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it's a quarter after one, I'm all alone and I need you now w/ Esteban

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Lun 9 Aoû - 12:32
TW: DADDY ISSUES, ÉVOCATION DU DEUIL, MENTIONS DE CANCER ET D'INFIDÉLITÉS

Depuis toute petite, Candace se plaisait à être l'enfant modèle, ravie d'entendre les ami·e·s de son père le complimenter sur sa fille si polie et serviable. L'exercice n'était pas si difficile, du moment qu'elle écoutait ce qu'on pouvait lui dire et qu'elle évitait soigneusement les bêtises et autres bourdes commises par ses frères. Une voie facile à emprunter pour Candace, presque un peu trop. Petite dernière de la famille et première de la classe, elle n'avait jamais fait de vague, pas à la maison en tout cas — ce qui rendait son pétage de plombs face à son père encore plus dramatique qu'il ne l'était vraiment. Elle n'était pas sûre de pouvoir comprendre comment elle en était arrivée là, à hurler et à claquer la porte de la maison familiale après s'y être réfugiée, désireuse d'entendre daddy dearest la rassurer et lui promettre que tout irait bien. Comment ils étaient passés de simples confidences murmurées tout bas à l'aveu des infidélités de sa mère. Ça n'avait aucun sens, ces mots-là dans une même phrase, dans cet ordre précis. Ça n'avait aucun sens et ils avaient beau tourner et retourner dans la tête de Candace, elle refusait de les aligner correctement pour en reconnaître la triste réalité. Ça n'avait aucun sens, ça ne pouvait pas être vrai et c'était bien la dernière chose qu'elle avait espéré entendre aujourd'hui — or ever. Pourquoi détruire l'image idyllique qu'elle avait de sa mère, tant d'années après sa disparition ? Candace avait grandi avec son souvenir, emprunté aux gens qui l'entouraient et qui ne se privaient jamais de partager une petite anecdote ou de noter qu'elle avait hérité de ses yeux et de sa force de caractère. Elle s'était construite avec cette image, confortée dans l'idée qu'elle partageait malgré tout quelque chose avec sa mère, que son absence ne l'empêchait pas d'être présente au quotidien même si la maladie avait eu le dernier mot. De cette époque-là, du combat contre le cancer, Candace n'avait aucun souvenir, sinon la certitude que ses parents s'étaient battus ensemble, unis par un amour profond qu'elle avait manifestement bien trop idéalisé au fil des ans. Elle ne comprenait pas pourquoi son père avait cru bon de piétiner ses convictions romantiques, n'avait pas envie de comprendre, ni de compatir. Toute attachée qu'elle était à l'honnêteté, Candace ne pouvait s'empêcher de penser qu'il y dans le partage de la souffrance paternelle une cruauté qu'elle ne méritait pas. Elle avait beau être une adulte aux épaules solides, n'était-il pas sensé la protéger ?

Elle l'avait quitté sans se retourner, sans lui laisser même l'occasion d'expliquer quoi que ce soit, le cœur battant si fort dans sa poitrine qu'elle avait l'impression qu'il allait s'échapper. Et c'était elle, qui s'était échappée, loin de son père et de ses révélations bouleversantes, courant se réfugier auprès de la première personne qui lui était venue en tête.

Esteban.

Ça non plus, ça n'avait pas beaucoup de sens. À quand remontait leur dernière conversation ? Candace n'en savait rien, n'y avait pas réfléchi, seulement animée par le besoin de fuir, fuir, fuir. Esteban ne faisait, certes, plus vraiment partie de sa vie mais il en avait été une constante pendant si longtemps, bien plus longtemps que la majorité des gens qu'elle fréquentait aujourd'hui, sa famille exceptée. Et si ses frères ni son père ne pouvaient l'aider, il ne lui restait plus que son ex — ce qui en disait probablement long sur sa détresse et son agitation comme sur la confiance qu'elle accordait au reste de ses proches. L'idée qu'il n'ait pas envie de la voir ou qu'il soit trop occupé pour être chez lui à une heure raisonnable ne lui avait même pas traversé l'esprit. Elle avait enclenché le pilote automatique, la nécessité de trouver du réconfort comme objectif, et ses pieds avaient fait le reste, la menant sans mal jusqu'à l'appartement dont elle n'avait pas oublié l'adresse. Elle ne réalisa qu'au moment où elle tambourina à la porte qu'elle offrait certainement un pitoyable spectacle, noyée dans un pull trop grand qui aurait dû finir dans le panier à linge sale depuis quelques jours déjà, avec ses joues tachées de larmes et son menton tremblotant sous les sanglots qu'elle s'efforçait de contenir depuis près d'une heure. Pathétique, vraiment, et pour couronner le tout, elle se repointait dans la vie d'Esteban au beau milieu de la nuit, sans prévenir. When did her life become such a mess?

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Ven 13 Aoû - 12:13
Dire qu’Esteban est perdu serait un euphémisme. L’année qui s’est écoulée lui a permis de réfléchir à certaines choses cela dit, et même si cela lui fait mal de l’admettre, il se rend bien compte qu’en dehors de quelques exceptions son entourage amical n’est pas vraiment ce qu’il s’était imaginé. Alors qu’il a traversé une période extrêmement difficile cette année, peu sont ceux qui se sont vraiment inquiété de savoir s’il allait bien en dehors de sa famille et quelques amis réellement proches. Dramatique comme il est, il est paradoxalement plutôt réservé sur les choses qui ont une réelle importance et c’est sans doute ce qui explique qu’il a mis autant de temps à réaliser que Noah, chez qui il voulait voir seulement les bons côtés et pas le reste, n’était pas l’ami qu’il s’était imaginé. Enfermé dans un chalet avec des personnes qui ne partagent pas forcément ses valeurs, et se fichent des sentiments des autres, la réalisation a été particulièrement rapide on ne va pas se mentir. Assez naturellement, Esteban a préféré imposer une certaine distance le temps de digérer la soirée de la dernière fois. Aussi, il ne s’attend à aucune visite et lorsque l’on frappe à la porte de manière aussi énergique, il est loin d’être préparé au visage qui lui fait face, convaincu qu’il aurait plutôt affaire à l’un des lovers de Reagan. Décontenancé par le visage de Candace, il fait un mouvement de recul de peur de subir les foudres de la jeune femme. Leur dernière conversation qui remonte à deux en arrière, mais elle a laissé un souvenir amer à Esteban qui n’a plus eu de nouvelles depuis. Lorsqu’il réalise qu’elle n’est pas dans son état normal (forte et particulièrement énervée après lui), Esteban balbutie quelques mots tout en lui laissant le champ libre pour entrer. Il connaît Candace, pleurer en public n’est pas son activité préférée.

- Candace ? Are you okay ?

Esteban lui offre l’occasion rêvée de lui rétorquer que non ça ne va pas du tout, mais dans ces moments, les mots viennent à manquer et servent plutôt à amorcer une conversation plus douloureuse.

- Tu as besoin de quelque chose ? Un verre d’eau, un chocolat...

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Mer 18 Aoû - 19:48
C’était une mauvaise idée. Sans doute. Peut-être ? Peut-être bien, oui, mais Candace était convaincue qu’elle aurait pu faire pire, en y réfléchissant deux minutes. Tout problème avait sa solution et à la question “comment ruiner complètement son existence” elle aurait pu tout à fait apporter une réponse bien plus dramatique que de se pointer au milieu de la nuit chez son ex — ex-meilleur ami, ex-petit ami, ex-beaucoup de choses auxquelles elle préférait ne pas penser. Enfin, non, non, peut-être pas, pas dramatique. Plus humiliante ? Non plus, non. Ravaler sa fierté était un exercice compliqué dans lequel elle n’excellait pas vraiment. Plus destructrice ? C’était le bon mot. Elle aurait pu partir en vrille, ravager sa relation avec son père en balançant des mots qu’elle ne pensait pas — ou, en tout cas, pas sur le long terme — et en répétant à ses frères ce qu’elle avait appris dans une série de messages vocaux entrecoupés de jurons rageurs. Le parfait déclencheur d’une crise familiale sans précédent, une explosion de colère et de ressentiment susceptible de tout dévaster sur son passage. Au lieu de ça, elle avait instinctivement décidé de venir sangloter sur le paillasson d’Esteban qui allait probablement lui fermer la porte au nez après l’avoir trouvée là. Une punition tout à fait méritée pour couronner une soirée désastreuse.

Au lieu de l’irritation à laquelle elle s’était préparée dans ses quelques secondes de lucidité entre les coups frappés frénétiquement et le cliquetis de la serrure, Esteban afficha une mine surprise, presque désemparé. Et s’effaça pour la laisser entrer avec une question pleine d’une sollicitude à laquelle elle pouvait difficilement prétendre. Candace laissa échapper un couinement pitoyable, bien en peine de répondre, avant d’avancer de quelques pas pour quitter le couloir. Se tordant les mains nerveusement, la jeune femme baissa la tête dans un élan de fierté, vieux réflexe relativement inutile dans la situation dans laquelle elle se trouvait. Est-ce que- Elle s’arrêta, secouée par un sanglot qu’elle était incapable de ravaler. S’efforçant d’inspirer et d’expirer aussi profondément que possible, elle se redressa pour trouver le regard d’Esteban. Est-ce que je peux avoir un café ? S’il te plaît ? And a hug, voulut-elle ajouter mais les deux dernières années se dressèrent sur son chemin comme le rappel douloureux et écrasant des exigences qu’elle imposait aux autres comme à elle-même. Rationnellement, Candace savait que personne n’était pas parfait, loin de là, et que l’erreur était humaine. Elle n’était pas sûre de savoir d’où venait ce manque de tolérance pour ce qu’elle jugeait être des imperfections et autres boulettes qui fleurissaient ici et là. Sa propre ambition ? La pression qu’elle s’infligeait ? Ça n’avait pas d’importance, le résultat restait le même. Esteban ne répondait plus à ses attentes ? Elle l’avait poussé hors de sa vie. Le mariage de ses parents n’était pas l’union idyllique qu’elle avait embelli mentalement ? Elle avait fui son père à toutes jambes.  Je… je suis désolée, bredouilla-t-elle avant que sa vue ne se brouille sous une nouvelle vague de larmes. Désolée d’avoir remporté la médaille de la pire des connasses ou d’être là, elle ne savait pas très bien. C’était probablement un peu injuste, aussi, de parvenir à présenter des excuses uniquement parce que sa vie semblait s’être effondrée — un problème pour plus tard cela dit. Je sais pas pourquoi je suis là, ni pourquoi tu m’as pas mise à la porte. Tu devrais, vraiment, je- pardon, répéta-t-elle en reniflant, je- j’ai pas réfléchi, je savais pas où- pas où aller. J’ai pas réfléchi. Une grande première pour Candace, habituée à avoir les méninges en perpétuelle rotation, en toute situation.

@ Invité

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Mar 24 Aoû - 12:05
Esteban est pris au dépourvu par cette apparition aussi soudaine qu’inexpliquée. Le fait que Candace choisisse d’aller le voir dans un moment de vive émotion comme celui-ci n’a pas beaucoup de sens, du moins pas avec les éléments dont dispose Esteban pour analyser la situation. Son esprit tourne d’ailleurs à vive allure pour tenter de comprendre les motivations de Candace qui sont loin de lui être apparentes. She’s not ok that for sure, and that’s probably the best explanation for all this. Esteban, qui n’a pas l’air d’avoir appris le ressentiment plus que la prudence, se sent bien incapable de laisser son amie sur le pas de la porte cela dit. Elle l’a blessé c’est certain, Esteban pourrait d’ailleurs vaciller de nouveau devant la violence des mots de la brune, son manque d’empathie alors qu’il ne cherchait que sa validation. Il pourrait se protéger et lui dire d’aller chercher le soutien she desperately need chez d’autres personnes, des personnes qu’elle n’a pas elle-même volontairement exclues de sa vie comme elle l’a fait avec lui. But Esteban is « nice » story or his life. He didn’t learn to hate like normal people do to protect themselves. Too trusting, too forgiving, too hopeful. Naive is the word maybe. Toujours est-il qu’il est rapidement submergé par les sentiments de Candace. It gets to his heart, he wants to help, like old times. Take care of people, that’s something he knows how to do at least. Alors quand elle lui demande un café, Esteban s’active. Ayant été barista lui même, this is something he can do relatively quickly and well, for what’s worth.

- Tiens...

Devant la détresse et les excuses de Candace, Esteban ne sait pourtant pas comment réagir. He’s pretty sure this is not the time to make it all about himself though.

- It’s okay. We don’t have to talk about it now... I mean you need me ? What happened ? What can I do to make you feel better Candace ? Did someone hurt you ?

Une question sans doute pertinente à cette heure tardive, sachant qu’il n’est sans doute pas son premier choix lorsqu’il s’agit de soutien moral. He would know, two years have passed after all. L’idée qu’il ait pu lui arriver quelque chose quoi que ce soit lui déclenche un frisson désagréable cela dit. Il a besoin de s’assurer que tout va bien de ce côté là. She used to be his best friend.

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