i'm ready to dig into all of it, abandonnement issues, dissociative episodes, my dad...


Let's hold hands we can fly high. gamin-bambin aux mains minuscules tâtant les formes de marques astrales contre l’échine fracassée d’aiguilles. Couleurs aux teintes les galaxies qu’il observe, celles qui brillent, étincellent, brûlent l’iris et suffoquent la gorge à la trachée trop fragile par des allergies minimes. Les grains de beautés sont contournés sous le derme constellé, ils demeurent étoiles invisibles, englouties sous la hallebarde de coups incendiaires. -- coups-pinceaux, il parait. Ils teignent et tracent des marques indélébiles pour l’ossature enfantine, aussitôt effacées au bout de quelques jours, un peu de maquillage, des parures trop amples dans lesquels il ne disparaissait plus. Enfant, il baisse la tête et contemple les vêtements trop chers, le luxe qui recouvre, saupoudre, masque les plaies, achète le silence, la fortune conquiert les avides cupides qui préfèrent tourner la tête plutôt que de faire face à la cruelle vérité. engel est abandonné. acculé. confus. estropié. blessé. imparfait. Chaque seconde le lui rappelle, les doigts et jointures usés d’essayer, le corps sculpté petit à petit par l’homme d’armée, rigide couronne épine implantée en son chakra supérieur et le faisant saigner. Il martèle, brise, détruit puis reconstruit, l’enfant ne saisit l’œuvre tentaculaire, se laisse envoûter par les paroles grandioses et tandis que les larmes trop honnêtes se meurent aux creux des joues trop creusées, fossettes annihilées, c’est le charme du parfum sucré qui enlace les membres glacés. ••• lovely. la manière dont elle le tenait auprès d’elle, traits semblables, jumelés aux siens, expressions d'une tendresse infinie nécessaire pour qu'il parvienne à contempler les lueurs d'un levé de soleil. Mère est belle, de ses longs et charmants cheveux de jais aux rictus partagé, aux baisers adoucis pour ne jamais appuyer sur les zones craquelées par les coups. Mère est belle, terriblement belle lorsqu'elle s'accroupit pour enlacer ses larmes du pouce, lorsqu'elle le nomme comme parfait bien qu'on lui ravage le crâne du contraire, lorsqu'ainsi le regard ancré dans le sien, il contemple la même souffrance, les mêmes coups masqués et encore plus nombreux car elle a choisi d'être la sienne, car c'est lui qu'elle a choisi en dépit d'une quelconque douleur.

Toutefois mère ne convainc plus, l'approche agressive le domine, la voix grave fait frémir et il voudrait tant être adulé lui aussi, tant aimé par les yeux qui ne cessent de le juger et par les mains si fortes qu'elles marquent plus qu'elles ne dessinent des bleus autour de ses bras, côtes, jambes. Elle est la douceur, mais aucunement la vérité, seulement l'amour qui tente de voiler la réalité. Ce qu'elle clame n'est aucunement les dires auquel il devrait croire ; car mère aime. Bon dieu elle aime. Aujourd'hui plus qu'hier mais certainement infiniment moins que demain. Elle l'aime comme elle aime père, delusional, vive, intense, passionnée, intrusive, authentique, indescriptible. Également terriblement faussée car elle lui ment à lui aussi parfois, elle ose défier l'autorité pour la protection, elle ose s’élever et reprendre le rôle de reine qui lui incombe, que quelques infimes heures et ce sont peut-être les plus parfaites. Jusqu'au ce qu'ils soient punis. Lui enfermé. Elle battue. Lui affamé. Elle consternée. Ne disait-on pas que tout pouvoir impliquait des responsabilités ? Ce seraient les leurs.

Et du bout, minuscule et aimable bout des lèvres elle lui susurrait que tout s’arrêterait bientôt et que rien ne durerait.
Elle mentait.



Everything we've created is an art but some of them weren't pretty.

Artiste raté. Œuvre diminuée. Esprit fracturé et corps disloqué. Reflet meurtrit, âme damnée, morceau mal luné n’attendant qu’une énième tempête pour s’apaiser. Les lèvres sont sanguinolentes, décharnées à force de se montrer abjectes, toxiques, les mots si vénéneux pénétrant les veines pures et blessant l’orgueil de ceux pris pour des victimes de son esprit bourreaux. Dévorer pour ne pas se laisser posséder par des désirs inexplicables, par les orbites qui basculent parfois et les sourires qui se forment devant la prestance de l’homme sans H majuscule. Les paupières papillonnent et le jeune s’en retrouve confus, agressivité palpable et gestes visant à humilier et rabaisser les mêmes êtres trop fragiles tombés entre ses filets. Force brute d’un esprit fragmenté, il n’était que poussière mais de cette même poussière modelait-il des idées toujours plus blessantes et meurtrières visant à punir ceux qui n’osaient se défendre. Eux. Toujours eux. Eux. Encore eux. Eux et eux. Un battement de cils et s’était encore eux, lui, leurs regards, leurs gestes, eux qui hantaient ses rêves et dont la proximité l’étouffait. Ils l’abimaient. Ils le torturaient. Ne s’arrêtaient jamais. Engel si craquelé et consterné par sa propre image, délaissé dans la pénombre de l’incompréhension, abandonné face aux comportements qu’il n’aurait point dû aimer bien au contraire, ceux-ci auraient dû être censurés et bafoués au rang d’infamies.

Petit, si petit bambin à qui on ne saisissait les mains afin de lui montrer le chemin. Les jours sont effrayants car ils le confrontaient à ses propres erreurs et addictions maladives, car le cœur valsait et tanguait devant le sang versé et les larmes arrachées à ces mêmes êtres qu’il pouvait intimement, douloureusement, monstrueusement, possessivement et surtout secrètement ; honteusement désirer. La corpulence se forme et sous les vêtements on distingue les attributs masculins se raffermir, modelés et surtout affinés par les entraînements répétitifs du duc de l’armée. Le parcours est rude et les sports sont nombreux avant même qu’il ne puisse finir sa croissance, mais tout cela s’efface lorsque la satisfaction d’être finalement accepté comme fils emporte en pluie torrentielle tous les questionnements. Les regards sont basculés vers le garçons oui, mais les filles elles ont ce sourire qui fait rêver et les mains terriblement douces. Lorsqu’elles s’élancent de leurs jambes féeriques et roulent leurs jupes le regard est éblouit. N’est-il peut-être pas une cause perdue mais simplement doté d’une curiosité enfantine naturelle ; ne fallait-il pas connaître ce que l’on haïssait pour que le ressenti soit valide ?

(( empty ))

chaque jour les craintes dévorent le psyché, grandir est une épreuve, l’esprit s’évapore et ne parvient plus à se sentir exister. Plus rien ne fonctionne, mentir, frapper, user, détester, malmener, scarifier, dévorer, désirer. Tout s’annihilait sous ses doigts, les cris et les coups dans le foyer de fortune ne sont que de trop en sa tête. Engel ne sait rien décrire car on ne lui a appris qu’a vivre dans la crainte, éradiquer ce qui ne sert que comme prétexte pour les pleurs, n’exister que machinalement et comme tout ingrédient non traité, qualité non utilisé, les sentiments flétrissent à force d’être reniés. ••• déraciné. Mère et Père ne sont plus, séparés par les papiers elle l’emporte ailleurs, là où le soleil brille enfin, là où les temps seront bons et où ils n’auront plus à craindre aucun cri, aucun reproche, aucun orage de coups assassinant le derme. Ils sont libres. Libres enfin, rechapés du désert, survivants de la haine, écorchés mais vivants. Et pourtant, alors qu’il relève la tête et distingue la douceur, ne sait-il comment l’accueillir et la main tendue est rejetée.

La dépression elle s’est installée.
Ou bien a-t-elle toujours été là ?


Didn't know how broken i really was until everytime I wanted to laugh I end up crying.

Les démons ne sont plus en enfer mais dansent sur les tables, l’effervescence des sens le faisant rouler la tête, soupirer et jubiler, sourire d’avoir blessé, carnassier. Fauve qui s’exhibe, charme qui attire, traits d’ailleurs et soupçon d’exotisme, il charme celles qui aiment délirer entre ses bras avides. Insatiable de touchers, assoiffé de baisers, ne sont-elles que peu mais elles suffissent, elles participent à créer un masque mensonger tandis qu’il se sait laid caché à derrière celui-ci. Elles. Il n’y a eu qu’elles et il n’y aura qu’elles. Jusqu’à ce qu’il puisse rentrer, isolé, solitaire. Jusqu’à ce que les touchers plus fermes l’enivrent et le fassent bouillir plus que n’importe quelle caresse de nymphe. Un seul effleurement de lèvres cause la cataplexie, il déraille, un court instant, léger, minime. & c’est si bon. Jusqu’au retour à la réalité brusque, crâne fracassé contre le gravier, expression meurtrie sur le faciès juvénile. On s’est donné la mort à cause de ses stupidités, parce que le monde meurtrit terriblement et que ses paroles ont été la ponctuation finale dans la vie d’un désespéré comme lui. Engel a participé. Engel l’a assassiné. Engel ne peut plus se pardonner. Et il vrille. Dérape. Tout s’enchaîne, dépendance sur dépendance, trop jeune pour vouloir quitter le monde mais ne sachant pas comment remonter la pente. Le sentiment de ne pas être à sa place le gangrène, les faux jugements l’obsèdent et il s’enfonce dans ses propres névroses. Please kill theses voices. Celles qui le rendent fou, les siennes, les propres qu’il a créé et qu’il autorise à rester sans pouvoir les contrôler, les dompter et les chasser. Son propre reflet est scarifié, il se sent si petit, si fragile, il ne sait quoi faire. Mais il aime. Bon sang qu’il aime et cette fois-ci, plutôt que de s’aventurer à blesser, il se permettra de l’aimer sans jamais le toucher, sans oser ne serait-ce que le souiller.

Les études sont amorcées et la passion est demi présente, il rêve d’autre chose, mais assure la facilité en sachant qu’il finirait par s’en sortir, sans pour autant amplement apprécier de sauver des âmes, lorsque la sienne est si complexifiée. L’intellect est rassasié mais l’âme est volatile, désintéressée, il relève le regard et aime les étoiles car elles ne cessent de briller. Leur éclat lui semble presque familier tant il est éthéré, rassérénant, d’un autre monde. Et petit à petit, les liens se forment, les sourires sont vivants, il se montre fragile, audacieux, il veut le conquérir sans jamais se l’avouer. N’est-ce pas un comble pour l’homme détestant son orientation romantique que d’aimer celui qu’il ne pourra jamais posséder ? Toutefois, les souvenirs sont plus doux et les mémoires se remplissent de réels assauts de bonheur. Son beau-père lui susurre qu’il pourrait être et désirer ce qu’il veut, car la vie en jeu est la sienne, mais il l’ignore, cela fait bien trop longtemps qu’Engel ne contrôle plus sa vie. Tant de temps qu’il ment qu’il ne sait plus quelle est la couleur des sentiments. Ne serait-ce pas du gris ?



Maladie annoncée, Père hospitalisé alors que la majorité est à peine touchée et plutôt que de s'en libérer l'enfant demeure et attaché il préserve des liens destructeurs. Mensonges sur mensonges, Gaïa est imposée comme sa petite-amie dans l'idée dérangée de son père et ainsi, pour avoir la paix et combler un homme déjà ravagé par l’Alzheimer précoce. Qu'importait le mensonge tant qu'il lui accordait finalement la paix et pourtant, l'homme est encore enfermé et frustré, ravagé par l'envie de l'aimer lui en dépit de toutes les raisons le poussant à ne pas le faire. Engel tient. Engel grave ses traces dans le marbre. Engel deviendra grand, ingénieux, davantage plus brillant, excellera dans son domaine, aidera le monde, soignera des plaies. Mais il finira malheureux. Agressif, conquérant, dominateur mais malheureux, soumis à un maux qu'il ne veut accepter et qu'il ne pourra pas purifier. Ou bien éclatera-t-il dans un des plus beaux feux d'artifices et ainsi sauvera-t-il ce qu'il reste à sauver. --- mais à quel prix ?

I'm disgusting.
But i love him. I love them.
And maybe, they will make me happier.


+++ (( un peu de belles choses quand même ))
Engel a un frère biologique, c'est pas la loose, il l'aime bien mais il le hait tout aussi bien -- Il a toujours son tout premier téléphone choisi et acheté par ses moyens, un vieux Iphone qui date de plus 4 ans, qui fonctionne presque plus mais qu'il garde pour la nostalgie. Il l'a acheté avec Gaïa et ils ont choisi le modèle de l'autre. Il est lent, il bug mais ça lui donne une bonne raison de rager pour quelque chose -- il prend rarement des photos de lui avec une apparence authentique, c'est l'éternel blanc et noir, soit ses photos sont idiotes et il fait le pitre, soit il a l'air terriblement sérieux, presque trop, mélancolique -- il aime beaucoup prendre des photos des choses, des gens, des lieux, des trucs minimes, comme un touriste -- sa mère est la femme de sa vie et il l'aime énormément, elle compte infiniment pour lui -- il a passé son permis très récemment parce qu'il avait un peu la peur d'avoir un accident une fois au volant -- de part son trouble émotionnel, il a des domaines à risques, les siens étant : l'alcool, les jeux et les paris, la nourriture [ il a enchaîné anorexique puis boulimie à un moment ] et la sexualité à risque, bien qu'il les cache plutôt bien -- il est claustrophobe et ça le tue -- c'est un bon public, très bon, il suffit juste de le chopper au bon moment. -- Il voudrait un jour pouvoir donner le nom de son meilleur ami à une étoile, simplement pour le remercier d'être en vie. -- il est pratiquement persuadé d'être maudit, ce qui expliquerait pourquoi toutes ses relations sont abjectes et qu'il peine à les garder, également pourquoi il s'attire toujours des ennuis. La vérité est bien loin de cela, mais il est trop aveuglé pour remarquer qu'il a de vrais problèmes à régler avec soi.