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Tell me everything /Jolene&Michael\

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Sam 15 Mai - 3:58
En me réveillant, toujours habillé, en travers de mon lit, mes manuels et cahiers ouverts à mes côtés, je sais que ma mère n’est pas rentrée de la nuit. Pourquoi je le sais ? Simplement parce que, lorsqu’elle me trouve endormi comme ça, elle me couvre toujours d’une couverture et mets mes manuels et cahiers sur mon bureau pour que je ne finisse pas coucher dessus. Oui, je sais, j’ai la meilleure mère au monde. Ah et elle ferme mes rideaux aussi pour que le soleil ne me réveille pas aussi brutalement, comme c’est le cas présentement. Oui, vraiment, elle se rattrape pour toutes ses années où elle n’était qu’une sœur à mes yeux. Je trouve ça tellement triste d’avoir perdu toutes ces années… Heureusement qu’on profite au max depuis cinq ans, même si au début c’était loin d’être aussi facile. Tout va pour le mieux maintenant et j’en suis parfaitement heureux. Je suis heureux maintenant. Heureux, mais stressé parce que bon la fin de session arrive à très grand pas et que c’est la dernière ligne droit avant la fin de mon bac. Et comment dire… j’en ai plus que marre de la biologique. J’ai simplement hâte de rentrer à l’école de médecine pour réellement faire ce que j’aime. Et avec la super moyenne que j’ai réussi à maintenant tout au long de mon bac, j’ai bonne espoir de pouvoir y rentrer. Mais, pour ça, faut pas que je flanche maintenant. Faut que je garde ma concentration et ma discipline. Même si j’ai vraiment hâte de pouvoir souffler lorsque tout sera terminé et que je n’aurais plus aucun cours à préparer et étudier, que je vais juste avoir à profiter de notre piscine. Qu’est-ce que j’ai hâte…

Quelques minutes plus tard, je suis sous la douche pour attaquer cette journée. Il est tôt encore puisque c’est le soleil qui m’a réveillé et non mon cadran, mais je vais en profiter pour passer à la pâtisserie que maman adore pour lui apporte des croissants avec un bon café. Je soupçonne fortement que son besoin de caféine sera très haut aujourd’hui, surtout puisqu’elle a préféré dormir à son bureau plutôt que de rentrer.  Donc, c’est ce que je fais après avoir préparer mon sac pour mes cours. Après deux arrêts pour amener le ravitaillement à ma mère, je prends la direction de sa galerie au bord de ma voiture et j’y arrive sans croiser trop de trafic. C’est là que je me rends compte qu’il est encore tôt, mais, tant pis, je pourrais toujours préparer mon cours dans le bureau de ma mère. J’aime bien faire ça quelques fois pendant qu’elle, elle s’occupe de paperasse pour sa galerie. On passe du temps ensemble, mais on avance dans nos trucs en même temps et c’est génial je trouve. Je me gare par trop loin de l’entrée en même temps que mon téléphone vibre dans ma poche. Je souris en voyant le sms de ma mère auquel je ne réponds pas puisque je vais la voir dans quelques instants. Je franchis l’entrée de sa galerie les mains chargés, puis je monte à son bureau où je rentre en poussant la porte.

- J’aurais envie de tes lasagnes qu’on pourrait manger en regardant notre série.

Je dis pour annoncer mon arrivée et pour répondre à son textos en rentrant dans cette pièce où je remarque deux gobelets de café vide. Un sourire en coin se dessine sur mes lèvres lorsque je pose mon regard sur ma mère.

- Moi qui voulais faire le bon fils en t’apportant du café, je vois que j’ai été devancer. À moins qu’il était là déjà depuis hier et que c’est pour ça que tu n’es pas rentrée. Tu as déjà oublié monsieur Wolff ? À moins que ce soit lui !

Mes paroles sont accompagnées d’un rire puisque je trouve la situation très comique. Je dépose tout de même ma petite attention sur le bureau de ma mère avant de me tourner vers elle, m’appuyant les fesses contre son bureau attendant sa réponse. Je sais que je ne devrais pas jouer les entremetteurs pour ma mère, mais je trouve qu’elle mérite réellement de trouver l’amour alors c’est plus fort que moi. Je veux son bonheur. Elle mérite de penser à elle maintenant. Elle a travaillé tellement dur pour nous donner cette vie-là qu’il est temps qu’elle fasse certaine chose pour elle, comme s’ouvrir à l’amour.

@Jolene Turner

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Dim 16 Mai - 1:25
TELL ME EVERYTHING
Feat. MICHAEL & JOLENE TURNER



⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝

Ça c'était bien passé. Ça s'était mieux passé que la première visite cela ne faisait aucun doute. Lorsque je m'étais retrouvée nez à nez avec Wilhelm dans ma galerie, j'avais eu l'impression de rêver, et puis je lui avais montré les lettres, cette première fois ça ne s'était pas vraiment bien passé. Il s'était figé. Il était parti sans dire un mot. J'avais cru que jamais je ne le reverrai, que j'avais eu raison toutes ces années et qu'il ne voulait pas de moi ni de Michael. Cependant il y avait eu un gros non-dit, un problème de compréhension entre nous et ce matin j'avais été plus que surprise lorsqu'il avait débarqué bien avant l'ouverture, qu'il était arrivé directement par l'escalier extérieur apportant le café en plus de ses excuses. On avait parlé, plus calmement, plus sincèrement et j'avais compris sa réaction, on s'était expliqué. Bien que j'avais imaginé des milliers de scénarios possibles à ces retrouvailles au cours des vingt-trois dernières années, jamais je n'aurais pu pensé que cela se passe de la sorte. J'étais contente de l'avoir revu, de l'avoir retrouvé et surtout j'étais plus que ravie de savoir qu'il avait réellement envie de rencontrer son fils.

Il venait de quitter mon bureau et, assise sur le canapé je venais d'envoyer un message à mon fils, je me relevais et fis les quelques pas qui me séparait de mon bureau avant de m'y asseoir, bien décidée à terminer ce qu'il me restait à faire avant de mettre la touche finale à l'exposition. À peine quelques secondes plus tard je sursautais en entendant la voix de Michael, je retournant vers lui en souriant à sa réponse. Il venait de recevoir mon message mais y répondait de vive voix. "Va pour les lasagnes alors, j'aurais le temps de faire quelques courses en rentrant cet après-midi." Je le vois poser son regard sur la table basse du petit salon où sont restés les deux gobelets de café et machinalement je me mords la lèvre un peu anxieuse, je le vois son petit sourire en coin, je sais qu'il va sans doute se faire des idées et ne pas me rater pour me taquiner. Ça ne rate pas ! Il fait semblant de s'offusquer que quelqu'un ait pensé à m'apporter un café avant lui. Je lève les yeux au ciel lorsqu'il insinue que c'est parce que je n'étais pas seule que j'ai dormi dans mon bureau, s'amusant à me chambrer sur la possible présence du charmant professeur d'Histoire avec qui il m'a vue après l'un de ses matchs. "Rappelle-moi, aux dernières nouvelles tu voulais devenir médecin pas enquêteur non ?" Il s'approche en riant et tout en s'appuyant contre le bureau il dépose le café et les croissants qu'il m'a apportés, ce qui me fait sourire de plus belle. Il ne s'en rend pas compte mais c'est des petites choses aussi anodines que cela qui font que je trouve que mon fils est le plus attentionné.

Depuis qu'on a réussi à apprendre à se connaître, à bâtir une relation solide, vraie et sincères entre nous, je suis comblée et je sais à quel point d'autres mères de famille peuvent m'envier. Je me lève et m'approche de lui en le serrant dans mes bras de longues secondes avant de le relâcher et de l'embrasser tendrement sur la joue. "Tu n'es pas un bon fils mon cœur, tu es tout simplement le meilleur !" Tous ces moments que l'on a perdu quand il était petit, c'est aujourd'hui qu'on les retrouve, qu'on les construits jour après jour. Attrapant le café, je porte le gobelet à mes lèvres et en avale une gorgée, ce ne sera pas de trop aujourd'hui et il me faut de la force et du courage pour affronter l'épreuve qui m'attend. "Pour ton information j'ai dormi seule et aussi charmant que puisse l'être Monsieur Wolff je ne l'ai pas revu depuis ton match. Mais j'ai bien eu de la visite avant que tu n'arrives." Emportant le café et les croissants avec moi, je les dépose sur la table basse et m'installe sur le canapé, tendant la main à Michael pour qu'il vienne s'installer à mes côtés, une fois qu'il est assis, j'attrape ses mains dans les miennes et les serre, peut-être un peu trop fort, je ne sais pas comment lui parler mais je sais que je n'ai plus le choix, si ça se trouve en arrivant il a croisé Wilh et je ne peux plus reculer, il faut que je me lance.

"Je veux que tu me dises franchement si tu es d'accord que je t'en parle ou si tu ne veux rien en savoir, je dois te poser la question et quoi que tu décides, de toute manière je respecterai ton choix !" Je le regarde droit dans les yeux en lui disant ça alors que mon cœur bat la chamade et que mes entrailles se tordent. Posant rapidement les yeux sur les gobelets de cafés vides puis regardant Michael avec un sourire à la fois inquiet et impatient de savoir sa décision je ferme les yeux, prends une grande inspiration, puis rouvrant mes paupières je serre ses mains d'avantage alors que les mots sortent de ma bouche. "C'est ton père qui était là tout à l'heure."

⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝

PIVETTE



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Ven 21 Mai - 2:31
Je ferais tout pour ma mère. Après tous les sacrifices et tout ce qu’elle a fait pour moi, c’est la moindre des choses. Elle m’a sauvé de l’enfer. Elle m’a protégé de la famille qui voulait me faire culpabiliser d’avoir laisser les parents alors que c’était à eux de culpabiliser. Elle a tout fait pour nous offrir une belle vie. Elle m’offre les études dont je rêve. Elle assiste à chacun de mes matchs. Elle fait réellement tout pour moi alors c’est juste normal de lui redonner. D’être là pour elle. De lui apporter quelques petites attentions en dehors des journées spéciales. De la remercier chaque jour pour tout ça. Sans elle, je serais brisé à présentement. Je ne serais que l’ombre de moi-même, j’en suis convaincu. Après être sûr que je n’avais plus rien à craindre, donc quelques mois après que ma mère a été venue me chercher chez ses parents, j’ai fait des recherches sur les centres de conversion et… ça m’a donné des sueurs froides. Certains témoignages m’ont réellement filé des frissons d’horreur. C’était pire que n’importe quel film d’horreur parce qu’en plus c’était la réalité. C’était plus que basé sur des faits réels. C’était tout vrai. J’en ai même pleuré à certain moment. Après mettre remis de tout ça, je suis allé rejoindre ma mère au salon et je me suis collé contre elle. Parce que c’était grâce à elle que je n’étais pas brisé comme ces personnes, que je n’avais pas honte de ce que j’étais comme eux. Du moins, je savais que le chemin pour accepter pleinement mon homosexualité n’allait pas être aussi ardu. Tout ça pour dire, que je dois beaucoup à ma mère. Énormément même. Donc, oui, je lui apporte de simples croissants et du café, mais cette attention en est qu’une parmi tant d’autres. Je la remercie chaque jour à travers de simples petits gestes.

J’éloigne ces pensées très loin dans ma tête pour garder ma bonne humeur. Bien sûr, c’est plus facile lorsque je vois maman sursauter à cause de moi. Donc, oui je me moque gentiment d’elle en laissant échapper un petit rire.

- Génial ! Je vais rentrer dès que mon dernier cours termine alors.

Un grand sourire accompagne mes paroles. Puis, je vois les deux gobelets de cafés vides sur la table basse et je ne perds pas une seconde pour la taquiner, un petit sourire en coin sur les lèvres. Bien sûr que je ne raterais pas cette chance de la taquiner à ce sujet ou sur n’importe quel sujet en fait. J’adore trop le faire et là c’est beaucoup trop facile pour que je ratte ma chance. À la réplique de maman, je ne peux qu’éclater de rire en hochant la tête alors que je dépose les pâtisseries et café sur son bureau sur lequel je m’appuie.

- En effet, mais enquêteur c’est bien aussi non ? Je pourrais être bon, tu ne crois pas ?

Je blague toujours contre le bureau de maman. J’adore notre relation, ce n’est vraiment pas tous mes amis qui peuvent se venter d’être si proche de leur mère alors j’en suis réellement heureux. C’est pour ça que je ne refuse aucun câlin de cette dernière. Je la serre contre moi, puis lui embrasse la tempe après son tendre baiser sur ma joue. Pour certains, ça pourrait être honteux de faire ça, mais pas pour moi. C’est ma mère, pourquoi j’aurais honte de l’aimer ?

- C’est simplement parce que j’ai la meilleure des mamans!

À ses paroles, je la resserre un peu plus dans mes bras avant de la relâcher pour attraper un croissant pour ma part. Mine de rien, j’ai un petit creux déjà moi. Une bouchée déjà dans la bouche, je souris amuser à ma mère lorsqu’elle m’informe qu’elle a dormi seule, même si Monsieur Wolff est charmant – c’est pas moi qui l’ai dit ! Rapidement, mon sourire amuser diminue pour laisser place à des sourcils légèrement froncer par des questionnements. Elle a eu la visite de quelqu’un d’autre ? Mais qui ? Lorsqu’elle me tend la main, je la rejoins sur le canapé laissant mon croissant avec les autres pour qu’elle attrape finalement mes mains dans les siennes l’instant d’après. Son air trop sérieux m’inquiète beaucoup trop d’un coup. Qu’est-ce qui s’est passé ? Qu’est-ce qu’il y a ? Je pourrais presque ne pas ressentir le fait qu’elle sert un peu trop fortement mes mains tellement l’inquiétude grandit en moi. Et ses paroles… elles m’inquiètent encore plus. Et je comprends en même temps qu’elle me dit que c’était mon père qui était là qu’elle allait me parler de lui. Je reste figé un instant avant de me lever pour faire les cent pas dans son bureau me passant les mains dans mes cheveux. Pourquoi il était là ? Je croyais qu’il ne voulait rien savoir de nous. Et je m’arrête d’un coup devant maman ne sachant même pas ce que je vais dire avant d’ouvrir la bouche. Trop de pensées se bousculent dans ma tête.

- Je croyais qu’il ne voulait rien savoir de nous alors pourquoi il était là ? Je sais pas ce que je veux quand il est question de lui. Et encore moins maintenant que je sais qu’il était ici. Il voulait quoi ?

Et voilà que je me remets à faire les cent pas. Trop de penser se bousculent dans ma tête pour que je reste assis sagement. J’ai besoin de bouger. Pourquoi je n’ai pas un match ou même un entraînement aujourd’hui ? Ça m’aurait fait tellement de bien j’en suis sûr !

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Mer 2 Juin - 3:48
TELL ME EVERYTHING
Feat. MICHAEL & JOLENE TURNER



⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝

Savoir que je peux contenter mon fils juste avec un plat de lasagnes faites maison c'est toujours appréciable. Je sais que ce serait tellement simple de passer chercher quelque chose dans un restaurant, ou de commander et nous faire livrer, mais c'est plus fort que moi, je ne sais pas si c'est toutes ces années loin de lui qui me donne envie de me démener à tout faire pour être une mère à la hauteur pour lui. Après tout j'ai toujours aimé cuisiner et goûter les cuisines de tous les endroits du monde que j'ai eu la chance de visiter lors de mes différents reportages. J'ai toujours trouvé que c'était dans les plats les plus simples mais fait avec amour qu'on trouvait le plus de réconfort et ça la pizzeria du coin ne vous le propose pas en supplément malheureusement. Mentalement je réfléchissais déjà à ce qu'il fallait que j'achète et ce que j'avais en réserve pour préparer les lasagnes de ce soir mais je me surprenais également à rire à la question de Michael. Un bon enquêteur vu qu'en un simple coup d'œil il savait que ces deux gobelets de café n'étaient pas qu'à moi c'était un bon début en effet. "Fouineur comme tu l'es je pense en effet que tu serais doué dans ce domaine !"

Lorsqu'il est dans mes bras je ferme les yeux et profite de ce câlin avec lui, combien de mères rêveraient qu'à cet âge-là leur fils ne rechigne pas à se montrer tendre avec elle. Peut-être était-ce parce qu'on avait tous les deux des années à rattraper ? Peut-être parce que depuis qu'il était petit je ne manquais aucune occasion de le prendre dans mes bras et le câliner sous le regard désapprobateur de ma mère qui devait sans doute craindre qu'un jour la vérité éclate et mette à mal la belle réputation de sa famille soi-disant si parfaite. Mais je profitais à chaque fois, après tout peut-être qu'un jour, comme d'autres, il déciderait que c'est un peu trop niais d'être aussi proche de moi, alors avant que ce jour n'arrive je préfère en profiter sans me poser de questions.

Assise sur le canapé, sa main dans la mienne je la serre et lâche la bombe qui vient lui éclater en plein visage lorsque je lui avoue que c'est son père qui était là quelques minutes plus tôt. J'ai peur de sa réaction, mais il reste figé un instant et ça m'angoisse encore d'avantage. Puis il se lève et marche d'un bout à l'autre du bureau, revenant sur ses pas, tournant en rond, mes mains viennent se placer sur ma bouche comme si je réalisais mais trop tard que j'aurais dû garder ces mots à l'intérieur et tentais de les retenir sans succès. Je reste silencieuse, je ne veux pas lui en dire plus avant qu'il ne se calme et c'est là qu'il s'arrête, me faisant face et me questionne. Ses questions je m'y attendais après tout c'était ce que je pensais moi aussi jusqu'à il y a quelques mois quand j'ai reçu les lettres en retour, moi aussi je pensais qu'il n'avait jamais rien voulu savoir de son fils, qu'il avait décidé de m'oublier, de tirer un trait sur notre histoire tout simplement. Aujourd'hui je regrettais d'avoir pu penser ça maintenant que je savais la vérité, je regrettais d'avoir pu dire ça à Michael et qu'il pense lui aussi que son père n'avait pas voulu de lui alors que la vérité était totalement différente.

J'ai envie qu'il vienne s'asseoir à mes côtés à nouveau, mais je connais trop bien mon fils pour savoir qu'il ne peut pas tenir en place quand quelque chose le perturbe alors je le laisse continuer de faire les cents pas dans la pièce alors qu'en silence je me dirige vers mon bureau, ouvre le tiroir qui contient la boite dans laquelle trônent les dizaines de lettres que Wilh n'a jamais reçues. Je sens son regard interrogateur sur moi et sans un mot je reviens prendre place sur le canapé et ouvre la boite, révélant son contenu. "Jusqu'au mois dernier moi aussi je pensais qu'il avait décidé de m'oublier, qu'il ne voulait pas entendre parler de nous c'est pour ça que je n'ai jamais chercher à te parler de lui à nouveau mais …" Je m'arrête un instant parce que je sens que ma voix tremble et que quelques larmes risquent de m'échapper, passant les mains sur mon visage une seconde, je les repose sur la boite et relève le regard vers mon fils. "Quand mes parents m'ont envoyé en Alaska quand je suis tombée enceinte, j'ai écrit à ton père pratiquement tous les jours, toutes les semaines pour lui annoncer qu'il allait être papa, que je voulais qu'on trouve un moyen d'être ensemble tous les deux et bientôt tous les trois avec toi." Attrapant une des enveloppes ouvertes je la tiens à deux mains et la tourne en direction de Michael "Aucune n'a été postée, cette tante chez qui j'étais avait trouvé le moyen de les intercepter, cette tante est morte il y a quelques mois et cette boîte a été retrouvée chez elle et m'a été envoyée, c'est là que j'ai compris que Wilh' ne les avait jamais reçues. Je lui en ai voulu pendant des années alors qu'au final lui ne savait rien et pensait que je l'avais abandonné du jour au lendemain sans explications." Cette fois je n'avais pas réussi à retenir quelques larmes qui coulaient le long de mes joues, le fait de dire cela à haute voix, le fait de l'expliquer à Michael rendait tout cela vraiment réel et me renvoyait à cette époque difficile où je pensais que celui qui était l'amour de ma vie avait décidé de m'abandonner, de nous abandonner tous les deux. Aujourd'hui j'étais en colère mais contre mes parents, c'était eux qui m'avaient fait quitter la maison en pleine nuit, c'est eux qui avaient averti cette tante que je ne devais pas envoyer de courrier à personne, que personne ne devait savoir que dans la parfaite petite famille Turner il y avait une brebis galeuse qui avait fauté avec quelqu'un qu'ils ne pensaient surtout pas digne d'eux. Mon visage enfoui dans mes mains, je tente de faire bonne figure devant mon fils mais c'est plus fort que moi, je ne peux même pas répondre à sa dernière question, savoir ce que son père voulait en venant ici, là, tout de suite, c'était plus fort que moi j'avais encore tellement de choses à lui dire mais tout ce qui sortait c'était "Michael, mon cœur, je suis désolée …" que je laissais échapper dans un sanglot que je n'arrivais cette fois pas retenir.

⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝

PIVETTE



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Ven 2 Juil - 4:06
Je ne sais pas pourquoi je suis si heureux de manger la cuisine de ma mère alors que j’aurais très bien pu choisir du resto pour souper. C’est surement parce que ça cuisine est très bonne et très différente de celle que j’ai pu connaître dans « mon autre vie ». Puis, j’aime manger la cuisine de ma mère. C’est réconfortant et tellement meilleur que n’importe quel restaurant. Alors, oui, je choisis presque toujours ses bons petits plats qu’une pizza ou un chinois. Cependant, les croissants de cette pâtisserie sont juste exquis ! Et même le café est très bon, c’est presque surprenant. Je rigole avec ma mère à propos de moi en enquêteur et je rigole même un peu plus lorsqu’elle confirme mes dires en disant que je suis un fouineur, ce que je confirme d’un hochement de tête.

- Alors si ça ne fonctionne pas en médecine, je vais savoir quoi faire de ma vie !

Dis-je en rigolant un peu plus avant que l’ambiance devienne un peu plus sérieuse, pour ne pas dire carrément plus sérieuse. Après un gros câlin comme je les aimes, maman me prend les main et lâche cette vérité que je ne pensais jamais à entendre. Mon père était ici ? Je l’ai manqué de peu ? Est-ce que ça me faisait paniquer ou j’étais déçu de l’avoir manquer ? Je ne sais pas, comme à chaque fois que je pense à lui. Il n’a jamais donné de nouvelles à ma mère alors pourquoi je voudrais qu’il rentre à nouveau dans notre vie ? Mais, finalement, ce n’est pas moi qui l’aie fait rentrer dans notre vie à nouveau. C’est ma mère et je l’ai manqué de peu. Soulagement ou peine ? Je ne sais pas. Un mélange des deux peut-être ? Je ne peux plus rester immobile, je dois bouger. J’ai besoin de bouger. Alors je quitte le canapé pour me mettre à faire les cent pas devant elle. Après quelques instants, je m’arrête face à elle et la questionne. Est-ce que je voulais les réponses ? Oui. Non. Je ne sais pas parce qu’à chaque fois qu’il est question de cet homme que je n’ai jamais vu de ma vie, je ne sais pas ce que je veux. Je deviens un petit garçon totalement perdu. Un petit garçon qui voudrait un papa avec qui jouer au basket, mais qui a peur d’être déçu parce qu’il ne veut pas jouer avec lui. Comme le seul père que j’ai connu et qui m’a presque brisé avec ses idiologies. Et si ça recommençait ? Mais maman n’aurait pas pu sortir avec un garçon qui était comme ses parents, ça j’en suis certain. Pourtant cette peur reste là. Cacher, mais son effet se fait sentir à chaque instant. En plus, cet homme n’a jamais voulu nous voir alors pourquoi j’aurais envie de le rencontrer moi ? Il ne nous veut pas dans sa vie. Il ne me veut pas dans sa vie. Et moi je trouve ma vie très bien avec juste ma mère. J’aime ma vie comme ça. Et voilà que je recommence à faire les cent pas. Je ne peux pas retourner m’asseoir. Tout se bouscule dans ma tête et bouger, ça m’aide à pas imploser. Je jette un regard interrogateur vers ma mère lorsqu’elle marche jusqu’à son bureau pour sortir je ne sais quoi de ce dernier. Pourtant, je n’arrête pas de faire les cent pas. Je me décoiffe même à force de me passer les mains dans mes cheveux. Je me concentre moins sur mes pensées et plus sur ce qu’elle me dit puisque cette boîte m’intrigue. Cependant, ce n’est pas assez pour que je réussisse à retourner m’asseoir. Plus que ma mère parle, plus je m’arrête de marche pour finir planter devant elle à regarder cette pile de lettres. Alors il ne savait même pas mon existence ? Cette phrase se répète en boucle dans ma tête jusqu’à ce que je voie ma mère pleurer, sangloter en me demandant pardon. Je ne perds pas une seconde et je vais me rassoir à ses côtés pour la prendre dans mes bras.

- C’est pas ta faute maman. C’est pas ta faute… Je ne t’en veux pas.

Lui chuchoté-je en la serrant contre moi, espérant que ça suffise à la réconforter puisque je déteste par-dessus tout la voir pleurer. Je ne sais pas quoi dire d’autres. Je suis encore sonné par toutes ces révélations que je préfère juste me concentrer sur le fait de réconforter ma mère.

@ Invité

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Lun 5 Juil - 2:34
TELL ME EVERYTHING
Feat. MICHAEL & JOLENE TURNER



⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝

Je le regarde marcher et je voudrais tellement savoir ce qui se passe dans la tête de mon fils, il doit se poser tellement de questions et ça me rend folle de ne pas pouvoir répondre à toutes ses questions en même temps. Aussi quand après lui avoir livrer des informations importantes je fonds en larmes, j'entends ses pas qui s'arrentent et je sens bientôt ses bras m'entourer et me serrer contre lui. Ça a beau être mon fils, mon petit garçon, à ce moment-là j'ai presque l'impression que c'est lui l'adulte qui me réconforte. Je me blottie dans les bras de Michael et l'entendre dire qu'il ne m'en veut pas, que ce n'est pas ma faute, même si je le sais, cela me soulage. Attrapant sa main je la serre dans la mienne avant de la porter à mon visage et d'embrasser le dos de sa main. "Merci mon cœur." Je murmure avant de me redresser un peu et caressant son visage du dos de mes doigts je lui souris alors que de mon autre main j'essuie mes larmes. "Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter d'avoir le meilleur fils au monde ?" Un sourire se dessine sur mon visage et m'appuyant contre le dos du canapé j'attire Michael contre moi et reprends cette fois mon rôle d'adulte, passant mon bras autour de ses épaules en le serrant contre moi et décide de lui raconter tout ce qui s'est passé depuis que j'ai reçu les lettres. "Quand j'ai reçu le colis avec les lettres, j'ai cherché à retrouver ton père, mais je n'ai trouvé aucune trace de lui nulle part, je n'avais pas de piste, je ne savais pas où chercher. Il y a environs une semaine alors que j'allais fermer la galerie il était là. J'ai cru que je rêvais ou alors que je faisais une crise cardiaque parce que je ne m'attendais pas à le revoir un jour." Me souvenir de ce soir-là faisait battre mon cœur plus rapidement, après vingt-trois ans je m'étais retrouvée face à l'amour de ma vie sans que j'ai eu le temps de m'y préparer, et même si je ne le disais pas à mon fils pour le moment, je ne pouvais pas nier qu'avoir revu Wilhelm avait fait remonter tant de souvenirs, tant d'émotions que je ne savais plus quoi penser aujourd'hui. "On a discuter un peu et je lui ai donner les lettres, il a commencé a les lires, il s'est braqué en tombant sur la photo de la première échographie que j'avais glissé dans une des lettres. Il s'est levé et il est parti." Essuyant une larme qui tentait de s'échapper de mes paupières en me souvenant de ce que j'avais ressenti à ce moment-là, je soupirais avant de poursuivre, en passant mes doigts dans les cheveux de mon garçon avec tendresse. "J'ai pensé qu'il avait mal pris la nouvelle et qu'il ne voulait pas en savoir plus, mais quand il est revenu ce matin il m'a donné des explications. Et il m'a posé des questions sur toi, il vient de découvrir qu'il a un fils de vingt-trois ans qu'il n'a pas eu la chance de connaître ni voir grandir, je lui ai expliqué ce que mes parents avaient fait et qu'on était à nouveau tous les deux que depuis sept ans." Je me pinçais les lèvres avant d'hésiter un instant pour savoir si je devais dire à mon fils que Wilh avait envie de le rencontrer, d'apprendre à le connaître mais je ne voulais plus avoir de secret pour mon fils, c'était terminer je voulais que tout soit sincère entre nous. "On a longuement parlé de toi et … le choix te reviendra bien sûr mais il a envie de te connaître si toi tu en as envie."

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PIVETTE



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Sam 10 Juil - 6:17
Voir ma mère pleurer de la sorte, c’est juste insupportable. Elle est tout mon monde alors je ne peux rien faire d’autres que venir la serrer dans mes bras. N’importe quel enfant devrait avoir le même réflexe lorsque son parent est aussi génial que ma mère ou que n’importe quel parent qui serait prêt à tout pour son enfant. Nos parents sont les premières personnes à nous aimer peu importe qui nous sommes alors ce n’est que la moindre des choses de les aimer malgré leurs erreurs. Nous ne venons pas au monde avec un manuel d’instruction alors faut bien pardonner leurs maladresses que nos propres maladresses. Bien sûr, je ne parle ici que des « bons » parents, pas ceux qui sont ignobles avec leur enfant. Bref. Ma mère a toujours tout fait pour moi alors je ne peux pas la laisser pleurer de la sorte en pensant que je lui en veux puisque c’est loin d’être le cas. Elle non plus ne savait pas la vérité et… après l’avoir su, je la comprends de ne m’avoir rien dit. Je ne parlais jamais de mon père et de mes questionnements à son propos, donc c’est normal qu’elle ne m’en ait pas parlé avant. En plus, elle venait d’apprendre que ses parents avaient tout fait pour la séparer de mon père, donc qu’elle lui en avait voulu pendant des années pour rien… C’est quand même un gros morceau à digérer.

Un doux et petit sourire se dessine sur mes lèvres lorsqu’elle me prend la main pour l’embrasser et à ses paroles auxquelles je réponds par un simple baiser sur le haut de son crâne. Je la laisse se redresser et, voyant ses larmes encore sur ses joues, j’essuie l’une d’elle de mon pouce. Je déteste réellement voir ma mère pleurer. Je préfèrerais ne pas jouer au basket pendant un mois à la place de la voir pleurer comme quelques instants plus tôt !

- Tu as simplement été la meilleure mère au monde.

Je réponds en me laissant aller à mon tour dans ses bras. Je retrouve ma place de petit garçon dans les bras de ma mère. Et j’en profite parce que je n’ai pas pu en profiter lorsque j’étais plus jeune. Du moins, je n’ai pas pu en profiter de la bonne façon. Je n’ai pas pu profiter d’un câlin réconfortant dans les bras de ma vraie mère lorsque j’avais de la peine ou bouleverser. Alors, maintenant et depuis 7 ans, j’en profite un max.

J’écoute attentivement ce que ma mère me raconte, m’explique sur ses retrouvailles (?) avec mon père. Le côté de moi très curieux se demande comment elle a pu ne rien trouver sur lui. Après tout, elle doit bien avoir son nom au complet alors comment ça se fait ? Juste encore plus de questions qui me viennent et qui tournent encore et toujours autour de mon père. Il faudra bien un jour que je passe cette peur d’être déçu ou je ne sais quoi pour avoir des réponses sur lui. Je sens mon cœur se serrer lorsqu’elle m’apprend qu’il a fuit à l’instant où il a vu l’échographie qui lui apprenait mon existence. Alors il ne voulait pas de moi ? Même s’il l’apprenait 23 ans plus tard ? Heureusement qu’il y a les caresses de ma mère dans mes cheveux qui me réconfortent lorsque je sens les larmes prêtes à me monter aux yeux. Finalement, savoir qu’il a posé des questions sur moi me réconfortent un peu parce que ça signifie qu’il s’intéresse un minimum à moi non ? Cependant, je ne peux m’empêcher de me demander en boucle ce que sont ces explications qui expliquent sa fuite. C’est légitime non ? Après tout, ça me concerne directement puisque sur l’échographie, c’était moi alors c’est moi qui l’ait fait fuir, même si c’est indirectement. Lorsqu’elle m’apprend que mon père a envie de me rencontrer, je ne peux m’empêcher de me redresser pour mieux être assis. Les coudes sur le haut de mes genoux, je joue nerveusement avec mes mains. Je n’ai même pas le courage de me lever pour faire les cents pas encore. Trop de trucs se bousculent dans ma tête. Trop de questions. Trop de peur. Si je ne tenais pas autant à mes études, je crois que je sècherais mon cours pour aller courir ou jouer au basket. Je crois que, sans sécher de cours, je vais demander à Curtis voir s’il a du temps libre en même temps que moi pour aller faire quelques paniers dans le gymnase. Le coach nous laissera faire, j’en suis certain.

- Je… Je crois que j’ai envie de le rencontrer aussi, mais… j’ai besoin de savoir pourquoi il a fui en voyant l’échographie. Quelles explications il t’a donné. Est-ce qu’il semblait heureux de savoir qu’il avait un fils ? Que je suis son fils… ?

Je parle sans regarder ma mère, c’est trop dur. C’est le petit garçon en moi qui a peur d’être blesser. Ce même petit garçon qui rêvait d’avoir un père fort qui serait là pour jouer au ballon avec lui. Puis, cet adolescent qui espérait avoir enfin un père qui l’aimerait pour ce qu’il était avec qui il n’aurait pas besoin d’être un autre. Et cette question s’échappe de mes lèvres sans que je puisse la retenir.

- Est-ce qu’il sait pour… que je suis gay… ?

La voilà la vraie question qui me fait peur. Ou plutôt la réponse à cette question qui me fait peur. En fait, c’est pas tant la réponse en elle-même, mais plus son opinion sur le sujet. Et si lui aussi ne voudrait pas d’un fils pédé ? La réponse à cette question m’effraye tellement que je ne suis pas capable de la dire plus haut qu’un chuchotement. Je n’ose même pas regarder ma mère. Je garde obstinément mon regard sur mes doigts avec lesquelles je jouent nerveusement.

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Sam 10 Juil - 22:37
TELL ME EVERYTHING
Feat. MICHAEL & JOLENE TURNER



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Ce sont parfois les gestes les plus anodins, les plus habituels qui ont ce pouvoir infini sur vous, comme lorsque je sens les bras de Michael se resserrer autour de moi, ce baiser qu'il dépose sur le haut de ma tête ou lorsqu'il chasse mes larmes. Des petits gestes qui me prouve une chose, que malgré toutes les embuches que la vie a voulu mettre entre lui et moi par le passé, aujourd'hui il n'y a plus rien qui nous empêche d'être là l'un pour l'autre, de vivre cet amour si pur entre mère et fils qui nous a manqué durant tant d'années avant de pouvoir enfin être vrai l'un avec l'autre. Chacun de ses petits gestes est comme un trésor inestimable à mes yeux, un souvenir de plus que j'ancre au plus profond de ma mémoire.

Je ferme les yeux et je sens que je m'apaise et un léger sourire se dessine sur mon visage lorsqu'il dit que s'il est le meilleur des fils c'est parce que je suis la meilleure des mères. Si ma mère entendait ça elle serait verte de rage, moi la pécheresse, la fille-mère, celle qui jetait la honte sur la famille, l'opposée de la femme d'intérieure qu'elle était, de l'épouse parfaite et soumise à son mari. Rien que cette pensée de savoir qu'en restant fidèle à moi-même j'avais réussi mieux qu'elle auprès de mon fils et que malgré tous ses efforts, le lien qui m'unissait à Michael était plus fort que tout et qu'elle avait été évincée après avoir voulu le faire souffrir en ne l'acceptant pas comme il était, ça me ravissait. Je ne pense pas souvent à eux mais quand cela arrive ce n'est jamais de manière agréable, même si enfant je n'ai manqué de rien que j'ai eu une petite enfance heureuse, ce que mes parents ont fait plus tard a effacé à jamais tout ce qui aurait pu les sauver à mes yeux. Savoir que j'ai récupérer mon fils et que je suis heureuse, que lui d’épanouis en pouvant être enfin qui il est sans jugement, c'est mon bien le plus précieux.

Après l'avoir pris dans mes bras, contre moi et lui avoir raconté tout ce que j'avais à lui dire sur mes retrouvailles avec son père, j'avais un peu peur de sa réaction, de savoir ce qu'il penserait de tout ça, du retour dans le paysage de cet homme qu'il ne connaissait pas mais à qui je devais tout pour m'avoir donné mon fils. Lui dire que Wilh avait envie de le rencontrer n'était pas facile parce que malgré moi j'avais cette peur au creux du ventre que d'une manière ou d'une autre mon fils soit blessé. Ça jamais je ne me pardonnerais d'être à l'origine de blessures infligées à mon garçon. Je le vois se redresser un peu, après de longues minutes, quittant l'étreinte de mes bras jouant nerveusement avec ses mains, je sais qu'il doit avoir des tonnes de questions et j'attends fébrilement qu'il dise quelque chose et lorsque je l'entends dire qu'il pense avoir envie de le rencontrer lui aussi, je suis presque autant soulagée qu'angoissée, mais il veut en savoir plus, il veut savoir pourquoi il a fui la première fois, et ses questions pour savoir ce qu'il a pensé en apprenant son existence. Je sais bien que ce n'est pas forcément à moi de lui en parler mais je ne veux plus aucun secret entre mon fils et moi. Restant dans le fond du canapé, je passai ma main doucement dans le dos de Michael en lui répondant. "Voir l'échographie lui a fait remonter de mauvais souvenirs, il y a quelques années il a perdu un enfant un peu avant la naissance et voir cette échographie l'a renvoyé à celle de ce fils qu'il a perdu. Je n'en sais pas plus à ce sujet, je t'avoue que je n'ai pas eu le cœur à lui poser plus de questions en apprenant cette nouvelle." Me redressant un peu à mon tour, ma main sur l'épaule de mon garçon avant de continuer. "La nouvelle l'a surpris tu peux t'en douter, mais il a envie de te connaitre, de découvrir qui est son fils !"

Il m'écoute en silence, sans me regarder et je le connais je sais que c'est parce que quelque chose le tracasse, je le sens c'est sans doute ça qu'on appelle l'instinct maternel, cela a beau faire que sept ans seulement que nous sommes réunis tous les deux mais j'ai appris à le connaitre à savoir quand il va bien ou quand quelque chose ne va pas même s'il ne le dit pas, je veux son bonheur, son bien-être alors quand j'entends sa question, cette interrogation qui franchit ses lèvres avec peine presque dans un murmure me brise le cœur. Une nouvelle fois j'en veux tellement à mes parents d'avoir fait tant de dégâts dans l'estime de mon petit garçon, si j'avais un moyen de remonter le temps, jamais je ne les laisserais l'approcher jamais je ne les laisserai lui faire tout le mal qu'ils lui ont infligé. Je me redresse un peu plus, posant une de mes mains sur les siennes pour les calmer alors que mon autre main se pose sur son visage et le force tout doucement à tourner sa tête vers moi et me regarder. "Jamais, tu m'entends, jamais je ne le laisserai entrer dans ta vie s'il ne t'acceptait pas pour qui tu es ! Je ne t'en aurais même pas parlé si c'était le cas ! Quand je lui ai raconté ce que mes parents ont voulu te faire il était aussi choqué que je l'avais été quand je l'ai appris." Encadrant son visage de mes deux mains je lui souris avant de l'attirer pour le serrer longuement dans mes bras, le relâchant après quelques très longues secondes, je le libère et caresse sa joue. "Ton père est quelqu'un de bien mon cœur, ses parents n'étaient pas des gens très bien, mais il a eu la chance d'être adopté par un couple qui a su rattraper les erreurs du passé, il a été officiellement adopté et a pris leur nom de famille, ça je ne le savais pas, je l'ai découvert ce matin c'est pour ça que je ne trouvais rien quand j'ai voulu le chercher." Me souvenant de cette vision de Wilh débarquant dans mon bureau quelques heures plus tôt avec son nom brodé sur sa blouse de médecin me fait sourire et laissant échapper un léger rire j'embrasse mon fils sur la joue avant de lui révéler un nouveau détail. "Sans le savoir tu as un point commun avec lui, il est devenu médecin, et on a découvert qu'on aurait pu se croiser depuis quelques temps déjà puisqu'il vit également à Staten Island."

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PIVETTE



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Jeu 29 Juil - 21:59
Après avoir consoler ma mère, c’est à son tour de le faire pour moi. C’est complètement débile d’être si effrayer de rencontrer son père non ? Même si dans mon cas ça peut être totalement comprenable puisque l’homme que je croyais être mon père était prêt à m’envoyer vivre l’enfer pour que je corresponde à ce qu’il jugeait être bien. En plus, j’ai toutes ces questions qui me tournent en tête depuis sept ans. Je sais que la seule personne à pouvoir me répondre c’est lui, mais c’est effrayant de rencontrer cette personne que tu souhaites avoir depuis tellement de temps sans pouvoir la connaître. J’ai si peur d’être à nouveau déçu par un homme en qui j’ai placé tant d’espoir… Je ne le connais pas et je me rends compte que j’ai placé inconsciemment beaucoup d’espoir en lui. Qu’est-ce que je ferais si j’étais à nouveau déçu ? Déjà que je sens mon cœur se briser à la penser qu’il a fuit en voyant l’échographie parce qu’il ne voulait pas d’enfant, qu’il ne me voulait pas dans sa vie… Qu’est-ce que ce sera s’il décide après m’avoir rencontré qu’il ne me veut pas dans sa vie finalement…? Que je ne suis pas assez ou trop quelque chose pour lui…? Tellement de questionnements qui me font peur et qui me tortures l’esprit avec une seule solution : le rencontrer. Ce qui est tout autant effrayant. Je joue toujours nerveusement avec mes doigts écoutant tout de même attentivement ma mère qui répond du mieux qu’elle peut aux questionnements que je lui ai partagé. Sa main dans mon dos me rassure un peu et me réconforte. Tout autant que ses paroles mine de rien, même si ça me brise le cœur d’apprendre qu’il a perdu un enfant avant même la naissance de ce dernier. Aurait-il voulu me rencontrer s’il avait pu avoir sa famille ? Si ce fils qu’il n’a pas eu le temps de connaître n’avait pas trouvé la mort, est-ce que tout aurait été différent pour lui ? J’en ai marre de toutes ses questions qui restent sans réponse. Il faut que je le voie. J’en ai besoin.

- C’est correct… au moins ce n’est pas moi qu’il a fui…

Après un court instant de silence, je reprends la parole dans un murmure.

- Et moi j’ai besoin de le voir…

Je crois que j’ai plus besoin de le voir pour lui poser toutes mes questions que j’ai envie de le rencontrer. Ma vie est très bien comme ça avec juste ma mère. Puis, j’ai Benjamin comme figure paternelle. Je ne m’en sors pas plus mal. Mais j’ai besoin de réponses à mes questions. J’ai besoin de voir cet homme pour qu’il m’apporte des réponses plus que j’ai envie de le rencontrer pour rencontrer mon père. Même si je me l’avoue à moi-même, je veux rencontrer mon père. Mon vrai père. Cependant, il a cette peur qui franchi mes lèvres. Cette peur qui me fait redouter le moment où je vais le rencontrer. Je sais qu’il n’y a pas de honte à être gay. Que c’est normal et aucunement contre nature. Mais… et si mon vrai père pensait comme celui que j’ai cru être mon père ? La chute serait trop grosse pour que je puisse me relever sans problème, j’en suis convaincu. Je laisse ma mère tourner ma tête vers elle et je la regarde au travers d’un voile de larme. Cependant, ses paroles me rassurent. Un peu du moins. S’il a été choqué d’apprendre ça, ça veut dire qu’il est contre ce genre de centre et qu’il ne croit pas que les gays soient des monstres, si ? Je hoche simplement la tête, ne sachant pas quoi dire d’autre et ayant peur d’ouvrir la bouche soit le signal pour mes larmes de tomber. Je me laisse aller dans ses bras appréciant ce réconfort, puis l’écoute m’expliquer pourquoi elle n’arrivait pas à le trouver. S’il a pris le nom de famille de sa famille d’adoption, il devait détester à un tel point ses parents biologique dis donc. Puis, avant même de pouvoir prononcer un mot, ma mère continue en me disant que mon père est médecin, comme ce que je veux devenir. Et il vit dans le même quartier que nous. D’un coup, je me redresse en regardant l’heure et remarque qu’il me reste à peine assez de temps pour me rendre à l’université avant d’être en retard.

- En parlant de médecin, faut que j’y aille si je ne veux pas être en retard !

Je me redresse, embrasse la joue de ma mère et attrape un croissant en balançant mon sac sur mon épaule, puis mon café. En me dirigeant vers la porte pour sortir de son bureau, je me tourne vers elle une dernière fois.

- Tu peux lui dire que je veux le rencontrer. Peu importe quand ça me dérange pas. Et je vais rentrer pour le souper, mais peut-être juste un peu plus tard… Je vais faire quelques paniers après mes cours.

Dis-je un peu mal à l’aise. Je me demande si je vais être capable de me concentrer aujourd’hui avec tout ce que j’ai appris. Je souffle un « je t’aime » à ma mère, puis je file à ma voiture en mangeant un bout de mon croissant avant de prendre la route.

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