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surprise - w/ william

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Sam 11 Sep - 0:05
C’était définitivement une période difficile, pour Morgana et sa famille. Ça faisait presque deux mois qu’elle s’était fait poignarder par des terroristes, dont ils voulaient déjouer une attaque. Elle avait eu de lourdes séquelles, comme une compression de la moelle épinière qui l’avait clouée dans un fauteuil roulant. Ça faisait presque deux mois qu’elle avait une attitude compliquée à vivre, parce qu’elle était très souvent de mauvaise humeur. La rééducation était longue, douloureuse et n’avançait pas à la vitesse qui lui allait. C’est-à-dire qu’elle aurait aimé pouvoir remarcher tout de suite. Hors, c’était loin d’être le cas. Elle avait gagné en force, en agilité, en équilibre mais elle était encore loin de remarcher. Elle bossait comme une folle, pourtant. Elle s’était promis de gagner cette bataille, pour William et pour les enfants. Ils comptaient sur elle, alors ça la frustrait que ça n’aille pas plus vite.

Au-delà des séquelles physiques, le psychologique était… pas très bon ? Proche du catastrophique ? En vérité, son psychologue était content de son évolution. Il y avait encore beaucoup de travail, mais il considérait qu’elle était sur le bonne voie. Elle-même en doutait. Elle faisait encore beaucoup de cauchemars (et se réveillait en pleine nuit en croyant que ses plaies s’étaient de nouveau ouvertes, hurlant de peur tant elle était terrifiée), sursautait dès qu’elle voyait un couteau qu’elle ne s’attendait pas à voir, paniquait dès qu’elle entendait une voix semblable aux terroristes qui l’avaient attaqué. Il y avait encore tellement de choses sur lesquelles travailler. Le temps. Il lui fallait du temps pour guérir.

Aujourd’hui, Morgana sortait d’une séance de kiné. Comme chaque jour, à vrai dire. Elle n’avait que ça à faire, puisqu’elle était incapable physiquement et psychologiquement de retourner au travail. A vrai dire…elle doutait. Elle n’en avait pas parlé à William, mais son avenir dans la police était remis en question ces dernières semaines. Avait-elle vraiment envie d’y retourner ? Avait-elle envie de risquer sa vie de nouveau, de prendre le risque de subir une autre attaque et d’y passer cette fois ? Elle n’avait la réponse à aucune de ces questions. Elle était terrifiée à l’idée de retourner sur le terrain, mais en même temps l’adrénaline que ça lui provoquait, ça lui manquait beaucoup. Et puis, il y avait les enfants. Ils avaient été ébranlés, elle ne savait pas si elle voulait leur faire revivre ça. Elle pourrait terminer sa vie en tant que professeur d’université ? Mais le terrain ne finirait-il pas par lui manquer ? Elle n’en avait aucune idée.

Quand elle rentra à la maison, c’était vide. Ce soir, sa mère s’occupait des enfants. Sauf Rose, que William irait chercher à la crèche en sortant du travail. Morgana était contente qu’ils puissent passer du temps à trois, puis juste tous les deux lorsque leur bébé serait couché. Ça leur ferait du bien. Sa mère les aidait beaucoup, suite à son accident. Plus que d’habitude, et la jeune femme était reconnaissante d’avoir une famille solidaire comme celle-ci. Ça déchargeait un peu William qui avait beaucoup à gérer ces deux derniers mois.

Morgana entra dans la salle de bain, pour s’entrainer. Pratiquer, s’entrainer, persévérer. Pour la jeune femme, il n’y avait que ça qui la referait marcher. Son kiné réclamait qu’elle se repose plus, parce qu’elle s’épuisait à essayer de pratiquer en dehors de ses séances…malheureusement pour lui, la brunette était trop têtue pour obéir.

Ça faisait quelques séances qu’elle arrivait à faire deux pas, sans se tenir. Bien sûr, elle n’avait rien dit à son compagnon. Il fallait que ce soit une surprise, qu’elle lui ferait quand elle serait capable d’en faire plus. Alors…elle continuait de lui dire que ça n’avançait pas, qu’elle stagnait. C’était un mensonge, pur et dur. Mais c’était pour la bonne cause. Alors, elle continuait de s’entrainer après ses séances pour remarcher le plus vite possible, parce qu’elle ne serait pas capable de tenir le secret très longtemps. Malheureusement pour elle, William rentra plus tôt que d’habitude. Elle ne l’entendit pas, concentrée à essayer de faire ses deux pas. Elle fit demi-tour dans la salle de bain pour remarcher jusqu’à son fauteuil. Elle s’appuya un instant sur le meuble, avant de le lâcher et de faire un pas. Puis deux. C’était encore hésitant et fébrile, mais c’était là. Quand elle s’arrêta, elle remarqua son compagnon à l’embrassure de la porte. Merde.

- Ne m’en veut pas, mais…, Morgana marqua une pause, mordillant sa lèvre inférieure. Je voulais te faire une surprise.

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Sam 11 Sep - 10:57


Surprise

Morgana & William


La période restait compliquée, les deux derniers mois, éprouvants. Septembre avait pointé le bout de son nez, avec elle, la rentrée des écoles et celle de l’Université de Columbia. Cependant, j’avais prolongé mes congés d’été pour m’occuper des enfants et de Morgana. Clairement, il aurait été impensable de devoir, en plus de cela, travailler au NYPD et donner des cours de criminologie dans cette grande université newyorkaise. La famille restant bien plus important à mes yeux, j’avais préféré lever le pied sur le point professionnel, ce qui m’avait été tout de suite accordé, en vue des évènements. Et puis, il fallait bien emmener Morgana tous les jours à ses séances de kinésithérapie. Des séances qui mettaient constamment la jeune femme de mauvaise humeur.

Les progrès étaient présents, mais comme toujours, pas assez rapide pour la principale intéressée. Tenter de lui faire prendre conscience qu’elle progressait à un bon rythme, c’était comme tenter de lui faire croire que deux et deux est égal à cinq. Un entêtement qui pouvait s’avérer particulièrement agaçant. Mais je tâchais de garder cette patience qui, avec le temps, était mise à rude épreuve. Heureusement, la mère de l’italienne parvenait à nous soulager, notamment des enfants, afin que l’on puisse tous souffler. C’était important pour nous, car nous tentions de tout mettre en œuvre pour que ni Angela, ni Saeed, ni Gabriel, ni Stan, ni Rose, ne soient impactés par cette situation. Et croyez-moi, c’était vraiment du sport.

La nuit non plus n’était pas de tout repos. Morgana enchainait les cauchemars. Dans son sommeil, elle revivait sans cesse cette agression, avait l’impression que ses plaies étaient béantes et qu’elle se vidait de son sang. Un traumatisme que je ne pouvais pas lui reprocher. Dans ces moments-là, je me réveillais en sursaut, et la rassurais, patientant qu’elle se rendorme pour accepter de retomber dans les bras de Morphée. Heureusement, Morgana allait voir un psychologue. Je me questionnais sur l’intérêt d’aller plutôt voir un psychiatre et d’accepter un traitement, au moins dans un premier temps pour qu’elle aille mieux, moralement. Je ne lui en avais pas parlé, me doutant qu’elle refuserait. Accepter d’aller voir un psychologue avait déjà été compliqué.

Et moi, j’oscillais entre tout ça. Les allers-retours chez le kinésithérapeute, à l’école, aux activités extra-scolaires, les crises d’angoisse de Morgana, sa mauvaise humeur, ses remarques, les devoirs des petits, les pleurs de Rose, ma propre colère et mes craintes. Bien évidemment, je n’avais qu’une hâte, que notre vie redevienne comme avant. Cependant, j’avais conscience que cela prendra du temps et je ne pouvais en vouloir à personne, et surtout pas à la jeune femme qui se battait chaque jour pour aller mieux. Car oui, elle se battait. Elle avait laissé sa résignation de côté et son pessimisme. Ses efforts pour aller mieux me rendait fier. Alors non, je ne pouvais décidément pas baisser les bras maintenant.

Je rentrais à la maison, après avoir déposé Angela, Stan et Gabriel chez la mère de Morgana. J’avais un lien assez privilégié avec ma belle-mère. Notre complicité s’était accentuée avec le temps, et je me confiais aisément à elle, conscient que je ne recevrais aucun jugement de sa part. Elle avait accepté dans sa vie Stan et Saeed, sans même sourciller et s’était également attaché à eux. Cette femme était la bonté incarnée et j’avais pris conscience de notre chance de l’avoir dans nos vies.

Lorsque je passais le seuil de la porte, j’appelais Morgana, sans recevoir néanmoins de réponse. Vasco s’était rué vers moi en secouant la queue, comme s’il ne m’avait pas vu depuis de nombreuses heures. Rose, elle, dormait paisiblement dans le salon. Je prenais le temps de caresser mon chien, jusqu’à entendre du bruit dans la salle de bain. Je me redressais et me dirigeais vers cette pièce. De l’embrassure de la porte, j’apercevais Morgana, debout en train de faire des pas, peu assurés, peu nombreux, mais des pas tout de même. Mon cœur loupa un battement. Elle qui me disait qu’elle ne faisait plus aucun progrès, la voilà en train de marcher. Elle croisa bien vite mon regard et sembla se sentir quelque peu stupide, se confondant en excuses et prétextant qu’elle voulait me faire une surprise. Et moi, j’étais ému de la voir se déplacer à nouveau. Ce n’était peut-être que quelques pas, mais c’était la plus grande avancée en deux mois de temps. Les yeux rougis par l’émotion, je m’avançais vers elle en lâchant un « Putain, tu marches… ». Je l’enlaçais en la soulevant de terre, tout en prenant tout de même garde à ne pas lui faire mal. Je la reposais et posais mes mains sur ses joues, une larme coulant sur ma joue, jusqu’à se perdre dans ma barbe naissante. « Je suis si fier de toi… » Et je le pensais sincèrement. Elle me prouvait, une fois de plus, qu’elle avait la force d’une guerrière et un mental d’acier. J’embrassais ses lèvres avec une joie non dissimulée et l’enlaçais. « C’est la plus belle des surprises… »

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Sam 11 Sep - 12:18
Lorsqu'il la souleva de terre, Morgana passa ses bras autour de son cou en riant. C'était la toute première fois qu'elle riait depuis deux mois, heureuse de l'effet de surprise que ça avait eu. Des lames inondaient ses yeux et se mélangeaient à un large sourire, émue par la réaction de William. Il n'y avait rien de plus réconfortant, de plus doux, que de le voir si heureux. Il subissait autant d'épreuves qu'elle en vivait, depuis le début de cette histoire. Il gérait beaucoup de choses d'une main de maître, elle l'admirait beaucoup de tenir bon et de garder patience. Alors de le voir comme ça, comme si un poids s'était enlevé de ses épaules, ça faisait beaucoup de bien à Morgana.

La jeune femme essuya la larme qui coulait sur la joue de son compagnon, lui souriant de plus belle. Elle aurait voulu lui montrer plus, déçue qu'il l'ait surprise alors qu'elle ne faisait que quelques pas...mais cette réaction. Ca valait tout l'or du monde. Ca la reboostait encore plus, alors finalement ça arrivait peut-être au bon moment.

- C'est toi qui me donne la force de me battre, murmura-t-elle doucement, entre deux baisers alors qu'il l'embrassait et qu'elle y répondait avec tendresse. Quand ils eurent terminé, la jeune femme posa sa tête sur son torse et profita de sa longue étreinte. Elle s'y sentait bien, en sécurité. Elle commençait à lâcher prise et à se détendre un peu ces derniers jours. Elle avait moins peur de tout ce qu'il se passait autour, bien que ça revienne quand même. Elle faisait des progrès, c'est tout. Grace à ça, elle était moins sur ses gardes.

- Je suis contente que la surprise te plaise, reprit-elle, levant de nouveau sa tête pour croiser son regard. Ca faisait si longtemps qu'elle ne s'était pas sentie si légère, si apaisée. Elle avait l'impression de respirer de nouveau, bien que ce ne soit que provisoire. Mais ça lui faisait du bien. Beaucoup de bien.

La jeune femme repassa ses bras autour de son compagnon, lui offrant de nouveau une longue étreinte. Elle avait envie de passer sa soirée collée à lui, blottie dans ses bras et de ne plus bouger. C'était son programme. Faire son koala et de juste profiter du fait qu'ils n'avaient que le plus jeune des enfants à la maison. Ca faisait un moment qu'ils ne s'étaient pas retrouvés comme ça.

- On fait quoi ce soir ?, demanda la jeune femme, au cas où que William ait prévu quelque chose.

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Sam 11 Sep - 13:27


Surprise

Morgana & William


Je fus touché par ses paroles. J’imaginais néanmoins que je n’étais pas la seule personne à lui donner la force de se battre pour marcher à nouveau. Les enfants n’y étaient pas pour rien. Je connaissais bien assez Morgana pour lire dans son regard qu’elle avait le sentiment de ne pas pouvoir profiter pleinement de son rôle de maman, car son état l’empêchait de faire des activités avec eux. Si elle faisait tout son possible pour être présente, à sa manière, je savais que la mobilité constituait, à ses yeux, un frein.

- Comment tu veux que cette surprise ne me plaise pas ?

Pouvoir sentir Morgana contre moi, debout, c’était aussi quelque chose qui m’avait manqué, sans que je ne puisse vraiment en expliquer la raison. Je pouvais la serrer contre moi, comme si je refusais qu’elle quitte mes bras. Comment était-il possible d’aimer autant cette femme ? Mes sentiments ne diminuaient pas. Au contraire, il ne faisait que s’accroître, malgré les évènements. Des évènements difficiles, avec des épreuves que nous affrontions ensemble. Chaque jour, je prenais conscience que notre couple était bien assez fort pour tout surmonter. C’était rassurant, bien évidemment, car nous restions un jeune couple, malgré plusieurs années où finalement, nous nous étions tournés autour, sans jamais oser aller plus loin. Et ce, même si je ne doutais pas une seconde de la véracité de notre Amour.

- J’avais pensé qu’on aurait pu… juste ne rien faire et profiter d’être ensemble, vu que les enfants ne sont pas là.

Hormis Rose, bien évidemment. Mais la petite dernière dormait beaucoup ces temps-ci et ne serait pas très prenante comparé aux moments où toute la fratrie est présente. Je me dis, soudainement, que Morgana aurait peut-être souhaité faire quelque chose de plus exceptionnelle, comme sortir, par exemple. Après tout, nous n’avions même pas pu partir cet été, en vue des évènements. Heureusement que notre voyage en Irlande, quelques mois plus tôt, avait eu lieu.

- Mais… tu voulais peut-être qu’on fasse quelque chose de particulier ? Je suis ouvert à toutes propositions. Tant que ça te fait plaisir.

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Sam 11 Sep - 17:22
Morgana fit un sourire, soulagée qu'il ne veuille pas sortir. Se mêler à la foule, ça n'était pas quelque chose qu'elle souhaitait particulièrement. Déjà parce qu'il pouvait se passer n'importe quoi et qu'elle ne se sentait pas en sécurité. Et puis, parce qu'il était compliqué de se déplacer en fauteuil dans une ville comme New York et qu'elle n'avait aucune envie de se prendre la tête. Surtout avec Rose, en plus. Donc ça lui allait très bien qu'il veuille profiter et ne rien faire de la soirée, ça leur ferait du bien de se retrouver.

- C'est parfait
, répondit-elle en souriant. Je voulais profiter du calme, ça fait un moment qu'on ne s'est pas retrouvés ensembles...

Heureusement que sa mère était là pour garder les enfants régulièrement. Ca leur permettait quand même de pouvoir se retrouver. Et ils adoraient tous aller chez elle, profitant pour faire un milliard de choses. Elle habitait un peu à l'extérieur de la ville, ayant une petite maison avec un grand jardin. Ils passaient leur journée dehors, à jardiner avec elle ou a courir dans les grands espaces. Elle les faisait cuisiner, sortait avec eux, etc. Elle savait s'occuper d'une grande famille, ayant eu neuf enfants et elle s'en sortait comme un chef. Morgana avait de très bons souvenirs de son enfance, ayant toujours adoré passer du temps auprès de sa mère. Elle imaginait que c'était réciproque pour les enfants, puisqu'ils y allaient sans faire de misère.

Elle allait embrasser Will, quand Rose se mit à pleurer. Elle faisait savoir à ses parents qu'elle s'était réveillée et qu'elle avait besoin d'attention.

- Notre princesse est réveillée
, annonça-t-elle doucement en s'asseyant dans son fauteuil pour se précipiter auprès de leur fille. Elle avait toujours du mal à s'en séparer, depuis les semaines qu'elle avait passé loin d'elle à l'hôpital. C'était pareil avec tous les enfants, mais elle n'avait pas pu avoir la visite de Rose et elle avait manqué tellement de choses.

Elle arrêta son fauteuil, mit les freins et se mit debout pour la prendre. Rose fit immédiatement un sourire, quand elle fut dans les bras de sa mère. Celle-ci s'asseya de nouveau sur son fauteuil et berça le bébé dans ses bras. La petite fille gazouillait, son regard allant de sa mère à son père. Morgana tourna légèrement la tête pour regarder Will.

- Elle est parfaite, notre fille, murmura-t-elle, reposant son regard sur les traits parfaits de leur bébé. Elle avait tellement grandi depuis sa naissance en mars. Elle avait eu six mois, le temps passait déjà trop vite.

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Sam 11 Sep - 19:22


Surprise

Morgana & William


- On va pouvoir se faire une soirée juste pour nous., déclarais-je en me mordillant la lèvre inférieure, heureux de constater que nous avions les mêmes plans pour la soirée. Ce genre de soirées qui restaient si rares, du fait de tous ces enfants habitant sous ce toit. Oui, juste nous deux. Enfin… et Rose. Comme si cette dernière m’avait entendu et qu’elle désirait rappeler sa présence, elle se mit à pleurer au moment-même où Morgana s’apprêtait à déposer ses lèvres sur les miennes.

Rose avait toujours ce drôle de talent de nous couper dans les moments où nous souhaitions nous rappeler que nous ne sommes pas seulement parents, mais également amants. Ça allait du simple baiser, comme aujourd’hui, ou bien à des moments plus propices… à lui faire un petit frère. Alors j’en venais à me demander pourquoi nous ne l’avions pas, elle aussi, refourguée à la mère de Morgana ? Histoire d’être un peu plus tranquilles, tout simplement. Mh…

Mais quand je voyais la moue de notre fille, je ne pouvais pas lui en vouloir davantage. Elle avait déjà six mois. Le temps passait à une vitesse folle. Elle arrivait à un âge où on notait beaucoup de changements. Elle commençait à savoir se tenir assise seule, prenait le temps d’écouter et s’exprimait à sa façon. Elle portait aussi tous ses jouets à la bouche pour les mordiller. A côté de cela, Rose passait beaucoup de temps à rire. Pas seulement à glousser, mais à avoir carrément des fous-rires, ce qui avait tendance à faire oublier à tous les membres de cette famille les épreuves difficiles que nous étions en train de surmonter pour se rappeler à quel point la vie est belle.

- Normal, c’est mon portrait craché., déclarais-je avec arrogance, avant d’adresser un sourire charmeur à Morgana. Pour être tout à fait honnête, Rose était, pour le moment, le mélange parfait entre nous deux. Notre entourage ne savait dire à qui elle ressemblait le plus et j’étais assez fier à l’idée qu’elle tienne autant de nous deux, même si forcément, nous, nous ne parvenions pas à prendre autant conscience de ces ressemblances.

Rose nous faisait clairement les yeux doux, en portant son doudou à sa bouche afin de le mordiller. Ses grands yeux bleus, envoûtants, nous contemplaient avec tout l'amour du monde, comme si elle semblait consciente que ce soir, elle avait sa maman et son papa uniquement pour elle.

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Jeu 16 Sep - 2:38
- Il est clair qu'elle est ton portrait craché, répondit-elle d'un air taquin et les yeux remplis de malice, lui tendant le bébé dans ses bras pour qu'il puisse aller changer la couche. Surtout quand elle fait des cacas aussi odorant que ceux de son père. Il arrivait que ce soit la guerre entre eux, pour aller changer la couche. Ca lui semblait être un excellent moyen de lui refourguer la bombe. Rose gazouillait, offrant un grand sourire à son père. Elle semblait plus que ravie d'aller dans ses bras, autant que Morgana était fière d'avoir donné la couche à changer à William.

- Rose est ravie que son papa lui change la couche, reprit-elle, sous sourire toujours en coin alors qu'elle se dirigeait vers le canapé pour abandonner William a sa douloureuse tâche. Elle se déplaça pour s'installer sur le canapé, ayant assez de force pour le faire seule, puisqu'elle retrouvait plus de mobilité. Elle entendait les rires de Rose, provenant de la chambre. Il devait la chatouiller, en même temps qu'il la changeait. Morgana adorait entendre ce son, qui était si réconfortant ces derniers temps. Ses enfants lui changeaient les idées, lui faisant autant oublier sa situation qu'ils lui faisaient rappeler qu'elle était coincée dans un fauteuil. Elle se battait pour William, mais pour redevenir la mère (ou la belle-mère) qu'ils avaient connu.

Vasco grimpa sur le canapé en chouinant, venant se blottir contre elle. Elle s'était attaché au chien, aimant lorsqu'il venait réclamer de longues étreintes sur le canapé. Morgana passa une main dans son poil soyeux, celui-ci commençant à avoir la queue qui s'agitait.

- Tu veux qu'on aille dans le jardin ?, lui demanda-t-elle avec douceur et comme s'il avait compris, il sauta du canapé et se précipita devant la baie vitrée. La jeune femme s'installa de nouveau dans son fauteuil et lui ouvrit la fenêtre, le suivant dehors. Elle frissonna. C'était la fin de l'été, l'air commençait à se faire frais lorsque la nuit commençait à tomber et que le soleil disparaissait. Bientôt, l'automne allait s'installer et les rues de New York prendraient une tinte rouge/orangée qu'elle appréciait beaucoup. Les couleurs qu'offraient cette saison, c'était tout bonnement magnifique. Ca n'était pas sa saison préférée, aucune ne l'était à vrai dire.

Vasco la sortit de ses pensées, alors qu'il posait délicatement sa balle sur les jambes de la jeune femme. Il était tout doux, comme s'il savait qu'elle était blessée. Comme s'il sentait, ce qu'il s'était passé. Après son retour de l'hôpital, il avait été particulièrement collant. Tout le monde se mettait d'accord pour dire qu'elle lui avait manqué et qu'il sentait qu'elle avait failli y passer, si bien qu'il ne l'avait pas quitté d'une semelle et qu'il la suivait partout dans la maison. Il avait eu une attitude adorable, sa présence ayant également beaucoup joué dans son rétablissement.

Quand Morgana eut lancé la balle pour la cinquième fois, elle entendit des pas derrière elle. Elle tourna légèrement la tête pour voir William, tenant Rose dans ses bras. Un léger sourire étira ses lèvres, bien qu'une lueur triste brille dans ses yeux. Qu'est-ce qu'elle aimerait pouvoir se tenir sur ses jambes de la sorte. Bien que ce soit sur la bonne route, elle ne pouvait s'empêcher de se demander quand est-ce que sa vie redeviendrait celle qu'elle était avant.

- La princesse va mieux ?, demanda-t-elle doucement, lançant la balle à Vasco pour la énième fois. Son geste était plus las, plus dur. Comme si la tristesse d'être dans cette situation, ça l'avait vidée de toute son énergie.

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Dim 19 Sep - 15:12


Surprise

Morgana & William


Morgana était parvenue sans difficulté à me mettre Rose dans les bras, sans me laisser d’autres choix que de changer la couche de notre fille. Sa remarque me fit arquer un sourcil. Puis un sourire arrogant se dessina sur mes lèvres. « C’est vrai que toi, tu sens parfaitement bon, mon amour. » , rétorquais-je avec un air moqueur avant de lui voler un baiser avant de partir avec ma fille pour la changer.

Quand on est parent, retirer une couche est toujours une surprise. Pas très bonne, généralement. Et quand ça sent déjà, sans n’avoir touché à rien, c’est plutôt mauvais signe. Heureusement, depuis quelques temps, nous commencions à diversifier la nourriture de Rose avec des purées et des compotes, ce qui évitait que tout qui pouvait finir dans cette couche ne soit liquide avec une couleur vraiment bizarre. Oui, à certains moments, on s’extasie de pas grand-chose.

Une fois Rose changée, je m’amusais à la chatouiller. L’entendre rire de la sorte me procurait beaucoup de bonheur. Elle agitait ses petits pieds que j’adorais, faisant semblant de les manger, ce qui la faisait, généralement, partir dans un fou rire. « Tu sais que je t’aime toi ? », lui murmurais-je avec une voix stupide et en la couvrant de baisers. Elle continua de rigoler en passant ses petites mains sur mon visage et en s’agitant. Finalement, je la reprenais dans mes bras et la couvris lorsque je compris que Morgana était partie dehors avec Vasco. Je la rejoignais et aussitôt, Rose s’agita. S’il faisait un peu plus frais, le soleil était encore au rendez-vous. Je posais la petite fille sur la pelouse qui, déjà, touchait les brins d’herbe avec intérêt.

- Elle va très bien. Qu’est-ce que tu veux, je suis devenu un professionnel du changement de couche maintenant.

Vasco laissa enfin retomber sa balle et s’approcha de Rose, la reniflant avant de lui donner une grosse léchouille sur le visage, ce qui fit immédiatement rire la fillette. Puis il reporta son attention sur Morgana, qu’il considérait maintenant comme son second maitre, et déposa sa grande tête sur ses genoux. Pour ma part, j’étais accroupi pour aider Rose à tenir assise.

- Arrête de faire cette tête, et laisse le temps au temps., lui lançais-je puisque l’expression sur son visage n’était pas passée inaperçu. Je connais Morgana. Je peux lire en elle comme dans un livre ouvert et là, elle semblait triste à l’idée de ne pas être encore capable de tenir sur ses jambes comme je pouvais le faire. Ce qui était stupide quand on voit les avancées qu’elle avait pu me montrer encore tout à l’heure.


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Lun 20 Sep - 23:04

Morgana resta silencieuse un moment, n'ignorant pas ce que William lui disait. Elle n'avait rien à ajouter, tout simplement. Elle se contentait de ne rien dire, caressant la tête de Vasco qui s'était posée sur ses jambes. Elle sentait le poil soyeux de l'animal lui chatouiller le bout des doigts, alors qu'elle était plongée dans ses pensées. Quelques larmes s'étaient formées dans ses yeux, quelle chassaient avec sa main libre. Elle essayait de tenir bon, mais ce n'était pas facile. Il n'y avait rien d'évident et elle commençait à se sentir fatiguée de se battre. Elle était complètement épuisée, autant physiquement que mentalement.

C'était leur soirée de tranquillité, alors Morgana essaya de se reprendre. Il fallait chasser les mauvaises pensées de sa tête, pour profiter d'un moment tous les deux avec leur bébé. Et Vasco. Elle repoussa légèrement le chien qui resta à ses côtés, pour se lever et faire quelques pas jusqu'à se retrouver à côté de Rose. Elle essaya tant bien que mal de s'asseoir dans l'herbe à ses côtés, grimaçant légèrement. Elle avait fait énormément d'efforts, ses jambes et son dos lui faisaient mal. Elle aurait sûrement besoin d'un massage de la part de son compagnon, ce qui arrivait régulièrement ces dernières semaines.

Rose tourna la tête vers sa mère, offrant un grand sourire à celle-ci. Le bébé tendit une brindille à sa mère, que Morgana prit en remerciant sa fille. Elle regardait leur fille avec beaucoup d'amour dans les yeux, son regard ne quittant pas le sien tandis que l'attention de Rose s'était reportée sur l'herbe. Elle gloussait, riait, babillait juste au contact du sol. La jeune mère ne pouvait pas s'empêcher d'admirer l'émerveillement de leur bébé sur quelque chose d'aussi simple, l'enviant de n'avoir que peu de problèmes. Elle n'avait besoin de se préoccuper de rien, si ce n'est d'à quel point l'herbe chatouillait ses petites paumes de main.

Elle tourna la tête vers sa mère, puis son père en souriant et laissant apparaître ses petites dents qui poussaient bien. Elle continuait de babiller, comme si elle voulait communiquer avec eux. Morgana fit un sourire, caressant le dos de leur bébé avec douceur.

- J'ai hâte qu'elle commence à parler, ça sera bien plus facile de communiquer avec elle, commença-t-elle en continuant à admirer leur bébé. Elle trouvait qu'elle ressemblait beaucoup à Will, ses petits cheveux de la même couleur que ceux de son papa. Elle avait des petites fossettes comme lui, que Morgana adorait et qu'elle trouvait craquantes.

Elle tourna légèrement la tête vers son compagnon en souriant tout doucement.

- Au fait, ta soeur m'a appelé aujourd'hui, reprit-elle en souriant. Elle a pris ses billets d'avions et ceux de tes parents pour venir nous voir à noël.

Au début, William et Morgana voulaient se rendre en Irlande pour les fêtes. Avec ce qu'il s'était passé, la famille de son compagnon avait décidé de se déplacer. Ils passeraient un mois à New York pour les fêtes. Sa grande tante Grace avait souhaité faire le déplacement, insistant malgré son grand âge. Elle irait jusqu'à Belfast et ferait le voyage avec la famille de William. Ce serait des fêtes de noël chargées, mais Morgana était ravie de recevoir la famille de son époux et l'idée que sa grande tante vienne, ça lui réchauffait le coeur.

Rose commença à s'agiter. Il était l'heure du diner pour elle et c'était une bonne mangeuse, qui ne loupait aucun de ses repas. Elle était réglée comme une horloge, réclamant toujours aux mêmes heures. Morgana essaya de se relever, mais c'était trop difficile. Elle était trop fatiguée, ayant épuisé toute son énergie. Elle grogna de frustration, avant de regarder William.

- Tu peux m'aider, s'il te plait ?, demanda-t-elle avec le plus de calme possible, ne voulant pas gâcher cette soirée malgré sa frustration.

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Mar 21 Sep - 12:47


Surprise

Morgana & William


Je sentais que Morgana faisait des efforts pour ne pas craquer, voulant certainement mettre tout en œuvre pour que nous passions une bonne soirée, juste ensemble, ce qui n’arrivait pas souvent. Pourtant, je ne voulais pas qu’elle fasse semblant avec moi. Je connaissais ses craintes et ses colères. Et s’il fallait avoir de nouveau cette discussion, nous l’aurons. Le plus important, c’est qu’elle puisse se sentir bien.

Je l’observais se lever et faire quelques pas, avant d’entreprendre de s’asseoir sur l’herbe, à côté de Rose. Je fus surpris de la voir parvenir à faire ce mouvement qui n’était pas si simple, lorsqu’on a tant perdu en mobilité. Et un sourire fier se dessina sur mes lèvres. Je m’asseyais à mon tour et déposais un baiser sur son épaule, avant de caler ma tête contre la sienne. Notre regard se porta sur notre fille qui ne cessait de sourire et de babiller. Oui, Rose arrivait à un âge où les progrès étaient nombreux. Comme si, finalement, elle savait faire des nouvelles choses, chaque semaine. A la remarque de Morgana, j’esquissais un sourire amusé. « Ouais. Enfin, t’es consciente qu’elle va être un moulin à paroles ? Pour ma part, je suis pas sûr d’en avoir si hâte que ça. » Bien évidemment, je plaisantais. Sauf sur le fait que la fillette allait certainement nous assommer avec une grande quantité de phrases, lorsqu’elle aura appris à parler. Il n’y avait qu’à voir la façon dont elle babillait en regardant les brins d’herbe, comme si elle s’apprêtait à faire une thèse sur ce sujet.

Lorsque Morgana me parla d’un échange téléphonique avec ma sœur jumelle, je tournais la tête vers elle pour croiser son regard. Les deux femmes s’entendaient merveilleusement bien et je ne pouvais m’empêcher de penser que si Abby n’avait pas quitté New York, elle serait souvent ensemble. « C’est super. J’ai hâte qu’on fasse un premier Noël tous ensemble. », répondis-je avec sincérité. J’aimais cette fête. Encore plus avec des enfants. D’ailleurs, ma sœur aura accouché et je pourrais rencontrer mon neveu. « Grace fait la route avec mes parents du coup ? », lui demandais-je, satisfait à l’idée que Morgana puisse revoir sa grande tante. Puis je réalisais que nous allions devoir faire une sacrée tablée à Noël, avec les enfants, ma famille et les Weston. Mais je trouvais important que nos familles se rencontrent, même si je ne doutais pas une seconde que tout le monde allait s’apprécier. « Et sinon, on abat quel mur pour faire passer tout le monde à table ? », lui demandais-je avec amusement. Heureusement, la maison était assez grande, ce qui, de toute façon, aurait été nécessaire avec cinq enfants.

Et voilà que notre estomac sur pattes numéro 3 – car Saeed et moi étions les deux premiers, commençait à s’agiter. A côté, Morgana grognait de ne pas parvenir à se relever toute seule. Un fin sourire se dessina sur mes lèvres alors que je me levais et prenais ses mains pour accompagner son mouvement. Quand elle se retrouva debout, devant moi, mon nez effleura le sien avant que je ne lui vole un baiser. « Tu fais de sérieux progrès. Mas ne force pas trop. Il est temps que tu te reposes, t’en as assez fait pour aujourd’hui, je pense. » Je lui adressais un sourire malgré tout fier et l’aidais à s’asseoir dans son fauteuil. Je récupérais Rose qui en avant profité pour se mettre sur le ventre et entreprenais de ramper. « Viens par ici, toi. » Je la soulevais du sol pour la prendre dans mes bras, avant de la donner à sa mère. « Aller maman, la terreur en couche-culotte a faim. », lui lançais-je avec arrogance, avant de pousser le fauteuil jusque dans la maison. Et si je m’occupais de préparer le petit pot de notre fille, je comptais bien laisser Morgana lui donner son repas, pendant que je nous préparais un petit apéritif. « Tu veux boire quelque chose ? »


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Mar 21 Sep - 14:35
Après avoir tendu un brin d'herbe à sa mère, Rose entreprit d'en tendre un à son père. Elle souriait, babillait. Ce n'était qu'un bébé heureux et Morgana se sentait chanceuse qu'elle soit facile à vivre. Elle n'avait pas un caractère difficile, se contentant de s'émerveiller sur tout ce qui l'entourait. Elle était très affectueuse, appréciant autant les câlins que le fait qu'on reste à ses côtés pour jouer. Tant qu'elle avait l'attention de quelqu'un, elle était contente. C'est ce qui la rendait tellement facile à vivre, parce qu'il n'y avait pas grand chose qui la rendaient ronchon. D'ailleurs, elle adorait ses frères et sa soeur. Lorsqu'ils n'étaient pas à la maison, il lui arrivait de les chercher du regard. Et quand ils s'occupaient d'elle, il y avait souvent de grands éclats de rire venant de Rose. Qu'elle chance avaient-il, d'avoir une belle famille comme ça.

Morgana posa sa tête contre celle de William, se contentant de regarder leur fille. Quand il émit l'idée qu'elle serait bavarde, elle ne pu s'empêcher de sourire. Il avait raison, parce qu'elle babillait déjà beaucoup, comme si elle cherchait déjà à communiquer mais qu'elle n'y arrivait pas encore. Quand elle aurait la capacité de parler, aucun doute qu'elle ne s'arrêterait plus et qu'il serait difficile d'en placer une. De toute manière, quand on voyait à quel point Angela était pipelette ; il n'y avait aucun doute que Rose serait comme sa soeur.

- Je suis sûre que tu mens, répondit-elle en souriant un peu. Je mettrais ma main à couper que tu as hâte d'entendre "papa" venant de sa part.

Il était tellement gaga, qu'il serait complètement fou de joie quand elle laisserait ce mot traverser ses lèvres. Il n'y avait aucun doute, là dessus. Ce serait très émouvant de voir sa réaction, puisqu'il était tellement en adoration devant leur fille, qu'il serait très heureux de l'entendre dire "papa".

Quand la discussion vint sur Noël, Morgana hocha doucement la tête. Elle était pressée que sa belle famille vienne leur rendre visite, s'étant très bien entendue avec eux. Surtout avec Abby, qu'elle avait régulièrement au téléphone. Elle l'avait beaucoup rassuré pendant sa grossesse, d'ailleurs la brune avait hâte que le bébé naisse pour voir sa petite frimousse en photo.

- Oui, Grace fera le voyage avec ta famille, confirma-t-elle, pressée de voir sa grande tante et de la présenter au reste de la famille. Elle téléphonait à la vieille dame toutes les semaines, soit en appel simple, soit en vidéo. Elle s'était très fortement attachée à elle, alors l'avoir à ses côtés à Noël la rendait très heureuse. Je suis vraiment contente qu'elle vienne.

Quant au nombre de personnes et au mur qu'il faudrait casser, Morgana gloussa légèrement. C'est vrai qu'il y aurait du monde, rien qu'en comptant la famille de la brune. Alors si l'on rajoutait celle de son compagnon, plus Grace, ça commençait à faire beaucoup de monde.

- Ma mère a proposé de le faire chez elle, on aura beaucoup plus de place.

Bien qu'elle vive toute seule, elle était restée dans la maison dans laquelle ses enfants avait toujours vécu. Et comme c'était une famille nombreuse, c'était une grande maison. Ils auraient assez de place pour tout le monde, sans être serré comme des sardines en boite.

- D'ailleurs, tu te souviens du premier noël qu'on a passé ensembles ?, se remémora-t-elle, les yeux remplis d'amusement. Angela avait quatre ans à cette époque, ça faisait quelques mois que William était arrivé au NYPD. Angie l'avait supplié pour qu'il se joigne à eux, au lieu de travailler. Ca avait fonctionné avec l'aide de Morgana, qui avait seulement voulu rendre sa fille heureuse. Cinq ans après, elle considérait William comme son père et c'était devenue une fille à papa. Elle l'adorait toujours autant, si ce n'est plus. Et Morgana ne ressentait aucune jalousie, heureuse qu'elle puisse s'attacher à son compagnon de cette manière.

Quand Rose se mit à chouiner parce qu'elle avait faim, William aida Morgana à retourner dans son fauteuil. Elle détestait qu'il ait à l'aider pour beaucoup de choses, parce qu'elle voulait pouvoir le faire par elle-même et que ça la frustrait beaucoup. Surtout qu'il lui faisait la morale sur le fait qu'elle devait se reposer, ça l'agaçait mais essayait de ne rien dire. Elle savait que ce n'était pas méchant, qu'il voulait son bien. Alors elle se contentait de lever les yeux au ciel.

- J'aurais le droit à un massage, pour fêter mes progrès ?, demanda-t-elle en haussant un sourcil. De toute façon, elle réclamait très souvent des massages. Ca lui permettait de décontracter ses muscles douloureux, qui travaillaient beaucoup avec les séances de kiné.

Elle prit Rose dans ses bras, qui riait d'avoir été attrapée par son père. Morgana fit un sourire à sa fille, la posant sur ses genoux. Immédiatement, la petite se blottit contre sa mère pour un câlin. La brune caressait son dos, l'admirant avec tendresse. Et quand ils furent tous les trois dans la cuisine, elle souleva Rose pour la mettre dans sa chaise haute et prit le petit pot que William lui tendait. Elle mit le bavoir à leur bébé, qui s'impatientait et gigotait dans la chaise. Elle avait très faim, apparemment.

- Un mojito, s'il te plait. Quand elle vit le regard de William, elle leva les yeux au ciel. Sans alcool, bien sûr. Avec les médicaments qu'elle prenait, c'était incompatible. Elle aurait bien aimé, pour une fois. Mais elle savait que son compagnon était bien trop protecteur pour prendre ce risque.

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Mer 22 Sep - 11:09


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Morgana & William



Bien évidemment que j’avais hâte de l’entendre prononcer le mot « papa ». Et si j’insistais sur le fait qu’elle puisse déjà être un moulin à babillages, je m’extasiais toujours d’entendre le son de sa voix. Une voix qui me semblait être l’une des plus belles mélodies sur cette Terre. Oui, je suis fou de ma fille. Fou d’elle, comme je suis fou de tous les autres enfants qui vivent sous ce toit, qu’ils soient de mon sang ou non. Pendant longtemps, j’ai imaginé que je ne pourrais jamais aimer un gamin aussi fort que Stan. Je m’étais attaché à lui, dés sa naissance. Puis il y avait eu Saeed. C’est avec grand étonnement que j’avais compris que l’amour ne se divisait pas, mais qu’il se multipliait. Une confirmation que j’avais eu avec Gabriel, Angela, puis Rose. Les enfants de Morgana n’étaient officiellement pas les miens. Officieusement, c’était différent. Si la fillette m’appelait « papa », ce n’était pas le cas de l’adolescent. Lui avait connu son père. Son « décès » restait un traumatisme pour lui. Alors il m’appelait par mon surnom. Pourtant, je savais que pour lui, ça ne représentait qu’un détail. Il savait qu’il pouvait compter sur moi, que je déplacerais des montagnes pour lui et que l’amour que je lui portais n’était pas plus faible que pour les autres. Alors je n’attendais pas à ce qu’il m’appelle « papa », comme Stan d’ailleurs. C’est comme si m’appeler ainsi allait signifier qu’ils feraient une croix sur leur vrai père et je respectais cela. Je n’avais pas besoin de cela pour savoir que mon amour pour eux était partagé.

Nous formions une belle famille. Recomposée, certes, particulière aux yeux de certains, mais débordante d’amour. Et je ne l’échangerais pour rien au monde. Une famille nombreuse dans laquelle je m’épanouissais avec Morgana, malgré les inconvénients. Comme le fait de devoir faire de grandes tablées, constamment. Et comme la jeune femme venait d’une famille également nombreuse, ça pouvait vite monter de manière importante. Du côté de la mienne, c’était plus calme. Mes parents avaient eu deux enfants (d’un coup), et n’avaient pas cherché à en avoir davantage. Si le côté « famille nombreuse » les étonnait toujours, ils savaient que la mienne me procurait beaucoup de bonheur. Et j’avoue que j’avais hâte de voir leur tête quand ils se retrouveront à table avec les Weston et les « pièces rapportées », ce qui arrivera finalement bien assez vite, à Noël.

- Ah d’accord, tu la remercieras. C’est vrai qu’on aura plus de places qu’ici, vu qu’on arrive déjà à sept. Ma famille à cinq. Puis Grace. Et ensuite toute la fratrie Weston. Je veux bien commencer l’élevage de dindes hein. Une ne suffira clairement pas., lui répondis-je en me retenant de rire.

Lorsque Morgana se remémora notre premier Noël, un sourire amusé se dessina sur mes lèvres. « Oui, je m’en souviens bien. Et je suis sûr qu’il y a cinq ans, tu étais de mèche avec Angie pour m’obliger à passer la soirée avec vous. T’étais déjà folle de moi. » Je savais que mon arrogance l’exaspérerait, mais l’amuserait aussi.

Lorsque nous fûmes de retour à la maison, je fus étonné que Morgana me réclame un mojito. Et lorsque je la vis lever les yeux au ciel, je compris qu’elle le voulait sans alcool. Je n’étais personne pour lui interdire de faire telle ou telle chose, même si je me serais permis de lui rappeler que ce n’était pas conseillé avec les médicaments qu’elle pouvait prendre. Mais, histoire de l’exaspérer encore un peu plus, je fis une moue déçue. « Dommage, j’espérais que tu boirais de l’alcool pour que je puisse abuser un peu de toi. Je me contenterais de te faire un massage, alors. », lui lançais-je avec taquinerie, alors que je m’attelais à la préparation d’un mojito que je lui tendis, me servais ensuite un verre de whisky irlandais, puis m’asseyais sur l’ilot de la cuisine pour regarder notre fille manger avec appétit.


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Mer 22 Sep - 16:07
L'arrogance de William, ça emmerdait Morgana autant que ça la faisait sourire. La jeune femme leva les yeux au ciel pour la énième fois, un léger sourire en coin.

- Franchement, je ne me doutais pas qu'elle ferait un cinéma pour que tu viennes avec nous, répondit-elle sérieusement. Angela avait presque pleurée pour qu'il vienne fêter noël à leurs côtés, Morgana avait été obligée de craquer et de le soudoyer. Ca lui brisait le coeur qu'elle veuille une présence masculine à ce point. Elle n'avait pas eu le courage de se battre contre sa fille, surtout un jour comme celui-ci. Alors, oui. Elle avait essayé de faire les yeux doux à William pour qu'il vienne, mais ce n'était que pour sa fille. Elle s'était attachée à toi, alors qu'elle ne t'avait vu qu'une fois. Je n'avais pas le courage de lui faire de la peine ce soir là... et finalement, je crois que c'est le jour où j'ai commencé à accepter de ressentir des choses pour toi.

Elle fit un doux sourire à Will, reportant son attention sur Rose qui s'agitait sur sa chaise haute. Longtemps, elle avait essayé de le repousser. Elle avait essayé de se convaincre qu'elle ne ressentait rien, parce qu'elle ressentait beaucoup de culpabilité à ce propos... mais ce soir là, c'était différent. Elle avait laissé tomber une partie de ses barrières, lui montrant la personne douce et affectueuse qu'elle était. Pas la Sergent Weston qu'il avait sur son travail, pas la femme en colère et renfermée dans sa carapace. Elle l'avait laissé entrer dans son intimité, dans sa vie. Et c'était déjà énorme à cette époque.

- Ahah, très drôle, répondit-elle en plissant très légèrement ses yeux, sa ride du lion apparaissant. Ce serait définitivement la première ride qui apparaîtrait lorsqu'elle serait marquée, vu comment William lui donnait du soucis.

Elle secoua légèrement la tête, désespérée par son compagnon. Elle était plus calme, ce soir. C'est comme si le silence qui régnait, lui faisait un bien fou. Il n'y avait pas des pleurs, des cris, des disputes. Rien qui ne pouvait la stresser plus qu'elle ne l'était déjà. Elle n'avait que ses propres angoisses à gérer, rien de plus. Ca faisait longtemps qu'elle ne s'était pas montrée aussi posée, c'était peut-être la première fois depuis l'accident. Et quand Rose eut fini de manger, qu'elle l'eut changée et qu'elle fut au lit, Morgana vint se blottir dans les bras de William dans le canapé. Elle avait posé sa tête sur son coeur, elle avait passé ses bras autour de lui et se contentait d'une longue étreinte. Elle se sentait bien, ce soir. Elle se sentait en sécurité dans ses bras et c'était peut-être le meilleur moment pour parler avec lui.

- Will ?, murmura-t-elle doucement. Quand elle eut son attention, elle posa son regard sur le sien. Je crois que je vais quitter le NYPD.

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Jeu 23 Sep - 10:31


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Morgana & William



Un fin sourire se dessina sur mes lèvres lorsque Morgana m’avoua que lors de notre premier Noël ensemble, elle avait commencé à accepter l’idée d’avoir des sentiments pour moi. Je me souviens parfaitement de ces moments, il y a cinq ans, lorsque l’un et l’autre étions tous les deux brisés par un passé trop lourd à porter. Cette femme m’avait attiré comme un amant. Notre relation avait été explosive. Et peu à peu, nous avions appris à nous apprivoiser, à nous apprécier, à attendre avec impatience le moment de se voir, et j’en passe. Malheureusement, nous étions à deux moments de nos vies où aucune histoire ne semblait parvenir à voir le jour. Morgana n’était pas prête à se lancer dans une nouvelle relation, après le « décès » de Liam. Et pour ma part, je ne parvenais pas à me détacher du souvenir de mon premier amour. L’image de Solveig me martelait l’esprit, constamment. Aujourd’hui, je me rendais compte que si j’avais repassé deux ans de relation avec mon ex-compagne, finalement, nous nous étions remis ensemble en espérant retrouver ce que nous avions définitivement perdu. Comme si, finalement, nous étions restés fous amoureux d’un simple souvenir. Avec le temps, je m’étais rendu compte que cette relation nous avait fait bien plus de mal, qu’elle avait pris réellement fin, à l’époque et que nous nous étions accrochés à une nostalgie qui en était devenue toxique.

- Ce n’était vraiment pas le bon moment pour nous deux., lui répondis-je avec un fin sourire résigné sur les lèvres. Non, à l’époque, Morgana et moi ne nous étions pas mis en couple. Probablement en avions-nous eu très envie. Mais je n’étais pas certain que cette histoire aurait fonctionné, car nous n’étions pas encore prêts à cela, nous n’avions pas pansé nos vieilles blessures pour se jeter corps et âmes dans une belle histoire. « On a attendu plusieurs années avant de se laisser une chance. Et je pense que c’est une bonne chose. Notre histoire n’aurait peut-être pas été aussi belle, à l’époque. Tu ne crois pas ? » Je lui adressais un beau sourire. Aujourd’hui, je me sentais assez libre, assez bien dans mes chaussures pour la faire passer, elle et les enfants, en priorité. Même si, il y a cinq ans, nos phases de « je t’aime, moi non plus », avaient fait du mal à l’autre.

Aujourd’hui, tout était différent. Nous avions fondé notre propre famille. Nous étions au clair sur nos projets, nos envies et sur nos sentiments. Oui, est-ce que nous aurions été prêts à tout cela, il y a cinq ans ? Je n’en étais pas certain. Jamais je n’aurais pu imaginer, à ce moment-là, Morgana se blottir contre moi dans ce canapé, alors que nous venions de coucher notre fille de six mois, tandis qu’une douce odeur commençait à s’émaner du four. Mon bras libre se referma autour d’elle, adorant cette proximité et cette chaleur. « Oui ? », lui demandais-je en posant mon verre sur la table basse alors que je venais d’en prendre une gorgée. Et là, Morgana lâcha une bombe, comme ça, sans prévenir. Je ne pus cacher ma surprise. Bien évidemment, je ne pouvais que comprendre ce retournement de situation. Je ne suis pas encore totalement stupide. Mais n’était-ce pas une décision précipitée ? Je ne savais pas comment prendre cette nouvelle. D’un côté, elle me faisait peur, car je savais que la jeune femme adorait le terrain, cela la rendant heureuse. J’étais habitué à travailler avec elle et nous formions une très bonne équipe. Tout perdrait de son sens, si elle n’était plus là. Et d’un autre côté… je ressentais une forme de soulagement. Pour Morgana, j’ai très souvent eu peur au travail. Je craignais déjà qu’il lui arrive malheur, il y a plusieurs années. Lorsqu’elle est rentrée dans ma vie de manière plus intime, ma crainte a augmenté. Et depuis cette journée où elle a failli perdre la vie, une boule a décidé de se former dans ma gorge et d’y élire domicile. Alors imaginer Morgana loin de tous ces dangers… ça ne pouvait que me rassurer.

- Tu ne penses pas que c’est encore trop tôt pour prendre ce genre de décision ?, lui demandais-je en me redressant pour me tourner vers elle et lui faire face, dans le canapé. Je balayais l’une des mèches de ses cheveux avec tendresse. « Tu aimes ton métier. Tu es faite pour ça. Là, tu as vécu un évènement traumatisant et c’est normal que tu remettes tout en question mais… prends le temps d’y réfléchir, s’il te plaît. » Je ne voulais pas l’influencer dans sa décision, car il s’agissait de sa carrière à elle, de sa vie professionnelle et je ne voulais pas interféré dedans, même si nous travaillions ensemble. Alors je décidais de l’aider à peser le pour, et le contre. « Après, si vraiment tu ne le sens pas, ou si tu as la boule au ventre à l’idée d’y retourner, alors arrête. Quelle que soit ta décision, tu sais très bien que je te soutiendrais à mille pourcents. Mais ne prends pas cette décision-là, maintenant, tout de suite. T’as encore le temps d’y réfléchir. »



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Dim 3 Oct - 22:58
- Je ne suis pas sûre que ça aurait fonctionné, répondit-elle, plutôt d'accord avec ce qu'il disait. Bien sûr qu'ils s'étaient attirés comme des aimants, mais ça ne voulait pas dire qu'ils étaient prêts pour une relation à ce moment là. Morgana avait Liam dans la tête, William avait Solveig dans la sienne. Ils n'auraient pas eu l'espace mental nécéssaire pour se concentrer sur leur relation.

- Je ne regrette pas, qu'on ait attendu aussi longtemps, reprit la brune, faisant un doux sourire à son compagnon. Aujourd'hui, on est heureux. Ca n'aurait pas été le cas à l'époque. Elle marqua une pause, levant légèrement sa tête pour le regarder dans les yeux, son menton reposant sur son torse. On n'aurait pas eu Rose, non plus. Et ça... c'est un des plus beaux cadeaux que tu ai pu me faire.

L'arrivée de Rose avait été compliquée, l'accouchement ayant tourné au cauchemar, Morgana avait été très fatiguée. William s'était occupé de beaucoup de choses pour la décharger et quand elle s'était sentie en meilleure forme, elle avait essayé de décharger son compagnon à son tour. Ils avaient eu du mal à trouver leur routine, à gérer cette nouvelle vie. Ils étaient un jeune couple qui essayait de se découvrir, tout en ayant une vie de famille bien chargée. Ca n'avait pas toujours été évident. Mais... finalement, Rose apportait un plus à cette famille, bien qu'elle n'ait que six mois. Aujourd'hui, Morgana ne pourrait plus imaginer leur quotidien sans les sourires de leur fille. Lorsque Saeed retournait chez sa mère, ça faisait toujours un vide énorme. Chacun des membres de cette famille était un pillier.

Morgana reposa sa tête contre le torse de son compagnon, son oreille reposant sur son coeur pour en écouter les battements réguliers. Ca lui rapelait toujours qu'elle était encore en vie, qu'elle avait réussi à survivre. C'était très réconfortant comme bruit, ça l'avait toujours été. Elle s'était toujours sentie en sécurité avec ses bras autour de lui, à écouter le doux son de son coeur. C'était de loin, l'endroit où elle se sentait le mieux. Surtout en ces temps difficiles.

William rompit l'étreinte, quand elle lâcha sa bombe. Elle détourna le regard, n'osant pas affronter une potentielle décéption dans ses yeux. Bien sûr qu'elle aimait leur équipe, parce qu'ils avaient toujours été efficaces tous les deux. Depuis le jour où ils s'étaient rencontrés, tout le monde avait sû qu'ils finiraient leurs carrières ensembles. Leur complicité, leur professionnalisme, leurs compétences à la fois différentes et complémentaire. Leur caractère était similaires, les deux avaient vécus des épreuves difficiles qui les rendaient solides. Ils se comprenaient. Et si ça avait été difficile au début, aucun des deux ne renoncerait à leur équipe. Ils étaient complémentaires, ils étaient efficaces ensembles. C'est juste que...cette situation remettait tout en perspective.

- Ca va faire deux mois, William. J'ai eu le temps de réfléchir, répondit-elle, son regard croisant de nouveau le sien. Affronter de la tristesse, du regret ou de la décéption ; était-elle prête ? Non, mais il fallait bien qu'elle le fasse. Je n'ai pas encore pris une décision définitive. J'adore aller sur le terrain, mais je suis terrifiée rien qu'à l'idée d'y retourner. Elle marqua une pause, passant une main sur son visage. J'ai failli y passer, cette fois. J'ai cru que ton visage en larmes, ce serait la dernière chose que je verrais. Est-ce que je me souviens de ce moment ? Oui. Ca me hante. Tout me fait peur, du simple couteau à des odeurs qui me rappellent l'entrepot, aux cauchemars que je peux faire quand je ferme les yeux. Je pense à toi. A Rose, à Angela, à Gabriel, à Stan, à Saeed. Est-ce que c'est juste pour eux, que j'y retourne ? Ils n'étaient qu'une raison comme une autre, parce qu'elle avait beaucoup pensé à ça. Elle avait eu une discussion à ce propos, avec Gabriel. Il lui avait demandé pourquoi elle y retournait toujours, malgré le danger. Depuis, ça trottait dans sa tête. Ce qu'il avait ressenti ce jour-là, ça avait dû faire remonter tellement de souvenirs...et est-ce que c'était juste de lui faire ressentir tout ça, de nouveau ? Non.

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Lun 4 Oct - 17:29


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Morgana & William



J’écoutais attentivement Morgana, comprenant que cette discussion sérieuse s’imposait. Si je ne voulais pas qu’elle prenne une décision trop hâtive, contrôlée par la peur, je refusais l’idée qu’elle puisse se rendre chaque jour au travail avec la boule au ventre. Alors je la soutiendrais, quelle que soit sa décision. Mais lorsqu’elle évoqua mon visage en larmes, elle toucha en moi une corde sensible. Oui, ce jour-là, moi aussi j’ai cru que j’allais la perdre, que je ne reverrais plus son visage me sourire tous les matins, ni la sentir se blottir dans mes bras, le soir, juste avant de s’endormir. Le sol s’était effondré sous mes pieds. Et jamais je ne voulais ressentir cette douleur à nouveau : celle que je perdais tout, à cause de mon impuissance.

Je baissais un instant les yeux, soudainement mutique et pensif. Avais-je le droit de lui dire que moi aussi, j’avais peur à l’idée qu’elle reprenne le travail ? Que je mettrais un point d’honneur à m’assurer de sa sécurité à chaque instant si elle revenait ? Que finalement, nous étions probablement deux grands égoïstes à vouloir faire ce type de travail, qui nous passionne, certes, mais qui nous fait prendre le risque de laisser des enfants orphelins ?

Je n’avais pas parlé à Morgana du fait que le FBI m’avait proposé un poste, suite à cette journée, ayant jugé que j’avais fait preuve d’un acte héroïque en descendant ce type avant qu’il ne nous tue tous, que le timing et la précision avait finalement sauvé autant de membres du NYPD que du FBI. Ce que j’avais retenu pour ma part, c’est que j’avais agi uniquement dans le but de sauver Morgana, sans être pourtant certain à cet instant, qu’elle soit toujours en vie. Quoi qu’il en soit, lorsque le FBI m’avait contacté, j’avais eu exactement la même réflexion que ma compagne. Était-ce juste pour les enfants d’accepter ce travail qui représentait une magnifique opportunité, mais qui me ferait prendre chaque jour toujours plus de risques ? J’en avais conclu que non. Je n’en avais pas parlé à Morgana, d’une part parce que je ne voulais pas qu’elle sache qu’on puisse considérer mon geste comme héroïque le jour où elle avait failli perdre la vie. Et d’autre part, j’avais su prendre ma décision, seul. J’avais refusé. Parce que voir les enfants grandir était plus important que tout le reste. Mais paradoxalement, je ne me sentais pas prêt à changer de travail.

Finalement, après un long moment de silence, je relevais les yeux, et croisais les siens, avant de murmurer : « Non, ce n’est pas juste. Mais… le fait que moi aussi, j’y retourne à chaque fois, n’est pas juste non plus. » Je connaissais parfaitement le point de vue de Gabriel à ce sujet, car nous en avions également déjà discuté. L’adolescent ne comprenait pas qu’on puisse se passionner à ce point pour un travail, au risque de perdre tout le reste. Dans le fond, il avait probablement raison.

Un soupir s’échappa de mes lèvres alors que j’attirais Morgana contre moi pour la serrer dans mes bras. Mon visage enfoui dans son cou, je fermais les yeux et respirais son parfum que j’aimais tant. « Fais ce qui te paraît être le mieux. Le plus important, c’est qu’on puisse rester tous ensemble, avec les enfants. Le reste importe peu. », lui répondis-je en la gardant contre moi, rassuré par la chaleur de son corps contre le mien. « Je devrais survivre à l’idée de ne plus te voir au travail, tant que tu restes la première personne que je vois le matin, au réveil. » J’esquissais un fin sourire en venant déposer un baiser sur ses lèvres.

« Si tu arrêtais le NYPD, tu aimerais travailler à l’université de Columbia à temps plein ? »


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Mar 5 Oct - 0:43
Morgana laissa William l'enlacer et poser sa tête dans le creux de son cou, elle tourna la sienne pour embrasser sa temps et glissa ses mains dans ses cheveux. Chacun de ses contacts était rassurant, que ce soit l’un pour l’autre. Morgana pouvait très bien imaginer la peur qu’il avait ressentit, ce jour-là. Elle avait vu sa détresse dans ses yeux. Elle se doutait qu’avec cette épreuve qu’ils vivaient, plus tout ce qui se passait en Afghanistan ; il n’était pas au top de sa forme. Elle voyait bien qu’il essayait de tenir pour leur famille, il se montrait fort pour chacun des membres qui la constituait. Et malgré son état mental, Morgana ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter pour lui. Elle ne pouvait rien y faire, malheureusement. S’il n’en parlait pas, elle ne pouvait pas le forcer à le faire. Tout ce qui était en son pouvoir, c’était de guérir. Elle lui avait fait cette promesse là. De gagner cette guerre, cette bataille si compliquée et de se battre. Et c’est ce qu’elle faisait.

- Merci, mon amour, murmura-t-elle à son oreille quand il lui annonça qu’il fallait qu’elle fasse ce qui lui semblait le mieux. Il était toujours là pour la soutenir, bien qu’il lui dise toujours ce qu’il avait à dire quand il n’était pas d’accord. Il lui exprimait toujours sa vision avec honnêteté, tout en respectant son choix. Et c’est ce qu’il faisait. Morgana se sentait terriblement chanceuse d’avoir un compagnon aussi présent, compréhensif, à l’écoute. Il était son pilier, pendant cette épreuve et elle n’était pas certaine qu’elle aurait réussi sans lui. Ne t’inquiète pas, je serais toujours la première personne que tu verras le matin. Sauf si un des enfants se glisse entre nous, plaisanta-t-elle, ce qui était déjà le cas avec Angela et Saeed. Morgana était persuadée que Rose ferait la même chose, lorsqu’elle serait assez âgée pour le faire.

Elle répondit au baiser de son compagnon avec beaucoup de tendresse, avant de poser son front contre le sien. Elle resta silencieuse, un long moment. Elle réfléchissait.

- Peut-être, j’adore donner des cours, répondit-elle. Ou je pourrais passer Lieutenant et avoir ma propre équipe, sans pour aller sur le terrain. Elle marqua une pause, se reculant un peu pour regarder William. Qui sait, je pourrais peut-être devenir formatrice au sein du NYPD ?

Elle haussa un peu les épaules, pas encore certaine de sa décision. Celle-ci pouvant ne pas être définitive, aussi. Elle pourrait être formatrice au NYPD, puis retourner sur le terrain lorsqu’elle serait prête ? Il y avait tellement de possibilité, bien qu’elle ait peur que ça lui manque quand même.

***

Le reste de la soirée fut très calme. Le couplé dîna tranquillement, tout en discutant. Cette soirée a deux faisait un bien fou à Morgana, qui profitait des longues étreintes de son compagnon. Elle passa sa soirée blottie dans ses bras, sa tête posée sur son cœur. Alors qu’ils regardaient un film, la brune finit par s’endormir. Elle ne se rendit compte de rien quand il la souleva pour aller la coucher dans leur lit, plongée dans un sommeil profond. Elle se contenta de se blottir de nouveau dans ses bras, quand il vint se coucher à côté d’elle. Ce fut la première nuit depuis deux mois, où elle ne se réveilla pas en hurlant au milieu d’un cauchemar. Elle resta calme, se reposant dans les bras de son compagnon. C’était sa première nuit complète, si bien qu’elle ne se réveilla pas quand William quitta le lit, le lendemain matin. Son corps avait beaucoup de sommeil à rattraper.

Quand elle se réveilla, elle rejoignit William dans la cuisine. Rose était dans sa chaise haute, tapant ses petites mains sur la tablette devant elle en riant.

- J’en connais une qui a l’air en pleine forme, dit-elle en s’approchant. Rose s’arrêta et agita ses bras vers sa maman en gazouillant. Morgana la prit et embrassa ses petites joues. Bonjour mon bébé. Elle lui fit un câlin, avant de s’approcher de Will et de l’embrasser. Bonjour mon amour. Bien dormi ?

Elle n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit de plus que deux tornades entrèrent dans la maison, suivit de deux adolescents plus silencieux. Rose s’agita de nouveau quand elle se rendit compte que ses frères et sa sœur étaient là. Morgana fit un sourire, attendrie. Tout le petit monde se fit des câlins, la mère de la jeune femme s’asseyant pour boire un café et raconter comment s’était passé la nuit avec les quatre phénomènes. Tout s’était merveilleusement bien passé, les deux garçons l’ayant beaucoup aidé. Elle avait appris de l’italien de Stan, ceci faisant sourire Morgana. Sa mère comptait bien rendre ce garçon bilingue.

Quand celle-ci finit par partir, Morgana fit signe à Gabriel et Angela de s’approcher. Elle demanda à William de s’asseoir à table, alors que les deux enfants lui faisaient face. Ils avaient quelque chose pour lui.

- Will, commença Gabriel, bien sérieux comme s’il avait travaillé ce qu’il allait dire. Je… Il eu un moment d’hésitation, un peu timide d’un coup. Morgana l’encouragea avec un hochement de tête. Il reprit contenance. Ça fait longtemps que mon père est partit et depuis que je te connais, tu as toujours été là pour moi. Et pour Angie. Quand tu n’étais qu’un ami pour maman, tu étais déjà présent et encore plus maintenant. Avec Angie, tu comptes beaucoup pour nous et on t’aime. Je sais qu’elle t’appelle déjà papa, mais c’est ce que tu es pour nous deux. On aimerait juste que ce soit officiel…

Gabriel tendit des documents, que Morgana leur avait donné pour qu’ils puissent faire cette grande demande à William. Elle n’était pas contre, au contraire. Avec ce qu’il s’était passé, elle serait rassurée de savoir qu’ils puissent être avec Will s’il lui arrivait quelque chose. Ils seraient en sécurité avec lui.

- Est-ce que tu voudrais nous adopter ?
, demanda Angela de sa voix la plus fluette et douce, les yeux remplis du plus grand des espoirs, le sourire le plus éclatant sur le visage. Elle semblait fière. Et Morgana aussi, profondément émue alors qu’elle se préparait depuis des semaines à ne pas éclater en sanglots quand ils lui demanderaient qu’il les adopte. Pourtant, des larmes brillaient dans ses yeux. Et elle souriait. Ça faisait des mois qu’elle n’avait pas sourire de la sorte, sincèrement et purement. Comme si c’était ce qu’il fallait pour la sortir de ses ténèbres, un moment doux et émouvant de la sorte.

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Mer 6 Oct - 17:54


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Morgana & William



- Je devrais pouvoir survivre., murmurais-je en guise de réponse, lorsqu’elle m’expliqua qu’elle resterait la première personne que je verrais chaque matin, sauf si Angela et Saeed venaient se glisser entre nous, ce qu’ils faisaient de manière régulière. Je devais avouer que j’aimais ces réveils remplis d’affection, même si cela pouvait mettre à mal notre intimité, à Morgana et à moi. Difficile de se lancer dans un câlin charnel, le matin, à peine sorti de notre sommeil, au risque de se faire surprendre par ces petits pots de colle. Alors nous trouvions d’autres solutions.

Lorsque Morgana lista les possibilités de carrière qu’elle avait, si elle ne retournait pas sur le terrain du NYPD, j’esquissais un fin sourire. Oui, beaucoup de choix s’offraient à elle, parce qu’elle était une femme douée, dans ce domaine. Bien sûr qu’elle pourrait devenir lieutenant, et continuer de monter les échelons à l’avenir. Car elle était douée et bien plus sérieuse que moi dans son travail, ce qui m’empêchait pour ma part de prendre un autre grade. Dans le fond, je n’étais même pas certain d’en avoir envie. Lorsque Morgana parla de la possibilité de devenir formatrice, je ne pus retenir un fin sourire.

- Oui, tu pourrais devenir formatrice comme ton père, et botter le cul des p’tits merdeux comme moi.

Je me mordillais la lèvre inférieure avec amusement, en repensant à la façon dont le père de Morgana avait pu se comporter avec moi et qui avait finalement fait en partie le flic que je suis aujourd’hui.

- Et tu ferais aussi un très bon lieutenant., avouais-je.

Le reste de la soirée se passa parfaitement bien. J’étais heureux de pouvoir retrouver Morgana, et ne l’avoir que pour moi. Nous dinâmes en prenant notre temps et en discutant de ses possibilités de carrière. Puis nous nous installâmes dans le canapé pour regarder un film. Je fus amusé de constater que Morgana s’était endormie devant. Je pouvais avoir tendance à râler lorsqu’elle tombait comme ça dans les bras de Morphée devant un film que nous étions censé regarder ensemble - oui, j’ai un côté gamin. Mais le fait est que ces derniers temps, il était difficile pour la jeune femme de trouver le sommeil. Elle semblait si apaisée que je n’osais pas la réveiller, me contentant de la porter dans le lit pour qu’elle puisse y être confortablement installée. Alors je la débarrassais de ses vêtements et me calais contre elle, prêt à m’offrir moi aussi une bonne nuit d’un sommeil réparateur.

Je dormais d’une traite, ni réveillé par les enfants, ni par un cauchemar de Morgana. Cela n’était pas arrivé depuis un certain nombre de semaines. Ainsi, je me réveillais ce matin-là, avec le sentiment d’être reposé. Je m’étirais et contemplais un instant la jeune femme qui dormait toujours paisaiblement. Je n’avais pas envie de la réveiller, afin qu’elle puisse récupérer au maximum. Je me levais donc, enfilais un jeans et un T-shirt, et à peine sorti de la chambre, j’entendais Rose gazouiller. Elle était réveillée mais ne pleurait pas, jouant avec son doudou. Je récupérais ma fille et m’octroyais ce genre de câlin qui rendrait n’importe quel parent heureux.

La maison était terriblement silencieuse sans les autres enfants. J’appréciais les temps où ma belle-mère les gardait, car cela nous permettait à Morgana et moi de nous retrouver. Mais d’un autre côté, je ressentais un manque qui restait parfois inconfortable. Je posais mes yeux bleus sur l’horloge : ils devraient arriver d’une minute à l’autre. Tout comme Morgana d’ailleurs. Je tournais la tête vers elle et répondais à son baiser avec tendresse. « Très bien quand j’ai une marmotte à côté de moi. », lui répondis-je avec un brin d’amusement alors que la porte d’entrée s’ouvrait sur les enfants. Les retrouver était toujours un véritable plaisir. Je saluais la mère de Morgana et lui servais un café.

Quand cette dernière quitta la maison, je fus surpris que ma compagne me demande de m’asseoir. Je l’observais avec un air soupçonneux, ne comprenant pas la raison de cette demande. Je posais donc mes fesses sur l’une des chaises et mes yeux bleus se posèrent sur Gabriel et Angela. Qu’avaient-ils donc de si important à me dire, de si bon matin, pour prendre un air aussi solennel ? J’écoutais alors l’adolescent prendre la parole. L’entendre me dire qu’il m’aimait me toucha profondément. Gabriel a toujours été plus réservé et pudique sur ses sentiments que sa petite sœur. Et même si je ne doutais pas qu’il puisse me voir comme une figure paternelle, l’entendre le dire restait particulièrement touchant, car je savais que cela lui demandait un certain effort pour se dévoiler. Quand il me parla “d’officialiser” le fait qu’ils me considèrent comme leur père, mon coeur loupa un battement avant de se serrer et mon corps se fit parcourir par de longs frissons. Mes yeux se posèrent sur les documents d’adoption qu’il me tendait, avant de me tourner vers Angie qui posait cette grande question qui restera à jamais gravée dans ma mémoire.

Je ne me rendis pas compte tout de suite que mes yeux étaient rougis par les larmes, touchés en plein cœur. Je n’avais jamais parlé à Morgana de mon désir d’adopter ses enfants, ni la crainte que j’avais pu ressentir à l’idée qu’elle meurt et que je ne puisse plus m’occuper d’eux comme je le faisais depuis déjà un an. Non, je ne lui en avais jamais parlé, mais elle le savait, tout comme elle savait que mon amour pour eux était aussi fort que celui que je pouvais ressentir pour Stan, Rose ou encore Saeed. Officieusement, je n’avais pas trois enfants, mais cinq. Alors bien évidemment, tout ceci ne pouvait que me toucher.

Je m’étais levé de ma chaise et avais pris Gabriel et Angela dans mes bras, laissant quelques larmes couler le long de mes joues. « Moi aussi je vous aime. Vous êtes devenus importants dans ma vie dès que vous y êtes entrés... » Je me reculais légèrement pour croiser le regard de Gabriel. Combien de fois l’ai-je surnommé “fils”, avant de lui ébouriffer les cheveux pour le faire râler ? Combien de fois s’est-il confié à moi, bien avant que sa mère et moi nous mettions ensemble ? « Bien sûr que je veux vous adopter. Vous êtes déjà mes enfants. Et je serais très honoré de devenir votre père aux yeux de la loi. »


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Dim 17 Oct - 21:32

C'était une scène terriblement émouvante. William avait enlacé les enfants en pleurant, eux-même versant des larmes à leur tour. Stan filmait la scène, à la demande de Gabriel et il avait un léger sourire aux lèvres. Saeed ne comprenait pas la situation, Rose agitait ses bras en babillant et Morgana pleurait. Ca faisait un moment que ses enfants avaient émit cette idée, qu'elle ne leur avait jamais soufflé. Ils avaient eu une longue discussion tous les deux, avant d'en parler à leur mère pour avoir son accord. La brunette avait accepté, heureuse de voir qu'ils étaient assez à l'aise avec son compagnon pour qu'ils demandent l'adoption. Angela et Gabriel, ils étaient très attachés à William. Comme un père. Et ça rassurait beaucoup Morgana de voir qu'ils pouvaient compter sur quelqu'un. Surtout avec ce qu'il s'était passé. Elle s'était rendue compte que William n'aurait rien pu faire, légalement. Il n'aurait pas pu garder les enfants à ses côtés, les deux se retrouvant chez un oncle ou une tante. Séparé de celui qu'ils appelaient leur père, lorsqu'ils auraient pu perdre leur mère. Au moins, s'il lui arrivait quelque chose : ils auraient un père. Aux yeux de la loi.

Morgana regardait la scène, de grosses larmes coulant sur ses joues. Elle souriait avec beaucoup de tendresse, heureuse qu'il ait accepté cette demande bien qu'elle n'ai jamais douté de sa réponse. Angela et Gabriel restèrent un moment dans les bras de William, avant que la petite fille ne rompe l'étreinte et ne se tourne vers sa mère, les yeux pétillants de joie.

- Maman, il a dit oui, s'écria-t-elle. Elle rayonnait, ce qui fit sourire encore plus la jeune femme. Ca faisait tellement longtemps qu'elle n'avait pas ressenti autant de joie, comme si le jour où elle s'était fait poignardé avait brisé quelque chose en elle. Pourtant, aujourd'hui elle ne ressentait que de la joie. A l'état brut.
- Je sais, trésor, répondit la jeune mère, partageant la joie de ses enfants. Elle voyait à quel point ils étaient heureux et ça la remplissait de bonheur. Angela vint lui faire un câlin, partageant l'étreinte avec sa petite soeur qui était sur les genoux de Morgana.

Gabriel était toujours à côté de William, le regarda un instant avant de lui offrir une autre étreinte. Il avait du mal à se remettre de ses émotions, heureux d'avoir un père. Ca réveillait à la fois des souvenirs douloureux, autant que ça le soulageait. Morgana le savait, il avait eu peur de perdre William autant que de la perdre, lorsqu'elle s'était fait poignardée. Il savait qu'à ce moment là, il n'aurait rien pu faire pour les garder et ça lui avait fait beaucoup de peine, parce qu'il ne voulait pas être séparé de celui qu'il considérait comme un père.

- Merci, papa, murmura-t-il, le serrant fort.

Il finit par se séparer de lui, les yeux encore brillants de larmes. Quand toute cette agitation fut terminée, ils partagèrent un moment tous ensembles avant que Saeed ne parte jouer avec Angela, puis que Gabriel et Stan n'aille jouer à la console. Rose était sur son tapis de jeu, jouant sous la surveillance de ses parents. Morgana tourna légèrement la tête vers William, un léger sourire aux lèvres. Elle prit sa main dans la sienne.

- Tu sais que ça fait un moment que Gabriel et Angela me parlent de cette adoption ?, confirma la brune. Ils t'aiment beaucoup, on a longuement discuté de ce choix et c'était comme une évidence pour nous trois, que tu devienne leur père par la loi.

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Mar 19 Oct - 10:45


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Morgana & William



- Quand ton pronostic vital a été engagé, j’ai eu peur de te perdre toi, mais aussi les enfants…

Une crainte dont je ne lui avais jamais parlé mais qui m’avait tiraillé, longuement. « Si, malheureusement, tu ne t’étais pas réveillée… les enfants seraient partis chez un membre de ta famille. Je sais qu’on ne m’aurait jamais empêché de les voir. Mais disons que… » Je tournais la tête un instant afin de m’assurer qu’il n’y avait aucune oreille indiscrète qui écoutait aux portes. « … je ne pouvais m’empêcher de penser que si Liam réapparaissait et exigeait ses enfants, s’il décidait de les emmener à l’autre bout du monde, par exemple, je n’aurais rien pu faire. » Oui, être parent nous pousse parfois à imaginer les pires situations. Alors, si dans le fond, nous étions tous censé penser que Liam était décédé, il y a maintenant de nombreuses années, Morgana et moi savions que ce n’était pas le cas. Il était réapparu comme ça, une fois, repartant aussi vite qu’il était revenu. Alors à juste titre, je n’avais pu m’empêcher d’imaginer ce qu’il se passerait s’il revenait définitivement et réclamais ses enfants.

Une situation qui, d’ailleurs, ne me rendrait probablement jamais très serein. « Qu’est-ce qu’il se passera, le jour où ils apprendront que leur père est toujours en vie ? », lui demandais-je avec une certaine forme de gravité dans la voix. Nous n’avions jamais vraiment abordé le sujet. Mais il me paraissait compliqué ne pas me poser la question, alors que je tenais dans mes mains des papiers d’adoption qu’il me tardait de remplir. Tout finit par se savoir. Et je ne peux m’empêcher de penser que Gabriel nous en voudra terriblement le jour où il l’apprendra, alors qu’il est désormais un adolescent en quête d’identité, comme Stan. L’adolescence reste une période particulière. C’est d’ailleurs pour éviter que Stan ne sombre dans la colère que j’avais tout mis en œuvre, cinq ans plus tôt, pour retrouver le meurtrier de ses parents et le mettre derrière les barreaux. Je connaissais assez le jeune homme pour savoir qu’il aurait pu se mettre en danger pour tenter de le retrouver lui-même. Et si j’avais pu le protéger de cela, en partie, j’avais le sentiment d’être impuissant pour Gabriel à qui nous avions menti sur son père. Oui, car à mes yeux, ne rien dire équivalait à un mensonge.

- Je sais que je devrais me réjouir de tout ça. Et crois-moi, ces papiers, c’est le plus beau cadeau qu’ils pouvaient me faire. Tu ne peux pas imaginer à quel point je suis fier à l’idée qu’ils veuillent que je devienne leur père aux yeux de la loi, ni tout ce que je pourrais faire pour tenter de les rendre heureux. Mais… je ne peux m’empêcher de penser qu’ils ont déjà un père et qu’il est toujours en vie. , murmurais-je, en doutant clairement d’être en droit de remplir ces papiers. Et même si… « Et crois-moi, je me sens tellement légitime de devenir leur père, parce que j’ai été là, aussi souvent que j’ai pu. Parce que j’ai répondu présent quand ils en avaient besoin. Parce que je déplacerais des montagnes pour eux, au même titre que Stan, Saeed ou Rose. »



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Jeu 28 Oct - 22:50
Quand William demanda ce qu'il se passerait, le jour où Liam reviendrait dans la vie de ses enfants, le regard de Morgana se ferma. C'était toujours un sujet sensible, pour elle. Discuter de l'homme qui s'était fait passé pour mort pendant huit ans, qui était revenu dans sa vie y mettre un bordel monstre pour repartir sans même lui avoir donné des raisons valables à son mensonge. Elle s'était retrouvée un choix terrible à faire : prendre le risque de mentir à ses enfants, ou à leur dire la vérité sans avoir aucune réponse à apporter aux questions qu'ils auraient. Elle y avait tellement réfléchi, elle y réfléchissait encore aujourd'hui.

- Liam a perdu le droit d'être le père de ses enfants, le jour où il a décidé de se faire passer pour mort, répondit-elle d'une voix à la fois calme et tranchante. Bien sûr qu'il pourrait revenir dans la vie de Gabriel et d'Angela, mais il a déjà eu une chance de le faire et il est reparti aussi vite qu'il est arrivé. Alors, je doute qu'il ne revienne un jour.

Elle marqua une longue pause, fixant un point dans le vide.

- Il est décédé aux yeux de la lois, il n'aura aucun droit.

Elle prit de nouveau un temps de reflexion, essayant de garder son calme. Ca l'énervait qu'il puisse encore avoir une emprise dans sa vie, mettre le doute dans son couple alors qu'il lui avait fait croire qu'il était mort. Qu'il lui avait brisé le coeur. Elle aurait voulu qu'elle n'ait plus besoin de parler de lui, qu'il n'ait plus aucun impact sur certaines de ses décision. Quand Angela et Gabriel avaient parlé de leur envie d'être adoptés par William, elle y avait longuement pensé. Que se passerait-il s'il revenait dans la vie des enfants ? Comment réagiraient-ils ?

- J'ai fait le choix de ne pas en parler aux enfants, parce qu'ils voudront avoir des réponses que je serais incapables de leur donner puisque je ne les ai pas,
reprit-elle en tournant légèrement la tête vers son compagnon. Il m'arrive de vouloir leur en parler, parce qu'ils ont le droit de savoir que leur père est en vie. Mais qu'est-ce que je vais leur dire, quand ils me demanderont sa nouvelle identité, où il habite et pourquoi il les a abandonné ? Ca me brise le coeur de ne pas leur dire, mais encore plus d'être incapable de répondre à leurs questions. Et je déteste Liam de nous faire subir ça, parce qu'on ne devrait pas avoir à se poser la question de ce qu'il se passera s'il revenait. On devrait juste avoir à profiter de ce bonheur qui nous est offert...

Elle soupira légèrement, c'était une situation difficile. Et elle savait que Gabriel et Angela seraient surement en colère qu'elle ait caché ce secret, s'ils l'apprenaient... mais c'était la meilleure solution à ses yeux. Et si un jour elle venait à leur en parler, elle voudrait pour avoir ces réponses et elle n'était pas prête à les chercher. Elle ne le serait peut-être jamais, d'ailleurs. Alors, peut-être qu'elle en parlerait un jour où ils seraient capables de comprendre son choix.

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Mar 2 Nov - 10:03


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Morgana & William



Je m’en voulais de casser ce moment qui me rendait pourtant fou de joie et me rappelait la chance que j’avais, au quotidien, d’être tombé sur Morgana et ses deux enfants, du bonheur de partager maintenant mon quotidien à leur côté. Mais mes craintes étaient présentes. Et si, en temps normal, je suis un homme qui parle peu de ce qu’il ressent, il est vrai que j’ai commencé à apprendre à m’ouvrir peu à peu à ma compagne, ce que je n’étais jamais parvenu à faire avec Solveig. Peut-être parce que Weston avait une oreille plus attentive et une bienveillance qui m’avait rapidement mis en confiance. Alors certes, j’étais encore à des années lumières de mettre des mots sur chacun de mes sentiments, mais j’étais désormais capable de laisser mes craintes s’exprimer, oralement. Et le possible retour de Liam en était une des principales. Une part de moi aurait souhaité taire cette peur pour ne pas mettre Morgana dans une situation inconfortable alors qu’elle-même se réjouissait de la surprise que ses enfants venaient de me faire. Mais je savais que je serais incapable de profiter pleinement de cette situation, si nous n’abordions pas ce sujet épineux.

Effectivement, Liam était revenu une fois, avait ainsi eu la chance de pouvoir refaire parti de la vie de son fils, et apprendre à connaître sa fille. Mais il ne l’avait pas fait. Probablement l’envie n’avait pas été aussi forte que toutes les complexités que cela aurait engendré. A ce moment-là, Morgana était enceinte de Rose, le ventre déjà si arrondi qu’il n’avait pu occulter qu’elle avait refait sa vie avec un autre homme. Malgré cela, il avait disparu à nouveau. Alors effectivement, je doutais aussi qu’il se réveille un jour sur le rôle qu’il aurait pu tenir pour ces deux enfants que je chérissais comme les miens.

Et puis il y avait aussi les questions que les enfants poseraient, inévitablement. Morgana avait raison sur ce point : elle n’aurait jamais de réponses à leur apporter. Cependant, je restais persuadé qu’ils devront savoir, tôt ou tard. Bien évidemment, ils seront en colère de ce secret. Probablement davantage Gabriel qu’Angela d’ailleurs. Mais ils comprendront, un jour – probablement quand ils auront eux-mêmes des enfants, que leur mère a gardé le silence pour les protéger.

- Oui, tu as raison., finis-je par murmurer avant de m’approcher d’elle pour lui faire face. J’avais posé les documents sur l’ilot central et avais pris les mains de Morgana dans les miennes, emmêlant mes doigts avec les siens. « Tu sais quoi… on ne pourra pas éternellement attendre de voir s’il reviendra ou pas. Comme tu le dis, il a eu l’occasion de le faire, et est reparti aussi vite qu’il était venu. On ne peut donc pas arrêter de vivre en attendant qu’il agisse alors qu’il ne bougera peut-être jamais le petit doigt. »

Mon regard azur s’était perdu dans celui de Morgana avec une tendresse infinie et je lui adressais un sourire. « Et puis, officieusement, je suis déjà leur père. Liam ou pas, ces gamins ont déjà accepté de me donner ce rôle et j’en suis extrêmement fier. » Je posais mon front contre celui de la jeune femme, puis venais embrasser ses lèvres.



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Mar 2 Nov - 19:29
Morgana fit un léger sourire, contente qu'il puisse admettre qu'elle avait raison. Ca ne servait à rien de penser à tout ça, parce qu'elle était presque certaine que Liam ne reviendrait pas dans leurs vies. Autant profiter de ce bonheur qui leur était accordé, surtout après ces dernières semaines. Ca avait été tellement dur de tenir le coup, qu'un peut de douceur leur ferait du bien. Ca appaiserait leurs coeurs. Et ils en avaient grandement besoin.

La jeune femme répondit au baiser de son compagnon, passant une main dans les cheveux de l'homme qu'elle aimait. Elle adorait lorsqu'il la regardait avec ce regard tendre qu'il lui offrait, elle se sentait comme la personne la plus importante au monde à cet instant.

- Je suis très heureuse qu'ils aient choisi de te donner ce rôle..., répondit-elle en murmurant. ...parce que tu es un très bon père et que je sais qu'ils pourront toujours compter sur toi, s'il m'arrivait quelque chose.

Elle marqua une pause, sachant qu'il n'aimerait propablement la dernière partie de sa phrase mais elle ne pouvait pas s'en empêcher, surtout après être passée si proche de la mort. Il fallait qu'elle pense à ça, qu'elle puisse anticiper ce problème et savoir qu'ils seraient en sécurité s'il venait à lui arriver quelque chose.

- Et je t'aime, reprit-elle, souriant contre ses lèvres. Je te confie leur vie, les yeux fermés. Tout comme je pourrais te confier la mienne.

Morgana ferma les yeux, avant de poser sa tête sur l'épaule de son compagnon pour profiter d'une longue étreinte. Après ce qu'elle avait vécu, il n'y avait aucun endroit où elle avait envie d'être plus que dans les bras de son compagnon. C'était l'unique endroit où elle se sentait en sécurité. Où elle savait qu'il ne lui arriverait rien. Et elle profitait de chaque occasion qu'elle avait pour s'y blottir, sans jamais s'en lasser.

- Tu sais qu'ils veulent avoir ton nom ?
Morgana gloussa, qu'ils prennent le nom de William avant qu'elle-même ne l'ait (si un jour, il la demandait en mariage parce que ça pourrait très bien ne pas arriver). Angela et Gabriel O'Connor. Ca sonne bien, non ?

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Mer 3 Nov - 9:17


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Morgana & William


L’entendre me dire que je suis un bon père me réchauffait le cœur. Finalement, tout parent a toujours la crainte de ne pas être à la hauteur. Et je ne suis pas certain qu’il y en ait de parfaits. On fait tous des erreurs. J’en faisais, et j’en ferais de nombreuses autres. Seulement, je me rassurais sur un point : j’étais capable de discuter avec mes enfants, et leur prouver que j’étais prêt à tout pour leur bonheur. Je ne manquais pas d’occasions de leur dire à quel point je pouvais les aimer et qu’ils étaient ma raison de vivre, avec Morgana. Et ça, je savais qu’on ne pourrait pas me reprocher d’être trop distant, trop taiseux. Par ailleurs, Weston et moi mettions un point d’honneur à inculquer nos valeurs aux enfants, dont le respect. Il était important, à mes yeux, qu’ils grandissent en gardant en tête que n’importe qui peut être différents, peut faire des choix que nous ne ferions pas, mais qu’il est important de les respecter. Finalement, nous-même étions une famille peu ordinaire. Une famille recomposée, avec des origines et des cultures différentes. Mais tout ceci me fascinait. Nous ne rentrerons jamais dans un moule, car ce n’est pas ce que nous désirons. Et visiblement, les enfants ne prêtaient que peu d’intérêt aussi à entrer dans des cases, privilégiant leurs envies réelles, à ce qu’on pouvait attendre d’eux. Ça avait été le cas, par exemple, avec Stan qui avait toujours refusé de mettre des crampons de foot, préférant de loin faire de la danse. Et s’il avait fait face à quelques moqueries, il avait rapidement fait comprendre autour de lui que ça ne le touchait pas, si bien qu’aujourd’hui, on ne l’embêtait plus vraiment là-dessus. Oui, les enfants étaient capables de faire leurs choix et de les assumer. Et j’étais terriblement fier de cela.

- Il ne t’arrivera rien., murmurais-je avec conviction. Je ne le permettrais pas. Ce qui était arrivé dernièrement à Morgana avait éveillé des craintes profondes en moi, et le sentiment d’impuissance. Si, d’un point de vue extérieur, on pourra assurer que je lui avais sauvé la vie, à mes yeux, il n’en était rien. J’avais réellement cru la perdre et cette pensée avait été insoutenable. Mon corps avait réagi, mais mon esprit, lui, s’était mis en pause. Alors je mettais un point d’honneur à ce que ça n’arrive plus. Comme si cela suffirait à la maintenir en sécurité, au quotidien… j’avais juste besoin d’y croire pour parvenir à trouver le sommeil. Cependant, en sécurité, elle l’était lorsqu’elle se trouvait dans mes bras, comme à cet instant précis. Comme si, finalement, rien, ni personne, ne pouvait l’atteindre.

- Ah ouais ?, demandais-je, avec amusement lorsqu’elle m’expliqua que les enfants voulaient porter mon nom. Je trouvais amusant qu’on veuille à tout prix porter le nom de O’Connor, alors que, pour ma part, je n’en faisais pas cas. Stan aussi, au moment de l’adoption, avait insisté pour prendre ce nom de famille et ainsi abandonner le sien. Il m’avait assuré qu’il n’oublierait jamais d’où il venait, ni qu’il avait eu des parents, mais que porter mon nom signifiait qu’enfin, après tant d’années d’attente, il était devenu mon fils. Ainsi, cela faisait plusieurs mois que Stan était devenu Stan O’Connor. Alors, qu’Angela et Gabriel le désirent aussi m’amusait. Mon nom n’avait pourtant rien d’exceptionnel. Un nom parfaitement banal en Irlande mais qui semblait, finalement, avoir beaucoup de signification.

- Oui, ça sonne bien. Et je t’assure, ça sonne bien avec tous les prénoms.

Est-ce que j’étais en train de sous-entendre que Morgana O’Connor sonnerait bien, aussi ? Oui, probablement. Mais comment aurait-elle pu être certaine que c’est ce à quoi je pensais ? Un sourire de sale gosse se dessina sur mes lèvres. J’aime beaucoup trop la déstabiliser. Mais je n’en dirais pas plus, car le jour où je la demanderais en mariage, ça ne sera pas comme ça, dans notre salon, un samedi matin. Je ne savais pas encore comment je m’y prendrais, mais ce qui était certain, c’est que l’idée d’épouser cette femme commençait sérieusement à mûrir dans mon esprit.


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Dim 14 Nov - 23:19

Morgana fit un léger sourire, ne préférant pas contredire son compagnon. Elle ne pouvait pas être certaine qu'il ne pourrait rien lui arriver, surtout après s'être fait poignardée et tabassée presque à mort. Ce genre d'évenement, c'était tellement imprévisible. Tout autant qu'un accident de voiture ou qu'une maladie, ça pouvait arriver n'importe quand. C'était tombée sur Morgana, qui n'avait pas eu de chance et était tombée au mauvais endroit, au mauvais moment. Et...malheureusement, ça pourrait arriver de nouveau. Peut-être n'aurait-elle pas la même chance. Et bien qu'elle pense de la sorte, elle n'avait pas envie de contredire son compagnon. Cette épreuve était assez compliquée comme ça, pour lui. Il avait de l'espoir, espoir qu'elle n'était pas en droit de lui enlever. Avec tout ce qui se passait dans le monde, qui lui rappelait de mauvais souvenirs et tout ce qu'ils avaient vécus ces derniers mois... non. Définitivement, elle n'était pas en droit de faire ça. Alors, elle se contenta de rester dans ses bras et de poser sa tête sur son torse. Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était acquieser en souriant doucement...même si son avis différait du sien.

Quand le sujet du nom de famille de William fut abordé, Morgana fit un sourire devant l'étonnement de son compagnon. Il semblait autant amusé qu'étonné, mais ça ne surprenait aucunement la brunette qu'ils veuillent porter le nom de son compagnon.

- C'est important pour eux, confirma-t-elle, passant son bras autour du torse de son compagnon pour se blottir un peu plus contre lui. Tu es l'homme qui les aime et qui les élève, porter ton nom c'est concrétiser un peu plus le fait que tu es leur père. C'est symbolique.

Et elle pouvait comprendre, parce qu'il avait une place très importante dans leur vie. Que ce soit pour Angela ou pour Gabriel. Il ne s'était jamais imposé comme un père, mais il l'était devenu. Tout naturellement, il avait réussi à prendre cette place. Tout ça, sans jamais forcer les choses et s'imposer. Ca s'était fait comme si ça avait été logique qu'il gagne le titre de père. Alors, s'il n'était pas leur père biologique ; porter le nom de William, c'est comme si ça faisait de cet homme un peu plus leur père.

- Ah oui ?, répondit Morgana aux insinuations de Will, un léger sourire en coin. Elle se redressa, quittant son étreinte pour le regarder dans les yeux. Etait-ce vraiment ce qu'elle pensait ? Etait-il en train d'insinuer qu'il la demanderait en mariage un jour ? Si c'était le cas, un sourire se forma sur ses lèvres à cette idée. Marcher dans l'allée, s'approchant de son compagnon dans une robe blanche, sous le regard de leurs proches. C'était une idée qui lui plaisait beaucoup. Porter son nom, être sa femme. Ca aussi, ça lui plaisait. Il l'avait déjà appelé de la sorte et un frisson avait parcouru son corps, à cette idée.

- J'adorerais voir ce que ferait mon prénom lié à ton nom, dans ce cas, répondit-elle d'un ton enjoleur, insinuant que le jour où il lui demanderait de l'épouser : elle lui dirait oui. Il y avait une romantique en elle, qui adorait l'idée de se marier à lui et de lien son avenir au sien, par un pacte solanel. Et au moment où Morgana allait embrasser, Rose arriva en marchant à quatre pattes. Elle avait un grand sourire aux lèvres, babillant joyeusement. Gabriel la suivait, la petite ayant échappé à son grand frère. Papapapapapa !, disait-elle dans son langage de bébé, néanmoins très fière de ce qu'elle disait. Elle pointa William du doigt, le regardant de ses grands yeux bleus. Oui c'est papa, répondit l'adolescent à sa petite soeur, un léger sourire aux lèvres.

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