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A découvrir cinq à sept. (Kris)
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Peut-être que c'est dans cette partie du Bronx, à City Island, qu'elle aurait dû emménager. Parce que si on omet le saccage de la résidence secondaire d'un juge et le meurtre de sa femme, c'est plutôt mignon, dans le coin. Les rumeurs disent que ça pue la revanche. Et Vega est d'accord. C'est, entre autres, pourquoi elle est postée non loin de la maison, derrière la rubalise jaune. Une équipe de policiers s'active. Elle se tient en retrait de la masse grouillante de journalistes, ceci dit. Les miettes ne l'intéressent pas. Alors elle sort son téléphone et cherche dans son répertoire à la lettre K. Décroche, décroche, décroche. La tonalité indique que quelqu'un a décroché.
« Tu veux pas me dire un ou deux trucs croustillants sur le juge ? J't'ai vue entrer, fais pas genre. »
Elle s'attend à ce que son interlocutrice raccroche de suite. D'ailleurs, Vega s'attendait même à ce qu'on ait bloqué son numéro de téléphone, depuis le temps. Faut croire qu'on apprécie de se faire harceler. « T'étais beaucoup plus causante la dernière fois, Vaughan. Allez, quoi, donne-moi un truc. » Vega qui tapine, quelle surprise. Elle décrète qu'elle a le droit de tapiner si c'est une jolie fille. Et puis, qui ne tente rien n'a rien. « Bon. Je suis contente qu'on tombe d'accord. Décrète-t-elle comme si elles avaient eu une conversation (alors que non). C'est décidé, on se voit chez moi ce soir, à 20H. 19 vyse avenue, appartement 103. En prime, je régale. » Qu'on s'entende : Vega n'est tombée d'accord qu'avec elle-même, et elle ne laisse pas l'occasion à Kristen de répondre déjà, elle raccroche. La flic viendra ou ne viendra pas. Quelle importance ? Ça lui mâcherait considérablement le travail, et elle n'aurait probablement pas à enfreindre quinze lois pour déterrer la vérité. Mais Vega est prête à le faire si d'aventure, Vaughan ne voulait pas d'elle.
Dans quel monde Vaughan ne veut pas d'elle ?LE SOIR-MÊME, 20H
DOMICILE DE VEGA REZVANI
Les murs sont crados, le parquet grince, le matelas sans sommier est posé dans un coin de la seule et unique pièce. La décoration en ces boîtes fumantes de bouffe asiatique qui trône en plein milieu de la table. Pas un endroit où elle voudrait recevoir un rendez-vous romantique. Tant mieux, ça ne l'est pas. Peut-être que Vaughan ne viendra pas. Peut-être que si. A ce stade, Vega est déjà prête à partir en exploration à City Island pour fouiller toutes les bennes à ordures du bloc. Son sac de matos est déjà près de la porte qui, finalement, se met à sonner. Bonnie and Clyde (ses chiens, des bergers allemands) aboient, puis se recouchent, semi-alertes, sur le canapé quand la journaliste leur intime de se taire avant d'ouvrir le battant, pas du tout surprise. « Tu sais pas résister à une paire de seins, Vaughan, c'est grave. Je sais que les miens sont particulièrement bien foutus, mais quand même. Allez entre. » Elle tire sans ménagement sur le col du veston et referme derrière, non sans lancer un regard prudent dans le couloir. Sale habitude. C'est ce qui se passe quand on se fait menacer : on devient prudent. Les chiens, eux, sont méfiants mais se taisent. « J'espère que t'aimes le chinois. » C'est bizarre, comme son regard dit plutôt j'espère que t'aimes les hispaniques. La voila d'ailleurs qui décroche un sourire ravageur. Vega, meilleure racoleuse de l'année 2020.
@ Invité
Cinq à sept
Vega Rezvani & Kristen Vaughan
Assise au volant de sa voiture, Kristen pianotait frénétiquement sur sa cuisse depuis déjà plusieurs minutes, essayant de comprendre ce qu'elle pouvait bien foutre là. Non mais sérieusement, qu'est-ce qu'elle foutait là? Après tout, elle avait eu le choix. Elle aurait très bien pu lui dire d'aller se faire voir et en rester là. Surtout vu comment cette foutue journaliste avait pu lui proposer ce... rencart? Même si elle savait très bien que c'était pas un rencart pour cette foutue enquiquineuse, mais une façon comme une autre de réussir à avoir des infos croustillantes avant tout le monde. En tout cas, on pouvait dire une chose, c'était qu'elle était particulièrement culottée. Dans une autre vie, dans d'autres circonstances, cette Vega aurait sûrement fait fureur à la CIA. Mais non, à la place elle avait préféré devenir une foutue fouille-merde qui passait son temps à mettre son nez là ou il ne fallait pas. Et en particulier dans les affaires de Kristen, qui ne cessait de la voir trainer dans ses pattes ces derniers temps. À croire que la journaliste s'était donnée pour vocation de la rendre chèvre. Dès qu'elle scrutait la foule alors qu'elle se trouvait sur une scène de crime, elle finissait tôt ou tard par voir son visage, parfois parmi la foule de badauds, parfois plus à l'écart. Enfin toujours était-il qu'elle finissait tôt ou tard par montrer le bout de son nez, pour voir si elle avait l'occasion de pondre un article juteux sur le dos de Kristen. Kris qui avait été tentée plus d'une fois d'aller demander à son capitaine de la foutre exclusivement sur des affaires particulièrement rasoir juste pour emmerder la journaliste, mais la flic s'était retenue parce qu'elle savait très bien qu'elle ne tiendrait pas plus d'une semaine sans une affaire bien croustillante à se mettre sous la dent.
Finissant par pousser un soupir, Kristen attrapa le petit coffre-fort qu'elle cachait sous le siège passager, avant d'y ranger son arme de service, son arme de secours et sa plaque. Elle était venue ici juste après avoir fini son service, et elle n'avait pas eu le temps de rentrer chez elle pour y ranger tout ça au coffre ou pour se changer. Enfin, pas qu'elle avait des raisons de se changer, c'était pas comme si elle voulait se faire belle ou quoi que ce soit d'autre pour cette enquiquineuse de journaliste. Et puis, Kris le savait d'expérience, même si elle avait eu dans l'idée de draguer cette fille, elle n'aurait pas eu besoin de se faire plus belle qu'elle ne l'était déjà. La preuve en était la longue liste de conquêtes avec qui elle avait pu passer la nuit. Finalement, Kristen rangea le coffre à sa place, avant d'attraper la bouteille de vin qui trainait sur le siège conducteur. C'était pas parce qu'elle avait pas particulièrement envie d'être ici qu'elle pouvait pas se montrer civilisée. Alors qu'elle entrait dans l'immeuble, Kristen laissa ses vieux instincts de militaire prenant le dessus, et elle avait tous les sens aux aguets. Le coin avait pas vraiment l'air d'être des plus charmants, et elle aurait juré avoir vu des membres de gangs trainer pas loin de l'immeuble, alors qu'elle était encore en voiture. Enfin bon, s'il y avait vraiment un crétin qui pensait pouvoir la braquer en pensant qu'une femme ferait une cible facile, il allait une vilaine et douloureuse surprise. Quand elle finit par sonner à la porte de l'appartement, il ne fallut pas longtemps pour qu'on lui ouvre, et Kristen se retint de justesse de lever les yeux au ciel devant la pique que lui lança la journaliste « Si je suis là, c'est uniquement parce que j'espère que vous finirez enfin par me foutre la paix. » Mais Kris ne l'aurait jamais avouée, Vega avait quand même un peu raison. Elle avait un physique qui valait le détour, et Kristen n'était pas du genre à dire non à une jolie fille.
Quand elle fut tirée dans l'appartement, Kris résista à ses vieux réflexes de militaire qui lui disaient d'attraper la main qui venait de agripper et de tordre tout ça jusqu'à ce que ça casse, parce que ça aurait franchement pas été le meilleur moyen de se débarrasser de cette fille. La flic jeta un rapide coup d’œil dans l'appartement, qui était au moins aussi misérable que ce que l'immeuble aurait pu laisser présager. Pour un peu, Kristen se serait crue dans un squat de camés. Sauf que cet appart avait au moins l'avantage d'être plus propre et de ne pas sentir le vieux chien mouillé « Ouais, ça ira parfaitement avec ça. » Répondit distraitement Kristen quand Vega lui annonça ce qu'il y avait au menu, en montrant la bouteille de rouge qu'elle avait prise sans cesser d'examiner son environnement. Posant la bouteille sur la table, Kristen retira sa veste, avant de la poser sur le dossier d'une des chaises. Puis elle se tourna pour faire face à la journaliste, surprenant un sourire qui se voulait sûrement séducteur. Visiblement, Vega avait beau faire genre que c'était Kris qui était incapable de résister à une paire de nibards, la journaliste était au moins aussi faible face à ce genre d'arguments qu'elle « Hé ben quoi? Vous avez vu quelque-chose qui vous intéresse? » Lança la flic avec un sourire en coin. Kristen se doutait que Vega avait du réfléchir à cette éventualité en l'invitant ce soir pour ce petit tête à tête. En tout cas, Kristen elle avait déjà eu à y avoir recours lors de certaines de ses missions, lorsqu'elle travaillait encore pour l'Agence. Parce qu'après tout, une cible était toujours plus encline à divulguer des informations après une bonne partie de jambes en l'air. Tirant vers elle la chaise ou elle avait posée sa veste, Kris finit par s'asseoir, avant d'attraper une des boites de nourriture pour en vérifier son contenu « Allez-y, posez vos questions. Mais je préfère vous prévenir, va falloir vous accrocher pour que je vous réponde. » Après tout, elle avait été entrainée pour ça, et c'était pas une journaliste qui allait réussir à l'avoir, aussi obstinée soit-elle.
Finissant par pousser un soupir, Kristen attrapa le petit coffre-fort qu'elle cachait sous le siège passager, avant d'y ranger son arme de service, son arme de secours et sa plaque. Elle était venue ici juste après avoir fini son service, et elle n'avait pas eu le temps de rentrer chez elle pour y ranger tout ça au coffre ou pour se changer. Enfin, pas qu'elle avait des raisons de se changer, c'était pas comme si elle voulait se faire belle ou quoi que ce soit d'autre pour cette enquiquineuse de journaliste. Et puis, Kris le savait d'expérience, même si elle avait eu dans l'idée de draguer cette fille, elle n'aurait pas eu besoin de se faire plus belle qu'elle ne l'était déjà. La preuve en était la longue liste de conquêtes avec qui elle avait pu passer la nuit. Finalement, Kristen rangea le coffre à sa place, avant d'attraper la bouteille de vin qui trainait sur le siège conducteur. C'était pas parce qu'elle avait pas particulièrement envie d'être ici qu'elle pouvait pas se montrer civilisée. Alors qu'elle entrait dans l'immeuble, Kristen laissa ses vieux instincts de militaire prenant le dessus, et elle avait tous les sens aux aguets. Le coin avait pas vraiment l'air d'être des plus charmants, et elle aurait juré avoir vu des membres de gangs trainer pas loin de l'immeuble, alors qu'elle était encore en voiture. Enfin bon, s'il y avait vraiment un crétin qui pensait pouvoir la braquer en pensant qu'une femme ferait une cible facile, il allait une vilaine et douloureuse surprise. Quand elle finit par sonner à la porte de l'appartement, il ne fallut pas longtemps pour qu'on lui ouvre, et Kristen se retint de justesse de lever les yeux au ciel devant la pique que lui lança la journaliste « Si je suis là, c'est uniquement parce que j'espère que vous finirez enfin par me foutre la paix. » Mais Kris ne l'aurait jamais avouée, Vega avait quand même un peu raison. Elle avait un physique qui valait le détour, et Kristen n'était pas du genre à dire non à une jolie fille.
Quand elle fut tirée dans l'appartement, Kris résista à ses vieux réflexes de militaire qui lui disaient d'attraper la main qui venait de agripper et de tordre tout ça jusqu'à ce que ça casse, parce que ça aurait franchement pas été le meilleur moyen de se débarrasser de cette fille. La flic jeta un rapide coup d’œil dans l'appartement, qui était au moins aussi misérable que ce que l'immeuble aurait pu laisser présager. Pour un peu, Kristen se serait crue dans un squat de camés. Sauf que cet appart avait au moins l'avantage d'être plus propre et de ne pas sentir le vieux chien mouillé « Ouais, ça ira parfaitement avec ça. » Répondit distraitement Kristen quand Vega lui annonça ce qu'il y avait au menu, en montrant la bouteille de rouge qu'elle avait prise sans cesser d'examiner son environnement. Posant la bouteille sur la table, Kristen retira sa veste, avant de la poser sur le dossier d'une des chaises. Puis elle se tourna pour faire face à la journaliste, surprenant un sourire qui se voulait sûrement séducteur. Visiblement, Vega avait beau faire genre que c'était Kris qui était incapable de résister à une paire de nibards, la journaliste était au moins aussi faible face à ce genre d'arguments qu'elle « Hé ben quoi? Vous avez vu quelque-chose qui vous intéresse? » Lança la flic avec un sourire en coin. Kristen se doutait que Vega avait du réfléchir à cette éventualité en l'invitant ce soir pour ce petit tête à tête. En tout cas, Kristen elle avait déjà eu à y avoir recours lors de certaines de ses missions, lorsqu'elle travaillait encore pour l'Agence. Parce qu'après tout, une cible était toujours plus encline à divulguer des informations après une bonne partie de jambes en l'air. Tirant vers elle la chaise ou elle avait posée sa veste, Kris finit par s'asseoir, avant d'attraper une des boites de nourriture pour en vérifier son contenu « Allez-y, posez vos questions. Mais je préfère vous prévenir, va falloir vous accrocher pour que je vous réponde. » Après tout, elle avait été entrainée pour ça, et c'était pas une journaliste qui allait réussir à l'avoir, aussi obstinée soit-elle.
code by exordium.
@ Invité
Oh, il y a au moins une petite partie de Kristen Vaughan qui envisage de répondre à ses questions, sinon, on ne se serait pas donné la peine de faire le voyage jusque dans son appartement miteux. « Enlève toi l'armée de balais que t'as au cul, et je m'accroche à tout ce que tu veux. » Elle décroche un sourire narquois, et commence à fouiller la boîte de bouffe avec ses baguettes. « Oh, ça va Vaughan ! Me regarde pas comme ça. On dirait que tes yeux vont se mettre à tirer des putain de rayons laser. Comme si on avait pas le droit d'inviter une jolie meuf à dîner. » Elle ricane puis lève un instant les mains, comme pour signaler une forme de reddition. Dans d'autres circonstances, elles auraient pu être alliées. Peut-être même amies ?... Bon, d'accord. Peut-être pas amies.
Vega se relève, sort deux verres dépareillés de son placard et les dépose sur la table, avant d'ouvrir la bouteille de vin que Kristen a amené. Son regard s'aimante instinctivement vers l'étiquette. Ce n'est pas une connaisseuse, mais grandir dans la haute société new-yorkaise confère des usages et une certaine connaissance générale du milieu. Ses parents aiment particulièrement jouer les occidentaux accomplis en faisant étalage des plus belles bouteilles. Elle feint toutefois l'ignarerie. Elle ne sait pas à quel point ce genre d'esbroufes marche sur une flic, et sur celle-la précisément. Mais c'est l'occasion d'en cerner les limites et dessiner les contours. « Merci. Offre-t-elle sincèrement. » La voila qui verse le jus de raisins dans les verres. « Y a au moins une de nous deux qu'a un peu de savoir-vivre ! » Le savoir-vivre, Vega a appris que c'est très surfait. Et elle a au moins eu la décence de bel et bien acheter de la nourriture, c'est déjà ça.
La journaliste finit par se rasseoir. Tandis qu'elle récupère la boîte pour mieux s'affaler dans sa chaise, ses pieds bottés posent croisés sur la table. Quoi ? Manquerait plus qu'elle ait à se tenir devant cette collabo. Elle note mentalement qu'elle n'aura jamais croisé une collabo aussi canon, par ailleurs. « On dit que la femme est canée. Il lui est arrivé quoi, exactement ? » Vega a fini de jouer, semble-t-il. C'est qu'elle a un article à pondre, et la vérité à restaurer.
« Tu sais quoi ? Lève-t-elle le doigt avant qu'on ait eu la chance de répondre, ou n'est-ce que de considérer de répondre. » Ça va devenir une habitude... Et en bonus, elle est à peu près sûre que ça fait fulminer Vaughan. Il y a quelque chose d'excitant, à appuyer sur les boutons de la flic et à en découvrir les causes à effets. « On a qu'à dire que pour chaque réponse que tu me donneras, t'auras aussi droit à une réponse. Ou à une carte joker, à utiliser plus tard, si t'as pas d'idées. Ça peut littéralement être n'importe quoi. Un service, une demande, toujours une question... » Il y a un monde où Vega Rezvani est honnête avec ce genre de personnes et de promesses. Mais elle sait que selon ce qu'on lui demande, elle ne prendra pas nécessairement la peine de répondre à l'appel. Ça, Kristen l'ignore. Et de toute façon, ça ne serait pas non plus purement malveillant, paresseux ou personnel : elle essayera de respecter sa parole, dans la mesure de ses convictions et de ses moyens.
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