouveau brisé, parce que Liam l'avait piétiné en se prétendant mort et en la laissant huit ans subir un deuil insupportable.

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Mer 3 Mar - 13:56


Dernière soirée

Morgana & William


Me retrouver dehors me fit du bien. Tout comme fumer cette cigarette. Cependant, Morgana ne prit pas beaucoup de temps avant de me rejoindre. Est-ce que je m’attendais à cela ? Pas réellement. Comme le fait qu’elle me prenne ma cigarette des doigts pour l’écraser sur le sol. Je tournais la tête vers elle, les sourcils froncés. Faire cela à un fumeur n’est jamais une très bonne idée, qu’on se le dise. Mais je ne dis rien, parce qu’elle se pinçait les lèvres, comme à chaque fois qu’elle était désolée. Je savais donc qu’elle comptait davantage agiter le drapeau blanc, plutôt que d’en remettre une couche. Cela eut pour effet de me détendre, même si je restais quelque peu sur mes gardes. Les excuses arrivèrent. Des excuses, mais aussi d’autres paroles que j’écoutais avec attention. Morgana n’est pas du genre à dire ce qu’elle ressent, sauf lorsqu’elle se trouve en confiance, ce qui est le cas avec moi. Je savais donc ce qu’il lui coutait de prononcer chacun de ses mots.

Quand elle m’expliqua qu’elle était finalement contente que j’intervienne, mes sourcils se froncèrent, davantage par incompréhension, que par agacement. Pourquoi les femmes ne disent pas clairement ce qu’elle pense, au lieu de dire blanc, et ensuite noir ? Cela ne me paraît pourtant pas compliqué. Mais je ne relevais pas, afin de lui laisser toute l’opportunité de continuer. Elle m’expliqua qu’elle aimait notre relation, même si elle n’était pas nommée, comme elle semblait le désirer. Je gardais mes yeux posés sur elle, même si elle, de son côté, avait détourné le regard pour fixer un point, au hasard, comme par pudeur, vu le tenant de ses prochaines paroles. Elle exprimait sa peur de me perdre, et les larmes qui perlaient au coin de ses yeux ne m’échappèrent pas. Je détestais la voir dans cet état, et davantage lorsque j’étais la raison de sa tristesse.

Elle avait raison sur un point. Oui, j’ai toujours le cœur brisé. Mais elle avait tort sur un autre : cela ne me convenait pas. Un silence s’installa entre nous, avant que je ne daigne prendre la parole. « Non, ça ne me va pas. J’aimerais vraiment pouvoir t’offrir plus que tout ça. » Et c’était sincère. Vraiment sincère. « Je mentirais si je disais que je n’ai pas de sentiments pour toi… mais comme tu l’as souligné, je n’ai pas réussi à me remettre de mon ancienne histoire. » Il était important pour moi qu’elle comprenne réellement pourquoi je me plaçais ainsi, dans notre relation. Je ne voulais pas la blesser. Mais je comprenais que si je n’avais pas cette discussion, c’est ce qui se produirait. Et croyez-moi, ça me coutait d’avouer que je ne m’étais pas remis de mon histoire avec Solveig. Solveig. Solveig est la plus belle chose qui me soit jamais arrivé, et, paradoxalement, la pire. Elle m’a fait vivre, comme elle m’a brisé. Et je n’arrive pas à passer au-dessus de ça. J’aimerais. Vraiment.

Je laissais un soupire s’échapper de mes lèvres, me redressant pour faire face à la jeune femme. « J’ai aimé une femme pendant de nombreuses années. On s’est brisé, autant qu’on s’est aimé. » C’est ce que certains qualifieraient d’amour passionnel. A croire que nous étions incapables de vivre un amour posé et calme, sans aucune vague. « Je n’ai jamais réussi à l’oublier. J’ai bien cru que cela allait arriver, quand la mère de Saeed est entrée dans ma vie. » Je savais qu’il n’était pas délicat de parler de ce genre de choses avec Morgana, mais je n’avais pas le choix, si je voulais qu’elle comprenne. Et effectivement, Sarah était parvenue à me faire sortir la tête de l’eau. J’ai aimé cette femme, je pensais vraiment pouvoir refaire ma vie avec elle. Mais mon amour pour Solveig avait également eu raison de cette histoire. « Mais ça ne s’est pas fait. Solveig était toujours dans un coin de ma tête. On a fait la plus grosse connerie quand on a décidé de se donner une seconde chance, parce que ça m’a clairement brisé, encore une fois. » Repenser à cette période de ma vie, les quelques mois qui ont précédé mon départ pour le Sri Lanka, était toujours difficile. J’ai morflé comme jamais je n’ai morflé. Morgana avait été spectatrice de ma longue descente aux enfers. Je m’étais coupé de tout, jusqu’à partir à l’autre bout du monde avec mon fils et Sarah, pour tenter de me reconstruire. « Et malgré tout, je n’arrive pas à passer à autre chose. Elle est toujours présente, dans ma tête et crois-moi, je me déteste pour ça. » Solveig restait, à mon sens, la femme de ma vie, même s’il n’y aurait plus jamais rien entre nous. Je l’aime toujours. Malheureusement. Et je déteste cette impression d’avoir une croix à porter pour le restant de mes jours. « Tout serait tellement plus simple, si ce n’était pas le cas. Tu es une femme merveilleuse, et je sais qu’avec toi, je pourrais être heureux, si seulement j’étais capable d’aller de l’avant. » Je passais nerveusement mes mains dans mes cheveux, avant de me masser la nuque. « Et je refuse de te faire souffrir en te promettant qu’un jour, je serais totalement , avec toi, alors que je ne suis pas certain que ce sera le cas. Mais… je refuse que tu penses que je n’ai pas de sentiments pour toi. » Je savais que toutes ses paroles pourraient la blesser, mais je ne pouvais qu’être franc, par respect pour elle. « Je ne suis pas prêt, je ne sais pas si je le serais un jour. Et… même si ça me fait mal, je sais que tu finiras par refaire ta vie avec un autre homme, parce que tu le mérites. Ce serait égoïste de te retenir. »

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Sam 6 Mar - 23:23

« Je sais », répondit la brune, lorsqu'il expliqua que sa relation avec Solveig l'avait brisé et qu'il n'arrivait pas à l'oublier. Morgana prit une grande inspiration, avant de tourner la tête et de poser son regard sur celui de William. « Je sais ce que tu ressens. J'ai aimé Liam pendant longtemps et le deuil que j'ai traversé, que je n'ai jamais réussi à surmonter, m'a détruit pendant huit années. Jusqu'à ce qu'il apparaisse de nouveau dans ma vie et que j'ai l'impression de revivre le deuil une seconde fois. Il m'a brisé le coeur, de toutes les manières possibles, et pourtant je ne l'oublierai jamais. Comme Solveig, pour toi ». Et même si leurs situations étaient différentes, ils avaient le coeur brisé de la même manière par quelqu'un. Dans les deux cas, ça avait été tellement douloureux qu'aucun des deux n'avaient réussi à refaire leur vie. Aujourd'hui, Morgana était prête à avancer mais elle savait qu'elle aurait toujours Liam dans un coin de sa tête. Et de son coeur.

Elle passa une de ses longues mèches de cheveux derrière son oreille, prenant un instant pour réfléchir. « Je te comprends et je ne t'en veux pas, je ne peux pas te demander d'oublier Solveig. Je n'en ai pas le droit ». Elle s'approcha un peu plus et posa une main sur la joue de William, détaillant son regard avec ses yeux remplis de larmes. Celles-ci menaçaient de couler, tellement elles débordaient dans les yeux de Morgana. « Je sais que tu n'es pas prêt et que tu ne le sera peut-être pas, mais... et si j'étais prête à attendre ? J'aime ce qu'il y a entre nous, je n'ai pas envie de te perdre ». Elle le regardait dans les yeux, sa main toujours posée sur sa joue qu'elle caressait avec son pouce. Tout ce qu'elle souhaitait, c'était de ne pas le perdre. S'il fallait ne mettre aucun mot sur leur relation, attendre alors qu'il avait une autre femme en tête : elle était prête à le perdre, si ça voulait dire qu'elle pouvait profiter de ses bras protecteurs autour d'elle et de se réveiller tout en ayant sa tête dans son cou. Etait-elle désespérée ? Peut-être. Ou elle était prête à faire un sacrifice, pour garder une personne chère à ses yeux, prêt d'elle. Parfois, il fallait savoir en faire.

Il y eu un silence de quelques secondes, avant que Morgana ne décide de s'approcher un peu plus et de poser ses lèvres sur les siennes pour l'embrasser. Leurs collègues étaient sûrement en train de les épier et normalement, ça l'aurait mise mal à l'aise. C'est juste...qu'elle avait besoin de sentir ses lèvres contre les siennes. Alors elle l'embrassa un instant, avant de se reculer de nouveau et de garder ses yeux océans plongés dans les siens. « Je n'ai pas envie de refaire ma vie avec un autre homme et même s'il faut que j'attende, même si tu n'es jamais prêt, c'est avec toi que je veux être. Je préfère que tu me retienne que d'être avec un autre homme ». Elle ferma les yeux un instant, profitant des quelques secondes de silence qu'il y eut après ça. Elle eut un frisson, alors qu'un léger vent frappait sa peau pâle. Elle était sortie rapidement, oubliant de prendre son manteau qui était resté à l'intérieur et se retrouvait, en fin février, avec un pull fin dehors. Quelle idée.

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Ven 12 Mar - 22:54


Dernière soirée

Morgana & William

Je m'en voulais. Je m'en voulais tellement de ne pas être capable d'avancer, d'accueillir le bonheur qu'elle était prête à me donner, tout simplement car je n'arrivais pas à oublier une femme avec qui je ne pouvais pourtant pas être heureux. Mais j'aime toujours Solveig, et ne peux rien contre cela. A contrario, je ne voudrais pas retourner avec elle, parce que malgré tout, j'avais conscience que notre histoire ne pouvait pas fonctionner, et que nous ne savions pas faire beaucoup d'autres choses que nous blesser mutuellement. Si seulement je pouvais mettre tout cela de côté et me consacrer à Morgana, cette femme qui allait mettre au monde notre enfant, la femme qui me faisait rire quotidiennement, qui écoutait mes confidences, qui faisait preuve de tendresse et d'intérêt à mon égard. Je suis vraiment un idiot finit.

Et malgré tout, Morgana semblait prête à passer au dessus de tout cela. Elle était prête à attendre, tout en prenant le risque que je ne sois jamais prêt. Et si je ne l'étais jamais ? Je ne ferais rien d'autre que la rendre malheureuse et je refusais cela. Il n'y avait qu'à voir ses yeux humidifier par les larmes pour comprendre que je ne supporterais pas de la blesser. Elle s'était approchée de moi, avant de venir m'embrasser. J'aimais ses baisers. J'aimais le goût sucré de ses lèvres. Mes yeux se fermèrent à ce contact, lui rendant ce baiser avec tendresse.

Quand nos bouches se séparèrent, je gardais les yeux clos, mon front posé contre le sien.

- Promets juste moi de cesser d'attendre, si tu vois qu'un autre homme peut te rendre heureuse. Ou si tu te rends compte que cette situation te fait plus de mal que de bien.

Je reculais mon visage du sien, assez pour croiser son regard bleu. Mes doigts dégagèrent une mèche de ses cheveux noirs, de son visage, caressant sa joue.

- Merci d'être là. Merci pour tout ce que tu fais. Et merci d'essayer de comprendre une cause perdue comme moi.

Oui, à mon sens, je suis une cause perdue. Et je reste persuadé qu'elle mérite bien plus que ce que je peux lui offrir. Elle ne s'en rend pas encore compte, et je sais que tenter de lui expliquer encore et encore serait peine perdue. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'elle finira par ouvrir les yeux. Oui, je suis assez défaitiste à l'idée que je puisse oublier Solveig. Même quand dix années s'étaient écoulées entre notre première et notre seconde histoire, je n'étais pas parvenu à l'oublier. Oui, je suis du genre fidèle, et bougrement entêté. Et croyez-moi, c'est pas facile à vivre tous les jours un caractère comme le mien…



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Ven 12 Mar - 23:59

Les doigts de William sur sa joue firent fermer les yeux de Morgana, qui profitait de ce contact si doux et délicat. « Je te le promets », murmura-t-elle, pour qu'il n'y ait que lui qui ne l'entende. Pourtant, elle n'était pas certaine de la promesse qu'elle venait de faire. En huit années, il n'y a que lui qui avait réussi à la faire sortir de sa carapace et il était difficile d'imaginer qu'un autre homme puisse la rendre heureuse. Il lui était plus difficile encore, d'imaginer qu'elle pourrait souffrir de cette situation. Tout ça la rendait aveugle et elle ne voyait pas ce qu'il pourrait en découler. Elle se sentait apaisée, pour l'instant. Et ça faisait longtemps qu'elle ne s'était pas sentie comme ça. Aussi bien, aussi calme. Elle se sentait comme une adolescente, des papillons dans le ventre et le coeur battant à mille à l'heure.

La jeune femme rouvrit les yeux, croyant le regard de l'homme en face d'elle. Elle lui fit un léger sourire, secouant doucement sa tête de gauche à droite en signe de négation. « Tu n'es pas une cause perdue, Will. Ce serait stupide de croire ça », répondit-elle avec autant de tendresse qu'à l'habitude. « Mais je te remercie, toi, pour m'avoir ouvert les yeux. Il est temps que je passe à autre chose avec Liam et tu m'as aidé à m'en rendre compte ». Elle s'approcha de nouveau et colla son front au sien. Elle se sentait d'humeur tendre, câline, tactile. C'était de plus en plus le cas, uniquement avec lui. Avec les autres, elle restait la même. Distante, peu tactile, mais peut-être plus avenante et bavarde qu'avant. Et détendue, aussi. Elle s'était ouverte aux autres, mais pas au point d'être tactile et câline. Ah ça, non. Et elle détestait toujours autant les marques d'affection en publique. Elle l'acceptait, là, parce qu'ils avaient un peu d'intimité.

Elle finit par se blottir dans ses bras, du mieux qu'elle le pouvait avec son gros ventre, et passa ses bras autour de lui. Sa tête était posée sur son torse, contre son coeur pour en écouter les battements. Elle fit un léger sourire, c'était l'une des choses qu'elle préférait lorsqu'elle était avec lui. Le fait de pouvoir se blottir contre lui, sentir ses bras autour d'elle et profiter du calme. Elle se mettait dans sa bulle, lorsqu'elle se retrouvait dans ses bras et plus rien ne semblait exister. Mis à part son gros ventre, qui semblait la déranger. Elle retira l'un de ses bras de la taille de Will pour la poser sur son ventre en souriant. Leur petit miracle reposait sous sa peau, cette petite princesse dont ils étaient déjà fou. Et William allait tellement la gâter, c'était une certitude aux yeux de Morgan. « Je vais exploser, si Rose continue de grandir ». Elle gloussa, relevant la tête pour regarder Will avec un sourire amusé. Elle se sentait tellement inconfortable ces derniers temps, à cause du poids et de l'envergure de son ventre. Il y a beaucoup de choses qu'elle n'arrivait plus à faire et beaucoup de choses qui étaient compliquées, comme marcher sans être essoufflée au bout de dix mètres. Elle se comparait souvent à une baleine, comme beaucoup de femmes enceinte le faisaient. C'est juste que... elle était vraiment fatiguée et elle avait hâte que Rose arrive, pour ce débarrasser de ce poids et prendre sa petite fille dans ses bras. Une grossesse à presque trente quatre ans et une grossesse à dix-neuf, ce n'était définitivement pas la même chose.

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Mer 17 Mar - 11:37


Dernière soirée

Morgana & William

« Je te le promets ». Malgré cette promesse, je comprenais que Morgana ne comptait pas la tenir pour le moment. Et cela me faisait mal. Elle voulait s’accrocher à cette relation, qui, au fil du temps en devenait une, plus importante, plus fusionnelle. Je ne cherchais pas à rétorquer, m’assurant à moi-même, silencieusement, que je l’aiderais à tenir cette promesse, si je voyais que cette situation venait à la faire souffrir. En attendant, l’un comme l’autre, nous semblions vouloir continuer cette histoire, car elle nous faisait du bien, quoi qu’on en dise, même si, au fond de moi, je savais qu’elle finirait par nous faire du mal, à un moment où à un autre.

Elle tenta de me rassurer en me disant que je n’étais pas une cause perdue. Pourtant, j’avais du mal à y croire. Je me sentais stupide, réellement, de ne pas pouvoir avancer avec une femme comme elle, qui était capable de me rendre heureux. Et si j’essayais ? Et si j’essayais de laisser tous mes bagages derrière moi pour avancer avec elle ? J’en avais envie. Vraiment. Nous attendions un enfant, qui n’allait pas tarder à pointer le bout de son nez, et nous nous en réjouissions. A l’heure actuelle, il n’y avait que ça qui comptait. Les enfants restaient le plus important. Alors je comptais bien mettre mes états d’âme de côté et profiter de tout cela, de cette famille que je construisais et dont j’avais toujours rêvé, avec des enfants qui sont les miens, et d’autres qui le sont, dans mon cœur.

Je la laissais venir se blottir dans mes bras. Mon menton se déposa contre sa tête et je fermais les yeux quelques instants, pour profiter de ce moment qui n’appartenait qu’à nous. Jusqu’à ce que Morgana se détache de moi pour m’affirmer qu’elle avait hâte que Rose pointe le bout de son nez, parce que le terme d’une grossesse restait difficile à supporter, physiquement parlant. Un sourire amusé se dessina sur mes lèvres. Je dominais Morgana d’environs vingt centimètres et pourtant, cette dernière n’est pas non plus de petite taille. Alors si Rose décidait d’hériter de ma grande taille, je pouvais comprendre le sentiment que ressentait la jeune femme.

- Et si on rentrait ?, lui murmurais-je, dans le creux de son oreille. Nos collègues ne s’en offusqueraient pas, se doutant que Morgana n’allait pas faire la fermeture du bar, dans son état. Elle était fatiguée, cela se voyait. Pourtant, elle avait insisté pour venir, afin de revoir tout ce petit monde qui faisait, en temps normal, parti de son quotidien. Elle les retrouverait bien assez vite, quand son congé maternité sera terminé. En attendant, il fallait qu’elle se repose. « On rentre, je te fais couler un bain et… si t’arrive à me faire une petite place dedans, on pourrait même le prendre ensemble. », poursuivais-je avec un sourire amusé. Mes lèvres se déposèrent sur les siennes, pour l’embrasser avec tendresse. Morgana était clairement chouchoutée pendant cette grossesse, que ce soit par moi, ou par Gabriel qui tentait de s’occuper d’un maximum de choses pour qu’elle puisse se reposer. Il fallait d’ailleurs freiner l’adolescent pour qu’il n’en fasse pas trop, car il reste un enfant.

- En plus, demain, on ne doit pas se lever trop tard. En effet, nous avions une séance de préparation à l’accouchement. Je m’investissais clairement sur ce point, et je dois même avouer que ce genre de séance m’amusait beaucoup. Je n’étais pas vraiment discipliné, comme un élève perturbateur, mais finalement, ça faisait rire les sages-femmes et les futurs parents. On s’était même lié d’amitié avec un couple qui attendait également un enfant, dans les semaines à venir.



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Mer 17 Mar - 13:33
Morgana fit un sourire contre les lèvres de William, avant de poser son front contre le sien. « Cette proposition ressemble au paradis », répondit-elle doucement. Rentrer, puis prendre un bain dans les bras de William. Ca semblait parfait. Elle était fatiguée, elle savait que ça se voyait. Normalement, elle était très active mais elle avait du mal ces derniers temps. C'était devenu compliqué de faire quoi que ce soit. « Je vais chercher ma veste à l'intérieur et leur dire au revoir. Tu viens ? ». Elle attrapa la main de William pour le tirer vers l'intérieur, le lâchant lorsqu'elle passa les portes. Elle ne voulait pas éveiller plus de soupçon qu'il n'y en avait déjà. Elle fit un sourire à ses collègues, avant de s'excuser parce qu'elle était épuisée et qu'elle voulait rentrer se reposer. Ils furent déçus, de ne pas la voir plus longtemps que ça, mais elle promit de se rattraper plus tard.

William et Morgana finirent par réussir à partir, bien qu'on essaya de les retenir. Dans la voiture, la brune essaya de ne pas s'endormir. Elle avait les yeux lourds, bercée par les mouvements de la voiture. Il lui arrivait de bailler, ou de répondre "hmhm" lorsque William lui parlait. Elle luttait pour ne pas s'endormir, mais ça devenait compliquée. Elle avait un gros coup de fatigue, se sentant épuisée, mais elle réussi à rester éveillée. Quand William arrêta la voiture, elle s'étira en gémissant. « Je suis tellement fatiguée », dit-elle, la voix enrouée et pleine de sommeil. Elle luttait contre l'envie de dormir et l'envie de prendre un bain, parce que son dos lui faisait tellement mal que l'eau chaude détendrait ses muscles douloureux.

Elle rentra d'un pas lent, son bras accroché à celui de William pour soutenir son poids. Elle se dirigea vers la salle de bain, se tournant vers lui, avec un sourire aux lèvres. « Alors, on prend ce bain ? », demanda-t-elle en passant ses bras autour du cou de Will et en l'attirant à elle pour l'embrasser.

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