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(marisol) people can go from people you know to people you don't

@ Invité

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Lun 23 Jan - 18:18
tw: burn out, mention d'adultère et d'homophobie, d'alcoolisme

Quelques brefs messages échangés, c'est parfois tout ce qu'il faut pour retrouver une vieille connaissance. J'ai comme l'impression de ne pas avoir vu Marisol depuis des dizaines d'années, alors que cela ne fait même pas deux ans. Le temps passe à une vitesse impressionnante, je viens de souffler ma quarante troisième bougie, et pourtant je n'ai jamais été aussi perdu de ma vie. La solitude a refroidit chaque recoin de mon appartement, et je passe encore plus de temps au travail. Je n'ai plus une once de passion pour ce que je fais. La boule dans mon ventre grandit à chaque fois que je m'y rends, mais je ne sais pas si c'est le travail en lui-même qui me fait cet effet, puisqu'elle est toujours aussi présente, cette sensation, quand je rentre chez moi. Si ce n'était pas pour nourrir mon adorable chien, je serais même capable de rester des nuits entières au bureau, à le cerveau en ébullition toute la nuit pour ne pas me retrouver seul.
Seul avec mes pensées, mes souvenirs, seul avec mes démons, ceux qui ne me quittent pas et me poussent au vice, m'aspirent dans des tourments de négativité, et de pensées empoisonnées. Le départ d'Axel n'a fait que rajouter une couche, et je ne me sens plus capable de rien. Son entrée surprise dans ma vie m'a bouleversée, a changé ma raison d'être. Je pensais qu'il était tombé du ciel pour venir me secourir, me rappeler que je n'avais pas besoin de rester enfermé dans un moule qui ne me convenait pas, et que je pouvais être qui je voulais.
Au final, une part de moi ne peut pas s'empêcher de lui en vouloir. Il est partit quand les choses devenaient plus difficiles, plus sérieuses. Il est partit alors que j'avais besoin de lui. Il a vu mes démons, je sais qu'il les a vu. Il a prit la fuite. J'ai aimé Olivia, mais ce que je ressens pour Axel est plus profond, plus fort. Cet amour là, je pensais qu'il n'existait que dans les fictions, qu'un amour aussi passionnel ne vivait que dans les comédies romantiques que certaines personnes aiment tant. Je ne pourrai plus jamais en regarder, de rom-coms, sans que cela me déchire le cœur.

Oh, s'il revenait un jour pour me demander pardon je sais déjà que je ne pourrais pas lui résister. Je sais déjà que je me jetterais dans ses bras, désespéré de ne plus pouvoir poser mes lèvres sur les siennes. Toute colère disparaîtrait de mon esprit, parce qu'Axel aura toujours sa place dans ma vie.

Des souvenirs, j'en ressasse chaque jours, même si je m'en passerais bien. La première nuit électrique que j'ai passé avec Axel dans cet hôtel, les mensonges incessants que j'ai inventé à Olivia, le jour où elle a trouvé la photo, les cris, les pleurs, les attaques de paniques. La discussion avec ma soeur, avec mon père. Les nombre indécent de cadavres de bouteilles vides que j'ai jeté au fil des années. Le départ de l'homme qui a changé ma vie. J'ai beau essayer de m'occuper l'esprit, de penser à autre chose, rien n'y fait. Pas un jour ne passe sans que je regrette mes mauvaises actions, sans que je me demande où il est, et ce qu'il fait.
Si la vie d'un autre homme est chamboulée désormais.

Avec tout ça dans la tête, je ne pense pas avoir besoin de souligner la pâleur de ma peau et la taille des cernes sous mes yeux. Je ne me rase plus aussi fréquemment, et me frotte d'ailleurs la barbe de trois jours alors que Marisol fait son entrée dans le café où je l'attendais depuis quelques minutes. Elle n'est pas en retard, c'est moi qui étais quelques minutes en avance. Je me lève pour saluer celle qui fut autrefois une amie comme il se doit, un léger sourire sur les lèvres. Je ne suis pas certain que mon visage soit capable d'articuler de vrais sourires, alors il ressemble probablement plus à une grimace qu'à ce qu'il est censé être. Pourtant, je suis réellement content de prendre ce café avec Marisol. Même si je n'ai pas toujours été un excellent ami à son égard, elle reste quelqu'un avec qui je me suis bien entendu dans le passé. « Hi. I'm glad to see you. » Je ne suis pas sûr de recevoir un accueil des plus chaleureux de sa part, étant donné qu'elle est, de ce que je sais, encore bien amie avec Olivia, mais quoi qu'il en soit, je l'ai mérité. « How are you ? » Je lui demande inconfortablement en me rasseyant à la table, en face de mon expresso qui a certainement refroidi alors que je m'étais perdu dans mes pensées. Mes mots son hésitants, ma voix un peu rusty, il faut dire que je n'ai plus vraiment de vie sociale depuis un moment, à part quand je passe la soirée au Harlem Jazz Jam, mais bien souvent, je finis trop saoul pour être parfaitement conscient de ce que je fais.

@ Invité

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Dim 19 Fév - 13:08
tw : mention d'adultère

Pourquoi exactement a-t-elle envoyé un message d'anniversaire à Benjamin Hampton? Une excellente question s'il en est, à laquelle elle n'est même pas certaine d'avoir la réponse. Du moins, pas une réponse nette, facile à expliquer, qui prend tout son sens. Déjà, il fait partie de ces gens nés à des dates symboliques qu'on ne peut jamais tout à fait oublier. Le 4 juillet, le 25 décembre. Le 1er janvier. Au milieu des appels et messages sur diverses plateformes lui souhaitant une bonne année, Marisol a pensé à Benjamin. Son voisin pendant des années, un ami de la famille. Un homme qu'elle connaît depuis près de vingt ans. Un homme qu'elle a associé à son ex-mari après le divorce et qui ne l'a jamais pleinement accepté avant ça. Ils avaient - lui et John, elle et Olivia - cette dynamique de couple où les deux femmes sont amies, les deux hommes sont amis, mais ça s'arrête un peu là. Puis elle et John ont divorcé. Puis Benjamin a trompé Olivia et ils ont divorcé. Le parallélisme de leurs vies pourraient être poétiques, s'il n'était pas un triste reflet de la mondanité de leur existence, vivant le parcours type des gens de ces classes sociales supérieures, jusque dans leurs petits drames personnels. Heureusement pour elle toutefois, son divorce a été bien différemment de celui des Hampton, à la fois dans son motif et dans son exécution.

Dire que la journaliste est #TeamOlivia est un euphémisme. Il n'a jamais été question d'autre chose, elle est une de ses rares amies dans le nid de vipères de Dawson Circle, leurs filles sont très proches, jamais il ne lui viendrait à l'esprit de ne pas la soutenir, de ne pas être là pour elle. Et pendant des mois, elle n'a même pas pensé à Benjamin. Il n'est pas entré dans l'équation. Pourquoi perdrait elle son temps et son énergie avec lui? S'il y a une chose que les catholiques n'apprécient pas, c'est l'adultère et s'il y a des éléments archaïques de sa foi auxquels Marisol n'adhère pas, ce principe là n'en est pas un. Mais, malgré tout, c'est une personne empathique, compréhensive. Encline à voir le meilleur chez tout le monde, à accorder le bénéfice du doute. Et si, au nom d'Olivia comme au nom de la morale, elle ne peut pas pardonner la trahison et le mensonge, elle peut comprendre. Comprendre qu'un homme qui a grandi comme Benjamin a grandi ne puisse pas accepter sa sexualité, n'ai pas d'autres moyens de se libérer des carcans sociaux, ne puisse pas gérer ses sentiments autrement que dans le secret. Et pour l'avoir vu se renfermer sur son travail pendant des mois, voire des années, avant même que les choses prennent un tournant pour le pire, la brune soupçonne qu'il n'a pas grand monde vers qui se tourner. Maintenant que le tourbillon est passé et que la poussière tombe, il doit se trouver bien seul.

Alors, peut-être a-t-elle était prise d'un élan de sentimentalité, peut-être que le passage de la nouvelle année lui a donné envie de tendre la main, peut-être que le temps a fait son travail et qu'elle se sent capable d'étendre sa bienveillance à quelqu'un qui ne la mérite peut-être pas. Toujours est-il qu'elle a envoyé le sms, sobre, souhaitant un bon anniversaire et une belle année. Et elle s'est retrouvée à lui proposer de prendre un café. En chemin, Marisol ne peut se défaire totalement de l'impression d'agir dans le dos d'Olivia, de trahir son amie en pactisant avec l'ennemi. C'est un raisonnement enfantin, elle sermonnerait d'ailleurs sa propre progéniture s'ils venaient à elle en parlant comme ça. Mais ça ne l'empêche pas de le ressentir. C'est donc un rien nerveuse qu'elle entre dans le coffee shop, où Benjamin est déjà installé. Elle jette un coup d'œil à sa montre, constatant qu'elle est pourtant pile à l'heure. Elle ne doit pas être la seule à être un peu stressée.

Benjamin lui adresse un sourire maladroit, comme s'il manquait d'entraînement. Il n'atteint pas tout à fait ses yeux, qui semblent légèrement enfoncés dans son crâne tant ses cernes sont profondes et son visage encore plus blanc qu'à l'ordinaire. Il a l'air malade. Il n'a pas l'air d'un homme qui a quitté un mariage de façade pour vivre sa vie de façon authentique et épanouie. Mais loin de lui procurer une satisfaction un peu perverse, cette observation l'attriste et provoque une pointe de colère. Tout ce gâchis pour en finir là? Mais, se sachant émotive et à cran, la journaliste réserve son jugement et s'approche un peu pour serrer celui qu'elle a longtemps considéré comme un ami dans ses bras. L'étreinte est brève et un peu austère, mais elle a le mérite d'exister. « Good to see you too. » Ce n'est ni un mensonge, ni une vérité. En tout cas, elle ne peut pas encore le déterminer.

A la question, aussi banale que lourde de sens dans ce contexte, elle répond simplement. « I'm good, you know, busy. Took over El Halito, been getting more freelance work, Miguel's finishing high school and Sofia's brilliant as ever of course. » Un silence s'instaure quelques instants, le serveur choisissant le moment opportun pour apparaître. Marisol commande un cold brew avec un double shot, ne faisant pas confiance au café américain pour avoir l'impact nécessaire et ayant besoin de caféine pour traverser cette conversation. Même si la réponse est évidente, elle demande à son tour. « How are you Benjamin? Really. » Une précision peut-être inutile, mais elle n'a pas spécialement envie de tourner autour du pot avec des banalités. Elle n'est pas venue jusqu'à lui pour qu'il continue à mentir.

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