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j'ai demandé à la lune. (hassan)

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Lun 30 Aoû - 15:44

j'ai demandé à la lune si tu voulais encore de moi, elle m'a dit "j'ai pas l'habitude de m'occuper des cas comme ça, et toi et moi, on était tellement sûr, et on se disait quelques fois, que c'était juste une aventure, et que ça ne durerait pas-- @Hassan El-Fassi 

Le cœur mitigé,
les pensées fragmentées,
elle a attendu ce moment toute la journée,
mais vient à le redouter,

celui où elle va le retrouver.

Approche la tempête, alors qu’elle arrive chez elle. La lune s’élève, les nuages sombres envahissent le ciel, comme les affres la submergent. Atmosphère angoissante, asphyxiante, là où elle est d’ordinaire si impatiente, pressée de le retrouver, son Hassan. Mais ce matin, il était venu la rencontrer, si heureux de la surprendre avec une visite pour passer du temps, enfin, à ses côtés. C’est lui, en fin de compte, qui a été stupéfait ; devant cette rencontre infortune avec celui qui n’est censé être qu’un employé. Jade le sait, il a dû se demander qui il est, Wyatt, pourquoi il tient absolument à la protéger. Il n’est qu’un ami, qu’elle pourra lui dire ; mais un ami ne réagit pas ainsi. Elle-même n’est plus sûre de rien à vrai dire. C’est qu’elle est paumée, la princesse, tout est allé si vite entre les deux hommes avant même qu’elle ne les rejoigne. Elle ne sait pas, ne comprend pas, comment tout a dégénéré. Elle leur en veut, quelque peu, de l’avoir mise dans une situation aussi inconfortable. Mais elle a la sensation, plus difficile encore à admettre, qu’elle est la seule responsable. Coupable, d’avoir semé le chaos, sans le vouloir. Car aucun d’eux, jamais, n’avait encore agi de cette manière. Wyatt, depuis son jour d’embauche, est un rayon de soleil partout dans la boîte. Et Hassan… Hassan est un ange, littéralement. Elle était persuadée qu’il ne possède aucune once de violence ; aurait même nié la vérité, si elle n’y avait pas elle-même assisté. Encore sous le choc de ce qui s’est passé, elle doit pourtant, tant bien que mal, s’expliquer. Avec Wyatt, d’abord, mais aussi avec Hassan. Elle redoute, malgré elle, qu’il lui en veuille ce soir. Il n’en avait pas l’air, quelques heures plus tôt, quand il a fini par quitter les lieux. Il l’a même embrassée contre la joue, y ajoutant quelques mots doux. Mais il était plus froid, dans ses messages, presque glacial. Elle ne l’a pas reconnu, lui qui est d’ordinaire si gentil, si chaleureux, si proche d’elle. Peut-être a-t-il réfléchi, peut-être n’a-t-il pas compris, pourquoi elle a pris le parti de discuter avec Wyatt avant lui. Peut-être, juste, lui en veut-il, de s’être retrouvé dans cette position en venant jusqu’à son entreprise. Elle ne sait pas, Jade, mais elle va bien avoir des réponses à toutes ses questions. L’heure avance, jusqu’au moment où il annonce sa présence. La sonnette retentit dans l’immense appartement, la poussant à ouvrir la porte extérieure, avant de rejoindre celle de l’entrée. Elle l’ouvre avant même qu’il ne soit arrivé. – Bonsoir. qu’elle le salue, un tendre sourire sur les lippes. Elle ferme la porte derrière lui. – Tu as passé une belle journée ? elle demande, le ton presque trop innocent, alors qu’elle sait, comment elle a débuté. Elle espère le retrouver, d’abord avec cette légèreté, cette complicité qu’ils n’ont jamais cessé de partager. Mais elle n’est pas certaine que ce soit possible en réalité. Quelque part, au fond de son cœur, elle sent bien la tension émaner, alors qu’il est à peine entré.

Mais elle ne veut peut-être pas se l’avouer,
et puis… Jade, elle n’a rien fait,

que pourrait-il lui reprocher ?
(c) calaveras.

@ Invité

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Dim 10 Oct - 22:10
Une journée de merde. C’est une vraie journée de merde que je viens de passer. Moi qui pensais, en me levant, qu’elle allait être merveilleuse et belle, je m’étais bien planté. Et pourtant, j’avais tout fait pour qu’elle soit belle. J’avais enfin pris mon courage à deux mains pour avouer mes sentiments à Jade. J’avais même pris le temps d’aller chercher ses pâtisseries préférées et un bouquet de tulipes rouges pour elle. Pour lui faire plaisir. Pour rendre le tout bien plus beau et romantique. Mais, non, l’autre con a décidé de tout gâcher. De voir en moi une menace. Moi, une menace ?! Je crois que je n’ai jamais été aussi violent de toute ma vie avant le coup au nez que je lui ai donné pour qu’il me lâche enfin. Je ne me reconnais même pas. L’homme qui était en colère ce matin contre ce con est très éloigné de celui que je suis réellement. Et ça me fait peur. Je peux réellement être aussi violent que ça ? Je ne veux pas. J’ai toujours dit haut et fort devant mes frères et notre père que la violence était inutile. Qu’il valait mieux communiquer pour régler un conflit. Évidemment, ils finissent toujours par me rire au nez en répliquant que des mots n’ont jamais réglé des guerres. Et à chaque fois, je me retiens de dire que c’est surement parce que les dirigeants des pays sont trop cons pour essayer de communiquer avant d’envoyer les soldats et les bombes. Je me compte donc de retourner dans ma chambre pour lire. Ou de rejoindre ma sœur dans les jardins. Bref, loin d’eux. Ils ne m’écoutent jamais de toute façon. Ils pensent qu’ils sont plus… tout que moi en fait. Plus intelligent. Plus stratégique. Meilleur que moi. Bien sûr, voir Jade préférée parler à l’autre en premier et prendre sa défense alors que, quelques secondes plus tôt, son poing m’empêchait de bien respirer m’ont ramené à ces moments. Je ne suis toujours que le deuxième ou plutôt le dernier. Jamais le premier. Celui qu’on écoute. Pourquoi alors ça fait si mal à chaque fois ?

La journée est passée… vite, mais lentement. J’ai eu l’impression que c’était quelqu’un d’autre qui gérait alors que moi j’étais vide. Comme si j’étais sur le pilote automatique. J’ai assisté à mon cours sur l’histoire de l’art du Moyen-Âge et je sais déjà que je vais découvrir la matière à la relisant un autre soir tellement j’avais de la difficulté à me concentrer. Et ce n’était pas vraiment mieux au boulot. J’ai raté deux commandes alors que ça ne m’était jamais arrivé. Toute cette histoire me chamboule plus que ce que j’aurais pensé en quittant les bureaux de Jade. C’est sûr que le fait que j’ai vu une vidéo de l’altercation avec l’autre con tourner sur Internet ne m’aide pas à rester calme. C’est ma sœur qui m’a averti un peu plus tôt en après-midi que c’était même rendu jusqu’à la maison, que ce n’était qu’une question de temps avant qu’un membre de la famille tombe dessus. Je n’ai même pas de difficulté à croire que mon père va finir par tomber dessus. En fait, l’un de mes frères ou le responsable des réseaux sociaux va finir par la voir et la montrer à mon père et il ne me laissera aucun choix : je devrais rentrer pour me retrouver encore prisonnier d’une prison en or. Et ça va leur faire tellement plaisir de la lui montrer. Et comme de fait, alors que j’étais en train de prendre mes choses sur le crochet dans l’arrière-boutique, mon téléphone sonne. Et au moment où je décroche, j’ai à peine le temps de dire « Allo » que mon père m’engueule déjà. Et comment dire que j’ai presque de la difficulté à suivre ce qu’il me dit tellement il hurle au téléphone et, aussi, puisque ça fait longtemps que je n’ai pas parler arabe avec quelqu’un. J’ai une pensée fugace qui me traverse comme quoi cette langue me manque. J’ai à peine le temps d’y penser que les paroles de mon père me ramènent à l’instant présent. Je sors rapidement à l’extérieur pour me retrouver dans la petite ruelle arrière. Je répète plusieurs fois « Je veux pas rentrer » jusqu’à ce que mon père semble réaliser et comprendre ce que je lui répète. Je ne veux pas perdre Jade. Parce que tout espoir n’est pas perdu, si ? Je veux avoir la chance de lui avouer mes sentiments et, s’ils sont réciproques, je veux avoir la chance d’être son vrai petit-ami. Je veux savoir ce que c’est pour vrai être en couple, aimer l’autre personne. Je veux le vivre pour vrai et plus à travers différents personnages de livres. Je pourrais presque pleurer et supplier mon père pour qu’il me laisse rester à New-York. Il fini par me dire qu’il doit gérer le problème et qu’il va me rappeler lorsqu’il aura pris sa décision. Il a même insinué qu’il pourrait m’envoyer quelqu’un pour me surveiller si je continu à faire des conneries. Et je sais qu’il est très sérieux. Il ne voulait pas que je parte, c’est maman qui l’a convaincu.

En route vers chez Jade, je m’en veux un peu d’avoir été aussi glacial que ça dans mes réponses. Mais en même temps, j’ai l’impression que tout m’échappe. L’autre con semble ne pas être très loin d’avoir Jade pour lui alors que je pensais qu’elle ne voyait personne d’autre. Comme moi. Depuis plusieurs mois, je ne vois que Jade dans cette sphère de ma vie. Ma vie à New-York semble tenir qu’à un fil. Et je viens d’apprendre que Charlie part en Italie voire de la famille pour un temps indéterminé. Je vais perdre mon seul ami et me retrouver dans un appartement seul. Je n’aurais pas le choix de trouver un autre coloc pour ne pas me ruiner avec les factures. Pourquoi tout déraye comme ça ? Moi j’allais voir Jade pour lui avouer mes sentiments et, là, quelques heures plus tard, j’ai l’impression qu’elle va m’annoncer qu’elle veut mettre un terme à cette histoire de faux couple pour être avec l’autre connard. Faudrait que j’apprenne son nom en vrai… Quoique con et connard lui vont bien quand même. Dans un soupire, j’appuie sur la sonnette de l’appartement de Jade alors que je n’ai qu’une seule envie : rentrer chez moi et me caller dans mon lit avec un bon livre pour oublier cette journée de merde.

- Salut…

Je lance sans grande conviction lorsque j’arrive face à elle. J’accompagne mon mot d’une petit sourire légèrement crisper. Autant en finir maintenant au lieu de remettre à plus tard et mal dormir ce soir. En plus, si elle me dit qu’elle va avec l’autre ou qu’elle veut mettre fin à « nous », je pourrais rappeler mon père et lui dire que je vais rentrer. Il va être content que je rentre par moi-même. Je l’entends déjà me dire qu’il m’avait prévenu que ma place n’était pas avec le « peuple », mais bien au palais avec la famille. Je pourrais presque en soupirer déjà.

« Tu as passé une belle journée ? », elle est sérieuse ?! Ma journée à commencer par un étranglement, des insultes et elle qui préfère parler avec l’autre en premier qu’avec moi. Elle ne peut pas être sérieuse !

- Une magnifique journée même je dirais. Elle a commencé par moi qui ait trouvé le courage d’avouer mes sentiments pour la fille que j’aime, mais à la place je me suis fait insulter par un inconnu qui m’a étranglé et qui était prêt à me défoncer la gueule si la fille en question n’était pas arrivée. Ah et cette fille a préféré parler à ce connard en premier et seul me laissant de côté. J’ai eu mal à la gorge toute la journée. Je n’ai rien écouté de mon cours puisque je ne repensais que ça. Ma sœur m’a appris que l’altercation a été filmé et que ce n’était qu’une question de temps avant que quelqu’un du palais ne tombe dessus et, comme de fait, mon père m’a appelé pour m’engueuler, comme d’habitude, et je vais très certainement être obliger de rentrer. Et comme si ce n’était pas suffisant, Charlie m’a appris qu’il allait partir en Italie pendant un temps, donc je vais perdre mon seul ami que je me suis fait ici. Et comme si ce n’était pas assez, ma boss m’a fait fini plus tôt puisque je n’arrêtais pas de faire des erreurs. Comme tu vois, j’ai passé une magnifique et belle journée. Et toi ?

Je reprends mon souffle après ce monologue. Je ne m’entendais aucunement à ce que je lui dise tout ça dès mon arrivée. En fait, je n’avais pas l’intention de tout lui déballer comme ça. Je ne voulais rien lui dire et la laisser s’expliquer, mais sa question a été la goutte qui a fait déborder le vase et je n’ai pas pu me retenir. Putain de journée de merde. En plus, son temps innocent n’a rien fait pour aider à ce que je reste calme. Elle sait que la journée a été loin d’être belle. Et tout d’un coup, je réalise que je viens de lui avouer mes sentiments ! Putain de bordel de merde ! Ce n’était pas comme ça que je voulais lui dire ! J’aurais envie de frapper quelque chose. Je veux évacuer cette pression qui ne cesse d’augmenter en moi. J’en ai marre ! Cette journée peut-elle se finir ?! Je me passe une main rageuse dans mes cheveux alors que je fais quelques pas de plus dans l’appartement. Bouger me fait un peu de bien.

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Dim 24 Oct - 13:09

j'ai demandé à la lune si tu voulais encore de moi, elle m'a dit "j'ai pas l'habitude de m'occuper des cas comme ça, et toi et moi, on était tellement sûr, et on se disait quelques fois, que c'était juste une aventure, et que ça ne durerait pas-- @Hassan El-Fassi 

Et tu lui ouvriras ton myocarde,
tu lui confieras tes états d’âme,
tu lui donneras tout ça,
tout ce qu’il voudra bien de toi,

et tu joueras avec lui,
aux jeux de l’amour,
et le premier amoureux aura perdu.


Tout a commencé comme une évidence. Complicité naturelle et flagrante ; frappante, même, pour celle qui ne perd pas de temps habituellement avec les garçons. Elle s’est laissée aller avec Hassan, peut-être car elle l’a rencontré dans des circonstances particulières, à l’autre bout de la planète. Pas une menace, alors, pour ses ambitions professionnelles ; pour son manque de tact et de délicatesse, pour ses craintes qui reviennent, quand les sentiments prennent trop de place en elle. C’était facile, avec Hassan, parce qu’ils ne se voyaient qu’à l’international, omettant l’existence de l’autre le reste du temps. Mais il a fini par habiter dans la même ville qu’elle, et elle, incapable de s’en défaire, a poursuivi cette relation passionnelle, la rendant de plus en plus fusionnelle. Hassan, elle s’y est attachée sans s’en rendre compte. Encore maintenant, elle n’a pas tout à fait conscience, de l’étendue des sentiments qu’elle lui porte. Elle sait seulement qu’elle a trop besoin de lui, trop peur de le perdre aussi. Elle n’a jamais eu aussi peur de perdre quelqu’un que lorsque ces articles se sont mis à se multiplier sur eux. Une crise qu’ils ont su maîtriser, mais voilà une nouvelle qui pourrait arriver. Elle ne sait pas comment elle va pouvoir le gérer, certaine au fond d’elle qu’il a des choses à lui reprocher, sa froideur l’a déjà trop alertée. C’est le cœur battant, alors, et les pensées inquiétantes qu’elle attend la venue de son amant. Plusieurs minutes durant, en l’attendant, elle se remémore tout ce qui s’est déroulé toute la journée durant. Son altercation avec Wyatt, bien sûr, à l’origine de tout le reste ; cette vidéo même qu’a fait fuité l’un de ses employés les moins professionnels. Ils ont empêché les dégâts comme ils ont pu, supprimé la vidéo tout de suite, mais elle n’a pas été loin de voir arriver une nouvelle crise. Après toutes ces années à garder sa vie privée, l’auto-entrepreneuse ne supporterait pas de voir son intimité étalée, tout son travail aussi écarté, au profit de ces rivalités, incongrues et inconsidérées, ces histoires qu’elle n’a jamais voulu provoquer, mais qu’elle a peut-être bien cherchées. Préoccupée, la princesse, elle attend avec impatience et appréhension l’arrivée de son prince. Et enfin, il est là, devant elle. Le palpitant qui s’accélère, elle l’accueille avec un maximum de naturel, veut éviter toute tension éventuelle.

Car, après tout, il ne s’est rien passé entre eux,
rien qui pourrait expliquer qu’il lui en veuille,

mais, alors, pourquoi a-t-elle si peur,
pourquoi fait-il une tête pareille,
pourquoi la fixe-t-il de ces prunelles si éteintes ?

Devant le silence qui pèse, elle se risque à le questionner sur les dernières heures, celles qu’il a passées loin d’elle. Sûrement qu’elle espère que sa journée a mieux terminé qu’elle n’a commencé, sûrement qu’elle veut le mettre à l’aise avant que tout ne vienne à empirer. Il n’empêche qu’elle ne s’attend pas au cataclysme qu’elle va provoquer. Sa demande à peine formulée, Hassan se met à parler, comme il ne l’a jamais fait. Dès les premiers mots échappés, il parvient à la troubler, déstabiliser l’influenceuse en laissant entrevoir les sentiments qu’il peut lui porter. Même pas certaine, d’abord, qu’il parle bien d’elle, c’est le récit qu’il poursuit qui confirme ses dires. La fille qu’il aime. La fille qu’il aime. Les mots résonnent à son oreille, si bien qu’elle a du mal à se focaliser sur le reste, l’impression de s’y perdre, de se noyer dans ce torrent émotionnel. La gorge qui se serre, mais les battements du cœur qui reprennent de plus belle, Jade, elle est prise dans l’instant sans pouvoir sortir un mot de ses lèvres. Ce sont les propos suivants qui balayent tout, la peur de le perdre qui revient comme un boomerang. – Oh Hassan, je suis désolée pour la vidéo, je l’ai fait supprimer tout de suite, je croyais que personne ne la verrait…  elle lui présente ses excuses, pourtant ce n’est pas elle qui se trouve sur la vidéo, pas elle qui se bagarre, pas elle qui filme non plus la scène entre les deux hommes. Elle n’a rien fait, Jade, mais elle ne s’en sent pas moins responsable. Parce que c’est elle qui est à l’origine de tout ça. – Tu vas… tu vas vraiment rentrer ? À cause d’une vidéo ? qu’elle finit par demander, peut-être a-t-elle l’air de ne pas réaliser, la gravité, pour lui, pour sa famille. Mais elle n’a surtout pas envie, pas la moindre envie, de le voir partir. Et elle ne sait pas comment le dire, Jade, n’a jamais été à l’aise pour exprimer ses ressentis. Mais elle a besoin de lui, trop besoin de lui pour accepter qu’il puisse partir.
(c) calaveras.

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Lun 15 Nov - 4:21
Je fais les cents pas alors que je suis à peine rentré chez Jade. Je suis à peine plus loin de l’entrée, que je fais déjà des aller-retours devant la propriétaire des lieux après avoir vider tout mon sac. J’ai réellement envie de tout casser autour de moi, mais je ne peux pas. Je ne suis même pas violent de base. Je ne me comprends plus ! Alors que je marche, essayant de faire passer la pression qui s’accumule dans mon cœur de cette façon, mes mains tirent sur mes cheveux. Tout échappe à mon contrôle et je déteste ça. Tout allait si bien pourtant il y a encore quelques jours. Qu’est-ce qui s’est passé pour que j’aie l’impression que tout s’écroule autour de moi ? J’ai l’impression de vivre la vie de quelqu’un d’autre à l’instant. Comment j’ai pu ne rien voir arriver ? Moi qui pensais que, malgré l’histoire de faux couple pour faire taire les médias, on était entrain de construire quelque chose elle et moi. Mais non puisqu’elle voyait ce connard qui se croit tout permis ! Ce n’est pas mon genre de détester quelqu’un que je ne connais pas, mais je juge qu’il mérite que je le déteste après ce qu’il m’a fait et m’a dit.

C’est un rire sarcastique qui traverse mes lèvres lorsqu’elle s’excuse et ne parle que de la vidéo. Je lui fais par de mes sentiments pour elle et, elle, tout ce qu’elle trouve à me dire est à propos de cette stupide vidéo ?! Elle est sérieuse ? C’est l’autre con qui l’influence et la fait penser stupidement ou c’est comment ?

- Tu penses sérieusement qu’il n’y a personne là-bas qui n’est pas à l’affut du moindre article ou photo de moi qui pourrait paraître n’importe où sur Internet ? Je suis sûr que mon père a engagé quelqu’un que pour surveiller tout ce qui pourrait être poster à mon sujet depuis mon arrivé ici. C’était certain qu’elle allait être vu par mon père, même si elle a été supprimée vite. Mon père attend que ça, un faux pas de ma part pour me faire rentrer au pays et ne plus me laisser voyager comme je le veux. Il n’attend qu’une excuse pour me faire rentrer sans que je puisse rien dire.

Je sais, habituellement, dans d’autres circonstances, je l’aurais rassuré en lui disant qu’elle n’avait pas à s’excuser, qu’elle n’y ait pour rien et je l’aurais réconforté en la serrant dans mes bras. Mais, là, même si elle n’a rien à voir avec la vidéo, elle est tout de même responsable de ce qui s’est passé ce matin. Si elle avait été clair avec tout le monde et qu’elle n’aurait pas joué sur deux tableaux en même temps, rien de tout ça ne serait arrivé. L’autre con n’aurait pas vu en moi une menace et ne m’aurait pas agressé comme il l’a fait. Il ne se serait même pas fait de fausses idées ! Ou moi je ne me serais pas fait de fausses idées et de faux espoirs.

- Je vois à quel point tu ne vois pas à quel point ce n’est pas qu’une simple vidéo. J’ai pété le nez d’un gars ! Oui, c’était pour qu’il me lâche, mais ça le monde s’en foute. Tu crois que ça donne une bonne image à ma famille de me voir me faire insulter par un connard qui me tient par le collet et moi qui finit par le frapper avec ma tête ? Je te donne la réponse, c’est non. Mon père est furieux et mes frères doivent jubiler. Je l’ai presque supplié pour qu’il ne m’oblige pas à rentrer. Là, il doit être avec mes frères et ses conseillers entrain de chercher quoi faire de moi. Me laisser rester ici, avec un gars pour me surveiller au moindre mouvement que je fais ou carrément me faire rentrer en ne me laisser sortir que pour les sorties familiales.

Je reprends mon souffle en reprenant mes 100 pas devant elle. À nouveau, je glisse mes mains dans mes cheveux et lève le regard. Un nouveau rire sarcastique et légèrement triste s’échappe de mes lèvres avant que je reprenne parole.

- Tu sais quoi ? Malgré tout cette merde, ce qui me blesse le plus et me frustre le plus, ce n’est pas que je vais avoir un garde sur mon dos tout le temps ou que je vais être obliger de rentrer, non c’est le fait que je t’ai avoué mes sentiments et que tout ce que tu me dis concerne cette stupide vidéo. J’avoue, ce n’est clairement pas la plus belle déclaration d’amour, mais c’est de la faute à l’autre connard.

Dis-je en finissant par m’arrêter devant elle pour la regarder dans les yeux. Qu’elle arrête de fuir, j’ai plus de patience ni d’énergie pour jouer au con. Si elle ne veut pas de moi, parfait je vais aller faire mes bagages et rentrer. Il n’y aura plus rien pour me retenir à New-York.

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Ven 26 Nov - 20:17

j'ai demandé à la lune si tu voulais encore de moi, elle m'a dit "j'ai pas l'habitude de m'occuper des cas comme ça, et toi et moi, on était tellement sûr, et on se disait quelques fois, que c'était juste une aventure, et que ça ne durerait pas-- @Hassan El-Fassi 

C’est la première fois,
la première fois qu’elle le voit comme ça,
la première fois qu’elle a la sensation de lui faire mal, si mal.

Elle ne l’a jamais vu ainsi, Hassan. N’a même jamais assisté à une crise, de colère ou de peur, d’émotions si négatives, si dévastatrices. Même quand elle a eu l’impression que leur monde s’effondrait, quand leur bulle si parfaite a brutalement éclaté, il n’a jamais réagi de cette manière. Il a toujours été fidèle à lui-même. Si tendre, si rassurant, si doux avec elle. S’il se révèle autrement, aujourd’hui, sous un visage si différent, l’héritière sait que c’est parce que c’est à elle qu’il en veut terriblement. Et elle ne sait pas comment appréhender ses réactions, Jade, elle ne sait pas comment exprimer ses propres émotions. Elle est juste bloquée, effrayée, le suivant de ses pupilles préoccupées, tandis qu’il fait les cent pas de son côté, sans même la regarder. Elle finit bien par essayer de parler mais chaque parole qui sort de ses lèvres empire encore un peu plus sa colère. Elle se dit qu’elle devrait se taire, mais incapable, quand elle entend qu’elle pourrait le perdre. Plus que les sentiments avoués par le prince, c’est bien cette crainte, cette panique qui la submerge, tellement qu’elle n’y voit plus tout à fait clair. Ne résonne en elle, que cette hypothèse, cette possibilité évoquée, qu’il puisse s’en aller. Alors qu’elle est envahie par cette angoisse, elle l’entend laisser échapper un rire glacial. Les opalines rivées sur lui, elle l’écoute sans saisir, avant que la culpabilité ne finisse par un peu plus l’envahir. Elle se sent idiote, Jade, elle aurait dû s’en douter, elle aurait dû anticiper, le prévenir au moins de ce qui arrivait. – Si, si, bien sûr… je suis désolée. Ce n’est pas ce que je voulais, c’est… la dernière chose que je voulais… Minable, la princesse, elle se sent lamentable ; elle s’est rarement sentie comme ça. Mais il faut croire que c’est la journée, elle ne peut pas y échapper. Après Wyatt, c’est Hassan qu’elle est en train de blesser. L’impression désagréable, rare, de tout faire si mal, de faire les choses de travers, avec ceux auxquels elle tient.

Elle ne sait comment le dire,
l’affirmer pour qu’il saisisse,
combien elle tient à lui,
combien elle a peur de le voir partir.

Mais il est dur, il est si dur avec elle, à chaque propos qu’il balance avec une telle violence, elle encaisse, Jade, mais elle ignore encore pour combien de temps. Elle devrait se défendre un minimum, elle devrait lui rappeler qu’elle n’est pas responsable de la manière dont il a agi, ni même de sa famille si rigide, qu’elle n’est responsable de rien, si ce n’est d’avoir créé avec un autre un lien. Mais il la laisse à peine parler, et doucement, la princesse commence à sentir l’impatience la gagner. Elle a passé la journée à réparer leurs bêtises, elle a rejeté Wyatt, lui a même fait croire qu’elle était capable de tromper son petit-ami, détruisant l’image qu’il pouvait avoir d’elle, tout ça pour lui, tout ça pour eux, elle a tout fait pour que les conséquences de cette histoire soient amoindries… et se prend tous les reproches à la suite. – Bon sang, Hassan, je n’y suis pour rien si tu l’as frappé ! Ni s’il t’a agressé ! Chacun est responsable de ses propres actions, alors arrête de me reprocher ce que VOUS avez fait ! la patience n’a pas tenu, déjà plus qu’on aurait pu le prévoir avec le caractère de feu de l’influenceuse. La glace n’est que d’apparence, mais Hassan, il connaît son tempérament, il sait ce qu’elle est vraiment. Et elle en a assez de supporter les reproches de l’un, de l’autre, les sentiments de l’un, de l’autre ; et elle, personne n’y pense, bordel. Et elle, ils prétendent qu’ils l’aiment, mais Hassan, Il n’en a pas du tout l’air, à agir comme un grand prince, dont les émotions passent avant le reste. La culpabilité a laissé place à l’irritation chez Jade, une colère encore tout juste maîtrisée, quand il continue de lui reprocher encore et encore tout ce qu’elle fait. Cette fois, c’est elle qui retient un rire nerveux. L’impression qu’il cherche réellement à se disputer avec elle tout en se plaignant qu’elle n’ait pas réagi en l’entendant avouer qu’il est amoureux. – Je parle de cette vidéo parce que tu m’en parles ! Tu viens ici, tu me fais tous les reproches du monde, comme si tout était ma faute, mais tu réalises que je n’ai absolument rien fait ? Que j’étais seulement en train de travailler, et que soudain, je te vois en train de te battre avec mon employé ? Je réagis à ta putain de vidéo parce que tu me dis que tu vas peut-être partir à cause d’elle, alors excuse-moi d’être un peu perdue face à tout ce que tu me balances depuis que tu es arrivée  ! cette fois, c’est elle qui s’emporte. Hassan, il a réveillé le démon.

(c) calaveras.

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Mar 7 Déc - 4:13
Je ne me reconnais plus, mais je n’arrive pas à me calmer pour penser calmement. Comment je pourrais de toute façon ? Comment je pourrais retrouver mon calme après cette putain de journée de merde ? Je crois que la fois qu’on a eu une peine de carburant en plein désert et qu’on a dû y rester des heures sous le gros soleil et pendant un bout de nuit froide était cent fois plus une belle journée que ça. Je crois que si elle s’approcherait pour ne serait-ce que prendre ma main, je la repousserai à l’instant présent alors que tout ce que je veux est qu’on forme un vrai couple. Est de la prendre dans mes bras pour la serrer fort. Mais, non, je n’y arriverai pas. De toute façon, avec les cent pas que je fais sans cesse devant elle, elle ne pourrait surement pas ou n’oserait probablement pas. Je finis même par glisser mes mains dans mes cheveux – que je tire légèrement d’exaspération – avant de garder mes mains de chaque côté de ma tête l’encadrant de mes bras.

- Putain de journée de merde !

Je finis par souffler de colère et d’exaspération. J’en peux plus. Je veux juste qu’elle se termine cette journée. Je veux me réfugier dans mon lit avec un bon livre pour tout oublier. Ou que Jade me dise que mes sentiments sont partagés, qu’elle ne ressent rien pour l’autre et qu’elle le lui a dit clairement ce matin. Mais… je crois qu’il y a plus de chances pour que ce soit la première qui option qui se produise.

- Je ne l'ai pas frappé ! Je me suis défendu pour qu'il me lâche puisque j'arrivais à peine à respirer, nuance. Et puis, tu lui as quand même faire croire des choses sinon il ne m'aurait pas agressé comme ça ! Du moins, je l'espère.

Je sais que je devrais me calmer, mais... je n’y arrive pas. Ma journée à vraiment été qu'un ramassis de merde alors que je me suis levé dans l'optique qu'elle serait magnifique. Magnifique parce que j'aurais enfin tout avoué à Jade et qu'on ne serait plus un faux couple, mais bien un vrai. Plus de faux semblant. Que du vrai. Mais, non. Rien ne s'est passé comme ça à cause de l'autre connard. Est-ce que le cœur de Jade est pris par ce con finalement ? Et j'ai tout faux depuis le début ? Est-ce qu'elle est si bonne comédienne pour jouer au faux couple ? Est-ce que ce n’est finalement rien de sérieux qu'elle voulait avec moi et que du sérieux avec l'autre minable ?

Rationnellement, je sais que je devrais me calmer. Je vois bien que Jade n'a plus de patience. Mais je n’y arrive pas. Tout s'écroule et m'échappe et j'ai peur. Vais-je tout perdre en même temps ? C'est cette question qui tourne en boucle dans ma tête alors que je me remets à faire les cent pas. Je n'ai pas l'habitude de perdre autant le contrôle sur mes émotions alors je n’arrive pas à reprendre le contrôle. La preuve que tout m'échappe.

Et voilà. Ses paroles me calment directes. Ai-je tout gâcher ? J'enfuis mon visage dans mes mains essayant de retenir mes larmes. Cette journée peut-elle finir ?

- Tout m'échappe aujourd'hui... Je voulais agir comme ça… C’est juste que l’autre m’a tellement énervé en agissant comme ça. Tu sais à quel point je déteste me battre, j’ai tout fait pour ne pas arriver à user de violence, mais il ne m’a pas laissé le choix. Je ne l’aurais pas plus frappé après ce coup de tête que je lui ai donné pour qu’il me lâche. C’est lui qui voulait continuer à se battre en fait…

Je soupire et vais m’assoir sur le canapé. Les coudes sur les genoux et la tête entre mes mains, j’essaye au moins de retenir mes larmes, mais c’est dur. Je ne veux pas tout perdre. Si mon père m’oblige à rentrer, je vais perdre ma liberté et Jade. Et si Jade est amoureuse de l’autre, je vais la perdre et… À quoi bon cette liberté et cette vie à New-York si ce n’est pas pour la vivre avec elle ?

- Pourquoi tu as voulu lui parler en premier..? Seul à seul ?

Murmuré-je toujours la tête entre mes mains.

- Tu as aimé le bouquet que je t’ai offert ? Tu as mangé les pâtisseries ?

Continué-je sur le même ton sans plus la regarder ayant presque trop honte des larmes qui roulent sur mes joues pour lever le regard vers elle.

- Est-ce que tu l’aimes… ? C’est de lui que tu es amoureuse ? Et s’est pour ça que tu ne dis rien sur le fait que je t’ai avoué mes sentiments pour toi… ? Parce que si c’est lui que ton cœur à choisis, je vais rentrer et vous laisser tranquille… Il n’y aura plus rien qui me retiendrait ici…

Ma voix se brise de plus en plus au fil que les paroles sortent d’entre mes lèvres. Je fais de mon mieux pour retenir les sanglots qui se forment dans ma gorge, déjà que les larmes trempent mes joues sans que je n’y puisse quoi que ce soit.

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Dim 19 Déc - 20:16

j'ai demandé à la lune si tu voulais encore de moi, elle m'a dit "j'ai pas l'habitude de m'occuper des cas comme ça, et toi et moi, on était tellement sûr, et on se disait quelques fois, que c'était juste une aventure, et que ça ne durerait pas-- @Hassan El-Fassi 


Chaos émotionnel,
c’en est trop pour elle.

Elle a tenté de conserver son calme, elle a tenté d’encaisser tous les reproches qui l’assaillent. Elle essayé, Jade, mais elle craque. Elle craque devant une colère qu’elle juge injustifiée, une rancœur à son encontre alors qu’elle n’a jamais rien fait pour le blesser. Tout ce qu’elle a fait, c’est subir. Subir leurs conflits, subir tout ce qu’il lui crie, le subir lui. Mais il continue de se défendre, Hassan, ne se remet en question aucunement. Il se dédouane de ses propres actes, met tout sur le dos de Wyatt ; mais ils étaient deux dans cette bagarre. Et Jade, elle n’a pas la force de savoir qui a commencé, qui a provoqué l’autre et qui s’est seulement protégé. Elle ne s’en préoccupe pas une seconde, même, en vérité. Le problème est bien plus profond, bien plus important. Ce sont leurs sentiments, leurs sentiments à tous qui éclatent sous le coup de si violentes émotions. – Donc c’est la faute de tout le monde sauf de la tienne, c’est ça ? Bon sang, Hassan, on n’est pas à la cour de récré, là. qu’elle finit par balancer, agacée par son immaturité. Elle laisse échapper un soupir, las, tente de retrouver une certaine maîtrise. Refuse de se disputer avec lui, Jade, n’est surtout pas venue pour se disputer avec lui. Elle éclipse volontairement le sujet Wyatt et ce qu’elle a pu lui faire croire. Encore déboussolée par les confidences du combattant, elle ne sait pas quoi penser de leur relation. De ses sentiments. Peut-être qu’elle l’a fait espérer, oui, c’est aussi ce qu’elle a décelé aux mots qu’ils ont échangés. Elle l’a embrassé, aussi, il y a des mois de ça, dans un instant vulnérable. C’est peut-être sa faute à elle, tout ça. Mais elle ne supporte plus le discours du prince, qui affirme la culpabilité de tous sauf de la sienne. Jusque ce que sa colère, ne finisse par calmer la sienne, jusqu’à ce qu’il oublie de s’emporter, pour redevenir l’homme qu’elle connaît. L’émotion soudain transparaît. Les deux lunes le contemplent, sans un bruit, alors qu’il commence à céder, à craquer, sous tout ce qu’il peut éprouver. Le cœur de la femme d’affaires se resserre, par instinct, elle se rapproche du prince. – Je sais, Hassan… je sais que ce n’est pas toi d’agir comme ça. Et je ne t’en veux pas. Je ne t’en voulais pas quand je suis arrivée, n’est-ce pas ? elle lui parle doucement, tendrement. Il est tellement à fleur de peau, et quand elle, l’a été, il a toujours su la calmer.

Il est peut-être temps que leurs rôles puissent s’inverser.

Elle avance à son tour jusqu’au canapé, ne s’assoit pas s’agenouille, plutôt, les deux mains qu’elle dépose contre ses genoux. – Regarde-moi. qu’elle lui demande, un petit silence, avant de répondre à sa question. – J’ai voulu lui parler à lui parce que c’est lui qui était lésé, tu comprends ? Il croyait que tu me voulais du mal, il croyait qu’il faisait bien. Qu’aurais-je dû faire, l’humilier en voulant te retrouver, toi, alors qu’il n’y comprenait rien ? Toi, tu savais ce qu’il en est. Je pensais que tu pourrais attendre quelques heures pour discuter parce que, de toute manière, c’était évident, entre nous, que rien ne changerait. elle prend ses mains dans les siennes, leurs phalanges qu’elle entremêle, le regard rivé sur ses prunelles. Faible sourire en coin sur ses lippes, devant les questions qui suivent. Elle n’a pas touché aux pâtisseries, la princesse, déjà si peu d’appétit, elle n’a rien avalé depuis leur conflit. – C’était adorable de ta part. mais la question suivante est bien plus compliquée. Le silence retrouvé, l’influenceuse écoute les mots du jeune homme sans l’interrompre, elle appréhende d’abord, mais très vite, c’est son instinct qui parle pour elle. – Hé, qu’est-ce que tu racontes ? Je ne veux pas que tu t’en ailles, moi. Je veux que tu restes avec moi. les mots sincères ne suffiront peut-être pas. Elle sait qu’elle va devoir parler de Wyatt, tôt ou tard. C’est tellement compliqué, elle a peur de le blesser, déjà rongée de voir les larmes versées. Elle baisse un instant les opales, avant de relever finalement le minois. – Je tiens à lui. Je ne sais pas comment… expliquer ce que je ressens. Il est important pour moi. Mais ce que je vis avec toi, c’est tellement beau Hassan. Tu ne te rends pas compte, j’étais si fermée aux autres, aux hommes. Il n’y en a aucun qui m’intéressait, aucun que je voulais laisser entrer dans mon intimité. J’avais tellement peur de… l’amour. Alors qu’avec toi, on a passé tout ça, et de tellement loin. J’ai envie d’être avec toi au quotidien. J’en ai, besoin. besoin d’être avec lui, besoin de lui.
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Jeu 20 Jan - 17:06
La colère que je ressens en moi me fait peur. Qu’est-ce que je serais capable de faire et de dire à cause de toute cette colère ? Je n’en sais aucunement et c’est ce qui me fait peur. Je n’ai jamais été aussi en colère. En fait je suis rarement en colère puisque je sais que ça ne fait rien avancer. C’est même tout le contraire. C’est juste de l’énergie dépenser. Mais, aujourd’hui, je n’arrive pas à faire calmer cette colère. Je n’arrive pas à rester calmer. Ou plutôt à retrouver mon calme. Ce calme qui me caractérise habituellement. Un soupire exaspérer franchit mes lèvres aux paroles de Jade accompagné de ma tête qui se secoue. Elle ne veut pas comprendre mon point de vue. Pourtant, ce sont ces paroles qui arrivent à me calmer d’un coup. Je change complètement d’état mental. La colère laisse place à la tristesse et à la peur. En bref, je craque. Je l’écoute du canapé où je tiens mon visage entre mes mains alors que des larmes silencieuse roulent sur mes joues.

- Ça m’a fait mal de te voir agir comme s’il ne s’était rien passé ce matin alors que j’ai passé la journée à me torturer la tête avec ce qui s’était passé et par le fait que tu étais seule dans ton bureau avec lui…

Dis-je d’une voix qui commence à se casser à cause des larmes. Je me suis senti comme pas important lorsqu’elle m’a laissé partir après tout ça. Comme si je ne méritais pas de faire parti de la discussion ou de je ne sais pas quoi. Alors que, aux yeux du monde, c’est moi son petit ami et non lui. Je ne dirais pas que je me suis senti humilié, mais je n’en menais pas large disons.

Je sursaute presque lorsque je sens ses mains se poser sur mes genoux. Je ne la pensais pas si proche. Je ne l’avais pas entendu se rapprocher. Ça me prend bien un moment avant de trouver le courage pour relever mon regard brillant de larmes vers elle. Pourtant je finis par le faire.

- Le fait que tu voulais lui parler à lui, seul à seul, m’a donné l’impression que je n’étais pas important… Que je méritais pas de parler de ça avec toi… Même pas pour discuter les trois ensembles… Ce que vous avez parler dans ton bureau me concernait aussi puisqu’il a une image erronée sur moi, j’aurais pu défendre mon point, mais j’ai même pas pu… C’est comme si j’étais pas assez important pour mérite de parler tout de suite avec toi, comme si ce n’était pas grave si j’attendais… C’est peut-être enfantin comme raisonnement, mais… c’est un peu comme ça que je me suis senti toute la journée…

Je serre ses mains dans les miennes, ce contact me fait du bien. Peut-être finalement que je ne m’étais pas imaginé toute une histoire. Malgré les larmes encore présentes sur mon visage, un petit rire m’échappe lorsque je vois sa réaction à ma question à propos des pâtisseries.

- Tu n'y as pas touché et tu dois avoir rien mangé de la journée non plus te connaissant…

Je n’aime pas savoir qu’elle ne mange pas, ça m’inquiète. Je me note, dans un coin de ma tête, que dès qu’on a terminé cette discussion, je vais commander ou je vais faire à manger s’il y a assez pour préparer un repas dans son frigo. Poser tranquillement ensemble, elle va arriver à manger un peu non ?

- Alors pourquoi tu ne réagis pas au fait que je t’ai avoué que je t’aime, que je suis amoureux de toi ? Pour de vrai et pas pour faire semblant devant les caméras…

Et voilà, les larmes recommencent lentement et silencieusement à se tracer un chemin sur mes joues. Lorsqu’elle commence à parler, mon cœur se serre, il se brise presque, et je baisse les yeux. Pourquoi c’est si compliqué ? Le premier amour est supposé être beau, magnifique même. Alors pourquoi je n’y ai pas le droit moi ? Mon regard se repose sur elle lorsqu’elle commence à parler de nous. L’espoir se reforme lentement en moi. Tout n’est pas perdu alors ?

- Alors dis le moi… J’ai besoin de l’entendre, surtout après aujourd’hui… Disons au monde entier que nous sommes réellement ensemble. Ça va surement faire la une pendant un moment, mais l’incident de ce matin sera oublier et mon père ne pourra pas me forcer à rentrer puisqu’on va parler de moi, oui, mais positivement.

Je serre ses mains face à cette espoir qui renaît en moi plus vite que les mots ne franchissent mes lèvres. Je m’emballe ? Peut-être. Trop ? Surement. Mais je n’espère pas. J’aime Jade, je veux être réellement avec elle. Je veux que le monde entier sache que j’aime réellement cette femme. Que c’est moi qui ai réussi à trouver la clé de son cœur. Je veux que le monde entier sache à quel point je suis chanceux de l’avoir à mes côtés.

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Dim 13 Fév - 20:40

j'ai demandé à la lune si tu voulais encore de moi, elle m'a dit "j'ai pas l'habitude de m'occuper des cas comme ça, et toi et moi, on était tellement sûr, et on se disait quelques fois, que c'était juste une aventure, et que ça ne durerait pas-- @Hassan El-Fassi 

La colère évaporée,
révèle la douleur voilée,
la sensibilité qu’elle lui connaît,
et il redevient ce qu’il est,
ce qu’il a toujours été.

Cet homme aussi doux qu’il est touchant, sincère dans ses sentiments. Naturel et entier, plus que la majorité, bien plus surtout que celle qui a tant de mal à se livrer. Hassan, il la chamboule. Il la touche. Il la tue, même, quand il se fait si ému. Le cœur serré, la princesse l’approche sans hésiter, essaie de le rassurer. Elle l’écoute, aussi, pour la première fois se confier, sans courroux, sans rancune, juste avec les émotions qui l’ont submergé. Elle décèle une jalousie encore méconnue. Naïve, peut-être, pourtant Jade ne l’est pas, mais en amour, tout lui paraît toujours si trouble. Si confus. Elle l’observe sans rien dire, pensive, alors qu’elle essaie de comprendre ce qu’il a pu ressentir. – J’ai été maladroite. Je ne voulais juste pas… qu’il y ait de froid entre nous, tu comprends ? peut-être qu’elle ne s’y est pas pris comme il fallait. Mais elle n’a pas imaginé, pas un instant, qu’il pourrait être blessé. Parce que Hassan, avant d’être son amant, il est son ami. Elle a présumé qu’il saisirait, qu’il devinerait, qu’il serait même évident pour lui qu’entre eux rien n’a changé.

C’est elle, peut-être, qui n’a pas vu combien tout a pu changer,
combien l’amitié, elle a basculé.

Accroupie face à lui, ses iris qui le fixent, la belle brune hoche doucement la tête à ses dires. Elle le laisse parler, elle le laisse extérioriser. Elle sent comme il en a besoin, et elle aussi, pour mieux savoir ce qui s’est passé dans sa tête. – Ce n’est pas vrai du tout… bien sûr que tu es important pour moi. il l’est, il est même l’homme le plus important pour elle. Et elle s’en veut, Jade, parce qu’elle se rend compte qu’il s’est torturé toute la journée l’esprit avec ça, elle réalise qu’elle… lui a fait mal. Comme à Wyatt. La culpabilité n’a pas même eu le temps de s’apaiser pour le premier, qu’elle s’intensifie avec l’homme actuellement à ses côtés. Elle a l’impression de tout faire de travers, alors même qu’elle n’a rien vu venir, n’a pas compris… ce qui arrivait pourtant comme un boomerang dans sa vie. Le remord qui l’habite, elle peut tout de même sentir Hassan plus réceptif, comme si, peu à peu, ils brisaient le mur qui avait commencé à s’établir. Les phalanges qui se serrent, ses prunelles qui croisent enfin les siennes. Elle a même droit à un sourire, quand il devine, son manque d’appétit. C’est vrai qu’elle n’a rien avalé de la journée, la femme d’affaires a déjà quelques difficultés, quand il ne se passe rien de particulier. Mais bouleversée, tourmentée par tout ce qui est arrivé, elle n’a pas même essayé. – Non… je ne me sentais pas très bien non plus. qu’elle avoue enfin. Parce qu’elle a souffert de cette matinée, elle aussi, elle a passé la plus affreuse des journées. Elle a juste voulu le masquer, voulu alléger la vérité, pouvoir seulement le retrouver. C’est peut-être une bonne chose, tout compte fait, qu’ils puissent parler. Se livrer, Jade ne le fait jamais. Elle ne sait pas se laisser aller, à ouvrir son cœur et dire tout ce qu’elle peut éprouver, elle ne sait pas se confier. C’est sûrement pour cette raison qu’il lui est si difficile de faire face à la déclaration d’amour de Hassan. Parce qu’elle a besoin de temps, parce qu’elle a besoin d’assimiler ses propres sentiments. Parce qu’il y a Wyatt, également. Aucun homme ne lui a dit qu’il l’aimait depuis des années, ils sont deux à le faire le même jour. Alors, bien sûr, tout cela la déroute. C’est tellement difficile de savoir ce qu’elle-même, elle peut ressentir. Ce qu’elle sait, pourtant, c’est qu’elle n’a jamais eu besoin de faire semblant, avec Hassan.

Pourquoi n’as-tu pas réagi ?

Parce que tu as eu peur,
parce que tu as encore peur,
de ce qui se passe dans vos cœurs,
dans ton cœur.


Seulement comment pourrait-elle lui expliquer, sans le blesser, sans voir d’autres larmes couler ? Elle se rapproche un peu plus de lui pour les effacer, le myocarde submergé. – Parce que ça me fait peur, Hassan, je… tout marche tellement bien entre nous que ça m’a fait peur… qu’on puisse changer cet équilibre, que ça ne fonctionne plus… ça me fait peur. elle explique, comme elle peut, malgré la confusion dans son propre esprit. Les regards toujours accrochés l’un à l’autre, quand il lui fait cette proposition. – Ils pensent déjà qu’on est ensemble pour de vrai, tu sais. elle lui rappelle avec un faible sourire. Mais elle a bien compris. Il veut… il veut qu’ils soient ensemble. Pour de vrai. Comme un couple qu’ils auraient simulé, quand ils n’ont jamais eu à se forcer, quand ils n’ont eu qu’à écouter leurs cœurs pour se rapprocher. – Je n’ai jamais eu besoin de faire semblant avec toi, Hassan. elle glisse ses mains de ses joues jusqu’à sa nuque, son front qu’elle dépose contre le sien alors qu’elle murmure. – Moi aussi. Moi aussi, je t’aime. qu’elle lâche enfin, le cœur qui s’emballe soudain. Comme un grand saut dans le vide, mais elle saute avec lui.

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Ven 18 Mar - 18:05
J’ai craqué alors que la colère s’est simplement envolée pour laisser place à de la tristesse et de la peur. Est-ce qu’elle va partir et me laisser ? Est-ce moi qui vais partir sous les ordres de mon père et la laisser ? Je ne veux pas la quitter. Je l’aime comme un fou. Je veux pouvoir vivre cet amour, comme j’ai pu en lire des centaines dans les livres. Et comme dans mes livres, je laisse parler mon cœur. Je lui dis ce que je pense réellement sans retenu. Ça ne sert plus à rien de toute façon maintenant. Je n’ai plus rien à perdre.

- Je crois… Je sais pas pour être honnête…

La voix brisée par les larmes qui humidifient mes joues, je lui réponds. Comment je peux comprendre qu’elle ne voulait pas de froid entre nous avec la façon qu’elle a agit ? Elle a fait comme s’il ne s’était rien passé après avoir choisis de parler avec l’autre en premier. Oui, je suis blessé. Et oui, je surréagis peut-être, mais c’est la première fois que ça m’arrive de l’être autant, donc je ne sais pas trop comment gérer la situation.

Et, une nouvelle fois, je déballe tout ce que je pense avec une honnêteté presque enfantine. Autant jouer le tout pour le tout. C’est un peu plus dur cette fois-ci puisque je la regarde pendant que je parle. Mais la voyant réceptive à ce que je dis, ça facilite le tout. Puis, ça fait du bien de pouvoir tout lui dire, comme ça, sans filtre.

- Ce n’est pourtant pas l’impression que j’ai eue aujourd’hui…

Je ne peux m’empêcher de répliquer lorsqu’elle clame que je suis important pour elle. Pas que j’en doute, je peux l’être, mais peut-être moins que l’autre. Ou, du moins, moins qu’elle peut l’être pour moi.  Et, pour la première fois depuis que j’ai craqué, je n’ose pas aller jusqu’au fond de ma pensée puisque je garde pour moi le fait que c’est très certainement l’impression que le reste du monde a eu en voyant qu’elle a préféré parler qu’à son employé après avoir renvoyer son petit-ami chez lui pour parler plus tard. Mais, ça, ça me dérange moins que l’impression qui ne m’a pas lâché de la journée. Je n’ai pas voulu faire une plus grosse scène que ce qui s’était déjà produit, c’est pour ça que je suis parti sans rien dire de plus, comme le petit-ami parfait que les médias me qualifient.

Je me m’accroche à ses mains dans les miennes, comme si ça me prouvait qu’elle est vraiment là. Et je plonge dans son regard. Elle ne parle peut-être pas beaucoup, mais ses yeux, eux, parlent. Peut-être que c’est un langage dur à déchiffrer pour certains, mais j’ai appris à le faire avec le temps. Avec de la patience et beaucoup d’observation. C’est comme ça que j’ai pu comprendre qu’elle n’avait rien mangé encore. Et ça me fait sourire. Un peu, mais c’est déjà bien plus que depuis ce matin alors c’est déjà beaucoup.

- Je pourrais nous cuisiner un petit quelque chose tantôt, si tu veux…

Proposé-je presque dans un murmure de peur que ça brise notre moment de confession. Comme si lui proposer ça allait mettre fin à nos confessions et qu’on reste encore avec des non-dits. Mon père dirait que je suis stupide à attendre le « je t’aime » d’une fille alors que ce n’est pas avec de l’amour qu’on peut régner sur un pays. Mes frères se moqueraient de moi. Ma sœur et ma mère m’encourageraient à suivre ce que mon cœur me dicte. Alors même si l’espoir de l’entendre répondre à ma déclaration d’amour me tue et me fait souffrir, je garde espoir. C’est Jade après tout. Se livrer, c’est dur pour elle. C’est une perte de contrôle qui est difficile à faire pour elle. Je m’emballe je sais, mais c’est plus fort que moi. Je suis un grand romantique. Un défaut selon mon père et mes frères. Une grande qualité selon ma mère et ma sœur.  Je ferme les yeux lorsqu’elle essuie les larmes qui roulent sur mes joues. Je voudrais arrêter de pleurer, mais je n’y arrive pas. C’est plus fort que moi et ce même si mes yeux me chauffent maintenant.

- L’équilibre a déjà changé, Jade, au fond de toi, tu l’as remarqué aussi et ça a continué à fonctionner. Tu n’as pas à avoir peur, je suis là pour te retenir et te rattraper, toujours…

Je murmure doucement en serrant un peu plus ses mains dans les miennes. Je m’emballe, oh ça oui, mais Jade s’ouvre à moi et c’est magnifique ! Un petit rire franchit mes lèvres lorsqu’elle me rappelle qu’ils pensent déjà qu’on est ensemble, ce qui est vrai d’un sens.

- Peut-être, mais être faussement ensemble devant le monde entier et l’être pour vrai, c’est deux mondes. Et le deuxième est encore plus beau que le premier, je te le promets.

Un sourire se dessine sur mes lèvres en réponse au siens. Je sais qu’elle a compris ce que je voulais dire, mais j’ai réellement besoin qu’elle me le dise pour être sur qu’on soit sur le même chemin. Puis, mon cœur commence à s’emballer à ses paroles et encore plus en sentant ses mains se glisser jusqu’à ma nuque, son front venant se coller au mien. Et il explose de bonheur lorsqu’elle dit enfin ces trois petits mots. Sans y réfléchir, un grand sourire se dessine sur mes lèvres et mes mains se glissent sous ses cuisses pour la soulever et ainsi la poser sur mes cuisses. Je l’entoure ensuite de mes bras et, l’instant après qu’elle ait dit ces mots, je l’embrasse amoureusement réprimant au mieux mon envie de sourire pour profiter de ce premier baiser qui sonne si unique. Je caresse son dos et ses cheveux en picorant ses lèvres tout en parlant.

- La plus belle journée de ma vie s’est transformée en la pire pour devenir encore plus belle que ce que j’avais imaginé ce matin en me levant. Tu fais de moi l’homme le plus heureux au monde Jade.

Je picore ses lèvres encore quelques fois avant de reprendre la parole, mon front contre le sien.

- Je t’aime Jade…

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Sam 26 Mar - 18:22

j'ai demandé à la lune si tu voulais encore de moi, elle m'a dit "j'ai pas l'habitude de m'occuper des cas comme ça, et toi et moi, on était tellement sûr, et on se disait quelques fois, que c'était juste une aventure, et que ça ne durerait pas-- @Hassan El-Fassi 

Le blesser,
c’est la dernière chose qu’elle voulait,
le blesser,
alors qu’elle y est si attachée,
le blesser,
alors qu’il est bien mieux de l’aimer,
l’aimer.

Silencieuse devant le timbre brisé de celui qui a toujours su faire son bonheur, la culpabilité la submerge, elle l’étreint, elle lui serre le cœur. Elle ne sait pas comment expliquer, comment s’expliquer, elle ne sait pas, la poupée, parce qu’elle n’a pas l’habitude de se livrer. Mettre des mots sur ce qu’elle éprouve est la chose la plus dure, la plus complexe, qu’elle peut avoir à faire. Mais si, en plus, s’y ajoute, la peur de l’abîmer un peu plus, elle se sent encore plus confuse. – Je suis désolée, Hassan, vraiment… qu’elle continue de s’excuser, platement, dans l’espoir qu’il puisse l’accepter. Dans l’espoir qu’il cesse de la contempler avec ses prunelles si tourmentées, si blessées, par elle, c’est trop difficile pour elle. Mais il parle au moins à cœur ouvert, Hassan, il parle avec cette innocence qu’elle lui connaît bien, cette pureté qui l’a toujours attendrie au plus haut point. Qualité qu’il possède, à son inverse, il sait être honnête, confier ses ressentis sans crainte. Il lui donne, rien qu’en étant lui-même, rien qu’en existant, la force de l’être, également. – Mais c’est le cas, je t’assure… tu es devenu… l’une des personnes les plus importantes au monde pour moi. et elle avance, tout doucement, elle progresse encore lentement. C’est encore trop peu mais il y a quelque chose qui finit par se débloquer, peut-être grâce à la gentillesse qu’il peut lui témoigner, lui toujours si attentionné, désireux de la faire manger, alors qu’elle l’a blessé, alors qu’elle l’a torturé, toute la journée. Faible sourire sur les lèvres, l’héritière acquiesce seulement d’un signe de la tête. Ils pourront dîner, mais plus tard, quand ils auront fini de parler ; quand, enfin, elle aura su le rassurer. Elle sent que la conversation prend un tournant de plus en plus profond, de plus en plus proche de ses sentiments. Elle mentirait si elle disait qu’elle n’avait pas peur, elle sent s’accélérer à chaque seconde les battements de son cœur. Peur que tout change entre eux, peur de perdre ce qu’ils ont de si précieux.

Peur de le perdre, lui, Hassan,
en le voulant entièrement.

Mais il a raison, pourtant. Il a raison quand il affirme que l’équilibre a déjà changé, qu’ils ont déjà tout chamboulé. Leur relation a évolué, lentement, instinctivement, sans qu’elle ne s’en rende compte. C’était sûrement plus facile ainsi, plus facile sans la pression de se dire, qu’ils sont un couple en devenir. Elle n’a pas réalisé, Jade, et se retrouve maintenant devant l’évidente réalité. Leur lien n’est plus celui de deux amis, pas même celui de deux amants qui partagent leurs nuits. C’est l’amour qui s’est invité, l’amour qui s’est immiscé, dans chaque fragment, chaque bout de leur relation. – C’est vrai… tu as raison, ça a changé entre nous… je ne m’en rendais pas compte. peut-être qu’elle se voilait la face, peut-être qu’elle ne voulait pas le voir. C’est toujours la même raison, cette peur inexplicable de perdre leur relation, le perdre lui pour de bon. Parce qu’il est le premier être à s’ancrer autant dans ta vie, le premier homme qui en fait réellement partie. Parce que tu l’aimes, Jades, plus que tu n’as voulu le laisser paraître. Juste, tu l’aimes. Un sourire amusé apparaît momentanément sur ses lippes à la suite de ses dires, avant qu’elle ne réagisse. – Je n’en doute pas, c’est juste que… j’ai peur de te perdre, c’est tout. et c’est le plus douloureux à avouer, tellement que les mots d’après viennent d’eux-mêmes s’échapper. Je t’aime, qu’elle vient lui confier. Déclaration à peine sortie de ses lèvres qu’il l’attire à lui, le corps frêle glisse contre les cuisses masculines. Un rire léger, cette fois, loin de l’atmosphère chargée, loin de toute cette intensité, le rire de quelqu’un d’heureux auprès de l’être aimé. Tout d’un coup, c’est tout un poids jusque-là méconnu dont elle se libère, l’euphorie qui l’étreint, les pulsations de son myocarde qui s’accélèrent. Le baiser qu’il lui vole, elle y répond, avec la même passion, le même amour si prenant. Le frisson qui la submerge, sous ses caresses, sous sa tendresse. Ses mains tout autour d’elle, ses bras à elle qui glissent autour de son prince, ses rétines dans les siennes, elle s’y perd, presque. Se mordille la lèvre sans le quitter de ses prunelles. – Oh Hassan… tu me rends tellement heureuse aussi, tu sais… qu’elle chuchote avant de lui voler à son tour un baiser fougueux. Amoureux. Amoureuse, elle l’est, Jade, peut-être pour la première fois. – Je t’aime aussi… serre-moi fort. elle se blottit contre lui, son parfum qu’elle respire, les effluves qui l’enivrent. Elle ne veut plus bouger, elle ne veut plus s’en séparer, jamais.
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