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A découvrir where did i go wrong? (owen)
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where did i go wrong?
owen gallagher & hope fawkes
Dire que tu n’avais pas le moral depuis quelques temps serait sans doute l’euphémisme du siècle. La soirée passée avec Soledad joue en boucle dans ton esprit, tout comme les discussions que tu as eu avec Jules et Noé. Depuis, tu ne portes pas très bien, soudainement bien plus consciente des erreurs que tu as pu commettre, que tu commets sans doute encore. Si tu peux admettre sans trop de difficulté que tu es la propre responsable de ton malheur, trouver des solutions est un peu plus complexe. Parce qu’il y a Owen.
Et c’est idiot, mais l’idée de parler à ton fiancé, ton meilleur ami depuis une éternité, te terrifie. Mais c’est une nécessité. Tous les billets d’avion que tu as considéré acheter pour t’enfuir loin de cette histoire ne te sauveraient pas de tes mauvaises décisions. Ils ne sauveraient pas non plus ton mariage à venir. Est-ce que c’est vraiment ce que tu veux sauver ? La question reste sans réponse dans ton esprit, toujours incertaine quant à ce que tu veux, vraiment. Sauf que t’es consciente que Jules avait raison et que, somme toute, tu ne resterais pas avec Owen pour les bonnes raisons.
D’où la nécessité de lui parler. Même si ça te terrifie, même s’il n’y a pourtant plus rien à rattraper avec Soledad. T’as été tentée de lui envoyer un message, ne serait-ce que pour t’excuser, mais tu t’es ravisée. Elle n’a sans doute pas besoin de ça de ta part, encore moins considérant que rien n’est réglé de ton côté. Puis, au-delà de vouloir réparer les pots cassés avec elle, tu dois bien la vérité à Owen. Ça ne t’aide pas à t’y préparer ou même à trouver la bonne façon d’aborder le sujet. Comment t’es supposée dire à l’homme avec qui tu es en couple depuis une décennie que tu en aimes une autre ? Ou même juste que tu n’es pas certaine de l’aimer lui.
Ta solution a été de préparer ses plats favoris, comme si un bon repas pourrait balancer ce que tu devais lui dire. C’est mieux que rien, c’est mieux que de lui dire au détour d’une conversation tu supposes. Reste à savoir comment te lancer, comment aborder le creux du sujet. Il y a une option évidente, une façon tragique d’aborder un sujet compliqué. Faut qu’on parle. C’est tentant, peut-être même nécessaire, mais ça te semble presque cruel. Ce serait peut-être mieux qu’à peine relever la tête de tes fourneaux lorsqu’il entre dans l’appartement. « Bonne journée ? » Que tu demandes, un peu distraitement le temps qu’il arrive sans plus d’histoire. T’es distante ça se voit, mais franchement, tu sais pas quoi faire d’autres.
Et c’est idiot, mais l’idée de parler à ton fiancé, ton meilleur ami depuis une éternité, te terrifie. Mais c’est une nécessité. Tous les billets d’avion que tu as considéré acheter pour t’enfuir loin de cette histoire ne te sauveraient pas de tes mauvaises décisions. Ils ne sauveraient pas non plus ton mariage à venir. Est-ce que c’est vraiment ce que tu veux sauver ? La question reste sans réponse dans ton esprit, toujours incertaine quant à ce que tu veux, vraiment. Sauf que t’es consciente que Jules avait raison et que, somme toute, tu ne resterais pas avec Owen pour les bonnes raisons.
D’où la nécessité de lui parler. Même si ça te terrifie, même s’il n’y a pourtant plus rien à rattraper avec Soledad. T’as été tentée de lui envoyer un message, ne serait-ce que pour t’excuser, mais tu t’es ravisée. Elle n’a sans doute pas besoin de ça de ta part, encore moins considérant que rien n’est réglé de ton côté. Puis, au-delà de vouloir réparer les pots cassés avec elle, tu dois bien la vérité à Owen. Ça ne t’aide pas à t’y préparer ou même à trouver la bonne façon d’aborder le sujet. Comment t’es supposée dire à l’homme avec qui tu es en couple depuis une décennie que tu en aimes une autre ? Ou même juste que tu n’es pas certaine de l’aimer lui.
Ta solution a été de préparer ses plats favoris, comme si un bon repas pourrait balancer ce que tu devais lui dire. C’est mieux que rien, c’est mieux que de lui dire au détour d’une conversation tu supposes. Reste à savoir comment te lancer, comment aborder le creux du sujet. Il y a une option évidente, une façon tragique d’aborder un sujet compliqué. Faut qu’on parle. C’est tentant, peut-être même nécessaire, mais ça te semble presque cruel. Ce serait peut-être mieux qu’à peine relever la tête de tes fourneaux lorsqu’il entre dans l’appartement. « Bonne journée ? » Que tu demandes, un peu distraitement le temps qu’il arrive sans plus d’histoire. T’es distante ça se voit, mais franchement, tu sais pas quoi faire d’autres.
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Owen s’affala à l’arrière du taxi dans un soupir des plus fatigué. La migraine menaçait de posséder son crâne pour le reste de la soirée, mais il préféra ignorer cette hypothèse, desserrant le nœud de sa cravate qui lui donnait sérieusement l’impression d’étouffer. Il passa une main dans ses cheveux et contempla un instant la route, non sans prévenir sa fiancée qu’il était sur la route du retour. Il ignora royalement les messages quelque peu stressée de sa mère qui ne cessait de le harceler sur l’organisation et sur les invités du mariage. Quelque chose qui ne l’intéressait pas en somme, il voulait simplement passer une merveilleuse journée et le restant de sa vie avec Hope, accessoirement.
Heureusement pour lui, la route n’était pas trop bondée en cette fin de journée et il ne fallut qu’une grosse poignée de minutes pour parvenir à destination. Il offrit un sourire éclatant au chauffeur et quitta le véhicule, son manteau sous le bras. Il pouvait enfin arrêter de penser au boulot et se détendre en charmante compagnie. Hope avait semblé avoir un emploi du temps plus que chargé ces temps-ci et semblait même préoccupée par le travail, mais Owen n’était pas du genre à poser trop de questions, plutôt à vouloir aider la personne à penser à autre chose. Il espérait seulement qu’elle était de bonne humeur ce soir.
Il ouvrit la porte, les narines curieuses de la bonne odeur que dégageaient les fourneaux. Il lui offrit un sourire content, déposa son manteau avant de la rejoindre en de grandes enjambées. « Interminable, encore un client qui tente d’avoir le beurre et l’argent du beurre. » Il chercha un bref baiser, essayant d’ignorer le ton distant qu’elle avait employé, tout comme la petite peur qui naissait en son ventre. « Et toi ? Tu nous fais quoi de bon ? » Il posa son menton sur son épaule comme parfait perchoir pour observer ce qui se tramait sur les fourneaux.
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Tu ne peux pas t’empêcher de te tendre légèrement lorsque Owen se rapproche et entre dans ta bulle. Ce n’est pas que la proximité te rend mal à l’aise en soit, il restera à jamais une source de confiance pour toi. Non le problème c’est plutôt la culpabilité qui t’assaille et vient serrer tes tripes. Tu vas lui faire mal, tu le sais et tu n’y es toujours pas préparée mentalement. T’aimerais avoir la certitude de Jules quant elle t’a dit que ce serait mieux pour tout le monde. Tu sais qu’elle a raison au fond, qu’il mérite mieux que ton cœur divisé, mais ça ne te donne pas du courage pour autant. Tu l’embrasses rapidement, faisant mine d’être occupée avec tes fourneaux plutôt que pleine de mal-être. « Ce n’est pas tous tes clients qui sont comme ça ? » Tu demandes, sachant éperdument que ce n’est pas tout à fait le cas. C’est juste que tu ne comprends pas comment quelqu’un d’aussi gentil que lui s’est lancé dans une telle profession.
A la question qui t’es retournée, tu donnes une réponse toute préparée : « Rien de spécial, j’ai reçu un script pour auditionner pour une nouvelle série. » C’est quand même plus charmant que dire que t’as passé une partie de ta journée à te morfondre sur la même question qui te trouble depuis quelques temps déjà ou encore à contempler l’idée de tout laisser tomber pour déménager en Grèce. Tu laisses un petit soupir traverser tes lèvres, tentant tant bien que mal de rassembler ton courage. Même s’il est plus simple de parler de ce que tu prépares à manger - comme une parfaite petite fiancée. « J’ai fait ton plat préféré, ça faisait longtemps. » Et surtout t’as besoin de l’amadouer avant de détruire la vie que vous avez construites ensemble.
Est-ce que tu peux vraiment le faire ? Il est presque de tentant de faire comme à l’habitude et de t’enfoncer un peu plus la tête dans le sable. Tu peux faire semblant que tout va bien, ignorer ton coeur qui se brise un peu plus et ceux que tu risques d’amocher au passage. C’est finalement ce qui te pousse à te racler la gorge et prendre le taureau par les cornes. « Je peux te parler de quelque chose ? C’est hm. » Une hésitation, quel mot peut vraiment décrire la bombe que tu vas lâcher. « important. » C’est une façon de décrire les choses oui.
A la question qui t’es retournée, tu donnes une réponse toute préparée : « Rien de spécial, j’ai reçu un script pour auditionner pour une nouvelle série. » C’est quand même plus charmant que dire que t’as passé une partie de ta journée à te morfondre sur la même question qui te trouble depuis quelques temps déjà ou encore à contempler l’idée de tout laisser tomber pour déménager en Grèce. Tu laisses un petit soupir traverser tes lèvres, tentant tant bien que mal de rassembler ton courage. Même s’il est plus simple de parler de ce que tu prépares à manger - comme une parfaite petite fiancée. « J’ai fait ton plat préféré, ça faisait longtemps. » Et surtout t’as besoin de l’amadouer avant de détruire la vie que vous avez construites ensemble.
Est-ce que tu peux vraiment le faire ? Il est presque de tentant de faire comme à l’habitude et de t’enfoncer un peu plus la tête dans le sable. Tu peux faire semblant que tout va bien, ignorer ton coeur qui se brise un peu plus et ceux que tu risques d’amocher au passage. C’est finalement ce qui te pousse à te racler la gorge et prendre le taureau par les cornes. « Je peux te parler de quelque chose ? C’est hm. » Une hésitation, quel mot peut vraiment décrire la bombe que tu vas lâcher. « important. » C’est une façon de décrire les choses oui.
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Owen crut sentir sa fiancée se tendre à son contact, mais il chassa rapidement la pensée, ça devait seulement être une illusion, il était tellement fatigué. Il enroula ses bras autour de sa taille dans un soupir de bien-être, son regard chocolat se posant sur ce qui était en train de cuire. Il mourrait de faim, il avait à peine eu le temps de grignoter quelque chose ce midi et son estomac n’était pas ravi de se sentir ainsi négligé. Il rit à la remarque de sa blonde de chérie « Presque, j’avoue. » Il était vrai qu’être avocat demandait une patience à toute épreuve, certains clients oubliaient les bonnes manières et n’hésitaient pas à hausser le ton si tout n’allait pas dans son sens. Owen avait eu du mal au début à se laisser marcher dessus, mais il avait vite compris à brosser les idiots dans le sens des poils et leur faire croire qu’ils contrôlaient une once du contrat.
« Oh, tu es un amour. » Il allait lui voler un énième baiser mais fut interrompu par un soupir des plus inattendus. Ses inquiétudes revinrent à la charge et il se mordit l’intérieur de la joue pour retenir tout commentaire. Hope n’était pas dans son état normal et ça ne datait pas d’hier, il n’était pas naïf ni aveugle, il voyait les choses. Il se détacha de sa silhouette et fourra ses mains dans les poches de son pantalon de costume, calmant les battements de son cœur. « Qu’est-ce qu’il se passe Hope ? » Les dernières paroles de cette dernière lui firent l’effet d’une gifle en pleine figure et il recula de quelques pas pour s’asseoir sur une des chaises à sa disposition.
Important. Il n’était pas né de la dernière pluie, il voyait les indices, il voyait très bien ce que tout cela voulait dire. Elle était distante, presque muette, autant dans le dialogue que dans les gestes. Il se mordit l’ongle du pouce. « C’est le mariage ? C’est trop tôt ? Tu n’es pas prête ? » Questionna-t-il, plantant son regard sur sa fiancée.
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Non, t’es pas un amour. Loin de là même. Tu voudrais lui cracher la vérité sans détour et sans gants de velours pour le ménager, mais tu sais que ce n’est pas une option. Owen mérite la vérité, mais surtout il mérite mieux qu’une vérité dévoilée sans égard pour lui, juste pour soulager ta conscience. Tu ne fais pourtant pas tant mieux alors que tu optes pour une entrée en contexte plutôt brutale. Tu vois que ça le blesse, que tu le blesses. Si seulement t’avais les mots pour lui dire facilement ce qu’il y a, ce qui se passe chez toi. Mais t’as rien et c’est lui qui te devance avec une question. Tu t’efforces de le regarder, de chercher son regard. Ce serait plus simple pour toi de fixer le sol, mais, encore une fois, il mérite mieux.
Mais comment lui répondre ? Il faut que tu sois honnête, tu le sais. Ça te demande trop de courage, trop de force que tu n’as pas. « En quelque sorte. » Le problème c’est le mariage oui, mais c’est surtout toi le problème. Toi qui n’a pas su mettre les freins avant, tout arrêter quand c’est devenu invivable. « J’étouffe Owen. Je ne sais pas quoi faire des préparatifs, encore moins de l’avenir qui est tracé devant nous. » C’est gros ce que tu lui dis, t’en es consciente, mais le pire reste encore à venir. Tu pourrais lui parler de tes parents, de tout ce qu’il attende de toi, de vous, sauf qu’il le sait déjà.
Puis, surtout, ce serait éviter le coeur du problème et ce n’est pas ce que tu tentes de faire. T’essaies d’être honnête envers lui, envers toi-même aussi. Tu prends une grande inspiration. « C’est pas de ta faute. » Bien sur que non. « Mais je pense que je me suis forcée à faire ce qu’on attendait de moins depuis trop longtemps et j’ai essayé de détruire une partie de moi au passage. » Ça sonne bien dramatique, mais n’est-ce pas ce que tu as fait au fond ? T’as ignoré tous les signes, tous les indices pour te réfugier dans la normalité, dans la facilité aussi. Owen a toujours été là pour toi, il a toujours été une évidence jusqu’à ce que le reste des certitudes s’effritent. « Je pense que j’aime les femmes, Owen. » Pas dans un sens platonique, pas en plus des hommes. Juste les femmes, une en particulier s’il fallait le préciser.
Mais comment lui répondre ? Il faut que tu sois honnête, tu le sais. Ça te demande trop de courage, trop de force que tu n’as pas. « En quelque sorte. » Le problème c’est le mariage oui, mais c’est surtout toi le problème. Toi qui n’a pas su mettre les freins avant, tout arrêter quand c’est devenu invivable. « J’étouffe Owen. Je ne sais pas quoi faire des préparatifs, encore moins de l’avenir qui est tracé devant nous. » C’est gros ce que tu lui dis, t’en es consciente, mais le pire reste encore à venir. Tu pourrais lui parler de tes parents, de tout ce qu’il attende de toi, de vous, sauf qu’il le sait déjà.
Puis, surtout, ce serait éviter le coeur du problème et ce n’est pas ce que tu tentes de faire. T’essaies d’être honnête envers lui, envers toi-même aussi. Tu prends une grande inspiration. « C’est pas de ta faute. » Bien sur que non. « Mais je pense que je me suis forcée à faire ce qu’on attendait de moins depuis trop longtemps et j’ai essayé de détruire une partie de moi au passage. » Ça sonne bien dramatique, mais n’est-ce pas ce que tu as fait au fond ? T’as ignoré tous les signes, tous les indices pour te réfugier dans la normalité, dans la facilité aussi. Owen a toujours été là pour toi, il a toujours été une évidence jusqu’à ce que le reste des certitudes s’effritent. « Je pense que j’aime les femmes, Owen. » Pas dans un sens platonique, pas en plus des hommes. Juste les femmes, une en particulier s’il fallait le préciser.
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Owen se passa une main nerveuse dans les cheveux, bien trop impatient et en même temps affolé de savoir ce qui se tramait dans le crâne de sa fiancée. Elle avait encore disparu le temps d’une soirée et en était revenue assez tendue, perdue, distante. Il avait ses craintes, ses petites idées mais n’avait jamais osé mettre de mots dessus, de peur que tout ceci se révéla vrai, que son monde s’effondre sans qu’il ne puisse le retenir. Il se mordit l’ongle du pouce et tenta de cacher son mal être au fur et à mesure qu’Hope lâchait tout ce qu’elle avait sur le cœur.
Elle étouffait. Le mariage, l’avenir, leur avenir ? Owen ne pouvait croire ce qu’il entendait, pour lui, tout était déjà tracé, leur amour était des plus sains, des plus purs et même si la routine avait fini par leur attraper les chevilles comme un pesant boulet, il savait qu’ils arriveraient toujours à rebondir. Les meilleurs amis ne pouvaient ainsi laisser un amour tel que le leur s’échapper pour une simple question d’étouffement. Il ouvrit la bouche, déjà prêt à contrattaquer comme le parfait petit avocat qu’il était, mais sa blonde de fiancée n’avait pas fini, loin de là.
Ses yeux semblaient se mouiller, s’embrumer d’une certaine tristesse qu’il refoula en plantant ses ongles dans les paumes de ses mains. Tout allait s’arranger, il avait toujours su la rendre heureuse, alors pourquoi ne le pourrait-il plus ? « Tu. » Il avait l’impression de s’être pris une baffe en pleine figure, son petit monde parfait se fissurait devant lui, des illusions qu’il pensait réalité. « Tu… Tu n’es pas heureuse avec moi ? C’est ça que tu essaies de me dire ? Tu… Tu ne m’aimes plus ? » Il se leva de la chaise, tenta désespérément de se saisir de ses mains pour ne pas perdre définitivement pied. « T’es sûre que c’est pas ton dessin animé lesbien à la noix qui te retourne le cerveau ? » il tentait de plaisanter, de se rassurer comme il le pouvait. « C’est pour ça que t’étais comme ça l’autre soir ? » Distante, perdue, l’ombre de celle qu’il aimait.
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owen gallagher & hope fawkes
Si on te le demandait à l’instant précis, tu pourrais dire sans aucune hésitation que tu te détestes. Et pourtant t’es là, à essayer de rester droite, décidée de venir à bout des aveux envers ton fiancé. Tu sais que ça fait longtemps que t’aurais du lui en parler, mais la peur t’a empêché de le faire jusque là. Cette même peur qui te serre par les tripes alors que tu vois à quel point tu lui fais du mal. C’était ce que tu voulais éviter à tout prix et pourtant, te voilà lancée sur une voie qui ne pourrait que mal finir. Ça ne t’empêche pas de secouer la tête à la question qu’Owen te pose. Ce n’est pas que tu ne l’aimes plus. C’est que t’en aimes une autre, que tu réalises que c’est différent lorsque ça la concerne elle, que c’est plus qu’avec lui. Est-ce que tu peux vraiment lui dire ça ? T’en doutes. « Non, ce n’est pas ça. » Parce qu’au fond, tu sais que tu l’aimerais toujours, c’est bien ça le problème. Enfin ça et le fait que t’as peut-être interprété l’affection que tu lui portes comme l’amour avec un grand A.
Tu lui refuses pourtant tes mains lorsqu’il plaisante. Tu comprends que ça l’aide à gérer la bombe que tu lui lâches, mais en même temps, ça te blesse qu’il réagisse ainsi. « Je suis sérieuse Owen. » Si ce n’était pas autant un sujet aussi délicat, tu pourrais faire remarquer que ce n’est pas la série qui t’a retourné la tête, mais bien une collègue en particulier. Ça te semble pas approprié, vas savoir si c’est parce que tu ne veux pas être cruelle ou parce que t’as pas le courage de lui admettre. « C’est en partie pour ça oui. » Si vous parlez de la même soirée, le reste, c’est parce que t’as perdu Soledad, mais bon, c’était amplement mérité. Comme tu mériterais de perdre Owen. Ça t’apprendra à mettre autant de temps à dire la vérité. « Je sais pas quoi faire. » Si tu le savais, peut-être que la situation se serait réglée il y a longtemps. « Mais je sais qu’on peut pas se marier en l’état. » Voir pas du tout si t’es lesbienne. C’est une bombe que tu lâches, mais t’essaies de te dire que c’est pour le mieux, c’est pour éviter une situation plus horrible plus tard.
Tu lui refuses pourtant tes mains lorsqu’il plaisante. Tu comprends que ça l’aide à gérer la bombe que tu lui lâches, mais en même temps, ça te blesse qu’il réagisse ainsi. « Je suis sérieuse Owen. » Si ce n’était pas autant un sujet aussi délicat, tu pourrais faire remarquer que ce n’est pas la série qui t’a retourné la tête, mais bien une collègue en particulier. Ça te semble pas approprié, vas savoir si c’est parce que tu ne veux pas être cruelle ou parce que t’as pas le courage de lui admettre. « C’est en partie pour ça oui. » Si vous parlez de la même soirée, le reste, c’est parce que t’as perdu Soledad, mais bon, c’était amplement mérité. Comme tu mériterais de perdre Owen. Ça t’apprendra à mettre autant de temps à dire la vérité. « Je sais pas quoi faire. » Si tu le savais, peut-être que la situation se serait réglée il y a longtemps. « Mais je sais qu’on peut pas se marier en l’état. » Voir pas du tout si t’es lesbienne. C’est une bombe que tu lâches, mais t’essaies de te dire que c’est pour le mieux, c’est pour éviter une situation plus horrible plus tard.
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Les fissures de son cœur s’agrandirent lorsque Hope chassa ses mains des siennes créant une distance qu’il ne souhaitait pas réelle. Qu’arrivait-il à cet ange pourtant si aimant et docile ? Pourquoi claquait-elle si soudainement des ailes comme pour se libérer d’une prison dans laquelle il l’avait enfermé ? Owen sentit sa gorge se nouer plus encore alors qu’il se retenait de pleurer. Son père n’avait cessé de lui répéter que les hommes ne pouvaient montrer leur faiblesse au risque d’être moqué.
Elle était sérieuse. Le jeune avocat se laissa tomber dans le canapé, les jambes affaiblies presque tremblantes. Comment avait-il pu être aussi aveugle ? Avait-il des œillères depuis tout ce temps ? Il avait tellement été obnubilé par son travail qu’il n’avait pas vu le malaise naissant chez sa fiancée. Il sentit la culpabilité s’abattre dans son estomac, Owen qui avait jugé sa relation acquise n’avait plus fait l’effort d’entretenir la flamme de son couple.
Il se passa une main dans les cheveux et laissa son regard se perdre dans le vide, les pensées étaient douloureuses et nombreuses dans son crâne affaibli. Il lui était compliqué de comprendre réellement ce qu’il se passait en l’état. Dix ans qui pouvaient disparaître en fumée comme ça, il ne voulait pas la perdre, il ne pouvait pas la perdre, les enjeux étaient trop nombreux.
L’avenir merveilleux qu’il s’était dessiné partait en vrille. Fini les idées d’avoir des enfants et de perpétuer l’héritage. Fini les vacances en amoureux loin du monde à refaire le monde. « Hope. » Son regard chercha le sien alors qu’il tentait désespérément d’ignorer les tremblements de sa gorge. « Laisse-moi arranger les choses, laisse-moi t’aider… » Comme s’il le pouvait. Comprenait-il vraiment ce qu’il se tramait dans la tête de sa fiancée ?
Cette femme, Soledad, qu’il ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam dont il ignorait totalement l’existence était la raison de cette fracture. Mais tout ceci, il l’ignorait. Il pressa ses pouces contre ses paupières. « Tout peut s’arranger… Tu as rencontré quelqu’un ? Je m’en fous, je peux te le pardonner. Je suis prêt à tout pour nous. »
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T’essaies de te montrer sérieuse, décisive. Tu t’en veux de lui faire du mal, ça te crève de coeur de lui apprendre la vérité (beaucoup trop tard). Mais c’est important et t’essaies de faire à la manière des pansements et le lui enlever le plus rapidement possible. Pas que la stratégie semble fonctionner, mais il faut bien te rattacher à quelque chose. Parce que la volonté te manque, parce que t’as l’impression d’être la pire personne de l’univers lorsque la voix d’Owen se fait quelque peu tremblante. « Je ne sais pas si tu peux… » T’aider, tu ne sais pas si quelqu’un peut vraiment le faire à vrai dire. Ce sont des années d’apprentissages à oublier, c’est te retrouver, te construire loin des choses que tes parents ont essayé de t’inculquer. C’est essayer de t’accepter comme tu es, peu importe ce que ça implique.
Et ça te tue de lui imposer ça.
Encore plus lorsqu’il te pose une question. Tu figes. Il te dit qu’il te pardonnerait, mais tu sais pas si toi tu le pourrais un jour. Parce que tu ne le mérites pas, ça apparait d’autant plus évident au fur et à mesure que la conversation se joue.
Surtout, il faut maintenant que tu décides si tu veux continuer d’être honnête ou s’il ne vaut pas mieux lui épargner certaines choses. Tu repenses à ce que Noé t’a dit, à ce que Jules a dit. C’est ce qui te fait trancher finalement. Peut-être qu’il valait mieux qu’il te déteste de toute façon. « Je pense que je suis en train de tomber amoureuse de quelqu’un d’autre oui. » Et tu baisses les yeux en faisant cet aveu. Parce que t’as honte, terriblement honte. Et ça rend encore plus compliquée la nécessité de retrouver ton courage pour continuer. « Mais c’est plus que ça Owen. Tu mérites mieux. Ce serait injuste de te demander de rester quand je ne sais pas si je t’aimes comme je devrais t’aimer. Ce serait te demander de vivre un mensonge. » Parce que tu sais que tu n’aurais pas d’étincelles en sentant sa peau toucher la tienne, pas de feux d’artifices lorsqu’il t’embrasserait. « Tu comptes trop pour moi pour ça, même si je sais que je te fais du mal maintenant. » Et que tu le regrettes. Il faut juste que t’arrives à te convaincre que c’est mieux ainsi pour tout le monde, au-delà du cas Soledad.
Et ça te tue de lui imposer ça.
Encore plus lorsqu’il te pose une question. Tu figes. Il te dit qu’il te pardonnerait, mais tu sais pas si toi tu le pourrais un jour. Parce que tu ne le mérites pas, ça apparait d’autant plus évident au fur et à mesure que la conversation se joue.
Surtout, il faut maintenant que tu décides si tu veux continuer d’être honnête ou s’il ne vaut pas mieux lui épargner certaines choses. Tu repenses à ce que Noé t’a dit, à ce que Jules a dit. C’est ce qui te fait trancher finalement. Peut-être qu’il valait mieux qu’il te déteste de toute façon. « Je pense que je suis en train de tomber amoureuse de quelqu’un d’autre oui. » Et tu baisses les yeux en faisant cet aveu. Parce que t’as honte, terriblement honte. Et ça rend encore plus compliquée la nécessité de retrouver ton courage pour continuer. « Mais c’est plus que ça Owen. Tu mérites mieux. Ce serait injuste de te demander de rester quand je ne sais pas si je t’aimes comme je devrais t’aimer. Ce serait te demander de vivre un mensonge. » Parce que tu sais que tu n’aurais pas d’étincelles en sentant sa peau toucher la tienne, pas de feux d’artifices lorsqu’il t’embrasserait. « Tu comptes trop pour moi pour ça, même si je sais que je te fais du mal maintenant. » Et que tu le regrettes. Il faut juste que t’arrives à te convaincre que c’est mieux ainsi pour tout le monde, au-delà du cas Soledad.
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