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it's time to meet her - w/ william

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Mer 17 Mar - 14:02
La veille, Morgana avait commencé à avoir mal au dos. C’était intense et accompagné d’une fatigue extrême. Normalement, elle arrivait à faire un peu de ménage et à s’occuper, mais là… impossible. Tout ce qu’elle pouvait faire, c’était de regarder la télévision toute la journée et câliner les enfants lorsqu’ils rentrèrent de l’école. Gabriel s’était montré très inquiet, de voir sa mère aussi fatiguée. Celle-ci lui avait assurée que c’était normal, à ce stade de la grossesse. Il n’y avait que sa douleur dans le bas du dos qui l’embêtait. Mais ça, elle ne l’avait pas dit à son fils. Il était déjà assez préoccupé comme ça. William semblait l’être aussi, mais elle le rassura et le prévint le soir, de ses douleurs. Après un bon massage, elle s’endormit dans ses bras. Ses yeux se rouvrirent plutôt rapidement et elle se mit à gigoter toute la nuit. Elle n’arrivait pas à trouver de position correcte et elle n’arrivait plus à trouver le sommeil. La nuit passa et la journée suivante fut aussi longue que la première.

Elle commença à croire qu’elle avait des contractions, mais elle n’était pas certaine de ça. Son ventre n’était pas douloureux, seulement son dos. William ne rentrerait pas du travail avant plusieurs heures, alors prévint le futur papa qu’elle avait des doutes et qu’elle le tenait au courant. Ceci-dit, rien n’évolua dans la journée et quand il rentra, elle était toujours aussi fatiguée que la veille, allongée dans le canapé à se reposer et caressant son ventre. Elle refusa de dîner, elle était trop fatiguée et ballonnée pour avaler quelque chose. Elle savait que ça inquiétait William, mais elle ne pouvait pas se forcer. La brune s’assura qu’il allait bien avec les enfants et partit s’allonger, alors qu’ils étaient encore à table. Elle se sentait vide d’énergie.

Quand William vint dans le lit, elle avait réussi à s’endormir un peu. Cependant, il était vingt-trois heures quand elle commença à ressentir des douleurs plus violentes et qu’elle fut réveillée par celles-ci. Elle gigota dans le lit jusqu’à deux heures du matin, espérant retrouver le sommeil, avant de comprendre que ça ne serait pas le cas. Morgana se leva, espérant ne pas avoir réveillé l’homme endormi à ses côtés et partit boire un verre d’eau. Elle mourrait de soif.

Alors qu’elle venait de reposer son verre dans le lavabo, elle ressentit une vive douleur, dans le bas de son ventre cette fois-ci. Elle s’appuya au meuble à côté d’elle en essayant de ne pas gémir trop fort, se mordant la lèvre inférieure. Elle ne voulait pas réveiller les enfants, mais elle n’avait pas le choix que d’aller réveiller William. Il était temps que Rose n’arrive. Il lui fallut quelques minutes pour s'en remettre, respirant profondément, avant de faire quelques pas vers la chambre et de voir que William était en face d’elle. « J’allais venir te réveiller », lui dit-elle d’une voix tremblante, les yeux brillants d’inquiétude. « Je crois que Rose a décidé que c’est le moment de pointer le bout de son nez. Je viens d’avoir une contraction… ». Elle s'appuya à lui quand il fut assez prêt. Elle sentait l'inquiétude monter, parce que malgré le fait que c'était la troisième fois qu'elle le faisait ; ça faisait presque neuf ans qu'elle avait accouché la dernière fois. Et c'était toujours aussi effrayant. « Prêt, papa ? », demanda-t-elle avec un sourire nerveux.

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Jeu 18 Mar - 22:31


It’s time to meet her

Morgana & William


Le terme de la grossesse. Je me sentais impuissant face à une Morgana douloureuse et complètement exténuée. La seule chose que je pouvais faire, c’était gérer le maximum de choses afin de lui permettre de se reposer le plus possible. La jeune femme pouvait désormais accoucher d’un moment à un autre. Sarah garda donc Saeed pendant ce temps-là, afin d’éviter d’avoir à gérer un enfant en plus d’Angela et Gabriel. Quant à Stan, je ne pouvais plus le prendre à dormir, car si Morgana perdait les eaux dans la nuit, le juge des enfants ne verraient pas d’un bon œil que je laisse l’adolescent seul, chez moi. Et comme la date du jugement pour l’adoption approchait, mieux valait faire profil bas. Nous restions donc à quatre.

Ce soir là, Morgana refusa de manger, prétextant qu’elle était trop ballonnée pour cela. J’avais tenté de lui faire son plat préféré, mais rien ne sembla lui ouvrir l’appétit. Elle préféra donc se coucher, le ventre vide, alors que je restais à table avec Gabriel, soucieux, et Angela qui se demandait pourquoi sa maman était partie aussi tôt, sans avoir pris le temps de lui raconter une histoire. Je m’en étais donc occupé. Une fois la petite fille couchée, je pris un temps pour discuter avec Gabriel et le rassurer. Je lui expliquais que le bébé pouvait pointer le bout de son nez à tout moment, et qu’il était possible un matin qu’il se réveille, et qu’il doive s’occuper de sa sœur, quelques heures. Gabriel n’y voyait pas d’inconvénient, puisqu’il lui arrivait déjà de garder Angela. Une fois l’adolescent rassuré, il alla se coucher, et je fis de même, quelques minutes plus tard.

Je fis en sorte de ne pas réveiller Morgana, en me mettant dans le lit. En revanche, je me collais à elle, dans son dos, calant ma tête dans sa nuque, et caressant son bras, machinalement. Je pris du temps avant de m’endormir, car la jeune femme se tournait et se retournait sans cesse, cherchant une position confortable pour dormir, ce qui n’était chose aisée avec un tel ventre. Finalement, je me mis à somnoler, abandonner l’idée d’un sommeil profond et réparateur.

Ainsi, j’entendis Morgana se lever. Afin d’éviter d’être constamment sur son dos à lui demander comment elle se sentait, je restai silencieux. Cependant, comme elle prit un certain temps à revenir, je me décidais à me lever. Je n’eus cependant pas le temps de passer la porte de la chambre que la jeune femme entra à nouveau, une certaine panique sur le visage qui me troubla et qui n’arrangea en rien mon anxiété.

- Oh., fut le seul mot qui sortit de mes lèvres quand elle m’expliqua qu’elle avait des contractions et que le travail commençait. Pour avoir déjà eu deux enfants, Morgana semblait capable de faire la différence entre de simples contractions dû au terme de la grossesse, et celle qui précède un accouchement proche. La panique monta d’un coup, même si cela n’apparut pas avec excès sur mon visage. Quand elle me demanda si j’étais prêt, mes sourcils s’arquèrent.

- Prêt ? Ba là, je t’avoue que je ne sais pas., répondis-je avant de lui rendre son sourire, tout aussi nerveux. Ah ba on est bien avancé avec deux personnes comme nous ! Bon, il était temps de reprendre contenance. Et si je semblais hébété, moins d’une minute plus tard, on eut l’impression que j’étais monté sur ressors. « Souffle, assieds toi, je charge la voiture. , lui lançais-je alors que j’étais déjà en train d’attraper les sacs que nous avions préparé en amont. J’attrapais le cosy et m’arrêtais net devant Morgana. « Quand on va revenir, elle sera dedans. On va avoir un bébé. » Tout se matérialisait. Un sourire complice et tendre se dessina sur mes lèvres. Et quelques secondes après… « Oh putain, on va avoir un bébé ! Vite, dépêche-toi ! Faut qu’on aille à l’hôpital, là ! »

Voilà, j’étais déjà en train de sortir de la maison en trombe, chargeant la voiture, refermant le coffre et m’essayant au volant. Le contact mit, je me stoppais net. Il manque quelque chose là… Oh putain ! Ba oui, il manque la maman ! Je ressortais de la voiture. « T’inquiète pas, je t’avais pas oublié hein. » Mh…

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Jeu 18 Mar - 23:07
Morgana n'aurait jamais imaginé William, comme étant celui qui serait une boule de nerf. A la fois terriblement nerveux et totalement excité à l'idée de savoir que dans quelques heures, leur fille serait dans leurs bras. Bien sûr qu'elle était nerveuse, puisqu'elle avait toujours l'appréhension de l'accouchement, mais elle n'était pas dans le même état que William. Il gigotait dans tous les sens, essayant de transporter les affaires dans la voiture. Morgana ne disait rien, se contentant de s'asseoir, de l'écouter et de le regarder s'agiter. Il réussit à lui tirer un sourire, c'était tellement adorable à voir. S'il n'y avait pas la douleur, elle l'aurait probablement filmé. Mais...il fallait se concentrer sur une chose à la fois.

Alors qu'il chargeait tout, Morgana entendit le bruit du moteur de la voiture. Elle fonça les sourcils, avant de sourire avec amusement. Il était en train de l'oublier, son stress et son excitation prenant le dessus sur la raison. La brune partit prévenir son fils, pour ne pas qu'il soit surpris le lendemain. Elle téléphonerait à sa mère sur le chemin, pour qu'elle puisse venir se charger des enfants. Elle faisait confiance à Gabriel, mais elle voulait que quelqu'un soit présent pour le rassurer et qu'il ne porte pas tout sur ses épaules. Quand elle ferma la porte de la chambre de son fils, William déboulait en lui promettant qu'il ne l'avait pas oublié. Morgana gloussa, se sentant un peu amusée par la situation. « On aura des histoires à raconter à Rose, quand elle sera plus grande. Comme celle-ci », dit-elle d'un air taquin, avant de prendre ses mains.

« Il n'y a aucune raison de paniquer, d'accord ? », murmurait-elle d'un air compatissant, essayant de se détendre pour avoir la force de rassurer William. Il fallait prendre en compte qu'elle avait vécu deux accouchements et qu'il n'avait même pas pu être présent pour celui de Saeed. C'était nouveau, pour lui. « Tout va bien se passer, on a encore beaucoup de temps devant nous. J'ai des contractions, mais elles sont encore assez éloignées pour se rendre tranquillement à l'hôpital. Je n'ai même pas perdu les eaux, donc j'ai besoin que tu te détende et que tu profites... Ca pourrait encore prendre plusieurs heures, donc ça ne sert à rien de paniquer maintenant. C'est un moment spécial dont on va se souvenir toute notre vie, j'ai besoin que tu te reprennes pour qu'on en profite tous les deux ». Elle lâcha ses mains pour en poser une sur sa joue et s'approcha pour embrasser ses lèvres. Lorsqu'elle eut profité de ce baiser et se recula doucement, un sourire aux lèvres. Son sourire disparu bien vite, lorsqu'elle se tendit. Elle avait une contraction. Elle s'accrocha à William, le temps qu'elle ne passe. Elle avait les jambes tremblantes à cause de ça, elle avait besoin de soutient.

La contraction passée, elle se détendit et fit un sourire. « Tu es prêt à y aller, cette fois ? », demanda-t-elle avec une voix douce. Elle était tellement pressée de rencontrer leur bébé, se demandant à quoi elle ressemblerait.

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Mar 23 Mar - 9:54


It’s time to meet her

Morgana & William


Des histoires à raconter ? Je me mordillais la lèvre inférieure, à la fois amusé et me sentant terriblement stupide. Et, uniquement pour me redonner un peu de contenance, je lui répondais, sur un ton aussi taquin que le sien. « Oui, on pourra aussi lui raconter le jour où, enceinte d’elle, tu m’as vomi dessus et que depuis ce jour, je ne peux absolument plus manger de pates bolognaise. » Comme si cela était plus grave que le fait d’avoir failli l’oublier. Mais Morgana prenait cela à la rigolade. Ca avait au moins eu l’effet de détendre l’atmosphère, alors que nous étions tous les deux paniqués par la situation. En effet, la jeune femme semblait tout d’un coup, tout relativiser.

Morgana tentait de me rassurer, de m’expliquer qu’elle n’allait pas accoucher dans la minute et que nous devions profiter de l’instant. Effectivement, ce que nous nous apprêtions à vivre allait être rempli d’émotions. Mais je ne pouvais m’empêcher d’être anxieux, car tout ceci était nouveau pour moi. Mon regard bleu ne semblait plus vouloir quitter les siens. Je savais qu’elle stressait aussi, et qu’elle prenait sur elle pour tenter de me rassurer. Morgana n’a jamais été très douée pour dissimuler ses sentiments, notamment avec moi.

Quand enfin, elle me demanda si j’étais prêt à y aller, je haussais les épaules. « Ba écoute, si on a encore beaucoup de temps devant nous, je vais peut-être finir ma nuit. » Je me mordillais la lèvre inférieure, pour ne pas rire. « C’est bon, je rigole ! » Je pris sa main dans la mienne et la portait à mes lèvres, afin d’y déposer un baiser. « Si Madame veut bien se donner la peine d’entrer dans son carrosse. » Un sourire se dessina sur mes lèvres. Vasco nous observait, coucher dans son panier, semblant se douter que quelque chose se tramait, quand nous quittâmes la maison pour monter dans la voiture.

– Si les contractions sont trop fortes et qu’il faut se dépêcher, je te laisse sortir la sirène., lui lançais-je amusé. Oui, il m’arrive d’utiliser ma voiture pour le travail, comme cela peut être le cas lorsque l’on a besoin d’avoir un véhicule banalisé. Et étant tous les deux policiers, il nous est arrivé un bon nombre de fois de mettre en route la sirène bleue pour nous permettre de nous frayer un chemin rapidement dans les rues de New York. Mais nous n’en eûmes pas besoin cette fois-ci. En effet, nous arrivâmes sans encombre et en ayant respecté les limitations de vitesse, jusqu’à la maternité.

Je n’ai jamais aimé les hôpitaux. Probablement dû à des moments de ma vie qui n’étaient pas les plus joyeux. J’imagine que c’est comme ça pour beaucoup de monde. Quoi qu’il en soit, ici, c’est un peu différent. Le service maternité est plus coloré, plus chaleureux, ce qui me met davantage en confiance. Peut-être aussi parce que je côtoyais ce lieu plus régulièrement avec Morgana, depuis le début de sa grossesse. A mon plus grand plaisir, la sage-femme qui s’était occupée jusqu’alors de la jeune femme était de garde. Elle avait suivi la grossesse de Morgana et pourrait donc l’accoucher. Et oui, c’est vraiment très rassurant pour un futur papa comme moi.


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Mar 23 Mar - 23:13
Morgana commença à se détendre, quand William se mit à plaisanter à son tour. Durant le trajet, ça lui permit de penser à autre chose et à ne pas stresser plus qu'elle ne l'était déjà. Alors, elle renvoyait des piques au brun, pour qu'il enchérisse après elle. C'était toujours ça, entre eux... mais là, ça l'aidait beaucoup. Le trajet était plus long que d'habitude, à ses yeux. Peut-être que c'était à cause de la douleur, mais le fait qu'ils se taquinent l'un et l'autre, ça l'aidait à faire passer ce trajet douloureux et inconfortable. Les contractions s'étaient un peu rapprochées, la douleur s'était un peu intensifiée. Le fait d'être assise dans la voiture, ça la rendait très inconfortable. Elle ne disait rien à William, pour ne pas qu'il s'inquiète et qu'il continue à être prudent. Elle voulait qu'ils arrivent tous les trois à l'hôpital, en un seul morceau.

Lorsqu'ils passèrent les portes de la maternité, Morgana s'appuyant sur William pour marcher, elle fut rassurée de voir sa sage-femme pointer le bout de son nez. La naissance de leur fille était un moment important à ses yeux et elle voulait que ça se passe dans les meilleures conditions. Elle avait confiance en sa sage-femme, elle savait que ça se passerait bien à ses côtés. Celle-ci rassura les futurs parents, Morgana et le bébé étaient en bonne santé. Il n'y avait aucune raison que ça se passe mal.

La brune fut installée dans une chambre, où elle eu le droit de s'allonger. Malgré les contractions, elle avait un très gros coup de fatigue. Ca faisait deux jours qu'elle dormait peu, parce que son dos la faisait souffrir. Et ça faisait plusieurs mois que Rose faisait la fête dans ses entrailles, l'empêchant d'avoir une vraie nuit de sommeil -et ce n'était pas prêt d'être le cas-. Elle s'était allongée sur le côté, après un examen de la sage-femme qui était surprise qu'elle ait réussi à tenir autant de temps avant de venir à l'hôpital. Elle était dilatée de six centimètre, elle avait des contractions toutes les cinq minutes et elles duraient une minute chacune. Elle était déjà bien avancée dans le travail, mais vu le temps que ça mettait, la sage-femme pariait sur le milieu de matinée. Et il n'était que deux heures et demi du matin. Ca allait être long. La sage-femme la mit sous monitoring, ainsi que le bébé et fit une échographie pour voir comment la petite était placée. A la dernière échographie, elle n'était pas encore la tête en bas. Là, il semblait qu'elle était prête à descendre correctement. C'était très rassurant et les monitoring semblaient bon. La professionnelle de santé encouragea la future maman et donna quelques conseils à William, avant de leur laisser un peu d'intimité.

Allongée sur le côté, sa main dans celle de William, elle lui fit un sourire. Ses yeux étaient remplis de fatigue. « Tu te rends compte que Rose est sur le point d'arriver », murmura-t-elle, avant qu'une énième contraction n'arrive. Elle avait refusé la péridurale, ça irait en s'intensifiant et elle n'aurait pas de moment de répit. Elle serra la main de William, fermant les yeux et essayant de respirer, pour se détendre. Elle eut l'impression que ça dura une éternité, si bien qu'elle soupira de soulagement quand celle-ci fut terminée. « Tu crois que tu pourrais me faire des massages dans les cheveux ? », demanda la jeune femme, faisant une légère moue. Elle adorait quand il faisait ça, ça la détendait et ça l'apaisait. C'était exactement ce dont elle avait besoin. Elle n'arrivait plus à plaisanter, fatiguée et sous l'emprise de la douleur.

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Mer 7 Avr - 9:20


It’s time to meet her

Morgana & William


Quand la sage-femme expliqua que le travail commençait, mon cœur loupa un battement. Ca y est, ça se rapproche ! Mais quand elle poursuivit en nous disant que l’accouchement en lui-même serait certainement en milieu de matinée, mes yeux s’étaient écarquillés. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit si long. Enfin, je le savais, bien entendu, mais maintenant que je me retrouvais dans cette salle, avec une Morgana souffrante, l’idée que ça puisse être si long devenait angoissant. Pourtant, même Rose semblait décidée à sortir. Elle était placée, la tête en bas, prête à naître. Cette vision sur cet écran fit naître un moi un grand sentiment d’impatience. J’avais clairement des fourmillements dans le ventre, des picotements dans les yeux. On allait être parents, putain de merde ! Tout se matérialisait maintenant. J’aurais aimé qu’on puisse faire un bond dans le temps, pour tenir tout de suite ma fille dans mes bras, et voir son visage.

Nous étions désormais seuls, dans l’attente que le travail avance. Quand Morgana me demanda si je me rendais compte que Rose allait bientôt naître, je hochais la tête, sans parvenir à effacer le sourire béat affiché sur mon visage.

« Oh oui. Et toi et moi, on va être les meilleurs parents du monde, même si c’est clairement déjà le cas. »

Je me mis à rire. En réalité, tous les parents ont peur de ne pas être assez bons. J’imagine que nous partageons tous cette crainte. Une crainte qui s’efface avec le temps, mais qui reste toujours dans un coin de notre tête. Alors que dans le fond, je sais que je ne suis pas un mauvais père, parce que je donnerais tout, y compris ma vie, pour mes enfants, que ce soit mes enfants biologiques ou pas, d’ailleurs.

– Tu peux me réexpliquer pourquoi tu ne veux pas la péridurale ? J’ai beau retourner la question dans tous les sens, je ne comprends vraiment pas ce genre d’entêtement. , lui demandais-je, sur un ton parfaitement calme, et sérieux, lorsque je la vie se tordre de douleurs, suite à une contraction. Morgana avait refusé ce « soulagement » alors que clairement, les risques sont infimes. Oui, j’aurais clairement préféré qu’on lui fasse la péridurale, même si clairement, la faire maintenant n’aurait pas été possible puisque l’accouchement en lui-même n’allait pas se faire dans l’immédiat. Ca m’aurait évité de la voir hurler de douleurs, dans quelques heures…

Quand Morgana demanda si je pouvais lui faire un massage dans les cheveux, un fin sourire se dessina sur mes lèvres. « Tu me fais une p’tite place ? », lui demandais-je pour venir m’installer sur le lit, collé à elle, car un lit de consultation (une personne donc), déjà occupé par une femme enceinte, ça me laissait juste un peu de place pour m’allonger sur le côté. Je déposais un baiser sur le coin de ses lèvres, me calant contre elle, et laissant mes doigts glisser dans ses cheveux, l’air pensif.

- Gabriel, Angela, Saeed, Stan, et maintenant Rose. On se lance dans une aventure de famille nombreuse, t’en es consciente ?

L’année dernière, je n’avais qu’un enfant. Morgana, elle, deux. Et demain, ils seront au nombre de cinq. Qui l’eut cru ? Je savais que cette question allait éveiller quelques interrogations chez Morgana. Car par ses paroles, je lui exprimais mon désir qu’on reste tous les sept ensemble, alors que notre « contrat initial » était qu’elle et ses enfants viennent emménager quelques temps seulement, avant et après l’accouchement. Pour ma part, je m’étais habitué à voir autant de vie dans ma maison. Et je n’étais pas certain de vouloir que tout s’arrête, lorsque Rose fera ses nuits.

Mes yeux croisèrent ceux de Morgana, l’observant comme on observe celui ou celle dont nous éprouvons des sentiments forts. Malgré toutes mes blessures passées, elle m’offrait le rêve de toute une vie : fonder ma propre famille. Et quelle famille !



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Mer 7 Avr - 14:59

Voir le sourire béat de William, ça aidait beaucoup Morgana à se réjouir plutôt qu'à stresser. Bien qu'elle ait déjà vécu cette expérience deux fois, il y avait toujours une sorte d'appréhension que quelque chose ne se déroule pas correctement. « Surtout toi », murmura-t-elle doucement, tendant sa main pour prendre celle de William et la serrer doucement. Elle souriait tout autant que lui, heureuse qu'il soit à ses côtés et qu'il soit le père de ce bébé. Rose ne pouvait pas espérer meilleur père que William. « Rien qu'à voir que tu as déjà un sourire béat sur tes lèvres, alors qu'elle n'est pas encore arrivée, prouve à quel point cette petite sera aimée par son papa ». Et rien qu'à voir comment il agissait avec Saeed, prouvait à quel point il était un merveilleux père pour son fils. Et il agissait de la même manière avec Gabriel et Angela, les ayant inclus dans sa vie comme s'ils étaient de sa famille. A chaque fois qu'elle le voyait avec Saeed, Gabriel, Angela ou Stan ; son coeur se gonflait d'amour. Il était tellement bon avec chacun d'eux, qu'il n'y avait aucun doute qu'il serait merveilleux avec Rose.

« J'ai eu une mauvais expérience avec la péridurale, quand j'ai accouché de Gabriel », répondit-elle, avant de soupirer parce que la contraction était enfin passée. Celle-ci avait été un peu plus douloureuse que les autres. « J'ai reçu trop de péridurale et je n'ai rien senti, y compris quand il fallait pousser. J'ai eu beaucoup de mal à savoir quand le faire... C'était très frustrant et j'ai décidé que pour les enfants que j'aurais par la suite, je refuserais d'avoir cette fichue péridurale ». Et puis, c'était un peu comme un challenge personnel pour se prouver qu'elle était capable de le faire, qu'elle était assez forte pour surmonter la douleur. Pourquoi ne pourrait-elle pas y arriver pour Rose, alors qu'elle l'avait fait avec Angela ? Bien sûr que c'était difficile, bien sûr que c'était douloureux, mais ça rendait la délivrance encore plus incroyable. Ca rendait le moment encore plus beau, encore plus intense. De plus, jamais elle n'avouerait avoir peur de l'aiguille de la péridurale. Elle était bien plus grande que celles pour les simples prises de sang et elle en était terrifiée. Mais ça, elle ne le dirait pas.

Quand il lui demanda de lui faire une petite place, la brune hocha légèrement et se décala pour qu'il puisse s'allonger à côté d'elle. Elle tuerait pour réussir à s'endormir, blottie dans ses bras, sa tête posée sur son torse ; mais les contractions étaient espacées de cinq minutes, ce qui l'empêchait de dormir. Elle pouvait fermer ses yeux et profiter des massages sur son cuir chevelu, c'est tout ce qu'elle pouvait faire. Alors, c'est ce qu'elle fit. Elle se calla correctement dans ses bras, fermant les yeux et profitant des papouilles, des baisers et de sa voix rassurante. Il y avait quelque chose de réconfortant, dans tout ce qu'il faisait. Il était présent, disponible pour toutes ses demandes, prenant une voix douce, calme et rassurante. C'était le meilleur soutient qu'elle pouvait espérer, dans cette épreuve qui allait être longue et compliquée. Ce serait l'un des meilleurs moments de leur vie, mais ça n'en restait pas difficile.

Morgana rouvrit lentement ses yeux, à l'évocation d'une famille nombreuse et haussa un sourcil. Elle n'était pas certaine de comprendre, c'est surtout qu'elle était effrayée à l'idée de se faire un film. Depuis qu'ils étaient venu habiter chez William, tout le monde avait réussi à trouver son rythme et sa place. C'est comme s'ils étaient devenu une petite famille, recomposée, mais qui fonctionnait parfaitement comme ça. Rien qu'à l'idée de repartir dans quelques mois et de briser leurs habitudes, leur quotidien ; ça la peinait beaucoup. Elle était bien, elle sentait que les enfants étaient bien aussi. Mais ce qu'il venait d'avouer, ça changeait tout. Voulait-il qu'ils restent ? C'est ce qu'elle espérait avoir compris. « J'ai grandi avec huit frères et soeurs, ça ne me fait pas peur », avoua-t-elle avec un sourire. Elle approcha son visage du sien, pour poser ses lèvres sur les siennes. « Mais j'aime notre petite famille comme ça ». Ses yeux croisèrent les siens et son coeur manqua un battement, à la manière dont William la regardait. C'était tellement intense. Elle ne su pas quoi faire, à part lui offrir un sourire et de caresser sa joue avec sa main. Elle était définitivement tombée amoureuse de lui, il n'y avait plus aucun doute.

Elle retira sa main de sa joue, pour ne pas lui pincer alors qu'elle sentait une contraction venir. Elle se contenta de se blottir un peu plus dans les bras de William et de poser sa tête contre son cou. Elle essayait de respirer profondément, mais cette contraction était plus forte que les autres et c'était douloureux, elle était tendue à cause de la peine qu'elle ressentait dans tout son corps. Elle jeta un bref coup d'oeil à l'heure. Le temps qu'elle avertisse William, qu'ils ne partent, qu'ils fassent le trajet jusqu'à l'hôpital, qu'elle soit installée et ausculté : il s'était passé plus d'une heure et demi. Il était trois heures trente cinq du matin et Morgana espérait que la sage femme ait tord, que Rose n'attende pas le milieu de la matinée pour pointer le bout de son nez.

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Jeu 8 Avr - 23:41


It’s time to meet her

Morgana & William


Je fus touché par les paroles de la jeune femme. Il est vrai que j'ai toujours eu un grand feeling avec les enfants. Ils viennent vers moi avec une facilité déconcertante. Peut être parce que je ne les ignore pas, parce qu'ils ne m'agacent pas, contrairement à trop d'adultes. J'ai toujours gardé une âme d'enfant. Je peux passer des heures entières à jouer avec Saeed ou Angela. Ça m'amuse. Pourtant, cela ne signifie pas que je sois vu comme un ami, car j'ai de l'autorité. Les enfants se tiennent généralement bien en ma présence. D'accord, Saeed a son caractère, comme j'avais le mien, à son âge. Mais il reste un enfant respectueux et poli, à qui sa mère et moi inculquons les valeurs qui nous sont chères. Malgré tout, les enfants sont à l'aise en ma présence. Ils savent qu'en général, je ne les rembarre pas. Preuve en est, hier encore, alors que je travaillais sur un dossier à la maison, sur mon ordinateur, Angela s'amusait à me faire des couettes, puisque mes cheveux mi-longs s'y prêtent. Dans ces moments-là, je fais preuve d'une grande patience qui ne m'est pas réellement connue à d'autres moments de la journée, ni avec d'autres personnes.

Et puis, il faut avouer que je suis complètement dingue d'Angela et Gabriel. Mon sang ne coule pas dans leurs veines. Et pourtant… pourtant… qu'est-ce que je peux les aimer. Je m'étais toujours très bien entendu avec eux, et ce, bien avant que Morgana tombe enceinte de moi. Je passais beaucoup de temps avec Gabriel, un peu, finalement, comme si j'étais pour lui une figure paternelle. Quant à Angela, j'ai toujours craqué sur sa petite frimousse et sa personnalité. Elle est une petite fille avenante et souriante qui ne passe pas inaperçue. Un vrai petit rayon de soleil. Aujourd'hui, je pourrais dire sans l'ombre d'une hésitation que j'aime ces enfants, comme s'ils étaient les miens. Et au fond de moi, je sais que cela est réciproque.

Alors oui, l'idée que Morgana puisse repartir avec ses enfants me rend triste. Je me suis habituée à eux. Je me suis habitué à faire des pancakes le matin à Angela, en forme d'éléphant. Habitué à lui lire des histoires avant qu'elle s'endorme, car même si elle ne l'avouera pas, elle a peur de ne pas réussir à trouver le sommeil. Habitué à discuter avec Gabriel, à l'écouter se confier sur ses histoires d'adolescents, à le rassurer, à passer du temps avec lui, à l'intérieur comme à l'extérieur de la maison.

Et je suis aussi habitué à la présence de Morgana. Habitué à m'endormir à ses côtés, et à me réveiller. Je suis devenu clairement accro à son parfum, à ses lèvres, à son rire, à son regard, à sa façon de me regarder, comme si j'étais l'un des êtres les plus importants de son existence. Plus le temps passait, et plus je sentais mes sentiments, pour elle, s'accroître. Nous formions une belle famille, quoi que l'on dise de notre relation. Une relation que je refusais de qualifier. Et pourtant, il fallait que je cesse de me voiler la face. Morgana a toujours été importante pour moi. Mais désormais, il s'agit de plus. Elle me rend heureux. Si elle savait comme elle me rend heureux.

Morgana semblait surprise de ce revirement de situation. Elle me regarda, comme si je venais de débarquer d'une autre planète. Oui, cela ne pouvait être qu'étonnant lorsque l'on se souvient du foin que je lui ai fait pour qu'on n'ait pas à mettre de nom sur notre relation. Quand elle évoqua la famille nombreuse dans laquelle elle avait grandi, un sourire amusé se dessina sur les lèvres.

- J'imagine oui. Pour ma part, je n'ai eu qu'une sœur jumelle et crois-moi, c'était amplement suffisant.

L'un de mes sourcils venait de s'arquer. Je peux dire ce que je veux, j'ai certainement été plus chiant à vivre que ma sœur. Et je n'aurais échangé ce lien gémellaire pour rien au monde.

Ses lèvres se déposèrent sur les miennes. Je fermais les yeux à ce doux contact. Quand elle me répondit qu'elle aimait notre petite famille comme elle était, un fin sourire se dessina sur mes lèvres. Je me sentais bien. Heureux. Épanoui. Bien qu'un peu stressé par la situation, évidemment. Mes yeux bleus contemplaient la jeune femme.

- Si tu savais comme tu es belle. , murmurais-je au creux de son oreille, avant de venir effleurer le bout de son nez avec le mien, pour finalement déposer mes lèvres sur les siennes.

Les heures passèrent. Doucement. Je tentais de changer les idées à Morgana. Nous nous racontons des anecdotes d'enfance et d'adolescence. J'essayais de la faire rire, de faire passer le temps plus vite, de focaliser son esprit sur autre chose que la douleurs de ses contractions, en espérant que Rose finirait pas pointer le bout de son nez plus rapidement que prévu.



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Ven 9 Avr - 1:32

Chacun de ses accouchements avaient été longs et douloureux. La délivrance avait toujours été le moment le plus rapide, en comparaison de ses heures de travail et de contractions. Il semblait que ce soit le cas pour Rose, qui mettait du temps à venir. S'il semblait qu'elle était pressée, puisqu'elle était en avance de trois semaines : il n'y avait aucune précipitation, la petite mettant des heures à arriver. Morgana était fatiguée, n'ayant pas eu une bonne nuit de sommeil depuis plusieurs jours, et elle souffrait beaucoup. Elle essayait de rester forte, mais rien n'y faisait : c'était tellement intense, qu'elle ne pourrait pas mentir sur la douleur qu'elle ressentait. Les heures passaient, son col se dilatait doucement, ses contractions se rapprochaient et s'intensifiaient à vue d'oeil. Elle savait que ce serait une épreuve difficile à vivre, pour l'avoir vécu deux fois avant. Elle savait aussi que ça en valait la peine, parce qu'à la fin, ils auraient un bébé à chérir et à aimer.

Il n'y avait qu'une personne qui aidait Morgana, et qui le faisait correctement. William. Il était tellement supportif, essayant de faire en sorte de lui changer les idées par tous les moyens. C'était adorable de voir à quel point il était engagé dans cet accouchement, qu'il prenait ça à coeur. Ca aidait beaucoup la jeune femme. Il lui faisait penser à autre chose qu'à sa douleur, il lui chuchotait des mots doux dans l'oreille pour l'encourager, il la faisait rire alors qu'il lui arrivait d'être à deux doigts de fondre en larmes. Elle avait pu lui raconter son enfance dans une famille de neuf, alors qu'elle était l'enfant du milieu. Elle avait pu lui expliquer qu'elle adorait s'occuper des plus jeunes, mais qu'elle adorait que ses aînés s'occupent d'elle. Ils avaient toujours été unis, très proches, très solidaires. C'était une valeur importante, qu'elle avait essayé d'inculquer à ses enfants parce qu'à ses yeux, la famille était très importante. Il lui était arrivé de pleurer, pendant son travail, parce que son père lui manquait. Pour la première fois, elle avait ouvertement parlé de lui à William. Du fait qu'il était militaire avant d'entrer au NYPD, qu'il était droit et juste. Qu'il était un père aimant et qu'il supportait chacun de ses enfants, peu importe leur choix. Elle avait eu beaucoup d'admiration pour lui et sa perte, bien que ça fasse dix-sept ans, était toujours douloureuse. Ceci-dit, elle était certaine qu'il aurait adoré William et son humour. S'il la faisait rire, il aurait fait rire son père.

Durant le travail, il lui arriva d'avoir quelques éclats de rire. Rien de bien fort, parce qu'elle était trop fatiguée pour réellement rigoler. Mais il réussissait à faire quelque chose de difficile : ramener un large sourire sur ses lèvres. Ses blagues, ses encouragements, des mots doux ; tout ça l'aidait à sourire malgré la douleur. Sa main dans la sienne, elle avait refusé à ce qu'il quitte son lit, jusqu'à ce qu'une infirmière ne leur laisse plus le choix. Elle était restée plusieurs heures, blottie dans ses bras, enfouissant sa tête dans son cou à chaque contraction. Elle y trouvait un support tellement important, elle y trouvait du réconfort et de la protection.

Les premiers rayons du soleil étaient apparu depuis longtemps, quand le travail sembla s'accélérer nettement. Il était presque neuf heures du matin, quand la brune sentit un liquide s'écouler. « Je crois que j'ai perdu les eaux », annonça-t-elle à William, alors que l'infirmière arriva pour vérifier la dilatation de son col. « Il semblerait que ce soit le moment de filer en salle d'accouchement, cette petite a décidé qu'il était temps de sortir », précisa la femme, avant de prévenir le reste du personnel qui s'occupait de Morgana. La brunette sentit un peu de nervosité monter, mais quand son regard se posa sur celui de William, elle ne pu que sourire. « Elle arrive », murmura-t-elle d'une voix remplie d'émotion, avant d'être prise d'une nouvelle contraction.

Il ne fallu que quelques minutes avant que tout s'accélère et que Morgana ne se retrouve à pousser, serrant la main de William. Aucun cri ne sortait, seulement de longs gémissements de douleur. Elle entendait les encouragements de l'équipe médicale à mesure que le bébé avançait, mais elle se concentrait uniquement sur la voix de William qui était tellement motivant. Elle se concentrait sur sa respiration à lui, pendant ses temps de repos et reprenait de plus belle. Elle était tellement fatiguée, au bout du rouleau, qu'elle avait beaucoup de mal à pousser... mais elle y arriverait. Elle mettrait ce bébé au monde, elle savait qu'elle en était capable. Seulement, si elle devait choisir l'accouchement le plus difficile de ses trois enfants, Rose dépassait Angela et Gabriel sur tous les points. Le travail avait été plus long, les contractions plus douloureuses et elle avait été réveillée toute la nuit, n'ayant pas réussi à dormir une minute, alors que son frère et sa soeur étaient venu au monde en journée. Pourtant, tout ça valait le coup parce qu'elle savait qu'à la fin, elle aurait sa belle petite fille.

Elle continua à pousser. Encore et encore, jusqu'à qu'un cri ne remplisse toute la pièce. C'était le plus beau des cris, un hurlement rassurant qui leur prouvait que leur fille allait bien. Ca gonflait son coeur d'amour. Il ne fallu que quelques secondes, pour qu'un bébé ne soit posé sur sa poitrine et qu'elle ne se mette à pleurer. Rose était là. Enfin. « Bonjour Rose », murmura-t-elle doucement, avant de croiser le regard de William, qui ne semblait plus pouvoir détacher ses yeux de leur fille. Il y avait de quoi. « Elle est magnifique... elle est vraiment parfaite... ». Sa voix était remplie d'émotion, de grosses larmes de bonheur coulant sur ses joues. Elle était tellement heureuse et comblée, ne pouvant rien demander de plus à cet instant.

On leur laissa quelques minutes d'intimité, avant qu'un membre du personnel médical ne manifeste un problème. « Sa tension artérielle chute », entendit-elle. Effectivement, Morgana ne se sentait pas très bien. Elle pensa que c'était dû à la fatigue, rien de bien grave. On vint chercher leur fille, pour faire les examens habituels...et à cet instant précis, la brune commença à voir un voile noir devant ses yeux et à se sentir vraiment mal, elle sentait des palpitations et luttait pour rester consciente. « William... Je ne me sens pas bien », murmura-t-elle avant de perdre connaissance. Le personnel médical qui s'afférait autour d'elle pour savoir ce qui clochait, s'alarma quand une quantité catastrophique de sang se mit à couler de son entre jambe. « Elle fait une hémorragie ! », « Elle fait une atonie utérine, il faut qu'on ouvre pour stopper ça et faire sortir le placenta ! », « Sa tension artérielle chute encore » , cria-t-on, avant que William ne soit viré de la salle et accompagné en salle d'attente.

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Dim 11 Avr - 15:32


It’s time to meet her

Morgana & William


Nous avions passé plusieurs heures dans ce lit à patienter, à refaire le monde, ensemble, comme nous savions si bien le faire. Les premiers rayons du soleil apparurent. La fatigue se lisait sur notre visage. Et pourtant, nous savions que nous ne pourrions pas nous reposer bientôt. J'avais au moins le réconfort de la tenir dans mes bras, lui adressant des gestes de tendresse. Finalement, une infirmière finit par entrer et, afin qu'elle puisse examiner Morgana, je dus quitter le lit pour m'asseoir sur la chaise juste à côté.

Quelques heures plus tard, la jeune femme sentit qu'elle venait de perdre les eaux. Je me levais rapidement de ma chaise et m'approchais d'elle. Cela signifiait que le travail commençait réellement. Le moment était venu de découvrir notre fille. Désormais, Morgana allait devoir pousser, et quelques dizaines de minutes plus tard, nous pourrons tenir Rose dans nos bras. Je sentis l'excitation monter en moi.

- Oui, ça y est, elle arrive. , répondis-je, un large sourire sur mes lèvres.

Quelques temps après, nous nous retrouvions dans la salle de travail, Morgana serrant ma main à chaque fois qu'elle devait pousser. Je fus stupéfait de voir comme elle semblait contrôler sa douleur. La fatigue se lisait pourtant sur son visage. Je tentais de la soutenir comme je le pouvais, lui donnant des conseils pour respirer, comme nous l'avions appris, lors des séances de préparations à l'accouchement.

- Tu te débrouilles très bien ! Oh ! Je vois sa tête !

Si je tenais la main de Morgana, j'étais positionné de sorte à pouvoir voir Rose naître, sur le côté. Les yeux ronds, stupéfait, je ne semblais plus parvenir à détourner mon regard de ce spectacle. Je sentis Morgana serrer de nouveau ma main, déjà broyée, et heureusement qu'elle ne la lâcha pas, car j'aurais été capable de me mettre devant la sage-femme pour être aux premières loges de la naissance de ma fille.

Et enfin, des cris, des pleurs. Un moment que je n'oublierais jamais, tant l'instant était magique. Rose était là, déployant ses poumons pour la première fois. La sage-femme la déposa sur la poitrine de Morgana et déjà, je n'arrivais plus à détacher mon regard de cette petite merveille.


- Salut, princesse.

Un regard et ma vie changeait à tout jamais. La vie me donnait une nouvelle raison de me battre. Un nouveau rayon de soleil venait d’apparaître. Un petit ange qui allait rendre mon existence plus belle. L'amour que j'éprouvais pour elle était déjà immense. Avec un regard. Juste un regard.

Et comme si l’instant était trop parfait pour qu’on ne vienne pas le troubler, j’entendis un membre du personnel médical s’écrier que la tension de Morgana chutait. je n’eus pas le temps de comprendre ce qu’il se passait, qu’ils parlaient déjà d'hémorragie. Mon coeur loupa un battement. Tout s’accélérait autour de moi. Et quand Morgana prononça quelques mots, mon regard se posa sur elle.

- Qu’est-ce qu’il se passe ?!

Mais déjà, on nous avait retiré Rose et on me demandait de quitter la salle, ce que je refusais catégoriquement de faire, ne voulant pas lâcher la main de la jeune femme. Il me fallu un moment pour comprendre que le temps perdu a essayer de me convaincre de sortir, était des secondes perdues pour s’occuper d’elle. Sans que je ne comprenne ce qu’il venait de se passer, je me retrouvais en dehors de la salle.

La situation, et la fatigue n’aidant pas, je sentis la panique monter en moi. Je semblais réaliser ce qu’il était en train de se passer. Je sentais mon coeur battre dans mes tempes, le bout de mes doigts s’engourdir, et le sentiment qu’une enclume venait de prendre place dans mon estomac. Comment un moment aussi parfait avait pu basculer du tout au tout, en une fraction de seconde ? Adossé contre un mur, je me laissais glisser le long de celui-ci, pour me retrouver assis sur le sol, les yeux humides, et un excès de rage en moi.



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Dim 11 Avr - 20:22

Il fallu plusieurs heures, avant qu'un médecin ne vienne voir William pour le rassurer -on avait permis à celui-ci d'aller voir sa fille en attendant d'avoir des nouvelles de Morgana-. Il lui expliqua que la jeune maman avait eu beaucoup de chance, lui apprenant qu'elle avait eu une atonie utérine. L'utérus ne se contractait plus, empêchant aux artères de celui-ci d'arrêter de saigner. Son état n'était pas stable, c'était une urgence de l'ouvrir pour arrêter l'hémorragie. Normalement, ils avaient le temps de voir des signes...mais ça avait été tellement rapide chez Morgana, qu'elle avait perdu beaucoup de sang. Néanmoins, elle allait bien. Mieux. Elle était encore en salle de réveil et qu'elle était encore sous l'effet de l'anesthésie, mais il assura à William qu'on viendrait le chercher quand elle serait placée dans une chambre.

Moins d'une heure plus tard, une infirmière vint chercher William. « Votre compagne s'est réveillée, si vous voulez venir la voir », lui dit-elle doucement, avec un léger sourire sur les lèvres. « Je préfère vous prévenir qu'elle est branchée de partout, on surveille que tout aille bien. Ca peut paraître impressionnant, mais elle va bien ». L'infirmière ouvrit la porte de la chambre avec douceur, laissant William entrer tout seul pour qu'ils aient de l'intimité. Quand elle entendit du bruit, Morgana tourna lentement la tête. Son teint habituellement pâle était presque translucide, ses yeux étaient à peine ouverts parce qu'elle était encore fatiguée et sous le coup de l'anesthésie. Néanmoins, elle trouva la force d'esquisser un petit sourire quand elle aperçu William.

« Will », murmura-t-elle d'une toute petite voix. Elle était contente de le voir, parce qu'elle se sentait rassurée à l'idée qu'il soit là. Elle s'était sentie partir, quand elle avait perdu connaissance. Elle avait eu l'impression de mourir et cette sensation avait été assez effrayante. Et maintenant qu'elle allait mieux, qu'elle s'en était sortie, elle voulait la présence réconfortante de William. Et celle de leur bébé. Elle regarda autour d'elle, ayant des gestes lents démontrant sa fatigue. « Où est Rose ? ». Sa voix était encore tellement faible, mais c'était normal après tout. Malgré le fait qu'elle ait échappé à la mort, qu'elle soit encore sous l'effet de l'anesthésie, qu'elle avait très mal : elle avait envie d'être auprès de William, d'avoir son bébé contre elle. Ca avait été tellement rapide, elle avait à peine pu la voir depuis qu'elle était née. C'était un assez gros bouleversement pour elle. « Je veux voir Rose ». Sa voix était tremblante, de grosses larmes se formaient dans ses yeux clairs.

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Dim 11 Avr - 21:35


It’s time to meet her

Morgana & William


Les heures qui suivirent furent extrêmement longues. La panique et la peur mettaient mes nerfs à rude épreuve. La tension ne voulait pas redescendre, si bien que je ne me sentais pas bien du tout. J'avais chaud, envie de vomir, la tête qui tournait. Mais je pris sur moi. Dans ces moments-là, je bénissais le ciel d'avoir fait l'armée, ce qui m'a permis d'apprendre à contrôler mon stress et mes émotions. Sauf que cette fois-ci, je n'avais pas peur pour ma propre vie, mais pour celle de la femme qui partageait ma vie. Et si Morgana ne s'en sortait pas ? Quand cette pensée traversait mon esprit, je sentais la panique reprendre le dessus. Alors je me forçais à penser que tout irait mieux, qu'elle était entre de bonnes mains et que l'équipe médicale était assez compétente pour prendre soin d'elle.

On me permis d'aller voir ma fille, ce que j'acceptais de suite, car je savais que tenir Rose dans mes bras me redonnerait assez de force pour patienter. Je suivis donc une sage-femme jusqu'à la nursery. Je regardais par la vitre, cherchant ma fille des yeux, sans toutefois y parvenir. Du moins, jusqu'à ce que la sage-femme la prenne dans ses bras. Mon cœur loupa de nouveau un battement. Quand on l'apporta jusqu'à moi, c'est avec les yeux brillants que je la pris contre moi. Elle était si petite, si légère, si fragile. Elle dormait paisiblement, ses petits poings fermés.

- Bonjour toi.

Comme si elle m'avait entendu, Rose ouvrit les yeux et nous échangeâmes notre premier regard. Je pus ressentir en moi tout l'Amour que je pouvais posséder pour elle. Elle ne se souviendra jamais de ce premier contact. Pourtant, moi, je savais que j'en garderais un souvenir exact et plein d'émotions. Je déposais un baiser sur son front et la calais contre moi.

- Qu'est-ce que je t'aime.

On me laissa la possibilité de lui donner son premier biberon. Un moment aussi banal pour certains, mais plein d'amour pour un jeune parent. Avoir Rose avec moi me permis d'appréhender mieux la situation, même si la peur que j'éprouvais pour Morgana ne diminuait pas.

Lorsque Rose fut retournée dans la nursery et que je me retrouvais de nouveau seul, j'eus le sentiment que l'attente fut pire. Quand enfin, une infirmière vint à ma rencontre. Mon cœur battait la chamade. Je la dévisageais, dans le but d'avoir un indice avant qu'elle ne puisse prononcer un mot. Elle sembla le deviner et m'adressa un sourire. Là, c'est comme si l'enclume que je portais tombait de mes épaules. Elle allait bien. Elle me le confirma et c'est avec un immense soulagement que je passais ma main dans mes cheveux, sentant l'émotion me submerger. L'infirmière m'expliqua qu'elle s'était réveillée, mais qu'elle était branchée, davantage dans le but de me prévenir d'un éventuel moment choquant. Je hochais la tête, me retenant de lui rétorquer que je me fichais qu'elle soit branchée, et de mon état d'esprit. Je voulais la voir. Là, maintenant, tout de suite.

Quand j'entrais dans la salle, je portais mon regard immédiatement sur Morgana. Quand elle tourna la tête vers moi, je ne pus retenir une larme traîtresse qui roula le long de ma joue pour venir se perdre dans ma barbe naissante.

- Ne me fais plus jamais ça, d'accord ?

J'avais bien évidemment conscience que ce n'était pas de son propre chef. Mais j'avais eu peur pour elle. Terriblement peur. Je passais ma main dans ses cheveux et collais quelques instants mon front contre le sien.

- Tout va bien. Rose est dans la nursery et elle est en parfaite santé.

Enfin, un léger sourire se dessina sur mes lèvres. Quand Morgana m'expliqua qu'elle voulait voir Rose, même si son état demandait du repos, je sus qu'elle ne pourrait pas récupérer tant qu'elle n'aurait pas pu tenir notre fille dans ses bras.

- Je vais la chercher, attends.

Forcément, on tenta de m'en dissuader, en m'expliquant que Morgana devait se reposer. Je dus leur assurer qu'elle refuserait de le faire avant et, à force d'insister, on accepta d'aller chercher Rose. Quand je revenais dans la chambre, c'était avec la petite fille dans mes bras. Un sourire se dessina sur mes lèvres.

- Elle est aussi belle que son père.

Oui, j'avais encore un peu de force pour tenter de faire rire la jeune maman. Cette même maman à qui je déposais la petite dans le creux de ses bras.


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Lun 12 Avr - 1:52
La larme qui coula sur la joue de William, n'échappa pas à la jeune femme. Elle ne fit aucun commentaire à ce propos parce qu'elle était trop fatiguée pour ça et qu'elle se doutait que la situation n'avait pas dû être évidente pour lui.

- Promis, répondit-elle d'une voix tremblante.

Elle savait que ce n'était pas de son ressort, qu'elle ne pouvait pas décider de ce qu'il se passait, mais c'était pour le rassurer. Il la regardait comme s'il avait eu la peur de sa vie, il semblait avoir besoin d'entendre ces mots. Et pour qu'il lâche une larme, c'est que ça avait dû être compliqué. Elle était inconsciente, elle ne s'était pas rendue compte du temps qui passait...mais lui, il voyait les heures défiler sans qu'on lui donne de nouvelles.

- Je suis désolée, William.

Encore une fois, ce n'était pas de sa faute...mais il fallait qu'elle s'excuse. Pourquoi ? Elle-même ne savait pas ; peut-être qu'avec l'anesthésie, elle était plus sensible et émotive. Tout ce qui lui venait, c'était un torrent de larmes qui dévalaient ses joues pâles et des excuses, de lui avoir fait subir ça. Un sentiment de culpabilité serrait son coeur, parce qu'elle n'aimait pas être la cause de la peine de ses proches. Elle n'en aurait pas pleuré, mais l'anesthésie jouait beaucoup dans ce déballage d'émotions. Elle se sentait tellement vulnérable.

Quand il posa son front contre le sien et qu'il caressa ses cheveux, la brune ferma ses yeux clairs et en profita du contact. Les larmes continuaient de couler sur ses joues, alors qu'aucun des deux ne parlait. Morgana profitait d'être encore en vie et de pouvoir sentir les caresses de William dans ses cheveux, de sentir son front contre le sien. Sa peau chaude contre le froid de la sienne. Elle était glacée, sûrement une conséquence de la perte importante de sang.

William essaya de rassurer la jeune maman, concernant Rose. Pourtant tout ce qu'elle avait en tête, c'était de voir sa fille ; de pouvoir la tenir dans le creux de ses bras et de pouvoir lui parler. C'était nécessaire, maman poule qu'elle était. William n'essaya même pas de lui dire de se reposer, qu'elle pourrait la voir plus tard. Il savait. Il la connaissait. Il savait qu'elle n'arriverait pas à récupérer, tant qu'elle n'aurait pas vu sa fille. Le fait d'avoir l'impression de mourir, de perdre connaissance : elle avait eu le sentiment qu'elle ne connaîtrait peut-être jamais sa fille, leur contact se réduisant aux quelques minutes de peau à peau après sa naissance. Elle ne pouvait pas rater plus que ces dernières heures où elle avait été inconsciente.

William revint, quelques longues minutes plus tard. Il tenait leur fille, dans ses bras. Les yeux de Morgana, malgré la fatigue et la faiblesse, s'illuminèrent. Elle se redressa difficilement, afin d'être dans une position confortable pour la tenir. Quand il la déposa dans ses bras, son coeur se mit à battre à mille à l'heure. Son bébé, sa fille, sa Rose. Elle était bien là. En bonne santé.

D'un doigt, la brune caressa la joue de sa fille. Celle-ci bougea un peu, avant de soupirer d'aise. Morgana souriait, ses yeux brillants de joie. C'est comme si, ça effaçait toute la douleur.

- Bonjour mon amour, je suis ta maman, murmura-t-elle d'une voix toute douce, comme si elle avait peur de la réveiller.

Quand William plaisanta, la brune releva la tête vers lui et lui offrit son plus beau sourire. Elle était pâle, sortant d'une opération lourde après une hémorragie massive, branchée à une tonne de machines et ayant une perfusion de sang pour remplacer tout ce qu'elle avait perdu... mais elle trouvait le moyen de sourire à William. Toute la douleur était en suspension, maintenant que William et leur fille étaient là. Ils étaient réunis tous les trois, enfin.

- Elle est belle comme son père, ajouta-t-elle comme une évidence. Elle est parfaite, notre fille.

Elle n'essaya même pas de plaisanter, n'ayant que de la sincérité qui sortait d'entre ses lèvres.

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Mar 13 Avr - 9:04


It’s time to meet her

Morgana & William


Voir le visage de Morgana s’illuminer en voyant sa fille, me donna le sentiment que mon cœur battait à nouveau. Elle était là, pleine de vie, là où, quelques heures plus tôt, son état avait été critique. Tout semblait s’effacer. La panique, l’angoisse, tout. J’observais la scène, touché par autant de beauté. Morgana découvrait sa fille, plus longtemps que suite à un peau-à-peau qui n’avait duré, finalement, que quelques minutes. L’amour d’une mère. Finalement, y avait-il plus beau au monde ? J’en doutais fortement, à ce moment précis. Mon sourire ne semblait plus vouloir quitter mes lèvres. A côté d’elles, je gardais un regard bienveillant et plein de tendresse.

- Et elle est en parfaite santé.

C’était, finalement, le plus important. Les sages-femmes avaient fait passer tous les examens nécessaires à Rose et tout allait parfaitement bien. Nous ne pouvions pas rêver mieux. Morgana désormais hors de danger, nous n’avions plus qu’à profiter de ce moment à trois, où nous nous découvrions tous. Cela pris un certain temps. Notre bébé semblait parfaitement se plaire dans les bras de sa mère. Elle dormait désormais à poings fermés, et nous restâmes là, à la contempler avec amour.

- Regarde ses petites mains…

Oui, j’étais clairement en train de m’émerveiller sur tout. Son nez, ses joues, ses mains, ses pieds. Tout la rendait adorable. C’était étonnant de voir à quel point un nouveau-né peut être aussi petit, léger et fragile. Voilà où nous avait amené notre pari stupide, près de neuf mois plus tôt. Quand nous nous étions retrouvés, Morgana et moi, jamais nous n’aurions pu imaginer que nous vivrions un moment aussi doux. Deux collègues, fusionnels sur biens de points, qui partageaient désormais une vie de famille. Rose avait été, quelques mois plus tôt, le fruit d’un pari. Aujourd’hui, elle était clairement le fruit d’une belle idylle.

- Il faudrait qu’on pense à se reposer maintenant., murmurais-je à l’adresse de Morgana. Nous étions réveillés depuis bien trop longtemps pour avoir les idées parfaitement claires. Et la jeune maman avait grand besoin de repos. Je croisais son regard et déposais un baiser sur sa tempe, en caressant la joue de Rose, du bout des doigts. Comme Morgana, je ne semblais pourtant pas prêt à la quitter, même pour quelques heures, le temps que nous reprenions des forces. Quand enfin, nous nous décidâmes, Rose retourna dans la nursery. Le personnel médical refusait que nous la gardions dans la chambre, pour permettre à Morgana de reprendre des forces. Et, ne pouvant pas rejoindre la jeune femme dans le lit, au risque de débrancher quoi que ce soit, je m’installais dans le petit fauteuil à côté. Nous tombions clairement de sommeil. Pour ma part, j’étais début depuis plus de trente heures. A peine moins pour Morgana. C’est donc sans trop de difficulté, dans une position pourtant très inconfortable dans ce fauteuil – mais je refusais catégoriquement de rentrer chez moi pour dormir dans un lit si cela signifiait quitter la jeune femme, je m’endormais à une rapidité folle.

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