Ton plus gros problème à l’heure actuelle ? Cette impression de voir sa vie passer sans la vivre pleinement, dans son entièreté. Avoir l'impression que le temps passe trop vite, et de ne pas profiter, sans pour autant savoir quoi faire pour y remédier. Elle vit dans le passé, Aloïs. Elle s'accroche à des souvenirs, plongeant dans une nostalgie sans fin, faisant qu'elle en délaisse totalement le présent. Mélancolique à souhait, "c'était mieux avant" est l'une de ses phrases fétiches. Elle n'attend rien du présent, n'espère rien du futur, et elle en souffre pourtant.

Une addiction à déclarer ? (Le café et les réseaux sociaux comptent aussi bien entendu on est là pour être honnêtes).Le travail. Forcément, puisqu'il s'agit de sa passion première, la musique, le violoncelle. Mais elle se plonge beaucoup trop dans le travail, les répétitions non nécessaires, les concerts non stop, pour avoir l'impression de vivre, de vivre à dix mille à l'heure, dans le rush, dans le mouvement constant. Alors que le surmenage n'a rien de bon. Et ne vivre que dans le boulot non plus. Elle devrait se trouver d'autres passes-temps Aloïs.

Comment s’est terminé ta dernière relation ? Dans les pleurs et l'incompréhension. "Pas le feeling" lui a t'il avoué. Alors que tout fonctionnait pourtant bien. Il avait su la faire rire, faire ressortir son côté lumineux, elle qui vit dans le pessimisme permanent. Elle avait mis six mois à accepter d'aller boire un verre avec lui, et pourtant, elle en était tombée amoureuse dès leur premier baiser. Leur rupture a laissé une marque indélébile en elle. Elle ne veut plus aimer comme ça, elle ne veut plus donner autant.

Le dernier texto que tu as envoyé ? "Faudra vraiment que tu viennes à New York un de ces jours !" A l'une de ces amies d'enfance. Aloïs vit depuis très longtemps à New York, mais elle vient de Philadelphie. Grace à internet, elle a su garder contact et retrouver des anciens de l'école.

Ta relation avec tes parents on en parle cinq minutes ? Compliquée. Pas mauvaise en soi. Ses parents ont divorcé il y a bien longtemps, et la mère d'Aloïs s'est remariée, avec un riche, très riche new yorkais. Les Kahnwald n'avaient jamais roulé sur l'or bien qu'ils ne manquaient de rien. Alors, voir sa mère se pavaner aux bras d'un homme qui est l'exact opposé de son père, ça lui fait tout drôle à Aloïs. Cette relation lui a aussi apporté une demi soeur, avec qui les premiers échanges furent compliqués. Mais Jules, Aloïs a appris à l'apprécier avec le temps.

En dehors du boulot, des études, tu fais quoi ? Elle aime se vider l'esprit avec la culture. Les concerts, le cinéma, les cours de théâtre, le club de lecture. En général, elle aime rester chez elle en mode chill, bon petit plat devant netflix. Il faut réussir à la convaincre, pour qu'elle sorte, Aloïs. Elle aime trainer dans les bars où les discothèques, mais elle finit toujours par se sentir à l'écart... Comme si elle n'était pas de ce monde.

Un fait peu glorieux à nous raconter ? Aloïs... C'est une stalkeuse sur les réseaux sociaux. Le genre à visiter plusieurs fois par jour le profil de son ex, et regarder quelle fille a liké sa dernière photo, ouvrir le profil de cette fille, se comparer à elle, essayer de trouver des indices quant à une éventuelle relation entre eux... Le stalk quoi. C'est son petit vice, le secret qu'elle ne dévoile à personne.