« Say hi to Auntie Liv for me Mommy pleaaaaase » hurla la gamine en enserrant les jambes de sa mère de ses petits bras « I will munchkin, promise. » Et Roxanne la fusilla du regard, montrant peu à peu le désaccord qui l’habitait quand aux surnoms dont sa mère pouvait l’affubler « I’m not a Munchkin » prononça la petite blonde en croisant ses bras contre son corps et Lizzie leva les yeux au ciel en lui embrassant le front. Elle laissa la petite courir à l’intérieur de la maison de sa grand-mère, traînant son doudou dans toute la maison, Lizzie offrit un signe de la main à sa mère et une accolade à son père, la tension qui ne s’est absolument pas diminué depuis tout ce temps et Lizzie sait que ça passera avec le temps, elles sont juste plus adultes, elles ont juste plus de caractère au fur et à mesure des années et Lizzie tolère de moins en moins le comportement intrusif de sa mère. Elle ressortit dans le jardin et jeta un oeil à la fenêtre où Roxanne venait de toquer trois fois et elle attrapa le baiser que lui lançait sa fille pour le coller sur sa joue, question d’habitude sans doutes. Lizzie remonta dans sa voiture, souffla un coup et se dirigea jusque chez Olivia, cela faisait un moment qu’elle n’avait plus mis les pieds dans Staten Island, alors elle en profitait. Il ne lui fallut pas longtemps pour arriver devant chez Liv et elle sortit de la voiture, enfila son bonnet et elle se dirigea jusque la maison, appuya sur la sonnette et quand Liv ouvrit la porte, elle lui tendit un tote bag contenant une boîte avec des cookies « We baked some cookies with Roxanne and by the way, she says Hi ! » prononca Lizzie en prenant son amie dans les bras « You look gorgeous, divorce suits you honey ! How you doin’? I feel like it’s been a decade since we saw each other. »

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Emmitouflée dans un gros pull, qui semblait à la fois confortable et horriblement cher, Olivia se jeta sur la porte dès qu’elle entendit la sonnette. Elle accueillit Lizbeth avec un enthousiasme débordant, comme s’il s’agissait d’un membre de sa famille. Après tout, en un sens, son ex-voisine et sa fille faisaient réellement partie de sa famille. « Hi sweetheart ! » Elle répondit à son étreinte avec l’affection d’une mère poule, étouffant presque la pauvre Lizzie dans la laine de son pull. « Si tu savais comme tu manques au Dawson Circle, mon dieu, le voisinage est devenu d'un ennui mortel sans toi ! » Elle ne s’écarta que pour saisir le tote bag qui lui était tendu. « Oooh that’s so nice, thanks. Entre, vite, il fait froid. » Olivia referma la porte derrière elles, débarrassa son invitée de son manteau et de son bonnet, qu’elle suspendit sur un cintre dans la penderie de l’entrée. Les compliments de son amie la firent rougir de plaisir. C’est vrai que le divorce lui allait bien au teint. « Merci, Lizbeth. Et tu as raison, je vais bien. Je chante toujours, d’ailleurs il me tarde que tu viennes me voir, un soir.  » Elle conduisit Lizbeth jusqu’à la cuisine américaine et l’invita à s’asseoir, tandis qu’elle disposait les cookies sur un plat, qu’elle posa devant elles. Tout en s’affairant à faire chauffer de l’eau pour leur servir un thé réconfortant, elle expliqua : « Et puis… Je me suis un peu impliquée dans la gestion d’un club, le Harlem Jazz Jam. Tu connais ? Le patron avait, hum, disons qu’il avait besoin d’un coup de main. » Elle désigna la table de la salle à manger d’un geste vague de la main. Celle-ci était recouverte de paperasse, et sa paire de lunettes gisait au beau milieu des feuilles volantes. Avant que Lizbeth n’arrive, Olivia avait passé une bonne partie de l’après-midi à étudier des documents relatifs au club. Mais assez parlé d’elle, Olivia concentra de nouveau son attention sur la jeune femme face à elle. En piochant un biscuit, elle s’enquit : « Comment tu vas ? Et comment va Roxanne ? »

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