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Hannah & Nell

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Lun 13 Jan - 13:35
Le changement d’état s’était fait rapidement, trop rapidement. Nell n’avait même pas pu dire au revoir à Heather, ne pouvant lui laisser qu’un message de quelques lignes quand l’agent du programme de protection des témoins était venu le chercher sans l’avoir prévenu au préalable. C’est ainsi qu’il avait pu dire au revoir à la belle qui partageait sa vie depuis plus de 3 ans désormais, sa moitié, celle qu’il comptait bien épouser un jour. Il lui avait laissé le numéro d’un contact. On lui avait assuré qu’on viendrait la prévenir, afin qu’elle puisse le rejoindre dans les meilleurs délais. Mais une semaine après son arrivée à New-York, toujours aucune nouvelle et Nell commence à s’inquiéter pour sa concubine. Lui en veut-elle ? A-t-elle bien eu son message ? Il ne lui avait rien caché de son passé et des menaces de mort qu’il recevait depuis quelques temps. Il lui avait dit également avoir pris contact avec les forces de l’ordre, puisque c’est elle qui l’avait poussé à le faire en premier lieu. Alors pourquoi ce silence radio ? L’envie de parcourir ses réseaux sociaux, de composer son numéro est plus fort que tout, mais il sait à quel point ceci pourrait tout compromettre et il lui faut donc être patient. Patient, c’est bien un mot qu’il déteste. Il a tellement enduré dans sa vie, pourquoi est-ce qu’encore une fois, les épreuves s’accumulent sur son chemin ?

Alors, en attendant, il se focalise sur la vie qu’il doit reconstruire ici, à New-York. Il commence aujourd’hui au lycée de Staten Island. Il se dit qu’il sera installé et prêt à accueillir sa belle dès qu’elle reviendra, comme ça. Il est plutôt heureux de découvrir les locaux qui le changent pas mal de l’université d’Austin, pour le coup. La matinée se déroule particulièrement bien et vers 11 heures, on le dirige vers la salle des professeurs pour qu’il puisse prendre un peu plus ses marques et surtout, déposer ses affaires dans le casier qu’on lui a attribué, qui n’est autre que celui de la personne qu’il remplace.

La salle des profs est plutôt cosy, pas spécialement grande, mais assez spacieuse tout de même pour ne pas être entassés les uns sur les autres. Le proviseur le laisse bientôt seul et il cherche son casier. En vain… Quelqu’un arrive bientôt, et sa sociabilité le rattrape. « Bonjour, je suis Nell Maisonneuve, le nouveau professeur de sport. » Son sourire est large et il se montre aimable et sympathique, comme à son habitude. « Tu ne sais pas où est le casier de l’ancienne prof de sport par hasard ? Une certaine Gabriele, je crois… quelque chose comme ça. » Il est maladroit, toujours trop maladroit.

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Ven 31 Jan - 0:06
Nell & Hannah
Elle avait fini par y remettre les pieds. Après plus d'un mois d'une disparition totale, le professeur Decker était de retour dans les couloirs du lycée et Hannah pouvait le dire sans difficulté, cela faisait parler. D'autant plus que professeurs comme élèves avaient appris ses liens étroits avec Gabriele Gärtner en même temps. Rien de surprenant alors à ce que son nom soit dans toutes les bouches et alimente les potins, tant dans les couloirs qu'en salle des professeurs. Elle détestait ça, mais elle avait connu ça toute sa vie aussi. Elle savait que plus elle tenterait de couper court aux racontars, pire ce serait, alors elle se contentait de rester professionnelle, de faire ses cours et de minimiser au maximum ses interactions avec tout le monde, jusqu'à ce que cela se tasse. Elle n'en pouvait plus. Elle ne supportait plus les regards de pitiés, les questions dans les prunelles et les « condoléances » à peine sincère. Elle était épuisée. Heureusement, elle savait qu'elle serait seule en salle des profs en cette heure. Douloureusement seule. C'était une heure de paix qu'elle pouvait partager normalement avec Gabriele qui n'avait pas cours non plus à cette heure-là.

C'est donc le cœur lourd que la brune entra dans la salle des professeurs, de la trouvant pas aussi vide qu'elle l'aurait pensé. Elle se figea devant le parfait inconnu qui lui, à contrario, afficha son plus beau sourire. L'entendre prononcer les mots suivant fut une véritable déchirure. Comment pouvait-il. ''Une certaine Gabriele''... Comment pouvait-il même prononcer son nom avec tant de désinvolture. « Gärtner », dit-elle, froidement. « C'est Gabriele Gärtner. Pas ''une certaine Gabriele''. On ne vous a pas appris à respecter les morts d'où vous venez, monsieur Maisonneuve ? », dit-elle, l'excellent accent français sortant de sa bouche rempli d'aigreur.

Elle contourna l'homme et alla poser son sac sur la table, avant de retirer son manteau, toujours en lui tournant ostensiblement le dos. Elle envisagea pendant une bonne minute de le laisser galérer avec le casier, mais fini par soupirer. Il fallait qu'elle le vide de toute manière. Qu'elle récupère tout ce qui appartenait à sa fiancée, avant que le principal ne décide de forcer la serrure et ne jette tout, sans un regard en arrière. Avec un long soupir, elle se dirigea donc vers ledit casier et posa ses mains sur ses hanches en le regardant, l’œil vide, mais l'esprit lourd. « Donnez-moi juste une minute, s'il vous plaît... » Elle ne pouvait pas faire ça. Pas avec désinvolture. Elle avait besoin d'une minute pour ne pas se briser. Elle savait en partie ce qu'elle allait trouver dans ce casier et en partie pas. C'était cette seconde partie qui lui faisait le plus peur, alors qu'elle posait les doigts sur le cadenas qu'elles avaient trafiqué il y a deux ans, alors qu'elles s'ennuyaient et cherchaient quelques bêtises d'adolescentes amoureuses à faire.

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Sam 1 Fév - 11:55
Cette nouvelle vie chamboule Nell. Le fait d’avoir dû quitter aussi subrepticement sa petite amie, son cocon, son emploi, ses étudiants, ses amis, ses habitudes… Ça fait mal dans une vie quand on n’a rien demandé à personne et qu’on nous impose du jour au lendemain de se délocaliser à des milliers de kilomètres. Il se dit parfois qu’il aurait dû retourner en France. Au moins, il aurait été proche de sa famille, mais bon, si c’est pour qu’eux aussi soient en danger, c’est inutile… Et puis, peut-il encore les considérer comme de la famille après autant d’années d’absence ?

Soucieux de prendre les choses du bon côté afin de ne pas recommencer à broyer du noir comme ça a été le cas à une certaine période de sa vie, avant qu’il ne rencontre Heather, il est tout sourire dans cette salle des professeurs, essayant de se persuader qu’il peut reconstruire quelque chose de positif, ici, à New-York. Il doit le croire s’il ne veut pas sombrer. Mais l’énergie négative qu’il a en retour de la part de son interlocutrice a le don de le déstabiliser au plus haut point. Il ne comprend pas son agressivité, mais ce qu’il comprend, c’est qu’on ne lui a pas tout dit, notamment sur les circonstances du « départ » de la personne qu’il remplace.

« Les morts ? » Il répète d’un son étranglé, les yeux atterrés. Il avale difficilement sa salive, vraiment désolé de s’être fourré dans cette situation dès son premier jour. Nell, boulet jusqu’au bout décidemment. Des fois, il se maudirait. « Je… Je suis désolé. J’en… savais rien. » Il balbutie comme il peut, cherchant à éviter le regard de son interlocutrice, qui a visiblement la même envie apparemment, ce qui n’est pas plus mal. Il reste un moment pantois alors qu’elle s’affère et lui demande bientôt une minute. Il acquiesce de la tête, trop gêné par la situation pour émettre le moindre son. Il ne bouge pas d’ailleurs, mais le temps passe, et Nell a l’impression que de longues minutes se sont écoulées. Il ressent bientôt le besoin de briser ce silence trop lourd pour lui, sans vouloir être irrespectueux pour autant. « Je peux demander un autre casier. Il y en a peut-être d’autres de libre. » En même temps, avoir le casier d’une morte, ça le met un peu mal à l’aise alors ça serait peut-être pour le mieux.

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Lun 10 Fév - 17:50
Nell & Hannah
En d'autres circonstances, un autre jour, dans un autre monde, Hannah aurait vu le malaise de l'homme, mais prise dans sa douleur, elle n'avait même pas conscience de pouvoir être très blessante pour ce pauvre nouveau professeur qui n'avait rien demandé et certainement pas à se trouver au milieu de son drame personnel. Mais ça, c'était la douceur et l'attention de la Hannah d'avant. La Hannah qui était patiente avec ses élèves, qui se régalait dans son métier, qui aimait encore plus embarquer sa petite-amie dans un coin du lycée pour l'embrasser et lui susurrer combien elle l'aimait.

« Non ! », elle dit finalement, sans doute un peu plus sèchement qu'elle ne l'aurait voulu, commençant à tourner le bouton pour entrer le code à quatre chiffre du cadenas. « C'est bon... Ça fait des semaines qu'il menace de couper le cadenas de toute manière... »

Le cœur lourd, elle tira une boite en carton de la réserve dans un placard et reconditionna celui-ci avant d'ouvrir la porte du casier. Elle savait qu'elle n'avait que deux options : sortir chaque objet précieusement, pour les poser doucement dans la boite, son cœur se meurtrissant un peu plus à chaque fois, sous le regard d'un parfait inconnu... ou tout jeter dans la boite pelle mêle et attendre d'être à la maison pour faire le tri, où elle pourrait pleurer sans retenu... Optant pour la solution la plus intelligente au vu du nombre d'heures de cours qu'il lui restait à assurer, elle attrapa des gros tas de choses qu'elle fourra dans le carton en essayant de ne pas regarder. Ni ce sweat qu'elle avait cherché partout pendant deux semaines, ni ces stylos qu'elle lui avait volé ça et là toutes ces années, ni les nombreuses feuilles portant son écriture et sans doute des commentaires à la fois drôle et touchant sur ces enfants qu'elle prétendait ne pas aimer. Une larme coula sur sa joue à la simple pensée de toutes ses choses, à son odeur, si forte, alors qu'elle en avait perdu tout le sel à la maison, à toute cette vie qui partait définitivement...

La main d'Hannah se figea dans le placard lorsque ses doigts touchèrent un papier glacé au fond, caché sous des vieilles tennis. Elle extirpa une photo qu'elle ne s'attendait pas à trouver là. C'était une photo d'elles d'eux, trop intime pour ne pas clairement définir leur relation. Une photo prise sur une plage d'Hawaï lors de leurs premières vacances. Bronzées, souriantes et heureuses, elle se regardaient dans les yeux avec un amour infini, leurs mains clairement jointes entre leurs deux corps. Elle trembla, la photo entre ses mains. « C'était l'amour de ma vie... », ne put-elle s'empêcher de souffler, les larmes coulants librement à nouveau. « Personne ne le savait... Je crois que même elle en doutait... mais c'était l'amour de ma vie... »

Elle fourra la photographie dans son sac et termina de vider le casier, avant de refermer le carton. Elle reprit le cadenas, toujours sans le moindre regard à l'homme, avant de finalement poser ses yeux sur lui en lui tendant l'objet. « Fermez-le, appuyez fort et composez le code que vous voulez. Normalement, on n'a pas le droit de le changer, si jamais ils doivent effectuer une perquisition, mais si cela arrive, ils doivent être accompagnés d'un agent de police pour rendre cela officiel et ils ont le matériel pour ouvrir les cadenas sans les codes alors... Qui s'en préoccupe, hein ? »

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Jeu 20 Fév - 8:24
Nell s’éloigne de plus en plus, souhaitant laisser son intimité à la jeune femme. Il n’a jamais été très doué pour ses grands discours, pour rassurer les gens. Il n’y a qu’avec Heather, où bizarrement, ils s’étaient tellement compris mutuellement que ses maladresses avaient été moins présentes, ou tout du moins, moins handicapantes. Si blessés l’un comme l’autre à l’époque de leurs rencontres. Nell se remettait encore de sa dépression post-prison, post tout ce qui avait pu se passer là-bas, la violence, les agressions, la pénétration dans son intimité. Sa belle l’avait aidé à se reconstruire, faisant le même cheminement elle-même avec sa propre histoire. Difficile, certes, mais réalisable lorsqu’on laisse faire le temps.

Il va se faire couler un café et regarde longuement la machine, rien que pour faire genre qu’il est occupé et gagner quelques précieuses secondes. Il en profite pour laisser vaquer ses pensées. Heather, elle aussi est l’amour de sa vie. C’est sans doute pour ça que son absence est si difficile à vivre, le fait de ne pas savoir quand elle le rejoindra, ou si elle le rejoindra d’ailleurs. Il peut encore vivre avec l’espoir de la revoir, contrairement à sa collègue, et ce n’est pas rien. Et l’espoir, il l’a. Il sait qu’elle va débarquer d’un jour à l’autre, le rejoindre. C’est juste une question de temps, celui du cheminement qui lui permettra de le retrouver. Elle y arrivera bien qu’il ne puisse pas la contacter, il en est persuadé. Il tente de sourire, en pensant aux retrouvailles, avec toujours cette petite voix au fond de lui qui lui indique qu’il rêve, et qu’il tente de faire taire définitivement.

Finalement, la jeune femme reprend la parole et il pose alors de nouveau le regard sur elle. Nell reste pour autant silencieux. Tout ce qu’il pourrait dire ne ferait qu’aggraver la situation, il en a bien conscience. Qui a envie de tout expliquer à un parfait inconnu ? Puis, Hannah lui tend le cadenas avec tout un tas de conseils. Il écoute. Il hoche la tête par automatisme. De toute façon, il n’a pas vraiment le choix que de le changer ce foutu code.

« Merci. » Pourquoi est-ce qu’ils feraient une perquisition ? De toute façon, ce n’est pas comme si Nell avait des choses à cacher, enfin pas dans son casier tout du moins. Il n’a plus aucune affaire personnelle, plus rien auquel il tient vraiment… Il s’assoit à une table et après un moment de flottement, il se sent obligé de briser ce silence qui le dérange. « Pour ce que ça vaut, elle devait probablement le savoir. On n’a pas besoin de dire ces choses là pour que les autres le sachent. Ça se ressent rien que dans le regard. » Il est peut-être idiot de dire ça, mais c’est ce qu’il a toujours pensé. « Et ça va faire cliché mais… si tu as besoin de parler à quelqu’un… Autant te dire que je sais ce que ça fait de tout perdre. » Littéralement… Même s’il ne pourrait jamais lui avouer cette réalité sans se mettre lui-même en danger.

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Mar 10 Mar - 10:40
Nell & Hannah
Il avait l'air honnête le brun. Réellement gentil et précautionneux avec son cœur meurtri, mais, parce qu'elle avait cette forte colère en elle et ce besoin de faire sentir au monde combien tout cela était injuste – et sans doute aussi parce qu'elle venait d'accomplir l'un des actes les plus difficiles de sa vie en récupérant toute la vie d'une personne qui lui manquait plus que tout au monde – Hannah était sourde à cette gentillesse. Sourde à tout ce qui pouvait être de compassion et de douceur. Elle ne ressentait que la violence de la vie et elle ne pouvait répondre que par la violence, même si elle savait que plus tard, elle s'en voudrait d'avoir ainsi malmené une pauvre âme qui n'était pas responsable de ses malheurs.

« Et pourquoi j'irais parlé de ma vie à un parfait inconnu, hein ? », demanda-t-elle froidement. Pourquoi hein ? Pour qu'il se moque un peu plus ? Pour qu'il ait des armes contre elle ? Pour qu'il puisse la prendre en pitié, plus encore qu'il ne devait sans doute la prendre, elle la pauvre fille en deuil ? « Ne croyez pas que j'aime me mettre en valeur, mais pour ce que j'en sais, vous pourriez être n'importe qui et faire n'importe quoi dans la vie. Je suis malheureusement une personne publique et en ce moment, beaucoup de journalistes aimeraient avoir les détails intimes de cette période de ma vie. Parler à un inconnu n'est clairement pas quelque chose qui jouerait en ma faveur. » Elle passait souvent pour une prétentieuse insupportable, parce qu'elle mettait du temps à faire assez confiance aux gens pour se dévoiler. Seulement, elle vivait ainsi depuis l'enfance, parce qu'elle n'avait pas le choix. Elle connaissait ses secrets de couloirs des pouvoirs politiques, connaissaient des secrets de gens hauts placées, de célébrités, de politiciens. Elle avait sa propre vie que d'aucuns aimerait connaître les détails croustillants pour vendre et faire fortune. Elle n'était pas une célébrité elle-même. Elle ne voulait même pas de cette putain de vie de femme publique. Mais elle l'était et si les années précédente, l'absence de choses intéressante à raconter sur elle et son image parfaitement lisse lui avait permis d'être relativement tranquille, au point de pouvoir partir régulièrement en vacances avec son amoureuse sans que personne ne s'y intéresse de plus près, depuis son coming out et le début de son combat pour les droits LGBT+, la brune était devenue un pole d'attraction pour la presse people et la presse politique. Elle devait donc redoubler de prudence, particulièrement avec les étrangers.

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Dim 22 Mar - 10:29
Il hausse les épaules à la question de la jeune femme. « Parfois, c’est plus simple de parler à des inconnus. » Son ton est des plus neutres sans aucun jugement. Lui, tout ce qu’il propose, c’est d’aider, rien de plus. « Je viens d’arriver en ville. J’ai aucune notion de comment se passent les choses à New York ou de qui tu peux bien être publiquement. » A l’autre bout du pays, à Austin, jamais il n’a pu entendre parler de la jeune femme, et quand bien même, il ne s’en serait pas souvenu ou ne s’y serait pas intéressé. S’il pouvait lui raconter sa propre histoire, il y aurait fort à parier qu’elle n’aurait plus aucun doute sur la sincérité de l’homme, mais malgré que cela le démange, il n’a pas envie de jouer avec sa sécurité et retient sa langue. « Honnêtement, je voulais juste être sympa. C’est pas comme ça que j’imaginais mon premier jour dans le lycée. J’ai pas envie d’établir de mauvais rapports avec qui que ce soit alors si tu n’as pas envie de me parler, je m’en fiche franchement… J’ai mes propres problèmes à gérer… » Au final, il semblerait bien qu’il ne soit pas si insensible que ça, notre sportif. Qu’on puisse penser de lui qu’il a des mauvaises intentions le rend quelque peu grincheux en cette période où il est déjà plus sensible que d’habitude. Lui qui espérait que cette nouvelle vie se passerait bien… Voilà que ça commence mal.

Il s’affaire avec le cadenas, choisit un code dont il est censé se souvenir puisque c’est le même que celui de sa carte bleue. Puis, il ferme l’objet, pour suivre les instructions que la brune lui a donné. Il mélange les chiffres, ressaisit le code, tente d’ouvrir et rien. « Merde… » Ronchonne-t-il en refaisant un puis deux essais infructueux. Où est-ce qu’il a bien pu se planter ? C’était simple pourtant, en théorie.

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Lun 30 Mar - 17:59
Nell & Hannah
Parler à des inconnus... Pas pour des choses superficielles, de la politique et de l'image. Il voulait dire parler vraiment, de choses personnelles, intimes, douloureuses. Hannah n'avait jamais fait ça avant. Combien de temps fallait-il à quelqu'un pour percer la carapace et avoir accès à la vraie Hannah ? Elle ne savait même pas. Il y avait trop de murs, trop de barrières, trop de contraintes. Des contraintes qu'elle avait récemment faites voler en éclats... Mais elle avait trente-quatre ans. Elle avait été conditionnée, depuis plus de trois décennies. Il lui faudrait plus de temps pour changer, elle, même si elle avait déjà fait énormément de différentiations entre la Hannah d'avant et la Hannah de maintenant.

Elle voulait dire quelque chose... Mais quoi ? Elle n'avait rien de gentil à dire. Rien de bon à dire. Et puis quand il continua, disant qu'il ne voulait pas de mauvais rapports avec ses collègues, qu'il avait sa propre merde à gérer, Hannah ressentit à nouveau la colère. Mal dirigée. Une partie d'elle en avait parfaitement conscience, mais merde. N'avait-elle pas le droit d'en vouloir au monde entier ? Elle avait perdu l'amour de sa vie, après tout.

Et elle le vit s'affairer avec le cadenas et échouer lamentablement à retrouver le code. Elle soupira, profondément, avant de contourner la table pour lui arracher l'objet des mains. Elle regarda le code qu'il avait inscrit, avant de changer pour remettre le précédent, mais échoua à l'ouvrir. Elle retenta donc de remettre les chiffres qu'il avait mis précédemment, mais toujours rien. Elle jeta alors le cadenas sur la table. « Bravo ! Il est foutu ! Vous êtes bons pour devoir en racheter un. »

Hannah alla ouvrir son propre casier et en tira un autre cadenas, à clé cette fois et les lui donna, cadenas et clés. « Vous n'aurez qu'à me le rendre quand vous aurez trouvé une solution avec celui que vous avez foutu en l'air. » Elle lui tourna ensuite le dos, récupérant le carton avec les affaires de son amoureuse et commença à partir. Près de la porte, elle se figea tout de même. « Elle s'appelait Gabriele Gärtner. Essayez de ne pas l'oublier. Les enfants l'aimaient bien et je passe mon temps à leur dire qu'une personne partie n'est pas si facilement oubliable... » Elle tourna une dernière fois son regard vers lui, le visage neutre. « Et bienvenue à New York et dans notre établissement. »

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