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jaoirse -- bittersweet symphony.

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Mer 22 Déc - 20:21
C'est une mélodie qui tourne sans cesse dans sa tête et dans son esprit, alors qu'elle est allongée là, à fixer le plafond de sa chambre avec ses tonnes de cartons qui n'attendent que d'être déballés. Carton avec la notion "fragile" qui est apposé sur le carton qui contient tout ses mugs, cette collection qui avait eu comme effet de simplement faire grincer Jack des dents, un mug pour une occasion. Et ce mug ébréché qu'elle avait eu l'idée de faire faire le jour du mariage, comme pour marquer éternellement cette date qui est désormais gravée au fer rouge dans le coeur de Saoirse. Elle tente de retrouver le sommeil mais c'est impossible, en proie à des cauchemars qui ont la peau dure et qui lui font vivre un enfer personnel sur terre, elle allume son téléphone qu'elle a caché sous son oreiller avant de dormir après l'avoir éteint pour résister à l'envie de scroller à l'affut de nouvelles, à l'affut d'un signe de sa part. Mais comment peut-elle espérer un signe alors que c'est elle qui est parti. Lâche, tu es lâche que lui martèle l'esprit, le petit diablotin sur l'épaule. Elle repousse les draps et se lève, traîne sa carcasse qui lui rappelle que le temps défile, et elle s'étire si fort qu'elle a l'impression que ses membres vont se détacher de son corps. Quand elle se regarde dans le miroir, les valises sous les yeux démontrent que les nuits sont sans repos, qu'elle a du mal à trouver le sommeil. Mais tout ça, c'est de sa faute, c'est à cause d'elle, elle ne peut s'en prendre qu'à elle même. Personne n'est au courant de son retour, pas même sa mère. Après tout, elle lui a si bien dit qu'elle était morte à ses yeux si elle ne quittait pas Jack, pourquoi aurait-elle eu la décence de la prévenir de son retour ? Quand elle est fin prête, elle se pare de lunettes de soleil et s'avance dans Brooklyn, s'aventure près du bookstore, même si elle ne devrait pas, on l'a intimé de rester loin de Jack, mais elle a besoin de lui expliquer, de lui donner des explications. Encore voudra t-elle bien l'écouter. Quand elle arrive enfin devant, après avoir marcher avec un automatisme flagrant, elle reste stoïque un instant, la scène qui se joue devant elle lui donne presque la nausée. Elle reste loin, s'éloigne quand un type un peu pressé est à deux doigts de la bousculer et la main sur la poignée, elle attend. Une seconde, deux, trois. Et la clochette qui tinte la ramène à la réalité et la reconnecte avec le monde réel. Elle vient réellement de rentrer. Elle se mord si fort la lèvre tremblante, elle a envie de faire demi-tour mais elle s'abstient. Ses mains qu'elle triture, elle a l'impression de manquer d'air quand elle la regarde et que le regard de Jack croise le sien. C'est pire que dans ses rêves, elle se sent gauche, terriblement inutile et surtout très stupide. Elle ne peut que murmurer un « Jack... » faiblard, tout qui lui revient à la gueule, les sentiments, l'émotion, son rire qui lui revient en mémoire, son odeur, tout et ça fait mal au creux du coeur. Tant pis pour toi. que conclut le diablotin sur l'épaule. Tu l'as bien mérité. Indeed.

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Ven 24 Déc - 16:17
bittersweet symphony
Jack & Saoirse
Son regard n’avait pas quitté le plafond de toute la putain de nuit, la peur de la voir dans ses rêves l’avait empêché de retrouver la présence réconfortante de Morphée pour quelques heures. Son oreille fatiguée captait la respiration doucement endormie de son amie, Louisa, qui dormait à ses côtés. Cette dernière lui avait encore proposé de rester chez elle pour la nuit comme une présence lui permettant de chasser les fantômes du passé. Mais Jack n’avait jamais su retirer cette information de son crâne, comment le pouvait-elle après trois ans à se dire qu’elle devrait bien finir par tourner la page ? Jack poussa un lourd soupir et quitta le lit, les ongles plantés dans ses paumes pour retenir les larmes de couleur furieusement sur ses joues.

Il fallait qu’elle soit forte, qu’elle ne retombe pas dans les méandres de ses démons, peut-être devrait-elle en parler à Alfred ? Il saurait sûrement quoi lui dire, il savait toujours quoi lui dire quand elle sentait son courage l’abandonner lâchement. De ses doigts tremblants, elle alluma la machine à café avant de se laisser glisser le long des meubles de la cuisine, murmurant à Lupin de la rejoindre pour ne pas réveiller son invitée. La présence de l’animal calma quelque peu les battements de son cœur alors qu’elle perdait son visage dans son pelage, inspirant profondément. Ne pas y penser. Ne pas y penser. Elle éclata en sanglots, étouffant ses pleurs contre son chien qui s’agitait nerveusement inquiet de la savoir dans cet état. Des pas firent écho à sa tristesse et Jack coula un regard en direction de Louisa. « Oh, tu es réveillée ? J’ai fait du café. »

Les deux jeunes femmes s’occupaient d’ouvrir la boutique, discutant de tout et de rien pour empêcher les pensées de la libraire de se focaliser sur sa femme qui n’était pas morte et qui donc était une véritable… Elle sursauta en entendant la clochette de la porte et eut presque envie de fuir automatiquement. Depuis qu’elle savait que Saoirse rôdait dans le coin et connaissait l’emplacement de sa boutique, elle ne pouvait s’inquiéter de la savoir ici, dans son havre de paix. Elle sentit la douce chaleur de la main de Louisa dans la sienne comme elle sentit la morsure froide de l’alliance contre sa poitrine. Jack n’avait pu se résoudre à la ranger dans un tiroir, et avait opté pour la glisser à une chaîne qu’elle portait au cou.

Nouveau son de clochette. Un sourire forcé sur les lèvres. Un regard qui cherche le client. Jack. Le cœur se figea dans la poitrine, le cri de ses pensées devint insupportable dans son crâne et chacun de ses muscles devint aussi immobile qu’une statue de marbre. Saoirse. Là. Devant elle. Toujours aussi magnifique. Toujours aussi vivante.

Jack vit instantanément rouge. « Qu’est-ce que tu fais là ? » lâcha-t-elle dans un filet de voix. « Comment oses-tu être là ? » Le ton montait quasi dans les aigus alors qu’elle s’approchait de celle qui l’avait rendu heureuse il y a trois ans de cela. L’éclat émeraude de ses yeux se posa sur les mains tremblantes de la rouquine. « Comment oses-tu encore porter ton alliance ? »
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Jeu 30 Déc - 0:21
Son acte de poltronnerie lui avait valu des litres et des litres de larmes versées et des souvenirs qui menaçaient de lui revenir en mémoire à chaque seconde qui passaient et qui la séparait d’elle. Sa mère à qui elle n’avait pas donné signe de vie depuis son départ n’avait plus son mot à dire et Saoirse n’était pas bien sur d’avoir envie de revoir la matriarche de la famille afin qu’elle ne tente pas l’embrigader dans ses magouilles qui n’ont ni queue ni tête. Saoirse avait tiré un trait sur deux choses quand elle était partie, elle avait tiré un trait sur une mère abusive, control freak et indécente mais elle avait surtout tiré un trait sur l’amour de sa vie, celle qui l’avait fait prendre conscience que la vie pouvait être belle, que la vie pouvait être colorée à l’ïmage de ses peintures, et non pas teinté d’un gris terne et morose, nuance fade de couleurs qui avait rythmé ses jours quand elle n’était encore qu’un enfant en quête d’acceptation de soi et d’une délivrance certaine. L’angoisse latente de la revoir, de ne pas prédire les réactions de sa femme, should she say ex wife ? l’angoissait que plus haut point et elle avait peur des répercussions. Mais ne l’avait elle pas fait quand elle avait prit le premier avion pour Cork ? Ne l’avait elle pas fait quand au lieu de rentrer aux États Unis après un an et demi loin de New York elle s’était envolé plus au nord encore pour atterrir à Stockholm ? Hypocrisie mesquine qui n’apaisait en rien le feu ardent de son cœur. Elle voit que Jack semble avoir tourné la page, refermer peut-être le livre et elle s’en veut, n’a pas franchement envie de se battre quand elle voit les yeux qui pétillent de sa femme, cependant elle n’a pas fait tout ce chemin pour rien, ça ne sert à rien de faire marche arrière pour revenir un autre jour. Quand elle entend la véhémence dans les propos de sa femme, Saoirse déglutit un instant, ouvre la bouche puis la referme, serre les poings et elle la regarde, l’air lui manque, la parole aussi « Je… » Elle a l’impression que quoiqu’elle dise, ce sera enfoncé le couteau dans une plaie béante et à vif. Son regard émeraude qu’elle glisse sur ses mains, la rouquine relève la tête et cligne des yeux pour se donner une contenance « Est-ce qu’on pourrait parler dehors ? Ou ailleurs ? » Un regard qu’elle coule vers la brunette derrière le comptoir qui ne manque pas un instant de leur confrontation « S’il te plaît. J’aimerais m’expliquer. » Mais les explications seront sûrement le cadet des soucis de sa femme après la lâcheté dont elle a fait preuve « En privé » Et si elle refusait, Saoirse n’aurait sûrement pas le courage de l’avouer devant tout le monde, les clients qui ne semblent pas se soucier d’elles mais dont elle a l’impression que le regard de jugement les anime, loin de la brunette qui pose un regard soucieux sur sa femme, et qui fait poindre un semblant de jalousie dans le cœur de Saoirse, mais à t’elle au moins le droit de ressentir cela ? Non, elle en a perdu le droit quand elle est partie et elle le sait. Mais bon dieu, qu’est-ce que ça fait mal.

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Jeu 30 Déc - 13:14
bittersweet symphony
Jack & Saoirse
Était-ce un mauvais rêve ? Une mauvaise plaisanterie de son esprit ? Elle qui avait toujours pensé la revoir décomposée dans un cercueil après qu’on lui avait eu annoncé que Saoirse avait été tué ou que sais-je ? Non, elle était là, bien vivante et on ne peut plus causante. Les larmes se mirent à couler sur ses joues fatiguées alors qu’elle repensait à toutes les fois où sa belle-mère avait osé lui dire qu’elle n’avait aucune idée du sort de sa fille. Quelle garce, elle lui avait menti toutes ces années. Le regard se posa une nouvelle fois dans celui de sa femme, son ex femme ? Elle ne savait même plus comment l’appeler désormais.

Jack tremblait d’une rage, d’une colère, d’un désespoir trop longtemps contenu. Elle voulait se jeter dans ses bras, l’embrasser jusqu’à en perdre son souffle, tout comme elle avait envie de lui coller son poing en pleine figure et de lui hurler toute sa souffrance. Trois ans, trois ans de doute et de tentative de deuil pour qu’au final feu son épouse revienne comme un ange dans sa boutique. Était-ce une mauvaise blague ? Était-ce un châtiment pour avoir foutu sa vie en l’air pendant tant d’années. Elle essuya rageusement ses larmes de sa manche et plongea l’émeraude de ses yeux dans celui inquiet de sa comparse, Louisa. « Je reviens. »

D’un geste du menton, elle indiqua la réserve de la boutique, là où elles s’étaient plusieurs fois réfugiées dans des rires amoureux comme de jeunes adolescentes. Jack alluma la lumière à tâtons et ferma doucement la porte. Les livres entassés lui jetèrent une attention toute particulière, mais elle préféra poser son attention sur Saoirse. N’y tenant plus, laissant la colère de côté pour une poignée de secondes, ses doigts se posèrent sur ses joues, les caressant, se perdant dans les boucles rousses. « Comment peux-tu… ? » Être encore en vie. Le reste de sa question mourut au fond de sa gorge. Pourquoi ? Pourquoi ? Ce mot résonnait en boucle dans son crâne. « On allait avoir un enfant… » fut la seule chose qu’elle put réellement prononcer, la souffrance lui brisant la voix, les larmes prêtes à couler de nouveau.


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Mer 9 Fév - 19:01
Elle avait longtemps imaginé leurs retrouvailles, mais plus le temps passé, plus les images devenaient floues, imprécises, loin de la netteté d'antan. Au début, elle pensait qu'elle lui pardonnerait, que plus rien ne pourrait les séparer, qu'elles se retrouveraient, leurs lèvres se liant et se déliant comme avant. Puis, ça a été un peu plus flou, une dispute, deux, avant de se retrouver, de façon charnelle. Puis lors de sa dernière année d'exil, elle savait pertinemment que le point de non retour avait été franchi, qu'elle ne retrouverait pas la femme qu'elle a aimé, qu'elle pouvait toujours rêvé pour qu'elle revienne dans ses bras, pour qu'elle ressente de nouveau ce bonheur, le bonheur de la retrouver, assise sur le canapé en train de lire, l'odeur de ses bougies parfumées qui embaumaient l'appartement et sa façon qu'elle avait de fondre contre elle quand elle avait quelque chose à lui demander. Plus rien ne serait jamais comme avant, elle en avait conscience Saoirse, mais ça ne l'empêchait pas d'espèrer naïvement que ça se passerait bien. Et les songes sont futiles quand la vérité fait face. C'est encore pire qu'une gifle qu'elle se prend quand l'accueil est froid, presque glacial. Quand les regards se tournent vers elle comme des couteaux bien aiguisés. Elle s'en préoccupe guère, s'habille d'un masque de je m'en foutisme latent qui ne partira pas le temps qu'elle ne franchira pas la porte d'entrée de nouveau. D'un pas feutré, elle suit Jack dans la réserve et des souvenirs lui viennent en mémoire, souvenirs qu'elle garde dans un coin de sa tête, sa lèvre inférieure qu'elle malmène avec ses dents, la mordillant pour ne pas paraître trop inquiète ou même paniqué. Le contact de la main de Jack contre sa joue lui fit fermer instinctivement les yeux, avant qu'elle ne les rouvre pour les planter dans l'émeraude du regard de sa femme, a deux doigts de se mettre à genoux pour se faire pardonner, pour émettre son plaidoyer, et l'idée même de se souvenir qu'elles avaient prévu d'avoir un enfant l'assomma un instant, si bien que le contact de Jack fut tout d'un coup comme brûlant, elle se recula et la regarda « Je .. » murmura t-elle, la voix tremblante, les mains tremblantes qu'elle enfonçait dans ses poches de manteau pour que sa femme (or should she say ex wife) ne le voit pas, ne voit pas l'effet qu'elle avait encore sur elle, l'emprise qu'elle avait encore sur elle malgré les années, malgré le temps qui avait défilé à une allure folle. « C'était pour te protéger. » commence t-elle en déglutissant un instant avant de souffler un peu. « Je me suis dit que si- si- si je perdais tout, je ne serais plus rien que l'ombre de moi même et je n'aurais pas pu te rendre heureuse. » expliqua t-elle, consciente que cette explication était brinquebalante et que ça ferait sûrement plus de mal que de bien. « Et dieu sait que je m'en suis voulu d'être partie comme ça, j'ai voulu t'expliquer. J'ai voulu revenir, mais je savais qu'il valait mieux pour toi que ce soit ainsi. Et... je suis désolée. » conclua t-elle en se rapprochant de Jack pour déposer cette fois-ci sa main tout contre sa joue. « J'aurais voulu que ça se passe autrement. » ajouta t-elle, avec un petit sourire en coin, triste et malheureux.

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Lun 14 Mar - 14:58
bittersweet symphony
Jack & Saoirse
Jack pouvait sentir son regard sur elle et ne put contenir un sourire amusé de fleurir sur ses lèvres. Ses doigts fins tournèrent une nouvelle page du livre à peine débuté dans une tentative de faire comme si de rien n’était, mais le cœur était fou dans la poitrine et le regard bien trop curieux de retrouver le sien. Mais elle ne céda pas à la tentation, allongeant ses jambes un peu plus sur les cartons qui peuplaient l’appartement. Les deux déménageuses du dimanche s’étaient accordé une pause le temps de reprendre un peu de force, c’était quelque chose que de meubler un nouveau chez soi. « You’re staring. » finit-elle par dire, le livre se reposait sur ses genoux. Elle capta l’éclat amusé des yeux de sa femme et ne put retenir un rire alors que cette dernière s’empourprait de s’être fait ainsi attrapée. Jack lança le livre un peu plus loin et rejoignit les bras de celle qu’elle considérait comme l’amour de sa vie.

Il était fini le temps des rires, tout ceci semblait si loin, voir irréel. Cette femme qui avait partagé les plus beaux moments de sa vie lui paraissait être une inconnue désormais. Des soirs entiers à pleurer toutes les larmes de son corps pour une fille qui n’était même pas morte, qui était toujours de ce monde à faire elle ne savait quoi. Avait-elle refait sa vie ? Avait-elle oublié leur vie ? Jack n’osait y croire, elle ne pouvait y croire. C’était à peine si elle était réellement remise de ce qui s’était passé. Ce soir-là était encore marqué au fer rouge et son cœur manqua de se briser à ce souvenir. Saoirse se rendait-elle compte de ce qu’elle lui avait fait subir ? L’avait-elle vu hurler à la mort quand on lui annonça la disparition de son aimée ? L’avait-elle vu devenir ce pantin sans vie ? L’avait-elle vu arpenter les rues à sa recherche ?

« To protect me ? » Les mots résonnaient étrangement dans son crâne et elle dut retenir un rire cynique. Il s’agissait d’une explication bien trop vague, bien trop ridicule pour justifier une absence de trois ans sans une lettre, sans un mot. Elle voulut s’éloigner, se planquer dans un coin de la pièce, mais voilà que la rouquine posa une main sur sa joue. Ce geste lui rappela bien des choses, notamment leur premier baiser échangé et elle ne put empêcher les larmes de couler, encore et encore. Elle était lasse, lasse de tout ceci, de ce ballet incessant de tristesse qui refusait de la quitter. « What are you talking about? What could make you leave for three years without giving any fucking news? Did you have money problems? A crazy mistress? »

Jack retira cette main de sa joue et se recula, tabassant à mainte reprise l’envie de se saisir des lèvres de son aimée. « This explains nothing! Where have you been all this time? Where were you while I was crying over a grave? Taking it easy somewhere? Getting on with your life? I haven't even been able to move on! I spend my days mourning your death while you're fucking alive. »

Les clients devaient bien se demander pourquoi elle criait ainsi dans la réserve, mais elle n’en avait que faire. La colère et l’inquiétude de ces trois longues années avaient besoin de s’échapper, d’être libérée au grand air. Elle voulait se réfugier dans les bras de Louisa, disparaître, simplement être aimée et non abandonnée comme Saoirse l’avait fait. « I even sent your mother some fucking flowers. Oh my God, I can't believe it. »

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Jeu 7 Avr - 9:32
Elle aurait été naïve de croire que tout se passerait, qu'elle pourrait se fondre tout contre elle et lui dire que tout irait bien, que rien ne les séparera plus jamais. Mais c'était une toute autre chanson, une mélodie bien plus dramatique, bien plus grave qui se déroulait dans la petite pièce d'où émanait une chaleur étouffante, écrasante. Une chaleur emplie de rancoeur et de désir inavoué. Elle voudrait la prendre dans ses bras, encore, retrouver la chaleur de leurs premières caresses, de leurs premiers ébats. Elle se gifla mentalement quand les images se superposèrent dans son esprit et elle secoua légèrement la tête pour reprendre ses esprits. Elle n'avait pas de mots assez forts pour lui faire comprendre à quel point elle regrettait, mais elle essayait, tant bien que mal, de garder le contact, de la garder égoïstement près d'elle. « God no ! » s'exclama t-elle face aux accusations infondées de Jack, la pensait-elle aussi abjecte au point d'avoir une maîtresse ? « How come you can think that I had a fucking mistress ? The fuck Jack I couldn't- I wasn't able to prove you how much I was in love with you and you think that I had a mistress. Oh my god, are you losing your mind ? » Peut-être que ce n'était pas une façon de faire, mais Saoirse était blessée que Jack puisse penser qu'elle était capable de quelque chose d'aussi abject.

Elle se laissa faire lorsque Jack retira sa main, elle n'avait pas besoin de cherche de nouveau le contact, parce qu'au fond, elle le méritait. Elle méritait tout cela, et elle essayait tant bien que mal de se faire une raison. « I was- » commença t-elle, avant de souffler pour reprendre ses esprits « I was in Ireland, and then, in Sweden. And don't you dare think that I was not sad, or I don't know, depressed or whatever ! I was not taking it easy, I was not happy ok ! » Elle s'exclama si fort que la colère lui montait à la tête, ça cognait si fort qu'elle avait l'impression que d'un instant à l'autre, sa tête allait exploser. Elle se recula et s'arrêta quand sa mère fut incluse dans la conversation « Did you- did you send flowers to my mom ? » Elle secoua la tête frénétiquement avant de lever les yeux au ciel « I can't- I can't believe it. » Elle se tint au mur un instant, déglutissant avec difficulté, elle ferma les yeux en soufflant, comme pour reprendre une contenance, alors que c'était pour calmer ses tremblements et la crise de panique qui menaçait de pointer le bout de son nez. Elle se retourna, la mine déconfite et les lèvres tremblantes « It's all because of her. » avoua t-elle, d'une voix cassée. « She said- gosh- she said that she wanted to cut off my allowance and stop my career. She wanted to take everything that I had, because I was with you for fuck sake. And would it have been good ? To see me like a fucking ghost ? Would it have been good to see me depressed ? No. I don't think so. It was to protect you from me, from the person that I would have been if I had nothing. I had you and my job, and it was perfect. But I couldn't be me with my job Jack. » Et sa voix se brisa, elle lui tourna le dos, serra les poings pour éviter de se mettre à pleurer, parce qu'elle n'en avait aucun droit. Aucun droit de pleurer, aucun droit de se plaindre, finalement, tout ça était une mauvaise idée, elle aurait dû s'en douter.

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Jeu 28 Avr - 16:51
bittersweet symphony
Jack & Saoirse
Bien sûr qu’elle avait envoyé des fleurs à son ancienne belle-mère, actuelle belle-mère elle ne savait plus quoi penser à présent. Aucune réponse n’était parvenue à la suite de cet envoi et Jack n’avait en rien été surprise, un tel manque de respect de sa part n’était guère nouveau. Cette femme n’avait jamais accepté la présence de la libraire dans la vie d’excellence de sa fille, pour elle, tout ceci n’était que distraction et perte de temps. Une sorte de passade pour sa fille qui finirait par remettre les pieds sur Terre. La brunette avait fini par devenir insensible au venin de la marâtre au point d’avoir pitié et de lui faire parvenir un bouquet avec les fleurs favorites de sa fille.

Elle ne fut, une nouvelle fois, en rien surprise de la réaction de sa femme soudainement revenue à la vie. Mais la surprise fut réelle lorsque les premiers mots franchirent ses lèvres et elle crut se prendre un réel coup de poignard entre les omoplates. Ainsi donc, c’était cette folle qui était à l’origine de tous ses maux. Celle qui avait ordonné à sa fille de la quitter au risque de tout perdre. Sa mâchoire se serra et elle se passa une main dans les cheveux comme pour chasser une colère qu’elle ne pouvait ignorer. Jack n’était pas d’un naturel colérique, mais là, c’en était trop. Voilà quand à une heure elle apprenait le retour de feu sa femme et que tout ceci était dû à une mère qui n’était pas foutu de ravaler sa fierté pour le bonheur de sa fille.

« Oh boy. » fut la seule chose qu’elle trouva à dire après les révélations de celle qu’elle avait aimé. Elle tourna un regard dans sa direction et son cœur rata un battement angoissé. Elle la connaissait par cœur, elle savait très bien pourquoi la jeune femme se cachait ainsi de la sorte. « Saoirse… » souffla-t-elle. L’espace n’était point grand et il lui fallut simplement tendre le bras pour que ses doigts épousent son épaule de leur douce chaleur. Avec une tendresse inouïe, souvenir d’une époque révolue, elle l’attira à elle. « I know. » Jack avait assez souffert pour savoir que la vie n’était en rien un conte de fée et qu’il ne suffisait d’aimer quelqu’un pour être une belle personne. Elle le savait elle-même à ainsi se voir dépérir sans but précis dans sa vie. « I know. » répondit-elle, son autre main se posant sur sa joue.

Que devait-elle faire ? Dire ? Penser ? Son esprit était un réel champ de bataille à cet instant et son cœur était si paniqué dans sa cage thoracique qu’elle ne parvenait plus à agir correctement. « You’re okay. I’m okay. » Des paroles qu’elle avait l’habitude de lui souffler lorsque la vie leur faisait vivre un calvaire. Et comme par réflexe, comme par une mécanique d’une époque qu’elles regrettaient, Jack vint se saisir de ses lèvres sans crier gare.

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Dim 1 Mai - 19:09
Elle ne s’attendait pas à ce que Jack comprenne, elle n’en avait pas envie de toutes façons. Mais elle sentait qu’elle lui devait des explications. Des explications quant à la raison de son départ, quant à la raison du pourquoi et du comment elle avait décidé de prendre la fuite, auto-brisant son coeur de la plus cruelle des manières. Elle aurait voulu rester, vraiment. Elle avait cherché des solutions, des échappatoires, changer de nom, de coupe de cheveux, mais la vie ce n’était pas les films qu’on pouvait voir. Sa mère aurait toujours trouvé pour la retrouver, et elle lui aurait sûrement fait vivre un enfer digne de ce nom. Et surtout, surtout, elle aurait fait vivre un enfer à Jack et Saoirse, aussi égoïste qu’elle était, préférait nettement que sa vie soit brisée plutôt que celle de sa femme. Elle lui avait fait découvrir ce que c’était le réel amour, celui qui t’éveille l’âme et qui te fait du bien. Mais elle n’avait pas envie qu’elle soit brisée à son tour, même si elle avait loupé son objectif puisque Jack semblait bien plus affectée que ce qu’elle avait imaginé.

Alors avec toute l’indélicatesse du monde, elle lui expliqua, ne mâchant pas ses mots, n’omettant rien. Après tout, à quoi cela servait-il. La main de sa femme contre son épaule lui tira un frisson incontrôlé et elle détourna la tête en inspirant pour ne pas être prise d’une crise de panique. Elle aurait voulu s’échapper pour ne pas voir la pitié dans les yeux de sa femme « But do you really know ? » Demanda t-elle d’une voix brisée, d’une voix tremblante. « Do you really know how it feels to have a mother who try to tell you what you have to do ? Do you really know how it feels to see disgust in your own mother eyes ? I don’t think so. I always wanted to be with you. I was with you, and nothing else matters, but… » Elle s’arrêta en déglutissant avec difficulté « I would have done everything in my power to protect you and I did. » Parce que tout n’était qu’une question de protection, elle n’avait pas voulu que sa mère s’en prenne à Jack et elle en payait le prix fort désormais. « I’m okay, you’re okay. » répéta t-elle d’une voix tremblante, fuyant toujours le regard de son aimée et elle secoua la tête pour chasser les pensées négatives qui s’immisçaient. Et les lèvres de Jack qui se déposèrent sur les siennes, Saoirse resta un instant interdite avant de lui rendre son baiser, un baiser presque désespéré, elle prolongeait ce baiser et la plaqua doucement contre le mur, ses lèvres qui cherchèrent l’approbation de pouvoir intensifier ce baiser et quand Jack entrouvra la bouche, Saoirse accentua le baiser. Comme si c'était la dernière fois qu’elles étaient toutes les deux. Comme si elles n’allaient plus se revoir. Quand l’air commença à lui manquer, Saoirse déposa son front contre celui de sa femme et ferma les yeux « I’m sorry. » murmura t-elle simplement, l’une de ses mains qui trouva chemin de sa joue et l’autre qui caressa timidement la hanche par dessus le tissu « I’m sorry to be weak. You don’t deserve me. » Et ce n’était pas la première fois qu’elle le pensait Saoirse, mais en dépit de tout, elle avait envie de la garder égoïstement avec elle. Pour toujours et à jamais.

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