Broadway fermé jusqu'à nouvel ordre, c'est ce qui s’appelle une très mauvaise nouvelle pour toi. Surtout que, disons-le clairement, tu n'as pas beaucoup d'argent de côté compte tenu du fait que tu as tendance à les dépenser rapidement. Mais pour le moment, plus de salaire. Tu tentes de te te trouver des petits contrats à droite et à gauche mais c'est compliqué. Alors tu en profites pour avancer ta boutique en ligne qui doit bientôt voir le jour. Cela fait des années que tu y penses et seulement quelques mois que tu as commencé les premières pièces. Maintenant que tu as enfin du temps, tu sais que tu vas pouvoir t'y consacrer pleinement jusqu'à ce que toute cette folie dehors se calme. Et qui de mieux que ta très chère Elena pour venir valider (ou pas) tes premières œuvres ? Cela fait quelques temps que tu ne l'as pas vu – elle occupée avec son travail d'influenceuse et toi avec ton emploi du temps digne d'un ministre à Broadway – donc c'est l'occasion en plus de passer une soirée ensembles tout en vous racontant les derniers potins en date. A croire qu'il suffit que tu penses à elle pour entendre la sonnette retentir et tu t'empresses d'aller lui ouvrir, un grand sourire sur ton visage. « Enfin te voilà ! ». Tu es sincèrement heureux de la voir et tu te décales de devant la porte pour la laisser entrer dans le spacieux appartement que tu risques de ne plus pouvoir payer. Au secours. Pas le moment de penser à cela, ceci dit. « Je te sers un verre ? ». Tu ouvres le frigo, lui montrant les bouteilles qui s'y trouvent. Surtout des bouteilles de vins blancs par ta faute, au point où Aimé t'a gentiment fait remarquer qu'il était peut-être temps d'arrêter de faire des réserves au cas où car non, les gens ne se jettent pas sur cela en premier. « Je veux tout savoir... Depuis le temps ! Histoire que tu me balances les dernières choses à connaître sur ta vie avant que notre amitié se termine parce que tu n'auras pas aimé une de mes pièces. ». Tu plaisantes, bien évidemment. Si c'est Elena qui y a droit en avant première, c'est parce que tu as confiance en elle et tu sais qu'elle est honnête. Elle n'hésitera pas à te le dire si elle estime qu'il y a un problème dans un de tes vêtements. Perfectionniste comme tu es, il est évident pour toi de t'entourer de personnes qui n'hésitent pas à dire les choses non pas par méchanceté mais par réalisme. Tu sais bien que ton sens de la mode est différent de la majorité des gens. Pas pour rien que parfois, tu attires des regards quelque peu estomaqués dans la rue. Mais tu aimes te faire remarquer, ce n'est pas de ta faute... « Mais d'abord, comment vas-tu ? ». C'est peut-être la question la plus pertinente à vrai dire, savoir comment va ton amie. Disons que tu es tellement content de la voir que tu n'as même pas pensé à commencer par cela. Mais bon, elle te connaît à force...

☆ ☆ ☆Aujourd'hui, Elena râle. Elle n'est pas contente auprès d'une marque de cosmétique. Si Elena vante les biens faits des produits de la marque, elle en fait profiter ses abonnées grâce à un code de réduction. Le problème ? Le dit code ne fonctionne pas. C'est la sixième fois depuis ce matin qu'elle tente de prendre cette vidéo et que ce fichu code ne veut pas s'appliquer. Elle a avoir prit contact avec le CM de la marque, rien ne change. Un problème de serveur d'après eux. Tant pis, la brune attendra demain pour réessayer. Pour se calmer, elle décide de se préparer un thé vert au citron. Le café aurait certainement eut plus d'impact sur son moral mais Elena et le café ça fait deux : elle le déteste. La boisson du diable comme elle l'appelle tant. Tandis que son thé infuse, Elena passe à la seconde case de son emploi du temps : le montage de sa dernière vidéo make-up. A côté de son ordinateur, sur une feuille, elle a même noter les derniers conseils d'Ahmed et elle ne va pas hésiter à les mettre en pratique. Il y a des chances qu'elle lui envoie dans la semaine, en avant première sa vidéo pour avoir un retour.

Le soleil vient de se coucher quand Elena réalise qu'il est temps de quitter son appartement et de rejoindre le Queens. « Enfin te voilà ! » « Je suis même à l'heure, pour une fois. » clame-t-elle toute heureuse d'être là avec Axel. Était-elle réellement à l'heure ? Elena l'ignore, elle est certaine que quelque part dans le monde ça doit-être la bonne heure. « Je te sers un verre ? » Comment pourrait-elle refuser une telle offre ? « Tu sais me prendre par les sentiments. » dit-elle en riant. Après quelques instants d'hésitation, Elena demande un verre de blanc à son ami. « Je veux tout savoir ... Depuis le temps ! Histoire que tu me balances les dernières choses à connaître sur ta vie avant que notre amitié se termine parce que tu n'auras pas aimé une de mes pièces. » Si Axel doute de lui, Elena n'en doute absolument pas. Elle connait Axel, elle connait assez son ami pour savoir que sa douce folie va se lire dans ses créations et qu'il y a peu de chance pour qu'elle n'apprécie pas. « Mais d'abord, comment vas-tu ? » Avant de prendre la parole, elle le remercie pour le verre qu'il lui sert. « Mieux que la semaine dernière, j'avais choper un coup de froid. J'ai même pas pu sortir de mon lit pendant deux jours, tu te rends compte ? Deux jours ! En même temps comment tu veux t'habiller dans ce pays ? Un jour il fait froid, l'autre il fait chaud. » s'exprime-t-elle en levant les yeux vers le plafond. Elena ne se fera jamais à la météo. « J'aurais du commencer par là, mais on m'a proposer d'être ambassadrice pour une marque de parfum. Le problème, c'est que je trouve qu'aucun ne sent bon ... Ou alors c'est moi qui est un nez en carton. » suggère-t-elle. « Je crois que j'ai quelques échantillons dans mon sac. » avoue-t-elle en allant chercher son sac afin de faire sentir les différents parfums au créateur. « Et toi, ça va ? » demande-t-elle. « Tu sais que j'ai très hâte de voir tes bébés, j'en ai presque pas dormit de la nuit, tellement j'étais impatience. » affirme-t-elle, tout excitée à l'idée de voir les créations d'Axel. « Au fait, tu as réussit à trouver un nom pour ta marque ? » ajoute-t-elle, curieuse d'avoir des informations à ce sujet.

Tu sors deux énormes verres à vin que tu remplis sans trop faire attention à la dose – après tout, vous êtes là pour vous amuser un peu non ? – avant de les poser sur la table basse du salon où se trouve aussi de quoi grignoter histoire d'éponger un peu l'alcool. Tu ne peux pas t'empêcher de rire aux paroles de ton amie. Tu as beau la suivre sur les réseaux sociaux, tu n'es pas au courant de toute sa vie ou plutôt de tout ce qu'elle montre vu que tu n'es pas très assidu pour cela. Surtout ces derniers jours, tu n'as vraiment pas eu le temps de faire attention à qui que ce soit alors mis-à-part lâcher quelques likes par-ci par-là... Tiens, d'ailleurs il faudrait que tu penses à poster une nouvelle photo. « Deux jours... Est-ce que tes followers ont survécu à ton absence ou tu leurs a fait part de ta charmante voix de canard pour l'occasion ? » Tu la taquines, bien évidemment. « Si ça peut te rassurer, on ne dirait pas que tu sors d'une quelconque maladie. ». Elena a apparemment la faculté d'être belle en toute circonstance... même si tu n'en doutais pas un seul instant. Tu l'observes sortir les échantillons de parfums avant d'en sentir quelque uns tout en continuant de lui parler. « Ça va. Je suis impatient aussi de te montrer. Au final, je me dis que la fermeture de Broadway est un mal pour un bien. Les starlettes divas me tueraient si elles m'entendaient. ». Cela fait des années que tu y penses, que tu en rêves même de créer ta propre marque. Jamais tu n'as sauté le pas et puis tu t'es enfin décidé. Certainement que si Broadway n'avait pas fermé ses portes pour quelques semaines (ou plus, personne ne le sait à vrai dire), tu n'aurais jamais trouvé le temps ni le courage de te lancer vraiment. « Bien évidemment que... non. » que tu répliques lorsque ton amie te demande si tu as trouvé un nom pour ta marque. Tu lui montres le carnet se trouvant sur la table où est griffonné des croquis de vêtements mais surtout des mots un peu partout. « Mais c'est en cours de réflexion comme tu peux le voir... ». Tu n'arrives pas à te décider, à trouver quelque chose qui te représente vraiment. Ton côté perfectionniste reprend le dessus, comme à chaque fois que tu t'appliques dans ta passion. « Je ne sais pas combien ils t'ont proposé pour représenter ces parfums mais... Ce n'est pas ton nez qui a un problème. Ce sont des parfums réservés exclusivement aux grands-parents ? ». Quelques minutes à peine qu'Elena est là et tu commences à bitcher mais c'est plus fort que toi. Ces parfums te rappellent l'odeur des grands-mères que tu rencontres dans les transports en commun et vraiment... C'est un non. « Oh non ! » que tu t'exclames quand tu entends un grognement. Tes yeux se posent alors sur Baby Yoda qui a mis son groin dans le sac à Elena. Est-ce que tu as prévenu ton amie que ton colocataire a décidé d'adopter un cochon nain il y a quelques mois ? Pas sûr. C'est d'ailleurs pour cette raison que tu avais fait en sorte de mettre tous ces jouets et sa gamelle dans sa pièce. A croire que lui aussi veut se mêler à votre petit moment entre amis.

☆ ☆ ☆Elena sait qu'elle est toujours bien reçue quand elle va chez son ami, bon ce n'est pas uniquement pour boire du vin qu'elle est chez Axel. Elle l'apprécie énormément et aujourd'hui en l’occurrence, il a besoin de son avis. La seconde dernière ça aurait été un peu plus compliqué étant donner que la brune était malade. « Deux jours ... Est-ce que tes followers ont survécu à ton absence ou tu leurs a fait part de ta charmante voix de canard pour l'occasion ? » Axel se moque d'elle en la taquinant et Elena ça la fait juste glousser. Bien heureusement que cette histoire ne s'est pas éterniser, elle aurait certainement perdue de nombreux followers. « J'avais pré-enregistrer des vidéos, j'ai trouver le courage de les mettre en ligne sans même sortir de mon lit. Tu peux le dire, qu'il y en a là-dedans. » dit-elle tout sourire en tapant sur sa propre tempe. « Même ma voix de canard est charmante. » confesse-t-elle. Mais elle n'a cependant pas prit le risque de la faire partager, elle était trop fatiguée pour. « Si ça peut te rassurer, on ne dirait pas que tu sors d'une quelconque maladie. » Elle aime ces quelques mots, Elena se sent encore plus séduisante qu'elle ne l'est. « Un jour, je partagerais mon secret avec toi. » dit-elle en gloussant tout en amenant son verre à ses lèvres afin de déguster ce doux nectar. La seconde suivante, Elena se souvient qu'elle a des échantillons de parfum dans son sac dont elle aurait besoin d'un avis avant d'accepter le partenariat avec la marque. Mais maintenant qu'ils ont parler d'elle, Elena est curieuse de connaitre la vie d'Axel. « Ça va. Je suis impatient aussi de te montrer. Au final, je me dis que la fermeture de Broadway est un mal pour un bien. Les starlettes divas me tueraient si elles m'entendaient. » Elena approuve les propos du styliste d'un signe de tête. Comme il dit c'est un mal pour un bien et au moins ça aura eut le mérite de l'aider à lancer sa boutique en ligne. D'ailleurs, elle a un nom ? « Bien évidemment que ... non. » AH ! « Mais c'est en cours de réflexion comme tu peux le voir ... » Effectivement, c'est ce qu'elle est en train de réaliser en voyant les divers noms inscrits sur une liste. « Si jamais tu ne trouves pas, je t'autorise à utiliser mon prénom, ça serait un honneur pour moi. » dit-elle avant de rire. Était-elle sérieuse ? Non mais si cependant l'idée venait à glisser dans l'oreille d'Axel, elle n'allait pas lui dire non. « Et pourquoi pas simplement " Axel Wiley " ? Je reste convaincue que tu es le prochain Elie Saab. » suggère-t-elle. Mais peut-être cela est trop prétentieux ? Elena était prête à donner une autre idée mais dès lors qu'Axel parle des parfums, elle oublie le reste. « AH merci ! » approuve-t-elle. « Je savais que ça n'était pas moi ! On est bien d'accord que c'est juste ... infect ! » maintient-elle en sentant une fois encore ces parfums. Elle se fait violence. « Tu offrirais ça à ta grand-mère ? » demande-t-elle avec curiosité. « Oh non ! » Que se passe-t-il ? Elena a fait quelque chose qui ne fallait pas ? Axel regarde pourtant dans une autre direction. « Mais qu'est que c'est ? » questionne-t-elle en essayant de définir ce qu'est la petite bête en train de fouiller dans son sac. « Je ne savais pas que tu avais un chien. » dit-elle. « AH, non c'est pas un chien. » précise-t-elle quand elle voit enfin la petite tête de l'animal. Si Elena glousse, elle reprend vite ses esprits et part à la rescousse de son sac. « Tu es bien mignon, mais je tiens beaucoup à mon Vuitton. » lâche-t-elle en poussant doucement le petit cochon hors de son sac et en mettant ce dernier en hauteur afin d'éviter un incident supplémentaire. « J'ai peut-être trouvé une égérie pour la marque de parfum. » lâche-t-elle en s'adressant à Axel, le rire aux lèvres. « C'est différent d'un chien quand même ... » avoue-t-elle en penchant la tête sur le côté tout en continuant d'observe le petit saucisson à quatre pattes.