Accueil
Évènements
Rechercher
Membres
S'enregistrer
Connexion
! Pour découvrir les nouveautés c'est par 
A découvrir you're just an idiot - w/ william
@ Invité
Il y avait eu une prise d’otage dans un immeuble, on avait prévenu les urgences qu’il y aurait peut-être des blessés. On les prévenait toujours, avant de réellement savoir ce qu’il allait se passer, histoire qu’ils puissent se préparer et pouvoir accueillir les victimes tout en continuant de faire tourner le service. Il y eu une courte réunion entre le directeur de l’hôpital, le chef du service d’autres chefs. En tant qu’infirmière en chef, elle gérait ses collègues, donc elle avait eu le droit de participer à cette réunion. Une fois d’accord sur la marche à suivre, ils étaient tous retournés à leurs postes et avaient préparés leurs équipes à un code noir. Ils ne savaient pas l’étendue des dégâts que cette prise d’otage pourrait avoir et ils se préparaient au pire, pour être prêts. Ils avaient déjà eu une longue nuit, cette journée s’annonçait encore pire. Cette garde s’annonçait épuisante.
Elizabeth s’attendait à tout, sauf à voir son meilleur ami sur un brancard. Il y eu un instant où son corps refusa de répondre, jusqu’à ce qu’elle retrouve ses capacités et qu’elle se précipite sur l’équipe médicale pour avoir des réponses. Certains de ses collègues la connaissaient assez bien et avaient reconnu l’homme, sachant qu’il était comme un frère pour elle. Ils ne l’avaient pas vu pendant quelques années, mais il était passé bien assez souvent avec ça, pour qu’ils sachant qu’elle était proche de lui. Et l’inquiétude dans sa voix, dans son regard : ça disait tout. Elle n’avait pas le droit d’intervenir, si bien qu’elle fut virée de la salle de soin. L’une de ses collègues vint la soutenir, passant ses bras autour d’elle pour lui offrir une étreinte réconfortante. Elizabeth étouffa un sanglot, essayant de le retenir pour ne pas craquer. Elle resta dans les bras de sa collègue durant un court instant, avant qu’on ne l’appelle pour une urgence et qu’elle enfile de nouveau sa casquette d’infirmière.
Elle n’eut pas le choix d’attendre la fin de sa garde, pour aller le voir. C’est-à-dire le lendemain en fin de journée, alors qu’elle avait enchaîné deux jours d’affilé et qu’elle avait peu dormi. A chaque fois qu’elle avait voulue allez le voir ou aller s’allonger en salle de repos, il y avait eu des problèmes. Sans trop savoir pourquoi, en dehors de la prise d’otage, il y avait eu beaucoup de monde aux urgences ces deux derniers jours. Son karma devait sûrement être négatif, pour qu’elle ne puisse pas aller voir son meilleur ami ou se reposer.
Quand elle réussit à aller le voir, sa garder était terminée. Enfin. Elle frappa quelques coups à la porte, avant d’entrer et d’approcher du lit. Il dormait. La blonde soupira doucement, avant de s’asseoir et de s’installer à ses côtés. Elle n’avait même pas pris le temps de changer sa tenue et était restée dans sa tenue de travail. Au moins, on ne pourrait pas lui demander de partir. Surtout qu’elle attendit un moment, si bien qu’elle s’assoupit à ses côtés. Elle était épuisée.
Quand elle sentit du mouvement, elle se réveilla instantanément et en voyant les yeux de son meilleur ami ouvert, des larmes se mirent à perler dans ses yeux. « Espèce d’imbécile ! », s’écria-t-elle, d’une voix aigüe. Celle qu’elle utilisait, lorsqu’elle était énervée ou bouleversée « Je ne t’ai pas vu pendant quatre ans et tu trouves que c’est une bonne idée que la première fois que je te revois, ça soit sur un brancard ? ». Ok, ce n’était pas de sa faute. Mais voir ses proches à l’hôpital, c’était un trigger pour elle, en ce moment. Surtout depuis qu’elle y avait perdu Matéo.
@ Invité
Après toutes ces années de carrière, c'était la première fois qu'il était blessé au combat. Il fallait bien une première fois à tout non? William était plutôt chanceux, même si avouons-le, celle-ci aurait pu lui être fatale. La grenade que l'homme avait sorti était bien la dernier scénario qu'il aurait pu s'être imaginé après avoir pu libérer tous les otages. Il aurait pu y passer. Même que les ambulanciers avaient dû le réanimer. William avait passé des heures inconscient. De l'explosion jusqu'à son réveil après l'opération. Par chance, il ne garderait pas de séquelle permanente. Il avait plusieurs blessures reliées à l'impact reçu et à cause des débris. Il s'était retrouvé avec des contusions, une hémorragie interne et plusieurs blessures externes, il s'était cogné la tête et il avait inhalé beaucoup de débris et fumées, mais dans l'ensemble il allait s'en sortir. Ce n'était qu'un mauvais moment à passer.
William avait reçu la visite de Jezabel qui avait été prévenu. Elle fut la première à venir à son chevet très peu après son réveil et ce, même si techniquement, ils n'étaient plus ensemble. C'était bon signe non? Elle tenait encore à lui. Sa visite fut suivi de ses parents et de sa soeur. Il aurait préféré ne pas se retrouver dans cette situation, puisque désormais, tout le monde s'inquiéterait de lui, mais c'était son nouveau travail. Il avait de nombreux avantages, mais il comportait aussi un peu plus de risques, puisqu'il travaillait désormais en tant qu'agent "senior" spécial dans une unité d'élite. Il gérait des situations d'urgence et de crise.
Will avait dormit. Il avait l'impression de faire que ça depuis qu'il était à l'hôpital. Il avait l'impression qu'un énorme camion lui était passé dessus à de nombreuses reprises. William se réveilla retrouvant une petite tête blonde à son chevet. Une tête qui s'empressa de pleurer devant lui.
Je sais.
Il n'aimait pas la voir dans cet état. Il détestait la voir pleurer.
Je suis désolée. J'aurais aimé te revoir dans d'autres circonstances, mais ne t'en fais pas pour moi. Je vais bien et d'ici quelques jours je devrais être en mesure de sortir.
Il afficha un petit sourire tout en toussant un peu. Il avait encore les effets secondaire de la fumée et des débris.
Je cherchais seulement une excuse pour passer du temps à tes petits soins à l'hôpital
Il tentait de rigoler pour rendre la situation un peu dramatique, mais il comprenait comment c'était difficile pour Elizabeth de le voir ainsi. Il se souvenait de Matéo. La mort du petit garçon était d'ailleurs l'une des raisons qui l'avait fait regretté de vivre à Londres aussi longtemps. Il avait très peu eu la chance de voir le petit garçon et surtout, il n'avait pas été présent pour Beth comme il l'aurait voulu, mais mieux valait tard que jamais.
@ Invité
Beth explosa, quand il lui assura de ne pas s'inquiéter et qu'il allait bien. Avec un sourire, en plus de ça. Et il osait tousser, alors qu'il venait d'essayer de la rassurer. N'importe quoi. « Que je ne m'inquiète pas ? », s'écria-t-elle, un peu plus fort. « Que je ne m'inquiète pas, sérieusement ? On nous avait préparé à une situation de crise, à un éventuel code noir à cause d'une prise d'otage et j'étais prête à passer un une nuit excessivement fatigante. Mais te voir arriver, sur un brancard, inconscient et plein de sang ? Non, on ne m'y avait pas préparé. J'ai perdu assez de proches, alors, bien sûr que je vais m'inquiéter ». Elle passa une main sur son visage pour essuyer les grosses larmes qui coulaient et qu'elle n'arrivait plus à s'arrêter. Sa plaisanterie fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase et les larmes redoublèrent. « Ne t'avise plus de plaisanter sur l'hôpital, William ». C'était rare, qu'elle l'appelle William. C'était Will. Son prénom en entier, c'était pour les situations de crises ou pour la colère. Ce qui était le cas. Sa blague était mal venue, étant donné l'année qu'elle venait de passer. Elle aimait toujours son métier, elle aimait travailler à l'hôpital, mais ce n'était plus un lieu dont on pouvait plaisanter avec elle. Plus maintenant. Ou alors... c'était juste Beth, qui n'arrivait plus à supporter les blagues ? Elle avait perdu beaucoup, du rayon de soleil qu'elle était.
Beth s'asseya de nouveau, passant ses deux mains sur son visage et se cachant derrière pendant quelques secondes. Il fallait qu'elle reprenne ses esprits, la fatigue et la douleur prenaient le dessus. Il ne fallait pas qu'elle laisse ça arriver. Elle pouvait retrouver le contrôle. Elle inspira un grand coup et reposa ses yeux noisette sur son ami d'enfance. « Je suis désolée, je suis fatiguée. Je viens d'enchaîner quarante-huit heures de garde ». Et ça l'avait bouleversée de le voir sur ce brancard. Elle avait cru le perdre et il était tellement important pour elle, qu'elle ne pouvait pas imaginer sa vie sans l'homme qu'elle considérait comme un frère.
Elle prit sa main qu'elle caressa avec son pouce, l'air inquiet et les yeux brillants de tristesse. « Comment tu te sens ? Tu as mal quelque part ? ». Elle était prête à appeler un médecin, mais à la place, elle se leva et vérifia toutes les machines auxquelles il était relié pour vérifier que tout était bien réglé et qu'il allait bien, surtout. « Hm. Compte tenu de son état, ça m'a l'air pas mal tout ça ». Elle regardait tout ce qu'elle pouvait, voulant s'assurer par elle-même qu'il était sauvé.
@ Invité
William n'aimait pas qu'on s'inquiète pour sa petite personne. Il n'aimait pas non plus être dans ce lit maintenant. Il aurait préféré être partout ailleurs, mais pas là maintenant. De voir Elizabeth comme ça, en colère lui faisait mal au coeur. Il la laissa parler. Pour le coup, il n'avait peut-être pas utilisé la meilleure approche. Il voulait se faire rassurant. De sa main, il vint essuyer à son tour ses quelques larmes qui coulait toujours sur ses joues.
Je sais. Je suis désolé. J'aurais préféré que tout ça n'arrive pas Beth. J'aurais préféré que tu ne me vois pas comme ça. Je n'aime pas te voir pleurer et encore plus par ma faute.
Là dessus il était bien plus que sincère. Voir Elizabeth pleurer lui faisait mal. C'était tout comme de voir Bri et Jezabel comme ça. Elles étaient les trois femmes les plus importantes de sa vie. Elizabeth était tout comme une soeur pour lui. Ils se connaissaient depuis l'enfance. Il était tout autant protecteur envers elle qu'il l'était pour sa petite soeur.
Je te le promet Elizabeth. Je ne le ferai plus jamais et je t'assure que tu ne me reverra plus ici de si tôt.
Si elle l'appelait William, c'était parce que c'était du sérieux et avec tout ce qu'elle avait vécu, elle avait toutes les raisons d'agir ainsi. Il ne pouvait pas le lui garantir, mais l'hôpital était le dernier endroit ou il voulait être et ce, même si son nouveau poste comportait un peu plus de risque.
William regarda son ami. Il ne plaisantait plus. Il était totalement sérieux. Un regard rempli de compassion. Voir son amie comme ça lui fendait le coeur. Il posa son regard dans les yeux noisettes de son amie.
Hey! Tu n'as pas à t'excuser. J'aurais surement agit comme toi.
En ce moment, il aurait eu envie de la prendre dans ses bras, mais il ne pouvait pas malheureusement. Elle prit sa main, la caressant et il fit de même.
Je me sens bien. J'ai mal, mais j'arrive à gérer.
Il savait qu'il était bien et encore plus avec Elizabeth dans les parages. Il regarda son amie droit dans les yeux, tout en hochant positivement de la tête.
Oui. Je vais m'en sortir Beth. Je te le promet.
@ Invité
Elizabeth n'était pas du genre à s'énerver. Elle était calme et patiente. Son self-control était ce qui faisait d'elle une si bonne infirmière, parce qu'elle gardait toujours son calme. Mais là... là c'était trop. Beaucoup trop. Elle était debout, regardant son meilleur ami alité, qui essayait de la rassurer alors que ça devrait être l'inverse, de grosses larmes coulant sur ses joues. Fatiguée, elle se laissa tomber sur la chaise avec nonchalance, comme si elle abandonnait. « Ce n'est pas de ta faute », répondit-elle d'une voix vide d'émotion, épuisée par tout le poids qu'elle portait sur ses épaules. Elle savait qu'il n'avait pas cherché à se retrouver dans ce lit d'hôpital, elle savait qu'il aurait tout fait pour ne pas y être s'il l'avait pu mais... mais tout ça, ça lui faisait penser à Matéo et c'était trop compliqué. Elle eut un instant d'absence, le regard dans le vide. « C'est juste que... c'est compliqué en ce moment », murmura-t-elle doucement, avant de se lever. Elle n'en dit pas plus, elle ne voulait pas en dire plus.
Elle regardait ses constantes avec attentions, ne voulant rater aucune information. Il fallait juste qu'elle vérifie que le travail était bien fait, qu'il allait bien. Il fallait juste qu'elle se rassure, au delà des mots qu'il pouvait lui dire. « C'est bien ». Elle releva la tête quand il affirma qu'il allait s'en sortir et le regarda profondément, pendant un moment. Elle ne savait pas quoi répondre à ça, elle était bouche bée. C'était rare, quand on prenait en considération qu'elle était naturellement bavarde. Moins, durant cette dernière année, mais bavarde quand même.
Elle hocha la tête, ne trouvant rien de plus à répondre à sa phrase. Oui, il allait s'en sortir. Elle retourna s'asseoir à ses côtés, abandonnant les machines pour prendre sa main et se remettre à la caresser. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? », demanda-t-elle, plus calme. Elle était rassurée, mais elle aurait espéré revoir son meilleur ami dans de meilleures conditions. Après tout, c'était de sa faute. Elle travaillait beaucoup trop, ce qui lui permettait d'éviter tout le monde et toutes les soirées possibles.
@ Invité
William aurait préféré ne pas voir son amie sur un lit d'hôpital. Ne pas la faire pleurer ainsi. De tous les scénarios, il aurait préféré que les retrouvailles se fassent différemment. Il aurait préféré qu'ils puissent se revoir autour de quelques verres et non alors qu'il était sur un lit d'hôpital. Il n'était pas à l'article de la mort, mais il n'était pas non plus dans un état ou il pouvait retourner chez lui. Il avait encore quelques semaines de guérisons qui l'attendait.
Je sais. J'aurais tout de même préféré te revoir dans d'autres circonstances.
William eut un petit sourire rempli de compassion. Il aurait tellement aimé pouvoir prendre son amie dans ses bras. Il savait que ce qu'elle avait vécu les dernières années n'avaient pas été facile et il n'avait pas été là. C'était possiblement ce qu'il avait trouvé le plus difficile. Être à Londres alors qu'elle vivait l'épreuve la plus difficile de sa vie.
Je sais et je suis désolé. J'aurais aimé être là pour toi. Saches que je suis là maintenant et je n'ai pas l'intention d'aller nulle part
Will n'en rajouta pas plus. Il savait qu'elle ne serait pas capable d'en parler aussi facilement.
Son amie s'assura que Will allait bien. Il regarda son amie tout vérifier. Il lui avoua qu'il ne comptait pas aller nulle part. William allait s'en sortir. Elle n'avait pas à s'en faire. Son amie semblait être au bout du rouleau. Il savait qu'elle n'allait pas bien, mais de la voir comme ça en ce moment, lui faisait encore plus mal. Beth allait tout droit en direction d'un mur. Il allait devoir être présent pour elle.
Elizabeth reprit son calme. Elle lui prit la main et lui demanda ce qui s'était passé. WIlliam resta un peu pensif et rajouta les yeux un peu dans le vides.
J'étais en train de gérer une prise d'otage. On avait réussis à sortir tous les étages, mais l'homme barricadé a sorti un grenade. Je lui ai demandé de ne pas la faire tomber. Que tout allait s'arranger, mais c'était trop tard, la grenade est tomber. Elle a tué l'homme sur le coup, elle a blessé deux de mes hommes et moi.
Will prit une petite pause avant d'ajouter.
J'ai perdu conscience sur le coup et je me suis réveillé après plusieurs heures à l'hôpital alors que Jezabel venait d'arriver
Il n'ajouta rien de plus sur le sujet. Elle n'avait pas besoin de savoir qu'il avait fait un arrêt. Elle avait surement vue les détails de ce qu'il lui était arrivé un peu plus tôt. Il parlerait surement aussi un peu plus tard de Jezabel et son divorce. Il n'avait pas besoin de rentrer un peu plus dans les détails. Il répondrait aux questions de son amie.
@ Invité
« C'est trop tard », murmura-t-elle, presque pour elle-même. Bien sûr qu'elle considérait William comme un frère, bien sûr qu'elle l'aimait...mais une part d'elle lui en voulait. Elle avait eu tellement besoin de lui, lorsqu'elle pleurait son fils. Elle avait tellement eu besoin de lui, lorsqu'elle apprenait de nouveau à marcher. Heureusement qu'elle avait eu Alika et Jia à ses côtés, mais elle aurait souhaité que Will soit là. Elle aurait aimé voir son regard rassurant, lorsqu'elle s'était réveillée de ses cinq semaines de coma. Elle aurait aimé tenir sa main lors de ses séances de rééducations. Tout ce qu'elle avait pu faire, c'est lui hurler au téléphone qu'elle le détestait. C'était pendant sa période de colère, qu'elle avait traversé pendant son deuil. Il lui avait téléphoné et elle lui avait dit ses quatre vérités, avant de lui raccrocher au nez et de ne plus l'appeler. Il l'avait fait, il était revenu vers elle. Et elle avait refusé, dans un premier temps. Elle était tellement en colère, contre tout, contre tout le monde. Et aujourd'hui, elle considérait que c'était trop tard. Elle l'aimait, elle le voulait à ses côtés pour la suite. Mais pour tout ce qu'il s'était passé, c'était trop tard. Elle ne lui en voulait plus, parce qu'il faisait sa vie, mais elle était juste triste. Elle avait eu l'impression d'avoir été abandonnée.
Ecoutant William, ses yeux fixaient un point non défini. Les yeux dans le vide, elle réfléchissait à ce qu'il lui disait ; avant qu'elle ne poussa un profond soupir. « Comment peut-on vivre avec l'idée de mettre des personnes en danger ? C'était inconscient de sa part, même s'il n'est plus là pour s'en rendre compte. Il aurait pu tuer des personnes ! Il aurait pu te tuer ! ». Et c'était le retour de la voix aigue de colère et de bouleversement. Elle ne comprenait pas, parce qu'elle passait son temps à essayer de sauver les autres quand d'autres les mettaient en danger. Et ça la ramenait sans cesse à l'homme qui avait percuté sa voiture, ivre, et qui s'en était sorti sans une seule égratignure. Parfois, la vie était injuste. Et les gens ne réfléchissaient pas assez aux conséquences de leurs actes.
Elle passa une main sur son visage en soupirant de nouveau, essayant de se concentrer sur son meilleur ami. Elle se sentait épuisée, maintenant que toute la pression se relâchait, mais elle ne comptait pas le laisser en paix. Il allait devoir la supporter. « Tu veux que j'aille demander comment vont tes collègues, quand je prendrais ma prochaine garde ? », demanda-t-elle avec plus de calme.
@ Invité
Will ajouta un peu honteux Je sais.
Will ne pouvait rien ajouter de plus. Il n'avait pas été présent. C'était l'un de ses plus grand regret. Même s'il aurait voulu être présent, il vivait outre-mer. Il n'avait même pas été présent pour la femme qui vivait sous son propre toit et c'était ce qui lui avait causé la demande de divorce. Comment aurait-il pu être présent pour Elizabeth. William en avait un peu honte, mais il ne pouvait pas changer le passé. Il reconnaissait ses erreurs et pouvait seulement devenir un peu meilleur. Cet accident était peut-être bien un signe. Peut-être bien qu'il devait prendre une petite pause, puisque avouons-le, il ne serait pas de retour de si tôt au travail. Ça lui prendrait quelques semaines avant de retrouver sa forme.
William haussa des épaules. Je sais. Je crois que la personne voulait seulement en finir. Au moins on a réussis à libérer tous les otages. Will resta un peu pensif. Je m'attendais à ce qu'il sort un arme. Je ne m'attendais pas à une grenade. Je crois qu'il savait qu'il aurait à répondre de ses actes pour la prise d'otage et il voulait seulement en finir.
William n'était pas un psychologue. Il ne s'y connaissait pas à ce niveau, mais il avait suffisamment d'expérience en terrorisme et situation comme celle-ci pour analyser la situation d'un oeil extérieur et un peu de recul. Il savait aussi que cet incident aurait par la suite une enquête. Ça le surprenait un peu de ne pas avoir vue de ses collègues pour discuter avec lui et répondre à quelques questions. En même temps, il venait tout juste de vivre un accident, alors c'était aussi normal.
Il se faisait du soucis pour Elizabeth. Elle semblait épuisée. Elle devait prendre soin d'elle.
Non ça devrait aller. Je peux m'informer sur le sujet. Prends plutôt soin de toi. Tu as l'air épuisée.
Will regarda son amie.
Ta prochaine garde est dans combien de temps.
Il aurait aussi aimé lui dormir c'était quand la dernière fois ou elle avait dormi, mais mieux valait pas lui demander trop de questions. Enfin pas de suite. Il était celui dans le lit d'hôpital après tout. Ce n'était pas le temps de jouer les amis un peu trop protecteur. Surtout qu'il n'avait pas été présent durant les quatre dernières années, quand elle avait vécu la pire expérience de sa vie.
@ Invité
Elizabeth se perdit dans ses pensées, pendant un instant. Ses yeux fixaient un point invisible. « C'est triste d'en arriver au point où la douleur est tellement forte que la seule solution, c'est d'en finir », murmura-t-elle doucement, parlant de ça comme si elle savait ce que ça faisait. En connaissance de cause. Elle y avait pensé, à en finir. Plusieurs fois. Elle souffrait tellement, que la douleur était devenue insupportable. Elle ne l'avait jamais fait, elle n'avait jamais essayé de mettre fin à ses jours, mais cette idée lui avait traversé l'esprit tant de fois qu'elle avait arrêté de compter. Et, il lui arrivait de penser qu'elle aurait dû le faire. Personne ne le savait, pas même ses amis les plus proches. William ? Il n'était pas là, il y a beaucoup de choses qu'elle ne lui avait pas dit. Jia et Alika ? Cette idée n'avait jamais traversé ses lèvres devant elles, elle ne voulait pas leur faire de peine. Et c'était pareil pour tous les autres. Stephan, ses mamans, etc. Elle avait arrêté de montrer sa douleur, elle s'était forgée une carapace, pour protéger ses proches.
Beth tourna la tête vers son meilleur ami, lui offrant un léger sourire. « Ca ne m'aurait pas dérangé », avoua la jeune femme, ignorant la deuxième partie de sa phrase. Bien sûr qu'elle avait l'air épuisée, elle travaillait comme une folle...mais elle n'irait pas se reposer, ni prendre soin d'elle. Rester inactive, fermer les yeux ; ça la ramenait tout droit à l'accident, aux souvenirs les plus douloureux qu'elle ait. Dès que ses paupières se fermaient, elle ressentait tout, elle entendait tout, elle voyait tout ce qu'il s'était passé ce jour-là. Comme si elle était maudite ; qu'elle le vivrait encore et encore, pour le reste de sa vie. Et puis, sans Jake, le lit était froid...malgré tout, elle aimait encore son ex-mari et elle ne pouvait pas l'oublier, malgré le mal qu'ils s'étaient fait à cause de la douleur et de la peine.
Elle eut un instant de réflexion, faisant semblant de ne pas savoir quand serait sa prochaine garde. On était en fin de matinée, sa prochaine garde serait le lendemain à la même heure. On lui laissait une journée de repos, mais elle comptait reprendre plus tôt et faire des heures supplémentaires. Elle serait de retour aux urgences ce soir. « J'ai jusqu'à vingt heures, mais je vais rester avec toi. J'irai dormir dans la salle de garde, au pire ». Elle lui fit un sourire, prenant sa main avec délicatesse. Malgré tout, elle était contente de le revoir. Il lui avait beaucoup manqué.
@ Invité
Oui et tout en décidant d'en finir, il a trouvé le moyen de blesser des gens Will haussa des épaules. Il était compris parmi ceux qu'il avait blessé. Il n'aimait pas des situations qui se terminaient comme celle-ci. Des situations ou il y avait des morts et des blessés, mais malheureusement, dans un métier comme le siens, tout ne pouvait pas toujours bien finir. Will se doutait que ce n'était pas facile pour Elizabeth en ce moment, mais il ne se doutait pas qu'elle avait des idées noirs au point de vouloir en terminer avec sa vie. William regrettait de ne pas avoir été présent pour Beth. Il n'avait pas été présent pour beaucoup trop de personne dans sa vie. Il avait beaucoup de regret à ce sujet. Tôt ou tard, il trouverait le moyen de rattraper le temps perdu.
Je sais que ça ne t'aurais pas dérangé, mais je préfères que tu te reposes. C'est quand la dernière fois ou tu as dormi. Vue ça tête, ça devait être depuis quelques jours. Elle avait mauvaise mine. Et oui, Will était bien mal placé pour porter un jugement sur le sujet, puisqu'il se trouvait à devoir rester sur un lit d'hôpital. Il se faisait tout de même beaucoup de soucis pour son amie. Elle avait mauvaise mine et il se doutait bien que ce n'était pas seulement dû à son travail. Il y avait bien plus derrière tout ça.
D'accord. Ça te donne quelques heures. Will regarda son amie en la questionnant du regard. Au fait, as-tu une idée d'un menu de ce soir? Son estomac commençait un peu à crier famine et il était plutôt surpris, le menu de l'hôpital, n'était pas si mal. C'était aussi un bon moyen de faire la conversation et de changer un peu de sujet. Il s'en faisait pour Beth, tout autant qu'elle s'en faisait pour lui. Il savait qu'elle n'allait pas bien, mais c'était bien pire que ce qu'on lui avait dit. Il devrait garder un oeil sur la blondinette. Trouver le moyen de l'aider. De lui faire comprendre qu'il était là et ne comptait aller nulle part.
@ Invité
La jeune femme haussa les épaules à sa question, ne connaissant pas réellement la réponse à sa question. « J'ai eu une garde de 48h, donc probablement depuis deux jours », répondit-elle sans aucune certitude. Peut-être que c'était un peu plus, mais elle finissait par perdre le fil et ne plus savoir. Ce qu'elle savait, néanmoins, c'est que William serait tenté de lui faire la morale et de la faire rentrer chez elle. Sauf qu'elle était têtue et qu'il n'arriverait pas à la faire rentrer chez elle, parce qu'elle n'en avait aucune envie et qu'elle préférait rester à ses côtés.
Quand il parla de nourriture, la jeune femme lui fit un léger sourire. « J'en ai aucune idée », répondit-elle, avant de se lever de la chaise où elle s'était assise. « Je vais aller te chercher ça, il faut bien que tu ai des avantages à avoir une meilleure amie infirmière ». Elle lui fit un clin d'oeil, avant de s'éclipser. Il était vrai que les repas de l'hôpital n'était pas aussi horrible qu'on pouvait l'imaginer, c'était loin d'être de la grande cuisine mais c'était mangeable. Et elle savait de quoi elle parlait, elle y avait passé plusieurs mois en tant que patiente.
Beth revint une dizaine de minutes plus tard, avec un plateau, qu'elle posa sur la table de son meilleur ami. « Et voilà ! Bon appétit ». Elle s'installa de nouveau sur sa chaise, croisant ses jambes. « Je t'ai mis un peu plus de dessert ». De nouveau, il fallait bien qu'il profite d'avoir une amie qui travaillait ici. De toute façon, il y a des patients qui venaient régulièrement et qui ne mangeaient jamais leur dessert. Elle redistribuait, c'est tout. Et au passage, elle était passé en salle de repos pour se prendre un café. Elle en aurait besoin, si elle voulait tenir. Elle porta le mug à ses lèvres, observant son meilleur ami manger. Ca ne lui donnait pas envie, de voir toute cette nourriture. Elle avait l'estomac noué, ne pouvant avaler que des liquides.
Elle but quelques gorgées de café, avant de poser la tasse à côté d'elle. « Qu'est-ce que tu compte faire pendant ta convalescence ? », demanda Beth avec curiosité, ne sachant pas trop quoi dire. Elle passa une main sur sa cuisse, sa jambe commençant à rebondir nerveusement (elle n'avait jamais réussi à rester assise sans gigoter). Et celle-ci commençant à être douloureuse, du fait qu'elle s'était peu reposée et qu'elle gardait des séquelles. « J'en connais deux qui vont sûrement passer te voir et t'emmener une tonne de petits plats, tu leurs a manqué ». Ses mamans adoraient William, qu'elles considéraient comme un membre de leur famille (au même titre que la famille McFaden était une famille de coeur pour Beth). Le retour de l'homme les avaient ravies, alors la blonde savait qu'à peine rentré de l'hôpital, les deux femmes Bowman seraient à sa porte. Elles étaient comme ça, personne ne pouvait rien y faire. Elles aimaient prendre soin de leurs proches.
@ Invité
Tu devrais fermer l'oeil un peu et si ce n'est pas chez toi, ça peut bien être dans cette chambre. Le canapé à l'air confortable.
Il n'avait pas envie de lui faire la morale, mais il se faisait du soucis pour elle. Il préférerait la voir dans un lit plutôt qu'à ses côtés et ce, même si c'était aussi égoïste de penser ainsi. Si la situation était inversé, il serait surement lui aussi dans cette chambre à ne pas dormir et lui crier dessus. Will reconnaissait ses erreurs dans tout ça et la situation.
Tu sais que tu n'es pas obligé de faire ça pour moi, mais merci. Pour le coup, on devra partager. Il aurait préféré qu'elle ne se lève pas pour lui. Qu'elle ne se prenne pas tout le mal d'aller lui chercher à manger. Il demandait pas seulement parce que son estomac faisait famine mais bien par curiosité.
Et bien merci. Tu sais que si tu me gâtes trop, je risque de ne pas avoir envie de retourner chez moi. Il rigola vite fait. Je dois vous avouer que pour être franc, il rêvait du moment ou il pourrait rentrer chez lui. Retrouver son lit, sa cuisine, sa salle de bain, son petit chien et ce, même s'il était tout de même très bien traité à l'hôpital. Il ne pouvait pas se plaindre du service et du fait d'avoir sa meilleure amie d'enfance comme relation à l'hôpital. Will prit quelques bouchés du repas. C'était surprenant mais plutôt délicieux. Merci. Je ne sais pas si c'était la faim, mais c'est plutôt bon. Ce n'était pas du resto 5 étoiles, mais c'était tout de même bon.
Will resta un peu pensif à sa question haussant des épaules. Pour t'avouer je ne sais pas trop. J'espère pouvoir reprendre le boulot bientôt, mais vue mon état, ça risque de seulement être dans quelques semaines. Possiblement que je risque de tenter de rattraper le temps perdu avec quelques amis et y aller doucement selon les ordres du médecin avec le sport et le cardio William savait que son cardio allait en prendre un coup. Il risquait de ne plus pouvoir fait son jogging comme il le faisait dans le passé à cause de la fumée des des débris de l'accident. Will sourit vite fait. Ohhh ça c'est certain et je dois t'avouer que j'ai bien hâte de retrouver mon frigo remplis de ces petits plats et de pouvoir profiter de leurs compagnies. J'espère qu'elles vont bien d'ailleurs? Les Bowmans étaient toutes sans exception, très attachantes. Will regrettait de ne pas avoir pris plus souvent de leurs nouvelles. Il allait devoir se racheter et rattraper le temps perdu avec celles-ci.
@ Invité
La blonde secoua la tête à la recommandation de son meilleur ami. Elle savait qu'elle semblait sur le point de s'écrouler, mais c'était au dessus de ses forces de s'endormir. Et puis, elle ne voulait pas avoir à faire un cauchemar devant Will.
- Non, ça ira. Je te promets, répondit-elle avec un sourire. Je dois surveiller que tu ne fais pas de bêtises. De nous deux, c'est toi qui en a fait le plus.
Leurs parents s'étaient tirés les cheveux, avec eux. Deux bouts en train, toujours prêt à faire des bêtises ensembles. Jamais rien de grave, mais ça avait fait tourner en bourrique les deux couples. Il suffisait d'un "t'es pas cap" pour qu'Elizabeth ait un air de défis dans ses yeux et ne suive William dans ses bêtises.
Quand il lui imposa de partager, la blonde soupira doucement. Elle allait devoir répondre négativement à une autre de ses requêtes. Ca allait devenir suspect, si elle le faisait ; il fallait qu'elle trouve une raison de ne pas manger tout de suite. Elle lui fit un léger sourire.
- La nourriture est pour toi, Will. J'irai me chercher quelque chose à la cafétéria toute à l'heure, je n'ai pas faim pour l'instant et puis, j'ai mon café à boire !
Faux. Du moins, elle grignoterait vaguement quelque chose. Peut-être achèterait-elle un sandwich, parce qu'il fallait qu'elle se garde assez en forme pour travailler...mais elle ne le mangerait certainement pas avec plaisir. Il n'y a rien qui lui faisait plaisir depuis un an, de toute manière.
Alors, elle l'observait manger avec faim. Il semblait affamé, ce qui était bon signe. Elle profita de ce moment pour se lever de nouveau et vérifier ses machines, encore. Elle avait besoin de faire quelque chose, concentrée pour être certaine de ne rien rater et pour qu'il puisse manger tranquillement. Quand il eut terminé et qu'elle aussi, elle s'asseya à nouveau à ses côtés.
- Tant mieux si ça t'a plu.
Elle croisa ses bras contre sa poitrine, écoutant sa réponse à propos de ce qu'il allait faire.
- Je viendrais te voir quand je ne serais pas de garde, pour voir si tout va bien. C'est bien d'avoir son infirmière personnelle, n'est-ce pas ?
Elle lui fit un léger sourire, avant de foncer les sourcils. Il n'avait pas parlé de Jezabel. N'allait-il pas en profiter pour passer plus de temps avec elle, vu qu'il n'avait pas pu le faire ces dernières années ? Hum. C'était bizarre, ça. Amoureux comme il était, Beth pensait que de rattraper les années perdues avec elle, serait la première chose qu'il ferait.
- Tu ne compte pas passer plus de temps avec ta femme ?, demanda-t-elle curieusement.
Elle s'adossa correctement au dossier de sa chaise. Elle secoua légèrement la tête à l'évocation de ses mères, avec un léger sourire aux lèvres.
- Oh, ne t'inquiète pas qu'elles vont réclamer à passer du temps avec toi. T'es comme leur fils, tu sais comment elles sont. Tu leur as beaucoup manqué. Tu m'as beaucoup manqué.
@ Invité
Son amie semblait épuisé.
D'accord si tu le dis. Il put s'empêcher de rire et d'ajouter sarcastiquement. Moi, je fais des bêtises? Je croyais que je m'étais assagit avec les années Bon pour le coup, c'était lui sur le lit d'hôpital en ce moment. Sauf que c'était en lien avec son travail, c'était un peu différent. Will et Elizabeth. Ils avaient eu le moment ou ils trouvaient le moyen de faire des défis un peu idiot. Au moins avec les années, ils s'étaient un peu assagi, mais malgré tout, Will trouvait le moyen de faire un travail qui comportait beaucoup de risque et ça tombait bien, puisqu'il détestait rester assis à ne rien faire.
Will regarda son assiette, lui offrant de manger un peu.
D'accord. J'espère au moins que tu manges bien et que tu arrives un peu à dormir.
Il directement il se faisait du soucis pour son amie qui semblait blême et frêle. Will continua de manger alors que son amie regardait les machines. Par chance, rien de semblait anormal.
Ça ne battra jamais des repas maison ou dans un bon restaurant, mais c'est tout de même très bon. Will put s'empêcher d'ajouter en rigolant. C'est peut-être mieux ainsi, puisque je pourrais prendre goût à rester plus longtemps dans ce lit d'hôpital.
Will sourit à ce qu'elle lui mentionna sur le fait qu'il avait son infirmière personnelle.
Oui, ça beaucoup de bon. Je serais très mal placé pour dire tout le contraire
Will haussa des épaules avait d'ajouter avec un mi sourire.
Moi et Jez on ne vit plus ensemble. Elle m'a quitté à Londres et m'a simplement laissé la demande de divorce. Pour le coup, j'ai été con. Je l'ai beaucoup négligé et laissant passer le travail avant tout le reste.
Will ne pouvait pas mettre le blâme sur Jezabel. Elle était celle qui avait pris la décision, mais il était celui qui avait fait en sorte qu'ils en étaient arrivés à ce point.
Je refuse de signer les papiers et je tente de recoller les morceaux, mais ce n'est pas parti gagné. Tu l'as d'ailleurs manqué. Comme on est légalement encore marié, c'est elle qu'ils ont appelés après l'accident.
Au moins il était franc dans tout ceci. Il reconnaissait tout ce qu'il avait fait de mal.
Je sais. Au moins la bonne nouvelle est que j'ai beaucoup de temps devant moi pour rattraper tout ce temps perdu.
Will sourit un peu ironiquement. Il se doutait bien que ça prendrait un peu de temps avant de pouvoir reprendre son travail. Il espérait seulement qu'il ne serait pas assigné à un travail de bureau, puisqu'il n'était pas fait pour ça, mais bon, allons-y une étape à la fois, pour le moment, il était sur un lit d'hôpital.
@ Invité
Elizabeth plissa ses yeux, pointant son meilleur ami du doigt, mécontente à propos de sa remarque sur le fait de rester plus longtemps à cause de la nourriture.
- On a dit qu'on ne plaisantait plus sur l'hôpital, le reprit-elle. Si ça ne tenait qu'à moi, je te mettrais dehors avec un coup de pieds aux felles. Je ne veux plus jamais te voir ici.
Toujours debout, au bout du lit, elle regardait William avec mécontentement. De toute manière, s'il faisait un autre séjour à l'hôpital, il entendrait parler de sa meilleure amie. Beth ne serait pas contente.
- De toute façon, rien ne vaut les bons petits plats de mes mamans, répondit-elle en haussant les épaules. L'une de ses mamans était cuisinière de métier, c'était une déesse dans son milieu. Et comme elle préparait toujours trop de nourriture, elle donnait toujours des plats à la famille O'Connor. Ou elle les invitait, ce qui avait toujours ravie Beth puisque ça lui permettait de passer encore plus de temps avec son meilleur ami. Elizabeth avait tout appris de celle-ci, partant de la maison avec un avantage énorme à dix-huit ans : le fait de savoir cuisiner des bons petits plats et de savoir le faire correctement.
Elizabeth fonça les sourcils quand il se mit à parler de son divorce avec Jezabel, peu surprise qu'elle ait décidée de le quitter vu qu'il était absent, mais néanmoins triste pour lui. Elle se laissa tomber dans la chaise à côté de son lit, retrouvant sa place à ses côtés.
- Pourquoi tu ne m'as rien dit ?, demanda-t-elle. Bien sûr qu'elle vivait une période difficile, mais ça n'empêche qu'elle trouvait toujours de la force pour s'inquiéter pour ses proches. Beth était comme ça. Penser aux autres, avant de penser à elle. T'es un crétin, Will. Jezabel c'est une personne en or, comment tu as pu la laisser filer comme ça ?
Elle s'adossa correctement à la chaise en croisant les bras d'un air désabusé. Elle soupira doucement, se doutant que des mots comme ceux-ci n'aideraient pas son meilleur ami.
- Tu as bien fait de ne pas signer les papiers du divorce et de t'accrocher, mais quelque chose me dit que tu vas réussir à la récupérer. T'es tellement têtu que tu y arriveras, je ne m'inquiète pas pour toi.
Elle attrapa la main de William qu'elle serra doucement. Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Et il y en avait assez pour que Will réussisse à récupérer l'amour de sa vie. Lui, il le pouvait encore. Ce n'était pas le cas de Beth. Jake et elle, c'était définitivement terminé.
@ Invité
Promis, promis j'arrête mes plaisanteries et ne t'en fais pas, je ne compte pas demander de rester plus longtemps ici ou encore de revenir de si tôt.
Le lit était certes confortable et les petits plats n'étaient pas si mauvais, mais il préférait de loin être chez lui et de pouvoir être dans ses choses. Son lit, sa douche, sa salle de bain et j'en passe. Au moins, il avait la meilleure des infirmières à ses petits soins.
Si ceux de mon père, mais mieux vaut que je ne te contredise pas trop sur le sujet, puisque les petits plats de tes mamans sont tout aussi délicieux.
L'un des pères de Will avait un restaurant. Si ça se trouve, Will aurait son frigo et son congélo remplit pour les 12 prochains mois. William était aussi un bon cuisiner. Il avait appris des meilleurs, mais il n'était pas un cuisiner dans l'âme. Au moins il savait très bien se débrouiller. William était un homme, mais il avait appris à se débrouiller seul dans une cuisine et il savait très bien être ordonné et tenir un appartement propre. Il n'avait jamais eu peur de mettre un tablier ou d'utiliser un plumeau. Il aimait bien garder son appartement bien propre et sans poussière.
Annoncer son possible divorce. C'était désormais ce qu'il devait annoncer à tout le monde de vivre voix. Sur un autre continent c'était bien différent qu'en personne. Admettre l'échec n'avait jamais été son point fort. Will haussa des épaules.
Parce que j'espérait secrètement ne pas avoir à l'annoncer à qui que se soit. Le tout fut suivi d'un mi sourire pas très convainquant, tentant de lui même se convaincre. Décidément dans un lit d'hôpital ou non, il avait tout de même droit à un sermon sans traitement de faveur.
Je sais. Merci du rappel. Elle était en gros la raison pour laquelle il était ici maintenant. Bon peut-être pas dans ce lit d'hôpital, mais à New York. Et pour ton information non je ne compte pas la laisser filer aussi facilement.
La pauvre Jezabel, elle devait vivre avec l'entêtement de Will qui refusait de signer les papiers.
On verra bien. Sinon au moins, je sais que j'aurai tout tenté.
Will ne préférait pas trop demandé pour Elizabeth et Jake. Il se doutait bien que c'était un sujet sensible et difficile à aborder et ce n'était ni le temps ni le moment de l'aborder, sauf si Beth lui tendait une perche sur le sujet.
@ Invité
Elizabeth fit une moue, serrant la main de son meilleur ami dans la sienne. Elle savait qu'il aimait Jezabel, il semblait vouloir la récupérer mais ça semblait être une tâche difficile à accomplir. Il avait beaucoup de choses à se faire pardonner et la plus difficile, c'était l'absence. Il l'avait été trop longtemps pour que ce soit facile. Cependant, il possédait un avantage de taille : il était trop entêté pour abandonner.
- J'espère de tout coeur que tu n'auras pas à divorcer, ce n'est pas une partie de plaisir, dit-elle, se basant sur sa propre expérience. Le sien avait été un véritable déchirement, parce qu'ils s'étaient dit des choses affreuses alors qu'ils étaient tous les deux en deuil de leur fils. La différence, c'est que William pouvait encore se faire pardonner. C'était encore possible.
- De toute manière, si je me rends compte que tu ne tente pas tout, je te mets un coup de pieds au fesses.
Le pire dans tout ça, c'est qu'elle était capable de ça. S'il y avait bien un couple qui pourrait tenir à tout ça, c'était Jezabel et lui. Et s'ils n'arrivaient pas à surmonter une simple épreuve comme celle-ci, quel espoir ça laisserait à Elizabeth de remonter la pente ?
Elle avait son regard plongé dans celui de son meilleur ami, celui qu'elle avait toujours considéré comme un frère. Sa main serra la sienne, comme si elle essayait de se greffer à lui pour s'assurer qu'il ne parte pas. Il lui avait manqué, pendant ces quatre années. Il était hors de question qu'il parte de nouveau.
Elizabeth se leva et passa ses bras autour de lui, pour lui donner une étreinte. Elle faisait attention à ne pas le blesser, ne le serrant pas. Mais elle avait besoin de ce contact, pour s'assurer qu'il était bien là et qu'il ne partirait pas. Elle sentit son coeur se serrer, à l'idée qu'il puisse l'abandonner de nouveau.
- Tu ne repars pas, hein ?, demanda-t-elle d'une voix tremblante. Elle avait eu sacrément peur en le voyant sur ce brancard. Elle avait eu l'impression qu'il allait partir de nouveau en le voyant inconscient, mais que ce serait définitif cette fois. Qu'elle ne pourrait plus entendre ses taquineries, qu'elle ne se ferait plus mettre un coup de pied aux fesses pour être encouragée, qu'il ne serait plus là pour la faire rire aux éclats ou hurler de rage.
@ Invité
Tôt ou tard, Will arriverait à récupérer Jezabel. Il le savait et il était confiant. Sinon il savait qu'il aurait tout fait pour changer. Peu importe, Jezabel aurait toujours une place bien spéciale dans son coeur. Ce qu'il voulait par dessus tout c'était son bonheur.
Je vais tout faire pour ne pas en arriver là. Parlant de divorce, tu tiens le coup?
Il était peut-être un peu tard, mais Will était de retour et malgré son absence, il se faisait du soucis pour son amie et il comptait bien être présent pour elle. Beth ne l'avait pas eu facile avec la mort de son fils, son divorce. Elle avait tout perdu et il n'avait pas été là pour elle. Il avait été à 6h d'avion pour son travail. À bien y penser, Will se sentait totalement idiot. Il n'avait pas été présent pour tous ceux à qui, il tenait le plus. Au bout du compte tout ceci lui coûtait très cher. Il put s'empêcher de rire à sa remarque.
Seulement pour ça, je risque de tout tenter.
William n'avait pas peur d'Elizabeth, mais il savait que son amie était sérieuse. Il savait aussi comment elle appréciait sa petite personne et Jezabel.
Sa main était dans celle de son amie qui lui fit désormais un semblant de câlin. Il savait qu'elle avait eu peur de le perdre. Si elle avait lu son dossier, elle avait potentiellement su qu'il avait été techniquement mort durant un léger instant. Il ne voulait pas lui faire du mal. Il ne voulait pas lui remémorer des souvenirs en elle qu'elle n'avait pas besoin de ressentir. Il ne voulait pas être une autre perte dans sa vie. Elizabeth et ses proches n'avaient pas besoin de ça.
Je ne repartirai pas. Promis. Je viens tout juste de revenir. J'ai encore bien des années à t'embêter Bowman. Tu ne pourras pas te débarrasser de moi aussi facilement Will lui fit le plus beau des sourires. Tentant d'être convainquant et rassurant. Toi et moi on a un deal. Tu te souviens lorsqu'on était enfants, on disait qu'on terminerait ensemble dans la même maison de retraite et que l'on allait s'embêter, manger plein de Jello et jouer au Bridge et au Scrabble jusqu'à ce que la mort nous sépare. Je compte bien honorer ceci. Alors qu'il était enfant, il ne savait pas trop ce qu'était le bridge et je ne crois pas qu'aujourd'hui, il connaissait plus ce jeu de carte, mais ce n'était qu'un simple détail.
@ Invité
Quand William lui demanda à propos de son divorce, le regard d'Elizabeth se perdit un peu. Ses yeux fixaient un point invisible, réfléchissant à ce qu'elle pourrait répondre. Que pouvait-elle dire, après tout ?
- Je... commença-t-elle, hésitant un instant, ses sourcils légèrement foncés. C'est terminé, entre nous. Elle marqua une pause, ça lui faisait mal de dire ces mots. Elle l'aimait toujours, au fond. Il était son premier amour, ils avaient vécu beaucoup de choses...alors c'était toujours difficile d'admettre ce divorce. Ca lui faisait mal au coeur. Quand Mathéo est parti, on s'est dit des choses horribles à cause de la douleur. Il m'a accusé de sa mort, je lui en ai voulu de l'avoir enterré sans moi. On a été dur l'un envers l'autre parce qu'on souffrait et... et c'était trop tard, après. On a pas réussi à se relever ensembles. C'était mieux pour nous qu'on divorce...
Il y eut une larme solitaire qui roula sur la joue, qu'elle essaya de cacher en allant étreindre son meilleur ami...tout en faisant attention à ne pas le blesser plus qu'il ne l'était déjà. Elle avait cru que ça l'empêcherait de craquer, mais rien que le simple fait d'avoir blottit sa tête dans son cou la fit pleurer.
- Je n'ai pas envie de me débarrasser de toi, de toute façon, répondit-elle entre deux sanglots. Elle avait vu son état, quand il était arrivé. Et elle avait lu son dossier médical...alors elle savait qu'il était techniquement mort pendant un moment. Ca la terrifiait de perdre quelqu'un d'autre. Ca lui glaçait le sang, surtout quand il s'agissait de perdre quelqu'un d'aussi proche qu'il l'était d'elle.
- Je me souviens, murmura-t-elle, un léger rire s'échappant de ses lèvres alors qu'elle sanglotait encore. On avait dit qu'on ferait des spectacles de marionnettes avec nos dentiers et des courses de fauteuil roulant dans les couloirs. Son enfance aux côtés de William avait été tellement joyeuse, ils s'étaient imaginés tellement de choses sur leur futur. En y réfléchissant, c'était parfaitement ridicule...mais ça restait de beaux souvenirs. C'était réconfortant de penser à ça, de penser à ces moments de paix.
@ Invité
Dans son lit d'hôpital, Will n'allait pas trop mal, mais malgré tout, il était sous l'effet des médicaments et ça faisait en sorte qu'il posait des questions qu'il s'abstiendrait peut-être parfois de poser. S'ouvrir autant sur Jezabel et poser des question à Liz en lien avec son divorce était possiblement un effet secondaire de tout ça. Vue la tête de son amie, il aurait peut-être mieux fait de ne pas s'aventurer sur ce terrain.
Je crois aussi que c'est pour le mieux. Quoi dire de plus. Will avait aussi ses tords dans tout ça. Il n'avait pas été là pour son amie. Il aurait aimé, mais son travail avait passé avant tout de reste et encore une fois, c'était son entourage qui avait payé les pots cassés. Encore aujourd'hui, Will n'avait pas de mots avec toute cette histoire totalement attroce. J'espère juste que tu ne te sens pas coupable de tout ça. Tu étais peut-être au volant, mais tout ça est à cause d'un chauffard ivrogne. Ça l'aurait été lui au volant et la situation aurait été de même. Will haussa des épaules. Il disait vrai. Il prit une petite pause. Et je suis désolé. J'aurais du être présent
Elizabath vint se blottir dans ses bras et elle se mit à pleurer. Il la consola, lui caressant tranquillement les cheveux. Il n'aimait pas la voir aussi vulnérable. Il n'aimait pas voir les gens autour de lui autant souffrir. Il espérait qu'elle reprendrait tôt ou tard le poil de la bête. Il s'inquiétait pour elle.
Tant mieux. Will l'avait déjà dit. Il n'avait pas l'intention d'aller nulle part. Il était ici pour rester. Il ne savait pas encore ce que l'avenir lui réservait exactement, mais New York était son véritable chez lui.
Will rigola vite fait. On serait des véritables terreurs et ferait vivre un enfer à toutes les pauvres gardes. Will rigola vite fait. C'était bien de se remémorer de beaux souvenirs.
@ Contenu sponsorisé
|
|
|