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I'm falling down || Antek & Lennie

@ Invité

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Mer 20 Nov - 17:31


I'm falling Down
FT. @Antek BLASZCZYK

Elle fait et redéfait son chignon, tente de l'arranger comme elle le peut, s'énerve même sur sa chevelure blonde comme si elle était responsable de son malheur. Puis elle enlève tout dans un excès de rage, de colère, de tristesse. Elle souffle, soupire, se raccroche comme elle peut à ce meuble qui semble soudain soutenir tout son poids. Ne flanche pas Lennie, pas maintenant. Hors de question de sombrer. Pour elle, comme pour lui, elle n'en a pas le droit. Alors elle relève la tête un instant, contemplant un reflet qu'elle exècre soudain. Elle se hait, elle se déteste de ne pas avoir su profiter plus intensément. De ne pas avoir répondu au téléphone la dernière fois, d'avoir hésité à accepter ces retrouvailles. Elle se déteste parce qu'elle l'aimait plus qu'elle ne s'aime elle même. Parce qu'elle s'était préparé à toute éventualité, mais pas à celle ci. Parce que le perdre ne semblait pas faire partie de l'équation, et qu'elle n'a pas su vivre plus passionnément chaque instant à ses côtés. "Je sais que tu ne veux pas revenir Lennie. Mais il est mort. Et on aimerait que tu sois à l'enterrement."

Les mots de son amie continuaient à tourner en boucle dans sa tête. Il est mort. Trois petits mots qui se refusent à faire partis de son vocabulaire, et pourtant. Il fallait l'accepter. La jeune femme recule doucement, fait claquer ses talons sur le plancher. Elle ne sait pas ce qui l'effraie le plus; Enterrer son ami, ou affronter les vivants. Elle ne saurait dire depuis combien d'années elle ne les a pas vus. Depuis combien d'années elle les a fuit, incapable de supporter Dakota dans les bras de sa femme, incapable de supporter les souvenirs, les moqueries, les bruits de couloirs plus longtemps. Elle n'était pas certaine qu'on la reconnaisse. Même pas lui. Tout avait tellement changé, elle surtout. Aussi bien physiquement que mentalement, Eleanor Hatkins n'avait plus rien à voir avec la Lennie d'autrefois. Plus forte, plus vaillante, plus courageuse. Elle avait acquis une confiance en elle inégalée, qui semblait tout à coup s’effriter à mesure que l'heure approchait.

Les talons claquent de nouveau au sol alors qu'elle quitte l'appartement. Un endroit luxueux qu'elle ne loue que quelques temps. Le temps de l'enterrement, des retrouvailles puis des adieux. Eleanor refuse de s'éterniser à Manhattan, sans savoir combien de temps elle y restera. Elle appelle un taxi, rejoins l'église St Luke. Elle resserrait un peu plus la ceinture de son manteau, nerveusement, alors qu'elle entrait dans la battisse. Il y'avait tellement de monde, l'assurance de Lennie s'écroulait finalement. Elle n'osait pas lever la tête, peureuse de croiser le regard d'un ancien camarade qu'elle n'était pas tout à fait prête à affronter. Du monde, des larmes, des discours émouvants dont elle n'avait pas osé prendre part. C'était simple, c'était beau, c'est ce qu'il aurait voulu. Terrence. Ou l'homme le plus incroyable et le plus doux qu'il lui ai été donné de croiser. Le pilier, l'amoureux de l'amour et de l'amitié qui avait rassembler cette petite bande d'amis. Et maintenant ? Le regard figé sur ses mains, Lennie n'avait pas déversé une seule larme. Vaillante, fière, elle s'était promis de ne plus donner ce plaisir aux autres, de ne plus tomber devant eux. Jamais.

Et puis tout le monde se disperse, s'écarte, alors que Lennie entre à nouveau dans le bâtiment vide. Elle sait qu'elle ne pourra pas les éviter bien longtemps. Qu'elle devra rejoindre Dakota, Katelyn, Shirley et Sebastian. Qu'ils la trouveront si elle ne vient pas à eux en première. Mais elle n'était pas prête, pas encore. Alors elle profite du calme, de l'instant qui semble s'être comme figé, pour s'approcher un peu plus de cette photo de son ami. Se demandant où elle avait bien pu être prise, se surprenant même à poser une main sur le cadre, comme pour l'atteindre lui. Et puis soudain, malgré elle, la larme roule le long de sa joue. Elle ne peut l'arrêter, la contrer, elle coule indépendamment, et entraîne tout un flot avec elle. L'endroit est vide, son coeur pesant, alors elle s'assoit, juste quelques instant, et laisse toute la tristesse la parcourir de part en part. Il est mort.
Code by Joy

@ Invité

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Ven 6 Déc - 20:32
Antek n'aimait pas les enterrements. C'était des moments tristes. Il est vrait que certains diraient qu'il fallait célébrer la vie de la personne, qu'il fallait donc être joyeux, fêter son départ auprès du Seigneur. Mais notre prêtre n'était pas de cet avis. Pour lui, il y avait toutes les raisons d'être le contraire, et chacun avait sa façon d'honorer. Il était normal de ressentir de la peine, en songeant qu'une personne était partie, qu'on ne la reverrait plus, que le lien qui nous unissait jusqu'alors venait d'être brisé. Il faudrait vivre le restant de son existence uniquement avec son souvenir, sans plus pouvoir profiter de sa présence.
De plus, l'abbé songeait que le rôle du prêtre était de célébrer la vie et non la mort. Il n'était pas un croque-mort. Souvent, il avait beaucoup de mal à dire la messe, dans ces moments-là. Et il était triste lui-même, lorsque l'une de ses ouailles quittait ce monde. C'était d'ailleurs dans ces moments-là qu'il avait le plus besoin de fortifier sa Foi.

Après la messe des obsèques, le cercueil quitta l'établissement, prêt à rejoindre le cimetière. L'église se vida, pour ceux qui suivaient la dépouille jusqu'à sa mise en terre. Cependant, une jeune femme décida de revenir sur ses pas, entrant de nouveau, passant le long de l'allée, sous la nef. Elle arriva jusqu'à l'autel, près duquel était disposée une photographie du défunt, comme l'avait souhaité sa famille. Ses doigts touchèrent le cadre, sous le regard lointain de notre abbé. Il venait d'enlever sa chasuble, dans la sacristie, et par la porte entrouverte, il vit cette demoiselle, subitement accablée de chagrin. Sans doute avait-elle voulu tenir, être forte, et n'était-ce qu'à présent que la terrible nouvelle parvenait enfin jusqu'à son esprit, jusqu'à son coeur. Son ami était mort. Famille, amie, connaissance? Antek n'en savait rien.

Après une petite hésitation, il décida de s'approcher, arrivant délicatement à sa hauteur. Il posa une main contre son son épaule, dans le but de lui donner un peu de courage. Puis, il lui sourit. Un petit sourire lumineux, mais pas radieux non. Ce petit sourire qui disait que si elle en avait besoin, elle pouvait parler, qu'il pouvait être l'oreille, comme il pouvait être l'épaule contre laquelle elle déverserait ses larmes. Un regard fut échangé, un regard rempli de signification: il comprenait, et il était avec elle dans cette lourde épreuve, combien-même, elle était une inconnue. Antek c'était son rôle de distribuer de l'amour aux âmes en peine.

HJ: désolée, c'est pas terrible, je ferai mieux la prochaine fois hidebox

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