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Olivia & Ellie

@ Invité

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Dim 19 Juin - 22:00
[tw: dépression post partum]

Si Ellie a fut un temps entretenu une relation plutôt agréable avec sa cousine Olivia, depuis son accouchement, elle a un peu laissé leur amitié s'effriter. A vrai dire de plusieurs années son aînée, on ne peut pas dire qu'elles aient tout de suite partagé des points communs et Ellie a d'abord commencé à l'admirer dans son coin, avec ses yeux d'enfant, avant d'elle-même prendre en maturité et se rapprocher petit à petit de celle qui fut un jour son modèle. Et il serait mentir de dire qu'elle ne regrette pas un peu leur relation qui se cantonne aujourd'hui au planned parenthood et à un petit café de temps en temps. Ce n'est pas faute d'essayer, à vrai dire. La naissance d’un enfant cela dit chamboule une vie et vous oblige parfois à vous faire passer au second plan, ce qui n’a pas manqué pour Ellie. Dire qu’elle vit mal la chose est un euphémisme, pour tout un tas de raisons qu’elle n’explique pas plus que par quelques mots simples et terrifiants : I’m a terrible mom. Un constat qui la ronge depuis des mois maintenant sans oser l’avouer à personne. Jusqu’à quelques jours plus tôt, lorsqu’elle avait finalement verbalisé ses angoisses à Josh.

Depuis lors, Ellie ressent le besoin intense de parler à quelqu’un. A quelqu’un qui sait. Et elle a eu beau tourner et retourner les choses dans son esprit, il n’y a qu’un seul nom qui lui est venu : celui d’Olivia. Probablement la meilleure mère qu’elle connaisse, et de loin.

Cela fait quelques jours qu’elle rumine. Mais finalement, Ellie décroche le téléphone, sur un coup d’impulsion. Une décision instantanément regrettée dès lors qu’elle entend la voix de sa cousine s’élever à l’autre bout du fil. « Hey, Liv. Je ne te dérange pas ? » Parce que si oui, ses petites histoires pourront attendre. A vrai dire, peut-être même qu'Ellie préférerait. Elle a réussi à se voiler la face tout ce temps, vraiment, elle pourrait continuer un peu plus longtemps. « Hi sweetie, tu ne me déranges pas du tout, je buvais mon café du matin. » Et puis, tout d'un coup, elle n'est plus vraiment certaine du bien-fondé de ce coup de fil. « Comment tu vas ? » Gagner du temps, donc. Voilà une stratégie sympathique, elle va adorer. Jusqu’à présent cependant, elle ne semble pas se poser trop de questions. « Je vais bien, je comptais faire les boutiques aujourd’hui. You know, I've been living the good life since the divorce ! » Un rire franc s’échappe des lèvres d’Ellie. « As you should, Liv! », répond-elle sans attendre, amusée. La situation d’Olivia n’est pas inconnue à la jeune femme qui ne demande aucuns détails si on ne lui en raconte pas, cependant. elle se contente d’être là au besoin.

La conversation cela dit revient rapidement sur les rails. « Qu’est-ce qu’il t’arrive, Ellie, tu as un souci ? », lui demande sa cousine et Ellie se mord la lèvre, ennuyée. C’était une mauvaise idée, une très mauvaise idée. Mais puisqu’elle est là, et qu’Olivia a répondu au téléphone, elle n’a plus vraiment le choix que de se lancer. « Non, non, pas de souci. Enfin, si, mais, tu sais… non, ça va, c’est pas si… terrible, on va dire. » Ellie s’embourbe et soupire bruyamment dans une tentative de courage. Finalement, elle demande : « C’est juste… Je me demandais, est-ce que… Est-ce que c’était compliqué pour toi, avec Chrissy? Quand t’as accouché, est-ce que… Est-ce que tu savais ? » Le rire d’Olivia se fait entendre au bout du fil, un rire amusé mais pas moqueur, et Ellie se prend à sourire dans le vide, elle aussi. « Mon dieu, sweetie, c’était horrible ! Le manque de sommeil, la perte de repères, et Chrissy qui avait déjà un caractère bien trempé… Je te jure, elle était haute comme trois pommes et elle me menait la vie très dure. J’étais un vrai zombie, rien à voir avec les mamans qui rayonnent dans les téléfilms de l'après-midi ! » Pour une fois depuis la naissance d’Amy, la jeune femme a l’impression de relater à l’expérience d’une autre maman. A vrai dire, on ne vous montre jamais que des mères parfaites, on vous vante le côté inné de la maternité, les merveilles de l’allaitement, tant et si bien que le moindre coup de mou suffit aujourd’hui à Ellie pour se sentir dépassée et mauvaise. Aussi, après une seconde de pause, elle souffle le fond de sa pensée : « J’ai l’impression de rien faire de bien. » A cet instant, la voix d’Olivia se fait plus sérieuse, moins amusée. « Tu sais, même aujourd’hui, j’ai encore l’impression d’agir de travers avec ma fille. Et pourtant, avec le recul, je me rends compte que je ne m’en suis pas si mal sortie, pas vrai ? Je crois que les bons parents n’existent pas. Il y a juste des gens qui font comme ils peuvent pour ne pas trop rater. »Et ses mots sont d’un réconfort si profond qu’Ellie doit ravaler un sanglot de soulagement. Elle ne réussit pas cependant à contenir le soupir qui s’échappe d’entre ses lèvres. Après quelques secondes d’un silence concentré où, à l’autre bout du fil, la blonde acquiesce dans le vide, elle finit par prudemment énoncer : « C’est vrai que tu t’en es très bien sortie avec Chrissy. Elle est adorable. » Une affirmation on ne peut plus honnête qu’Ellie et Josh portent une entière confiance en la jeune femme lorsqu’il s’agit de babysitter leur bébé quelques heures le samedi soir, de temps en temps. « Mais tu sais, je vois Josh et vraiment… Je sais pas, parfois je me sens… vraiment nulle ? Josh se débrouille si bien avec Amy, c’est si naturel chez lui, il vit sa meilleure vie, moi je panique rien qu’à l’idée de lui changer sa couche. » Tout de suite, Olivia réplique avec toute sa sagesse : « Josh et toi avez des tempéraments différents, le fait qu’il ait trouvé ses repères plus vite que toi ne veut pas dire que tu es un moins bon parent que lui. » Et Ellie sait qu’elle a raison. Tout en elle lui crie d’écouter sa cousine, la voix de la sagesse. Pourtant, dans sa tête, rien ne fait encore sens. Aveuglée par ses émotions, elle spirale sans cesse et plus bas, comme honteuse, elle ajoute : « Je la fais pleurer rien qu’en la prenant dans mes bras, I think she hates me. »

« Oh, Ellie… Elle ne te déteste pas, c’est impossible, Amy doit seulement te sentir hésitante, mais dès que tu seras davantage en confiance, ça ira mieux, elle pleurera moins, je te le promets. », la rassure Liv. « Si tu veux venir passer une ou deux nuits à la maison, pour souffler un peu, tu es la bienvenue. » Au bout du fil, Ellie ravale ses larmes. La gentillesse et la bienveillance de sa cousine sont tout ce dont elle avait besoin et finalement, la blonde ne regrette plus le moindre instant d’avoir composé son numéro. Dans un sanglot de soulagement qui lui échappe malgré tous ses efforts, elle couine : « Tu penses ? » Elle renifle et s’essuie les yeux. « J’en suis sûre. », l’en assure Olivia et la jeune maman amorce un rire sans joie. « Désolée, j’avais pas prévu de me mettre à pleurer, c’est juste que… bah, t’es la première autre maman de mon entourage à être aussi bienveillante. » Une confession qu’elle n’imaginait pas aussi malheureuse qu’elle ne l’entend maintenant que les mots sont sortis de sa bouche. Oups. De toute évidence, c’est aussi ce que pense Olivia qui s’empresse de réitérer son invitation… sur un ton quelque peu plus inquisiteur cette fois-ci : « Oh my god, sweetie, ça n’est plus une proposition, c’est une obligation, tu VIENS passer le week-end à la maison. Josh comprendra, il est intelligent, tu l’as bien choisi ce garçon. » Ellie rit un peu plus, pour dédramatiser, et puis parce que Liv a raison : Josh est un garçon intelligent, et elle n'aurait pu choisir meilleur père pour Amy. Meilleur compagnon pour la vie. Aussi, elle se laisse tenter : « Ta proposition est tentante. Je veux pas m’imposer cela dit, mais je crois que j’en ai besoin, c’est horrible à dire, mais j’ai besoin d’une nuit complète. »

Un euphémisme s’il en est. Elle n’a plus dormi plus de quelques heures d’affilée depuis des mois. Pas tant la faute d’Amy, qui dort des nuits relativement longues depuis plusieurs mois déjà, mais surtout à cause de son esprit qui tourne en boucle. Et quand les insomnies se joignent au reste, ça fait rarement bon ménage. « Tu es autorisée à ramener ton jogging le plus laid et à ne pas le quitter pendant deux jours. Tu n’auras à te soucier de rien, ni ménage, ni cuisine, je m’occupe de tout. Sounds interesting, doesn't it ? », l’enjoint Liv et après avoir reniflé une dernière fois, essuyant les dernières traces de larmes de ses joues, elle répond : « Sounds like heaven on earth, dear. Tu n’as même pas idée… » Bien sûr que si, et c’est bien pour cela qu’elle lui propose ce petit week-end, d’ailleurs. « T’es vraiment la meilleure. Merci énormément. »

- uc.

@ Invité

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Mar 2 Aoû - 12:04
Olivia entretenait une tendresse particulière pour Ellie, et ce depuis toujours. Parler de relation fusionnelle aurait toutefois été une erreur. Elles avaient surtout partagé des étés, un mois en août, d’abord tous les ans, sorte de rendez-vous annuel et immanquable. Puis le mois s'était transformé en semaine, à mesure d’Olivia grandissait et se consacrait au sport et aux études, pour ne devenir qu’un week-end, et encore, pas tous les ans. Pourtant, la brune gardait de bons souvenirs d’enfance, durant lesquels elle emmenait sa petite cousine, de plusieurs années sa cadette, faire du lèche-vitrine ou bien nager dans les vagues.

Liv n’attendait donc pas nécessairement d’appel de la part d’Ellie. Alors qu’elle petit-déjeunait, le téléphone se mit à sonner. Elle engloutit en vitesse son morceau de croissant, avant de se précipiter pour décrocher. « Hey, Liv. Je ne te dérange pas ? » La voix de la jeune femme éclaira le visage d’Olivia et son enthousiasme dut se percevoir jusqu’au bout du fil. « Hi sweetie, tu ne me déranges pas du tout, je buvais mon café du matin. » Depuis que Chrissy avait quitté la maison, qu’elle ne rentrait plus que pour le week-end, Olivia n’avait personne à cajoler et ça lui manquait. Autant dire qu'elle était toute disposée à discuter avec sa petite cousine, avec toute l’attention et la tendresse dont elle était capable – en faisant attention à ne pas lui tenir la jambe, embarrasser son correspondant n’avait rien de bien élevé et les bonnes manières d’Olivia n’étaient jamais très loin. « Comment tu vas ? »   La question semblait avoir eu du mal à sortir, mais Liv fit comme si elle n’avait rien remarqué. « Je vais bien, je comptais faire les boutiques aujourd’hui. You know, I've been living the good life since the divorce ! » Le rire d’Ellie se joignit au sien. « As you should, Liv! » Cet élan de gaieté s'essouffla cependant assez rapidement. Comprenant que sa tentative de détendre l'atmosphère était plus ou moins efficace, Olivia demanda doucement : « Qu’est-ce qu’il t’arrive, Ellie, tu as un souci ? »

Silence au bout du fil. Olivia fronça les sourcils, soucieuse. Au bout d’une poignée de secondes, elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais Ellie la coupa dans son élan. « Non, non, pas de souci. Enfin, si, mais, tu sais… non, ça va, c’est pas si… terrible, on va dire. » La ride sur le front de la brune se creusa un peu plus. Le soupir sonore à l’autre bout du fil suffisait à prouver que si, en dépit de ce que prétendait Ellie, il y avait bel et bien un problème. « C’est juste… Je me demandais, est-ce que… Est-ce que c’était compliqué pour toi, avec Chrissy? Quand t’as accouché, est-ce que… Est-ce que tu savais ? » Alors ça, Olivia ne s’y attendait pas. Contre toute attente, elle éclata de rire. Un rire loin d’être moqueur, qui avait plutôt vocation à dédramatiser. « Mon dieu, sweetie, c’était horrible ! Le manque de sommeil, la perte de repères, et Chrissy qui avait déjà un caractère bien trempé… Je te jure, elle était haute comme trois pommes et elle me menait la vie très dure. J’étais un vrai zombie, rien à voir avec les mamans qui rayonnent dans les téléfilms de l'après-midi ! » Son petit laïus, exposé avec légèreté, avait le mérite d’être honnête. Les premiers mois de Chrissy n’avaient pas été faciles. Élever un nourrisson n’était en rien un jeu d’enfant, contrairement à ce que laissaient croire les “mères parfaites” du Dawson Circle. La suite des confessions d’Ellie manqua de lui arracher un petit bout de cœur. « J’ai l’impression de rien faire de bien. » Olivia abandonna son ton badin. Avec douceur, elle souffla : « Tu sais, même aujourd’hui, j’ai encore l’impression d’agir de travers avec ma fille. Et pourtant, avec le recul, je me rends compte que je ne m’en suis pas si mal sortie, pas vrai ? Je crois que les bons parents n’existent pas. Il y a juste des gens qui font comme ils peuvent pour ne pas trop rater. »

« C’est vrai que tu t’en es très bien sortie avec Chrissy. Elle est adorable. » Liv sourit avec tellement de conviction que ça s'entendait presque au bout du fil. La brune n’était pas naïve au point de croire sa fille parfaite, elle connaissait évidemment ses défauts, mais ça n’empêchait pas chaque cellule de son corps d’être fière de leur progéniture. Elle fit cependant taire ses élans de maman poule pour se concentrer sur le récit de sa cousine. « Mais tu sais, je vois Josh et vraiment… Je sais pas, parfois je me sens… vraiment nulle ? Josh se débrouille si bien avec Amy, c’est si naturel chez lui, il vit sa meilleure vie, moi je panique rien qu’à l’idée de lui changer sa couche. » Olivia repensa à toutes les fois où Benjamin était parvenu à calmer Chrissy, comme par magie, alors qu’elle-même se trouvait complètement dépassée – elle se souvint à quel point c’était blessant. L’égo d’une jeune maman est mis à vif et la pauvre Ellie semblait en faire les frais. Toujours avec calme et bon sens, Olivia répondit : « Josh et toi avez des tempéraments différents, le fait qu’il ait trouvé ses repères plus vite que toi ne veut pas dire que tu es un moins bon parent que lui. » Ellie paraissait à bout et Olivia se sentit coupable de n’avoir rien d’autre à lui offrir que des phrases qui devaient sonner creux pour elle. « Je la fais pleurer rien qu’en la prenant dans mes bras, I think she hates me. » Si les lois de la physique l'avaient permis, Olivia aurait traversé le téléphone pour prendre Ellie dans ses bras et la bercer doucement. « Oh, Ellie… Elle ne te déteste pas, c’est impossible, Amy doit seulement te sentir hésitante, mais dès que tu seras davantage en confiance, ça ira mieux, elle pleurera moins, je te le promets. » Qu’Ellie se mette autant la pression lui brisait littéralement le cœur. Jamais elle n’aurait pu imaginer que sa cousine se rendait à ce point malade. « Si tu veux venir passer une ou deux nuits à la maison, pour souffler un peu, tu es la bienvenue. »

« Tu penses ? » Olivia sentit qu’elle devait encore convaincre la jeune femme, alors elle mit dans le ton de sa voix toute la persuasion dont elle était humainement capable. « J’en suis sûre. » Elle entendit les larmes d’Ellie à travers le haut-parleur mais eut la délicatesse de ne pas relever. « Désolée, j’avais pas prévu de me mettre à pleurer, c’est juste que… bah, t’es la première autre maman de mon entourage à être aussi bienveillante. » Ces dernières paroles finirent de convaincre Olivia. Elle décida de ne plus laisser le choix à la jeune maman : il lui fallait du repos. Et quel meilleur endroit au monde pour une retraite salvatrice que la maison de Staten Island ? « Oh my god, sweetie, ça n’est plus une proposition, c’est une obligation, tu VIENS passer le week-end à la maison. Josh comprendra, il est intelligent, tu l’as bien choisi ce garçon. » Ça tombait bien, Chrissy avait décidé de déserter Staten Island pour passer le weekend avec des copines, la demeure était donc à l’entière disposition des deux cousines. « Ta proposition est tentante. Je veux pas m’imposer cela dit, mais je crois que j’en ai besoin, c’est horrible à dire, mais j’ai besoin d’une nuit complète. » Liv émit un “tss tss tss” qui vint balayer les paroles d’Ellie, signifiant : “tu viens, un point c’est tout”. C'était tout décidé et la brune prévoyait de réserver à Ellie un traitement digne d’une princesse. « Tu es autorisée à ramener ton jogging le plus laid et à ne pas le quitter pendant deux jours. Tu n’auras à te soucier de rien, ni ménage, ni cuisine, je m’occupe de tout. Sounds interesting, doesn't it ? »

- u.c.

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