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up on melancholy hill (w/leone)

@ Invité

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Dim 24 Nov - 18:25
Quarante-huit heures. Ça fait exactement quarante-huit heures que tu n’as pas fermé l’œil. La fatigue de tes nuits de garde n’aura pas réussi à t’aider à t’endormir, tu tournes en rond depuis des heures dans ce grand lit froid dans ta chambre éclairée par les lampadaires des rues de Brooklyn. Il n’y a plus un bruit dans les environs, tu en déduis qu’il doit être bien trop tard pour s’endormir, mais également bien trop tôt pour commencer ta journée. Tu ne fais que te remémorer la scène qui t’as mise dans cet état. Un simple problème de menstruation que tu pensais lier au stress que te procures les journées éprouvantes à l’hôpital, mais les résultats des examens que tu as fait sont tombés et tu as appris cette terrible nouvelle : tu es stérile. Une malformation de tes ovaires. Le médecin a bien essayé de t’expliquer en détail comment tout ceci est apparu, les solutions envisageables pour les femmes qui ne peuvent pas avoir d’enfant, mais tu ne l’écoutais plus. Ton monde s’est écroulé et deux jours, tu n’arrives toujours pas à y faire face.

Tu enfiles ta blouse dans les vestiaires de l’hôpital, regardant ton reflet dans le miroir. Tu as triste mine, tes cernes sont bien trop sombres. Tu te débarbouilles le visage avant de prendre enfin ton service. Comme depuis ta résidence, tu travailles quotidiennement avec Léone, l’un des titulaires de chirurgie néo-natale que tu as choisi comme spécialité. Il y a bien sûr d’autres titulaires avec lesquels tu travailles également, mais tu considères Léone comme un modèle à suivre et tu es toujours très contente quand tu peux intervenir dans l’une de ses opérations. Tu n’as pas le temps de réfléchir que ton bipeur se met à trembler dans la poche de ta blouse. Une urgence, ton cœur s’accélère, l’adrénaline d’un nouveau petit patient. En effet, tu ne traites que les nouveau-nés et les nourrissons de moins d’un mois. C’est beaucoup plus délicat de faire subir une opération à ses petits êtres. Tu arrives dans la pièce des urgences en même temps que deux autres résidents. Vous vous approchez d’une civière où se trouve un petit bébé sous un masque respiratoire. Tu dois garder ton calme, si tu te mets à paniquer, tu ne feras pas bien ton travail et tu risques la vie de ce nourrisson. « Qu’est-ce qu’on a ? » L’enfant a été amené directement par l’ambulance, tu vas donc pouvoir savoir très précisément ce qui se passe. « Il a ingéré du métal qui bloque ses voies respiratoires. » Tu comprends donc que le temps est compté pour ce petit être, tu réagis avec rapidité. « Ramenez-le au bloc n°3 et contacter le docteur Castelli. »

Tu es dans le bloc depuis une dizaine de minutes déjà, l’anesthésie a été mis en place pour ne pas faire souffrir le bébé et vous devez maintenant retirer le métal qui lui bloque sa voie respiratoire en ouvrant sa trachée. L’opération est risquée et tu dois rester concentré. Pourtant, tu sens que ton esprit est ailleurs. Tu dois oublier tes problèmes personnels lorsque tu es au sein du bloc. Le docteur Castelli te laisse faire l’incision dans la trachée et tu sens que ton bistouri tremble. Bien trop. Et tu vois tout le sang qui s’écoule alors de ses organes. « Il fait une hémorragie interne, vite. » Les appareils s’emballent autant que ton cœur qui tambourines dans ta poitrine. Tu te recules et Léone reprend ta place pour réparer tes dégâts. On te fait sortir du bloc, après une telle erreur et vu ton état d’angoisse, tu ne peux pas continuer. Tu t’enfermes dans la salle de pause et sans crier garde, tes larmes coulent par dizaines sur tes joues. Tu couvres tes sanglots en posant ta main devant ta bouche. Tu n’as jamais fait d’erreur au bloc, tu aurais pu tuer ce pauvre bébé. Tu restes dans cette position un long moment, ne sachant faire sécher tes larmes, bien trop touché par cette situation.

@ Invité

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Mar 3 Déc - 22:27
« Clamp ! »

Mécaniquement, les doigts de Leone travaillaient pour réparer les dégâts causés par la tumeur qu’il tentait d’enlever depuis maintenant quatre heures, dans son bloc. Chaque incision était d’une précision chirurgicale, heureusement vu l’endroit où il se trouvait. Une musique douce résonnait dans la pièce stérile, du Beethoven, puisque le titulaire appréciait le classique pour pratiquer son art. Certains préféraient des tempos plus rythmés, plus enjoués, plus modernes, mais lui avait toujours opté pour le calme, voir parfois la lenteur, afin de ne rien laisser au hasard. Et ce qui avait été au départ une précaution obligatoire, pour s’assurer qu’il ne fasse courir aucun risque à ses patients en raison de sa maladie était devenu un style particulier. Face à la table d’opération, l’affable italien ne perdait jamais son calme, assurant toujours son devoir avec la même minutie, le même souci du détail, alors que les gestes cent fois répétés achevaient de sauver une vie, et parfois, de donner la vie, aussi. Alors quoi de mieux que la délicatesse d’un opéra, la vivacité technique d’une sonate pour accompagner ses mains qui œuvraient à l’unisson de ses instruments, devenus prolongements de ses bras ?

« Allez, on peut refermer. Vous vous en chargez ? »

Un clin d’œil complice aux internes qui n’en croyaient pas leur chance, et le chirurgien était sorti, détachant son masque et se lavant les mains consciencieusement, avant de sortir d’un pas précipité pour se diriger vers … les toilettes. Parce qu’enchaîner deux opérations de la sorte, c’était certes une prouesse médicale, mais qui n’allait pas sans quelques menus désagréments humains. Et non, les titulaires n’étaient pas des machines, donc ils avaient des besoins physiologiques, comme tout le monde. Ils étaient seulement très doués pour les ignorer, et pour saisir chaque occasion pour se soulager, que ce soit de la faim, de la soif … ou d’autres basses fonctions. Et tandis qu’un soupir bienheureux lui échappait, son bipeur retentit, confirmant qu’il avait vraiment bien fait de prendre ses précautions aussi rapidement. Et dire qu’il aurait aussi aimé manger un morceau et se rafraîchir … oh, il verrait cela plus tard. Les urgences, cela n’attendait pas. Il se retrouva donc en bien peu de temps à son goût de retour dans son bloc, à demander quel était le cas à traiter. Apparemment, il enfilerait cette fois sa casquette de chirurgien néo-natal, et non d’obstétricien, puisque le patient était un nourrisson ayant ingéré accidentellement un objet métallique. Un sourire apparut néanmoins sous son masque lorsqu’il avisa le docteur Bridges, sa résidente sur ce cas, et accessoirement, l’une de ses résidentes préférées.

« Prête pour faire des étincelles ? »

Lui tendant le scalpel, Leone lui fit signe de commencer le travail, estimant qu’elle était largement capable de commencer une telle opération. Après tout, il n’avait pas affaire à une interne, loin de là, mais à quelqu’un qu’il espérait voir rapidement terminer sa résidence pour rejoindre les rangs des titulaires de l’hôpital. Les jeunes chirurgiens qui décidaient de prendre une spécialité aussi rare se comptaient sur les doigts d’une main au sein d’une promotion … quand ils se comptaient. La plupart des chirurgiens néo-nataux avaient effectué un clinicat dans cette branche afin de compléter leurs compétences premières, souvent pédiatriques, parfois obstétriques. Après tout, lui-même faisait partie de cette catégorie. Mais voir quelqu’un décider de se consacrer entièrement à la chirurgie néo-natale, c’était quelque chose de très particulier. Peut-être même qu’il pourrait la recommander pour une bourse, plus tard, afin d’obtenir un clinicat en chirurgie fœtale …

Du moins, c’était ce qu’il envisageait avant de voir le sang affluer de la gorge à l’incision bien trop importante, trop imprécise … et d’avoir ses sourcils en train de se froncer face à ce qui ressemblait à s’y méprendre à une formidable bévue. Sa voix, cette fois plus sévère, se fit entendre :

« Bridges ? »

Les moniteurs commencèrent à s’affoler, alors que l’anestésite ne faisait qu’énoncer l’évidence, à savoir la chute de la saturation et des constantes. D’une main ferme, Leone écarta sa résidente, ne préférant pas prononcer un mot de trop, un mot de plus, et ayant besoin de toute sa concentration pour assurer ce qui allait suivre. Ses doigts s’attachaient à ce travail de précision, sur une gorge large de seulement quelques centimètres à peine … ce qui expliquait qu’un millimètre de trop soit aussi dévastateur. Et voilà qu’il allait maintenant devoir l’ouvrir … Il cherchait l’origine de l’hémorragie, tandis que les constantes continuaient de diminuer, jusqu’à ce que le bip critique ne retentisse. Et comme à chaque fois, il se sentait particulièrement puissant et impuissant à la fois, en tenant un cœur aussi petit entre ses doigts, en le massant ... Il y avait difficilement chose plus incroyable dans une vie.

Heureusement, le myocarde repartit, lui laissant le temps de continuer à réparer les dégâts, et à s’assurer que ce jeune rebelle ne refasse pas une nouvelle folie sur sa table. Enfin, après un long moment à lutter, l’opération se termina sur un succès. Et Leone laissa échapper un soupir de soulagement, tandis qu’il s’en allait. Restait à retrouver sa résidente. Bon, l’enquête ne fut heureusement pas longue, et rapidement, l’italien se retrouva face à la jeune femme. Son expression s’adoucit considérablement quand il vit son état. Considérant qu’il ne servait à rien de la morigéner davantage, puisqu’elle avait sans doute amplement ruminé sur ce qu’il s’était passé, l’obstétricien se contenta de croiser ses bras contre sa poitrine avant de demander, simplement, sans sévérité mal placée, mais avec simplement l’envie de comprendre :

« Je peux savoir ce qu’il s’est passé ? Parce que ça, ça n’était jamais arrivé. Et ça n’est pas normal. Alors j’ai besoin de savoir si je peux compter sur toi pour la suite, ou pas. »

@ Invité

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Jeu 5 Déc - 0:25
Tu es encore toute tremblante, alors que tu es sorti du bloc depuis déjà une demi-heure. Les images se répètent en boucle dans ton esprit, tu revois tes gestes hésitants et tout ce sang sortant de ce minuscule corps que tu t’es promis de sauver. Quand Léone pénètre dans la salle de pause, des larmes sont encore en train de couler sur tes joues. Tu te redresse immédiatement, droite comme un piquet. Il te demande des explications, sans s’énerver, il a l’air simplement de vouloir comprendre comment cette situation est arrivée. « Est-ce que vous avez réussi à le … » Tu n’arrives pas à terminer ta phrase, penser que ce pauvre nourrisson soit décédé par ta faute continue de te traverser l’esprit et de te ronger de l’intérieur. Tu tentes de répondre à la question du chirurgien, mais tu es bien trop confuse pour savoir t’expliquer correctement. « Je … J’ai … Le scalpel … J’ai coupé … Puis … » Tu décides de te taire, tes propos sont incompréhensibles, tout se brouille dans ton esprit. Tu t’arrêtes un moment pour pouvoir te reprendre, tu n’as le droit de te laisser aller ou alors tu deviendras un problème pour les prochaines opérations et on ne te fera plus confiance. Tu inspires et expire, tout en frottant tes larmes pour reprendre le contrôle de tes pensées. « J’ai incisé la trachée comme vous m’avez demandé, je pense avoir débordé de trois millimètres ce qui a entraîné l’hémorragie interne. » Tu sais que ce n’était pas sa question de base, il était présent dans le bloc opératoire, il a donc assisté à ton erreur. Ce qu’il veut savoir c’est comment tu as pu faire une erreur alors que ça ne t’est jamais arrivé, même pendant ton internat. « Je suis vraiment désolé docteur Castelli, j’étais ailleurs, je n’ai pas su laisser mes problèmes à l’extérieur. » Voilà, c’est ça qui t’as réellement porté préjudice, c’est à cause de cette stupide annonce que tu fais n’importe quoi et que tu risques la vie de tes patients. Tu te tiens devant ton supérieur, te retenant un maximum de ne pas repartir dans un torrent de larmes. Faut dire que ce n’est pas une situation que tu as l’habitude de vivre, avec Léone, tu es bien plus habitué à ses compliments. Tu croises tes bras contre ta poitrine, mais tu n’oses pas le regarder dans les yeux. « Qu’est-ce que vous allez décider ? » Il peut te refuser l’accès au bloc opératoire, tu as fait une erreur très grave et tu mesures pleinement la gravité de tes actes. Si tu étais suspendu, tu serais totalement anéantie, comme si le sort ne s’acharnait pas déjà contre toi.

@ Invité

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Jeu 12 Déc - 17:23
« Il est réanimation. Arrêt sur la table. J’ai réussi à le faire revenir et à réparer les dégâts, mais il va falloir le monitorer de très près et après … on évaluera les dommages. »

Les faits, rien que les faits, sans enrobage : Leone avait décrit très exactement ce qu’il s’était passé, et ce qu’il se passerait, parce qu’il considérait comme ridicule de ménager sa résidente face à son erreur, mais également face aux conséquences qu’il faudrait annoncer à la famille. Il n’était pas nécessaire d’être brutal non plus, comme certains titulaires avaient pu l’être quand il se trouvait à sa place, mais il s’agissait bien d’une des rares occurrences où il abandonnait ses habits de supérieur bonhomme pour endosser le costume de l’enseignant sévère. En l’occurrence, quelque chose avait eu lieu, et il en sortirait d’autres choses. Le tout, maintenant, était de savoir pourquoi, afin d’éviter que cela ne se reproduise. Il n’avait pas besoin que Leela lui réexplique les gestes qui avaient mené à ce fiasco : il était présent et avait de bons yeux. A vrai dire, il avait l’impression qu’elle le savait également, mais que le choc l’empêchait pour le moment de parvenir à formuler une pensée cohérente et autrement plus poussée que le simple récit brut de sa déconvenue. Au moins, cela ne mit pas longtemps, puisque rapidement, la jeune femme finit par avouer le véritable sous-jacent, à savoir qu’elle n’avait été déconcentrée par un élément extérieur à l’hôpital, et qu’elle n’avait pas réussi à le laisser derrière elle. On y était. Ce moment, tous les chirurgiens titulaires, même les plus brillants, l’avaient expérimenté un jour ou l’autre. Un chirurgien n’était pas une machine : il avait des sentiments, une vie privée faite de haut et de bas, comme n’importe qui. Et pourtant, au bloc, tout cela devait disparaître, précisément, pour ne laisser place qu’au meilleur, qu’à l’instinct et à l’intelligence, et à une véritable horlogerie de précision. Mais toutes les complications devaient être balayées, parce que précisément, la moindre minuscule saute de concentration pouvait avoir une issue fatale. Un millimètre pouvait décider de la vie ou de la mort. Même au sommet de son art, aucun chirurgien n’était à l’abri d’une erreur. Néanmoins, l’être menait assurément à en commettre.

En un sens, Leela avait la malchance d’expérimenter cela plutôt tardivement dans sa carrière. Après tout, à bien des égards, elle était une résidente modèle, agréable à vivre humainement de surcroît, et un certain nombre de services l’aurait volontiers accueillie les bras ouverts. Cette crise, ils devaient la gérer ensemble, élève et enseignant, résidente et titulaire, pour continuer à la modeler en une chirurgienne d’exception – ce qu’elle deviendrait, Leone n’en doutait pas, si elle arrivait précisément à canaliser ce trouble d’attention. Calmement, donc, l’italien l’écouta, puis quand elle lui demanda qu’elle était sa décision, il se contenta de hausser les épaules et de lui tendre un mouchoir en tissu qu’il avait dans la poche de sa blouse, un de ceux que sa grand-mère lui avait cousu. Au moins, il souffrirait pour la bonne cause. Et, toujours armé de sa sérénité olympienne, le trentenaire déclara :

« Rien pour le moment, car si nous sommes un hôpital universitaire, c’est précisément pour que ce genre d’erreurs arrive. Cependant, nous sommes d’accord sur le fait qu’il n’y aura pas de deuxième fois. »


Au moins, c’était dit.

« Ce qu’il s’est passé, on l’a tous vécu, tel que tu me l’expliques. Généralement avant ce moment dans ta carrière, mais en soi, ça n’a pas d’importance. Rater ainsi, parce qu’on n’a pas été capable de se détacher de ses propres soucis …

C’est normal. C’est une étape de l’apprentissage de la chirurgie. Il faut savoir ce que cela fait, ce que cette culpabilité fait, pour être capable de comprendre que ce n’est pas rien, quelques millimètres, qu’on n’a pas le droit de se déconcentrer même quelques instants, même si on peut traverser à côté de ça des périodes très difficiles. Et ça, crois-moi, je le comprends très bien.

Mais maintenant que tu le sais, il ne faut pas que ça se reproduise. Parce que plus tard, tu seras titulaire dans ce bloc. Tu donneras les ordres. Et il n’y aura personne pour aider derrière. Tu seras le pilote.

Et même maintenant, je dois savoir, quand j’entre, que ma co-pilote est fin prête pour braver la tempête. Sinon, ça ne peut pas marcher. Ok ?»


D’un geste, il l’invita à s’asseoir, faisant de même, avant de reprendre :

« Si c’est grave, tu ne dois pas rester seule avec, d’accord ? Je sais bien que l’ambiance en résidence est toujours à la compétition mais … tu as des amis, et même tes supérieurs peuvent t’écouter, t’aider. Et si ça ne suffit pas, voir un psychologue peut être précieux. Je peux partager mes exercices de relaxation avec toi.

Quoiqu’il se passe, il faut arriver à passer outre, pendant les heures de travail. Et a minima, pendant les heures au bloc. Quitte à s’isoler parfois quand on n’est pas bien, quelques minutes. »

@ Invité

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Ven 27 Déc - 10:39
Léone te rassure à moitié. Le nourrisson n'est pas décédé et en entendant ses mots, un poids s'enlève de ta poitrine, tu as l'impression de pouvoir respirer de nouveau normalement et les battements de ton cœur commence tout doucement à retrouver leur rythme initial. Cependant, il ne faut pas crier victoire trop vite, puisque le chirurgien t'informes qu'il est encore en réanimation et qu'il sur surveillance constante pour éviter qu'il refasse une rechute. En gros, son pronostic vital est encore engagé, même si le docteur Castelli a tout fait pour réparer tes dégâts. Tu baisses la tête, comme une gamine qu'on a honteusement pris en train de faire une bêtise. Et quel bêtise, tu as risqué une vie, celle d'un petit être innocent simplement parce que tu étais bien trop obnubilé par tes problèmes personnels. Une opération si simple que tu as réalisé une dizaine de fois depuis que tu es arrivé au Richmond Medical Center et jamais tu n'as commis une telle erreur de débutante. Tu t'en veux, tu es même effrayé à l'idée de croiser les parents du bébé, mais en même temps, tu sais que tu dois assumer cette erreur ou sinon tu n'arriveras jamais à reprendre les opérations sans stresser. Et stresser au bloc, c'est tout comme être dans ses pensées. Avec tes nombreuses larmes, tu as du mal à être cohérente dans tes explications alors que ton mentor essaye de comprendre ce qui a pu t'arriver au sein du bloc. Tu arrives à contenir tes émotions pour pouvoir lui expliquer calmement que tu étais dans tes pensées et que c'était une erreur d'inattention. Tu lui poses à ton tour une question, car tu veux savoir ce qu'il va bien pouvoir décidé pour ton cas. Tu essayes de lire sur son visage quelques choses qui pourrait te donner une indication quant au sort qu'il te réserve, mais il reste impassible contrairement à toi qu'on peut lire comme un livre ouvert. Suffit de voir l'état dans lequel tu es. Leone finit par réagir en te tendant un mouchoir pour frotter les nombreuses larmes qui ont coulé sur ton visage. Tu l'acceptes volontiers, détaillant ce mouchoir qui a été fait main. Tu aimerais savoir qui lui a fait un tel mouchoir, mais le moment est loin d'être approprié. Le verdict finit par tomber et il t'explique qu'il n'y aura pas de sanction pour le moment, car il s'agit d'un hôpital universitaire et que les erreurs sont donc fait pour arriver. Ça ne te console pas pour autant, tu t'en veux toujours d'avoir risqué la vie d'un bambin. « Non, ça n'arrivera plus. » Ça été assez traumatisant comme ça, tu sais que tu ne pourras plus rentrer dans aucun bloc sans penser à cette erreur pendant toute ta carrière. Finalement Léone prend de nouveau la parole pour te rassurer, chaque chirurgien a déjà commis ce genre d'erreur dans sa carrière, mais que ça aide à ne plus la reproduire. Que tu dois te reprendre très vite, car un jour tu seras titulaire et tu seras la chef au sein du bloc. Ses mots t'apaises, te rassure. Tu sais qu'il est un bon titulaire, d'autres t'aurais sûrement hurlé dessus sans chercher à comprendre ce qui a pu t'arriver. Tu aurais été abattue face à une telle réaction d'un supérieur, tu es forte, mais sensible. Il t'invite à t'asseoir à ses côtés. Il te conseille de ne pas rester seule avec tes problèmes, de voir avec tes amis résidents ou même des supérieurs avec qui tu pourrais en parler. Tu peux même d'après lui consulter un psychologue si c'est vraiment grave, mais ne pas rester seule dans ton coin. Tu baisses la tête, regardant tes mains. « Je ... » Tu es à deux doigt de lui raconter tout ce qui ne va pas chez toi, qu'est ce qui te bouffe de l'intérieur, mais tu ne peux pas. Tu n'y arriveras pas. Tu te sens bien trop honteuse d'en parler. Alors tu redresses ta tête en essayant de sourire, même si sa ressemble bien plus à une grimace. « Ne vous inquiétez pas, je vais gérer ce problème rapidement et ne plus vous mettre dans l'embarras. » Tu essayes de rester forte, même si c'est difficile. Tu regardes le mouchoir qu'il t'a donné quelques minutes auparavant. « Je suis vraiment désolé, j'ai ruiné votre mouchoir, j'espère qu'il n'avait pas trop de valeur sentimentale. » Histoire de bien t'en vouloir encore un peu. « Je dois ressembler à rien avec toutes ses larmes. » Tu dis ça tout bas, plus pour toi que pour lui. Vu les traces de maquillages sur son mouchoir, tu ne dois plus ressembler à rien du tout.

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