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gaspard -- and course it's all okay to carry on that way

@ Invité

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Dim 29 Déc - 17:04
gaspard -- and course it's all okay to carry on that way Tumblr_pyb2n2lDtO1r7jvayo1_400

Elle efface toute traces de gestes charnelles sur sa peau avant de reboutonner sa chemise, un oeil sur le petit réveil qui trône sur la table de nuit. Elle soupire. Elle a encore fauté. Et pourtant, elle l'aime. Elle regarde le type qui est allongé, qui sait qu'il est un plan B, mais il s'en fout lui. Elle se retourne, lui offre un sourire quand il lui demande quand elle va revenir, elle n'en sait rien. Elle n'a pas envie de revenir, comme à chaque fois qu'elle claque la porte, qu'elle file. « Je n'en sais rien. » répond t-elle simplement, avant de jeter un dernier coup d'oeil dans le miroir, aujourd'hui, elle ne prendra pas de tasse de café. Gaspard est à la maison, le temps est compté, un baiser chaste sur la joue, elle sort de la chambre, salue le colocataire de son amant d'un geste de la main avant de sortir de la pièce pour s'enfoncer dans le taxi qu'il lui a commandé. Comme toujours. La tête contre la vitre, elle regarde les gratte-ciels qui l'impressionne toujours autant, son appartement arrive bien trop vite, elle attrape ses clés dans son sac à main, monte les escaliers, et elle entre dans l'appartement, souffle de soulagement quand elle voit que Gaspard n'est pas là. Puis finalement, il arrive et elle remet sa bague en quatrième vitesse, serrant les poings pour se donner une contenance, lui rend le baiser qu'il lui offre avec un peu plus de ferveur que prévu. « Je suis allée essayer les robes cet après-midi, tu penses que ta mère pourrait se libérer bientôt ? Il faudrait qu'elle voit avec ma mère, d'ailleurs j'ai reçu un message, elles nous attendent dimanche après-midi, tu penses que ça durera longtemps ? Je dois travailler. Ton magasin est fermé le dimanche si je ne me trompe pas ? » Elle se fiche de cette boutique, alors elle oublie les informations la concernant elle sait qu'il va râler qu'elle appelle sa boutique de fleurs, un magasin. Mais il sait qu'elle prend cette décision comme une lubie, et qu'elle ne comprend pas. Enfin, elle ne veut pas comprendre. C'est juste ça.

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Mar 31 Déc - 8:20
Les fêtes attirent les gens. Ce n’est pas encore le vif succès escompté, celui qui vous prend aux tripes d’angoisse parce que vous vous inquiétez de ne pas vouloir satisfaire tout le monde. Et il faudra sans doute jeter le trop plein de fleurs d’il y a quelques jours, celles qui vous déjà grise mine. Parfois, il les regroupe pour les déposer dans une maison de retraite non loin de là. Il ne sait pas ce que les infirmières en font, mais lui, ça lui fait moins mal au cœur que de tout jeter. Ce soir, cela dit, il voudrait rentrer tôt ; la fatigue habille ses traits. Les festivités de Noël l’ont laissé fatigué, et tout ce qui arrive n’arrange en rien les perspectives. Les essayages, l’organisation d’un mariage qui n’a pas franchement toutes les cartes en main pour être un succès – le Nouvel-An. Toutes ces fêtes qui lui semblent un peu dérisoires. Personne ne le comprend vraiment, mais il trouve volontiers du réconfort dans cette petite boutique qui ne paye pas de mine. Il a de grands projets – si le succès est au rendez-vous, il finira par racheter le petit local à côté pour s’agrandir. De préférence, sans taper dans l’argent de ses parents. Mais quelque chose le coince, le ramène éternellement à ses angoisses d’enfant. Il y travaille, il essaye. Il aimerait que Kate soit heureuse, aussi, mais c’est un projet à long terme qu’il ne sait plus vraiment comment mener.

Alors pour faire un pas, un essai, il lui rapporte des fleurs. Il confectionne le bouquet du mieux qu’il peut, comme il l’a appris soigneusement mais avec l’expérience qui lui manque, ferme la boutique et reprend sa voiture en direction de leur appartement de Manhattan, qui détonne avec ses revenus actuels.  Il n’aurait pas vraiment les moyens d’habiter ici s’il n’était pas un Walsh. Il passe la porte, abandonne ses clés sur le petit buffet de l’entrée, son manteau sur le porte-manteau, et trouve sa future femme dans les lieux ; lui offre un baiser, lui tend le bouquet qu’il a tenté de faire à la hauteur de leurs moyens. Elle, elle attaque directement dans le vif du sujet ; elle est directe et efficace. Il a toujours aimé ce trait de son caractère – aujourd’hui, il aurait aimé qu’elle le laisse arriver, souffler.

- Je vais lui dire. Elle doit être relativement libre, j’imagine, ou en tout cas elle fera l’effort de se libérer. A vrai dire, j’espérais qu’on puisse se défiler pour dimanche après-midi. La boutique est fermée, oui, mais c’est le seul jour de la semaine et avec les fêtes, j’aurais bien aimé passer la journée tranquille à la maison.

Il grogne un peu, hausse une épaule et retire la veste qu’il avait enfilée en dessous de son manteau pour ne pas se geler les fesses toute la journée.

- Comme ça tu pourras travailler d’ici tranquillement ?

Il ne sait pas vraiment si l'idée de fuir leurs mères tyranniques respectives va la séduire ou l'agacer ; mais lui, il n'a pas envie de faire d'efforts. Sa famille est omniprésente, il aimerait bien souffler.

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Ven 3 Jan - 21:39
Elle s'en veut souvent Kate, quand elle quitte le lit de son amant, quand elle claque la porte, l'odeur encore trop présente de son amant contre sa peau. Elle a mal au coeur parfois. Et pourtant, elle recommence, encore et toujours. Elle ne peut s'empêcher, un message et elle revient, comme ça, il n'a qu'à claquer des doigts pour qu'elle rapplique. trop faible. Et pourtant, elle aime Gaspard, c'est un fait, elle l'aime depuis trois ans, elle veut devenir sa femme. Mais est-ce que ça durera ? Certainement pas, elle a l'impression de ne plus plaire, elle a l'impression que plus rien ne les rassemble, lui veut ouvrir une boutique de fleurs, elle veut toujours plus. Preuve en est qu'elle a encore du travail à faire ce soir. Elle aurait dû lui dire merci quand elle a commencé à dire tout ce qu'elle avait à dire. « Et qu'est-ce qu'on ferait ? » Elle n'a pas l'habitude de rester à la maison le dimanche, Kate. Ça l'effraie, au fond, d'où cette question stupide, qu'est-ce qu'il ferait ? Ils se retrouveraient ce serait déjà un bon point. « Je ne sais pas... » Elle hésite, ça pourrait lui faire du bien. Mais elle aime souffler, quand il n'est pas là, et se dire qu'ils vont être tout les deux dans la même pièce, toute la journée. « Mais le mariage, je sais bien qu'on a pas arrêté de date, mais il faut bien qu'on avance non ? » Excuse minable pour tenter de lui faire accepter de voir leurs deux familles. Elle se rend alors compte qu'elle a toujours les fleurs dans les mains, elle l'embrasse chastement en sentant finalement le bouquet avant de le mettre dans un vase dans lequel elle a mit de l'eau. « Merci pour les fleurs. »

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Sam 4 Jan - 13:55
Kate veut y aller. La famille est importante pour elle, ce que Gaspard comprend. Sa famille est importante pour lui aussi. Mais depuis quelques temps, il n'est pas rare que les réunions de famille tournent au vinaigre, ses parents ne comprenant absolument pas ses choix de vie. Il est las de se rendre à l'abattoir tous les week-end, las qu'on essaye de le faire passer pour un fou, un homme peu sérieux, un fantaisiste. Il a l'impression d'avoir repris le contrôle d'une partie de sa vie, mais le reste est en roue libre sous ses yeux ébahis. Comme le mariage, d'ailleurs.

- Et on ne peut pas avancer tous les deux ?

Il plisse un peu le front, retient un soupir de lassitude qui menace de lui échapper.

- Nos parents n'ont pas besoin de régler toutes les questions du mariage, si ?

Sans doute un peu, parce que tout le monde est d'accord pour dire que ce mariage doit être un évènement luxueux et ils n'ont, tous les deux, pas assez d'argent pour supporter seuls les coûts financiers de tout ça - mais quand même. C'est leur mariage, ils pourraient prendre des décisions tous seuls.

- Je t'en prie. Les roses roses sont le symbole de la douceur et de la fidélité.

Il lui offre un sourire sincère, naïf. Il aime bien avoir l'air de cet idiot qui s'intéresse au message des fleurs. Il aime bien avoir l'air passionné - et il espère que comme ça, elle comprendra.

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Sam 11 Jan - 11:31
Kate ne comprend pas, elle voudrait bien le faire, mais pourtant, ses questions restent sans réponses. Pourquoi ? Pourquoi a t-il décidé de mettre un coup de poing dans la figure du destin pour ouvrir sa boutique de fleurs alors qu'il avait tout pour réussir ? Elle n'en sait rien. Elle sait que c'est sûrement une lubie qui lui passera. Ou pas, elle n'en est pas certaine.

« Bien évidemment que si, mais tu ne penses pas que c'est quand même plus pratique d'être directement avec nos parents ? Ça permettrait de ne pas attendre s'il y a quelque chose a réserver. »
répond t-elle en se pinçant les lèvres, consciente qu'elle n'aura pas gain de cause.

Kate le regarde, un peu désemparée, avec l'impression notoire d'être face à un mur et qu'elle aura beau dire ce qu'elle veut, ils resteront ici. Est-ce qu'elle arrivera à rester toute une journée dans la même pièce que lui alors que des fois, elle se réveille, rongée par la culpabilité ? Mais elle tente d'arrondir les angles en le remerciant pour les fleurs. C'est déjà un petit pas sur le chemin de la rédemption. Ne pas agir comme une imbécile. Elle manque de lâcher le vase quand elle apprend le symbole des roses roses, mais elle le tient un peu plus fermement.

« Oh je ne savais pas, il y a des symboles à chaque fleurs ? » s'enquit-elle en se mordant l'intérieur de la joue, se rendant compte de l'espoir qu'elle lui donne, quand il peut penser qu'elle s'y intéresse.

Se rapprochant de lui, elle vient doucement se blottir dans ses bras, humant son odeur pour se rappeler pourquoi elle est tombée amoureuse de lui, et les images insidieuses se glissent dans son esprit la faisant se rapprocher un peu plus de lui.

« Je suis désolée. » Désolée de n'être qu'une idiote qui ne se rend pas compte de la chance qu'elle a de t'avoir. « Désolée d'être aussi têtue quand ça parle du mariage, mais tu sais que je suis comme ça hein ? » Parce qu'elle aurait voulu que ça aille vite, mais est-ce que ça n'aurait pas aggravé les choses ? Sûrement que si.

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Sam 29 Fév - 23:24
Gaspard souffle un peu, dans un soupir qu'il espère plutôt discret. Il n'a pas envie de froisser Kate, mais il aimerait arrêter d'étouffer dans cette bulle d'enfant issu d'une famille fortunée. Leurs parents règlent les détails pour que la cérémonie soit parfaite ; la liste des invités s'allonge de jours en jours. Il faut goûter mille sortes de champagne, réfléchir aux gâteaux, au degré de blanc des serviettes de table. Des dimanches entiers chez les parents de l'un ou de l'autre à se prendre la tête sur des questions qui lui passent très largement au-dessus, parce qu'il voit à peine la différence entre crème et blanc pur. Et aussi parce qu'il s'en fout. Mais ça, il ne peut pas lui dire, elle serait trop blessée. La seule chose qu'il veut, lui, c'est l'épouser, et être heureux. Mais apparemment, la perspective d'un dimanche de plus la rend heureuse, et il ne peut pas vraiment lui enlever ça. Il n'en n'a ni le courage, ni la force.

- Entendu. Allons-y, alors.

Il se laisse tomber dans le canapé, un peu las. Il ne sait pas vraiment comment mener sa vie, ces derniers temps. Et il est habité d'une angoisse sourde qu'elle le laisse, soudainement.

- Oui, chaque fleur. Chaque couleur de rose, aussi. C'est assez intéressant. Je t'apporterai le livret, si tu veux.

Il ne sait pas si ça l'intéresse, ou si elle fait un rejet pur et simple de tout ce qui touche à ce sujet, en ce moment. Elle a clairement laissé entendre ce qu'elle pensait de sa reconversion professionnelle, et lui, il ne sait pas comment lui faire avaler la pilule de son changement de vie. Il a l'impression qu'il lui doit quelque chose ; qu'il faut qu'il fasse quelque chose pour se faire pardonner. Et comme il ne sait pas vraiment quoi, il courbe le dos à chaque fois qu'elle formule une demande.

Quand elle le rejoint, il laisse échapper un sourire de soulagement. Le contact le rassure. Lui donne l'illusion que tout va bien.

- Je sais.

Il glisse une main dans ses cheveux et embrasse sa tempe avec tendresse.

- C'est moi qui suis fatigué, excuse-moi. Allons-y, demain. On peut avancer un peu ce soir, aussi, si tu veux. Ma mère m'a appelé tout à l'heure pour me dire qu'elle avait trouvé un nouveau traiteur potentiel.

Il caresse ses cheveux tendrement en la gardant contre lui. Planifier la cérémonie parfaite, comme si elle allait rendre leur mariage parfait, et redorer les contours d'une relation qui s'étiole. Parfait.



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Lun 2 Mar - 21:06
Elle a l’impression que son coeur ne fait que gonfler, encore et encore. Qu’il va gonfler jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus respirer. Comme si, ce mariage allait empirer son état d’esprit qui n’est pas au beau fixe en ce moment, même si elle se voile la face, même si elle ferme les yeux pour ne pas se dire qu’elle est en train de tout foutre en l’air, parce qu’elle ne supporte pas que Gaspard ne soit plus dans le même monde, qu’il ait choisi le métier de fleuriste plutôt que le droit. Kate elle a l’impression que tout va exploser d’un instant à l’autre et elle a l’impression que si elle ne prépare pas le mariage, tout restera en stand-by et ce sera pire. Quand il accepte, elle l’embrasse en guise de remerciement et surtout pour qu’il ne change pas d’avis. Puis elle essaye de s’intéresser à ce qu’il lui dit, aux fleurs, à sa passion qu’elle trouve si soudaine, au fond.

— « Oh, je veux bien, ça changera de mon livre de droit. »

Et puis, peut-être que ça lui donnera envie de s’y intéresser un peu plutôt que de faire preuve d’un égoïsme infâme qui ne sert qu’à faire du mal. Un égoïsme qui risque de le briser, de les briser et elle en a conscience Kate.

— « Je t’aime Gaspard. »

Des mots qui flirtent dans l’air quand les lèvres de l’homme qu’elle aime sont sur la tempe et elle laisse courir ses doigts le long du torse, elle a encore envie de s’excuser mais elle sait que ça n’apporterait rien. Quand elle l’entend, elle se redresse et s’installe sur les cuisses de Gaspard, ses jambes de chaque côté de la taille, le visage prit en coupe tandis qu’elle dépose tendrement ses lèvres sur celles de Gaspard.

— « Après réflexion on peut peut-être zappé le brunch ? Ils se débrouilleront bien tout seul le matin… Mais peut-être qu’on pourra y aller seulement l’après-midi ? »

Sa main se tend sur le côté, tandis qu’elle reste dans la même position pour attraper son téléphone sur la petite console a côté du canapé, elle le déverrouille pour lui montrer une salle dans les Hamptons.

— « J’ai trouvé ça tout a l’heure en fouinant un peu… » Elle zoome un peu et elle sourit en coin, sa tempe contre celle de Gaspard « Est-ce que tu nous imagines ? Dansant l’un contre l’autre au son de la musique, lentement. »

Elle s’y croit presque, presque parce qu’elle a peur de l’avenir mais le sourire ne s’efface pas, elle ne veut rien laisser paraître. Jamais.

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Sam 7 Mar - 21:27
Gaspard acquiesce ; s'il lui pense, il lui rapportera le petit livret auquel il pense. Il n'est pas absolument certain que ça intéresse vraiment sa future épouse, cela dit. Il est conscient qu'il s'est montré égoïste en quittant soudainement ce milieu qui leur donnait un point commun non négligeable pour devenir fleuriste. Malgré le ton menaçant de ses parents à l'annonce de la folie de leur fils. Mais il est fondamentalement persuadé qu'un métier différent ne peut pas se mettre en travers de leur route, et il ne voit donc pas pourquoi leur relation devrait changer. Et pourtant, elle a changé. C'est indéniable. Il y a une pudeur étrange, une distance tenace, ces choses-là n'existaient pas, avant. Ils choisissent de l'ignorer parce que le fragile équilibre de leur couple serait indéniablement menacé par une confrontation ; pourtant, il lui semble que leurs mots d'amour sont une tentative presque désespérée pour cacher les failles.

- Moi aussi, je t'aime.

Il répond tout de même, la gardant contre lui. Et il s'en convainc. Il sait qu'il l'aime, et il sait qu'elle l'aime aussi. Pourtant, parfois, Gaspard a l'impression que ça pourrait ne pas être suffisant.

- Va pour sécher le brunch. J'enverrai un message à ma mère, elle me déteste déjà, de toute façon.

Il rit un peu, puis reporte son attention sur le téléphone de Kate qu'elle déverrouille sous ses yeux pour lui montrer une belle salle dans les Hamptons. Il caresse son bras avec tendresse et acquiesce ; lui n'est pas difficile. Mais elle mérite le meilleur, et c'est la raison pour laquelle il n'a jamais pollué ce mariage avec ses envies de simplicité et de pudeur.

- Elle est belle, oui. On pourrait peut-être aller visiter ?

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Dim 8 Mar - 18:15
Kate a peur. Elle a peur que tout explose, elle a peur que la routine dans laquelle ils se sont installés n’explose. Et si un jour ils venaient à se séparer, qu’est-ce qu’elle deviendrait ? Elle l’aime Kate. Elle l’aime. Et elle a peur qu’un jour, tout n’explose simplement, que la routine ne soit plus, que le matin, il ne soit plus là. Qu’il ne soit plus là pour la prendre dans ses bras quand elle se réveillera en pleine nuit, à cause d’un cauchemar. Qu’il ne soit plus là, quand elle se réveillera le matin et qu’il lui aura préparé une tasse de café fumante, parce qu’il a commencé avant elle, tant de choses qu’elle n’a pas envie de perdre et pourtant, elle sait que ça risque d’arriver, un jour. Quand il lui dit qu’il l’aime aussi, elle sourit et se pince la lèvre, comme à son habitude. Ses bras autour de la taille de son fiancé, sa tête sur le torse, elle laisse aller et venir sa main, lentement. Puis elle se recule pour le regarder.

— «  Je ne pense pas que ta mère te déteste, on ne peut pas détester son fils. Elle a juste besoin de digérer le fait que tu aies eu envie de changer de vie et de voie professionnelle. »

Et Kate aussi, elle a besoin de digérer tout ça. Mais elle ne le dit pas, elle s’y habitue, de toutes façons, si elle veut sauver son couple, elle n’a pas le choix. Puis elle lui montre la salle qu’elle a trouvé, elle s’imaginait déjà dedans, avec lui au bout du bras. Et quand il lui propose d’aller visiter, elle tape un peu dans ses mains.

— « Oui ! Peut-être qu’on pourrait se faire ce week-end dans les Hamptons à ce moment là ? »

Loin de tout, loin de New-York, de leurs parents et surtout de leur routine. A se retrouver rien que tout les deux, sans que le boulot ne les rattrape.

« Il faudrait juste que tu me dises quand tu peux fermer ta boutique… » murmure t-elle. « Parce que moi je peux prendre des jours comme je veux, mais toi, je ne sais pas. » dit-elle, un peu plus fort.



Ce n’était pas un reproche, loin de là, mais elle savait que c’était un peu plus compliqué pour lui que pour elle, elle avait quasiment tout ses week-end, sauf si elle amenait du travail chez elle. Alors que lui, non.

— « Et si tu embauchais quelqu’un ? Peut-être que tu pourrais déléguer un peu plus ? »

Une idée comme ça. Mais elle avait peur qu’il le prenne mal, comme si elle imaginait qu’il reprendrait le chemin du droit. Alors que c’était juste pour qu’il ne se surmène pas.

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Dim 22 Mar - 21:47
Il n’est pas dupe, Gaspard. Il sait que son changement de carrière a bouleversé tout le monde, à commencer par sa mère et sa fiancée. Elles auraient préféré qu’il reste au Bureau du Procureur ; et il y était d’ailleurs destiné à une grande carrière sans doute. Gaspard a toujours été sérieux et travailleur. Il était doué dans son métier. Mais la corruption et les magouilles politiques ont eu raison de l’ambition qu’il portait à son métier. Il aurait pu choisir autre chose dans le droit, évidemment. Mais il avait envie de quitter ce monde, et il s’est pris d’une passion étrange pour les fleurs. C’est comme ça. Il ne s’imaginait pas, cependant, que cette nouvelle passion aurait pu entraîner tant de désapprobation, et tant de changements. Naïvement, Gaspard pensait qu’il lui suffirait d’expliquer et de partager sa passion pour que les membres de sa famille comprennent et le soutiennent. La réalité est bien plus compliquée.

- Ce n’est pas la seule, si ?

Il offre à Kate un sourire et caresse sa joue avec tendresse. Il n’a pas envie de lancer une dispute, simplement, elle a aussi le droit de s’exprimer. Garder ses ressentis pour elle ne peut pas être bon.

- Pourquoi pas au début du mois prochain ? Je peux fermer à partir de vendredi midi, jusqu’au mardi matin. Si ça t’arrange, évidemment.

Il lui offre un sourire et remet une de ses mèches de cheveux en place.

- Je ne gagne pas assez d’argent pour recruter quelqu’un pour l’instant, tu sais ? La boutique démarre tout juste.

Il embrasse ses lèvres et glisse une main sur son épaule.

- Ca viendra, tu sais ? Je n’ai pas envie d’être un simple vendeur de fleurs toute ma vie. Peut-être que si ça marche, ça pourrait devenir une entreprise.

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Lun 23 Mar - 21:29
Elle se souvient Kate quand il lui a annoncé quitter le droit, elle lui avait demandé s’il avait de la fièvre. Mais non. Il allait très bien et Kate, elle hallucinait parce qu’elle ne l’avait pas vu venir. Elle n’avait pas imaginer ne serait-ce qu’une seconde qu’il partirait dans un autre chemin que celui des tribunaux et compagnie, elle hallucinerait toujours Kate. Mais elle essaie de lui faire comprendre qu’elle ne lui en veut plus. Du moins, elle essaie. Elle essaie si fort mais elle a l’impressio qu’il n’y a pas de résultats. Quand la main de Gaspard se pose sur sa joue, elle ferme les yeux et pousse le contact.

« Je commence à le faire. Avec difficulté mais j’y arrive. Après tout, c’est ça l’amour non ? Supporter l’autre peu importe ses décisions ? »

Quelle vision de l’amour stupide de l’amour avait Kate, si lui devait supporter ses décisions, alors il n’en serait que plus malheureux. Mais ces décisions là, prise sur le coton d’un oreiller, dans les draps blanc défait, Kate ne les lui dirait jamais. Elle ne voulait pas le briser, elle se brisait déjà elle même, elle ne voulait pas l’attirer dans sa noyade.

« Oui début du mois prochain c’est parfait. Je bloquerais ça sur mon agenda. »

Et un sourire naît encore sur ses lèvres quand elle se rend compte qu’ils auront un week-end que tout les deux. Le coeur bat un peu plus fort quand il lui rappelle que sa boutique commence seulement, comment pouvait-elle oublié que ça ne faisait que quelques mois.

« Oui. Pardon. Une entreprise tu dis ? »

Après tout, il avait de l’ambition et c’était peut-être ce qui comptait le plus, qu’il ait gardé son ambition, celle qu’elle avait tant aimé alors qu’il était dans le droit. Sa main caressait la joue et elle souriait toujours, un sourire qui ne pouvait pas se faner quand elle était à ses côtés.

« Je suis contente… Que tu aies gardé ton ambition. Tu te souviens quand on était plus jeunes ? Et que tu affirmais à qui voulait l’entendre que tu serais le procureur de l’état ? »

Elle riait un peu avant de reprendre.

« J’avais peur que tu aies perdu cette ambition mais visiblement non. Alors… Quoique tu fasses, je serais fière de toi Gaspard. Parce que c’est ça aussi, être fier de l’autre malgré les appréhensions, n’est-ce pas ? »

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Jeu 26 Mar - 19:41
Il comprend, Gaspard, que ce soit difficile à avaler, à comprendre. Sa nouvelle lubie, ses envies d'ailleurs, d'autres choses plus simples. Il a toujours parlé de son métier précédent avec passion, il n'y avait pas vraiment de raison pour qu'il se ternisse tout à coup, pour qu'il décide de changer. Ils se connaissent depuis longtemps, suffisamment longtemps pour qu'elle l'ait vu grandir avec son amour pour le droit et ses ambitions de Proc. Alors oui, il comprend qu'elle soit tombée de haut, que sa décision la laisse perplexe, qu'elle soit perturbée. Il entend tout ça - mais en même temps, n'aurait-ce pas été lui faire une grande injustice que de continuer à être cet homme qu'il ne supportait plus ?

- Oui, je sais.

Il n'a pas envie de tergiverser, parce qu'il n'a pas envie qu'une dispute éclate entre eux. Alors il embrasse son front avec tendresse et glisse une main dans ses cheveux bruns.

- Entendu. Je préparerai la fermeture, alors.

L'argent n'est pas le problème. Sa famille en a plein, et son compte bancaire n'a rien de préoccupant non plus, héritage familial oblige. Ca ne veut pas dire qu'il faut qu'il fasse n'importe quoi comme un enfant gâté.

- J'ai toujours de l'ambition, elle n'est simplement plus placée au même endroit. Mais mon métier ne me définissait pas, tu sais ? Je suis le même homme. Celui qui t'aime depuis toutes ces années et qui veut devenir ton mari. Fonder une famille.

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Sam 28 Mar - 23:15
Et si un jour il en avait assez d'elle ? Il a beau lui répéter que non, qu'il l'aime, elle a toujours cette peur qui sommeille en elle. Mais était-ce bien la peur qu'il ne l'aime plus ? N'était-ce pas la peur qu'il découvre tout ? Kate a bien envie d'arrêter, elle sait qu'elle devrait mais c'est plus fort qu'elle, elle n'y parvient pas. Elle y retourne, toujours. Pauvre idiote qui n'aura plus que ses yeux pour pleurer quand elle verra sa relation qui s'ébrechera au point qu'il n'en reste plus rien, c'est une fatalité à laquelle elle est préparée mais parfois, elle espère que ce ne soit pas comme ça. Parce qu'elle sait qu'elle ne le supporterait pas. Un sourire se glisse sur ses lèvres quand il lui dit qu'il sait, bien évidemment qu'il sait qu'elle ne s'attendait pas à cela. Et quand la main se glisse dans les cheveux, elle réprime un frisson en fermant les yeux quelques instants.

— « Super, j'ai hâte. » répond t-elle en souriant.

Quand elle entend fonder une famille, son coeur se serre un peu. Elle s'imaginait il y a encore quelques années de cela, porter l'enfant de Gaspard. Mais peut-on décemment vouloir une famille quand la situation est brinquebalante comme la leur ? Kate ne veut pas être égoïste, Kate ne veut pas qu'un enfant naisse si c'est pour que ses deux parents se disputent tout le temps, se tire dans les pattes à savoir qui aura la garde la semaine, et qui ne l'aura qu'un week-end sur deux. Mais elle détourne doucement la tête pour chasser cette idée de son esprit avant de regarder son fiancé une nouvelle fois.

— « Bientôt nous serons mari et femme et plus rien d'autre ne comptera. »

Un baiser sur les lèvres et un peu trop de fièvre qui passe à travers ce baiser avant qu'elle ne se recule pour sentir ses joues qui rosissent, comme d'habitude.

— « Et puis après, on pourra fonder une famille. » lui murmure t-elle au creux de l'oreille alors que ses lèvres se mettent à papillonner le long de son cou.

Puis elle se lève en s'étirant avant de faire craquer sa nuque, et elle tend la main vers son fiancé.

— « Je vais aller m'allonger, je suis fatiguée, tu viens ? »

Une proposition comme ça, parce qu'elle a une envie de fondre dans ses bras, parce que même si elle va voir ailleurs, sa place préférée, c'est dans les bras de Gaspard, ces bras qu'elle ne voudrait jamais quitter. Mais elle sait Kate, qu'il ne faut jamais dire jamais.

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Sam 4 Avr - 22:46
Se marier, fonder une famille. C’est ce qu’il veut, et il le veut avec Kate. Pas à cause de la pression familiale, mais parce qu’il est tombé sous son charme la première fois qu’il l’a aperçue, parce qu’elle est belle et qu’il l’aime. Parce que c’est la femme de sa vie, que son coeur bat plus vite quand elle est avec lui. Il a hâte, hâte de cette journée où elle deviendra enfin sa femme, ou la famille cessera d’intervenir à ce point dans leurs relations, dans leur organisation. Hâte du jour où elle tombera enceinte, où ils fonderont une famille. Il attrape sa main et se redresse pour quitter le canapé, embrassant son front avec tendresse au passage.

- Moi aussi, je suis fatigué.

Il lui offre un sourire et la suit jusqu’à leur chambre, pour aller se laver et dormir en l’ayant dans ses bras, contre lui. Les doutes qu’il ressent parfois, la peur qui l’habite quand il songe que peut-être, ils sont moins compatibles, toutes ces émotions négatives s’effacent quand Kate est tout prêt de lui. Il voudrait qu’elle soit toujours. Il espère qu’elle le sera pour toujours ; sans voir qu’il fonce droit dans un mur à toute vitesse.

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