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(Sirianna) red hot chili peppers

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Sam 28 Déc - 17:59
red hot chili peppers.
Lyzianna ne savait même pas réellement pourquoi elle faisait ça. Alors qu'elle se trouvait devant la porte de l'appartement de Sirius, elle hésitait. Si elle faisait demi-tour maintenant, le brun ne saurait jamais qu'elle était venue. Personne ne saurait jamais qu'elle était venue. Elle aurait deux menus sushi et du bon vin pour elle toute seule, devant une série Netflix que personne ne viendrait lui critiquer de regarder et personne avec qui faire des efforts socials qui – de toute manière – se révélerait probablement inefficace tant elle était une handicapée des bons rapports entre humains.

Pourtant, après une grande inspiration, elle frappa à la porte et attendit. Moins d'une minute ou deux plus tard, la porte s'ouvrit, Sirius Vandesky la regardant probablement avec la surprise la plus puissante jamais vu sur le visage d'un individu. Il faut dire que la dernière fois qu'elle avait été ici, les choses n'avaient été que maladresse. Elle était complètement saoule, sentait le vomit et il ne l'avait amené chez lui que parce qu'elle lui faisait pitié et qu'il ne se voyait pas l'abandonner dans le caniveau.

« Salut », dit-elle rapidement pour mettre du son dans ce silence gênant. « Ton stagiaire m'a dit que tu ne travaillais pas ce soir. Il est limité intellectuellement non ? » Elle ne lui laissa pas le temps de répondre, cependant, ayant trop peur qu'il lui claque la porte au nez. « Je suis entrée en même temps qu'une petite mamie. Quand je lui ai dit que je voulais te faire une surprise, elle a été ravie de me tenir la porte. Je crois qu'elle a manqué de faire une attaque à l'idée qu'une fille vienne te rendre visite. Je lui ai dit qu'on était juste des collègues, qu'elle ne se fasse pas d'idées. »

Elle n'avait aucun droit d'être là, elle le savait. Il n'avait pas à accepter qu'elle vienne chez lui, comme cela, sans prévenir, sans demander. Et une part d'elle – probablement une part d'elle éteinte depuis trop longtemps pour qu'elle sache la gérer – était inquiète qu'il la rejette. Alors, une nouvelle fois, avant qu'il n'ait la moindre chance de placer un mot, elle leva le sac qu'elle tenait dans une de ses mains. « Je te dois un dîner, non ? J'ai aussi pris du vin. Un bon vin. Un français. Je sais. L'alcool et moi ça t'as pas laissé un bon souvenir, mais c'est le genre de vin dont tu bois un verre, deux maximum et que tu savoures. Tu vas pas nous laisser sur le pas de la porte, ce bon dîner et moi, hein ? »

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Lun 30 Déc - 8:32
Sirius était seul ce soir. Leone lui avait proposé de venir diner avec lui chez Mamie Castelli, mais le psychiatre avait décliné l’invitation, une attitude vraiment très rare de sa part. Il avait un rendez-vous le lendemain matin, ce genre de rendez-vous qui vous prend la tête et auquel vous avez besoin de réfléchir avant d’y être. Un patient complexe, d’une dizaine d’années, qu’il ferait tout pour aider, sans avoir encore trouver de solutions à ce jour. Peut-être parce qu’il n’en existe pas. Peut-être parce qu’il n’a pas assez cherché. Le sentiment de culpabilité chez le professionnel, avait tendance à accroître au fil des consultations du jeune, un écho bien comparable à ce qu’il a éprouvé après la mort de Nyla.

Il était assis dans son canapé, la tête dans un livre de psychiatrie, quand il entendit toquer à sa porte. Le temps de poser le tout sur la table basse et de se demander qui pouvait bien venir le voir à cette heure, sans être passé par l’interphone qui plus est, la porte était ouverte, laissant apparaître une petite blonde, visiteur improbable. Sirius fronça les sourcils, ne cachant pas le moins du monde sa surprise. La première question ne manqua pas de l’étonner encore davantage, même si ça eu par la même occasion, le don de le dérider quelque peu.

« Il a eu des diplômes, mais c’est à se demander comment, oui… » Finit-il par répondre après un instant de silence, alors qu’elle a déjà enchaîné sur le reste depuis longtemps. Il avale chacune de ses phrases dans sa petite caboche, petit à petit et finit par se pousser de la porte, afin de la laisser entrer. Il referme la porte et reste pantois. Il réfléchit à la voisine. Nyla était du genre à sociabiliser, mais pas lui, d’autant plus qu’en six ans, ses voisins ont presque tous changés et qu’il n’a rien faire pour apprendre à les connaitre. « Mme Sanders… Je l’aide un peu parfois, quand elle a besoin de descendre ses poubelles, ou bricoler un truc… C’est vrai qu’elle me demande toujours quand est-ce que je vais retrouver quelqu’un… » Ce à quoi Sirius rit toujours, avant de lui dire qu’il n’aurait alors plus de temps pour elle, afin qu’elle lui lâche un peu la grappe avec ça.

Il s’avance un peu dans l’appartement cette fois, regardant enfin la jeune femme, vraiment et pas seulement vaguement. « Des sushis ? » Il aurait fallu être bête pour ne pas remarquer le symbole sur le sac. « Le deal n’était pas que tu cuisines un repas ? » Il se dirige vers l’ilot de la cuisine, maladroitement. Il sort deux verres d’un placard, et se tâte à sortir également deux assiettes. « Tu… es seulement venue pour apporter des sushis ? » Oui, ça lui parait un peu étrange, même si depuis qu’ils s’envoient des sms, les choses sont bien plus simples et saines qu’auparavant entre les deux professionnels de santé.

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Lun 30 Déc - 22:24
red hot chili peppers.
La blondinette roula des yeux à la réponse de Sirius concernant son stagiaire. « Si tu savais. Si certains mettaient autant d'énergies dans leur travail que dans la recherche de la meilleure technique pour tricher, ils seraient d'excellents professionnels. » Elle en avait vu tellement, essayer de tricher aux examens de passage, réussir avec brio, d'années en années, en toute impunité. Cela l'avait toujours rendu malade, elle qui mettait tant d'ardeur dans son travail.

Il lui ouvrit enfin le passage et la jeune femme entra dans l'appartement dont elle se souvenait assez bien, finalement. Il faut dire que la décoration était assez sommaire, une preuve indéniable que cet endroit tenait plus du dortoir que du véritable lieu de vie. Un écho cinglant à son propre appartement, sa propre existence. En apprenant à réellement découvrir Sirius, pas seulement gratter la surface pour en extraire le supportable dans tout ce qui l'agaçait chez lui, elle avait découvert qu'ils avaient bien plus d'un point commun et cette réalisation lui avait donné un soudain attrait qu'elle n'était pas encore vraiment prête à reconnaître. Elle préférait mettre ça sur le compte de sa solitude. Sirius était probablement la seule personne qui lui parlait encore – et qu'elle n'avait pas réellement besoin de fuir pour sa propre survie... ou peut-être qu'elle n'avait juste pas envie de fuir une personne de plus, encore. Des années à compter pour quelqu'un, à avoir une véritable amie, l'avait peut-être conditionné à ne plus supporter la pesanteur d'une solitude totale.

Semblant faire le lien entre la vieille dame croisée dans le couloir et une de ses voisines, Sirius lui expliqua brièvement ce qui le liait à cette vieille dame, alors qu'elle posait le sac de nourriture sur l’îlot de la cuisine. « J'ai dit que je commanderais et payerais la commande. Je ne tiens pas spécialement à t'empoisonner et c'est malheureusement ce qui risquerait d'arriver si je tentais de me mettre aux fourneaux alors.... » Elle secoua la tête, un petit sourire accroché aux lèvres. « Crois-moi, il est préférable que je ne touche pas une poêle. Réussir à faire réchauffer quelque chose dans une casserole ou tout ce qui n'est pas un micro-onde relève déjà de l'exploit. » Elle n'avait jamais appris à cuisiner. Perte de temps profonde de l'opinion de ses parents. Il y avait d'excellents traiteurs à New York et des cuisiniers personnels quand on voulait se faire plaisir. Le reste du temps, manger n'était qu'une question de subsistance entre deux opérations. Pour Lyzianna, la nourriture était rapidement devenue une passion dévorante, mais manger était son plaisir. Cuisiner resta hors de ses compétences.

« Qu'est-ce que tu disais, déjà ? Homme qui rit, a envie de manger des sushis, non ? » Elle tira les boites du sac et les posa sur le comptoir, avant de le regarder. « Alors monsieur est servi » Cette fois, c'est un sourire rayonnant qu'elle lui afficha. Comme si elle était vraiment fière de son plat. Comme si elle l'avait fait elle-même. Elle se tourna ensuite pour s'appuyer contre le plan de travail, croisant les bras pour s'occuper les mains. « Je ne vais pas en profiter pour te sauter dessus, si c'est ce qui t'inquiètes. J'avais faim, j'avais envie de sushi et j'ai repensé à notre conversation. Plus vite j'aurais payé mon repas, plus vite je n'aurais plus de dettes envers toi et... » Quoi ? Elle pourrait partir ? Ne plus jamais lui parler ? Non. Elle ne le voulait pas. Alors elle haussa les épaules, évitant son regard. « Je sais pas... J'aime bien nos conversations. Si on ne doit plus rien l'un à l'autre, alors... si on continue à discuter, c'est qu'on en aura vraiment envie tous les deux, non ? » Généralement, elle ne supportait pas de se montrer vulnérable, surtout face à quelqu'un comme Sirius Vandesky. Mais il l'avait vu dans sa plus profonde vulnérabilité, alors pour la première fois depuis longtemps, elle n'avait pas vraiment peur de montrer une part d'elle-même qu'elle s'évertuait à cacher, jour après jour. Cela avait quelque chose de reposant. « Il n'y a pas d'obligation si tu le souhaites pas ! C'est juste un dîner. On a le temps de voir ensuite si je reste la collègue que tu ne supportes pas et es obligé de te traîner ou si on devient... j'en sais rien... plus amicaux ? », proposa-t-elle, sentant la chaleur pointer dans ses joues.

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Mar 7 Jan - 20:03
« J’en suis au point où je me demande s’il est même assez futé pour tricher sans se faire griller ! » Il pourrait en citer, des moments de solitude en présence de son stagiaire. Le pire qu’il ait fait, c’est tout de même d’entrer dans le bureau du praticien, alors que celui-ci était en pleine séance avec une patiente. Heureusement, c’était Linh, une patiente qui est aussi une de ces amies, et à qui il avait donc pu expliquer la situation, sans que ça ne mette en péril toute sa carrière. Mais le fameux Leon, il avait fait sa petite vie, déposé des documents sur le bureau de Sirius, tendant même l’oreille pour, semble-t-il, tirer quelques détails croustillants qu’il pourrait ensuite raconter à la pause-café aux autres professionnels de santé. Il avait mis un sacré moment à fouiller dans l’armoire du psychiatre, aussi, avant que celui-ci ne finisse par perdre légèrement patience et le remercie de quitter le bureau rapidement. Il s’était senti assez gêné, Sirius, ensuite, face à sa patiente, sentiment qu’il déteste. Depuis, stagiaire Leon avait encore moins de place dans le cœur de notre bisounours.

Les choses étant dites, et la situation plutôt inhabituelle, Sirius et Lyzianna se retrouvent bientôt dans l’espace cuisine de l’appartement, à s’organiser autour des sushis rapportés par la jeune femme. Alors qu’elle lui explique à quel point elle est une calamité en cuisine, Sirius ne peut s’empêcher de penser à Nyla qui avait toujours le don de rivaliser avec Mamie Castelli, en termes de bons petits plats. Si la dernière est une experte des lasagnes, Nyla, c’est les hamburgers maison, qu’elle faisait à la perfection. Et le fait qu’il n’en mangera plus jamais des aussi bons lui fait un pincement imprévu au cœur. « Bon, vu que j’adore bien manger… Je vais m’avouer heureux que tu ais pris à emporter alors. » Il éclate d’un petit rire, qui permet qu’il se sente plus à l’aise face à cette visite surprise. « Moi, parait que je me débrouille pas si mal que ça ! Mais ça fait des lustres que je n’ai pas vraiment touché des casseroles pour faire autre chose que des pates ou des œufs brouillés. » La solution de facilité, les trucs rapides à préparer et à cuire. « C’est pas pareil quand on est tout seul… Ca donne pas vraiment envie de cuisiner. » C’est Nyla et Mamie Castelli qui lui ont appris tout ce qu’il sait, parce que l’une comme l’autre, quand ce n’étaient pas les deux en même temps qui se liguaient contre lui, insistaient pour qu’il leur cuisine un petit plat. Elles lui montraient et au fil du temps, ça venait. Avec un peu de chance, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas.

Les sushis sortent du paquet. C’est étrange comme Sirius peut être à la fois très calme, mais aussi très bavard dès que les vannes sont ouvertes. C’est peut-être l’échange de leurs sms, ou bien cette soirée où la jeune femme était si vulnérable qu’il a dû la faire dormir dans son lit. Le brun regarde les plateaux. Il y a à manger pour un régiment, mais il sait qu’il serait capable de tout dévorer, bien motivé. « Et si je te dis que j’aime pas ça ? » Il lui dit du ton le plus sérieux du monde, avant de sourire à nouveau, signe qu’il plaisantait seulement.

La suite le surprend. Parce que Lyzianna et lui n’ont jamais eu « en live » des sujets de conversation aussi sérieux. Enfin, en soit, quand ils parlaient de soigner Jan, c’était un sujet bien plus sérieux, donc disons plutôt « intimes ». Il se demande pourquoi elle aborde le fait de ne plus avoir de dettes envers lui. Son métier lui en a bien trop appris sur les intentions des gens, et il comprend aussitôt qu’elle a besoin de savoir où s’en tenir face à lui. Mais il n’attend rien d’elle, même si elle ne le sait pas encore. Sirius, il n’attend rien, il est juste là ; parce que sa vie, il la vit au moment T, et qu’il a tendance à suivre ses instincts et ses envies. Être autour de Lyzianna, ça ne le dérange pas. Leurs échanges de messages non plus. Au contraire, il s’y attache. Avoir quelqu’un avec qui parler, quelqu’un de nouveau, d’extérieur à son passé, ça lui fait un certain bien. « Ça t’inquiète tant que ça ? Tu penses vraiment que je continue de te parler parce que tu me devais un repas ? » Il fronce légèrement les sourcils. Le ton est bienveillant, dénué de toute critique. « Tu sais, je n’ai pas pour habitude de faire des choses par obligation. Enfin, dans certains cas oui, comme tout le monde… mais pas dans des échanges de messages. » Il lui sourit, de manière prévenante. « C’est vrai que t’es pas toujours simple à supporter et j’ai le don de vouloir t’énerver parce que j’adore ta faculté à prendre la mouche facilement. Mais dans le fond, je t’apprécie quand même. » Il ne saurait même pas comment décrire ça en fait, tellement c’est étrange pour lui. « Et puis, quand on gratte en dessous de ce que tu laisses apparaitre, il y a des choses plutôt sympas à découvrir sur toi ! » Il s’empresse d’attraper une des boites de sushis et en enlève le couvercle, avant d’en prendre un avec les doigts et de le manger illico presto. « Il y a encore une part de moi qui se méfie de la Crowley qui sommeille en toi… » dit-il la bouche pleine, le sourire aux lèvres. « …mais j’t’aurais pas laissé entrer si t’étais qu’une nana que je déteste. Sushi ou pas sushi. »

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Jeu 9 Jan - 16:23
red hot chili peppers.
Pour ce qu'elle avait vu et entendu, le fameux stagiaire n'était effectivement pas un modèle d'intelligence. Nul doute que sous le tutorat de Lyzianna, le garçon aurait déjà pleuré une ou deux fois, voir carrément abandonné l'idée de devenir un jour médecin. Jamais Lyzianna n'aurait permis qu'on mette un bistouri dans les mains d'un incompétent. Elle se doutait que Sirius ne devait pas le laisser aller trifouiller des subconscient non plus.

Abandonnant finalement définitivement l'idée qu'elle cuisine, Sirius avoua se satisfaire du plat commandé. Elle aurait voulu exiger qu'il fasse à manger la prochaine fois, mais au vu de ses réticences à ce repas-là, elle n'osait pas envisager qu'il puisse y avoir une autre fois. Elle espérait déjà – au fond – que ce repas ne serait pas qu'une reconnaissance de dette payée. Elle espérait que cela soit plus... Et en même temps, elle était terrifiée que cela soit plus. Depuis combien de temps au juste ne s'était-elle pas fait de nouvel ami ? Tu n'es même pas capable de le dire... Idiote !

Pendant une seconde, elle le crut quand il lui demanda ce qu'il se passerait s'il n'aimait les sushis, mais très vite, il sourit, avec ce petit sourire espiègle qui faisait chaque fois qu'il était heureux de l'avoir fait tombé dans un piège et elle fut rassuré. Elle avait pris des sushis parce qu'il avait fait une blague sur le fait d'en vouloir dans un de leurs échanges et qu'il lui avait dit n'avoir aucune aversion alimentaire. Il lui avait donné le feu vert pour prendre quoi qu'elle puisse vouloir, alors elle avait pensé ne pas prendre de risque avec un tel repas. Heureusement, il semblait qu'il avait effectivement rien à redire sur son choix. Tant mieux.

Elle avait au moins réussi ça, car après son aveu de faiblesse, la blonde craignait d'avoir été trop loin. Ou peut-être qu'elle s'était trompé depuis le début et qu'il ne voulait vraiment rien avoir à faire avec elle ? Elle se mordit la lèvre quand il lui demanda si cela l'inquiétait vraiment la suite des événements et haussa les épaules quand il poursuivit en la questionnant sur la raison pour laquelle elle pensait qu'il continuait de lui parler. Elle ne savait vraiment pas. Elle ne savait pas pourquoi il continuait de lui parler en premier lieu. Elle ne comprenait rien. Elle savait juste que cela lui faisait du bien, leurs conversations frivoles, les SMS, cette chose qui était en train de se créer entre eux. Elle parlait de choses personnelles, dont elle n'avait jamais parlé à personne, avec une facilité déconcertante. Et elle pensait sincèrement que lui aussi, il avait partagé des choses avec elle. Des choses qu'il n'aurait pas dit à n'importe qui. C'était à la fois effrayant et rassurant. Il était à la fois effrayant et rassurant. Elle ne savait pas où cela allait les mener, mais elle savait qu'elle n'avait pas envie que cela se termine maintenant.

De sa manière si habituelle de se moquer d'elle, il lui avoua quand même qu'il n'aurait pas continué de lui parler par obligation et qu'il l'appréciait. Elle baissa les yeux et il en profita pour tirer un sushi qu'il enfourna dans sa bouche avant de parler à nouveau, lui arrachant un sourire. « Et bien, je suis contente de le savoir, alors... », dit-elle, ouvrant la bouteille de vin pour remplir les deux verres. Elle en donna un au brun, prit le sien et le souleva comme pour porter un toast avant d'en boire une gorgée. Potion de courage, pensa-t-elle, songeant réellement pour la première fois que c'était là, le moment où ils se confiaient des choses sans la protection de l'appareil digital pour rendre la chose moins réelle. Elle avait parlé facilement par texto, parce qu'il n'était pas face à elle. Ce soir, ils allaient être face à face et elle savait par expérience que les choses n'étaient jamais aussi simple entre eux quand ils étaient là, en personne. « Je... Je t'apprécie aussi... Tu sais... Et pas seulement parce que tu m'as sauvé la vie et que tu m'as permis de rester dormir ici quand je n'avais nulle part où aller... » Oui, ce n'était certainement pas maintenant qu'elle allait lui avouer que ce soir là, elle se souvenait très bien de son adresse. « Je dois t'avouer un truc. » Elle posa son verre, continuant de préparer les assiettes pour s'occuper. Peut-être que si elle ne le regardait pas, il serait plus facile d'être honnête. « Je n'ai pas beaucoup d'amis. J'ai passé mon temps depuis que je les connais à les repousser et pour je ne sais quelle raison totalement irrationnelle, ils continuent de vouloir être mes amis. La seule personne que je voulais réellement dans ma vie a... Et bien, tu connais déjà l'histoire et on ne se parle plus depuis que... Alors ouais, probablement que la Crowley qui sommeille en moi n'est pas quelqu'un qu'on a envie de connaître et... et je peux pas promettre qu'elle refera jamais surface parce que c'est... compliqué... » Une fois les plats prêts, elle se retrouva de nouveau les mains vides et les bras ballants. « Mais j'aime ça, tu sais... parler avec toi, plaisanter, essayer de ne pas m'énerver quand tu dis quelque-chose pour me faire sortir de mes gongs... » Elle sourit doucement. « … te mettre mal à l'aise en parlant de sexe... On dirait un pré-ado qui découvre les relations homme-femme. C'est amusant... » Elle redevint sérieuse. « Okay, j'ai dit que j'arrêtais de t'embêter avec ça. Excuses moi, mais c'est juste tellement drôle... Promis, j'arrête ! » Elle inspira lentement avant d'achever. « Et je crois... Je crois que tu es différents des autres psy. Enfin, je le sais. Parce que je respecte tes opinions et tes points de vus. J'ai lu ta dernière expertise pour Me Collington et tes recommandations... alors, j'ai annulé son intervention et j'ai exigé qu'elle suive une thérapie avant de faire quoi que ce soit de chirurgical. Je ne l’opérerais pas tant que tu n'auras pas donné ton feu vert. »

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Mer 15 Jan - 13:58
Ces deux-là resteront des handicapés des sentiments, des relations sociales, en particulier l’un vis-à-vis de l’autre. C’est avec les femmes en général que Sirius n’est pas toujours à l’aise, parce qu’avec les hommes, il a bizarrement moins de problèmes. Il ne saurait pas l’expliquer. Ou plutôt, si, il saurait, mais il n’en a aucune envie. Analyser les autres dans le cadre de son métier n’est pas difficile mais faire sa propre analyse, ça relève d’un tout autre niveau qu’il n’est absolument pas prêt à franchir.

Il lui sourit. Il est heureux qu’ils arrivent à avoir une conversation en face à face aussi posée, parce que d’aussi loin qu’il se souvienne, ce n’est jamais arrivé. Toujours des tensions, des blagues, et un brin de rancœur l’un vis-à-vis de l’autre, comme deux personnes incapables de se comprendre, qui ne cessent de se parler sur des canaux différents sans parvenir à se mettre sur la même fréquence. C’est compliqué pour communiquer, mais il semblerait que leurs échanges écrits aient réussi à apaiser les choses, faisant ainsi de ce moment quelque chose de plus naturel.

« Je pourrais t’en citer tout un tas, de raisons pour lesquelles tu as fait ça. » Il lui dit dans un petit sourire. « Mais honnêtement, je n’ai pas envie de faire mon psy avec toi ! C’est assez épuisant toute la journée sans que ça ne doive prendre sur mon énergie vitale le soir. » Il l’avait déjà fait, bien des fois, avec un bon nombre de patients. Il en faisait des heures supplémentaires non payées, juste pour dire d’aider les gens. Et même dans sa vie privée, combien de fois est-ce qu’il avait dû donner quelques conseils à ses proches ? Beaucoup trop. Alors, avec les années, il avait appris à compartimenter et à éteindre cette partie de son cerveau qui psychanalysait tout en permanence, quand il l’y autorisait. C’est difficile d’être vu comme un être humain, comme une personne lambda et pas comme un psychiatre, quand le travail vous colle à la peau, mais il a envie qu’on ne le voit, dans sa vie privée, que comme Sirius Vandesky, un homme plus d’un professionnel de santé. « Et mon petit doigt me dit que tu n’as aucune envie que je te psychanalyse. » Son sourire s’élargit. Elle l’a dit implicitement dans ses paroles.

« Je dirais rien pour une fois… Je l’ai un peu cherché. » Son rire se laisse entendre, alors que d’habitude, il aurait pris tout ceci comme des piques. « Le pré-ado a quand même été marié 4 ans, j’te signale. » Il en rit, et cette évocation ne lui donne aucun sentiment triste pour une fois. Il sait pertinemment que même si elle respecte le fait qu’il n’ait pas envie qu’on l’embête sur certaines choses, elle reviendra à la charge un jour, tout comme lui sur d’autres sujets, parce que se taquiner, ça fait partie d’eux. Il ne peut s’empêcher de lever les yeux au ciel, feignant ainsi l’exaspération. Puis, il prend son verre de vin et il s’apprête à en boire une gorgée quand il s’arrête net. « Oh… Je… ça me touche ! » Il est sincère. « Et je ne dis pas ça ironiquement. » Après ce qu’elle a dit sur son métier, le fait que ça ne serve à rien… Avoir un peu de reconnaissance… Un sentiment de légèreté lui vient en plein dans le cœur.

L’homme reste un instant silencieux, à fixer Lyzianna, puis, enfin, il prend l’assiette devant lui et son verre, faisant signe à la blonde pour qu’elle en fasse autant et se dirige vers le canapé du salon, où ils seront bien plus à l’aise. Il s’installe confortablement. « J’ai une proposition à te faire ! » Son regard se lève vers elle. « On repart à zéro. On construit de bonnes bases et on essaye d’être amis, ce dont nous avons tous les deux besoins, apparemment. » Son ton est plein de bienveillance. « On arrête de croire que l’autre nous veut tout le temps du mal. Et ne me dit pas que tu n’as jamais cru ça, tu n’aurais pas pris la mouche aussi rapidement à chaque fois que je t’embêtais sinon. » Il rit encore. Il doit reconnaître que leur relation n’était pas des plus saines et qu’il a sa part de responsabilité là-dedans, mais maintenant que les choses sont dites et qu’ils se connaissent un peu mieux, il n’a pas envie de reproduire les erreurs du passé. Il tend son verre, en geste d’approbation de cette proposition.

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Jeu 30 Jan - 23:46
red hot chili peppers.
Elle commençait à peine à se l'avouer à elle-même et aux autres, mais Sirius Vandesky était quelqu'un qu'elle voulait garder dans sa vie (chose rare). Parce qu'il lui faisait du bien. Beaucoup de bien. Certes, leur relation n'était pas simple et la blonde se refusait d'y mettre une étiquette pour tout un tas de raisons, mais elle savait qu'il lui faisait du bien. Il la faisait réfléchir, l'agaçait, la rassurait, l'apaisait, même, depuis quelque temps. Elle parlait ouvertement de choses très privées avec lui et il l'avait déjà vu plus fragile que n'importe qui. Elle ne savait pas s'ils pouvaient se qualifier d'amis, ne savait pas ce qu'elle attendait vraiment de leur relation, mais elle savait juste qu'elle aimait la facilité avec laquelle les plaisanteries, comme les discussions sérieuses, coulaient entre eux et qu'elle ne voulait pas que cela s'arrête.

Elle sourit quand il assura penser qu'elle n'avait aucune envie qu'il la psychanalyse. « Je deviendrais une très vilaine fille, si tu t'amusais à ce genre de jeu avec moi, oui ! Donc tu es sauf ! Pas de psychologie avec moi ! »

Amusée par l'image du pré-ado pas vraiment à l'aise avec les filles, Lyzianna avait presque tendance à oublier qu'il avait eu plus d'expérience en vie de couple qu'elle. Quand elle le regardait, parfois, elle se demandait vraiment comment il avait pu séduire une fille et encore plus la mener jusqu'à l'autel, mais pour le coup, elle se retint de poser la question railleuse qui lui brûlait la langue. Elle savait comme le sujet était difficile. Sirius abordait le sujet de sa femme avec parcimonie et jamais elle n'irait initier quelque chose de douloureux la concernant. Elle l'avait fait une fois, sans le vouloir et elle avait vu combien cela l'avait blessé. Elle ne voulait plus blesser Sirius, maintenant. Surtout pas sur un sujet aussi sensible sur lequel il ne méritait nullement de souffrir plus que ce n'était déjà le cas. Lyzianna n'avait peut-être pas une haute estime de l'amour et se refusait ce genre de relations, mais elle n'irait pas dénigrer ça auprès d'un homme qui avait été éperdument amoureux et avait perdu celle qui faisait battre son cœur.

Elle vit néanmoins pour une fois qu'il n'y avait aucune trace de tristesse à l'évocation de son mariage. Il avait juste amusé et partageait cette information sans penser une seule seconde à la douleur du veuvage qui l'avait suivit et elle se contenta d'afficher un sourire amusé, ne voulant pas briser le moment et assombrir l'humeur. Elle préférait donc lui dire qu'elle avait (pour une fois) pleinement pris en compte son avis de professionnel et plutôt faire un pas vers lui, lui montrant que son avis comptait et qu'elle n'avait plus le même regard sur le travail qu'il faisait. Elle le respectait, lui, Sirius et en venait à respecter ses expertises. Elle n'en était pas encore au point de dire qu'elle croyait au pouvoir de la psychiatrie, mais au moins, elle admettait une chose réelle : Sirius avait des compétences et elle les respectait.

Quand il en donna l'ordre, elle s'empressa de prendre son assiette et son verre pour le suivre dans le salon. Elle posa son verre sur la table basse, alors qu'elle s'installait sur le canapé, comme lui, et piqua un maki pour le fourrer dans sa bouche. Elle avait la bouche pleine et la main devant ses lèvres pour cacher une mastication un peu disgracieuse quand elle se figea, alors qu'il lui disait qu'il avait une proposition à lui faire. Elle voulut protester à un moment, mais comme il semblait si bien lire dans son esprit, il lui déconseilla de mentir. Elle reprit donc sa mastication pour pouvoir avaler au plus vite le riz enrobé d'algue et attrapa son verre en hochant la tête. « D'accord », dit-elle avant de trinquer. « Amis qui ne se veulent pas de mal ! J'aime l'idée. » Elle bue une gorgée de son verre (parce qu'on ne repose pas un verre après avoir trinqué sans avoir bu une gorgée), puis laissa le pied reposer sur son genou, jouant d'un doigt avec le bord du verre. « Je n'ai pas... Je ne t'ai pas remercié pour n'avoir... rien dit... », dit-elle après un moment de silence, esquivant son regard. « Je sais que j'ai dit des choses ce soir là... Pour être honnête, ce sont des choses que personne ne sait. J'étais terrifiée que tu en parles. À d'autres personnes... ou même à moi... Tu aurais pu vouloir comprendre et avoir envie de m'interroger, mais... Tu ne l'as pas fait. Je t'en suis très reconnaissante. Vraiment. Merci, Sirius... » Elle osa enfin un regard sur lui, avant de boire une nouvelle gorgée de vin pour faire passer le malaise, puis posa son verre pour attaquer de nouveau son assiette et fourrer une nouvelle bouchée dans sa bouche.

« Je crois que tu me dois un secret », dit-elle, la bouche à moitié pleine, son ton léger d'amusement de retour. « C'est ce que font les amis, non ? Ils partagent les secrets, surtout quand il y en a un qui en sait plus que l'autre, non ? » Bon, en vrai, elle avait bien conscience qu'il ne savait pas grand chose. Il avait un nom et une ambiance général. Pas de quoi fouetté un chat. Mais elle avait quand même ce besoin de lui faire comprendre qu'il détenait une information importante, parce que son petit doigt à elle lui disait que le psy qu'il était avait relié quelques points qu'elle n'avait pas forcément mis en lumière cette nuit-là et que par conséquent, elle se sentait plus vulnérable qu'elle ne l'avait été avec quiconque auparavant.

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Dim 9 Fév - 20:36
La proposition étant faite et approuvée par Lyzianna, Sirius se sent mieux, comme si on lui avait enlevé un poids de la poitrine. Quelque chose de sain dans sa vie, et une nouvelle personne sur qui compter. Certains diraient que ce n’est pas grand-chose, mais pour lui qui a vécu l’enfer du deuil pendant si longtemps, c’est un pas de plus vers la guérison, un pas de plus dans sa nouvelle vie, celle qu’il s’est promis de vivre en 2020. Et comme s’il ne suffisait que de cela pour débloquer les choses entre ces deux-là, la jeune femme le remercie de n’avoir rien dit quant à la soirée vomissement.

« Je tiens toujours mes promesses, et je t’avais promis de ne rien dire. Et puis franchement, profiter d’un moment de faiblesse, c’est pas cool ! Je ne sais pas de quoi j’aurais eu l’air et l’image que ça aurait donné de moi. Si ce n’est pour faire mon intéressant pendant deux minutes, si tant est que ça intéresse du monde. »

Il a le sourire aux lèvres, mais un sourire bienveillant. Raconter les petits secrets et les petites anecdotes quand ça peut nuire à quelqu’un, ce n’est vraiment pas son genre, même si gossiper de manière générale, lui arrive fréquemment – surtout en présence de Leone, faut le dire.

« Pour tout avouer, j’ai toujours pas tout compris de ce que tu m’as confié, et bien que je sois curieux de nature, je me vois mal te poser davantage de questions. Mais si un jour tu as envie de m’en dire plus, que tu ressens le besoin de vider encore ton sac, d’avoir quelqu’un qui t’écoute… Faudra pas hésiter. »

En attendant, il n’abordera pas le sujet, elle l’a sans aucun doute compris. Ou au pire, il lui posera quelques questions pour la taquiner, du genre celle qui lui brule les lèvres à cet instant-là. Mais avant, elle lui demande de lui dire un de ses propres secrets.

« A vrai dire, je suis un livre ouvert. Alors, tout dépend ce que tu veux savoir… » Il prend un sushi et le mange, réfléchissant pendant ce laps de temps à ce qu’il pourrait bien lui révéler. Il opte pour quelque chose de très présent. « Un peu avant le nouvel an, je me suis retrouvé comme poussé à faire un brin de minuit. Ne te moque pas… Mais… J’avais l’impression que c’est ma femme qui me demandait d’aller là-bas. Je me suis baigné, tout nu, en pleine nuit. C’était sans doute la chose la plus folle que j’ai faite depuis dix ans. Et… un vieil homme m’a rejoint. On a discuté… Un peu comme si c’était le destin… Ca m’a fait comprendre que je dois me ressaisir et recommencer à vivre. Du coup, j’ai décidé que 2020 serait l’année du changement… »

Il espère qu’elle ne se moquera pas, vraiment. Il sait que ça a l’air ridicule de dire qu’il a entendu une voix dans sa tête, le poussant à aller là-bas ce soir-là, mais c’est pourtant la réalité. Il boit un coup et mange de nouveau, pour se concentrer sur autre chose que la réaction de la chirurgienne.

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Mer 4 Mar - 23:08
red hot chili peppers.
L'esprit apaisé, le souffle calme, Lyzianna souriait de cette nouvelle étape franchit. Elle avait, depuis des années et des années, une incapacité maladive à accorder sa confiance à qui que ce soit. Pourtant, ici et maintenant, elle faisait confiance à cet homme-là, plus qu'à aucun autre... plus qu'à quiconque d'autre. C'était à la fois un soulagement et une source inépuisable de terreur. Parce que plus que tout, elle avait envie (et peut-être besoin) de faire confiance à quelqu'un... De lui faire confiance, à lui. Cette envie lui semblait comme une sorte d'inconnue qu'elle accueillait à bras ouverts, terrifiée et sereine. Un monde tout entier de paradoxes. Alors oui, ils allaient devenir amis et elle était heureuse que ça soit le cas (même si elle se garderait bien de le lui dire). Elle qui n'avait plus rien... C'était, étrangement, Sirius qui devenait aujourd'hui une constante sereine et agréable dans sa vie et c'était à la fois déroutant et bon.

Si elle tenait à le remercier, Sirius semblait ne pas trouver de raison de le faire, promesse ayant été faite et moral en œuvre chez le psychiatre, peu enclin à trahir la confiance de ses patients et aussi de ses proches. Mais pour la blonde, ce besoin-là aussi était une grande étape. Un mal nécessaire pour elle-même. La chirurgienne n'avait pas pour habitude de reconnaître des torts, des faiblesses ou de la reconnaissance, alors lorsque cela se présentait, il fallait savoir profiter de ces rares moments.

Sirius lui avoua ensuite ne pas avoir tout compris de ce qu'elle lui avait dit et elle ramena ses pieds sur le canapé, enroulant ses bras autour de ses jambes repliées, comme pour se rassembler. Elle posa son menton sur ses genoux, regardant le brun pendant quelques secondes avant de hocher lentement la tête. « Peut-être un jour... », dit-elle, pas vraiment convaincue elle-même. Il en savait plus que n'importe qui et cela la terrifiait déjà... Pourquoi en rajouter ? Et pourtant, quand elle le regardait, elle se disait que... peut-être... elle pourrait se laisser aller à dire à quelqu'un des secrets qui la pesait depuis trop longtemps. Si tenté qu'elle le fasse un jour, le jeune homme serait probablement un nom sur lequel elle pourrait réfléchir... Mais non.

Maintenant, elle voulait... Elle avait besoin de changer de sujet. Besoin que Sirius distrait ses pensées insurmontables et fasse si bien le job qu'il semblait avoir pris depuis quelques semaines dans sa vie. Elle avait besoin qu'il la fasse se sentir... Elle ne savait même pas trop quoi... Peut-être plus vivante. Peut-être moins hantée. Elle l'écouta donc lui dire qu'il était un livre ouvert, essayant de trouver comment démontrer le contraire. Il n'était pas un livre ouvert. Il était un complet amas de mystère. Oui, ses drames à lui avaient été exposés, mais ce n'était pas pour autant qu'il était plus facile à lire. Il y avait tant de choses dans ses yeux qu'il ne disait pas à voix haute et tellement qu'elle ne parvenait pas à déchiffrer. Mais elle ne savait pas si c'était parce qu'il était si complexe à lire ou si c'était juste elle qui manquait d'un traducteur que tous les autres semblaient avoir.

Elle l'écouta donc, avide, raconter une histoire dont elle ignorait tout. Elle allait sourire quand il lui demanda de ne pas se moquer, alors la blondinette hocha simplement la tête une fois, lui accordant ce droit. Rapidement, elle comprit pourquoi elle devait respecter cet aveu et à la fin de son récit, elle soupira légèrement. « Je rate toujours les événements les plus intéressants », dit-elle avec un sourire amusée, comme pour alléger un peu l'atmosphère. Alors qu'il buvait une gorgée de vin et avalait un nouveau morceau de repas, elle leva les yeux au ciel, comme s'adressant à quelqu'un qui n'était pas là. « Je sais que c'est ton mari, mais tu pourrais me laisser voir ce genre de choses, non ? »

Elle ne savait même pas pourquoi elle avait fait ça. Parler à un mort... Elle n'y croyait même pas. Peut-être qu'elle voulait juste se moquer sans en avoir l'air... ou peut-être, au contraire, qu'elle voulait lui prouver que ça n'étais pas si grave. Qu'elle pouvait comprendre que d'une manière ou d'une autre, il avait eu besoin de ça et qu'elle respectait ce besoin... Quoi qu'il en soit, elle le regarda, un peu inquiète. « Désolée... Encore trop tôt pour mon humour pourri, hein ? »

Terminant son verre d'une traite, elle étira ses jambes pour se lever, s'étirant en se mettant debout. « Faut que j'aille faire pipi ! », s'exclama Lyzianna en se tournant vers lui. « Tu m'indiques le chemin ? » Elle avait besoin de se soulager, mais elle avait aussi besoin d'une minute. Leurs discussions étaient toujours fortes en émotions, mais généralement préservées par la distance. Ils parlaient essentiellement par SMS, lui laissant le temps de souffler et de peser ses mots. Là, ils parlaient à cœur ouvert, mais en direct, sans moyen d'effacer ou de reprendre des mots. Et Lyzianna était réellement novice en la matière. Tu vas finir par réellement détester avoir voulu être ami avec moi...

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Jeu 19 Mar - 18:32
Un petit sourire commence à se dessiner sur les lèvres de Sirius, au début, mais qui se change bientôt en un mutisme de plusieurs secondes, long, très long. Qu’elle lui fasse une semi-blague sur les parties de son anatomie ne le dérange pas. Il s’est habitué depuis longtemps à cette Lyzianna qui ne cache pas qu’elle le trouve attirant, et qui a une vie sexuelle débridée – en tout cas à ce qu’elle le laisse croire. Mais c’est quand elle parle à Nyla que Sirius se bloque. Ses baguettes dans les mains, son geste s’arrête net. Lui n’ose pas parler à Nyla à voix haute. Il n’a pas de grandes croyances, même s’il respecte ceux qui en ont. Mamie Castelli est la première à faire passer son prêtre avant tout et Sirius n’y voit aucun inconvénient. Sa propre mère était catholique, non pratiquante. Mais parler aux morts, dans l’intimité, oui, mais là, de manière si ouverte… A moins que, ce ne soit la proximité soudaine entre deux femmes dans sa vie qui ne l’empêche de faire le moindre mouvement. Il regarde Lyzianna, le regard vide de toute expression. Il scotche. Une pensée lui traverse l’esprit. Il n’a pas envie que quelqu’un d’autre que lui parle à Nyla. C’est SA Nyla. Même Lyzianna… Serait-ce donc de la jalousie ? C’est pourtant d’une personne décédée dont on parle. A moins qu’il soit juste jaloux que la belle blonde ose quelque chose que lui-même ne s’autorise pas ? Ce soir-là, au lac, il avait parlé à Nyla, pourtant, mais c’était la seule et unique fois.

Est-ce parce qu’elle remarque son mutisme qu’elle demande s’il est trop tôt pour son humour pourri ? Sirius revient au moins à la réalité, se contentant alors de hocher la tête brièvement avant de détourner le regard. Il ne va pas réussir à la regarder de nouveau, le temps que son embarras passe. Il se rue alors sur les sushis, en engloutissant presque trois à la suite, à une vitesse vertigineuse qui aurait pu le faire s’étouffer. Mais il n’en est rien. Il ne veut pas que la chirurgienne se sente mal, il ne veut pas lui montrer qu’elle l’a… perturbé. Non, elle n’y est pour rien s’il est encore bien trop fragile. Il n’y est pour rien puisqu’elle ne connait rien de la vie de Sirius, si ce n’est les banalités d’usage. Il a cru qu’il pourrait se confier, mais sans tout le background, comment voulez-vous que ça aille ? Il s’en veut. Il cherche rapidement un sujet pour parler de tout sauf de ça, pour faire en sorte que la soirée continue de manière positive, laisser ce bref moment derrière eux, faire en sorte qu’il n’ait pas existé…

Finalement, c’est la blondinette qui rompt le silence, très rapidement finalement, même si pour l’homme ça a semblé durer une éternité. Sirius repose enfin son regard dans le sien. « Oui. » Un mot, court, rapide, simple. Il se lève, comme si c’était essentiel. Simple automatisme. Il fait un geste, se ravise, avance. Il avance devant un petit couloir et tend l’index. « Deuxième porte. » Il la laisse faire. Pourquoi est-ce que les relations sociales sont devenues si compliquées pour lui ? Est-ce parce qu’il a laissé passer trop de temps ? Par sms, c’est simple pourtant. Il en fréquente des autres femmes pourtant, mais soit il les connait depuis si longtemps qu’il ne se pose plus vraiment de questions, soit les relations en restent au stade professionnel. Est-ce que parce qu’avec Lyzianna c’est différent qu’il se sent aussi bizarre ?

La porte fermée, il se sent tout à coup seul et complètement idiot dans son appartement, debout comme une statut et il ne sait plus quoi faire. Après un aller-retour express dans la cuisine, il revient vers le bout du couloir, à deux pas de la porte des toilettes alors que Lyzianna est encore à l’intérieur. « Tu as besoin de PQ ? Il y en a encore ? » Quel est le seul idiot à penser à ça alors qu’il a changé le rouleau le matin-même ? « Enfin, oui… Pardon… Je… je vais me rasseoir… » Une seconde de silence. « Enfin, sauf si t’as besoin d’autre chose… Mais généralement, on a besoin de rien aux toilettes… » Nouvelle seconde de silence. « Sauf qu’on nous laisse tranquille, oui, effectivement… Donc, je vais faire ça… te laisser tranquille. » Mais quel abruti ! Le stress lui fait dire et faire n’importe quoi. Il se tape le front contre sa main tellement il se sent stupide et il commence à faire les 100 pas. Mais quel abruti !

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Sam 21 Mar - 11:46
red hot chili peppers.
Lyzi se précipita, plus qu'elle ne se dirigea vers la porte indiquée. Il était mal à l'aise. Elle s'en était rendu compte. Elle avait été trop loin. Aussi, fermer la porte des toilettes à clé lui permit de souffler un peu, alors qu'elle se demandait comment elle avait pu en arriver là. Stupide ! Stupide Lyzianna. Stupide ! Elle était une idiote. Bien sûr qu'elle l'était. Comment pouvait-elle faire quelque chose d'aussi stupide, comme ça... Parler de sa femme décédée... Pire, parler A sa femme décédée. Comme si elle en avait même le droit. S'il croyait à toutes ces bullshit, alors elle avait été irrespectueuse. S'il n'y croyait pas, alors c'était la chose la plus inappropriée qui soit. Dans les deux cas et toutes les strates de croyances au milieu, elle avait agi comme une merde.

Prenant tout son temps pour se soulager, elle ne resta pas dans la vacarme assourdissant de ses pensées bien longtemps, puisqu'elle entendit bientôt la voix de Sirius à travers la porte. Son premier réflexe fut de stopper son pipi et de rougir furieusement. Déjà qu'elle n'était pas à l'aise, imaginer qu'il puisse l'entendre uriner était pire que tout. Elle fourra son visage entre ses mains, les coudes posés sur ses genoux, alors qu'elle se mordait la lèvre inférieure si fort qu'elle y laisserait probablement une marque.

« Je... Non, c'est bon... Tout va bien... Merci... », bégaya la blonde, pas vraiment certaine de pouvoir faire confiance à sa voix plus de quelques mots d'affilés. Elle aurait pu rire de ses remarques, si elle n'avait pas été aussi embarrassée. Une fois qu'il fut reparti dans le salon, elle termina ce qu'elle avait à faire, avant de rester un moment de plus, enlevant ses mains de devant ses yeux pour les plaquer plutôt devant sa bouche. Qu'est-ce que tu fais, Lyzianna... Qu'est-ce que tu lui imposes... Tu croyais quoi ? Que tu pourrais devenir son amie ? Que tu pouvais avoir une utilité dans sa vie ? Que tu ne serais pas qu'une éternelle source de gêne et de douleur ? Tu n'es qu'une idiote ma pauvre fille... Tu n'es qu'un poids dans la vie des autres, ne l'oublie pas...

Poussant un profond soupire, la blonde se remit en mouvement pour terminer et se rhabiller, puis sortir des toilettes pour rejoindre la cuisine. Elle croisa brièvement le regard de Sirius en route et lui sourit timidement, maladroitement, se figeant une seconde en regardant dans sa direction, sans le regarder dans les yeux. Les mains l'une sur l'autre devant elle, elle se mordit de nouveau la lèvre. « Je voulais te dire que... Je suis désolée... J'avais pas à parler d'elle sans ton autorisation et... je sais que j'ai été trop loin... Je suis désolée, je... » Inspirant profondément, elle ferma les yeux. « S'il te plaît, ne te sens pas idiot, c'est... C'est moi l'idiote... Je vais juste... Je vais juste me laver les mains et je vais te laisser tranquille, si tu le veux. Je sais que... Je comprendrais que tu n'ais pas envie que je reste... » Elle supputait, bien évidemment. Trop convaincu de n'être qu'une belle plante dont on se sert et qu'on jette, elle se disait qu'en poussant ainsi le bouchon, elle avait fini d'épuiser le peu de patience qu'il aurait pu avoir avec elle. Baissant de nouveau les yeux pour observer ses pieds, elle prit donc la direction de l'évier de la cuisine où elle commença à se laver les mains soigneusement... Très soigneusement... Trop soigneusement.

Comme chaque fois qu'elle se préparait pour une opération. Comme chaque fois qu'elle était stressée, coupable, mal dans sa peau, mal avec elle-même... Comme chaque fois qu'elle se dégoûtai d'elle-même, Lyzianna commença à frotter soigneusement chaque parcelle de peau de ses mains avec le savon. Paumes des mains, dos, doigts un à un, chaque ongle, tranches des paumes, poignets... Elle frotta soigneusement, mais fermement, à en faire rougir sa peau pâle. Chez elle, elle aurait pu utiliser la brosse à ongles qu'elle avait à côté de l’évier... À côté de chacun de ses éviers. Elle aurait pu faire les choses exactement comme elle en avait besoin, brosser hors de sa peau chaque microbe invisible qui polluait son corps et le rendait sale, indigne... Elle frotta soigneusement, content dans sa tête, de un à quarante-cinq secondes, avant de compter de nouveau, de un à quarante-cinq, pour le rinçage. Elle ne se tourna de nouveau vers Sirius que lorsqu'elle eut terminé, se séchant les mains tout aussi précautionneusement, son éternel visage de façade revenu au galop. Lyzianna la comédienne le retour. « J'ai le droit de finir mon verre avant de fuir comme une idiote ? »

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Dim 12 Avr - 11:56
Il l’écoute et il ne comprend pas son propre comportement. Pourquoi être aussi excessif pour si peu ? Cela ne lui ressemble vraiment pas. Et voilà que Lyzianna est dans tous ses états à cause de lui. Merde. Il prend conscience de la gravité de la situation en la regardant se laver les mains. Il ne décroche pas ses yeux des mains de la chirurgienne. On la croirait au bloc opératoire. Et tout à coup, ça remet un peu les choses en perspective, ça lui rappelle que le plus grave, c’est que des gens meurent tous les jours, que ce soit sur leur table d’opération ou ailleurs. Et une fois qu’ils sont morts, il n’y a plus que l’absence, cette absence qui lui est si pesante depuis six ans. Les vivants sont toujours là, eux, et Lyzianna est là, elle, dans sa cuisine. Et à cause de lui, elle se sent mal, sans avoir rien fait. Il est silencieux et il le reste. Pourquoi il a réagi ainsi ? Qu’est-ce qu’il est con. Ils passaient une bonne soirée. Il hoche la tête quand elle demande si elle peut finir son verre. Pourquoi ne le pourrait-elle pas ?

Tel un robot, il retourne s’asseoir dans le canapé. Il pousse tout sur la table basse, afin de faire de la place pour glisser ses pieds. Ouais, c’est pas super hygiénique mais il a envie d’être à l’aise. Il attrape son verre et le finit d’un coup, avant de se resservir aussitôt et de remplir celui de Lyzianna, sans lui laisser le choix. « On va regarder Zootopia. » Dit-il ensuite sans prévenir, sans même vraiment regarder la jeune femme. Un bref coup d’œil seulement pour vérifier que ça lui convient. Il attrape son smartphone, lance disney +, caste l’écran, pose ses pieds sur la table basse avec son verre à la main et commence à regarder le dessin animé. Pas un bruit. Il se détend au fil des blagues du dessin animé et la soirée peut alors reprendre un cours plus normal, même si plus aucune parole ne sera échangée en dehors de quelques banalités sur le film et quelques éclats de rire.

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