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(samir) take me out

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Dim 2 Oct - 19:29
Passer le week-end à Staten Island fait partie des passages obligés d’un trimestre dans la vie de Janee, le genre de moments un peu redoutés, pas forcément désagréables, mais dont la brune préférerait se passer. Pas qu’elle n’apprécie pas ses parents, loin de là. Au contraire, leur relation s’est améliorée avec le temps, au fil des réussites académiques de Janee déjà, puis lorsqu’elle avait reçu son CDI chez Google, et finalement le jour où elle leur avait présenté Samir, que la community manager soupçonne de les avoir hypnotisés en secret (more on that later, probably). Son frère ne manque jamais à l’appel non plus, et leur visite est une bouffée d’air frais pour la brune qui passe des heures à gazouiller avec sa filleule en s’imaginant dans quelques années, avec son propre bébé dans les bras. Bref, en toute bonne foi, passer le week-end chez ses parents ne relève en règle générale pas de la torture, que du contraire. Il arrive bien un moment où ses parents se comportent comme tous parents qui se respectent et lui tapent sur le système, mais cela reste modéré.

En revanche, elle ne sait pas ce qui est tombé sur le coin de la tête de sa mère en ce dimanche midi, mais l’ambiance est plutôt tendue du côté de Janee qui aura passé deux jours à se prendre un tas de réflexions bien sentie, une demi-douzaine de sermons et au moins autant de leçons de jardinage qui seraient peut-être intéressantes si Manjit Tiwari ne lui racontait pas la même histoire en boucle, sans se lasser un instant, et si la community manager avait un quelconque intérêt dans la matière. Aussi, lorsque l’heure arrive de faire la vaisselle, Janee se dévoue avec un peu trop d’engouement peut-être, entraînant Samir dans son plan pour s’éclipser de la vigilance de sa mère un petit moment.

« Fais un truc, planque-moi sous ton t-shirt, je sais pas, mais avec un peu de chance elle me verra pas et elle oubliera que j’existe pour cinq minutes. », gémit-elle en exagérant un peu le trait après avoir emmené la dernière assiette dans la cuisine et fermé la porte pour être tranquille. Janee enroule ses deux bras autour de la taille de Samir, la tête blottie contre son torse. Une position confortable qui justifie à elle seule la satisfaction qu’elle ressent à l’idée de vivre avec un homme d’une tête et demie de plus qu’elle. Ses yeux se ferment alors qu’elle apprécie l’étreinte et les quelques secondes de paix auxquelles elle a droit – avec tout ce que cette paix comporte de risque d’être perturbée par sa mère décidant soudainement de vérifier que la vaisselle est suffisamment propre à son goût. « Je sais pas ce qui lui prend ce week-end, elle a décidé que je devais ajouter botaniste aguerrie à ma liste de compétences, je sais pas, mais c’est relou. Même mon père est gavé. » Car la nouvelle lubie de maman Tiwari a aussi peu de sens qu’elle n’est ridicule. Vouloir faire des fées du logis de ses deux enfants avait toujours fait partie de leurs impératifs, à son mari et elle. Cependant, si Ajeet a appris à se contenter de ce que lui offre sa fille, à savoir une vie bien rangée au-delà de quelques curieux hobbies qu’il n’essaie pas de comprendre, son épouse s’obstine à emmener leur fille sur le droit chemin, à savoir : cultiver les mêmes passions qu’elle – maintenant qu’elle ne pouvait plus lui reprocher un manque d’ambition, un salaire trop modeste ou le célibat. Janee ne peut même pas lui en vouloir. Finalement, sa mère ne cherche qu’à tisser des liens avec elle, au travers d’activités qu’elle estime suffisamment utiles pour être dignes d’intérêt. Mais après trois tentatives échouées lamentablement, force est de constater que Janee qui n’a ni jardin, ni la main verte, ne s’intéresse pas à la botanique… et que s’acharner à lui distribuer des boutures qui ne survivent pas dans son appartement du Queens en lui reprochant de ne pas faire d’efforts ne contribue pas à les rapprocher – que du contraire. Les yeux fermés, la brune serre Samir un peu plus fort dans ses bras, et elle ne sait pas si c’est le léger parfum qui émane de sa peau, son tempérament doux qui calmerait même un fauve affamé ou les deux à la fois, mais elle se sent déjà un peu plus apaisée. « Désolée, c’est pas très fun comme ambiance. Heureusement qu’elle t’aime assez pour te laisser en dehors de tout ça. »

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Dim 2 Oct - 22:41
Si Samir était un homme de bonne composition, connaître toutes les subtilités de l’entretien d’un plant de tomates ne l’intéressait pas du tout. Tout ce qu’il connaissait en botanique se résumait au cactus posé sur son bureau, cette plante qui semblait s’auto-gérer et qu’il n’arrosait qu’une fois tous les trois mois. Alors depuis samedi, Samir avait enclenché le pilote automatique et souriait poliment, n’écoutant qu’à moitié Manjit mais travaillant dur pour rester dans ses bonnes grâces, en s’exclamant de temps en temps « Les pucerons, vraiment ? Ça alors. » Un bon sens du timing, voilà ce qu’il fallait posséder pour être le gendre idéal. Et puis Samir était rompu à l’exercice de faire semblant d’écouter en réunion, alors Manjit ne lui faisait pas vraiment peur.

Ne nous méprenons pas : Samir appréciait les parents de Janee. Ils l’avaient toujours bien reçu, peut-être parce qu’il représentait un bon parti, ou peut-être pas, le jeune homme n’en savait fichtrement rien. Ce qui ne lui plaisait pas, en revanche, c’est lorsque leur attitude peinait Janee. Le comportement de Manjit à l’égard de sa fille commençait à peser sérieusement sur l’ambiance, sa lubie végétale aussi, et si Samir ne disait rien de peur d’envenimer les choses, il n’en pensait pas moins. De temps en temps, il lançait un regard à sa copine qui signifiait « Tiens bon, plus que quelques heures et on sera chez nous », ou bien il laissait discrètement traîner une main dans son dos ou sur son épaule.

Quand Janee se porta volontaire pour la corvée de vaisselle, se jetant à corps perdu sur les assiettes sales, Samir comprit aussitôt qu’ils tenaient là leur ticket pour quelques secondes d’intimité. Sautant sur l’occasion, il proposa son aide et entreprit de débarrasser le plus vite possible. Une fois la porte de la cuisine fermée derrière eux, il déposa la vaisselle dans l’évier et pivota vers Janee, prêt à l’accueillir dans ses bras. « Mon dieu, elle est survoltée cette semaine. » Il retint un soupir. Il aurait aimé que le weekend soit reposant pour sa copine, pas qu’elle le passe à affronter les exigences de sa mère. Il embrassa Janee sur le haut du crâne – plus pratique que sur la joue quand on mesure presque 1m90. « Elle ne l’avait jamais fait, le coup du jardinage. Si seulement elle pouvait te laisser tranquille et vanter à ton frère les mérites de, je sais pas moi, du macramé ? » Aux yeux de Samir, cette pression insidieuse de la part des parents Tiwari paraissait incompréhensible. Janee cochait toutes les cases de la fille parfaite au sens de la génération précédente : bosseuse, maquée, avec une bonne situation et une vie stable. Il ne manquait qu’un enfant ou un chien et aux dernières nouvelles, aucune de ces deux options n’était franchement exclue. Il sentit qu’elle se serrait un peu plus contre lui et pour la faire sourire, il lui glissa : « On devrait se mettre à cultiver de la weed pour lui prouver que t’as bien la main verte. »

Lorsqu’elle s’excusa de lui infliger la soupe à la grimace, il secoua doucement la tête. Avec une famille comme la sienne, composée de sept enfants, ça n’était pas la première fois qu’il vivait une réunion de famille un peu pénible. Il en fallait plus pour le traumatiser. « C’est rien, on sera bientôt à la maison. Film sous la couette ce soir ? » Pour sa part, il n’y avait rien au monde qui le tentait davantage : enfin un moment à eux dans ce weekend disons… Un peu long. Il avança sa main vers le visage de Janee et entortilla distraitement une mèche de ses cheveux autour de son index. « Et ta mère me laisse tranquille parce qu’elle ne connaît que mes hobbies respectables. » Si Manjit était au courant de son amour immodéré pour la slackline dans les parcs, peut-être qu’elle se mettrait en tête de lui apprendre l’origami ou la peinture sur porcelaine. Heureusement pour lui, elle ne connaissait que ses activités d'aquarelliste, ce qui semblait entrer dans sa liste des passions tolérables. « Quand on y retournera, j’essayerai de lancer un autre sujet de conversation. » Rien de moins facile. Il n’avait aucune idée du genre de thématique susceptible d’accaparer l’attention de Manjit suffisamment longtemps pour qu’elle laisse sa fille souffler un peu.

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Ven 28 Oct - 11:58
Se retrouver, même quelques instants, seule dans les bras de son copain provoque chez Janee un sentiment de soulagement intense. Elle se sent également plutôt rassurée lorsqu’il entre dans son jeu : une preuve supplémentaire qu’elle n’est pas juste en train de se faire des illusions et que sa mère est vraiment, vraiment remontée. Et si elle ne se retourne pas contre son frère, c’est pour la simple et bonne raison qu’il est papa depuis peu, et de fait, plus installé dans la vie que Janee. Selon les standards parentaux, évidemment. Elle ne relève donc cette remarque que par un haussement d’épaules (inutile d’en rajouter, Samir n’est pas bête et sa question n’appelait pas vraiment de réponse). Par contre, à la suivante, la brune éclate de rire, non sans avoir auparavant offert un regard étonné dans sa direction : « Ouuuh, de la weed, carrément ? Samir, serais-tu en train de dire que tu es prêt à laisser ta place de beau-fils préféré pour me défendre ? I love that for me. » Et une chose est certaine, pour qu’il en vienne à inventer ce genre de plans, même pour rire, c’est qu’il doit vraiment être saoulé. Le pauvre.

« Ouais, bonne idée. », souffle-t-elle lorsqu’il lui propose son programme préféré, à savoir : une soirée tranquille, au lit, avec un film. Ses doigts viennent se poser sur ceux de Samir, occupés à entortiller une mèche de ses cheveux. A force, on aurait pu penser qu’elle se serait habituée – loin de là. Son regard dans le sien et ses doigts si proches de son visage provoquent toujours la même réaction, même après trois ans. Elle pique donc un fard. Loin de l’arrêter cela dit, Janee ricane : « Arrête, elle te vouerait un culte même si tu te mettais soudainement à taguer les murs de sa maison pour t’entraîner. » Ou presque. Une chose est sûre, Manjit apprécie son beau-fils et ne manque jamais de lui faire savoir. Bien loin de s’en plaindre cela dit, la community manager préfère les choses en l’état actuel. Elle ne voudrait pas ajouter petit ami non conforme à la courte liste de ce que sa mère pourrait bien lui reprocher, merci beaucoup. Mais heureusement pour eux (quand bien même ça n’aurait aucune sorte d’importance aux yeux de Janee), Samir a tout pour plaire à la génération précédente, et en réalité, tout pour plaire tout court. Non seulement il réconforte sa copine, mais en plus, il cherche des solutions pour lui faciliter la vie – adorable, je vous dis. Cette dernière étouffe un soupir, une pointe de reconnaissance dans le regard. « T’en fais pas pour moi, ça va aller. D’ici une heure, je prétexte devoir bosser mes cours pour demain, et on file. », annonce-t-elle en haussant les épaules. Il ne s’agirait là que d’un demi-mensonge. Elle a effectivement une tonne de projets à rendre, elle n’a simplement pas prévu de se pencher sur leur cas un dimanche après-midi. Mais ses parents n’ont pas besoin de tout savoir, n’est-ce pas ?

Finalement, la brune enfouit la tête contre le torse de Samir. « I love you so much, you know that, right ? », demande-t-elle dans un gémissement étouffé par le tissu. Lorsqu’elle relève les yeux, c’est avec un peu plus de contenance et de joie de vivre, comme si sa jauge d’énergie venait soudain de se remplir par une simple étreinte. Une lueur de malice s’est allumée dans son regard, et elle choisit alors d’en rire : « Et on devrait creuser cette idée de culture de weed, on aura besoin d’arrondir les fins de mois quand j’aurai lâché Google, après tout, autant commencer à y réfléchir. You could be head gardener, puisque je ne suis visiblement pas assez douée moi-même, je serai à la tête du projet marketing. Vraiment, ça peut fonctionner. »

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Sam 26 Nov - 21:10
Samir pouvait très bien imaginer ce que ressentait Janee. Certes, les Patra n'avaient jamais mis une pression directe sur les épaules de leur fils. Non, c’était moins frontal que les petites allusions de Manjit. Samir s'était conformé tout seul, comprenant très vite qu'il devait être brillant et responsable, afin d'incarner un modèle pour ses frères et sœurs. Mais au final, le résultat était le même : comme Janee, il savait qu'un seul faux pas, une seule décision déraisonnable ou non-conforme, pouvait ruiner sa légende de fils modèle en l'espace d'un repas de famille. Le jeune homme caressa tendrement les cheveux de sa copine et rit à sa remarque. Il était tout à fait capable d’abandonner sa timidité pour défendre Janee face à sa mère : cette pensée fit naître une image très chevaleresque dans son cerveau. « She’s like the dragon in the dungeon. » Référence directe à ce jeu qui passionnait sa copine mais que lui-même ne comprenait pas vraiment. D’ailleurs, il n’était pas certain que ladite référence soit complètement adéquate. Puis Samir réalisa qu’il venait de comparer sa belle-mère à un monstre. Voilà qui n’était pas très fin de sa part. Sans se démonter, il se rattrapa : « Hum, c’était pour le bon mot, ta mère n’est pas un dragon. » Ou si peu. La voir descendre sa fille sournoisement, en public qui plus est, lui paraissait insupportable. « Pour le moment, on s’apprécie elle et moi, mais si un jour elle abuse vraiment… » Bien sûr, il ne ferait rien d’irréfléchi (on parlait de Samir, l’homme le moins impulsif de NYC), ne prendrait aucune initiative sans l’accord de Janee, mais un seul signe de sa part et il n’hésiterait pas un instant à voler dans les plumes de Manjit. Non mais oh.

Janee plongea son regard dans le sien, leurs doigts s’entremêlèrent et Samir ressentit le même pincement que lorsqu’il l’avait aperçu pour la première fois, il y a trois ans, au beau milieu du self de leur entreprise. Une scène digne d’une comédie romantique, qu’il se remémorait avec tendresse. « You're great the way you are, I don't want to be with the perfect girl according to Manjit Tiwari. Please no, god forbid ! » Samir préférait largement le côté malicieux et créatif de sa compagne à l'archétype insipide que projetait sur elle Manjit. Distraitement, il replaça une mèche derrière son oreille de sa main libre. Puis, baissant la voix, il confia, mi-amusé, mi-sérieux : « J’ai un peu peur qu’elle soit derrière la porte et qu’elle ait tout entendu. » Ses yeux quittèrent ceux de la brune pour se poser sur la pile de vaisselle, qui n’avait bien entendu pas bougé d’un pouce. « Ils doivent déjà se douter de quelque chose, puisqu’ils n’entendent ni le bruit de l’eau, ni celui des assiettes. »

Quand elle parla de rentrer chez eux, Samir ne parvint pas à cacher son soulagement. Comment lui en vouloir ? Entre une soirée enlacés devant un bon film et le climat de malaise qui régnait chez les parents Tiwari, le choix était vite fait. Il soupira, avant de se pencher pour déposer un baiser sur la joue de Janee. « I love you too. » À l’image de sa petite amie, ce moment d’intimité (et la perspective de retrouver leur chez eux dans un futur très proche) sembla recharger ses batteries. Il se prit à rire à l’unisson avec la jeune femme. « Ça pourrait le faire. Suffirait que je code un truc qui gère automatiquement l’arrosage de la plantation. Pas sûr que le syndic soit partant pour qu’on installe ça à la cave, malheureusement. »

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