dos gardenias
@ Invité
Il a un sourire lumineux ce soir, les cheveux fous, un peu humides à cause de la chaleur ambiante. Ses yeux sont brillants, pas a cause du mezcal - il n’en a bu qu’un verre - mais à cause des lumières et de la conversation passionnante qu’il à avec Aran. En arrivant ce soir au Outpost, il ne pensait clairement pas tomber sur son voisin - et installateur d'une alarme qui lui avait côté la peau des fesses. Non, Jan avait envie de prendre un petit verre, peut-être de jouer un peu du saxo en cas de désistement de dernière minute ou de scène ouverte puis rentrer chez lui. Une soirée simple, habituelle, qui ne sortait pas de son quotidien. Mais à la place, il avait reconnu le profil de l’homme, accoudé au bar entrain de parler avec deux autres personnes. Il avait hésité quelques secondes avant de s’installer à côté d’eux, feignant de ne pas l’avoir reconnu. Ça l’aurait un peu gêné de déranger le trio mais au final, il n’avait pas pu s’empêcher de tourner la tête en entendant l’homme jurer en espagnol. Ça l’avait fait sourire et la soirée avait alors pris un autre tournant.
Ça fait une bonne heure qu’ils discutent, ça avait été difficile les premières secondes puis un groupe originaire d’Amérique latine était entré sur scène. La conversation avait alors pris une tournure plus personnelle et les deux hommes n’avaient pas arrêté de parler depuis.
La question lui permit d’oublier le malaise d’avoir tutoyer aussi rapidement l’homme en face de lui.
@ Invité
Luis et Marcos l’ont traîné dans le bar. Ils lui ont promis de la bonne musique, comme il l’aime, avec les consonances de son pays. Plus ou moins qu’ils ont dit. Parce qu’un continent ne peut avoir d’un type de musique. Mais t’inquiète, qu’ils ont répété, ça va te rappeler de bonnes choses.
Aran a fait mine de ne pas voir leurs regards qui attendaient son approbation silencieuse à l’entrée dans la salle. Elle était tamisée, chaleureuse, un mélange des chaudes soirées du Venezuela pour l’ambiance et de la « classe anglaise » pour le décor.
Il leurs a vite fait comprendre que ça lui allait jusqu’ici. Il sait pourquoi ils essaient de le faire sortir et dans le fond, il leurs en est reconnaissant.
Ça allait bien jusqu’à ce qu’il renverse une partie de son whisky sur le bar. Le barman a tout essuyé mais Aran a perdu la moitié de sa conso. Alors il a juré et l’homme à côté s’est retourné.
Ça l’a surpris au début, un peu gêné. Luis et Marcos l’ont regardé en lui demandant, au fond des yeux, qui était le brun. Il l’a présenté comme membre d’une association pour jeunes. Luis a eu l’air approbateur, Marcos amusé. Tous deux savent qu’il est le client qui va payer en quatre fois, mais aussi, qu’en présentant Alejandro non pas comme client, mais sous l’angle de sa vocation, il veut éviter un malaise au Mexicain. Parce qu’il ne peut être que Mexicain avec cet accent.
Un groupe de musique sud américain est monté sur scène et la conversation s’est faite plus fluide et intéressante.
Il n’a pas beaucoup réfléchi à ses paroles, s’est laissé porté par l’ambiance du samedi soir dans ce bar qui commençait vraiment à lui plaire.
Il tourne la tête, s’aperçoit que Luis et Marcos sont partis. Il jette un regard à son téléphone. Il a un sms du premier.
Tu avais une meilleure compagnie que la nôtre … A voir ton sourire
Ça lui fait froncer les sourcils, l’embarrasse presque.
Il hausse les épaules, boit une gorgée, pressé de détourner l’attention.
C’est vrai qu’il n’a pas vu le temps passer … Mais la conversation était si naturelle …
Le groupe, tout juste à la fin de son dernier morceau, reçoit des applaudissements nourris. Un autre monte sur place. Quand les paroles et les musiques résonnent, il tourne la tête vers Alejandro.
Italique : en espagnol
@ Invité
Ils sont partis ? Sans… Pourquoi n’ont-ils pas dit au revoir ? Ça fait froncer les sourcils du mexicain mais très vite, la conversation reprend et lui fait oublier l’incompréhension du départ. Entendre qu’Aran refuse de prendre le pari lui fit se mordre la lèvre. Il n’aurait pas à cuisiner pour lui et étrangement, ça lui aurait plu. Peut-être pas chez lui mais au moins à l’association, tous les deux, pour discuter encore un peu dans un lieu plus intimiste. À vrai dire, ça lui faisait beaucoup de bien de parler espagnol avec quelqu’un d’autre qu’Alejandro ou ses parents. C’était vivifiant, et l’accent de l’homme de sécurité ajoutait un peu quelque chose exotique qui lui changeait de l’éternel roulement à la mexicaine.
Un nouveau groupe fit son entrée, la musique, Jan la connaissait par coeur. Il avait souvent joué cet air avec son saxo, accompagné ou non. C’était un classique du Mexique, une chanson parlant d’amour, de fraternité, d’amitié, de révolution aussi. Aran avait l’air de connaitre, la tête tournée vers lui.
Il prit une petite gorgée, un sourire aux lèvres en se remémorant certains souvenirs positifs. Petit révolutionnaire, Jan l’avait toujours aidé. Peut-être qu’Aran aussi. Le mexicain se rendit compte qu’il ne savait même pas d’où l’homme a ses côtés venait mais bizarrement, il sentait qu’il ne fallait pas lui demander. Lui n’aimait pas qu’on lui reparle du Mexique comme son pays d’origine, il appréciait que ça vienne de lui-même, comme ici, en parlant de musique. Alors la réponse viendra d’Aran quand celui-ci acceptera de lui en parler.
Un petit rire ponctuait la phrase, le nez plissé , les yeux rieurs. Ça faisait longtemps qu’Alejandro ne s'était pas senti aussi à l’aise aux côtés d’un homme. Ça aussi, il devait en profiter.
@ Invité
Et bien … Il avait bon, mais de là à s’imaginer que Jan pourrait lui dire tout ça …
Il hoche la tête, sans rien ajouter. Ses yeux se fixent à la scène, il boit par réflexe une gorgée de la boisson. Il ne reste quasiment plus rien dans le verre et à bien y réfléchir, c’est déjà son deuxième.
Il lit dans ses pensées ou … ?
Il est laconique, réfléchissant à qui est cette maison et s’il ne va pas devoir insister pour devoir payer la note malgré ce qu’affirme le brun, à la fin de la soirée.
@ Invité
Alors une piña colada ce sera ! Pendant un instant, Jan a cette impression de déranger l’homme, de l’obliger à rester en lui proposant un autre verre. Mais l’idée est rapidement oubliée, Aran est bien assez grand pour refuser poliment l'invitation, en espagnol pour lui simplifier l'affaire, et s’en aller. Les yeux déjà tourner vers le barman, la tête se détourne rapidement en entendant la question du brun. Ça le décontenance un peu, le fait sourire et froncer des sourcils en même temps. À vrai dire, il ne s’est jamais posé la question et ici… Une fois il a gouté une bière et non merci. Même au Mexique, il n’en buvait pas, détestant le goût et l’odeur que ça laissait en bouche. Et le mezcal, c’était cheap, y’avait des distilleries en proche campagne de Tepito, c’était simple d’en avoir gratuitement. Ici c'est plus difficile mais plus jamais ses lèvres tremperont dans une bière américaine.
À la différence d’Aran visiblement, qui passe du whisky au cocktail. Il devrait essayer les cocktails, peut-être que ça lui plairait, lui qui est un bec sucré ?
Le mexicain se détourne de son compagnon, les yeux cherchant le barman.
Un échange de sourires, la fierté est bien visible sur le visage d’Alejandro. Fier d’avoir réussi à se faire une petite place au Outpost, fier d’avoir su faire de sa musique, quelque chose d’appréciable et de communicatif. Les yeux sombres d’Aran sont vite retrouvés. À eux deux, ils ont surement les plus grands cernes de tout le bar, s’en est presque amusant, comme trait en commun.
Si Aran lui demande pourquoi il regardait ses pieds, Jan répondra que parfois, quand il est gêné, il regarde le sol. Pas que c'était parce qu'il se sentait bien et que le feu lui montait rapidement aux joues quand il était à l'aise. Simplement heureux.
@ Invité
C’est donc effectivement la maison qui paye. Il lève un sourcil quand Jan se retourne vers lui, question silencieuse sur le bord des lèvres, mais qui se voit dans son regard.
Il note la fierté du brun. Il semble rayonner. Ça touche Aran, d’une certaine manière, de le voir aussi heureux pour ce petit quelque chose qui doit beaucoup signifier pour lui. Il a l’impression de retrouver un peu le client qu’il avait en face de lui dans la boutique quand il lui annoncé qu’ils acceptaient les paiements en plusieurs fois, mais en plus lumineux. Et pour quelque chose de plus agréable.
Il baisse les yeux par réflexe. Il ne s’en était même pas rendu compte.
Ca le fait un peu rire. Alejandro qui est là quand son frère est absent, Alejandro qui joue du saxo quand son frère ne fait guère dans l’originalité, il faut l’avouer. C’est des bons souvenirs, quand il y pense, il faut juste éviter de remonter trop près du présent.
Il s’arrache à ses pensées, d’un coup.
Il se penche un peu en avant, pose son coude sur le comptoir. Ses yeux tombent sur l’étui aux pieds de Jan. Il a un sourire joueur.
@ Invité
Aran a donc un frère ? Qui joue de la guitare ? Etrangement, en apprendre un peu plus sur l’homme lui plait, lui donne même envie d’en savoir davantage. Et puis, il n’avait pas encore vu le latino rire et la vision le laisse un peu rêveur. Aran est rayonnant quand il sourit, même si c’est rapide, même si c’est rare. Du moins, c'est ce qu'il imagine, la petite ride du lion entre les yeux lui prouve que l'homme fronce souvent les sourcils. Dans tous les cas, il apprécie le sourire d’Aran Perez et Jan espère vite le revoir.
Mais sans le vouloir, il a un léger mouvement de recul quand l’homme se rapproche un peu pour regarder vers leurs pieds. Pas que ça le dérange, il a simplement pris cette habitude depuis des années, habitude qu’il espère un jour perdre. Avoir peur du moindre rapprochement, surtout quand il s’agit d’hommes, c’est plus qu’embêtant.
Il avait baissé les yeux en commençant à parler, un peu gêné de se voir si vite découvert sur sa musique. Mais quand il les relève, c’est une lueur un peu malicieuse qu’Ara pourra peut-être déceler.
Est-il curieux de savoir ce dont Jan est capable en tant que saxophoniste ? S'il aura juste l'air d'un imbécile qui gonfle ses joues et devient rouge pivoine ou si la fièvre du swing s'emparera de lui ?
@ Invité
Il a l’air gêné d’en parler, Aran l’écoute en silence. Il trouve ça intéressant. Lui n’aurait sans doute pas pu le faire. La musique, il aime l’écouter, mais l’apprendre c’est autre chose. Il n’en a jamais éprouvé le besoin.
Lui, c’était l’abstrait qu’il préfèrerait. Les mathématiques, ça lui parlait plus. Les chiffres étaient porteurs d’énigmes à décoder. Non, la musique, ça a toujours été son frère … Ça ramène encore ses pensées vers lui et il manque de rater la question du brun.
Il se rejette un peu en arrière, relève le menton, un air de défi et de surprise dans le regard. Il plisse un peu les yeux, le jauge pour savoir s’il bluff.
Il est curieux de voir ça et veut savoir s’il doit finir sa pina colada cul sec pour voir Alejandro devenir tout rouge.
@ Invité
La réponse d’Aran le surprend, surtout sa posture. Cet air de défi dans les yeux, Jan l’a déjà vu dans les rues de Tepito, ou même dans le regard des jeunes de son association. Les défis, Jan, il les aime, les dévore à coups de quenottes et de sourire. Car personne ne se doutait qu’un garçon du quartier chaud de la capitale mexicaine arriverait à New York, a créer une association. Même si le chemin fut compliqué et difficile à digérer, Jan avait déjoué tous les pronostics sur son futur.
C’est dit avec aplomb alors que le mexicain se retourne vers Mike pour l’alpaguer une seconde fois.
Mike rigole, un petit sourcil arqué en regardant son interlocuteur. Les deux hommes s'appréciaient bien, tout deux étant admirateurs de Jazz survolté comme le Jazz manouche
D’un sourire, il remercia le barman qui déjà, s’en allait vers les coulisses. Et c’est tout fier, le menton relevé, que Jan se tourna vers Aran, empoignant déjà l’étui de son saxophone.
Et déjà se lever, un clin d'oeil simplement adressé à son compagnon de soirée et disparaitre pour aller se préparer rapidement. Il se sentait un peu con de laisser Aran seul. Et pourquoi lui avait-il adressé un clin d'oeil ? C'était... Digne d'un adolescent. Et puis, peut-être que c’était juste une façon d'éloigner Jan pour qu'Aran parte ? Peut -être qu’il s’ennuyait réellement et que… Non, il avait un sourire. Et il mettait réellement au défi. Pourquoi ça ennuierait Jan, que l’homme a ses côtés parte de toute façon ? Ce ne serait pas si important, il y était habitué. Et puis, il allait jouer, ce qui n’était pas prévu et ça lui redonnait le sourire. Sourire qu’il garderait si Aran Perez restait parmi le public.
@ Invité
Il sourit en réponse, énigmatique. Il le voit disparaitre dans les loges, boit une gorgée avant d’applaudir les musiciens précédant.
C’est le barman qui est passé juste à côté et qui l’a surpris. Aran se contente d’hocher la tête. Il ne sait pas trop à quoi s’attendre. Le jazz, il en a écouté, mais ça n’a jamais eu la préférence de sa famille. Il ne saurait même pas dire s’il aime vraiment ça, s’il pourrait acheter des CD et écouter ça des heures. Peut-être que c’est l’occasion …
Alejandro rentre sur scène, son instrument entre les mains. Il a dû se passer la main dans les cheveux. La veste est restée en coulisses, sa peau semble dorée sous les éclairages.
Aran pensait que ça allait commencer doucement, histoire de s’échauffer un peu. Il n’y connait rien dans le fond, alors quand le brun commence de manière … énergique dès le début, ça le surprend. Il se demande s’il tiendra longtemps comme ça, se dit qu’il faut un sacré souffle.
Il ne le lâche pas des yeux, autant pour prolonger le défi que pour le simple bonheur de regarder quelque chose de beau se jouer sous ses yeux. Alejandro est dans son élément, ça se voit. Il s’enflamme sur la piste, propage son énergie dans la pièce, remplit le bar d’une autre atmosphère. Il sait mesurer chaque pause, chaque silence, chaque ralentissement pour mieux en jouer la seconde d’après.
@ Invité
Il se sent dans son élément, quand les spots lumineux éclairent son visage, que les premiers applaudissements pour l’accueillir se font entendre et que ses lèvres effleurent le bec du saxophone. Il n’arrive pas à percevoir Aran, avec les lumières, mais espère réellement que l’homme sera toujours là à son retour. La musique débute, les notes s’enchainent tout comme ses doigts s’amusent à pianoter sur l’instrument. Il en oublie le léger stress de voir l’homme partir sans lui dire au revoir, la fatigue des derniers jours, tout ce qui l’inquiète et ne fait plus qu’un avec le saxophone. Il aurait pu faire carrière s’il l’avait voulu et avait eu les bons contacts. Il est doué mais plus que doué, il est passionné et fougueux quand il joue. Il est lui, tout simplement, sans peur ni cauchemars, sans obligation, sans association, sans dette à régler. Il est simplement lui, et qu’est ce que ça lui fait du bien.
--
Le solo se termine, le corps est bouillant, les cheveux humides de transpiration et le public, en effervescence. Lui a le sourire, rayonnant comme un soleil, heureux de voir que sa musique plait autant, que son monde attire comme un papillon sur une flammèche. Il remercie rapidement, un peu gêné, mal à l’aise d’être autant applaudi après tant d’années à jouer sur ses planches. Les coulisses sont rejointes, l’instrument rangé et le bar retrouvé… Aran est toujours là.
C’est dit dans un murmure, presque gêné, avant de se reprendre, alors qu’un verre d’eau lui ait déjà servi.
Alors il a les joues rosies, les cheveux fous et l’air d’avoir pris un shoot d’adrénaline. Mais il se fiche bien de savoir ce qu'il montre à Aran. Le mexicain espère juste que sa musique lui a plu.
@ Invité
Alejandro est applaudit chaleureusement par la salle quand sa musique s’arrête. Des gens qui prenaient un verre dehors se sont même accoudés à l’embrasure de la porte pendant le spectacle. Ça n’a duré que quelques minutes et Aran se surprend à être un peu déçu en le voyant disparaitre en coulisse. Il aurait aimé un autre morceau.
Il pense avoir mal entendu, alors ne réagit pas vraiment. Pourquoi serait-il parti sans un mot après lui avoir demandé une démonstration ?
Il a un sourire doux, preuve de sa sincérité. C’était bien, passionné et vrai. C’était vivant, ça lui donnait envie de battre du pied et de sourire sans raison.
Il enchaine immédiatement avec une gorgée de son cocktail, les yeux relevés vers Alejandro, pour se cacher à moitié si le brun lui refusait la proposition. Il s’aperçoit qu’il serait deçu.
@ Invité
La réponse d’Aran est inattendue mais plaisante. Très plaisante même. Il a aimé, en aurait bien entendu une de plus. Le ténébreux mexicain qui buvait du mezcal a du mal à cacher son bonheur et il remercie l’éclairage du Outpost pour dissimuler les rougeurs sur ses joues qui apparaissent souvent dans ces moments. Il est entrain de s’asseoir sur le tabouret quand la question est posée. Ses yeux ne quittent pas ceux d’Aran, ils sont plus noirs que les siens, ils lui rappellent l’obsidienne qu’on trouvait dans quelques carrières près de Mexico. Souvent, enfant, il allait y courir avec les quelques amis qu'il avait dans son quartier, il a du y emmener Alejandro une fois surement.
Pas de Mezcal pour lui, il a envie d’essayer autre chose sur les conseils d’Aran. On verra si l’homme réussira à lui faire aimer un autre alcool que le mezcal et au pire, ça les amusera tous les deux.
Il étouffe un rire mal à l’aise, espère juste qu’il ne sent pas trop fort. Normalement non, seuls ses cheveux humides et ses yeux brillants prouvent qu’il a donné de sa personne sur scène.
@ Invité
Ho, s’il peut lui commander ce qu’il veut, il va pouvoir s’amuser alors.
Il est honnête avec une pointe de taquinerie dans la voix. C’est vrai qu’il pensait le revoir rouge pivoine. Il a été mauvaise langue.
Il se tourne vers le barman, prend une carte un peu plus loin sur le comptoir et lui désigne le cocktail choisi. Le serveur a un sourcil haussé, un regard équivoque. Aran ne peut s’empêcher de sourire en se retournant vers Alejandro.
Il ne faut pas longtemps pour que le verre soit servi et tendu vers Alejandro.
Mike s’apprête à révéler le nom de la commande quand Aran le coupe.
@ Invité
Il aurait du se regarder dans un miroir avant de revenir. Car s’il est moins rouge qu’Aran se l’imaginait, c’est qu’il l’est quand même, rouge. Le verre d’eau attrapé juste avant est bu en une longue gorgée, en espérant que ça aidera. Mais rien à faire, il a toujours aussi chaud et est obligé de s'éventer le visage à l'aide de sa main.
Acquiesçant du menton, il a hâte de savoir ce que son compagnon lui a commandé. Quand le cocktail arrive, sa couleur le laisse perplexe. Rouge orangé, très frais visiblement vu la buée sur les parois du verre. La tête se tourne lentement quand il entend "vodka", relève un sourcil avant de prendre le verre et de sentir le breuvage - ça sent le sucre et jan a toujours eu un amour passionné pour l sucré.
Et lui, il a un sourire en coin, tout fier de lui, d'avoir osé se lancer avant de mourir étouffer par de la vodka. Une première gorgée et… C’est relativement bon. Fort mais… plutôt bon. Et ça mérite un seconde gorgée, plus longue pour vérifier sa première pensée. Ça lui réchauffe tout le corps, de la gorge au ventre.
@ Invité
Ça le surprend assez pour qu’il détourne le regard, un peu songeur et flatté. Il ne rougit pas bien sûr, ce n’est pas son genre. Le temps qu’il se reprenne, il a manqué la première gorgée de Jan. Le brun n’a pas l’air trop dégouté en attendant, ça doit même lui aller puisqu’il en reprend une longue gorgée. Aran devrait peut-être lui dire que ça ne se boit pas d’une traite, encore moins quand on a déjà deux verres de mezcal dans le ventre.
Ca lui tire un petit sourire en coin.
Il a un ton innocent, mais ses yeux sont pourtant taquins quand il reprend une gorgée de pina colada.
Il laisse passer quelques secondes, fait tourner son verre entre ses doigts avant de lui dire nonchalamment.
Pas l'humour le plus fin qu'il ait fait. Mais il a des verres dans le nez et c'est un test de résilience de Jan à un humour critiquable qu'il aime bien quand il est détendu.
@ Invité
Oui, il a tendance à rougir très facilement, tout comme il prend aisément le soleil en été ou même lorsque l’astre du jour pointe le bout de son nez. Les lèvres à nouveau sur le bord du verre, il manque de s’étouffer en entendant la réponse d’Aran.
Il a bien entendu mais se sent presque obligé de redemander, l’air ahuri, un sourire adorable sur le visage, entre amusement et gêne. Le rire qui suit est réel, tout comme la nouvelle gorgée prise et appréciée. Oui, il pourrait s’y faire, à ce sex on the beach.... Tout comme à l'humour d'Aran qui lui tire un véritable sourire.
Il ne dira pas s’il parle du cocktail ou d’autre chose, comme il n’osera pas regarder Aran dans les yeux en lui offrant seulement son profil, un petit sourire au coin des lèvres, les joues bien trop rosies par le moment et le cocktail.
@ Invité
Il ne répètera pas et vu le regard d’Alejandro, son sourire et son air amusé et gêné, il a très bien compris. Il a réussi son petit effet et c’est toujours appréciable. Surprenant avec un homme de l’âge d’Alejandro, mais d’autant plus amusant.
Il a un sourire, toujours en coin, un peu joueur et espiègle. Il apprécie le sous-entendu voilé.
Il parle du cocktail. En vrai, les galipettes sur la plage, ça gratte et c’est un coup à chopper une merde.
Il aime bien entretenir le mystère. Alejandro n’a pas besoin de cerner si vite son pragmatisme.
C’est dit si innocemment …
@ Invité
Jan ne peut s’empêcher de l’écouter attentivement, boit même ses paroles, le regard finalement tourné vers le visage d’Aran. Il a l’air si sérieux, malgré son léger sourire et le mexicain ne put s’empêcher de se demander à quoi il ressemblerait en maillot de bain. Ça lui irait surement bien, il a la peau assez dorée pour que le contraste avec un mai… Mais bordel, non.
Ça sort trop vite, c’est trop franc pour que ça ne soit que du cocktail que lui, il parle. Il se mord la lèvre inférieure avant de reprendre une petite gorgée, plus lente cette fois-ci. Il aime réellement ça.
Comme un simple mezcal, sans grenadine ou autre. Ou autre, oui.
@ Invité
C’est dit si vite et sur un tel ton qu’Aran ne sait même pas comment il doit interpréter cette affirmation. Parle-t-il que du cocktail ? Dans le fond, ça importe peu.
Il lève un sourcil, l’air de dire « ha oui ? » en tournant son verre entre ses doigts.
Il se rend compte de ce qu’il dit, détourne le regard et s’empourpre un peu.
Qu'est-ce qu'il raconte ? Ça doit être les verres qui lui montent à la tête. Alejandro est un client, pas autre chose et on n'invite pas les clients qui doivent encore payer trois fois à boire un verre. ll est sympa, son accent est agréable et il lui rappelle de bons souvenirs. C'est tout.
@ Invité
Il ne peut pas s’empêcher de sourire en entendant le « prochaine fois », tente de dissimuler sa légère joie en reprenant une gorgée. Il y a un instant de flottement avant qu’Aran reprenne la parole, l’air un peu gêné d’avoir dit ça. Peut-être est-ce l’allusion qui l’a dérangé ? Jan préfère se dire que c’est ça, plutôt que l’idée de se revoir. Car à vrai dire, ça ne lui déplairait pas.
Le sourire fait plisser ses yeux, les prunelles ne lâchant pas le profil de l’homme à ses côtés. Il hésite une seconde avant de continuer à parler, la voix plus calme, moins ironique que lorsqu’ils parlaient de cocktails.
Il a l’impression d’avoir 16ans et de demander pour la première fois un second moment. Même si à vrai dire, ce sera surement en tant que connaissance, Aran ne le regarde pas comme certains autres hommes. Ce n'est pas bien grave, sa compagnie suffit à Jan.
Ils avaient l'air, car il a bien été trop occupé à discuter avec leur patron.
@ Invité
Ca lui fait reposer les yeux sur Alejandro, l’ombre d’un sourire aux lèvres. Il n’a pas l’air de se formaliser de son affirmation trop prononcée. Tant mieux. Peut-être qu’ils se reverront vraiment ?
Le brun lui rappelle son pays, même si l’accent n’est pas le sien. Il est intéressant et sympa, Aran ne crache pas sur une compagnie agréable dans cette ville si loin de chez lui.
Il hoche la tête, une lueur de malice et de joie dans le regard, bien qu’il garde le silence. Son expression amusée parle pour lui.
Il hoche la tête, repose ses pupilles sur son verre aux trois quarts vide. Ça passe vite.
La voix se fait plus lointaine au fur et à mesure que les mots sont prononcés. Oui, c’est eux qui lui ont permis de se reconstruire petit à petit. Grâce à eux aussi qu’il est sorti et a croisé Alejandro ce soir.
Sinon, il serait resté chez lui à lire ou devant une série. Il ne savait pas trop. C’est mieux ce soir que les autres de la semaine, face au vieux papier peint jaunâtre.
@ Invité
Aran n’a pas l’air du même acabit que ses amis, et bien qu’il soit resté, il a plus l’air d’être un homme appréciant le silence aux grandes soirées. Il a cette façon de faire des phrases assez courtes, de ne pas en dire trop, de rester mystérieux, qui rend curieux le mexicain. Ça le change de la facilité des enfants à lui parler et des adolescents à débiter trente mots à la seconde pour dire que c’est le voisin qui a fait ceci et la voisine qui a fait cela etc, etc...
Il n’arrive pas à le quitter des yeux alors que les mots se font de plus en plus rauques et silencieux. Ce n’est que lorsqu'Aran évoque ce prénom, que Jan manque de s’étouffer avec une gorgée de son cocktail. Il hoquète une seconde fois avant de se reprendre, s’essuyant la bouche d’un revers de la main.
Son coeur bat à 100 à l’heure alors qu’il se sent stupide de laisser son esprit réagir à la simple évocation d’un prénom. Il ne l’avait pas entendu tout à l’heure ou alors peut-être n’y-a-t-il même pas une présentation… Il ne sait plus, se sent mal à l’aise, ancre son regard dans le bois du bar sans réussir à relever la tête. Le bruit derrière lui lui donnerait presque la migraine.
Ça ne calme pas la sensation qui étreint son coeur et le rend presque nauséeux.
Jan sent ses joues l’échauffer, ne sait pas trop si Aran a senti le malaise qui vient de s’installer. Surement, il a l’air assez observateur comme personne. Ça le fait encore plus chier
@ Invité
Il ne dit rien, se contente de lui tendre une serviette en papier attrapée plus loin sur le comptoir.
Ça le surprend un peu que le brun ne relève pas la tête, fixant le bar.
Ça le laisse perplexe. C’est Alejandro qui voulait que Luis et Marcos viennent non ?
Le musicien ne le regarde toujours pas. Aran ne comprend. Qu’est-ce qu’il a dit pour troubler l’homme à ce point ?
Ça ne veut pas dire qu’il ne peut pas rester malgré tout mais le changement de réaction brutale d’Alejandro le laisse mitigé.
Il regarde sa montre, hausse les épaules.
Sauf s’ils partent ensemble, habitant dans le même immeuble, ils pourraient parler sur le chemin. S’il acceptait de relever le regard.
Il ne sait pas quoi rajouter, comme si l’étouffement d’Estrella avait coupé la conversation.
@ Invité
Lui aussi à vrai dire, et il continue de regarder le fond de son verre qu’il termine d’une petit gorgée. Le sex on the beach est réellement une bonne boisson, assez sucrée pour combler ses papilles en tout cas, bien que le feu du mezcal ait sa préférence. Les mots de l’homme lui semblent plus lointain, un peu plus froid aussi. Il reste encore un peu mais Jan sent que son comportement ne l’a clairement pas aidé dans la tâche de se sociabiliser avec des personnes de son age. Poussant le verre sur le côté, remerciant le barman d’un coup de tête, il relève enfin le nez pour regarder Aran et tenter de retrouver pied. Ce n’est pas un prénom aussi commun qui doit le paniquer, encore moins le faire culpabiliser. Ce n’est qu’un prénom, qu’une simple soirée, qu’une discussion agréable. Qu’un moment entre deux adultes qui ont des goûts en communs.
Ou plutôt « je peux te raccompagner ? », bien que Jan soit incapable de poser une telle demande à cet instant, ça signifie exactement cela. Les prunelles sont un peu moins rieuses que tout à l’heure mais retrouvent un peu de leur malice.
Il aimerait bien qu’Aran dise oui, accepte sans sourciller, juste pour que Jan puisse parler d’autres choses avec lui et oublier l’instant « Marcos » qui a failli le faire vriller. Car à vrai dire, le mexicain apprécie discuter avec l’homme a ses côtés et ça l’ennuierait d’avoir terni la soirée par un stupide moment de fébrilité.
@ Contenu sponsorisé
Page 1 sur 2 • 1, 2
|
|