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We keep holding on to each other ?

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Mer 4 Déc - 23:59

War of heart ?
noah & riley
New York est calme ce soir. Hormis quelques interventions de petite envergure – trois tout au plus – la caserne fut bien moins agitée qu’à l’habitude. Aussi, mes collègues et moi avons-nous trouvé le temps de blaguer, de mater un film, de nettoyer les lieux de fonds en combles et de nous livrer à quelques confidences. Bien sûr, le sujet qui nous occupa longuement fut Riley et son retour inespéré. Les question à propos de sa santé et de l’incident qui provoqua sa disparition fusèrent de toute part et chacun fut déçu, tant pour moi que pour leur curiosité, que je sois si peu informé. Personnellement, je les comprenais. Nul n’était renseigné sur les tenants et les aboutissants de l’amnésie de mon ex-fiancée. Elle-même ignorait les circonstances de sa petite mort. Elle ne se prononçait clairement que sur celle de sa résurrection. « Les médecins sont optimistes ? » s’inquiéta Jimenez sous le regard approbateur de mon équipe. « Je ne pense pas, mais je ne sais pas si le diagnostic est vraiment fiable. Elle se rappelle de deux trois trucs nous concernant, mais elle ne fait pas de lien. C’est là, en latence, quelque part, ça frappe à la porte, mais rien… Mon visage par exemple. Il lui est juste familier, c’est tout. » Ce qui me valut, par ailleurs, d’être désigné volontaire pour l’accompagner dans sa quête aux souvenirs. Un rôle ingrat, de mon point de vue. Quand bien même ne m’utiliserait-elle pas comme béquille, je sais par avance que je dépenserai une énergie folle à l’aider, parce qu’elle a compté, que je l’ai aimée, que secourir est l’essence même de ma personnalité et parce que je supporte mal l’idée qu’elle ait pu complètement m’oublier. Elle m’est tout bonnement inconcevable, si bien qu’au salon de thé, alors que j’avalais la dernière gorgée d’un café trop fort, je lui assurai avec authenticité qu’elle n’avait rien d’un poids pour moi. Au contraire, d’une certaine manière, elle détenait les clés de ma rédemption puisque, sa mémoire entière, jamais plus je n’aurais à culpabiliser d’avoir été incapable de la protéger. Ô, évidemment, ça ne me libérerait pas du sentiment d’être malhonnête envers ma future épouse. Celui-là, il ne dépendait pas de Riley, mais uniquement de moi, moi et ma volonté, moi et mon intégrité, moi et ma constance. « Et, Dhalia ? Elle est au courant ? » À cette interrogation, j’opposai un lourd silence et un tic nerveux de la mâchoire qui en disait bien plus long qu’un discours laconique. « Putain, Denbrough, va falloir que tu lui dises. » enchaîna un Tom Murru alarmé. Il brillait par son sang-froid pendant nos missions, mais il était incapable de gérer ses émotions lorsqu’elle concernait le privé. « Je sais, ouais. Franchement, j’aurais préféré qu’elle l’apprenne à l’hôpital. Normalement, les rumeurs vont vite là-bas. » Comme partout ailleurs. « Je ne comprends pas comment l’info a pu lui échapper. » « Moi qui pensais qu’elle t’avait envoyé la télécommande au visage, directement là… » me taquina Andy, le plus moqueur de nous tous, en pointant mon œil de son index. Il provoqua l’hilarité et, sans le vouloir, il conclut la conversation bien que ma sœur s’autorisa un dernier conseil. « N’agis pas comme si tu avais ou allais faire quelque chose de mal. Tu devrais l’appeler, maintenant, parce qu’elle n’est pas de garde, mais qu’elle bosse demain, et qu’il sera peut-être trop tard. » Elle piqua ma joue d’un baiser et m’abandonna au milieu de la salle de repos, pensif et en pleine introspection.

Mia avait-elle raison ? Devrais-je opter pour la voie du texto plutôt que l’oralité ? J’étais complètement paumé, encore. À ce rythme, ça deviendrait un état permanent. En attendant, je joue avec mon portable sans quitter la trotteuse de l’horloge des yeux. Ça fait à peine cinq minutes que je suis assis dans ce sofa. Cinq minutes semblables à l’éternité alors que trente en compagnie de Riley filèrent plus vite qu’un train à grande vitesse. Le temps est relatif et variable. La coïncidence, elle, n’existe pas. Tandis que vibrait mon portable entre mes doigts, je sus instantanément que l’expéditeur serait l’une ou l’autre de femmes pour lesquelles je me torture l’esprit. J’en étais tellement convaincu que je souris sous les remerciements de Riley. Étais-je heureux qu’elle fasse bon usage de mon numéro ? Fier d’être doté d’un instinct remarquable… de conneries. Normalement, j’aurais dû me contenter de la réciprocité pour ensuite couper court à la conversation. C’est ce qu’aurait fait un homme sensé sur le point de se marier. Pas moi. Imbécile et imprudent, je plaisante avec mon interlocutrice jusqu’à frôler l’ambiguïté, sans m’en effrayer outre mesure. Sur l’heure, il n’y a plus trace de ma culpabilité de la veille faute aux œillères que j’ai enfilées et à mon plaisir à l’idée de la revoir. Je pensais à elle un peu trop souvent et beaucoup trop longtemps. Je n’avais de cesse de me demander si elle avait trouvé un appartement, si elle en avait fini avec la paperasse, si elle s’était remise de sa rencontre avec son frère et si elle avait eu la bonne idée de ressortir de vieux albums-photos de chez ses parents. Je m’interrogeais également sur le bien-fondé de son besoin d’indépendance que j’estimais mu par l’envie de ne blesser personne. C’était sa préoccupation première et, de mon point de vue de néophyte-scientifique, je considérais son altruisme comme un frein à sa guérison. Je tentai bien de me faire entendre en sirotant mon café, mais à marcher sur des œufs, mes conseils étaient plus maladroits que jamais.  Autant dire que, si j’envisageai un instant de lui parler du couple que nous avions formé, je me ravisai aussitôt que son regard s’éteignit à la simple évocation d’un mariage. Ce n’était pas le bon moment de toute façon. Peut-être ne viendrait-il jamais, mais qu’à cela ne tienne… j’appréciais l’idée que nous passions un peu de temps en tête à tête. Aussi, refusais-je de m’encombrer l’esprit pour l’instant. Dhalia, le monde, le passé, l’avenir… tous peuvent attendre, encore un peu, maintenant que mon invitée m’avertissait qu’elle était juste là, dans le garage. Ni une ni deux, j’attrapai un cupcake parmi la douzaine qui restait et je me dirigeai vers le lieu-dit sans omettre de recommander à mes collègues encore éveillés – certains dormaient depuis un moment quand d’autres en profitent pour remplir des rapports -  de ne surtout pas oppresser la jeune femme de questions. En gros, de faire semblant de rien, comme avant, mais en plus distant. Ils hochèrent de la tête, l’œil interloqué, mais ils ne s’autorisèrent aucun commentaire. Je n’aperçus que quelques regards de connivence semblable à celui que j’adressais à Riley. « Et un cupcake pour la demoiselle, un… » plaisantais-je en lui tendant un tupperware pour protéger le glaçage. Il était garni d’une ganache au chocolat, un véritable délice. « C’est Mia qui les a faits. Elle était nerveuse. Il fallait qu’elle s’occupe. Mia, c’est ma petite sœur. Ambulancière et casse-couilles de son état. » jugeais-je bon de préciser. « C’est bien que tu sois venue. Ça me fait plaisir. » D’autant que nous en passâmes des heures dans cette caserne à discuter mariage, déjeuner, voire plus si affinités. « Enfin, j’essaie de dire merci en fait. Viens, on rentre. Il fait froid ici. Tu as faim ? » Cette fois, je veillai à enfoncer mes mains bien profondément dans mes poches. Plus de contact physique… je le devais à ma conscience. « Tu veux que je te fasse visiter ? Ou, peut-être que tu as faim… il y a de quoi manger dans le frigo si ça tente. Oh et, excuse-moi, j’oublie… Donne, ta doudoune. Il fait bon ici. » Dans mon uniforme de service, pas celui de soldat du feu, j’étais d’un formel qui contrastait étrangement avec son pantalon coloré et décontracté. Et le seul commentaire qui s'insinua dans mon esprit malade fut : comment fait-elle pour être aussi belle ?




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Sam 7 Déc - 10:13

War of heart
noah & riley
Allongée sur le lit king size de la chambre d’hôtel qu'elle a loué pour la semaine, le temps de se trouver une colocation mais aussi de terminer toute cette paperasse pour retrouver ses droits, ses comptes, un semblant de vie normal, elle fixe le plafond. Riley revient d'entre les morts après trois ans d'absence et si elle avait l'utopie que ça serait simple, que tout rentrerait dans l'ordre dès son retour, elle se berçait d'illusions. La rencontre avec sa mère et ses sœurs a été un véritable fiasco et elle n'a pas encore eu le courage d'aller les affronter à nouveau par peur de les blesser comme elle l'a fait la veille. Elle s'est contentée de récupérer leurs numéros auprès de l’hôpital avant de s'en aller et de leur envoyer un sms d'excuses en leur promettant de passer dans la semaine, après qu'elle ait pris ses premières marques. Le tête à tête avec Noah cette même journée l'a apaisé, elle s'est sentie en confiance et c'est ce qui la pousse à pianoter sur l'écran tactile de son téléphone pour lui envoyer un premier texto afin qu'il puisse enregistrer son numéro.

Son regard bascule sur le côté vers le tas de sacs de shopping qu'elle a entassé près de la coiffeuse, butin de sa journée après qu'elle ait dégelé son compte en banque. Il parait que le shopping c'est thérapeutique lui a dit sa banquière alors que Riley riait sans la prendre réellement au sérieux. Pourtant, ce conseil a trotté dans son esprit alors qu'elle arpentait les rues de New York dans l'après midi et elle s'est retrouvée dans un énorme centre commercial à flasher sur de superbes pièces qu'elle n'a pas hésité à acheter. Force est de constater qu'elle avait raison, ça lui a fait du bien de se faire plaisir dans des choses aussi futile que l'achat de vêtements. Le son d'un nouveau message la sort de ses pensées et un petit sourire se dessine d'instinct sur ses lèvres quand elle voit que Noah entame une discussion avec elle par sms. Elle ne veut pas l'encombrer mais elle doit bien avouer qu'elle aime bien discuter avec lui, surtout qu'elle est persuadée qu'ils ont partagé bien plus que ça, notamment depuis sa gaffe au café sur ce mariage.

Plus la conversation avance, moins elle sait si elle doit le prendre au sérieux. Est-ce qu'il veut réellement qu'elle le rejoigne à la caserne et qu'ils se tiennent compagnie pendant un bon moment de la nuit, lui de garde et elle qui subit de l'insomnie depuis son retour ? Apparemment oui. Riley hausse les épaules en ouvrant un onglet de recherche pour appeler un uber. Dix minutes. Ses yeux s'écarquillent, elle n'aura jamais le temps de se préparer correctement. Elle enfile les premiers fringues qui lui tombent sous la main, un pantalon loose, un débardeur, une paire de boots et une doudoune. Un coup de parfum et là voilà qui presse son doigts pour appeler l'ascenseur.

Je suis là. Et ça la fait presque marrer quand elle appuie sur envoyer parce qu'il est pas loin de minuit, qu'elle vient de prendre un uber pour se rendre dans une caserne de pompier rejoindre un homme dont elle n'a aucun souvenirs mais qu'elle meurt d'envie de retrouver. La porte s'ouvre, un large sourire élargit ses lèvres alors qu'elle salue Noah d'un geste de la main. La première chose qu'elle remarque sont ces bleus sur son visages mais elle se tait pour le moment. « Tu sais comment accueillir tes invités » plaisante t-elle quand il lui tend la pâtisserie. « Mia.. Et bien tu l'as remerciera pour moi si elle n'est pas dans le coin » Elle présume qu'elle devait être proche de sa sœur également et c'est toujours autant gênant de ne pas savoir de quoi elle parle, elle aimerait tellement se rappeler de toutes ces personnes qui ont compté pour elle. « J'étais pas sur que tu sois sérieux au début mais ça me fait plaisir aussi » Un haussement d'épaule accompagné d'un sourire à Noah et elle lui emboîte le pas à l'intérieur. « Je suis affamée mais je voudrais pas te dévaliser » qu'elle rétorque en riant. Riley adresse un sourire timide à chaque pompier qu'elle croise et qui, elle le voit bien, se retient de l'accueillir comme il aurait accueilli un ami avec la mémoire pleine. Elle remercie intérieurement Noah d'avoir pris l'initiative de les prévenir afin d'éviter un nouveau moment gênant comme à l’hôpital. « Je suppose qu'on a le temps de tout faire ? Enfin, si la nuit reste aussi calme qu'elle l'est actuellement. Tu es sûr que ma présence ne gêne pas hein ? Je me surprends moi même d'avoir sauté dans un uber au milieu de la nuit pour venir ici » Si elle n'avait pas ce sentiment en sa présence, elle ne serait probablement jamais venue mais elle sait qu'elle peut le suivre les yeux fermés. « L'uniforme te vas plutôt bien » Elle arque un sourcil alors qu'ils avancent dans la caserne et laisse derrière eux les autres pompiers qui dorment ou s'occupent comme ils peuvent. Une fois seule, elle se retourne vers lui en fronçant les sourcils. « Ok.. Qu'est ce qu'il t'es arrivé ? Tu vas bien? » Qu'elle le questionne alors que sa main attrape doucement son menton pour regarder son visage qui a, à priori, pris des coups.




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Mar 10 Déc - 23:37

War of heart
noah & riley
Je n’aime pas mentir à mes collègues. Ma brigade me tient en haute estime et je n’avais aucune envie d’altérer nos relations. Malheureusement, pris au dépourvu par les questions des plus curieux ou des plus inquiets, j’optai pour l’omission jusqu’à me perdre en fadaise. Mia elle-même, que j’aime pourtant de tout mon cœur, fit les frais de mon nouvel élan de couardise. Comment avouer que, si Dhalia apprit la nouvelle, ce fut par un autre que moi, un autre qui lui cracha son fiel, un autre supposément mon meilleur ami ? Comment ne pas avoir honte que la scène se déroula sous mes yeux sans que je n’aie l’opportunité de mettre la main devant, histoire d’adoucir ce bouleversement et de le rendre plus supportable à ma fiance ? Comment ne pas regretter m’être emporté des suites de la bienveillance de cette dernière tels un innocent accusé à tort ou un fauteur de trouble pris la main dans le sac ? Lequel des deux étais-je d’ailleurs ? La victime ou le coupable ? Je l’ignorais jusqu’à ce qu’un échange de texto avec Riley se mue en rendez-vous impromptu. J’avais besoin de passer du temps avec elle, de combler le vide laissé par son absence et que je croyais rempli par l’amour de Dhalia. Alors, autant être honnête avec moi, à défaut de l’être envers les autres : la balance penchait du mauvais côté.

Je jouais dangereusement, j’en avais conscience. Je signais à deux mains un contrat avec les emmerdes. J’effaçai donc les différents messages incriminants, estimant qu’il n’était pas nécessaire de tenter le diable davantage. Évidemment, ma proposition ne dissimulait aucune intention malveillante. À aucun moment je n’envisageai d’user de charme sur la chirurgienne. J’avais simplement à cœur de me soigner des douleurs d’hier, de me rappeler à sa mémoire, non pour qu’elle me revienne, mais pour satisfaire mon ego. Dhalia, sans le souhaiter vraiment, contribua à alimenter son besoin de reconnaissance. Si l’on n’oublie jamais son grand amour, alors les souvenirs de Riley étaient juste là, à la lisière du bois obscur de l’amnésie. A contrario, cela signifierait que je n’étais qu’une tocade, une erreur de jugement et je refusais obstinément d’imaginer que chaque soupir, chaque larme sur sa tombe, ne furent qu’une perte de temps. Rien que d’y penser m’angoisse bien plus que les conséquences presque inévitables du retour de Riley à la réalité, la nôtre. Nul doute que mon alliance avec sa meilleure sera vécue comme une trahison. Si j’étais moins égoïste – je le découvrais -, j’aimerais, pour tout un chacun, que la demoiselle qui vient à ma rencontre demeure dans la plus plate ignorance. Mais…

Heureux que la jolie brune ait fait le déplacement – rien ne l’y obligeait – je mis un point d’honneur à l’accueillir comme il se devait, un cupcake à la main et un sourire conquis aux lèvres. Il n’y avait rien de plus normal, mais je fis mouche, si bien que je me défendis de sa remarque d’un aveu sincère, que j’espérais sans ambiguïté. « Tu pourrais la remercier toi-même, si tu veux. Elle est là. Elle bosse avec moi. » Ce qui la rassurait à une époque. Je m’use dans un métier dangereux et elle redoutait souvent que les accidents des autres ne m’arrachent à sa vie. Mia, c’était sa garantie que tout serait tenté en cas de pépin. « Quoique, à mon avis, elle doit peut-être bien dormir. » Nous le saurions bien assez tôt. Elle se manifesterait dès qu’elle apprendrait la présence de son ex-belle-sœur sur les lieux. Ni une ni deux, je l’emmenai à l’intérieur, parce qu’il faisait froid et que ça m’arrangeait bien également. J’appréciais qu’elle s’imagine que mon invitation était née de ma spontanéité, portée par le fil de la conversation par écran interposé. C’était faux, bien sûr. Je l’amenai moi-même vers cette perspective, mais ma paire de lunettes opaque me déculpabilise. Pourquoi l’enlever et tout gâcher ? « Bah, tu ne dévaliseras personne. Il y a toujours de quoi manger en quantité. On vit vingt-quatre heures tous les quatre jours ici. Il faut bien qu’on se nourrisse et qu’on passe le temps pendant les gardes les plus calmes. » J’ouvris le frigo de notre cuisine – immense – sur autant de plats que de pompiers : pâtes au fromage, purée de pommes de terre, viandes grillées et j’en passe. « Mais, si rien ne te tente, on peut se commander des tacos. Ça fait une éternité que je n’en ai pas mangé en fait. Et je meurs de faim moi aussi. » J’avais été trop anxieux pour me nourrir durant ces deux derniers jours. Je ne m’autorisai pas à l’expliquer cependant.

Ça faisait partie de la liste de mes interdits, au même titre que les contacts physiques. Il me mettait mal à l’aise, faute à ce qu’ils réveillaient en moi et aux émotions coupables qui les accompagnaient. C’était toutefois sans compter sur l’évidence : je ne suis pas l'unique donnée dans l’équation. J’ai du pouvoir sur mes gestes. Je ne maîtrise pas les siens. Dès lors, à l’instant même où nous nous retrouvâmes complètement seuls dans la pièce, je n’eus pas le temps de lui confirmer qu’elle avait été, qu’elle était et qu’elle serait toujours la bienvenue, elle m’examine, sa main sous mon menton pour mieux constater les dégâts de mon visage, ceux causés par son frère. Moi, d’instinct, je reculai pour me dégager de sa prise délicate. « Ne fais pas ça s’il te plaît. Pas me demander ce que c’est, ou si je vais bien, mais… ça là… » J’espérais de tout cœur qu’elle ne s’en vexe pas et que je ne déclencherais pas une salve de questions. « C’est pas que ça me dérange vraiment, c’est juste que… c’est pas évident quand tu fais des trucs qui ont du sens pour moi mais qui n’en ont aucun pour toi. » C’était flou au possible, mais je n’avais pas le droit d’en offrir plus pour le moment. « Sinon, je vais bien. C’est pas grave en fait… juste un oeil au beurre noir et quelques hématomes. Rien d’alarmant. » Sans doute attendait-elle des informations sur les circonstances et je vacillai entre la vérité et le mensonge par omission. Le second, c’était certainement le mieux. Elle rencontrait son frère demain et il n’était pas question de l’effrayer. « J’ai pris un coup pendant une intervention délicate. Ça arrive parfois. Les gens, quand ils sont en colère, ils ont tendance à dire n’importe quoi. Et à faire n’importe quoi aussi.» déclarais-je soudainement mal à l’aise. Je regrettais de l’avoir refroidie, ce qui abîmerait mes espoirs pour cette soirée. « Alors, dis-moi, tu as fait ton choix… ? Qu’est-ce qui te ferait plaisir ? »    



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Ven 13 Déc - 21:40

War of heart
noah & riley
Riley s'est laissée guider par son impulsivité et ses envies, par ce qu'elle ressent au fond d'elle même quand elle est en présence de Noah même si elle avance dans le noir complet parce que même sans ses souvenirs, elle a l'impression de le connaître depuis toujours. C'est si naturel entre eux que ça en est perturbant par moment malgré le côté noirci du tableau. Son manque de souvenirs fait souffrir, pas uniquement Noah mais toute sa famille et elle en est parfaitement consciente. Elle avait réussi à arrêter d'en faire une obsession ces dernières années mais depuis son retour, elle ne pense qu'à ça: retrouver ses souvenirs coûte que coûte. Elle compte bien essayer toutes sortes d'expériences et de cures quitte à parfois se mettre en danger. C'est d'ailleurs pour ça qu'elle a refusé d'en parler à Noah pendant leur échange par sms et qu'elle en parlera encore moins à sa mère et ses sœurs. Elle n'a pas encore eu l'occasion de rencontrer Tom, elle compte y passer demain, d'après sa mère il devrait être chez lui. Elle appréhende autant qu'elle s'impatiente. Elle croit dur comme fer aux liens entre jumeaux après tout ce qu'elle a pu lire sur internet, espérant silencieusement qu'il soit le déclic qu'il lui faut pour raviver, même un brin de souvenirs, dans sa mémoire.  

C'est sans vraiment d'hésitation qu'elle lui a dit oui pour le rejoindre cette nuit à la caserne pour passer un peu de temps en sa compagnie. « Laissons la dormir, je la remercierais en partant. J'suis sûr qu'ils sont délicieux, rien qu'en les regardant. » Si il y a bien une chose dont elle est certaine, c'est qu'elle est gourmande. Riley adore manger, elle n'a aucun doute là dessus. Son ventre crie famine, elle n'a pas pris le temps de manger ce soir, trop absorbée dans ses recherches pour l'expérience qu'elle compte bien tenter dans quelques jours avec Ethan. Elle sait que c'est risquer et elle veut mettre toutes les chances de son côté pour avoir des résultats.

Riley est observatrice, les marques sur le visage de Noah ne lui ont pas échappé mais elle préfère se taire le temps qu'ils atteignent un endroit plus reculé. L'inquiétude perce dans sa voix quand sa main entre en contact avec le visage de Noah, elle l'examine, ses réflexes de médecins toujours présent et ce sont des traits de surprise qui transforment son visage quand le blond se recule presque aussitôt. Le regard de Riley s'abaisse, réalisant à quel point ses gestes peuvent faire mal de l'autre côté de la barrière mais elle finit par relever la tête pour le regarder « Je suis désolée, réflexe naturel, je ne voulais pas t’embarrasser.. » Elle dessine un petit sourire sur ses lèvres en haussant les épaules, elle ne s'offusque pas de la réaction de Noah, elle la comprend même, elle n'aimerait pas être dans sa position. Avoir tout ses souvenirs communs et faire face à une tête vide qui ne se rend pas compte de l'impact de ses gestes. Ses explications lui font cependant froncer les sourcils alors qu'elle croise les bras sous sa poitrine en secouant la tête, un sourire en coin. « Tu sais que tu es un terrible menteur ? Mais je ne suis pas de la police, j'ai compris, je ne chercherais pas à en savoir plus » Elle lève les mains en l'air pour lui faire comprendre que le sujet de son visage tuméfié est clos si il ne souhaite pas en parler.

« Va pour les tacos mais c'est moi qui t'invites cette fois ci, j'insiste ! » Elle lui lance un sourire qui lui signifie qu'il n'a pas le choix. Dans un sens, elle souhaite le remercier même avec de petits gestes comme celui ci, pour avoir pris de son temps lorsqu'elle a réapparu et de ne pas l'avoir abandonner à son sort dans cette chambre d’hôpital. Le temps d'adaptation est compliqué, elle vit dans une chambre d’hôtel et elle n'a aucune idée de ce que l'avenir lui réserve mais elle ne se laisse pas abattre. Une fois la commande passée, elle le suit pour qu'ils aillent s'installer tranquillement au calme. Elle joue nerveusement avec ses mains, les questions qu'elle veut lui poser lui brûle les lèvres mais elle ne veut pas le blesser. « Noah, la dernière fois au café, tu as dis des choses et j'arrive pas me les sortir de la tête.. Je veux pas t'embêter avec toutes mes questions et je préfère d'abord savoir si tu serais d'accord pour parler de no.. moi, l'ancienne moi ? Et pas forcément ce soir hein ! Je suis pas venue ici pour te noyer avec ça ou en quête de réponses, juste pour passer un moment en ta compagnie » Inconsciemment, elle joue nerveusement avec la chaîne autour de son cou qui laisse entrevoir l'anneau qu'elle a toujours eu sur elle depuis son accident. Elle pense désormais savoir à qui il est relié mais elle ne veut rien brusquer, surtout pas ce soir où ils sont censés passer un moment agréable.

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Jeu 19 Déc - 22:19

War of heart
noah & riley
Mais quelle excellente idée que de laisser dormir ma sœur. Plus loin elle se tiendrait de Riley, mieux je me porterai. Bien sûr, elle avait adoré son ex-futur-belle-sœur, ma cadette. Je ne méfiais donc pas d’une réaction toute déplacée qui mettrait mon invitée mal à l’aise. J’appréhendais surtout qu’elle n’apprécie pas sa présence à la caserne, à mes côtés, au vu de ses précédents conseils et par égard envers Dhalia. J’écoperais, plus tard, d’un sermon teinté de vérités qui chatouillerait ma mauvaise foi et échauderait ma frustration. Mia est ma petite sœur. Je lui ai toujours servi d’exemple. Je vivais dès lors plutôt mal que nos rôles se substituent. J’avais l’impression d’échouer et je ne suis pas taillé pour l’échec. « Ils sont délicieux. Tu vas te régaler. » J’aurais volontiers ajouté qu’il leur arrivait d’aider ma mère à en confectionner pour une occasion ou pour une autre, mais je veillais à ne pas trop en dire sur la nature de notre relation d’antan. J’avais bien trop peur de l’effrayer, de générer en elle un trouble qu’elle peinerait à affronter et qui la pousserait à fuir loin de moi. Ce serait une fois de trope et je n’étais pas certain de pouvoir le supporter. Autant dire que je regrettai aussitôt mon mouvement de recul dès lors qu’elle posa les doigts sur mon visage. Le geste n’était ni tendancieux ni malintentionné. Il ne méritait pas que je m’en dérobe avec une telle brusquerie. Soulever sa main de la mienne avec la délicatesse de la soie aurait suffi à lui souffler le message. Je suis cependant de nature spontanée, surtout lorsqu’il s’agit de Riley. Il en faudrait si peu pour que surgissent de vieux réflexes. « Non. Ne t’inquiète pas. Et ce n’est pas grave de toute façon. » déclarais-je en espérant qu’elle relève les yeux. J’aspirais à ce que nous passions une bonne soirée, simple, sans prise de tête et durant laquelle son amnésie demeurera loin derrière. « Tu étais et tu resteras médecin quoiqu’il arrive.» la rassurais-je autant que possible, un sourire bienveillant fendant mes lèvres. « Ne t’imagine surtout pas que je peux t’en vouloir. » Bien au contraire. Mon mensonge ou, pour être tout à fait précis, mon non-dit n’était motivé que par la nécessité de la protéger.

La protéger, en manquant d’honnêteté, est-ce vraiment compatible ? Étais-je en train d’agir par pur égoïsme ? Je n’aurais su dire. Ce dont j’étais certain, c’était qu’il ne me revenait pas de l’aiguiller sur l’accueil que lui réserverait son frère. Mille choses peuvent se passer après une nuit. Elle porte conseil, dit-on. Peut-être changerait-il d’avis, de position et qu’il saurait s’enthousiasmer de la résurrection de sa jumelle. « Ouais. Je n’ai jamais été doué pour ça… » Je soupirai et réfléchissant à la manière la plus adéquate de lui expliquer mon silence, de me disculper, et je me lançai dans une promesse et une justification un peu bancale. « Et, c’est pour ça que je ne le fais pas. Disons que c’était une intervention qui sortait un peu du cadre du boulot, mais ça en était bien une, une comme on en voit dans les séries, genre How I met your mother. Tu vois le genre ? Il y a des gens qui n’aiment pas la vérité et qui ne supporte pas l’entendre. Mais, ne te tracasse pas avec ça, ce n’est vraiment pas grave et, je te rappelle que ma sœur est ambulancière, elle veille au grain déjà. » Et Dhalia également, à condition qu’elle en ait fini avec mon meilleur ami. « Allez tiens » Je lui tendis un menu au préalablement récupéré dans l’un des tiroirs de la cuisine de la caserne. « Dis-moi ce que tu veux que je passe commande. C’est plus facile que sur internet. » J’utilisais mon téléphone comme tout un chacun, mais il n’avait jamais remplacé le confort du papier. « Et, on peut s’asseoir hein. On n’est pas obligé de rester debout au milieu de la pièce.» Je me jetai dans le divan et je tapotai le cuir pour qu’elle me rejoigne. Nous y étions plus à l’aise peut-être même trop, parce qu’elle m’interpella enfin sur mes maladresses. Elle y mit les formes, de peur de me froisser, mais c’était superflu. Notre histoire lui appartenait autant qu’à moi et je ne ressentais nullement le désir de la conserver jalousement comme un secret honteux. « Ah ? Et, qu’est-ce que j’ai dit exactement ? » m’enquis-je pour être certain que je ne commettrais pas d’autres impairs. « Du reste, je peux te garantir que, oui, tu peux me poser toutes les questions que tu le souhaites et quand tu le souhaites. C’est ton droit de savoir… c’est pour ça que tu es revenue, non ?» ponctuais-je d’un clin d’œil. « Alors, dis-moi, qu’est-ce que tu aurais envie de me demander ? » Serait-ce lié à la bague de fiançailles que je lui offris pour sceller notre future union et avec laquelle elle jouait ? Je ne l’avais pas remarquée auparavant. À présent, rien que ce geste me secoua à nouveau.
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Ven 10 Jan - 21:32

War of heart
noah & riley
La caserne est silencieuse à cette heure avancée de la nuit. Chaque pompier profite d'un moment de répit pour fermer les yeux, voler quelques heures de sommeil avant que l'alarme se remette à nouveau à sonner pour repartir en intervention. Riley est plutôt soulagée que la majorité des collègues de Noah soit endormi car elle se serait très certainement sentie aussi gênée et mal à l'aise qu'à l'hôpital face à sa famille. Elle n'a pas envie de revivre ce genre de sentiment et elle apprécie que ceux qui sont éveillés ne viennent pas l'accaparer et la bombarder de questions. Elle suit Noah jusqu'à la cuisine et lorsque ses yeux se posent sur les hématomes sur son visage, elle ne peut retenir ses mouvements. Elle ignore si c'est ses réflexes de médecin qui continuent d'agir comme il le prétend ou tout autre chose mais elle se sent gênée de l'avoir mis à nouveau dans l'embarras. Elle n'a pas encore réussi à s'adapter à son amnésie. Même si pendant trois ans, elle l'avait plutôt bien accepté et apprivoisé, depuis son retour à New York, elle est revenue à la case départ. L'envie de se souvenir, de se rappeler des visages qui l'entourent et des sentiments qu'elle a pu ressentir pour chaque personne qui la regarde les yeux pleins d'espoir sont plus forts que tout. Elle veut retrouver celle qu'elle était auparavant coûte que coûte, elle est prête à tester toutes les expérimentations nécessaires parce qu'elle estime que dans l'état actuel elle n'a plus rien à perdre. Raisonnement égoïste, elle le sait, si il lui arrivait quelque chose de grave, elle blesserait une seconde fois ses proches mais elle n'arrive pas à se sortir ça de la tête. La patiente, ça ne va pas assez vite à son goût, elle doit essayer d'autres méthodes. « Non mais tu as raison, j'aurai du m'abstenir. J'ai encore du mal à contenir ce genre d'impulsions alors que je sais parfaitement que mes actions peuvent embarrasser » pour ne pas dire blesser, elle agit naturellement alors que pour Noah et ses proches, elle a le regard vide. Elle vit un cauchemar éveillé mais leur position à eux ne doit pas être plus confortable, voir même pire. Elle met un peu Noah au pied du mur quand elle ne gobe pas à ses mensonges pour se justifier mais ne cherche pas non plus à obtenir les réponses. Pourtant, il tient à les lui donner. « La vérité est parfois difficile à entendre, ça je peux le croire.. En tout cas, si jamais un jour tu as besoin d'être remis sur pied tu sais où me trouver et t'as pas intérêt à hésiter » Elle termine sur une note d'humour pour clore le sujet de son visage abîmé en haussant les épaules, arborant un petit sourire.

Elle attrape le menu et le scrute rapidement avant de pencher pour un tacos poulet curry. Elle laisse Noah passer commande tandis qu'elle s'affale à son tour sur le divan, acceptant sans mal l'invitation du pompier à se mettre assis. Même si elle est souvent prise d'insomnie depuis son retour, ça ne l'empêche pas d'être fatiguée et ses jambes la remercient quand elle pose enfin ses fesses et qu'elles les laissent se reposer. Riley décide de se lancer et de d'amorcer la conversation sur ce qui lui trotte dans la tête depuis la dernière fois qu'ils se sont vus. « Quand j'ai fredonné cette chanson, tu m'as parlé de mon mariage et après tu as dis.. » Elle marque une pause en se pincant les lèvres, trop tard pour reculer et si elle se plante ils pourront en rire de toute manière. « Tu as dis que cette chanson nous plaisait à tout les deux » qu'elle souffle en évitant d'abord son regard avant de finalement relever la tête pour le regarder. « C'était toi ? Tu es l'homme que j'étais censé épouser avant l'accident ? » Le dire à voix haute lui fait un drôle d'effet, elle sent que ses yeux se mettent à briller, que les larmes lui montent alors elle détourne le regard en soufflant un bon coup. « Ça expliquerait pas mal de choses dont le fait que tu m'es si familier mais d'un autre côté je peux pas concevoir d'avoir oublier une chose pareille.. et si j'me trompe sur toute la ligne, ça sera probablement gênant et drôle à la fois..  » qu'elle finit par lâcher dans un rire nerveux en s'enfonçant un peu plus dans le divan, laissant à nouveau son regard se perdre dans celui de Noah à la recherche de réponses que lui seul peut lui fournir.

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