Il ne lui en faut pas beaucoup à Jules pour qu'on la convainc de venir à une soirée. Elle n'a aucune nouvelles de Castiel et puis, au fond, est-ce qu'elle en attend ? Non. Elle n'a pas eu besoin de lui pour faire râler son père, alors elle ne lui avait pas envoyé de messages. Idiote comme elle est. Tournant dans son dressing, elle fait voler la robe qu'elle avait dans les mains pour une robe rouge paillettée avant d'attraper son boucleur pour se boucler les cheveux. Elle avait une idée en tête et elle n'avait pas envie de changer d'idées. Elle s'admirait alors devant l'imposant miroir et passer une main dans ses cheveux pour les discipliner. Parfait. Une touche de rouge à lèvres et elle pouvait alors s'enfoncer dans la limousine direction un de ces bars préférés. Autant dire qu'elle avait hâte. Parce qu'après cette journée de cours merdique, elle n'avait qu'une envie c'était de se saouler. Les examens avaient décemment aspirer son âme et elle avait envie d'oublier. Pourquoi mettent-ils des examens en période de fêtes ? C’est une question qui a toujours traversé l’esprit de Jules et elle n’a jamais vraiment eu de réponses. Elle s’humidifie les lèvres avant de se mordre la lèvre inférieure, réfléchissant à la possibilité d’assister au brunch familial demain. Et non, elle a la flemme, donc elle ne le fera sûrement pas. Bien qu’elle est un étage à descendre pour se retrouver dans le penthouse de son père, elle n’a pas envie de supporter sa belle-mère et son hypocrisie, puis elle n’a pas non plus envie de voir son père lui reprocher encore qu’elle a flingué la soirée de ses fiançailles. Mais Jules n’est pas le genre de filles à qui on met la corde au cou, Jules préfère choquer, embêter son père à revenir au bout de la main d’une fille et l’embrasser juste pour lui donner mille et une raison d’alimenter son homophobie plutôt que de lui offrir ce qu’il veut. Bien que maintenant, elle est censée être avec Castiel et elle sait qu’elle va devoir jouer la comédie longtemps, ou du moins, le temps que les idées présentes dans la tête de son père s’amenuisent avant de disparaître. Ce qui n’est pas prêt d’arriver. Quand Jules entre, elle remarque directement ses copines qui lui font signe et elle fait claquer ses talons, salue le videur qui la reconnaît et elle s’installe directement dans les canapés du lieu où elle se trouve pour se retrouver avec une coupe de champagne dans les mains sans demander son reste. « Il faut qu’on te présente quelqu’un ! » Commence Lily sans attendre et Jules fronce les sourcils en prenant une gorgée de sa coupe et quand ce quelqu’un arrive, Jules se mord violemment l’intérieur de la joue avant de reprendre une longue gorgée de champagne. Doit-elle jouer la carte de l’amnésie ? Ou doit-elle se souvenir ? Elle n’en sait rien. Après tout c’est elle qui a coupé les ponts du jour au lendemain parce qu’elle ne savait pas comment revenir vers lui. Une main dans sa crinière de feu, elle lui offre un sourire avant de se rapprocher de lui, faisant semblant d’être étonnée « Toi ici ? » murmure t-elle. Et elle embrassait sa joue avant de se sentir terriblement gênée. C’est étrange de retrouver des gens d’avant. Et puis elle tendait la main pour se présenter quand elle sentait les regards appuyés de ses amies derrière elle. « Bonjour, je suis Jules. » La main toujours tendue, elle essayait de sonder ce qu’il pensait mais rien ne lui parvenait, alors elle attendait simplement. Parce qu'elle n'avait que ça à faire. Attendre.