William était en arrêt de travail depuis son accident. Arrêter complètement lui faisait étrange. Ça faisait maintenant une semaine qu'il était de retour à la maison. Il ne savait pas encore quand il pourrait retourner au travail et il hésitait à demander une possible réaffectation. Tout ceci était derrière sa tête en ce moment. Il avait eu beaucoup de temps à réfléchir sur lui-même depuis les dernières semaines. Il avait failli mourrir. Il avait encore quelques cicatrices et quelques égratignures qui le lui rappelait à chaque jours et c'était sans parler de son cardio qui en avait pris un coup. Il ne pouvait plus faire son jogging comme il le faisait auparavant. Il pouvait mettre une croix sur son prochain demi-marathon. Est-ce qu'il voulait réellement prendre ce risque de nouveau? Tout ceci était derrière ses pensées en ce moment. Le travail avait toujours pris une grande partie de sa vie, mais son travail l'avait aussi mis à l'écart de tout le reste et lui avait presque coûté son mariage et on pouvait maintenant ajouter sa propre vie. Il avait failli y passer. Son coeur avait littéralement arrêté de battre à un moment. Est-ce que tout ceci valait ce prix?

Il était tranquille à la maison en début de soirée lorsqu'il reçu de nulle part un message de Jezabel. Il put s'empêcher de sourire comme un idiot devant son téléphone en voyant son message. Après un petit échange de quelques messages, Jezabel l'invita à venir la rejoindre dans un bar, tout prêt du Meow Palour dans le Lower East Side. Il savait exactement ou c'était et Will avait beaucoup de temps libre en ce moment. Il pouvait assez difficilement refuser son invitation et encore plus de la part de la femme qui lui chavirait toujours tout autant le coeur. Will prit un petit instant pour aller se changer pour mettre une tenu approprié. Il opta pour des pantalons gris et un chandail noir qui mettait ses quelques atouts en valeur.

Un peu moins de 15 minutes plus tard, Will envoyait un message à Jezabel pour l'aviser qu'il se trouvait devant le bar, tout comme ils avaient convenus. Son coeur battait à la chamade et alla de plus belle lorsqu'il aperçu la tête brunette de la belle qui s'approchait de sa petite personne. Il ne pouvait pas s'empêcher de sourire comme un idiot, ne la quittant pas du regard. Elle était toujours aussi belle.

Cela faisait bien longtemps que Jezabel n’était pas sorti en soirée. D’une part parce que son travail au casino lui prend la plupart de son temps et qu’elle travaille la plupart du temps en soirée, d’autre part parce qu’elle ne veut pas prendre de jours de repos. Parce qu’elle ne veut pas s’ennuyer chez elle, ou même ressasser le fait que sa vie est un chaos total depuis qu’elle est revenue à New York. Mais ce soir, elle en avait eu envie alors elle avait envoyé un message à des amies qui étaient restée malgré sa fuite londonienne et elle se retrouvait dans un petit bar au niveau du Meow Parlour, ce qu’elle n’avait pas prévu Jezabel, c’était que ses dites amies se ramènent avec les personnes qui partageaient leurs vies. Alors Jezabel se retrouvait entourée de trois couples, et elle, le seul couple qu’elle faisait c’était avec son verre de cocktail qu’elle aimait très fort. Si bien qu’elle le buvait avec une rapidité déconcertante, elle qui n’avait plus l’habitude de boire on pouvait décemment comprendre que ça allait sûrement mal finir et qu’elle allait sûrement regretter demain matin. Mais soit. Son téléphone qui vibrait dans la poche et Gaby qui lui envoyait une photo de Jude lui mettait une claque violente au visage et son coeur se serra quelque peu. Puis, l’ivresse aidant, ses doigts pianotaient sur son écran de téléphone pour envoyer un message à William en même temps qu’elle participait à la conversation animée sur des sujets plus ou moins sérieux et Jezabel retrouvait bien là ses ami.e.s, toujours dans le sérieux même avec un brin d’amusement. Et elle s’éclipsait pour commander une nouvelle tournée, un peu enivrée. Et c’est ainsi qu’elle continuait à envoyer des messages à William tout en ramenant les consommations à table, jusqu’à lui proposer de venir. Elle n’était pas bien sûre que ce soit une bonne idée mais au fond, est-ce qu’elle en avait quelque chose à faire ? Peut-être qu’ils passeraient une bonne soirée, peut-être qu’ils se retrouveraient comme avant ? Elle ne savait pas vraiment si c’était ce qu’elle voulait mais au moins, elle ne serait pas seule. Ses couples d’amis n’auraient pas pitié d’elle. Et puis, peut-être qu’elle pourrait danser. Pour attendre William, elle sortait fumer une cigarette, sa veste sur les épaules et ses talons qui claquent sur l’asphalte alors qu’elle est incapable de rester stoïque pour fumer une cigarette, elle discute avec des personnes qu’elle ne connaît pas, sympathise et est forcée de constater que William ne viendra sûrement pas. C’est seulement quand elle reçoit un énième sms qui la parvient qu’il est devant qu’elle se lève avec rapidité pour le rejoindre à l’extérieur. Et elle sourit en se frayant un chemin quand elle le voit devant le bar. Puis elle s’arrête, comment est-ce qu’elle doit le saluer ? Est-ce qu’elle doit le prendre dans ses bras, lui faire un simple signe de la main ? L’alcool répond pour elle et elle entoure le corps du jeune homme de ses bras frêles avant de lui embrasser la joue avec une timidité déconcertante. « Ça me fait plaisir de te voir. » explique t-elle avant de le détailler d’un peu plus près « Tu as l’air en forme, comment va le repos forcé ? » demande t-elle pour continuer à faire la conversation et éviter que le silence ne devienne un peu trop gênant.

William était un peu comme Jezabel. Depuis son retour de New York, il était très peu sorti. Il avait été à quelques occasions dans un bar "policier" qu'il avait eu l'habitude de fréquenter à une certaine époque de sa vie, mais mise à part ceci, il s'était tenu tranquille et ce, encore plus depuis les quelques dernières semaines, puisque son travail avait failli lui coûter la vie. Tout ceci avait fait en sorte qu'il avait dû se tenir tranquille et pour tout dire, les quatre murs de son appartement étaient en train de le rendre fou. William n'avait jamais été capable de rester assis à ne rien faire. Par chance, il avait désormais un chien qui lui prenait un peu de son attention, qui le forçait à sortir marcher et qui lui donnait un peu de compagnie. Will ne savait pas encore que Jezabel avait bu quelques verres et que c'était possiblement ce qui avait fait en sorte qu'elle avait échangé quelques messages. Will quant à lui n'avait rien bu ce soir. Je dois vous avouer qu'en venant ici ce soir, il ne savait pas du tout à quoi s'attendre. Il avait peur de malaise qui pouvait se produire entre eux lorsqu'ils se verraient de nouveau, mais il comptait bien profiter de chaque minutes qu'il passerait aux côtés de la belle, puisque Jezabel était la femme de sa vie. Un simple coup d'oeil en sa direction, faisait battre son coeur de plus belle. Jez s'approcha de sa personne. Les bras frêle de la belle vinrent entourer son corps toujours autant musclé malgré les dernières semaines de repos. Comme à son habitude, ce simple petit contact le fit frissonner. Il ferma les yeux au contact des lèvres de la belle contre sa joue et sa bouche frôla la sienne lorsqu'il se recula. Il aurait aimé sentir ses lèvres sucrée contre les siennes puisqu'elles lui manquaient terriblement. Il gardait espoir. Il y aurait surement droit de nouveau l'un de ses jours. Et bien merci de l'invitation.

Était-elle seule ce soir? Peut-être que oui, peut-être que non, mais il comptait bien en profiter, puisque aucune autre filles du bar l'intéressait. Celle qu'il aimait toujours autant et qui avait volé son coeur quelques années plus tôt se trouvait devant lui. Will sourit  timidement. Merci. Il garda son sourire soupirant légèrement Ça va comme un repos forcé. Il ne savait pas trop quoi répondre de plus. Il était pratiquement incapable de rester assis à ne rien faire. Will pouvait être comme un enfant hyper actif. Il devait être mentalement et physiquement actif. J'ai adopté un chien à cause de Bri et il trouve le moyen d'occuper une grande partie de mon temps libre. Et une chance qu'il avait cette petite boule de poil. Et toi tu es encore plus belle que dans mes souvenirs. Merci de l'invitation. Comment vas-tu? Il prit une petite pause avant d'ajouter Tu as l'air mieux que la dernière fois que je t'ai vue.  Bon pour le coup, la dernière fois ou il l'avait vue, il était dans un lit d'hôpital, donc bon. Ce soir n'était pas comparable. Jez avait bu quelques verres et ça, Will l'avait remarqué, mais ça lui importait peu tant qu'elle restait consciente de ses actes, car il ne profiterait jamais du fait qu'elle boirait trop pour faire quoi que se soit de déplacé qu'ils pourraient tous les deux regretter par la suite. Il avait trop de classe pour ça. Pour le moment il se contentait simplement de profiter du moment. C'était tout comme si le temps c'était arrêter devant le bar. Il ne pouvait pas détourner la belle du regard à sourire comme un idiot. Il était tout comme un adolescent amoureux qui passait sa première soirée avec son grand amour.

Spoiler:

C’est l’appréhension qui gagne du terrain quand elle sait qu’il est là, quand elle sait qu’il arrive. Parce qu’elle n’aurait peut-être pas dû l’inviter, c’était certainement une très mauvaise idée. Mais qui serait-elle si elle n’avais pas de mauvaises idées ? Peut-être qu’elle lui donnerait des idées, justement. Peut-être qu’elle lui donnerait de faux espoirs aussi et ce n’était pas ce qu’elle voulait, elle voulait qu’il comprenne qu’elle ne savait pas où elle en était du tout, qu’elle ne savait pas si elle voudrait que quelque chose se passe de nouveau entre eux plus tard, le mois prochain, dans un an, dans deux ans, ou même jamais. Elle était complètement perdue la réceptionniste et elle aimerait que tout cela s’arrête, les cauchemars, les appréhensions, les questionnements incessants. Elle aimerait que tout redevienne comme avant, que sa tête soit vide de tout questionnements. Mais au moins, s’il y avait une caractéristique qui ‘était plus présente que les autres ce soir c’était sa sincérité. Jezabel était sincère quand elle lui disait être heureuse de le voir, parce que c’était la stricte vérité. Et un sourire se dessinait sur ses lèvres à elle, quand elle voyait son sourire à lui. Elle avait l’impression de faire face à un étranger, qu’elle n’arriverait pas à passer au dessus de l’appréhension de le revoir. Elle rit un peu à sa remarque « Moi qui pensait que ça n’arriverait jamais. » explique t-elle en haussant nonchalamment les épaules, avec un certain amusement sur le visage avant de faire briller ses yeux à l’évocation d’un chien. Elle tape alors frénétiquement des mains en souriant « Oh, nous aussi on a adopté un bébé chien. Un petit corgi, il est mignon ! Et il m’accompagne courir le matin quand j’ai le temps ! » explique t-elle avec une telle excitation qu’on dirait qu’elle parle de son propre enfant. A son compliment, Jezabel sent ses joues qui rosissent et elle passe une main gênée sur sa joue, l’alcool qui parle encore une fois. Et qui lui fait avoir des réactions qu’elle ne voulait absolument pas. « Je vais bien, merci. » répond t-elle simplement avant d’embrayer tout de suite sur la suite « Je fais moins de cauchemar, je dors mieux. Je suis allée voir un psy qui m’a fait mettre des mots sur mes maux. » explique t-elle, la difficulté du deuil, la séparation, elle avait tout lâché, elle avait lâché les vannes Jezabel et elle se sentait plutôt soulagé. Elle lui proposait alors de rentrer dans le bar, et elle regardait son groupe d’ami.e.s qui semblait bien occupé à autre chose, alors elle se dirigeait vers le bar pour s’installer sur un tabouret avant de commander un cocktail pour elle et une bière pour lui, avant de se tourner « Tu peux boire de l’alcool ? » demande t-elle, se demandant si les médicaments et l’alcool n’étaient pas contre-indiqué. Jezabel avait une forte envie de danser mais elle restait les fesses visées sur sa chaise, elle soupirait alors avant de se tourner vers lui « On danse après ? » Pas sûr qu’il dise oui, pas sûre qu’il accepte mais au moins, elle aurait tenté. Au moins, elle ne partirait pas déçue de ne pas avoir essayer. Une fois de plus, peut-être la fois de trop.

William pouvait se faire de fausses idées, certes, mais il savait aussi que Jezabel était perdu et qu'elle avait besoin de temps pour penser à tout ça. Il l'aimait toujours. Il serait toujours présent quand elle l'appellerait tout comme ce soir. Il rêvait de faire sa vie de nouveau avec la belle, mais il savait que ça prendrait possiblement du temps et que ça l'arriverait peut-être même jamais, mais il n'était pas encore prêt à complètement tourner la page. Il lui avait fait beaucoup de mal. Elle avait besoin de temps pour faire le point sur tout ça. Il comprenait parfaitement et si les rôles étaient inversés il ferait surement de même. Jezabel pouvait prendre son temps pour réfléchir sur tout ça et quand à William, il était prêt à prendre son temps avant de signer les papiers du divorce. Sa page serait seulement tourné lorsqu'elle lui avouerait avec sincérité qu'ils n'auraient plus d'avenir ensemble et en ce moment, ils n'étaient pas encore rendu à ce stade et il était prêt à l'attendre.

Will pouvait sentir la sincérité de Jezabel qui avait avoué être heureuse de le voir. Il l'était tout autant. Il était heureux de l'invitation. Tôt ou tard, il devrait lui rendre l'appareil. L'invité à son tour. Will ne pouvait pas s'empêcher de sourire comme un idiot fixant Jezabel J'ai demandé au Uber d'aller un peu plus vite, mais malheureusement ça n'a pas trop fonctionné Will ne pouvait pas décroché son petit sourire amusé. C'était beau de voir Jezabel souriante, avec les yeux brillants et amusée. C'était beau de la voir autant enjoué à discuter de son chien. Le miens est un peu plus gros. J'ai adopté un Huskies qui vient d'un refuge. Il est mon nouveau mon meilleur ami. Je ne croyais pas autant m'attacher à cette bête. Il s'était bien vite attaché à cette petite boule de poil qui le suivait partout dans son appartement. Il avait hâte de pouvoir courir de nouveau et de l'amener avec lui pour faire son jogging matinal. Jezabel avait bu et ça se voyait. Il aimait bien la voir un peu plus expressive qu'à son habitude. Ses mimiques pouvaient facilement la trahir ce qui rendait la situation un peu drôle. Il allait un peu en profiter, sans non plus en abuser. Demander des nouvelles de Jez était la moindre des choses. Il était en parti fautif de sa situation actuelle. C'est bien. Les psy sont plutôt doués pour ça et discuté de tout t'a surement enlevé un énorme poids de sur tes épaules. Will était sincère. Il voulait le bonheur de Jezabel, avec ou sans lui. (même s'il souhaitait que ça soit à ses côtés). Il l'aimait et il tenait à elle. Il ne voulait pas la perdre. Ils rentrèrent et Will suivi Jezabel au bar pour s'installer sur un tabouret. Jezabel commada aussitôt ce qu'ils avaient l'habitude de boire. Après toutes ces années, chacun d'eux connaissaient les commandes de l'autre. Will hocha positivement de la tête. Oui je peux boire de l'alcool. Je ne prends plus mes anti-douleurs depuis mon retour à la maison Mieux valait être franc et avouer la vérité. Will n'aimait pas les effets secondaires des anti-douleurs et son seuil de tolérance à la douleur était plutôt élevé. Il avait donc décidé de vivre avec la douleur qui finirait par partir. Ça te ferais plaisir que je dis oui...... Il prit gorgée de sa bière à même la boteille avant d'enchainer avec un petit air de défi. Je danserai avec toi, mais seulement si tu acceptes par la suite une partie de billard.

Sa conscience lui hurle que c'est une mauvaise idée quand elle se rend aux côtés de William, sa conscience lui dit qu'elle ne devrait pas, parce que le coeur est encore trop fragile. Le coeur est tout juste pansé, les plaies ne sont pas totalement refermé, les démons qui ne cessent de danser dans l'esprit abîmé, Jeza ne sait pas comment elle doit agir, ne sait pas comment elle doit faire pour se comporter correctement sans se faire mal. Sans malmener son coeur déjà bien trop abîmé. Mais la façon d'être de William, cette façon qu'il avait eu de la faire craquer il y a de cela peu d'années en arrière revient de plein fouet, simplement. Comme deux aimants qui ne cessent de s'attirer pour se repousser, encore et encore. Une danse de l'esprit, ils s'attirent, se repoussent avec véhémence. Et Jeza ne sait pas comment se comporter pour ne pas lui donner de faux espoirs, mais elle se doute bien que l'alcool y est pour quelque chose, même si au fond, elle avait vraiment envie de le retrouver. De se perdre une nouvelle fois dans ses bras pour ne plus jamais le quitter. Le pardon, voilà ce sur quoi il faut qu'elle travaille et elle sait que ça va être long. Elle sait que ça ne se fera pas en un jour. Elle ne sait même pas si elle parviendra à le pardonner pleinement. Parce qu'elle a eu bien trop mal pour occulter toute cette douleur qui l'a prise alors qu'elle était dans l'avion retour de Londres. Alors qu'elle était perdue dans cette ville qui avait été sienne dès lors que l'avion s'était posé sur le tarmac de JFK. « Un policier qui demande à ce que la voiture fasse un excès de vitesse, on aura tout vu. » répond t-elle en riant un peu. Mais le fait qu'il parle de son chien, démontrait en partie qu'il avait appris de ses erreurs, Jezabel est persuadé qu'il a prit un chien en toute connaissance de cause et qu'il sait qu'il ne pourra travailler autant pour pouvoir s'en occuper décemment. « Il faudrait qu'on les fasse se rencontrer un jour. Peut-être que ça matcherait. Newton est vraiment un chien affectueux, je suis sûre qu'il aimerait bien le tien. » explique t-elle, avec les yeux brillants de tendresse pour cette boule de poil qui a prit place dans sa vie pour combler le vide latent d'une séparation. Et Jezabel lui expliquait sa situation, elle arrivait mieux à parler du fait qu'elle avait été se faire aider, même si ça l'avait vidé émotionnellement, elle allait mieux désormais. Ça sera long et sinueux, mais elle y arrivera, parce qu'elle était bien entourée et parce qu'elle était aidée. Par ses amis, par ceux qui sont là pour lui tenir la main quand rien ne va. Par Gaby qui est l'être le plus exceptionnel qui lui ait été donné d'avoir dans sa vie depuis tout ce temps. Elle lui offrait un petit sourire avant d'entrer dans le bar, regardant de loin son groupe d'ami.e.s qui ne semblaient pas se rendre compte de sa disparition, elle qui ne se sentait pas en symbiose avec le reste du groupe pour ce soir. Les consommations qui allaient arriver, Jeza se tournait vers William « Un vrai homme ! » ironise t-elle, parce qu'elle savait très bien qu'il ne voulait pas dépendre de médicaments pour garder sa pleine conscience. Elle s'autorisait à le regarder, sa mâchoire, cette barbe de trois jours qu'elle aimait toujours autant. Et ses yeux. Alors qu'elle se rendait compte que ce n'était pas une solution à adopter, elle détournait le regard ou se recentrer plutôt sur ses pensées. Elle récupérait sa consommation et en buvait une gorgée avant de le regarder, amusée. « Tu sais bien que j'aime danser. » s'exclame t-elle, faussement choquée par le défi qu'il lui donne. Jouer au billard ? S'il savait. Elle allait le rétamer, elle avait eu le temps de s'entraîner durant sa jeunesse. « Tu penses que tu vas me battre ? » demande t-elle, avec les sourcils haussés, un petit air amusé sur le visage. Elle prenait une nouvelle gorgée de son cocktail avant de se tourner pleinement face à lui. « Alors d'accord, on danse et je te rétame au billard. » prononce t-elle, le torse bombé, amusée. La légéreté dont ils font preuve lui fait du bien et soulage un peu son coeur qui était encore gonflé d'angoisse il y a quelques minutes. « Sauf si tu me dis que tu es toujours aussi mauvais joueur, je rentre chez moi tout de suite. » rit-elle en lui donnant un petit coup dans l'épaule avant de plonger son regard dans celui qui était toujours, aux yeux de la loi, son mari. « On parie quoi ? Pour la partie de billard. Tu sais bien que je ne joue que s'il y a un enjeu derrière, c'est quelque chose qui n'a pas changé. » explique t-elle, avec un petit sourire en coin sur les lèvres.

William savait qu'il allait devoir se faire pardonner. Il était patient. Il savait qu'obtenir le pardon de Jezabel serait long. Il connaissait Jezabel. C'était une femme qui pouvait se montrer très rancunière. Will quant à lui, n'était pas un homme à baisser les bras aussi facilement au premier obstacle et il était prêt de faire tous les efforts pour reconquérir le coeur brisé de sa femme. Il aurait aimé, pouvoir signer les papiers du divorce. Disparaitre de sa vie, mais il en était incapable. Il aimait trop Jezabel pour ça. Will avait finalement reconnu son problème. Sa dépendance à son travail et il faisait tous les efforts pour changer.

William sourit à pleine dents tout en hochant de la tête pour finalement poser ses yeux dans ceux de la belle qui se trouvait devant lui. Que veux-tu, la femme que je devais rejoindre en vaut le coup. Mieux valait s'arrêter là. Ne pas plus en rajouter. Le chien de Will, c'était son nouveau bébé. Will n'avait jamais eu de chien et il en avait toujours rêvé d'en avoir un. Maintenant qu'il était seul, c'était le moment opportun pour s'occuper d'une boule de poil qui demandait beaucoup d'amour et Gus était l'animal parfait. Notre prochaine rencontre se fera peut-être bien dans un parc pour chien. Gus est très sociable et il adore s'amuser Un peu comme Jezabel, Will avait eu besoin de cette petite boule de poil pour combler un grand vide dans sa vie. Être de retour à New York avait fait beaucoup de bien pour Will. Son retour avait fait en sorte qu'il avait remis toutes ses priorités en perspectives. Son travail n'était plus sa première priorité désormais. Oui, le FBI prenait toujours une très grande place dans sa vie, mais sa famille, ses amis et ses proches l'étaient tout autant, voir même plus. Il espérait pouvoir inclure Jezabel en tête de cette liste de nouveau très bientôt. Peut-être bien que ce jour viendrait très bientôt. Will était optimiste. Lorsqu'ils étaient ensemble on pouvait assez facilement sentir cette attraction palpable. Il simple coup d'oeil suffisait de la part de Jezabel pour faire fondre le coeur de Will.

Ils étaient maintenant assis au bar attendant les consommations. Will put s'empêcher de rire de nouveau. Et je m'assume bien ainsi. Will avait peur de devenir dépendant des anti-douleurs. Il avait un très bon seuil de tolérance à ce niveau et préférait la tolérer plutôt que de vivre avec une possible dépendance. Si la douleur aurait été intolérable, il aurait peut-être revu la situation, mais il avait réussis à vivre sans l'ordonnance. Will remarqua la regard de sa femme, qui était toujours aussi belle. Son regard croisa le siens durant un léger instant et il fit de même prenant une gorgée de sa bière. Will put s'empêcher de rire un amusé par la situation. Il savait que sa femme aimait danser. Il savait aussi qu'il risquait de se prendre une raclée lorsqu'ils jouerait au billard, mais ça lui importait très peu. Je te connais trop pour admettre de suite ma victoire. Mieux valait être honnête! Will était plutôt doué au billard, mais sa femme pouvait se montrer redoutable à ce niveau. Jezabel lui fit face de nouveau ce qui amusa Will Ça me va parfaitement! C'était bon de retrouvé Jezabel et passer du temps comme celui-ci à ses côtés. C'était des moments comme celui-ci qui lui manquait le plus. Will put s'empêcher de rire de nouveau à sa remarque prenant un léger air outré pour rire. Moi mauvais joueur? Will eut droit à un petit coup sur l'épaule suivi d'un millième échange de regard. Il aimait cette proximité. Ce petit moment de rigolade entre eux. Je te promet de faire un effort. C'est bien trop tôt pour te voir partir de suite. Will se perdit un léger instant dans les yeux de sa femme, se mordant légèrement la lèvre inférieur avant de revenir sur terre lorsqu'il entendit sa femme demander ce qu'ils allaient parier. Will prit une gorgée de sa bière. Une tonne d'idées lui passait par la tête. Quelques unes qu'il ne devrait pas mentionner à voix haute. Will resta songeur un léger instant avant de dire avec le même petit sourire en coin. Je crois que ça serait plus sage de te laisser choisir l'enjeu derrière ma possible défaite.

tw: mention d'addiction médicamenteuse
Elle ne sait pas ce qu’elle fait Jezabel mais, pour une fois, elle ne laisse pas son esprit la guider. Elle ne s’écoute pas, elle préfère vivre l’instant présent que de se prendre la tête pour savoir ce qu’il faut qu’elle fasse ou non. Elle a envie de profiter un peu, avant qu’il ne reprenne le travail et qu’il retourne dans ses travers. Travailler encore et toujours, ne pas s’arrêter. Jezabel ne veut plus de ça. Elle ne veut plus être avec quelqu’un qui ne cesse de travailler. Quelqu’un qui fait passer son travail avant tout. Elle sait qu’il lui dira qu’il ne le fera plus. Mais on ne cache jamais vraiment sa seconde nature de la sorte, le naturel revient toujours au galop. « On pourrait oui, Newton serait ravi. » Après tout, Newton est toujours très friand des balades et il ne dit jamais non pour aller se balader, alors rencontrer un copain chien, ça lui ferait aussi sûrement très plaisir. Elle verrait bien quand le moment sera venu. Peut-être qu’ils pourraient bien s’entendre. Ils verront bien. Si jamais l’avenir décide de les mettre sur le même chemin tout les deux, pour un certain temps ou éternellement. Jezabel ne voulait pas se faire de fausses idées, parce que ça ferait encore trop mal.

« Les anti-douleurs c’est le truc qui peut rendre dépendant et vaut mieux réussir à se contrôler. » Jezabel en connaissait un rayon. Sa mère avait été dépendante aux médicaments quand elle était jeune et Jeza avait dû se faire violence pour lui expliquer les choses. Elle avait réussi, mais ça avait été difficile et sinueux. Alors maintenant, elle tentait de ne pas prendre de médicaments, même pour ses migraines, elle prenait des alternatives et connaissait presque tout les remèdes de grand-mères qui lui permettait de se soigner sans mal et sans substances étranges. Et puis, loin d’eux l’idée de parler d’addictions médicamenteuse, tout le long de la soirée. La meilleure des choses était sûrement de passer à autre chose et de se défier comme ils avaient si bien eu la manie de le faire, à l’époque. « Ah, enfin tu admets que je suis plus douée que toi au billard ! » rit-elle en passant une main dans ses cheveux et en reprenant une gorgée de son cocktail. Elle lève un pouce et secoue la tête positivement. Bien évidemment qu’il était mauvais joueur. Elle se souviendra toujours cette soirée où ils avaient jouer aux fléchettes dans un pub Londonien et qu’il lui avait maintenu qu’elle avait dépassé la ligne et qu’elle avait donc jouer bien loin pour lui prouver qu’elle était plus douée que lui. « Alors si tu fais des efforts. » prononce Jeza en souriant en coin, prenant une nouvelle gorgée de son cocktail en l’écoutant avant de se lever pour se diriger vers l’un des billards qui était encore disponible. Quand elle arrivait devant, elle payait pour récupérer ce qu’il fallait pour jouer « Hum, si je gagne… » Elle fait le tour du billard pour installer correctement les boules dans le triangle avant de se rapprocher de lui, l’alcool qui parle peut-être trop, elle se glisse alors près de lui pour lui murmurer au creux de l’oreille « Je veux que tu m’embrasses comme tu l’as fait la première fois qu’on s’est embrassé. » sourit-elle avant de se reculer et elle réfléchit encore une fois « Et je veux une jolie robe. » Parce qu’on a jamais assez de robe, et puis, William connaissait parfaitement ses goûts et ce qu’elle voulait comme vêtement. Et elle tire le premier coup qui lui permet de savoir qu’elle va devoir mettre les boules pleines dans le trou. Elle le regardait alors, un grand sourire sur le visage « A toi. » Que la fête commence.

Jezabel avait peut-être raison? Peut-être bien que la priorité de William reviendrait le travail? Will faisait des efforts pour changer, mais c'était plus facile à dire qu'à faire. William devait encore beaucoup travailler sur lui-même. Apprendre qu'avant de sauver le monde, il devait peut-être penser à a propre personne. Will avait failli perdre la vie à cause de son travail. En théorie son coeur avait même cessé de battre à un moment. Ce petit point avait mis beaucoup de choses en perspective. Voulait-il réellement terminer sa vie seul, parce qu'il avait laissé le travail prendre la priorité dans sa vie? Voulait-il réellement prendre le risque de mourrir de nouveau à cause de son travail? William avait eu beaucoup trop de temps pour passer à tout ça et en ce moment, tout ce qui lui importait c'était de saisir toutes les opportunités qu'il pouvait pour revoir la belle brune qui se trouvait devant lui en ce moment et rattraper le temps perdu avec tout ceux qu'il aimait, à commencer par Jezabel. Will sourit à la belle qui se trouvait toujours devant lui. Il ne pouvait pas s'empêcher de la regarder droit dans les yeux.

Alors ça sera notre prochain rendez-vous.

William aurait pu mettre une date à ce prochain rendez-vous. Rendre la prochaine rencontre un peu plus officielle, mais pour le moment, il préférait en rester ainsi et il verrait ensuite, selon l'évolution de la soirée.

Will et les anti-douleurs, ça faisait deux. Oui. Will sourit vite fait. J'ai d'ailleurs utilisé l'un de tes remèdes de grand-mère lors des premiers jours après mon retour de l'hôpital. Il  avait gardé en mémoire quelques remèdes de Jez. Surtout ceux qui étaient efficaces. Il était plutôt ouvert d'esprit à ce niveau et avec la médecine alternative.

Assez discuté. Mieux valait passer à l'agréable. Un petit défi, c'était un bon début Après mes quelques défaites qui ont fait mal à mon égo, j'ai fini par me faire à cette idée Il sourit vite fait un peu amusé tout en regardant Jezabel secouer son pouce tout en secouant sa tête positivement. ....mais c'est seulement avec le billard.  Il avait prit un petit air un peu sérieux suivi d'un léger sourire en coin avant de prendre une gorgée de sa bière . Mieux valait de pas remettre les fléchettes sur le tapis. Will sourit à pleine dents la regardant ses moindre mouvements. Il comptait bien des efforts. Si l'enjeu était intéressant, il pouvait bien perdre. Il suivi Jezabel en direction du billard de libre que la belle paya. Il l'aurait bien fait, mais elle l'avait devancé. Il payerait bien la prochaine tournée. La belle prit les boules qu'elle plaça correctement milieu du billard alors que de son côté, il prenait deux baguettes de billard, il effleura le bout de l'un d'eux avec un peu de craie. Il s'apprêtait à lui tendre l'un des bâtons lorsqu'elle s'approcha de sa petite personne pour lui murmurer l'enjeu du pari. Il resta sans voix un petit instant, se mordant la lèvre inférieur. Jez sentait si bon. Son odeur l'avant manqué. Il hocha positivement de la tête. Oh ça je crois bien que je peux le faire. Il aurait même pu l'embrasser, là maintenant. Il la regarda se reculer, lui tendant (cette fois-ci pour vrai) un bâton. Ça aussi je peux faire, mais seulement si l'on achète cette robe ensemble. Il espérait aussi pouvoir revoir ce qui se trouvait sous cette future robe, mais mieux valait garder cette pensée pour lui. Will analysa le jeu lorsque Jez lui mentionna que c'était à lui. ll allait devoir mettre les boules rayés. Il se pencha et il arriva à entrer deux boules assez facilement et ça s'arrêta ainsi lorsque la dernière boule qu'il comptait faire entrer dans l'un de trous frappa le coin. Je crois bien que c'est à ton tour.

Elle avait eu le temps de s’exercer et elle savait pertinemment qu’elle gagnerait sûrement la partie où que ça serait serré. Et Jezabel avait hâte, même si elle tentait de masquer son impatience derrière un visage impassible, digne des plus grand joueurs de poker. Trève de plaisanterie, elle n’était pas encore assez éméchée pour perdre la partie et elle n’avait plus envie de parler des problèmes de santé de William, elle avait simplement envie de s’amuser un peu. Elle était presque ravie qu’il ait accepté sa proposition de venir ce soir parce qu’elle se serait certainement ennuyée si elle était restée toute la soirée avec le même groupe. Et elle serait sûrement rentré chez elle, déçue, un peu agacée d’avoir perdu tant de temps avec un groupe qui se préoccupait plus de l’issue de la soirée et de la nuit qu’ils allaient passer que de s’occuper de toutes les personnes présentes autour de cette table. Jezabel avait beau être très avenante et très joviale, parfois, elle a envie de voir si les gens se préoccupent de ceux qui les entourent et visiblement, ce soir, ce n’était pas le cas. « Tu sais bien que je suis imbattable au billard. » finit-elle par rétorquer, comme pour avoir le dernier mot dans cette histoire. Et elle le fusille du regard en prenant une gorgée de sa boisson quand il essaie de lui faire comprendre qu’il n’y a bien qu’au billard qu’elle est douée. « Oui, je sais, heureusement que tu ne m’as pas proposé de jouer aux fléchettes, j’aurais été presque déçue de perdre du coup. » admet t-elle. Ça lui fait du bien de savoir qu’elle a possiblement une chance de le rétamer à ce jeu qu’elle apprécie tant. Les enjeux qui sont posés sur le tapis, Jeza se met à rire à la réponse de William parce qu’elle n’en attendait pas moins. Elle aurait même pu parier avec elle-même qu’il aurait répondu cela. Elle s’humidifiait les lèvres et ria un peu avant de poser une main sur sa bouche pour calmer son rire aigu et fort -merci l’alcool-. Elle récupéra la queue de billard qu’elle gardait dans ses mains alors qu’il lui faisait une proposition alléchante. Elle sait que c’est l’alcool qui la fait parler, qui la fait réfléchir. Et elle passe sa langue sur sa lèvre inférieure. « Hum, ça peut le faire si tu es disponible régulièrement. » Parce qu’elle n’avait pas envie de repousser à quatre fois leur rendez-vous parce qu’il travaillait. Elle analysait le jeu de William, et plissa les sourcils pour se concentrer. Quand son tour était venu, elle mit un peu de craie sur la queue et se pencha pour tirer dans ses boules. Elle en fit rentrer trois et elle s’extasia en tapant dans ses mains et en sautant sur place « Je pense que le dieu du billard est avec moi ce soir » prononça t-elle avec une voix amusée avant de boire une gorgée de son cocktail, les lèvres pincées pour ne pas rire. Ce serait de la pure provocation. Elle se rapproche alors de lui et le regarde dans les yeux « On prévoit une date tout de suite pour la robe ? » demande t-elle, amusée avant de lui faire signe que c’est son tour, montrant la table de billard du plat de la main, comme si elle présentait quelque chose, juste en face d’elle.