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A découvrir Are you kidding me ? | Erin & Anastasia
@ Invité
Are you kidding me ?
Erin & Anastasia
« 'Cause though the truth may vary, this ship will carry our bodies safe to shore.»
La petite brune patiente tranquillement à une table de ce pub dont l’un de ses collègues avait vanté les mérites. A l’entendre, les burgers servis ici ne sont que sublimés par le choix massif de bières qui sont proposées, bref, une aubaine. Anastasia s’est ainsi ruée sur l’occasion d’inviter Erin à boire un verre après une longue journée de travail, juste de quoi passer un bon moment avec son amie et prendre de ses nouvelles. En temps normal, elle aurait proposé l’Outpost, lieu chéri par les deux brunes depuis un certain moment, leur amie Ari ne manquant que rarement les occasions de les y retrouver. Mais l’insistance de son collègue avait fini par la convaincre de sortir un instant des sentiers battus. Après tout, depuis qu’elle débute sa nouvelle vie d’amnésique, elle a la sensation de redécouvrir sans cesse de nouveaux lieux. Peut-être Ana avait-elle déjà mangé ici, au Donovan’s pub, durant la période qui s’était effacée de ses pensées. Elle l’ignore. Pire, elle souhaite ne jamais le savoir. Sa politique du déni, parfaitement maîtrisée depuis un bon moment maintenant, n’a rien à envier aux plus fortes des convictions que l’être humain peut porter.
Enfin, le visage lumineux de la petite indienne apparaît dans son champ de vision. Ana retire ses écouteurs qui, jusqu’à présent, faisaient encore une fois vibrer la musique de The Rip dans ses oreilles. Ce groupe, c’est sa ligne rouge. La seule chose qui relie l’ancienne Ana à la nouvelle. La seule chose qu’elle n’a pas pu oublier… à l’exception de cinq ans. Cinq ans d’interviews, d’albums, d’enregistrements, de singles. C’est l’un de leurs derniers albums qui tourne en boucle cette semaine, avec la sensation étrange de ne pas le connaître encore aussi bien qu’elle le devrait, pour une fan ultime de ce groupe talentueux.
Ana range ses écouteurs et éteint la musique, d’un tapotement du doigt sur l’écran de son smartphone qui, inévitablement, présente une image des membres du groupe en arrière-plan.
« Hé, Erin ! Tu ne me cherches pas depuis trop longtemps, j’espère ? Désolée, c’est juste cette chanson de The Rip qui me transporte… enfin, comme d’hab quoi ! »
La professeure de littérature rit, amusée de sa propre maladresse. Erin ne peut de toute évidence pas ignorer l’attachement de la brune pour ce groupe de musique qui, inévitablement, fait son apparition, même furtive, dans la majeure partie des sujets de conversation abordés en présence d’Anastasia. Au grand dam de cette dernière, Erin n’a toujours pas franchit le pas de devenir une fan incontestée de ce groupe, mais elle ne perd pas espoir. Cela viendra. Chaque chose en son temps.
« Bon, alors ! », s’exclame Ana à peine son amie installée face à elle, d’un entrain naturel « Comment se passe la vie de Miss Myers à New York ? »
Elle croise les doigts sous son menton et, d’un sourire tant excité qu’angélique, attend des nouvelles de son amie que la vie n’a jamais trop épargné non plus. Connues dans un contexte de salles d’attentes dans un complexe médical, Erin avait pu écouter (non sans grande joie, Ana en était persuadée), les déblatérations de la professeure qui n’a guère besoin d’un interlocuteur pour devenir un moulin à parole. Ainsi, elle sait les grandes lignes de son accident. La surface. Le superficiel. Cette partie de réalité à laquelle Ana se raccroche tant bien que mal, faisant couler le plus lourd à l’abri des regards et de sa propre conscience. A contrario, Anastasia ne connait pas la vie d’Erin dans ses moindres détails, loin de là. Un an d’amitié ne saurait permettre de relater vingt-sept ans de vie, à moins d’être particulièrement déterminé.
Peu lui importe, au fond. Ana est simplement heureuse d’être là. De vivre cet instant. De se construire des nouveaux souvenirs, avec la sécurité qui entoure le moindre de ses choix.
Tout ira bien, qu’on lui disait. Tout ira bien.
Alors, depuis, elle fait justement en sorte que tout aille bien. Oui, tout va bien. Pour l’instant.
(c) DΛNDELION
@ Invité
ARE YOU KIDDING ME ?
Feat. ANASTASIA SHEPERD & ERIN MYERS
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En recevant le message d'Ana en milieu de matinée j'avais accepté très volontiers son invitation sans hésiter une seule seconde, boire un verre avec une amie après le travail c'était toujours agréable au lieu de rentrer simplement seule chez soi. Bien sûr j'adorais mon appartement, je vivais enfin seule, en totale liberté, sans devoir rendre de compte à personne. En plus quand elle me donna le nom de l'endroit où la rejoindre j'étais ravie, c'était dans le Queens, comme le cabinet médical où je travaillais donc pas besoin de traverser la ville dans tous les sens. J'adore cette ville, je commence à m'y sentir chez moi après presque un an que j'y ai posé mes valises, même si une mégapole de cette taille doit prendre une vie entière pour être visitée sous tous ses moindres recoins, et encore, peut-être qu'une vie ne suffirait pas tant les choses changes constamment.
La journée avait été longue et lorsque le dernier patient quitta le cabinet, je me laissais m'enfoncer dans ma chaise de bureau avant de finir quelques notes pour les praticiens pour les rendez-vous du lendemain, les changements ou autres annulations de dernières minutes. Je passais encore quelques coups de téléphone pour proposer les créneaux libres aux clients qui étaient plus pressés, mettant la touche finale au planning du lendemain, je l'envoyais par message à chaque praticien et l'imprimais pour aller en déposer une copie dans chaque bureau. Vérifiant une dernière fois mes emails, j'éteignais enfin mon ordinateur et attrapais mon manteau et mon sac avant de quitter les lieux, saluant le portier en sortant, je vérifiais l'adresse du pub et décidais de m'y rendre à pied comme ce n'était qu'à une quinzaine de minute. Même si le froid piquait mes joues, l'air frais faisait du bien après avoir été enfermée toute la journée.
Arrivée à destination, je pousse la porte du pub et balaye la pièce du regard pour voir si j'aperçois mon amie, lorsque je la distingue j'esquisse un sourire en la voyant sur son téléphone, les écouteurs dans les oreilles, Ana me fait rire, elle est comme une adolescente avec ce groupe qu'elle adore par-dessus tout. Lorsque je m'approche et qu'elle relève la tête, elle se débarrasse de ses écouteurs et repose son téléphone en s'excusant et argumentant que comme toujours c'était ce groupe qui capturait son attention, me penchant vers elle pour la serrer dans mes bras avant de m'asseoir en face d'elle, j'éclatais de rire, feignant d'être outrée. "Comment ça ?? Ne me dis pas qu'il y a encore des chansons que tu ne connais pas absolument par cœur !! Il faut remédier à ça sinon tu vas perdre ton badge de groupie principale !" Retirant mon manteau et posant mon sac entre mes pieds, je lui souris. Je sais très bien qu'à cause de son amnésie elle a manqué quelques années d'actualités de son groupe fétiche, mais d'une certaine manière elle peut au moins redécouvrir leurs œuvres, c'est presque une seconde chance, même si elle ne semble pas toujours objective vu que tout ce que fait The Rip semble être parole d'évangile pour Anastasia.
Je regarde mon amie qui m'interroge sur ma vie de tous les jours, je sais très bien ce qu'elle a en tête, surtout quand elle prend ce ton et qu'elle prend cette pose. J'éclate de rire avant de lui répondre. "Je passe mes journées à travailler, tu sais bien que ce n'est pas au boulot que je vais rencontrer quelqu'un !" Je plaisantais là-dessus puisque qu'elle et moi c'était à mon travail que je l'avais rencontrée, et je l'avais revue ensuite avec Ari et notre amitié était partie de là. "Rassure-toi, le jour où il se passera quelque chose d'intéressant dans ma vie privé, vous serez les premières à le savoir !" Le vous que j'utilisais c'était ce petit groupe d'amies que j'avais désormais, Ariadne, Dahlia et Anastasia. Je ne sais pas pourquoi toutes les trois avait décidé que maintenant que j'étais divorcée il était temps que je trouve quelqu'un d'autre.
"On t'a conseillé de commander quoi ici alors ? je meurs de faim moi ! Et toi ? à part ton groupe, qu'est-ce que tu me racontes de neuf ?"
La journée avait été longue et lorsque le dernier patient quitta le cabinet, je me laissais m'enfoncer dans ma chaise de bureau avant de finir quelques notes pour les praticiens pour les rendez-vous du lendemain, les changements ou autres annulations de dernières minutes. Je passais encore quelques coups de téléphone pour proposer les créneaux libres aux clients qui étaient plus pressés, mettant la touche finale au planning du lendemain, je l'envoyais par message à chaque praticien et l'imprimais pour aller en déposer une copie dans chaque bureau. Vérifiant une dernière fois mes emails, j'éteignais enfin mon ordinateur et attrapais mon manteau et mon sac avant de quitter les lieux, saluant le portier en sortant, je vérifiais l'adresse du pub et décidais de m'y rendre à pied comme ce n'était qu'à une quinzaine de minute. Même si le froid piquait mes joues, l'air frais faisait du bien après avoir été enfermée toute la journée.
Arrivée à destination, je pousse la porte du pub et balaye la pièce du regard pour voir si j'aperçois mon amie, lorsque je la distingue j'esquisse un sourire en la voyant sur son téléphone, les écouteurs dans les oreilles, Ana me fait rire, elle est comme une adolescente avec ce groupe qu'elle adore par-dessus tout. Lorsque je m'approche et qu'elle relève la tête, elle se débarrasse de ses écouteurs et repose son téléphone en s'excusant et argumentant que comme toujours c'était ce groupe qui capturait son attention, me penchant vers elle pour la serrer dans mes bras avant de m'asseoir en face d'elle, j'éclatais de rire, feignant d'être outrée. "Comment ça ?? Ne me dis pas qu'il y a encore des chansons que tu ne connais pas absolument par cœur !! Il faut remédier à ça sinon tu vas perdre ton badge de groupie principale !" Retirant mon manteau et posant mon sac entre mes pieds, je lui souris. Je sais très bien qu'à cause de son amnésie elle a manqué quelques années d'actualités de son groupe fétiche, mais d'une certaine manière elle peut au moins redécouvrir leurs œuvres, c'est presque une seconde chance, même si elle ne semble pas toujours objective vu que tout ce que fait The Rip semble être parole d'évangile pour Anastasia.
Je regarde mon amie qui m'interroge sur ma vie de tous les jours, je sais très bien ce qu'elle a en tête, surtout quand elle prend ce ton et qu'elle prend cette pose. J'éclate de rire avant de lui répondre. "Je passe mes journées à travailler, tu sais bien que ce n'est pas au boulot que je vais rencontrer quelqu'un !" Je plaisantais là-dessus puisque qu'elle et moi c'était à mon travail que je l'avais rencontrée, et je l'avais revue ensuite avec Ari et notre amitié était partie de là. "Rassure-toi, le jour où il se passera quelque chose d'intéressant dans ma vie privé, vous serez les premières à le savoir !" Le vous que j'utilisais c'était ce petit groupe d'amies que j'avais désormais, Ariadne, Dahlia et Anastasia. Je ne sais pas pourquoi toutes les trois avait décidé que maintenant que j'étais divorcée il était temps que je trouve quelqu'un d'autre.
"On t'a conseillé de commander quoi ici alors ? je meurs de faim moi ! Et toi ? à part ton groupe, qu'est-ce que tu me racontes de neuf ?"
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PIVETTE
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