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charles ('cause I knew you were trouble when you walked in.)

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Sam 17 Juil - 23:58

Jules enchaîne les rendez-vous aujourd’hui, pour trois mariages différents. Elle n’a même pas le temps de repasser au bureau, pour manger ne serait-ce qu’un bout de quelque chose, tant pis, elle se contentera d’un café, mais les préparatifs étaient sur la dernière ligne droite et elle avait enfin pouvoir souffler quand ses gros contrats seront terminés. Son esprit voguent rapidement du côté du mariage des Cohen, et elle s’en veut encore d’avoir dû passer le mariage à sa collègue, ce n’était pas qu’elle ne voulait pas s’en occuper mais elle savait que ce serait trop bizarre, elle secoue la tête vivement pour se défaire de l’image qu’elle a de Charles Cohen qui était ivre, dans son bureau, de la détresse dont il a fait preuve. Elle ne veut pas penser à lui, ce n’est pas professionnel, il est fiancé et elle, elle n’a rien à faire avec lui dans son esprit. Elle n’aurait pas dû faire cette boulette, elle n’aurait pas dû lui envoyer de messages et surtout, elle n’aurait pas dû lui répondre. Elle souffle un peu, salue sa colloboratrice, conclue de l’heure de dépôt de la robe de mariée à l’hôtel où les mariés vont s’unir pour la vie et elle s’échappe, ses talons qui claquent sur l’asphalte alors qu’elle envoie un mail à une de ses employés pour savoir comment ça se passe pour elle. Elle tente tant bien que mal de garder le cap, de ne pas sombrer et de ne pas se laisser ensevelir sous une tonne de travail. Elle s’humidifie les lèvres, monte dans le uber et lui dit de la conduire jusqu’au lieu où se trouve le traiteur de Mariage n°3. En espérant que les mariés soient à l’heure. Leur surexposition de l’argent lui donne envie de tout envoyer balader à Jules. Elle aussi, elle a de l’argent et ce n’est pas pour autant qu’elle se comporte comme la dernière des connasses à ne pas arriver à l’heure, à reporter les rendez-vous comme si elle n’avait que ça a faire, et à râler parce que la nouvelle date ne leur convient pas. Bien évidemment, une fois de plus, ils sont en retard. Madame avait rendez-vous chez sa manucure. Jules ne se laisse pas faire et elle envoie un message à son assistante pour qu’elle leur facture un supplément horaire sur la prochaine facture. Et Jules, elle est agacée, elle ne peut s’empêcher de serrer les dents, le traiteur le voit bien et tente de l’apaiser, mais rien n’y fait. Quand ils en ont enfin terminé, la rouquine regarde son agenda et manque de s’étouffer avec sa gorgée de café. Elle voit le rendez-vous qui est prévu, le dernier de la journée, elle s’arrête en plein milieu de la rue et un fuck her sort de sa bouche. L’incapable a encore frappé. Elle souffle et attend son chauffeur qui la ramène au Park Avenue Plaza, elle serre et déserre les poings avant de monter dans l’ascenseur pour se retrouver à l’étage de l’agence. La furie est de sortie, elle fait claquer lourdement ses talons sur le sol et elle arrive devant son assistante « Quand je vous dis que je passe le mariage de Monsieur Cohen à Abygaëlle, ce n’est pas pour que vous me caliez un rendez-vous avec lui. En fin de journée en plus. Encore une imbécilité comme ça et vous dégagez, je suis claire ? Les incapables c’est en dehors de l’agence. » s’exacerbe Jules, avant de claquer la porte de son bureau pour envoyer un sms à ses collègues pour confirmer le verre de ce soir. Elle n’a même pas le temps de prendre une contenance quand son assistante toque et ouvre la porte pour lui demander si elle peut tout de même faire entrer Charles. « Ai-je bien le choix ? Les autres filles ne sont pas là alors oui, je ne vais pas le faire revenir. Faites le entrer. » prononce t-elle, d’un ton agacé. Elle reste derrière son bureau, lit en travers le mail de son employée et elle relève la tête de l’écran, avec un sourire fébrile. « Je suis désolée de l’accueil. Je n’avais pas vu notre entrevue et la collègue qui a reprit votre mariage en charge n’est pas là. Alors je dois vous avouer que je ne sais où vous en êtes, nous avons une réunion demain matin. » Elle se lève pour lui faire face et lui tendre la main « Je vous offre quelque chose à boire ? » Elle aimerait qu’il dise non et que ça ne s’éternise pas. Quand son assistante lui demande si elle peut partir parce qu’elle a finit sa journée, Jules lui dit de partir d’un ton sec et froid avant de reprendre « J’ai de l’eau, du jus, ou du plus fort si vous voulez. »

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Mar 20 Juil - 20:28
Cela fait quelques jours que je n’ai pas répondu à son message. Ou alors c’est elle qui n’a pas répondu au mien, je ne sais plus vraiment. La seule chose dont je suis sûre c’est que j’ai très envie de la revoir mais je ne sais plus excuse trouver, quelle entourloupe créer pour pouvoir ne serait-ce que la croiser. Elle a ce quelque chose de lumineux, ce truc qui m’attire et m’intrigue. Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment mais c’est ainsi. Un message à Jane pour la prévenir de mon retard ce soir et je prends la direction du Park Avenue Plaza. Je ne vais pas la prendre au dépourvu et lui sauter dessus - loin de là même - mais le coup de téléphone prétextant un besoin urgent de voir quelqu’un après mes heures de travail a plutôt bien fonctionné. Et puisqu’elle s’est vulgairement débarrassée de la préparation de ma mise à mort, ce rendez-vous de dernière minute est là pour qu’elle n’ait pas le temps d’annuler, de reprogrammer ou de demander à la nouvelle pimbêche qui s’occupe de Jane et moi de prendre le flambeau. C’est mal. Je le sais. C’est enfantin. Mais l’énergie que j’en tire est folle. Je me revois quelques années plus tôt, quand ma vie n’était pas monotone à mourir, que les jours ne se ressemblaient pas et les nuits non plus, pour ce que ça vaut. Je sors de la bouche de métro, enjoué et monte rapidement au bureau de la douce Ainsworth. On m’accueille chaleureusement et je me mets sur une des chaises dans la chaise d’attente. L’assistance de Jules actualise sans cesse ses emails et je la vois changer du tout au tout quand sa supérieure arrive. L’inquiétude se lit à des dizaines de mètres et quand la porte claque, je regrette l’insonorisation parfaite du bureau. Assis, les mains sur mes cuisses, un sourire sur le visage, j’attends que l’on vienne me chercher et j’entre rapidement dans le bureau de l’américaine, un sourire nonchalant sur le visage. Je ne devrais pas. Je devrais rester droit et professionnel mais je ne l’ai jamais été jusqu’à rencontrer ma future ex fiancée et ce n’est pas aujourd’hui que cela va changer. J’ai bien été accueilli, aucun souci là dessus. Que je souffle, comme pour dédouaner l’assistante de toute responsabilité là dedans mais qu’elle se détende aussi. Je serre sa main, la gardant dans la mienne une seconde de trop, glissant du professionnel à l’ambigue. De l’eau, ça sera très bien. Les journées sont longues, chaudes et mon dernier shift ne m’a pas laissé le temps de me poser réellement ni celui de m’hydrater. Ce serait dommage d’avoir une crampe en pleine discussion. Et vous ? Stressée ? Tendue, désagréable avec ses employés, ce n’est pas bien. Mais je ne peux pas lui en vouloir. Servez-vous quelque chose aussi. Plus fort si elle le souhaite, je n’irai pas la juger, loin de là. Mon sourire n’a pas disparu depuis quelques minutes. Je suis désolé de vous importuner. Un autre rendez-vous prévu qu’il vous faudra louper ou écourter ? Et je me ferai un plaisir de dire que c’est drôle, comment la vie fonctionne. Je la regarde et aimerais tellement qu’elle se détende. Froncer les sourcils de la sorte - sans botox - ça veut dire se choper des rides et son visage est trop parfait pour cela. Prendre les gens au dépourvu, ce n’est pas dans mes habitudes. Mentir un peu plus, surtout quand je veux obtenir certaines informations. Mais là, c’est étrange. Y a tout et rien qui se passe. Je veux et rien savoir. Est-ce que c’est moi qui provoque toutes ces émotions ? Ou est-ce que je suis fou ? Oui. Ça doit être ça.

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Dim 25 Juil - 13:20
Jules sait qu’elle gâche toujours tout, qu’elle est le chat noir des personnes de son entourage, elle est persuadée que si elle n’était pas née, son frère serait encore là. Il lui manque son frère, elle ne sait ps comment elle peut vivre sans lui et pourtant elle le fait, difficilement, un pas fébrile devant l’autre, elle le fait. Elle a l’impression qu’elle enchaîne les mauvaises décisions, que ce n’est pas ce qu’elle devait faire, mais pourtant, elle l’a fait. Elle a refilé le bébé à une collaboratrice, juste pour ne plus voir Charles, juste pour ne plus imaginer quoi que ce soit alors qu’il est bientôt marié. Bientôt, il sera lié éternellement (ou pas, si on regarde l’exemple de ses parents), à celle qui va devenir sa femme. Elle ne veut pas penser encore et encore que tout est de sa faute. Il faut toujours rejeter la faute sur quelqu’un et Jules est persuadée que ça lui retombera dessus. Un jour. Quand on apprendra qu’il est venu complètement éméché dans son bureau. Mais elle est persuadée que personne ne l’apprendra d toutes façons. Elle ne veut pas le voir, ne veut plus le voir, lutte contre cette envie malsaine et incessante de lui envoyer des messages. Elle lutte avec difficulté, est presque prête à supprimer le numéro de son répertoire, histoire de ne pas être tentée. Mais elle n’a pas le temps de penser plus que son assistante a encore fait une boulette, et quelle boulette. Elle avait pourtant été catégorique, elle ne voulait plus avoir à faire au futur marié et pourtant, il est là. Dans son agence. En train d’attendre. Si seulement elle avait pu sauter par la fenêtre pour disparaître, elle l’aurait fait, mais elle tient bien trop à la vie pour ça. Et puis, il n’y a aucune issue de secours, bien évidemment. Jules s’autorise un sourire pincé quand il parle du bon accueil et elle a envie de retirer sa main mais attend qu’il fasse le premier geste. Quand il réclame de l’eau, Jules lui tourne le dos et sert un verre, fixant un point invisible à l’extérieur avant de redescendre sur terre pour se tourner vers lui « Non, ça va. Je n’ai juste pas eu le temps de me poser et les idioties de mon assistante me fatiguent. » avoue t-elle en l’entendant parler, encore. Elle soupire et se sert un verre de scotch, juste un fond, histoire de pouvoir boire avec ses collègues sans finir sans dessus dessous après. Elle ramène les verres sur son bureau, lui tend son verre d’eau et garde le verre de whisky entre ses mains manucurés avant de poser son regard ne serait-ce qu’un instant sur le visage du blond en face d’elle « Non, j’avais fini ma journée, c’est peut-être même pour ça qu’elle a accepté de poser le rendez-vous à cette heure-ci. » Parce qu’elle sait que Jules ne refuserait pas un rendez-vous à cette heure-ci et qu’elle ne rentrerait pas chez elle avant d’aller au bar. Elle sent sa nuque qui la tire plus que de raison et le noeud qui se forme montre qu’elle est bien trop tendue. Mais ça va lui passer, sûrement. « Ce n’est pas vous qui me prenait au dépourvu c’est mon assistante. » explique t-elle en prenant une gorgée de son whisky avant de faire tourner son doigt tout autour du verre. Elle s’humidifie les lèvres et le regarde en vidant son verre d’une traite finalement. « Ma collaboratrice ne vous correspond pas ? » demande t-elle en pinçant les lèvres. Elle devrait arrêter de parler du boulot et elle le regarde, se concentre sur sa mâchoire et ses cheveux en bataille, avant de secouer la tête discrètement « Si vous voulez je peux vous allouer à une autre de mes collègues… Mais ça va finir par être compliqué de vous trouver une wedding planter qui vous convient… Ma liste n’est pas interminable. » prononce t-elle dans un rire mesquin et gêné, sa main nerveuse qui passe dans ses cheveux, avant qu’elle ne se serve un fond d’eau dans son verre, histoire de ne pas noyer sa peine dans l’alcool.

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Lun 26 Juil - 20:56
Il y a beaucoup de choses à faire, à penser, à gérer pour un mariage et je n’arrive pas à croire que je suis toujours coincé dans cet immense mensonge. J’aurais voulu tout balancer à Jane il y a des semaines. Lui dire que je ne peux pas, que je ne veux pas. Mais non, au lieu de cela, je m’endors à ses côtés et me réveille au même endroit, quand je ne fais pas tout pour la fuir. Parce que même en le faisant, j’essaye de ne pas trop éveiller les soupçons de ma fiancée. Pourquoi ? Je n’en ai aucune idée. Arracher le pansement serait plus facile mais j’ai un blocage et je ne peux pas l’expliquer. Peut-être qu’une fois que tout me semblera plus facile, ça le sera réellement. Pour le moment, je suis juste perdu et embarque avec moi mon entourage. Je sais bien que tout cela met Arya, Jaden et ma famille dans une drôle de situation. Tout comme Jules aussi. Désolé de l’entendre... Que je dis quand elle parle des idioties de son assistante et j’espère vraiment que cette dernière ne sera pas congédiée ou réprimandée à cause de mes agissements. J’attrape le verre qu’elle me tend et ne peut retenir le sourire qui se dessine sur mon visage quand elle me dit qu’elle n’a aucun rendez-vous après celui que je viens de lui imposer. Je porte mon verre à mes lèvres, tentant de me cacher derrière ce dernier et ne répond rien. Je pourrais me griller sur mes envies et intentions, sur mon petit plan qui a bien marché alors je nous évite cela. Je l’ai un peu prise au dépourvu avec mes requêtes, elle n’y est pour rien. Et il est difficile de me dire non, surtout au téléphone. J’ai une très belle voix. Sans compter que, lorsque je veux quelque chose, je fais tout pour l’obtenir. Ce rendez-vous en est la preuve vivante. Ce n’était pas forcément très juste pour la jeune femme, je ne peux le nier mais nous sommes là alors autant rentabiliser le temps de tout le monde, n’est-ce pas ? Pas vraiment. Elle n’a pas ton charme, Jules mais ça tu le sais déjà. J’ai l’impression de lui faire perdre son temps. C’est ce que je fais ce soir aussi mais c’est différent, je crois. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas eu des heures de recherches en amont et il n’y en aura pas après ce rendez-vous. Celle que j’avais au début était parfaite. Que je souffle en haussant les épaules, mon regard se plantant dans le sien, posant mon verre sur le bureau, juste à côté d’elle. Enfin, je n’aurais bientôt plus besoin de vos services. Parce que je n’ai pas changé sur ce plan, loin de là même. Il faut juste que je saute, que je me prépare à devoir trouver un appartement, un canapé ou un hôtel pour m’accueillir rapidement. Vous serez enfin débarrassé de moi. Plus de Charles Cohen qui débarque à tout va, n’importe quand, n’importe comment. Plus d’âneries de la part de votre secrétaire. Plus de raison... De se voir, de se sentir aussi tendue et stressée. La liberté, elle va la retrouver. Et nous n’aurons plus de raison de nous voir. Ce qui est bien dommage parce que ses yeux et son sourire vont me manquer. Nous ne serons plus pris au dépourvu, ni l'un ni l'autre. Parce que le changement de collaboratrice, ce n'était clairement pas prévu. Et si ça n'a pas gêné Jane, ça m'a bien fait chier, pour être gentil.

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Dim 8 Aoû - 21:25
On pourrait la surnommer Jules problems Ainsworth. Si elle avait pu choisir un second prénom c’est sûrement celui là qu’elle aurait choisi parce qu’il fallait dire qu’elle se mettait toujours dans des situations plus inextricables les unes que les autres. Preuve en est encore avec Charles Cohen qui se pointe dans son bureau pour une raison qu’elle ignore et qui met son coeur sans dessus, dessous. Elle aurait voulu ne jamais avoir à faire à lui, elle aurait voulu ne jamais le connaître, ne jamais poser ses yeux sur lui. Bullshit. Tout en cet homme impose, sa présence, sa voix, sa prestance et Jules le déteste pour ça, parce qu’elle pense à lui et elle ne devrait pas. Il n’est pas un homme que l’on ne regarde pas, non, lui veut qu’on le regarde. Il veut qu’on l’admire et Jules est tombé dans le panneau comme un de ces gourdasses écervelées qui ne savent pas comment se tenir quand des abdominaux sont bien dessinés. Urgh, elle se déteste. Et quand il s’exprime, elle soupire et le regarde, se resserre un verre de scotch pour ne pas dire une bêtise et elle passe sa langue sur ses lèvres maquillées « Je dois avouer que je suis plutôt d’accord sur le fait que votre timbre de voix est agréable à entendre. » commence t-elle avant de secouer la tête pour se reprendre « Mais ce n’est pas une raison pour ne pas écouter les directives de sa supérieure. » conclut-elle avec rapidité, comme si elle cherchait quelque part où s’accrocher, comme si elle était sur une falaise à deux doigts de glisser et qu’elle cherchait un point d’accroche pour ne pas sombrer, les mains glissantes, le vide juste dessous. La chute pourrait être difficile, elle le sait Jules, alors elle fait tout pour ne pas se laisser aller, pour ne pas tomber. Jules a besoin de savoir, elle a besoin de réponses à ses questions incessantes qui l’ont prise dès lors qu’il a franchi la porte de son bureau, god damn it, that smell. Elle écoute, imprime, analyse et quand il plante son regard dans celui céruléen de la jeune Ainsworth, elle serre le poing de sa main posée le long de sa cuisse, elle le hait. Elle le déteste, pourquoi ce sourire. « Pourquoi ça ? » demande t-elle rapidement, prise au dépourvu, le coeur qui cogne comme on cogne une cymbale pour faire le plus de bruit possible, les pensées qui la malmènent et elle souffle. Elle ne veut pas que ce soit de sa faute. Parfaite, tu es parfaite, Jules s’exprime le coeur avant que la conscience ne lui hurle mensonge ! Elle ne veut plus s’entendre penser, elle veut que les pensées se taisent alors elle boit cul sec son nouveau verre de scotch. « Non ! » s’exclame Jules avant qu’elle ne se laisse tomber contre le dossier de sa chaise, en soufflant. « Je veux dire … Charles- Monsieur Cohen, si c’est le fait que j’ai changé de collaboratrice pour s’occuper de votre mariage… Je, je peux le reprendre. Je suis désolée qu’elle ne vous ait pas donné entière satisfaction mais je-, je peux faire le nécessaire. » Creuse encore, tu ne peux pas encore t’enterrer vivante Jules. Continue à chercher les problèmes, ce n’est pas Charles qui finira par débarquer mais Jane si elle sait que tu ne peux pas te passer de son futur mari. Elle souffle et laisse tourner son doigt autour de son verre. « Je dois vous avouer que j’aime bien quand vous me prenez au dépourvu, ça pimente ma journée. » avoue t-elle en souriant, avant de lui servir un nouveau verre d’eau. « Est-ce que c’est parce que vous vous séparez ? Ou c’est parce que tu es vraiment insatisfait de ma collaboratrice ? Si c’est le cas on peut s’arranger… Parce que ce n’est pas qu’une question d’argent. Je vous trouve touchant. » Vous, le vouvoiement qui essaie de faire passer la pilule, peut-être qu’il pensera qu’elle parle d’elle et lui mais c’est surtout lui qui l’a touché en plein coeur, et ça, jamais elle l’avouera. Elle ne peut pas, elle n’a pas le droit.

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Dim 15 Aoû - 20:39
Il y a tellement de choses difficiles ces derniers mois. Des choses qui se compliquent ces dernières semaines et je ne sais plus quoi faire, je ne sais plus où donner de la tête. Je ne sais plus comment avancer, quoi dire, que faire, comment agir et réagir. Mes décisions sont prises mais je n’ai pas le cœur à briser celui de ma fiancée. Il le faudra. Je fais perdre du temps à tout le monde et si l’argent n’est pas un problème, la culpabilité de voir Jane s’attacher et se rattacher à moi m’agace autant que me fait mal. Drôle de sensation, drôle de sentiment que j’aurais préféré ne jamais connaître. Et quand je suis ici, face à Jules, c’est ma façon de contrôler tout ce qu’il se passe dans ma tête et mon corps. C’est ma façon de gérer ce qu’il peut s’y passer, de mettre des mots sur ce que je sens et ressens. Elle me plaît, il n’y a pas à dire, mais ma situation n’est pas celle qu’elle devrait être. Alors, je joue à l’idiot, le sourire sur le visage, presque nonchalant pour lui faire penser que tout ça est dans sa tête quand ce n’est absolument pas le cas. Ne la virez pas. Nous sommes full au commissariat et elle ne devrait pas payer pour mes actions. Bon, elle aurait pu me refuser ce rendez-vous, me dire de revenir demain. Mais je ne prends pas souvent ‘non’ comme réponse satisfaisante - tout dépend du contexte - et puis, lorsque l’on me pousse par la porte, je reviens par la fenêtre. Comme un jeu du chat et de la souris et de celui qui capitulera au plus vite. Jamais moi, que l’on soit clair là dessus. Et puis, si elle ne m’avait pas redirigée vers une de ses collègues, nous ne serions pas là. Elle serait je ne sais où et moi, je serais probablement chez moi à regarder la télé ou finir de remplir le lave vaisselle. Rien de bien passionnant, bien moins passionnant que ce qu’il se passe à ce moment même, je dois l’avouer. Je viens à lui avouer qu’il n’y aura bientôt plus d’imprévus de la sorte, rien pour la bousculer dans sa journée chronométrée à la seconde prêt. Je sais bien que j’ai tout de l’emmerdeur, de celui qui vient mettre des notes en plus sur sa partition. Mais l’entrain avec lequel elle demande pourquoi et s’y refuse me surprend légèrement. Et plutôt que de la couper et de lui expliquer le pourquoi du comment, je la laisse s’expliquer, m’expliquer pourquoi elle ne veut pas que je disparaisse. Pourtant, elle avait l’air bien embêtée de me voir plus tôt, non ? Et quand elle parle de pimenter sa journée, mes pensées sont toutes sauf catholiques. Je me redresse, priant que mon corps ne trahisse pas la moindre de mes pensées. Des mois sans rien faire et deux-trois images suffisent à lancer la machine. Merde Charles. Putain de merde. Je la laisse terminer et finis par poser mon regard sur le mien. Je ne compte pas me marier avec une femme que je n’aime pas. Il est l’heure d’arrêter ce bordel sans nom, cette mascarade dont je suis le clown. Et il n’y a rien que je déteste plus que cela, je ne peux pas le nier. Je me sens mal, cruel, abusif même et c’est insupportable. S’il s’agissait d’une conquête de passage, pourquoi pas. Mais avec la femme que j’ai aimé et aime toujours, d’une certaine manière, c’est une toute autre chanson. Ce n’est pas contre votre collègue ou votre entreprise mais juste que… Il n’y aura plus rien à préparer. Aussi simple que ça. Et de le dire à voix haute me tord l’estomac, je ne peux pas le nier. J’aimerais jouer celui qui s’en fout mais ce n’est clairement pas le cas. Mais vous parliez de pimenter votre journée ? Il fallait le dire plus tôt, je serais venu un peu plus souvent. Que je lance, un sourire sur le visage. Taquin comme jamais, prêt à la faire parler et lui faire avouer tout ce qu’elle a à avouer. Elle était très satisfaisante, votre collègue, d’ailleurs. Aucun soucis là dessus. Que je rajoute rapidement, histoire d’en sauver une sur deux au moins. Mais ça ne m’intéresse pas trop, tout ça. Ce qu’elle veut dire par pimenter sa journée est bien plus intéressante.

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Ven 27 Aoû - 17:09
Les sensations qui la prennent quand il est là près d’elle, sont inédites, elle ne les attendait pas. Mais elle ne doit pas les ressentir, elle ne doit pas sombrer, craquer et se mettre dans une situation qui sera tout bonnement inextricable. Non, elle sait qu’il a quelqu’un, quelqu’un qu’elle a déjà vu, quelqu’un qu’elle a déjà rencontré et ce ne serait pas bien, pas juste d’agir comme si elle ne savait pas. Pour son confort, pour son envie personnel. Pour une fois ou plusieurs, elle ne voulait pas briser quelqu’un, elle ne voulait égoïstement pas être celle que l’on pointe du doigt parce que c’est elle, la fautive. Toujours la même rengaine, ce n’est jamais la faute de l’homme, toujours celle de la femme, elle le sait Jules. Elle s’en doute, alors elle ne préfère pas. « Vos actions ? » demande Jules « Et qu’est ce que le commissariat vient faire la dedans ? » N’imaginez t-il tout de même pas que son assistante pourrait la tuer ? Bien qu’elle soit insupportable, elle ne méritait pas cela. Pas même des cheveux coupés comme dans la cour de récréation. Jules ne voulait pas virer son assistante parce qu’elle était tout de même bien utile mais si elle pouvait éviter de lui faire des coups de trafalgar de la sorte bien trop souvent, ça arrangerait sa santé mentale et son esprit. Elle pensait que cette conversation allait durer rapidement, que sa mise à mort serait rapide, efficace mais non, il fallait qu’il en rajoute, encore, toujours. Qu’il continue à agir d’une façon qui rendait Jules folle à lier, qui donnait envie à Jules de plonger une main dans ses cheveux et de sceller leurs lèvres pour ensuite regretter. Pourquoi avait-il fallu qu’il se montre aussi faible ? Pourquoi avait-il fallu qu’il lui laisse entrevoir ce qu’il y avait derrière sa carapace ? Jules cherchait le regard de Charles quand il lui expliquait, elle voulait voir s’il disait la vérité où si ce n’était qu’un mensonge éhonté mais ce qu’elle voyait dans le regard démontrait que c’était bien la stricte vérité. « Je suis désolée que ça n’ait pas marché. » avoua t-elle avec une grimace qui lui tordait le visage avant de soupirer et de passer une main dans ses cheveux. Elle ne pouvait imaginer le désarroi de Jane, elle ne pouvait imaginer ce qui passait dans la tête de Charles, elle s’en voulait certainement un peu trop pour être honnête. Et ça la rend triste plus qu’elle ne le voudrait aussi. Parce qu’elle n’aura plus l’occasion de le voir, et elle secoue légèrement la tête pour ôter cette pensée tonitruante qui s’empare d’elle à chaque fois qu’elle y pense. La tristesse laisse place à l’étonnement face au comportement de Charles et un sourire goguenard se targue sur ses lèvres maquillées « Et qu’auriez-vous fait ? » demande t-elle, curieuse en se resservant un nouveau verre de whisky qu’elle dégustait en le regardant dans les yeux, une pointe de jalousie qui apparaissait dans le coeur « Ah, et je ne l’étais pas ? Satisfaisante ? » Demanda t-elle d’un ton plus sérieux en enserrant le verre autour de sa main. Et elle passa sa langue sur ses lèvres en faisant le tour du bureau pour s’installer dessus, les jambes croisés, son verre de whisky dans la main posé sur sa cuisse et elle le regardait, son regard qui passait sur la mâchoire puis vers ses yeux dans lesquels elle plongeait son regard céruléen pendant un instant « Et qu’aurais-tu fait pour pimenter mes journées ? » demande t-elle, joueuse avant de se diriger vers ses stores pour les fermer, bien qu’il n’y ait plus personne, si une assistante traînait dans le coin, elle verrait qu’elle ne doit pas être dérangée. Elle se réinstalle alors a sa place, sur le bureau, et reporte une nouvelle fois son attention sur Charles « Ça m’intéresse de savoir ce que tu aurais fait. Ou ce que tu pourrais faire. Plus tard. » Une promesse silencieuse qu’elle souhaitait le revoir, même si elle savait pertinemment qu’elle s’engageait dans une pente sinueuse, ne pente dangereuse mais terriblement tentante.

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Dim 26 Sep - 17:48
Mes yeux sur elle, je souris et dis Mes actions… Je cherche comment parler de cela, comment décrire ce que j’ai fait à cette pauvre assistante, la manière dont je me suis joué d’elle pour obtenir ce que je souhaitais : un rendez-vous avec Jules. Lui faire croire que j’avais vraiment quelque chose d’urgent avec vous. Elle ne pouvait pas connaître mes intentions. Celle de passer du temps avec elle, de profiter un peu, de discuter et d’en apprendre plus sur la belle américaine. Rien, je déraille. Carrément même. Elle me perturbe à ce point. Mais non, toutes les personnes qui se font virer ne font pas de scènes et ne finissent pas au poste. Ce serait presque drôle si c’était le cas mais pas pour nous. On serait bien trop souvent surchargé et c’est vraiment le genre de confrontations insupportables et fastidieuses. Dieu merci que je suis sur le terrain la plupart de la journée sinon je deviendrais fou. Entendre les gens se plaindre, chigner et ne pas se rendre compte que leurs agissements sont mauvais… Trop peu pour moi. Répondre à des appels, c’est bien plus intéressant et je ne suis pas fait pour être assis derrière un bureau, c’est comme ça. Et ce sont des choses dont je me rends compte petit à petit. Je l’ai toujours su pour mon travail et lorsque Jane a émis l’idée de me retrouver derrière un bureau une fois que notre enfant sera là, je crois que j’ai vraiment réfléchi à la question et tout a été clair comme de l’eau de roche : c’est un gros non. Plus le temps passe et plus je me dis qu’il faut vraiment que je reprenne le contrôle de ma vie. C’est effrayant mais il faut que je le fasse et plus vite que ça. L’extra-terrestre n’est plus un souci sur mon chemin mais je sais que Jane va avoir besoin de soutien et même ça, je n’en suis pas capable ! Vous n’avez pas à être désolée, vous n’avez rien fait. J’hausse les épaules face à tout cela, à ces mots que je prononce, à cette réalité qui s’installe devant mes yeux. Elle n’a rien fait et moi, j’ai laissé la roue tourner, penser que quelqu’un finirait par tout arrêter mais ce n’est pas le cas. Et depuis la nouvelle, je sais que Jane n’a plus vraiment le temps de penser à tout ça, à nous, à moi et ça m’arrange presque. Il y a des relations qui sont faites pour durer et d’autres non... Et ça elle le sait. Je l’ai bien écouté la dernière fois, me parler de ses relations foireuses, de sa famille qui s’est déchirée sous ses yeux. Beaucoup de choses qui font du mal et je suis en train d’en faire à ma douce Française. Bordel de merde. Ouai, rien que ça. Je ne voudrais pas vous frustrer. J’hausse les épaules à nouveau, un sourire taquin sur le visage, le défi dans le regard. Elle ne saura jamais parce que ça pourrait lui donner des idées avec d’autres et me frustrer alors franchement, non merci. Ce n’est pas moi qui ait demandé à changer de conseillère mais vous qui l’avez fait. Parce que moi j’étais vraiment content de son travail et de tout ce qu’elle faisait pour Jane et moi. Mais elle a pensé qu’on serait mieux avec quelqu’un d’autre et nous n’avons pas vraiment eu notre mot à dire. Je la détaille revenir devant moi, s’installer sur son bureau et tente de me contenir. Il faut vraiment que je me concentre sur ses yeux et pas sur quoi que ce soit d’autres. Je racle ma gorge et me redresse dans le fauteuil sur lequel je suis assis. Allez là, calme toi Charles parce que tu vas vite être à l’étroit et ce n’est pas quelque chose que je souhaite. Pas comme ça. Pas alors que ma situation personnelle est déjà bien compliquée. Je reste muet en la voyant bouger et entendant les stores se baisser et la luminosité de la pièce changer. Shit. C’est mon terrain de jeu préféré ça ! Jules, tu n’as pas envie de savoir ce que j’aurais pu faire. Que je dis en me penchant en avant, me rapprochant dangereusement d’elle. Je pose mon verre sur le bureau et relève les yeux vers elle. La vue est merveilleuse que je sois à sa hauteur ou à celle de ses cuisses. La tension est plus que palpable et il faut que je me contienne pour ne pas faire n’importe quoi. Elle n’est pas n’importe quoi, loin de là, mais je ne veux pas lui faire penser quoi que ce soit, surtout pas qu’elle aide à la faute. Alors, je me redresse rapidement et passe de l’autre côté du fauteuil, creusant un écart entre elle et moi. Et, comme un con, je commence à danser une danse au milieu de son bureau. Je suis un très bon danseur ! Voilà ce que j’aurais fait, te faire danser toute la soirée. Et je continue mes gestes et mouvements pour ne pas me retrouver à la regarder droit dans les yeux. Pire idée de ma vie mais idée quand même.

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Mer 13 Oct - 16:19
La tension est palpable dans tout son corps, ses muscles qui se tendent, les noeuds qui se forment. Quelle idée d’avoir accepter ce rendez-vous, elle aurait pu, aurait dû reporter, ne pas accepter. Refuser de passer ne serait-ce qu’un instant de plus avec lui dans ce bureau aux fenêtres fermées qui contient toute cette tension, cette chaleur qui irradie de son corps. Il ne faut pas être stupide pour ne pas comprendre pourquoi Jules a arrêté leur coopération, parce qu’elle ne voulait pas, ne voulait plus le voir au risque de faire une bêtise. Une énorme bêtise. Et elle s’en serait voulu, bien qu’elle tentait habilement de faire croire le contraire. Elle s’en serait voulu. Elle imprime ce qu’il dit et se note intérieurement de dire à son assistante de lui trouver des excuses des lors qu’il franchira la porte de l’agence. Mais il ne l’a franchira plus la porte, il n’y aura plus rien après ça. lui rappelle la conscience. Conneries lui hurle le démon sur l’épaule. Vil tentateur. Elle tente de paraître normale de ne pas avoir l’air d’une idiote. Elle ne veut pas qu’il pense à des choses… qu’elle même veut chasser de son esprit. « Vous avez raison. A croire que vous avez retenu ce que je vous ai raconté la dernière fois. » répond t-elle simplement, même si ce n’est peut-être pas ce qu’il faut dire. Ce qu’il faut faire. Elle n’a pas les codes Jules, ne les a plus vraiment. Après tout, ce n’est plus son client. Alors pourquoi est-il ici ? A ses mots, Jules ne peut s’empêcher de sourire en coin, avant de pincer ses lèvres pour s’empêcher de rire « Y’a des moyens de ne pas rester frustré just saying » et elle hausse les épaules avec nonchalance, se targuant de son sourire malicieux. Elle le regarde se mouvoir et se mord l’intérieur de la joue à ses mots. Oh si elle a envie de savoir, savoir si elle est la seule à ressentir cette tension électrique entre eux « Mon… Charles… » murmure t-elle du bout des lèvres et quand il s’éloigne, elle respire enfin, avant d’exploser de rire face à ses gestes de piètre danseur, elle ne peut s’empêcher de continuer à rire avant de s’arrêter pour le rejoindre, et se rapprocher dangereusement de lui, pour lui murmurer au creux de l’oreille « Il paraît que je suis très souple, ça peut aider à danser. » et elle se recule avant de le regarder, encore. Se pincant une nouvelle fois les lèvres. « quel genre de danse ? Je ne connais que le tango, ce n’est peut-être pas approprié. » Mais qu’est-ce qui est approprié à l’heure actuelle ? Rien n’est approprié quand on ressent la tension. Elle finit par s’éloigner à contre coeur avant de le regarder « Tu m’emmènerais danser ? » Encore une promesse de se revoir, même s’il ne faut pas. Même si c’est interdit. « Ça me donnerait une occasion de te revoir. » Et merde. Grillée.

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Sam 30 Oct - 15:01
Il y a du respect entre Jules et moi. Ce respect imposé par nos personnes pour éviter de faire n’importe quoi. Il n’y a pas de règles, on ne s’est rien dit en avance mais pourtant, on a la même envie, la même considération l’un pour l’autre. C’est étrange mais c’est très agréable. Comme quoi, il n’y a pas besoin de toujours tout se dire pour agir comme un être humain responsable. Difficile à croire quand on me connaît et on sait tout ce qu’il se passe dans ma tête mais pourtant, la réalité est là. Je peux être un homme plus que décent et agir en conséquence. Je peux arrêter de faire souffrir celle qui m’aime, celle à qui j’ai proposé de m’épouser. Tout se bouscule dans ma tête et je sais que ça ne va pas être facile avant que la vie se déverrouille pour moi, que je retrouve celui que j’ai envie d’être mais sur un malentendu… Le chemin est encore long mais pour le moment, c’est avec Jules que je dois communiquer et les choses se font aussi facilement que possible, dans ce respect mutuel qui s’est imposé entre nous deux. Mais cette ligne, cette corde est si fine… Si fine que je pourrais la faire sauter en un claquement de doigt. Je pourrais la faire craquer d’une seule main. Et tel un funambule, je joue avec. Un pied devant l’autre, les bras tendu, j’avance et vois ce qui est faisable, ce qui est acceptable ou ne l’est pas. Et bien entendu qu’elle me rejoint sur la corde. Un équilibre à trouver pour rester du bon côté. Vous ne parlez pas dans le vent. Les gens vous écoutent. Et ils n’ont pas tous la même manière de faire, la même manière d’agir mais je veux qu’elle sache que moi, je l’écoute. Je suis cette épaule sur laquelle elle peut s’appuyer, cette oreille à laquelle elle peut souffler tout ce qu’il se passe dans sa tête. Je suis prêt à tout entendre et alors que j’essaye de rester dans le côté sage, ses réflexions me déstabilisent. Je la regarde, les yeux incapables de la lâcher et je dois dire que si nous étions réellement sur une corde, je ne donnerais pas chers de nos carcasses. Avec ces mots, elle me pousse de l’autre côté et je souffle No shit Sherlock. Je n’ai pas besoin d’elle pour le savoir. La frustration, depuis quelques mois, ça me connaît et je m’en sors très bien. J’ai pas l’air d’une cocotte prête à exploser, non ? Mais prêt à faire une bêtise, ça je suis prêt. C’est bien pour cela que je me lève et fonce pour danser au milieu de son bureau, tout seul comme un con. Mais ça me va, ça me convient. Son rire remplit la pièce et je souris largement Ne me dites pas que les cours que je prends ne servent à rien ! Parce que je suis sûre que je bouge à la perfection, que mon corps fait ce qu’il faut. Je suis peut-être en dehors du temps, sans musique. C’est bien possible. Je ne fais pas attention mais elle est rapidement là, tout contre moi et c’est difficile de se contenir, de tout retenir, de tout cacher. De l’autre bout du bureau, de dos, c’était bien plus aisée. Elle ne me facilite vraiment pas la tâche, cette vile tentatrice. Vile mais si douce. Mes yeux glissent sur son corps et je rêve de plus que ce que nous avons. C’est une valse, ça ne se voit pas ? Que je souffle, laissant un rire embarrassé quitter mes lèvres. Et alors que je m’apprête à lui demander de me donner des cours, voilà qu’elle s’éloigne. J’en fronce les sourcils, ne comprenant pas bien ce qu’il est en train de se passer. Mh ? Que je souffle, restant prêt de la porte. Au plus loin d’elle, au plus loin de la tentation. Inspire et expire Charles, tout se passe merveilleusement bien. Quand tu veux. Que je réponds rapidement. Je n’ai même pas pris une demi seconde pour réfléchir et ça me fait presque peur. Elle me plaît, il n’y a pas à dire, mais mon manque de subtilité… Par contre, je te préviens, je ne sais pas danser. Je balance ça sur le ton de la confession alors qu’elle l’a très bien vu que je suis un piètre danseur. Un pas après l’autre, je me rapproche d’elle et dis Enifn, nous n’avons pas besoin de nous rendre sourd pour se revoir. Le bruit de la musique, les enceintes… Il y a d’autres façons bien plus agréables de se rendre sourd. Come on Charles, stop it. Mais comme tu veux. Je suis toujours maître de moi même mais là, j’ai besoin qu’elle soit maîtresse de ce qu’il se passe Je ne réponds plus vraiment de moi même et c’est aussi revigorant que paralysant. Fucking life. Voilà ce que j’en dis.

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