résumé:

La Highline est une idée comme une autre, et si Eryn est finalement peu sûre de son idée, cela semble rassembler les trois bougres. Elle ne pense à rien de mieux, de toute façon, et du bois, il y en a le long de l’ancienne voie ferrée devenue un immense jardin suspendu et le QG de tous les hipsters du coin. « Allons-y », lance-t-elle alors, inutile intervention alors que Kenneth est déjà trois mètres devant. Jules, puisque c’est là son nom, et la brune suivent la cadence, non sans mal. Le brun est rapide et Eryn n’a pas la moindre envie de sembler manquer de souffle ou d’être à la traine, alors elle grimpe les marches en silence. « Jules ? Eryn ? Vous êtes déjà passées par là vous ? » La question la fait rire jaune, et elle répond sans se faire prier : « J’ai l’air de bouffer des graines de chia au petit déj ? » Le simple fait qu’elle en connaisse l’existence la sidère, d’ailleurs. Elle serait peu étonnée que Jules soit familière avec les lieux, par contre, mais la brune se garde bien de faire part de son observation et préfère continuer à gravir l’escalier sans en rajouter.

Une foule de vieilles sojavores sont bien occupée avec leur cours de yoga. Plus loin, un homme se brise les os du cul contre la selle d’un vélo elliptique en bois. Faut vraiment n’avoir que ça à foutre, elle pense, mais n’a pas le temps de formuler tout cela à voix haute que Kenneth les alpague, elle et Jules. Il galère face à un petit papier doré qui lui échappe. La brune se marre. « Pas bien doué, je vois ! », ricane-t-elle, et elle tente d’avoir l’air plus maline qu’elle ne l’est… car le papier lui échappe également. La bonne idée serait d’attendre qu’il tombe au sol pour le ramasser, mais au lieu de cela, Eryn se tourne vers Jules à la recherche d’un coup de main. Pathétique.

bizarrement, cette idée lui ait tout de suite devenue très mauvaise à Jules quand elle a commencé à les suivre, en talon. Peut-être qu'il faudrait qu'elle les retire mais elle n'a pas prit le bon sac à main et elle n'a pas envie de tenir ses chaussures à la main, ce serait bien trop handicapant. Alors elle suit le rythme, sans se plaindre, sans souffler mais Kenneth semble motivé à se dépêcher. « J'ai une tête à venir me perdre dans Brooklyn ? » et elle regarde la brune qui parle des graine de chia, ce qui la fait rire, elle l'aime bien, finalement. Avec son ton qui suinte l'ironie.

Quand elle tourne son regard un peu partout, elle arbore une mine dégoûtée. Des vieux qui font du sport ? Sérieusement ? elle lève les yeux au ciel. Cet homme qui fait de l'elliptique la fait rire légèrement avant qu'elle ne lève les yeux au ciel une seconde fois. Jules avance à petit pas, son regard qui passe un peu partout, elle ose même regarder au dessus de la poubelle, voir s'il n'y a rien de brillant dedans mais non. Heureusement, elle n'y serait pas allé. Elle n'a pas envie de se bouger réellement, mais au moins, il y a trois cerveaux au lieu d'un. Quand elle entend Kenneth qui crie, elle se tourne vers lui et se met à rire en le voyant galérer. Elle allait s'avancer mais la brune du nom d'Eryn tente sa chance, alors elle ne bouge pas. Quelle idée de courir après un bout de papier,quand elle se tourne vers Jules, l'intéressée soupire et avance en suivant le papier jusqu'à ce qu'il retombe sur le sol, elle se baisse alors pour le ramasser mais l'éboueur avec sa pince le ramasse, Jules se redresse alors vivement et le regarde « N'y pense même pas. » Elle récupère la pince et récupère le papier elle le tourne pour regarder ce qui est écrit et elle attend que ses compères soient autour d'elle pour prononcer « A vos pieds, fouillez ! » Elle hausse un sourcil et regarde sous ses chaussures, avant de se trouver terriblement idiote, elle fusille du regard ses deux compères « Sans commentaires. » Et elle reprend « Vous pensez que ça pourrait être sous les tapis des petits vieux ? Si vous voulez je vais leur dire que le sport à leur âge c'est comme tenter de faire de la fumée sans feu, ça sert à rien. Peut-être qu'ils seront vexés et qu'ils partiront ? »

C’est Jules qui finit la première par attraper le petit morceau de papier doré. Elle le laisse s’écraser au sol et l’arrache sans vergogne des pinces d’un éboueur. Finalement, c’est elle qui aura été la plus maline – mais à bien y réfléchir, ça aurait pu les mener à la perte de leur indice. Indice qui, d’ailleurs, n’est pas d’une grande aide. À vos pieds. Eryn hausse un sourcil. À vos pieds. Vous avez la moindre idée de la taille de ce parc ?

Jules regarde sous ses chaussures et la brune s’en amuse. Si c’était si facile de gagner un million de dollars, on serait au courant ! Et là, à part ratisser l’entièreté du terrain pliée en deux, Eryn n’a pas la moindre idée de quoi faire. Elle éclate de rire à la suggestion de Jules. Celle-là, elle ne s’y attendait pas ! « Kenneth a raison, je suis pas sûre qu’aller faire chier les petites vieilles soit notre objectif, là, tout de suite ! » Elle se gratte la tête. Quel est-il, leur foutu objectif, d’ailleurs ? Toutes les idées semblaient bien trop simples.

Eryn s’agace. Kenneth s’énerve, lance un coup de pied dans une canette et se fait mal. Second éclat de rire de la part de la brune. Avant même qu’elle ait le temps de répliquer, il suggère d’aller fouiller les arbres et elle hoche la tête, amusée. « Ca marche », lui lance-t-elle, « essaie de pas te casser un bras, cette fois ! ». C’est plus fort qu’elle. L’idée du jeune homme la convainc à peine, elle paraît trop simple. Que faire d’autre que ce qui semble évident, cependant ? La jeune femme suit l’horizon du regard et retombe sur l’homme qui se fait des bleus sur un vélo elliptique en bois. « Ok, je vais vérifier près des appareils de fitness. On sait jamais. »

Qu’est-ce qui lui a pris de vouloir se lancer là-dedans, franchement ?

« Je ne voulais pas les faire chier, je voulais juste vérifier que l'indice n'était pas dans leur coin, j'aurais demandé gentiment, bien évidemment, je sais bien jouer la comédie. Et toi, Kenneth, préviens moi quand tu seras un peu moins idiot, que je mette une croix sur le calendrier. » se défend Jules en haussant les épaules avant de fusiller le brun du regard. Jules ouvre la bouche quand le brun shoote dans la cannette et se fait, une partie d'elle voudrait aller l'aider mais l'autre partie lui dirait de crever la bouche ouverte alors elle n'en fait rien elle reste à sa place et le regarde partir « J'espère que t'as une bonne vue. » ironise t-il en marchant sur le chemin, les bras croisés sur la poitrine avant de regarder tout autour d'elle. Cet indice idiot la gonfle, cette chasse aux trésors encore plus. Puis elle aperçoit des tables en bois, une idée la traverse, si elle, elle avait caché un golden ticket, elle ne l'aurait pas mit à vue d'oeil mais elle se serait amusé à bien le cacher. « Ça marche Eryn ! Je vais voir près des tables en bois ! » Et elle part d'un pas décidé jusque la table, tellement motivée qu'elle se met à quatre pattes, prenant soin de croiser les jambes pour que personne ne voit ses dessous et elle inspecte chaque table dessus et dessous entre les rainures et dans les fentes pour espérer trouver ce sésame qui au fond, ne fera ni chaud ni froid à son compte en banque.

Spoiler: