La nouvelle version a été installée cute ! Pour découvrir les nouveautés c'est par ici & pour commenter c'est ici
S'intégrer sur un gros forum, le mode d'emploi excited A découvrir par iciii avec toutes les initiatives mises en place !
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

Friendship is like a cup of tea ft Sirius

@ Invité

avatar
   
#
Sam 23 Nov - 16:40
on a beaucoup trop tendance à diminuer le pouvoir des mots. Ceux qui blessent lancés par une bouche arrogante, ceux qui rassurent accompagnés de douces caresses. Ceux qui cassent autant que les actes, ceux qui détruisent à petit feu. Et puis il y a les mots qui guérissent, qui mettent des formes sur des maux, qui donnent du sens au sein du chaos. Si Meghan a toujours été douée pour manier les différents mots qui composent son monde, elle a eu bien plus de difficultés à les entendre. Et de fait, à les comprendre. Son ancienne psychiatre restera toujours à ses yeux une immonde conne incapable,  qui n'a pas su comment dire ou quoi dire. Si elle était un peu plus honnête sans doute que la jeune femme reconnaîtrait le rôle de son déni dans cette catastrophe thérapeutique. Toutefois, elle n'en n'est pas encore là. Car il ne suffit pas de dire pour guérir, encore faut-il que la principale intéressée soit prête. Et cela, la blonde ne l'était pas.

Qu'est-ce qui a changé alors ? Une maturité naissante, ou un élément déclencheur, sans doute l'impression d'avoir touché un fond si gluant qu'elle ne se sentait plus la force d'en ressortir seule. C'était le bon moment quoi. Celui qu'il ne faut pas rater si l'on ne veut pas mourir. Parce qu'elle a bien cru que c'était ce qui allait lui arriver quand elle s'est réveillée l'esprit embrumé, dans le lit d'un énième inconnu, et la sensation d'avoir plongé dans un gouffre sans fond dont seule la mort pourrait l'extirper. Mais elle ne veut pas mourir Meg, en tout cas elle ne souhaite surtout pas le vouloir, et encore moins réussir.

C'est pour cela qu'elle a pris le combiné, appuyé sur les touches et contacté cette femme conseillée par une de ses connaissances. C'est pour continuer de vivre, et même plus, vivre mieux. Elle n'en peut plus de survivre. Cela n'a pas été facile, loin de là, surtout qu'elle n'en a parlé à personne, alors oui, elle a raté les deux premiers rendez-vous en trouvant au dernier moment une excuse pour ne pas s'y rendre. Mais chaque fois, la psychiatre lui a proposé une autre date, Meghan a donc été assez rassurée pour sauter le pas, faire le grand écart et se plonger tête baissée dans un chemin qu'elle ne connaît pas. Celui du bonheur.

Sortant de cette première séance qui a duré bien plus longtemps que prévu, Meg sait ce qu'elle veut faire. Sirius, lui parler, lui dire. Il sera fier c'est sûr, et elle a besoin de plaire la petite éditrice, sans relâche, même à ceux qu'elle connaît depuis si longtemps qu'elle devrait savoir qu'ils ne la quitteront plus. elle a ce besoin de vérifier sans cesse la force du lien. Maintenant, elle sait pourquoi.

Et ça fait peur, au moins autant que ça fait du bien. Meghan envoie un sms à son ami, puis hèle un taxi direction Staten Island. En chemin, la femme a tout le temps du monde pour vouloir faire demi-tour une dizaine de fois, et imaginer une centaine de scenarii catastrophe où tout ne se passe absolument pas comme prévu. Mais non, pas d'accident, pas d'ours pour sortir de nulle part et l'enlever dans la forêt, et quand elle toque à sa porte, la main tremblante et les jambes ne tenant pas en place, il vient lui ouvrir rapidement, sans blessure de guerre ou mauvaise compagnie.

Tout va bien petite fille.  

D'un bond, elle lui saute au cou, soignant autant ses entrées que ses sorties avant de poser sur le pas de la porte cette bombe (il paraît que c'est un truc que les patients font à leur psy, mais normalement c'est plutôt au moment de partir) "Je sors de chez ma psychiatre." Son visage reste enfoui dans le cou de son ami, alors que le murmure s'échappe et se répand dans l'air. Elle ne veut pas voir son regard, regrette déjà d'avoir prononcé ces paroles comme ça de but en blanc, comme on arrache un pansement. "Et toi ? Qu'as-tu à me raconter de beau mon cher Sirius ? Tu es allé chez le coiffeur ?" Depuis le temps, mademoiselle Taylor devrait savoir qu'on ne noie pas autant le poisson avec un professionel. Mais gouvernée comme toujours par l'affect plutôt que par la raison, la voilà qui tente l'impossible. Qui sait, cela fonctionnera peut-être ?

@ Invité

avatar
   
#
Dim 1 Déc - 20:30
Sirius est tranquillement installé dans son canapé lorsque son téléphone sonne pour lui annoncer que Meghan ne va pas tarder à arriver. Leone vient de partir après une journée à jouer aux jeux vidéo, mais l'homme n'est pas mécontent qu'on vienne encore lui tenir compagnie. Malgré le temps qui passe, il ne se fait toujours pas à la solitude et au silence de son appartement. Il a encore ces quelques secondes chaque jour où il se dit que Nyla va apparaître au coin de la porte, le surprendre avec sa douce voix et sa crinière d’ébène, venir se blottir dans ses bras et le serrer aussi fort que possible, espérant lui faire un tantinet mal avec sa force de moustique. Mais ces secondes sont brèves et le retour à la réalité n'en est que plus brutal à chaque fois. Elle ne reviendra pas, jamais. Et son cœur se brise encore un peu plus, au lieu de commencer à se reconstruire comme il le devrait, quelques années après le décès de la femme.

Il fixe la télévision et augmente le son. S'il pouvait travailler tous les jours, il ne s'en priverait pas, mais on lui interdit, évidemment. Ce ne serait bon ni pour lui, ni pour ses patients, qu'il ne se repose pas. Alors, les week-end sont durs et le psychiatre s'occupe comme il le peut, autant que possible surtout. Tous ses amis y passent un par un, ou quand vraiment ils ne sont pas disponibles, rester dans un coin d'un salon de thé à regarder les gens s'affairer fait aussi l'affaire. Rien de très glamour, me direz-vous.

La sonnette retentit. Il se lève aussitôt, sans attendre et se dirige vers la porte qu'il ouvre avec entrain. L'engouement de son amie lui fait un bien fou et il profite de cette accolade. Il n'y a qu'avec elle, qu'il se permet autant de rapprochement et de familiarité. Avec n'importe quelle autre femme, c'est tout simplement inenvisageable pour le brun. Pas encore. Peut-être jamais, même, qu'il se dit parfois, bien qu'il espère qu'il changera d'avis. Il est encore tellement jeune.

Et là, des paroles qui résonnent, dites pourtant comme un murmure, laissant à l'homme un doute sur ce qu'il vient d'entendre. Bien que l'étreinte lui plaise, il s'en arrache à cause de la stupéfaction, gardant toutefois ses mains sur les épaules de la jeune femme. « Attends, attends, attends. » Il la regarde, droit dans les yeux et il note déjà les signes sur son visage, devenu trop familier. « J'ai bien entendu le mot 'psychiatre' sortir de ta bouche là ? » Il a un sourire. Il connaît la jeune femme depuis de longues années, et il connaît tout d'elle, des choses les plus sensibles aux plus merveilleuses. En tant qu'ami et professionnel de la santé, il lui avait conseillé à de multiples reprises de consulter un de ses confrères pour apaiser ses maux, se prenant toujours un mur en guise de réponse. « T'es quand même pas en train de me dire que tu t'es ENFIN décidée à m'écouter ? » Il hoche la tête, surpris, fier, heureux. Son sourire s'élargit. « En plus, à voir ta tête, je suis presque certain de ne pas me tromper en affirmant que ça s'est bien passé ? » Il a complètement occulté sa question sur le coiffeur mais honnêtement, il sait très bien que c'était pour faire diversion, et au pire, il serait toujours temps de revenir là-dessus plus tard.

@ Invité

avatar
   
#
Lun 16 Déc - 13:45
Le dire à celui qu’elle considère comme son meilleur ami est une étape nécessaire, importante et anxiogène pour la jeune femme. Toutes ces émotions à la fois la font bouillonner de l’intérieur, la transformant en une pile électrique. Cette surexcitation qui survient dans les moments d’angoisse est le meilleure – en fait le seul – moyen qu’a trouvé Meghan pour ne pas s’effondrer en une boule de nerfs et pour maintenir à distance les attaques de panique pourtant encore pain quotidien pour celle qui ne maîtrise ni l’envolée de sa psyché ni les élans passionnés de ses émotions. Quelque part, elle a bien conscience que la réaction de Sirius sera positive et c’est justement pour cela qu’elle ose le lui dire, sans ambages, sans mensonges.

Il ne pourra jamais remplacer Nyla, sa meilleure amie perdue trop tôt. Mais ce n’est pas un remplaçant qu’elle cherche, c’est une relation authentique et sincère où aucune ambiguïté ne verra le jour. Et cela, elle sait qu’elle peut le trouver avec le psychiatre. Pour lui, la blonde sera toujours l’amie de sa femme, la demoiselle d’honneur à leur mariage, rien d’autre. Et c’est tant mieux. Après le fiasco de sa relation avec Neal, qui lui causa beaucoup plus de tort qu’elle ne l’aurait imaginé de prime abord, il était rassurant et réconfortant de trouver des bras ouverts sans qu’aucune tension sexuelle ne vienne se mêler à une si belle amitié. Sirius en quelque sorte, est l’homme idéal pour la jeune femme malade qu’elle est. Car voilà, maintenant elle peut le dire – bien qu’encore avec quelques difficultés – elle est malade. Ce n’est pas un cancer qui la touche ou un ulcère, mais une maladie de l’esprit, une mauvaise chimie dans son cerveau, des traumatismes passés qui l’ont amené à être ce qu’elle est aujourd’hui. A souffrir d’un trouble dont on guérit difficilement mais dont on peut se sortir. Et rien que mettre des mots sur un mal, savoir qu’un chemin s’ouvre à elle, non pas la guidant vers un mur infranchissable mais vers une multitude de possible a de quoi réchauffer le cœur qui ces derniers temps rataient un peu trop de battement et faisait défaillir la femme complexe qu’elle a toujours été.

Le sourire sur son visage fait écho à la joie qui bat dans les veines de l’éditrice, et son enthousiasme non dissimulé finit de mettre à distance ces maudits résidus d’un doute qui la caractérise bien souvent malgré sa volonté. Ses joues prennent la couleur des pommes d’amour alors que Meg écoute les taquineries du médecin. « Comme quoi, tu ne pourrais plus jamais dire que je n’en fais qu’à ma tête ou que je ne t’écoute plus. » Ajoute-t-elle le regard pétillant d’une malice dont elle a le secret. « Cela m’a juste pris un peu plus de temps que prévu. » Ses mains se posent fermement sur ses hanches. « Tu comptes me laisser entrer ou tu veux que je te raconte tout ça sur le pas de la porte ?! » On la connait susceptible, mais c’est dans un état presque extatique que se trouve la nouvellement diagnostiquée. Elle qui a connu tant d’échecs thérapeutiques, et qui a résisté tant d’années aux propositions de Sirius, aujourd’hui elle se sent comme sur un nuage.
La princesse a trouvé cette marraine la bonne fée qui d’un coup de baguette transformera le vilain petit canard en cygne, la grenouille en reine.
Ce n’est pas si simple que cela, mais cette information capitale n’est pas encore entrée dans l’esprit empli d’un espoir gigantesque. Meghan ne fait rien à moitié. Sa tristesse devient désespoir, sa joie est explosive. Mais il est là Sirius, il l’a toujours accepté, et elle sait maintenant que ce sera toujours le cas. « Ça s’est très bien passé. J’ai un diagnostic » ajoute-t-elle sur le ton de la confidence comme si elle lui révélait avoir découvert un nouveau lieu archéologique. Et c’est un peu ça, et tellement plus encore.

@ Invité

avatar
   
#
Dim 22 Déc - 10:56
Sirius sourit. C’est à la fois le médecin et l’ami en lui qui est heureux pour Meghan. Il était conscient depuis bien longtemps qu’elle devrait demander de l’aide auprès d’un de ses confrères, même aussi proches qu’ils sont, il n’était pas totalement objectif. Il n’avait jamais cherché à faire de psychanalyse avec elle, ou de lui apporter les conseils qu’il peut donner parfois à ses patients, n’ayant pas envie de mélanger le travail avec la vie personnelle quand il s’agit de son amie la blondinette. Et puis, il aurait eu trop peur qu’elle le prenne mal et qu’elle réagisse excessivement, comme elle le fait souvent. Risquer une amitié pour quelque chose comme ça, ça n’en valait pas la peine. Alors, il s’était contenté d’être l’ami présent, toujours prêt à la soutenir en toute circonstance, comme Nyla le faisait à l’époque, et comme Meghan le faisait avec lui en retour.

Il la laisse passer, se reculant brusquement. « Oui, entre. » Son sourire en dit long sur son visage. Il referme la porte afin qu’ils puissent bénéficier de l’intimité de l’appartement. « Ce n’est pas Nyla qui disait toujours qu’il vaut mieux tard que jamais ? » Il se met à rire, les souvenirs rejaillissant à la surface en un flot soudain, des souvenirs heureux, qui ne le rendent pour le coup pas trop nostalgique pour une fois. Nyla avait ce don pour pousser les gens à prendre les bonnes décisions, et à faire les choses qui leur déplaisaient. Parfois, elle allait trop loin, ce qui avait tendance à agacer un peu Sirius, plutôt partisan du fait qu’on doit laisser chacun mener sa vie comme il l’entend, et donc ne pas trop se mêler des affaires des autres. Nyla, elle mettait toujours son nez partout, même où il ne fallait pas, mais étrangement, ça ne lui jouait que très rarement de vilains tours.

Sirius se dirige dans la cuisine pour sortir deux tasses. « Café ou chocolat chaud ? » Il attend la réponse de la jeune femme pour leur préparer deux mixtures et les apporte ensuite au niveau du salon où il pose ses fesses sur le canapé blanc. Sirius se doute du diagnostic qu’on a donné à son amie, parce que ça fait bien longtemps, malgré son manque d’objectivité flagrant, qu’il connait la maladie de Meghan. Il faudrait être un psychiatre aveugle pour ne pas s’en rendre compte, même si ça fait partie de son charme et qu’on s’y habitue. « Diagnostic auquel tu t’attendais ? Ça a l’air de te faire un bien fou, c’est dingue. » Il lui arrive d’être maladroit, à Sirius, quand il n’a pas le recul nécessaire, mais il a tout de même réussi à ne pas lui lancer à la figure le nom de son propre diagnostic, pour laisser à la jeune femme le plaisir de tout lui raconter directement.

@ Invité

avatar
   
#
Lun 3 Fév - 10:24
Borderline. Trouble limite de la personnalité. Des mots qui ne veulent rien dire pour le commun des mortels, mais qui sont tout pour elle. Le sentiment d’abandon, les incessantes mises en danger, l’impulsivité, l’impossibilité de contrôler ses émotions, le sentiment de vide si intense et débordant qu’il la laissait le plus souvent pantelante, détruit de l’intérieur, comme si Meghan était attaquée par son propre corps, son propre esprit. Une bataille qu’elle avait toujours perdu. Mais plus aujourd’hui. Enfin, elle commence à comprendre les différentes lignes destructrices qui s’agitent en elle. Enfin, elle réalise – comme l’a si bien affirmé sa psychiatre – que parfois le trouble se déclenche car c’est le seul moyen qu’a trouvé le cerveau afin de se protéger d’une dure réalité. En gros, si elle comprend bien (et Meghan se targue de ne pas être la dernière des imbéciles), si elle est encore en vie aujourd’hui, c’est grâce à ce trouble.

Pourtant, elle ne réalise pas encore que cette joie est de façade, une compensation pour masquer l’anxiété qui menace de la déborder, le seul moyen qu’elle utilise pour ne pas fondre en larme devant la montagne qui apparaît sous ses yeux bleus. Meghan est terrifiée, et elle ne le réalise même pas. Sans doute est-ce pour cela qu’elle a décidé d’annoncer la nouvelle à Sirius, pour se sentir moins seule, soutenue dans un combat qui sera long et ardu. Acte impulsif que celui de se pointer devant chez lui, mais bénéfique certainement. C’est toujours mieux que de s’anesthésier dans l’alcool comme il lui arrive parfois de le faire. « Elle a toujours été la plus sage de nous tous. » Répond la blonde à la remarque de Sirius. Heureuse de le voir se souvenir des bons moments et des bons mots, de se tenir éloigné de ce deuil qu’il n’arrive pas à entreprendre. Ils en parlent peu, mais Meg le sait bien.

Il la laisse entrer, son sourire solaire et son regard chaleureux ne délaisse pas un seul instant le regard de son ami, et cela suffit à la rassurer. Il ne la juge pas, il ne l’abandonne pas. (Elle se le répète pourtant dans son esprit, pour se convaincre que c’est bien le cas). Après tout, il ne suffit pas d’un diagnostic pour guérir, mais c’est la première étape, et pas des moindres. Elle le suit et va prendre place sur un fauteuil, délaissant son grand sac à ses pieds, ses mains viennent caresser le tissu de son jean. « Oh un chocolat chaud me ferait le plus grand bien, merci. » Il revient ensuite, la tasse fumante dans la main qu’il lui tend et que l’éditrice prend sans se faire prier. La chaleur qui se dégage du breuvage est réconfortante. Ses yeux se plongent dans la contemplation du liquide alors qu’elle réfléchit pour la première fois à ce qu’elle ressent réellement face à cette nouvelle. Si elle est tout à fait honnête, elle s’attendait plutôt à entendre parler d’anxiété, de dépression, ou peut-être même de folie pure et dure, mais pas de cet entre-deux déstabilisant, pas de cette lourde annonce. Est-ce que cela lui fait un bien fou ? Oui et non. Meghan prend une légère inspiration avant de laisser la vérité naître sur ses lèvres de rose. « Je ne m’y attendais pas du tout. Je ne savais même pas que ça existait, état-limite, borderline, tout ça je ne connaissais pas. » Ses yeux s’éloignent du liquide qu’elle porte à ses lèvres pour se plonger dans les iris de son ami. « Je suis soulagée de savoir enfin ce que j’ai c’est vrai Sirius, mais … » Va-t-il toujours l’aimer si elle se confie ouvertement à lui ? Et soudain, c’est comme si elle entendait la voix de Nyla, c’est comme si elle la revoyait sur le canapé, comme un lien entre les deux, comme l’assurance que tout ira pour le mieux d’une façon ou d’une autre. « J’ai peur. La psychiatre m’a déconseillé de me renseigner sur internet mais elle m’a dit que cela prenait du temps et que j’avais encore un long chemin à parcourir. Et si je ne m’en sortais pas ? » Voilà la vérité qui se cache derrière la joie à la limite de l’extatique. Voilà l’angoisse qui réapparaît, les émotions qui menacent de reprendre le dessus. Meghan ne sait pas encore comment les contrôler, et elle a soudain l’envie de partir, de se perdre dans les draps d’un inconnu ou dans la chaleur de l’alcool qui glisse dans sa gorge ou … Elle n’en fera rien, elle est avec Sirius, et un peu avec Nyla d’une certaine façon, elle a tout ce qu’elle a besoin pour l’instant, du moins elle tente de s’en convaincre.

En effet, le chemin de la guérison commence à peine, mais il s’ouvre à ses yeux, c’est déjà ça.

@ Invité

avatar
   
#
Mar 18 Fév - 10:52
Sirius ne connait que trop bien ce que ressent son amie pour l’avoir vu à de multiples reprises chez ses patients. Néanmoins, la jeune femme étant une de ses proches, faisant partie de sa vie depuis de nombreuses années grâce à Nyla, il n’a pas la même objectivité avec elle qu’il pourrait l’avoir avec un inconnu. Il tente de se comporter en ami et si au départ, c’était un brin difficile pour lui, qu’il devait prendre sur lui pour ne pas faire son psy avec elle toutes les cinq minutes, c’est devenu presque naturel avec le temps. Il hoche la tête alors qu’elle mentionne le nom de ce qui la touche. Il n’avait jamais utilisé ces mots avec elle, de peur de lui faire peur et que son état s’aggrave encore davantage. Ça aurait pu être bénéfique, pourtant, mais ça aurait aussi eu le risque de déséquilibré leur relation, qu’elle se sente redevable envers lui alors que plus que jamais, c’est lui qui a besoin d’elle. Il la laisse s’exprimer et boit une gorgée de sa tasse, profitant du contact de celle-ci avec ses mains pour s’enivrer de la sensation de chaleur qui s’en dégage. Puis, il lâche sa tasse d’une main et avec, il prend celle de Meghan. « Tant que je serais là, tu n’as pas à avoir peur. Tu n’es pas seule. » Il sait qu’il devra lui répéter encore et encore. Nyla l’avait compris depuis longtemps et lui avait transmis le message bien avant de mourir. « Et si te renseigner sur internet te fait peur, je peux aussi te dire ce que je sais sur cette maladie et répondre à toutes tes questions. » Son ton se veut bienveillant et rassurant, comme toujours. « Après tout, ton meilleur ami est psychiatre, faut bien que ça serve aussi. » S’il ne veut pas que son métier soit au cœur de leur relation, cela ne le gène pas pour autant que ses connaissances servent à ses proches, surtout si c’est pour les aider. « Meghan, tu t’en sortiras. Crois-moi ! » Il est incapable de penser qu’il pourrait en être autrement. « Tu as du soutien. Tu es une combattante née. Et les psychothérapies pour ces troubles ont vraiment de bons résultats. C’est plus ou moins long selon les patients et il ne faut pas t’attendre à devenir un robot sans émotion, mais après quelques années, les personnes atteintes de ce trouble arrivent à vivre correctement ! » Son regard ne quitte pas le visage de la belle, espérant que ses mots auront réussis à l’apaiser au moins un petit peu.

@ Invité

avatar
   
#
Ven 10 Avr - 10:29
La main qui se pose sur la sienne est aussi rassurante que les propos tenus par son ami, et d'une certaine manière elle peut le croire bien plus que tout ce qu'elle aurait pu trouver en farfouillant dans divers sites internet ! Sirius ne lui a jamais menti, n'a jamais pu lui laisser le moindre doute quant à son authenticité, son honnèteté. En plus d'être une belle âme, Meghan n'a jamais douté sur ses qualités de psychiatre. C'est hallucinant l'esprit humain, sa capacité à avoir confiance en l'autre, à trouver toutes les qualités chez autrui que l'on se rejette à soi-même. Meghan est une experte dans l'art de se dévaloriser, de se traiter de tous les noms et parfois pire au profit d'une angoisse d'abandon. Mais aujourd'hui, c'est l'espoir qui prend le dessus sur ses terreurs, elle ne souhaite pas s'étaler sur ce qui pourrait mal tourner. Elle aura bien assez de temps pour cela dans le confort de son lit. Maintenant est réservé à cette petite victoire qui serait sans doute bien peu pour la plupart des gens mais qui signifie tout pour elle. Son sourire fait rougir ses pomettes dorées, et la réponse qu'elle donne à Sirius est bien éloignée de ce qu'elle aurait pu d'ordinaire lui rétorquer comme "mais" et "si" et "peut-être que". "Merci, et si jamais je ressens le besoin de me ruer sur internet je viendrai te voir auparavant. J'essaierai du moins." pas de promesse, car la trentenaire les a bien trop souvent rompues, juste un petit pas, un de plus vers la guérison. "Je lève mon verre à ce miracle thérapeutique, à mon ami de toujours et tiens à clore cette conversationq un peu trop moi, moi, moi. Tu ne m'as toujours pas répondu sur cette coupe de cheveux d'ailleurs !" le sourire en coin cabotin souligne que Meghan est mal à l'aise, perturbée par l'élan de confiance, peu habituée aux compliments, apeurée par un emportement de joie qui s'accompagne - à son habitude- toujours par une crise de désespoir. Il lui est donc bien difficile d'accepter la joie alors qu'elle sait ce qui vient après inlassablement. "Comment vas-tu ?"

@ Invité

avatar
   
#
Mar 21 Avr - 13:08
Il tend son verre à son tour, un large sourire aux lèvres avant que cette histoire de cheveux ne refasse surface dans la bouche de son amie. Décidemment, c’est à se demander si ça se voit tant que ça. Leone a insisté et lui n’a pas eu d’autres choix que de se plier aux quatre volontés de son meilleur ami. Forcément, il avait mis sa grand-mère dans le coup, ayant fait du chantage à Sirius comme quoi il serait privé de lasagnes ce dimanche s’il avait encore les cheveux longs d’ici là… Chantage suprême, comme vous pouvez le constater. « Je suis loupé à ce point ? » Avant, c’était Nyla qui lui disait toujours si ça allait ou pas. Il suffisait qu’il la regarde dans les yeux pour savoir, mais maintenant, confronté à son propre reflet… Et pour le peu d’importance qu’il accorde à son aspect physique ces dernières années, autant dire que ce n’est pas le meilleur juge. « Plusieurs personnes se sont retournées sur moi cette semaine à l’hôpital… Alors soit je suis devenu canon, soit sujet à moqueries. » L’un dans l’autre, il s’en moque un peu dans le fond. Répondre à la question du comment il va, c’est là le plus compliqué, là qu’il a envie de se dérober. Il n’a pas envie d’une fois de plus avouer que ça ne va pas et que ça n’ira sans doute jamais mieux. Depuis plusieurs années, c’est comme si les choses ne s’amélioraient pas, même s’il tente tant bien que mal de faire bonne figure. Alors, il hausse les épaules en prononçant un vulgaire : « Comme d’habitude. » Elle comprendra ce qu’il veut dire par là. Puis, il se met à lui raconter une anecdote sur un de ses collègues, histoire de parler d’autre chose et de poursuivre la journée sur une note plus positive.

@ Contenu sponsorisé

   
#

Poster un nouveau sujetRépondre au sujet

permissions de ce forum

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum