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(Sirianna) Sugar & Tiger

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Jeu 18 Mar - 20:41
Sugar & Tiger


Lyzianna n'avait jamais aimé le Docteur Liebnich. D'aussi loin qu'elle s'en souvienne, cette femme l'avait toujours profondément agacée. Assistante du Docteur Wagner, une pointure de la cardio-thoracique, souvent en compétition avec la mère de la jeune Crowley, Liebnich était le genre de manipulatrice que Lyzianna repérait vite. Elles opéraient avec de nombreux codes similaires, mais Liebnich avait la particularité supplémentaire d'être très pernicieuse, se montrant adorablement mielleuse et délicate. La majorité des personnes qui la connaissaient la trouvait drôle, gentille, professionnelle, n'ayant pas sa langue dans sa poche, mais très sympa malgré tout. Foutaise. C'était une arriviste, une profiteuse et une tricheuse. Lyzianna avait eu l'occasion de lire une partie de sa thèse et avait reconnu un style bien particulier qui correspondait à l'écriture d'un doctorant qu'elle connaissait bien pour suivre son travail depuis des années. D'après ce qu'elle avait pu tirer de ses petites recherches, Liebnich et lui avaient été amants pendant quelques mois et Lyz soupçonnait qu'elle lui ait volé ses travaux ou qu'elle l'ait poussé à écrire pour elle, parce que clairement, pour ce qu'elle avait pu lire ensuite, Liebnich ne savait pas écrire. Et même si leur métier ne leur demandait pas d'être des écrivains hors-pair, il était quand même important de savoir synthétiser des recherches et expliquer les choses.

Bref, elle détestait cette femme et les choses ne s'étaient pas arrangées le matin même, quand elle l'avait entendu parler avec un groupe d'internes dont elle était devenue excessivement proches en quelques jours. Lyzianna essayait de se rappeler qu'elle ne devrait la supporter dans les couloirs que deux semaines, Wagner travaillant sur un projet caritatif avec le chef de service de la cardio et qu'ensuite, elles repartiraient, mais il restait encore plus d'une semaine et Lyz n'était vraiment pas certaine de se contenir tout ce temps. En premier lieu, elle n'avait eu aucune envie d'écouter leurs babillages sans intérêt, mais c'est alors qu'elle avait entendu une des internes prononcer le nom de Sirius qu'elle avait tendue l'oreille. « Pour moi, c'est Sirius Vandesky », disait l'interne, un peu mal à l'aise. « Mais j'avoue que le Docteur Ross n'est pas mal non plus. Mais Vandesky reste le plus sexy de tous. » Est-ce qu'elles faisaient un débat sur le médecin le plus sexy de l'hôpital ? Elles n'avaient que ça à faire ? Et question plus intéressante encore : n'avaient-elles vraiment pas vu qu'elle était là ? Liebnich ne savait pas pour eux, mais les autres oui, non ? « Dommage que Vandesky soit un veuf éternel, soupira Liebnich. » « Oh non, plus maintenant ! Il est avec Crowley. » « Pardon ? »


Et là, la petite bande s'attaqua à lui expliquer l'histoire. Du moins la grande histoire inventé par les ragots, qui avaient un peu dérivé de l'histoire originelle, déjà bien différente de la réalité. Lyzianna roula des yeux. Oui, elles n'avaient vraiment pas vu qu'elle était là, juste dans leur dos, à moins de 5 mètres et tout à fait en mesure de les entendre. « Les filles ! », roucoula Liebnich, donnant la nausée à la blonde. « Si Vandesky est de nouveau sur le marché, je ne vais pas me priver d'y aller. » « Ouais, enfin, il est en couple avec le Docteur Crowley, donc il n'est pas vraiment sur le marché », répondit une des internes, probablement celle qui affichait l'air le plus ennuyé par cette conversation passionnante. « Oooooh allez ! On connaît Lyzianna Crowley, non ? Cette histoire ne tiendra pas. Et Vandesky sera libre comme l'air et de nouveau ouvert aux rencontres. Je ne vais pas laisser passer ma chance. »

Le reste de la matinée avait été un peu plongé dans le brouillard. Elle avait écouté la suite de la discussion, jusqu'à ce que le groupe se sépare et les mots de Liebnich tournaient dans sa tête depuis, sans jamais s'arrêter. Cette garce savait appuyer là où ça faisait mal, il n'y avait pas à dire. Comment les gens ne pouvaient-il pas se rendre compte qu'elle était une garce ? Même si elle avait raison dans ce qu'elle avait dit, cela restait salaud. Le genre de pique qu'elle-même aurait pu lancer pour blesser quelqu'un. Pourquoi quand elle disait ce genre d'horreurs, le monde la taxait de garce, quand Liebnich passait pour une sainte un peu franche ?

Plusieurs heures plus tard, Lyz décida de profiter d'une pause bien méritée pour aller fumer. Elle n'avait pas pu y aller de la journée et devait bien avouer qu'elle était un peu à cran. Surtout que dès qu'elle avait deux minutes, elle ne pouvait s'empêcher d'entendre de nouveau Liebnich. Elle fut surprise en arrivant sur la terrasse de voir la femme. Le sang de la chirurgienne ne fit qu'un tour. Non seulement elle lui avait sapé son moral pour la journée, mais maintenant, elle envahissait sa terrasse, l'endroit où Lyzianna venait pour fumer tranquillement et s'aérer la tête. Pire encore, elle avait envahi sa terrasse en compagnie de Sirius, tous les deux très proches, alors qu'ils ne l'avaient pas vu. Incapable de réfléchir à ce qu'elle voyait, Lyz sera les poings, se retenant de lui sauter dessus et de faire un scandale. Elle avait assez attiré l'attention sur son lieu de travail, après tout et elle savait que si elle agressait cette grognasse, jamais elle ne s'arrêterait avant de l'avoir mis à terre. Par les mots ou par les gestes.

L'autre médecin la vit et eut au moins la décence de sembler gêné, alors qu'elle s'éloignait de Sirius et lui passait à côté pour quitter la terrasse. Lyzianna, toujours bouillonnante, tira le paquet de cigarettes de sa poche pour se saisir d'un tube et vint s'appuyer sur la rambarde après avoir l'avoir allumé. Elle s'installa délibérément à plusieurs pas de Sirius, ne sachant pas trop comment agir avec lui, n'ayant pas encore décidé contre qui était dirigée sa colère. « Pardon du dérangement », trancha-t-elle malgré tout, s'étant mise en mode attaque à la seconde où elle les avait vu. La défense favorite de Lyzianna n'avait-elle pas toujours été l'attaque, après tout ? Elle ne croyait pas vraiment que Sirius avait fait quelque chose de mal, mais elle était trop aveuglée par sa colère pour aborder les choses calmement.

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Sam 20 Mar - 17:33
Sirius avait commencé la journée avec un patient difficile qui lui avait pris presque toute son énergie. Pire que ça, il en était ressorti avec une sensation étrange de culpabilité et de mal-être comme cela lui arrive rarement. Il n’en fait pas assez. Il ne peut pas en faire plus, certes ; mais il n’en fait pas assez. Du coup, les rendez-vous suivants s’étaient avérés bien moins productifs qu’ils n’auraient dû l’être, le psychiatre n’étant tout simplement pas dedans, presque à côté de la plaque. Il avait toujours eu du mal à compartimenter et même si au fil des années, ses techniques s’amélioraient, il allait encore devoir travailler sur lui-même.

Heureusement, l’heure avance et avec elle, diminue le temps d’attente avant de revoir Lyzianna, son phare dans le brouillard. Pendant longtemps, il s’était accroché à Nyla, lorsqu’elle était encore en vie. Ça avait été ensuite le vide ; mais heureusement, Leone avait été là. Puis, la belle chirurgienne avait pris une place prépondérante dans la vie du bouclé, ce qui avait renforcé beaucoup de choses dans la vie de ce dernier, notamment concernant sa confiance en soi. Oui, il s’était épanoui. Il avait grandi, muri aussi. Il se sentait mieux et plus légitime à marcher au milieu des couloirs de l’université. Alors, dans les moments difficiles comme aujourd’hui, il savait pertinemment que ce n’est qu’en la voyant et en la serrant dans ses bras que le ciel s’éclaircirait.

C’est d’un pas rapide, presque trop pressé, qu’il rejoint le balcon où la blonde a l’habitude de prendre sa pause cigarette. Si pressé qu’il est bien trop en avance. Envie de parler à personne, et pourtant voici qu’on vient le déranger. Bien sûr, Sirius est toujours trop poli, trop bien élevé pour envoyer chier les gens ou leur faire comprendre qu’il a besoin de rester seul ; alors il sort son plus beau sourire, comme à son habitude. Il se montre sympa, pas spécialement réceptif mais il a tellement eu l’habitude de montrer la belle façade que les gens s’y trompent souvent. Si seulement il pouvait dire à cette femme qu’il ne se souvient même plus de son prénom… Il y a tellement de salariés à l’hôpital, comment est-ce qu’il pourrait connaitre tout le monde ?

« On va boire un verre avec quelques collègues, après notre service. Tu veux te joindre à nous ? » La proposition est sympathique, certes, mais Sirius a passé l’âge d’aller boire un verre juste pour papoter. Quand il sort, c’est avec un de ses amis, ou avec sa belle. Au pire, il y va seul quand vraiment il s’ennuie. « C’est gentil, mais j’ai d’autres plans. » Lesquels ? Bah… C’était pas vraiment encore fixé mais il passerait sans doute la soirée avec Lyz, non ? Enfin, faudrait qu’il lui demande, des fois qu’elle ait prévu autre chose… Au pire, il passerait faire un coucou à Mamie Castelli, ça lui ferait plaisir de le voir. Pourquoi pas y aller avec Lyz, d’ailleurs, en fait. Sirius est déjà loin dans ses pensées quand la chirurgienne face à lui insiste. « C’est que je ne suis pas longtemps en ville, alors j’espérais faire la connaissance des personnes sympas de cet hôpital pendant que je suis là… Et comme tout le monde parle de toi… Et puis, après notre dernière conversation… » Elle lui sort tout : les yeux doux, le petit bout de langue qui vient se lécher les lèvres ; et Sirius, il est juste à mille lieux de ce qui se trame sous ses yeux. Leur dernière conversation ? C’est à peu près tout ce qu’il a entendu au final. Est-ce qu’ils ont déjà discuté ? Ça devait être un sujet insignifiant pour qu’il ne s’en souvienne pas. « Désolé… »

Pas le temps de dire qu’il ne peut pas qu’il est sauvé par l’arrivée de Lyz. Délaissant complétement son interlocutrice qui ne met pas de temps à tourner les talons pour le coup, son sourire s’allonge enfin pour la première fois de la journée, avant de se crisper quelque peu face au ton de sa dulcinée. « Tu tombes bien, c’est justement toi que j’attendais. » Bien qu’ils ne soient pas seuls et que Sirius ne sache que trop bien que la blonde n'est pas fan des démonstrations d’affections en public, il lui attrape la main pour se donner un peu de contenance. « Elle… Elle voulait que j’aille boire un verre avec des collègues ce soir ; mais j’me suis dit qu’on passerait la soirée ensemble, non ? Enfin, si t’as rien de prévu bien sûr. »

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Dim 21 Mar - 21:59
Sugar & Tiger


Elle détestait vraiment cette femme. Par tous les pores de la peau, Lyzianna pouvait sentir sa haine s'échapper. Quiconque l'avait vu foudroyer cette femme du regard devait l'avoir compris. La blondinette n'avait jamais vraiment cherché à cacher ses sentiments négatifs de toute manière. La colère, l'agacement et la profonde antipathie étaient ses meilleurs amis. C'était comme rentrer à la maison de ressentir à nouveau tout ça après tant de temps sur un petit nuage de barbe à papa, mais elle réalisait maintenant, à quel point sa maison était toxique et négative et combien elle ne voulait plus ça pour elle-même et pour sa vie, maintenant qu'elle avait un rayon de soleil aux boucles brunes indécentes dans sa vie. Sauf que son ancien elle lui collait encore furieusement à la peau et qu'il n'avait pas fallu moins d'une seconde pour l'allumer et lui faire retrouver tous ces anciens vices. Liebnich plus que les autres avaient ce don sur elle. Pouffiasse !

La chirurgienne reste impassible devant l'air soulagé de Sirius, alors qu'il lui annonce qu'il était ici pour l'attendre. Pas de chance ! Elle t'a quand même trouvé ici. Une part d'elle (la nouvelle part qu'il avait réanimée, sauvée, peut-être créer) voulait seulement se sentir confortable dans le contact qu'il initia, voulait se tenir contre lui, lui demander de l'enlacer fort pour lui prouver qu'il était tout à elle et qu'il n'en avait rien à faire de cette affreuse femme, mais cette part ne savait pas encore comment gérer avec la Lyzianna d'attaque. Trop d'années à n'être que ce monstre de colère et de méchanceté. Trop d'années à mettre toutes ses forces dans l'art délicat d'éloigner tout le monde de sa personne... Il était encore difficile pour la petite voix douce et timide de faire entendre qu'il y avait d'autres moyens de gérer les doutes, les douleurs et les faiblesses. Elle laissa malgré tout sa main dans celle de Sirius, regardant leurs doigts joints tout en tirant une bouffée de la fumée toxique qui lui détruisait les poumons à petit feu.

Semblant hésitant, peut-être à cause de la bitch Lyz de retour, Sirius tenta de lui expliquer la teneur de leur discussion et les projets qu'il avait en tête. « Tu devrais », dit-elle, avant de recracher sa fumée lentement. « Y aller, je veux dire. Elle en serait ravie. Ses amies aussi. Tu savais qu'il y a au moins une demi-douzaine de filles ici qui t'ont à la première place de leur top liste des mecs de l'hosto qu'elles souhaitent baiser ? » Le ton était froid, tranchant, le regard rivé vers la ville. Un médecin claqua la langue à quelques mètres d'eux et elle le foudroya du regard. « Quoi ? Un problème avec mes problèmes de cul ? », cracha-t-elle en direction du médecin, qui s'empressa d'inviter son interlocuteur à quitter la terrasse pour un endroit probablement moins chargé d'ondes négatives. Aucune autre des personnes présentes ne semblait plus s'intéresser à eux, ni même être assez proche pour simplement les entendre, ce qui convenait parfaitement à la chirurgienne. Elle n'avait pas vraiment envie de faire une scène en public, mais elle tremblait littéralement de rage et avait besoin de faire sortir cette rage. Tirant une nouvelle latte, elle reposa son regard sur la ville, évitant celui de Sirius qui, à cet instant, lui semblait bien trop souvent être capable de lire en elle.

« Cette salope n'a même pas la décence d'attendre que tu me largues avant de te faire du rentre-dedans. Je savais qu'elle n'avait aucune morale professionnelle. Je ne devrais pas être surprise qu'elle soit aussi pourrie sur le plan personnel. »

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Lun 22 Mar - 12:53
Sirius fronce bientôt les sourcils, surpris par le discours de sa petite-amie. Cela faisait un moment qu’il ne l’avait pas vu ainsi, les griffes dehors, et si un brin de jalousie fait toujours plaisir à voir, il n’est pas certain de l’apprécier à ce moment précis, n’ayant rien fait pour encourager l’autre chirurgienne, et le moment étant de plus mal choisi vu la matinée qu’il venait de vivre. En temps normal, il aurait fait une boutade qui aurait sans doute mis Lyz dans un état encore plus colérique, mais il n’avait même pas le courage de la faire courir. Il se contente d’hausser les épaules. « Je peux savoir ce qu’il t’arrive ? » Son ton se veut tendre, sans reproche, mais pas dit qu’elle l’interprète ainsi. « Ça a toujours été comme ça, et tu l’as toujours su. Je peux pas maitriser ce que les gens pensent de moi. Par contre, c’est pas pour ça que j’accepterais quelqu’un d’autre que toi dans mon lit ! Je suis resté plus de six ans sans coucher avec personne, c’est pas d’avoir remis le pied à l’étrier qui me donne envie de batifoler à droite à gauche. » Et ‘baiser’, il n’aime clairement pas ce terme. Lyzianna avait toujours eu cette habitude de baiser avec les gens, et son cœur se serre à cette pensée. D’un coup, il se dit qu’elle pourrait avoir envie de recommencer, pour s’amuser, parce que lui l’ennuyait trop, était trop plat, se contentait de lui faire l’amour tendrement. Certes, il ne dirait pas non à pimenter un peu leur vie sexuelle si elle y tenait, mais la routine lui avait toujours très bien convenu. Dans le fond, il lui en veut de penser qu’il serait aussi faible, qu’il pourrait vouloir quelqu’un d’autre qu’elle. « Et je savais pas qu’on avait des problèmes de cul… » Tout était censé aller bien dans le meilleur des mondes. En tout cas, lui, il prenait son pied à chaque fois. Il ne lui semblait pas que la blondinette simulait, mais peut-être n’a-t-il pas été assez attentif ?

Il sert un peu plus la main de Lyzianna et tente de la rapprocher de lui. Il n’avait pas en tête de s’engueuler devant tout le monde en venant sur ce balcon, mais avec le volcan qui grondait face à lui, difficile de se cacher. « Mais en vrai, tu serais pas jalouse ? » finit-il par rire, alors que les propos de sa petite-amie montrent clairement son aversion pour Liebnich. « En même temps, si elle attend que je te largue, elle risque d’avoir un beau tas de cheveux blancs… » Sa façon à lui de dire que ce n’était pas prêt d’arriver. « T’as si peu confiance en moi pour croire que j’en ai quelque chose à faire d’elle ? J’suis même pas sûr que c’était du rentre-dedans qu’elle faisait ! Elle voulait juste être sympa j’imagine… » Il ne cherche pas des excuses à la femme qui a mis son grain de tel dans son couple, et clairement, Lyzianna peut la haïr si elle veut qu’il n’en aura rien à faire. C’est juste que la situation lui a faire perdre le peu de confiance en lui qu’il lui restait encore aujourd’hui.

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Mar 23 Mar - 21:01
Sugar & Tiger


Lyz ne répondit pas à sa première question, se contentant de continuer de tirer sur son tube sans prendre le risque de croiser le regard de son homme, essayant de maîtriser la lave sous sa peau. Il avait raison, bien sûr. Les femmes l'avaient toujours trouvé beau. Ce n'était pas un scoop. Elle-même, alors qu'elle ne le supportait pas avant, le trouvait très attrayant. Il n'était devenu que plus magnifique à mesure qu'il l'avait séduite. Elle avait de la chance. Une chance extrême d'avoir un tel homme rien que pour elle. Mais c'était aussi terrifiant. Terrifiant parce qu'il y avait toutes les autres. Et si elle n'avait rien fait pour que Sirius la désire elle, elles, elles feraient tout pour qu'il cède... Il avait raison, il avait craqué pour elle, après six ans d'une abstinence totale et encore, elle ne comprenait pas pourquoi, alors même qu'il ne semblait pas vraiment voir plus les autres femmes qu'avant. Elle avait presque l'impression, parfois, d'être la seule qui ait éveillé son regard d'homme et cette hypothèse lui semblait tellement improbable qu'elle se disait juste qu'elle devait mal lire les signes. Qu'il revenait peu à peu dans le monde des gens qui ont une libido et qu'un jour, il regarderait pleinement de belles femmes, comme il la regardait elle, présentement (peut-être l'amour en moins quand même).

« On en a pas », ne put-elle s'empêcher de contredire quand il s'insurgea des « problèmes de cul ». « Enfin pas de mon côté, j'ai jamais autant pris mon pied de ma vie. » Elle avait parlé beaucoup plus bas que jusqu'à présent. Si dans un moment de colère pure, elle avait presque crié leurs soit-disant problèmes de fesses, parler de la réalité de leur intimité n'appartenait qu'à eux. « Mais peut-être que si les gens s'interrogent sur tes performances, Liebnich arrêtera de te mater. » Elle rit jaune. C'était stupide et elle ne comprenait même pas pourquoi elle avait besoin de ça pour se sentir bien.

« Mais en vrai, tu serais pas jalouse ? »

La question du brun la surprit. C'était la première fois qu'on l'associait à un tel sentiment. En fait, elle ne savait même pas ce qu'elle était, lorsqu'elle était jalouse, parce qu'elle n'avait jamais ressentit ça. Et pendant que Sirius continuait d'essayer de la rassurer, elle fouilla dans sa mémoire pour essayer de retrouver tout ce qu'elle savait de ce sentiment. {Émotion secondaire, qui représente des pensées et sentiments d'insécurité, de peur et d'anxiété concernant la perte anticipée, entre autres d'un lien affectif ayant une importante valeur personnelle. Mélange d'émotions : colère, tristesse, frustration, dégoût... Est-ce que c'était ça ? Est-ce qu'elle était jalouse ?

Elle tira une nouvelle fois sur sa cigarette, cracha la fumée et jeta le reste de son tube, sans la finir, avant de saisir la main de Sirius pour l'emmener ailleurs. « Viens », ordonna-t-elle, tirant sur son bras sans lui donner la moindre chance de répliquer. Elle le conduisit jusqu'à une salle de repos à proximité et après s'être assuré qu'il n'y avait personne dans la pièce, les fit rentrer tous les deux avant de fermer la porte à clé. « Je suis jalouse ? », lui demanda-t-elle de but en blanc, une fois certaine que tout était en place pour qu'ils ne soient ni écoutés, ni interrompus. « Je déteste cette pétasse. Je sais qu'elle n'a aucune chance avec toi. Tu ferais jamais ça et elle est la dernière personne au monde qui pourrait de faire changer d'avis... Mais... Mais j'arrête pas de penser qu'un jour, une femme va débarquer. Plus belle, plus intelligente, plus tendre... Capable de dire les mots que tu mériterais que je te dise et de tenir fièrement la main de son petit-ami en public... » C'était la première fois qu'elle prononçait les mots mettant au clair ce qu'ils étaient et c'était dans la pire des situations possible. Son cœur lui faisait mal. « Je ferais pas le poids face à cette fille. Je mériterais même pas d'entrer en compétition avec cette fille... » Elle serra plus fortement la main de son cher et tendre. « Tu es la lumière dans ma vie, Sirius... Mais je ne suis qu'une ombre dans la tienne. Comment peux-tu ne pas le voir alors que tout le monde semble ne voir que ça ? »

Ce n'est que lorsqu'une larme s'écrasa sur sa poitrine qu'elle réalisa qu'elle pleurait à moitié. « Elle a dit que je ruinerais tout... Que ce n'était qu'une question de temps avant que je ne nous détruise... Quand je t'ai vu tout à l'heure, la seule chose que je voulais, c'était que tu me prennes dans tes bras, que tu me fasses oublier le monde, que tu dises toutes ses choses qui me font me sentir... bien... et forte... Mais c'est ce que je suis, non ? Je ruine tout... Au lieu de croire en nous, je pense à tout ce que je fais de mal et je laisse... la colère m'envahir... » Elle détruisait tout. Exactement comme ce que tout ce qu'on semblait toujours avoir attendu d'elle. Lyzianna la sœur qui avait fait fuir sa cadette à l'autre bout du pays. Lyzianna la meilleure amie qui avait ruiné tant de la vie de son amie qui ne lui parlait même plus. Lyzianna qui faisait souffrir son compagnon parce qu'elle avait trop peur de lui dire combien ses sentiments étaient forts pour lui.

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Mar 23 Mar - 22:31
Tout un tas de pensées lui vinrent en tête à cet instant-là, mais heureusement, Lyzianna confirme bientôt qu’ils n’ont pas de problèmes d’ordre sexuel. Il ne peut s’empêcher de soupirer en signe de soulagement, car clairement, penser qu’il n’était pas à la hauteur tout ce temps serait juste au-dessus de ses forces. Un sourire léger vient se glisser au coin de ses lèvres, alors que son cœur fait les montagnes russes à cause de sa belle qui se montre d’humeur changeante au fil de ses phrases. L’ancienne chirurgienne. La nouvelle chirurgienne. Il ne s’est jamais dit qu’elle avait changé et qu’elle est différente, dorénavant ; bien qu’il en ait la preuve sous les yeux avec une femme qui tente de se battre avec ses anciens démons. Si seulement il en avait eu conscience, il aurait été moins maladroit, plus à même de lui venir en aide ; mais comme on dit, les cordonniers sont les plus mal chaussés…

Ils atterrissent bientôt dans une salle où plus personne ne pourra les entendre, ce qui ne manque pas de plaire au psychiatre qui commençait à être mal à l’aise des effluves en public. Il commençait à se demander si ce n’était pas pure jalousie, et l’idée lui plaisait dans un sens, bien qu’il n’aime pas la jalousie maladive. Il se moque un peu de sa blonde, bien sûr, parce que c’est ça aussi, l’amour. Et l’humeur de la discussion change encore de ton. Lyzianna apparait fragile. Il ne se souvient pas l’avoir déjà vu ainsi et ça lui serre le cœur. Si, en fait, il l’a déjà vu aussi fragile et ce à deux reprises : lorsqu’il l’avait sauvée d’elle-même alors qu’elle avait bien trop vu et à la suite de sa prise d’otage quand elle s’était livrée à lui, plus vulnérable que jamais.

« C’est ça le problème ? » Il reprend d’un ton bien plus doux, plus surpris qu’autre chose à la suite des scènes précédentes en public. « Tu manques de confiance en toi et tu as peur de me perdre ? » Il finit par rire, parce que c’est presque absurde. Cette femme est tellement fière, les trois quarts du temps. Elle sait qu’elle est la meilleure et le fait comprendre sans vergogne. Il l’enlace de ses bras et serre un peu fort. D’un main, il finit par lui caresser les cheveux sans s’éloigner d’elle d’un seul iota. « Si seulement tu avais le pouvoir de te voir à travers mes yeux, ma chérie. » Elle verrait qu’elle est merveilleuse et qu’il n’existe pas meilleure femme qu’elle. Oui, elle a son caractère, elle n’est pas toujours facile, mais Sirius ne voit là que plus d’occasions de ne pas s’ennuyer. Et puis, c’est tellement compensé par tous ces moments magiques qu’ils passent ensemble. « T’as pas besoin de me dire que tu m’aimes. Je sais que c’est le cas. » Si les trois mots sont trop difficiles à prononcer pour la jeune femme, ce n’est pas pour autant qu’elle ne montre pas ses sentiments d’une autre façon, et heureusement, Sirius a appris à lire le langage Lyzianna ; et surtout entre les lignes.

« Et je m’en fous de ce que les autres pensent de notre couple. Nous sommes les seuls concernés par notre bonheur à ce que je sache et je ne laisserais personne détruire ce qu’on construit. » Ils se complètent. Ils ne savent pas exactement pourquoi ils se plaisent, pourquoi ils sont si parfaits l’un pour l’autre, mais ils le sont et c’est tout ce qui compte. « Faut que t’arrête de te poser des questions, de penser si négativement. » Pour tout dire, il n’aime pas trop ça et son ton devient plus autoritaire. « Si tu n’y crois pas, j’aurais du mal à porter notre futur tout seul au bout d’un moment ; alors j’ai besoin que tu y crois, Lyz ! Souviens-toi de ce que je t’ai promis au karaoké. » Il éloigne son visage de celui de la blonde dans le seul but de la regarder dans les yeux. « T’as perdu un pari ce jour-là et tu as vu tout ce que tu as gagné en nous laissant une chance ? On est heureux, non ? » Il lui laisse le temps de répondre avant d’ajouter : « Faut que tu laisses ta colère de côté. C’est sûr que ça n’apportera jamais rien de bon si tu la laisses prendre le dessus. »

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Mar 23 Mar - 23:20
Sugar & Tiger


Elle n'arrivaient toujours pas à prononcer les mots qui, par le passé, l'avaient conduite à tant de souffrance, mais ça n'était pas pour autant qu'elle ne ressentait pas au centuple toutes ces sensations. Elle était profondément et irrévocablement attaché à lui. Tellement que ça lui donnait la sensation de voler parfois, d'étouffer en d'autres occasions, comme lorsqu'elle se sentait confrontée à ses faiblesses et la potentialité qu'un jour, tout cela soit trop pour lui. Elle ne pouvait pas le perdre. Elle ne le voulait pas et elle n'était pas certaine qu'elle le supporterait.

Et puis tout d'un coup, une lumière sembla s'éclairer dans l'esprit de Sirius, alors qu'il comprenait au-delà de ce qu'elle disait. Quand hocha lentement la tête, honteuse, quand il lui demanda si elle avait peur de le perdre, par manque de confiance en elle. Et puis il rit. Il rit fort et elle resta choquée. Il est vraiment en train de se foutre de moi ? Elle n'eut ni le temps, ni la présence d'esprit de s'insurger, cependant. Il ne laissait pas le temps à la colère de se réinstaller en elle, alors qu'il la prit simplement dans ses bras, ligotant le monstre en elle avec ses bras étroitement enroulé autour de son corps. Ses propres mains vinrent naturellement se poser dans le dos de Sirius, alors qu'elle se fondait dans son cou, sentant sa chaleur, sa tendresse et sa force. Son parfum l’enivrait déjà et elle se sentait plus sereine, aimée et désirée.

Lyzianna frissonna quand il parla de nouveau, regrettant qu'elle ne puisse se voir à travers ses yeux à lui. Et puis il dit pour elle, tout ce qu'elle éprouvait. L'amour qui gonflait dans son cœur et qu'elle ne savait déclarer, mais qu'il semblait pouvoir lire en elle, malgré tout. Quoi qu'il se passe, il semblait être sûr de ce fait, sans jamais en douter, aussi sûrement que si elle le lui disait tous les jours avec application.

Comme toujours, il balaya vite tous ses doutes, par ses promesses et ses mots tendres. Par ses bras et sa façon de la tenir et de la regarder. Elle se souvenait bien de leur discussion au karaoké. Du défi lancé, du jeu qui s'était engagé, mais aussi de tout ce qu'il avait dit qui avait fait battre son cœur comme jamais. Qu'il ferait tout pour la rendre heureuse si elle lui en laissait la chance, qu'il n'avait pas envisagé de refaire sa vie avec quelqu'un, pas une seule fois, avant elle et que s'il devait revivre ça, ça serait avec elle et personne d'autre. Alors quand il lui demanda s'ils étaient heureux, elle hocha la tête, ne le quittant pas des yeux. Il lui assura qu'elle devait laisser sa colère de côté et elle se mordit la lèvre, ses doigts se crispant un peu sur les hanches du brun. « Je crois vraiment en nous, tu sais... Je suis... Bon sang, je viens vivre ici pour toi... Je sais que j'ai prétendu que c'était pour pleins de raisons professionnelles et personnelles... Mais je pourrais être une excellente chirurgienne n'importe où. C'est parce que je veux être avec toi que j'ai décidé de rester ici, au RUMC, dans cette nouvelle maison. » Si elle le perdait, elle aurait fait tout ça pour rien. Son ego en prendrait un coup, assurément, mais son cœur encore plus. Parce qu'elle l'avait réellement imaginé cette vie. Et puis elle rit tristement, quelques larmes supplémentaires s'échappant de ses yeux, alors qu'elle penchant la tête vers l'avant pour poser son front contre le torse du brun. « Un vrai cas clinique pour tes internes, hein ? »

Elle était complètement folle. Et le psy était amoureux d'elle. Quelle douce ironie, non ?

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Dim 4 Avr - 19:54
« Tu vas te fâcher si je réponds oui ? » lâche-t-il dans un sourire amusé. Elle n’était pas un cas clinique, loin de là. Des problèmes psychologiques, il en voit au quotidien, et pas qu’un peu puisqu’ils font partie de l’essence même de son métier et il est donc bien placé pour savoir à quel point quelqu’un peut souffrir mentalement, ou bien être dans un état proche de la dépression pour des choses que d’autres qualifieraient d’insignifiantes. Tout le monde n’est pas égal face aux épreuves de la vie ; mais ce qui est certain, c’est que sa petite amie est loin d’être un véritable cas d’étude intéressant. Elle est juste une femme banale, avec ses bons et ses mauvais moments, ses doutes, ses faiblesses, ses forces, son humour et sa force de caractère qui font qui elle est. Alors, le brun n’a pas peur de plaisanter et de faire jouer leur complicité, comme c’est le cas depuis leur rencontre.

« Tu peux prétendre ce que tu veux, je lis en toi comme dans un livre ouvert. » Il rit de nouveau. Si elle avait crû le duper en prétendant qu’elle venait s’installer dans le Queens pour une autre raison que d’être proche de lui, c’était plus que raté. Il ne l’avait jamais contredite, seulement histoire de ne pas la contrarier. « Si tu crois que je sais pas que tu veux te rapprocher juste pour avoir moins de temps à attendre quand tu m’appelles pour que je vienne pour du sexe… » Il la taquine une fois de plus, mais elle le mérite bien après sa petite crise de jalousie. « En plus, je te manquerais trop pour que tu changes de boulot ! » annonce-t-il fièrement, faisant mine d’avoir une confiance en lui infaillible. Qui plus est, elle s’était fait un nom respectable au sein de l’hôpital, et Sirius doutait qu’elle ait vraiment envie d’y renoncer, bien qu’elle serait sans doute avide d’un nouveau challenge si l’occasion se présentait. Sans doute qu’il la suivrait sans rechigner pour tout dire, si elle décidait de quitter New-York. Leone lui manquerait, Mamie aussi, mais il retrouverait un poste sans problème. Enfin… le problème ne se pose pas.

Il embrasse son front. Il l’aime, ce petit bout de femme. « Tu sais, tu n’auras qu’un mot à dire pour que j’emménage avec toi. Ou même rien à dire, d’ailleurs… On a pris notre temps depuis le début, mais je n’ai plus envie d’attendre pour passer ma vie entière avec toi, et on vit déjà ensemble en réalité, dans deux apparts mais quand même… » La seule chose, c’est qu’il la laisserait décider, ou bien que ça se ferait naturellement, comme tout avec eux. Ils n’avaient pas besoin de discuter en général pour ce genre de trucs. « Je veux juste pas te brusquer mais dans ma tête, je vis déjà avec toi dans ta maison. » Il se met à rire. Elle n’allait pas prendre peur à cette annonce. Non ? Ce n’est pas comme s’il lui apprenait quelque chose.  

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Jeu 8 Avr - 21:48
Sugar & Tiger


Elle aurait probablement dû bouder, même pour la forme, mais elle le connaissait bien Sirius, maintenant. Elle savait qu'il adorait la taquiner et que plus encore, il adorait qu'elle plonge dedans et s'énerve. C'était une façon bien à lui de lui dire qu'il tenait à elle, depuis même avant qu'ils ne le réalisent tous les deux. Alors, oui, elle aurait dû bouder qu'il valide son diagnostique psychologique, mais clairement, il le disait en riant et elle n'avait pas besoin de réagir pour suffire à l'amuser.

Elle avait enfin avoué qu'elle déménageait à Staten Island uniquement pour lui et d'une simple phrase, il balaya tous les doutes qu'elle avait pu un jour avoir sur le fait qu'il avait été dupe. Non. Bien sûr que non. Il l'avait toujours su. Elle pouvait prétendre corps et âme, se fourvoyer elle-même, mais dès qu'il s'agissait de ses sentiments, Sirius savait toujours mieux qu'elle décrire la vérité. Elle rit à cette excuse bidon qu'il lança, cependant. Oui. Juste pour attendre moins longtemps quand elle avait envie de faire l'amour. Bien sûr que ça n'était que ça. Bon sang cet homme. Comment faisait-il. Il avait ce don de dire des choses qui mettaient à mal ses fragilités, faisant grimper la peur en elle et de dire immédiatement après quelque chose qui la faisait rire et qui calmait toutes ses inquiétudes. Son cœur se gonflait de tendresse un peu plus, à chaque fois. Peut-être qu'un jour, il déborderait de tous ces sentiments qu'elle avait pour lui ? Trois mots raisonnaient dans sa tête, sans qu'elle ne puisse les comprendre tout à faire (clairement par peur de les admettre) et elle se maudit d'être incapable de les prononcer, alors que lui-même poursuivait, arguant qu'il se sentait déjà comme son partenaire de vie, considérant sa maison comme la leur.

Lorsqu'elle se pressa à nouveau contre lui, il était évident qu'elle ne pourrait jamais faire plus. Plus proche aurait signifié l'un dans l'autre, tant elle tenait son corps solide si fort contre elle, alors qu'elle l'embrassait avec tous les mots tendres qu'elle ne savait dire. Et dans le baiser, une larme coula lentement sur sa joue. Brisant l'étreinte, elle posa son front contre le torse du brun, les yeux clos, les bras toujours autour de lui. « Je le veux aussi », souffla-t-elle, avant de lever des yeux brillants vers lui. « Je veux rentrer chez nous le soir. Je ne veux plus que tu ais à me demander si on passe la nuit ensemble. Je veux passer toutes mes nuits avec toi, dans notre maison, mais... »

Elle se détacha complètement, pour lui prendre la main et l'attirer avec elle, afin qu'ils aillent s'asseoir sur un lit. Une fois installée, elle garda les yeux rivés sur leurs mains jointes, évitant soigneusement son regard. « J'imagine plus mon avenir sans toi. Je peux pas l'envisager, même quand j'essaye très fort... Je sais juste que je te veux... » Elle inspira profondément, cherchant ses mots. « Ces filles, qui parlaient sur nous. Elles disaient que je ruinerais tout. Que je ne te rendrais pas heureux de toute façon... Et j'ai pensé... » Elle osa enfin lever les yeux pour le regarder dans les yeux. « Je sais que tu as dit que ça n'était pas vraiment important pour le moment... Mais, c'est pas vrai. C'est important. Tu veux des enfants. Tu l'imagines, tu le rêves et moi... Moi, je peux pas faire ça. Je peux pas être une mère... Je veux pas de ça... Et si... si je changeais jamais d'avis ? » Une nouvelle fois, elle inspira profondément avant de poursuivre. « Je veux pas qu'un jour, dans dix, quinze ou vingt ans, tu réalises que tu as fait une erreur en restant avec moi et que tu aurais mérité quelqu'un qui voulait des enfants avec toi... » En vérité, elle n'était pas contre l'idée de voir des mini-lui partout. Elle adorait même ça. Elle savait qu'elle tomberait sous le charme de ses bébés à la seconde où elle les verrait, mais faire ce chemin avec lui... Non. Elle ne pouvait pas. Elle avait trop ruiné cette sœur qu'elle avait pratiquement élevée, trop peur de ce qui pouvait se passer lorsque son enfant n'était pas avec elle, trop consciente de l'horreur du monde et de ses dangers. Elle ne se sentait pas capable de vivre avec cette peur constante, pas capable de vivre avec cet échec de plus dans sa vie, pas capable de supporter l'idée de détruire une personne ne plus. « Je tiens trop à toi... Je ne veux pas te priver de quelque chose que tu veux vraiment... »


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Sam 1 Mai - 11:14
Les mots qui viennent sont doux à entendre et la promesse d’une vie parfaite à deux. Ils avaient visité cette maison ensemble et si Lyzianna la finance seule, ce n’est pas pour autant qu’ils ne peuvent pas en faire leur foyer. Sirius ne lui a pas encore dit, mais depuis quelques jours, il se dit qu’il pourrait mettre son propre appartement en location, et se servir de l’argent gagné pour aider la jeune femme financièrement – si elle l’accepte tout du moins, ce qui est moins sûr. Néanmoins, il y a un mais. Il le sent au ton de sa voix et à ses mains qui se resserrent contre les siennes. La belle blonde n’est pas de ces personnes qui savent cacher leurs émotions aussi parfaitement qu’elle le pense, et le cœur du psychiatre se serre alors qu’une conversation plus difficile s’entame.

Les enfants. C’est peut-être son talon d’achille, pour tout dire, n’ayant lui-même aucune certitude à ce sujet pour l’avenir. Certes, il a des souhaits, des envies, mais aucune certitude. A aujourd’hui, il ne se sent pas encore prêt pour fonder la famille dont il rêvait pourtant lorsque Nyla était encore en vie. Alors, il serait difficile de vraiment faire des plans sur la comète. Lyzianna est persuadé qu’il en veut, mais, et si lui aussi ne se retrouvait finalement jamais prêt ? Qui sait ? Il met du temps à répondre, les pensées se bousculant dans son esprit. Assis sur le lit, il sert à son tour les mains de sa femme, ayant peur que ce genre de conversation soit le début de la fin. Il fera tout pour que ça n’arrive pas, pour arriver à la rassurer mais s’il n’y parvenait pas, qu’adviendrait-il d’eux ?

« Faut pas que tu écoutes ce que les autres disent. Il n’y a que nous dans notre couple. Nous sommes les deux seules personnes qui pouvons juger de ce qui est bon pour nous ou notre couple. » commence-t-il après un long moment de silence. Il hoche la tête. Il est persuadé de ce qu’il dit, oui, mais il veut vraiment appuyer sur ce point. Et je ne sais pas ce que donnera le futur. Oui, je me suis toujours vu avoir des enfants ; mais je me voyais aussi vivre avec Nyla, à la base et pourtant, tu vois où la vie m’a menée… avec toi. Je n’imaginais pas être de nouveau heureux un jour, et pourtant, je le suis… » Evoquer sa défunte épouse n’a pas pour but de faire du mal à Lyzianna, et il espère qu’elle le sait. Il ne manque pas d’en parler, de temps à autre, quand il en ressent le besoin. Ce n’est plus un sujet tabou pour lui, comme ça a pu l’être pendant ses presque sept années de dueil. « Si tu changeais jamais d’avis, alors… on fera avec. » poursuit-il en haussant les épaules. « Ce dont je suis sûr, c’est que je pourrais sans doute vivre sans enfant, mais pas sans toi… Alors si vraiment la question venait à se poser, je choisirais d’être heureux avec toi que malheureux avec des enfants et une autre que toi. » Il lâche une de ses mains pour venir caresser sa joue, descendant ses doigts jusqu’à son menton. « Rester avec toi ne peut pas être une erreur. »

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Dim 23 Mai - 22:27
Sugar & Tiger


Si un jour, il voulait des enfants et si elle n'en voulait jamais... Il pouvait être persuasif, mais elle avait son caractère, ce passé douloureux qui la rendait faible. Elle avait déjà élevé un enfant et cela avait si mal tourné qu'elle ne lui parlait plus aujourd'hui. Aussi certaine qu'elle soit qu'elle tomberait sous le charme de mini-Sirius en une seconde, elle savait qu'elle ne survivrait pas à l'idée de foirer avec eux. Elle était terrifiée à cette idée, terrifiée à l'idée d'être ne mauvaise mère. Elle n'arrivait pas à considérer la sienne comme une mauvaise mère, parce qu'elle l'aimait et qu'elle savait qu'à sa façon, Denise Crowley l'aimait profondément, mais cela ne changeait pas le fait que sa mère n'avait pas été une bonne mère comme on l'entendait et ayant tenté d'assurer ce rôle par le passé, elle avait lamentablement échoué. Qu'importe si l'idée venait un jour la tarauder ou pas, elle n'avait que de mauvaises expériences pour tout guide et cela était loin de suffire. Elle ne savait pas si la force de Sirius suffirait un jour à lui faire croire qu'elle pourrait être différente et meilleur avec des enfants. Les sentiments du brun à son égard le rendait souvent bien trop aveugle à ses défauts.

Mais il avait raison. Elle devait arrêter de penser aux autres. Elle ne l'avait jamais fait auparavant. Elle s'était toujours royalement moquée de ce qu'ils pensaient d'elle. Pourquoi tout d'un coup cela devrait avoir plus d'importance que ce qu'ils pensaient, Sirius et elle ? Elle sentit son cœur se serrer, puis se gonfler, alors qu'il retraçait son parcours, les choses qu'il n'avait pas pensé possible et qui pourtant, les avaient conduis ici aujourd'hui, ensemble et décidé à fonder quelque chose de durable. Elle se mordit la lèvre, l'ombre de Nyla planant sur leur histoire. Elle avait appris à vivre avec ce fantôme et l'acceptait pleinement, les souvenirs de la femme de Sirius faisant partie intégrante de lui. Il était heureux avec elle, Lyzianna, aujourd'hui et c'était tout ce qui comptait.

Et puis il assura, convaincu, que si elle ne changeait jamais d'avis, alors il l'accepterait. Il avait l'air si sûr de lui, alors qu'il assurait qu'il ne pourrait jamais être heureux sans elle, qu'elle sentit une nouvelle fois son cœur se gonfler d'émotion, des larmes se glissant aux coins de ses yeux. Personne ne l'avait jamais fait passer avant. Personne n'avait jamais considéré qu'elle était plus importante que n'importe quel rêve et cela allumait en elle une chaleur nouvelle qui avait le goût du réconfort.

Regardant son compagnon dans les yeux, la chirurgienne saisit le visage du brun entre ses mains avant de se précipiter vers l'avant, l'attaquant d'un baiser assoiffé. Elle se hissa, genoux sur le matelas, alors qu'elle se rapprochait encore d'avantage de Sirius, sans briser l'étreinte, jusqu'à être à bout de souffle. Ce n'est qu'alors qu'elle brisa le baiser, posant son front contre celui de psychiatre. « Je suis désolée... Ce que je ressens pour toi est si fort que parfois... On dirait que détruire ce que j'ai de bien dans la vie est tout ce que je sais faire... » Lyzianna décolla son front pour le regarder, un petit sourire penaud sur le visage. « J'ai pas l'habitude de... compter autant pour quelqu'un... » Elle comptait pour certaines personnes bien sûr. Son frère en premier lieu, ses parents aussi, sa sœur fut un temps, mais elle n'avait jamais été la priorité de leur vie. Pour son frère, à un moment, mais elle avait tout fait pour qu'il s'attache à sa propre vie, ne la fasse pas passer en première, comme elle le faisait pour lui. Elle n'avait jamais eu l'habitude de réellement compter pour quelqu'un au point qu'il abandonnerait ses rêves pour elle.


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Mer 26 Mai - 20:30
Comme à chaque fois que la discussion devient un peu trop sentimentale, Sirius a le cœur qui se serre légèrement et l’appréhension qui monte en lui. Malgré le temps qui passe, il ne connait que trop bien sa femme et ses tendances à fuir et à prendre peur dès que les choses deviennent trop sérieuses, ou trop réelles. Une part de lui n’arrive pas à s’empêcher de penser qu’un jour, son optimisme et son assurance pourtant débordants ne suffiront plus, mais ceux-ci le rattrapent heureusement aussitôt en lui mettant en tête que ce fameux jour, Lyzianna aura pris suffisamment confiance en leur couple pour être la bouée de sauvetage à son tour.

Le baiser fait envoler ses pensées, l’emmenant vers tout un autre tas de sensations qui l’empêchent de réellement réfléchir avec son cerveau. Il faut dire que depuis la reprise du service du petit gars d’en bas, la libido du psychiatre s’est réveillée, et pas qu’un peu, donnant même l’impression de vouloir rattraper le temps perdu pendant les sept années d’abstinence endurée. Il peine presque à entendre les excuses de sa douce, mais revient tout de même sur terre, un sourire accolé sur son visage.

« Va falloir t’y faire, pourtant. » lance-t-il, jovial.

Il a toujours été clair sur le fait qu’il ne l’abandonnerait pas, qu’il ne la laisserait pas tout gâcher.

« Puis, si tu tiens vraiment à détruire quelque chose, je peux construire une tour en lego… Je te laisserais mettre un coup de pied dedans. »

Son sourire s’élargit. Il est toujours fier de lui quand il dit des conneries. Est-ce qu’il fait ça pour lui, ou pour elle ? Sans doute un peu des deux. Les choses trop sérieuses ne leur ressemblent pas, alors que la complicité et les rires, oui.

« En attendant, à m’embrasser comme ça, tu déclenches des choses qui vont m’empêcher de reprendre le travail… C’est malin. »

Il se met à rire avant d’un geste rapide, la faire basculer vers lui une nouvelle fois et de s’agripper fermement à sa bouche dans un baiser sauvage. Pffffiouuuu….

« Je crois qu’il est tant que tu me donnes un aperçu de ce qu’on peut faire dans un hôpital… » ajoute-t-il d’un air malin entre deux baisers.

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Sam 5 Juin - 18:46
Sugar & Tiger


Elle savait qu'il ne lâcherait pas l'affaire. Elle avait appris à connaître son compagnon. Elle était une femme bornée et il semblait que la patience et la détermination soit des traits de caractère obligatoire pour espérer déclencher chez elle des émotions qu'elle n'aurait pas permise autrement. Parce que Sirius avait un but, une détermination : ne pas la laisser tout gâcher, ne pas arrêter de croire en eux et le lui prouver, chaque jour. Et pour cela, il faisait preuve d'une patience en or, acceptant ses limites, lui donnant le temps et l'espace pour les surmonter, tout en lui prouvant chaque fois qu'il n'allait pas fuir ou se laisser abattre par ses vaines tentatives de tout foutre en l'air. Lyz craignait qu'un jour, il ne s'épuise, perde patience ou ne soit plus aussi déterminé, mais même là, alors qu'ils venaient de vivre leur première grosse dispute (aussi stupide soit-elle), il n'avait pas hésité une seconde à confirmer qu'il n'avait pas la moindre intention d'aller ailleurs.

Toujours prompt à détendre l'atmosphère, son homme proposa quelque chose qu'elle pourrait détruire et elle éclata de rire, alors qu'elle resserre un peu plus son étreinte. Il y a quelques mois, elle aurait roulé des yeux, le traitant de gamin insupportable, pour une bêtise du genre. Aujourd'hui, elle riait sincèrement, son cœur gonflé de ce sentiment imprononçable qui lui enserrait le cœur jusqu'à l'implosion.

Et puis l'air se chargea de cette autre émotion forte qu'il y avait entre eux. Désir, envie, besoin. Ils avaient du mal, désormais, à s'en tenir à quelques baisers un peu chauffés. S'ils maîtrisaient les baisers sages du bonjour/bonsoir et parvenaient, même en privé, à garder une certaine pudeur à l'occasion, dès que les baisers plus approfondis se déroulaient dans le milieu privé, ils perdaient vite la tête. Elle savait que son compagnon avait un grand appétit sexuel depuis qu'il était « de nouveau sur le marché » et elle n'était pas en reste non plus, à vrai dire. Elle adorait leur passion, leur besoin l'un de l'autre et tout ce qu'ils vivaient dans l'intimité de leur chambre... De leur maison, serait plus juste, car ils avaient expérimenté bien d'autres endroits où faire l'amour depuis son anniversaire.

Plutôt favorable à sa proposition, loin d'être déguisée, la blondinette leva un sourcil une seconde, avant qu'il ne lui fasse oublier toute réponse subtile de ses baisers fiévreux. « Bien. La porte est déjà fermée, de toute façon », souffla-t-elle en saisissant le bas de la chemise de Sirius pour l'extraire de son pantalon. Elle n'avait pas besoin qu'il le lui dise deux fois et pas besoin de beaucoup la pousser pour que les caresses se joignent aux baisers et qu'ils ne passent bientôt à des activités bien plus agréables que les disputes...


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