Ton plus gros problème à l’heure actuelle ? des problèmes, t’en as toujours eu à la tonne. ils viennent, ils vont. t’as pourtant ce sourire aux lèvres. comme si tout allait bien, comme si tu n’avais aucun de ces problèmes. et d’ailleurs, c’est ce que tu clames, haut et fort. tout va bien. dans le meilleur des mondes. mais il ne faut certainement pas de diplôme pour réaliser que c’est bien loin d’être le cas. autrement, tu n’aurais probablement pas ce comportement autodestructeur. autrement, tu n’aurais pas ce réel soucis, à faire confiance aux autres. mais surtout, tu ne vivrais pas avec cette constante insécurité qui te ronge de l’intérieur. parce que quand tu n’as pas de problèmes avec la police, il reste toujours cette peur de te retrouver de nouveau seul, sans personne sur qui compter.

Une addiction à déclarer ? (Le café et les réseaux sociaux comptent aussi bien entendu on est là pour être honnêtes). l’adrénaline. réel manque en temps tranquille. tu en as besoin toi. de cette sensation de puissance que ça te procure. le danger, que tu guettes, avant de te lancer sans même y penser. et aujourd’hui c’est devenu une réelle dépendance. accro aux risques, vendu aux sensations extrêmes. ce n’est peut-être qu’une question de temps avant que tu ne fasses la connerie de trop. mais ça, tu refuses de même l’envisager. alors tu continues à tromper l’ennui de mille et une façons, sachant très bien, au fond de toi, que tôt ou tard ça te rattrapera.

Comment s’est terminé ta dernière relation ? un véritable conte de fée. la bonne blague. tu te souviens à peine de quoi elle avait l’air, tu te souviens encore moins comment elle s’appelait. mais tu sais que ça s’est terminé avec quelques coups de bassins. avant que tu ne te laisses tomber à côté d’elle. peut-être même que tu lui as sorti un classique c’est pas toi, c’est moi après lui avoir avouer que ça ne fonctionnerait pas. parce que tu es comme ça toi. incapable de t’attacher réellement. du moins, de cette manière. gamin, aux milles cicatrices. qui craint d’être à nouveau abandonner. qui n’est pas prêt à ouvrir réellement son cœur à qui que ce soit. Et peut-être qu’au fond tu ne seras jamais prêt toi.

Le dernier texto que tu as envoyé ? attends... t'es la fille d'hier ou celle de dimanche ?

Ta relation avec tes parents on en parle cinq minutes ? y’a surement pas de quoi en parler cinq minutes. ton père, il s’est barré, à l’instant même où ta mère lui a annoncé qu’elle était enceinte de toi. et ta mère… disons simplement qu’elle n’a pas vraiment assumé être rejeté par sa famille, de se retrouver seule à t’élever. alors elle a trouvé un certain réconfort dans les substances illicites, te laissant ainsi seul, contre tous. une relation avec tes parents ? t'en as pas. donc ouais, y’a pas grand-chose à dire.

En dehors du boulot, des études, tu fais quoi ? quand tu ne cognes pas à une porte, pizza à la main, tu cherches à tromper l’ennui. parfois tu te glisses entre des draps qui ne sont pas les tiens, alors qu’à d’autres moments tu repousses les limites du danger, tu risques ta vie, que pour ce sentiment d’euphorie. mais dans tous les cas, il n’est pas envisageable que tu restes posé tranquille à quelque part. parce que tu as besoin de bouger toi, de vivre. oui, de te sentir vivant.

Un fait peu glorieux à nous raconter ? disons qu’il y a plus qu’un truc dont tu n’es pas fier. mais le pire, c’est ce que tu as fait à ce gamin. culpabilité qui te ronge depuis. parce que si tu n’avais pas bu ce soir-là, peut-être bien qu’il ne se serait pas retrouvé dans cet état. tes poings, qui lui ont fracassé la mâchoire. ton pied qui, a plusieurs reprise, s’est enfoncé dans sa cage thoracique, le laissant ainsi sans souffle. toi, qui ne se souvient même plus pourquoi ça l’a commencé. qui pendant un temps, pensait que ce n’était qu’un mauvais rêve. avant que tu ne réalises que non, c’était bel et bien réel. et que pire encore, tu l’avais laissé là, dans cet état.