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Don't you remember, don't you remember the reason you loved me before? (Ahmed)

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Lun 6 Avr - 19:46

Don't you remember, don't you remember the reason you loved me before?



Pour toujours. C’est ce qu’elle avait dit, c’est ce qu’elle avait promis. Lorsque ces mots avaient traversé ses lèvres, elle y croyait. Elle voulait y croire. Ahmed était son homme, il l’avait aidé à s’en sortir. Il était la plus belle chose qui lui soit arrivé. Toute sa vie, elle avait attendu qu’un Ahmed en fasse parti. Il était parfait et elle l’aimait de tout son cœur. Jamais il n’avait haussé le ton sur elle, ni même levé la main pour lui faire peur. Il n’était qu’amour et pour la première fois de sa vie, elle pouvait s’estimer heureuse de connaître enfin la stabilité. Elle pouvait voir clairement un avenir à ses côtés. Une histoire qu’elle avait décidé d’arrêter prématurément. Sans le moindre mot, elle avait rassemblé toutes ses affaires et s’en était allé. Des mois de silence tandis que le visage du beau maghrébin s’affichait souvent sur l’écran de son portable. Elle ne lui avait donné aucune explication, elle avait juste profité qu’il ait le dos tourné pour partir. Une trahison, elle en était consciente mais son âme lui avait soufflé qu’elle ne le méritait pas. Elle sortait d’une relation toxique et elle avait la sensation de lui faire payer les dérives de son ex petit-ami. Il n’avait rien fait pour hériter d’une copine aussi imparfaite. Il avait ramassé Maddi à la petite cuillère alors que sa peau était encore marqué d’ecchymoses. Il l’avait aidé à se relever et à se regarder de nouveau dans une glace.  À ses côtés, elle n’avait plus à avoir peur. Alors pourquoi partir ? Elle n’avait pas eu la réponse. Elle était incapable d’expliquer son choix. Elle avait juste attendue impuissante que ça se calme. Elle lui avait donné toutes les raisons de la détester et elle s’était détestée de lui avoir fait ça. Il ne méritait pas qu’elle le quitte de cette façon. Il était son plus gros regret. Trois ans écoulés sans qu’ils ne se revoient. Le temps avait réparé les cicatrices mais elle ne pouvait s’empêcher de culpabiliser sur la façon dont elle l’avait traité. Elle n’avait jamais trouvé le courage de le rappeler alors qu’elle avait volontairement filtré ses appels. Elle avait poussé ses amis à mentir pour elle, parce qu’elle n’avait pas eu le courage de l’affronter. Elle n’en était pas capable parce qu’elle savait pertinemment qu’elle n’aurait pas la force de soutenir son regard. Elle avait laissé l’eau coulé sous les ponts, à force, les choses étaient rentrées dans l’ordre et elle s’était habituée à composer sans Ahmed. Il lui arrivait souvent de penser à lui et se demandait ce qu’il était devenu. Quelle fut sa surprise en découvrant son texto. Trois ans c’était long, 36 mois, 156 semaines, 1095 jours. Beaucoup de choses s’étaient passées entre temps et elle ne savait pas vraiment si c’était judicieux de rétablir le contact. Elle avait tapé sa réponse et avait attendu que sa journée de boulot s’achève pour la lui envoyer. C’était ridicule. Elle n’aurait pas dû, elle ne voulait pas ouvrir une porte qu’elle avait condamné des années en arrière. Il avait répondu sur place. Un café ? Son esprit lui ordonnait de refuser l’invitation. Elle n’avait pas le droit de lui faire ça… OUI ! Trop tard, elle avait accepté.

Qu’est-ce qu’il lui avait pris de dire oui. Il était un peu plus de quinze heures lorsqu’elle avait regagné le Starbucks qui fait l’angle entre la 64eme avenue et le Queens Boulevard. Elle n’avait pas eu le temps de rentrer chez elle pour se changer et d’un côté s’était peut être mieux comme ça. Elle n’avait pas très envie d’expliquer à Cian et Mali qu’elle rejoindrait son ex-. Non pas qu’elle leur faisait des cachotteries mais la situation lui paraissait déjà bien compliquée pour qu’elle n’ait à s’expliquer dessus. Après tout, ce n’était qu’un café. Ça ne les engageait à rien, ils allaient juste discuter. C’était ce qu’elle essayait de se répéter sans réussir à cacher son anxiété. Il n’allait pas tarder à arriver. Bien sûr, elle, elle était toujours en avance. Elle avait profité de son avance pour récupérer son Caramel Macchiato. Et lorsque son regard croisa celui du beau marocain, ses craintes s’envolèrent aussitôt alors qu’elle lui adressa un large sourire en lui faisant signe de s’approcher. « Salut… » souffle t-elle hésitant entre le signe de main ou l’accolade amicale.

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Mer 8 Avr - 22:28
Il marque un temps d’arrêt quand il retrouve une vieille photo de lui et Maddi. Le souvenir d’un week-end à deux, en amoureux, à l’époque où ils pensaient que rien ne pourrait les séparer. Ahmed fixe le cliché pendant de longues secondes et, presque sans s’en rendre compte, s’assoit sur le bord du lit. S’il savait qu’en rangeant sa grande armoire il tomberait sur cette photo, il aurait probablement remis cette tâche à plus tard. Elle était belle, son histoire avec Maddi. Peut-être trop belle pour être vrai, Ahmed n’en sait trop rien. Le temps guérit les blessures, mais les cicatrices ne disparaissent jamais complètement. Ahmed ressent toujours un pincement au cœur quand il repense au jour où elle est partie. C’était il y a trois ans et pourtant, il se pose toujours les mêmes questions. Il se demande pourquoi elle l’a quitté, si c’était pour un autre homme, ou simplement parce qu’elle ne l’aimait plus. Il se demande si c’est lui, qui a provoqué la fin de leur couple, se rejoue mentalement leurs dernières discussions à la recherche d’un tout petit indice. Malgré toutes ses tentatives pour comprendre le départ de la blonde, il en reste au même stade : sans réponse. Et cette absence de réponse le pèse, même après trois ans de séparation. C’était difficile pour lui de passer à autre chose, étant donné qu’il n’était même pas certain qu’il s’agisse d’une véritable rupture. Après tout, Maddi a simplement disparu. Le temps lui-même lui a fait comprendre qu’elle ne reviendrait pas. Ahmed a essayé de la faire revenir, en prenant contact avec ses amis qui ne lui ont été d’aucune aide, en l’appelant plusieurs fois au point d’avoir retenu son message d’accueil vocal par cœur, en lui écrivant une dizaine de messages restés sans réponse. L’idée qu’il lui soit arrivée quelque chose de grave lui a traversé l’esprit et c’est d’ailleurs cette hypothèse qui lui a fait le plus de mal. Dans le fond, Ahmed peut accepter et encaisser un départ. Il se dit qu’à l’heure actuelle, il a moins besoin d’explications que d’un simple tout va bien.

Le brun dépose la photo à ses côtés et attrape son portable. Le numéro de Maddi est toujours enregistré. Quand il a changé de téléphone, il a vérifié que ce numéro n’avait pas disparu. Il n’a plus essayé de la contacter depuis longtemps, l’absence de réponse l’ayant dissuadé d’insister. Aujourd’hui, il retrouve ses vieux démons. Le marocain tape un message banal, propose un café de manière stupide, en pensant qu’elle ne répondra de toute façon pas. Il envoie un message à Maddi de la façon la plus simple qui soit, comme s’il reprenait soudain contact avec une vieille amie d’enfance. Il fait abstraction de leur relation passée et des maux infligés. Ahmed n’attend aucune réponse. Aussitôt le message envoyé, il reprend son rangement. Puis son téléphone finit par vibrer et le cœur d’Ahmed rate un battement. Elle a répondu : oui. C’est tout. Il se précipite à répondre et heureusement que le correcteur remet de l’ordre dans les lettres qui se mélangent. Il a l’impression que s’il ne se dépêche pas de répondre, Maddi lui glissera à nouveau entre les doigts. Ahmed fixe rapidement l’heure et le lieu du rendez-vous, désormais impatient et anxieux.

L’africain arrive une poignée de minutes après l’heure du rendez-vous. Dans sa tête, c’est le bordel. Il a l’impression de rêver. Il s’attend à se réveiller au moment où il tombera sur Maddi. Et s’il ne rêve pas, alors il y a peu de chance pour que son ex soit véritablement venue dans ce Starbucks pour le revoir. Pourtant, elle est là. Elle lui sourit, même. De son côté, Ahmed a le visage figé par la surprise. La dernière fois qu’ils se sont vus, il pouvait la prendre dans ses bras et l’embrasser. De toute évidence, il ne peut plus se permettre de tels gestes aujourd’hui. Ahmed se rapproche de la blonde, lentement. Le simple fait d’entendre sa voix lui confirme qu’il n’est pas en train d’imaginer quoi que ce soit. « Je pensais pas que ce serait aussi facile, » ironise-t-il en pensant à tous les messages envoyés, contre une réponse positive après trois ans de silence pour une invitation à aller boire un café. Il a des milliers de questions, Ahmed. Elles se bousculent toutes dans sa tête, et au final, la plus importante finit par sortir : « Comment tu vas ? » C’est une question banale pour beaucoup, mais significative pour lui. Il ne veut pas d’une réponse bateau. Il veut une vraie réponse. Parce qu’au final, peu importe où elle était ces trois dernières années, il n’a toujours souhaité qu’une seule chose : que Maddi soit heureuse et en bonne santé.

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Jeu 9 Avr - 1:09

Don't you remember, don't you remember the reason you loved me before?



Il n’avait pas beaucoup changé en trois ans. Elle reconnaissait volontier ce regard ténébreux qui l’avait fait craqué la toute première fois. Elle pouvait s’y perdre durant des heures. Ahmed l’avait sauvé d’une relation toxique, il avait pansé un cœur meurtri. Il avait été un excellent petit ami, voir plus. Elle avait toujours une pointe de nostalgie mêlée à beaucoup de regrets lorsqu’elle se mettait à penser au marocain. Elle n’avait pas géré puisqu'elle était partie de la pire manière qui soit et elle imaginait très bien le vide qu’elle avait dû laisser après son départ. Il n’y avait de pire trahison que l’abandon. Le fait est qu’elle avait intentionnellement choisi de couper court à leur relation et de cette façon devait surement laisser quelques séquelles dans l’esprit du jeune homme. Son sourire se voulait franc. Elle ne savait pas si ses sentiments étaient partagés, mais elle ne le détestait pas. Il n’était d’ailleurs pas possible de le détester puisqu’il était celui qui l’avait réparé lorsqu’elle était au fond du gouffre. Elle lui était reconnaissante pour toutes les fois où il avait été là pour elle et pour toutes les larmes qu’il avait séché. Et elle le lui avait bien rendu. Elle n’était pas réellement capable d’expliquer son comportement, ni même ses motivations. Leur couple était parfait. Ils parlaient de s’installer ensemble, d’avenir à deux et tout un tas de trucs qu’elle n’avait pas l’habitude d’imaginer possible en amour. Elle appréciait le jeune homme mais elle avait toujours eu la sensation de ne pas le lui rendre convenablement. Elle n’avait pas l’impression de le mériter et avait refusé leur bonheur. Avant Ahmed, elle n’avait connu que des relations chaotiques, à commencer par celles qu’elle entretenait avec sa propre mère. Elle n’avait jamais eu le courage de la lui présenter. Elle lui faisait honte. Elle n’avait pas envie qu’il découvre un jour le milieu dans lequel elle avait grandi et qu’il puisse l’associer à ça. À cette époque, elle doutait de beaucoup de choses, à commencer par elle et de ses choix. Vingt-quatre ans c’était encore un peu tôt pour se projeter aussi loin quand on ne s’aime pas. Elle n’avait pas eu le courage de soutenir ses yeux de biches lorsqu’elle décida qu’il valait mieux en finir. Elle ne voulait pas lui donner une chance de tout réparer parce que de son côté, il n’avait rien à réparer. Elle était l’unique fautive et elle avait été lâche sur ce coup. Une partie d’elle se complaisait dans l’idée qu’il puisse de son côté la détester. Elle lui avait donné une bonne raison pour et c’était sur cette supposition qu’elle avait pu aller de l’avant.

Le revoir ne la laissait pas totalement indifférente. Même trois ans après, elle se sentait encore troublé par le beau brun. « Je pensais pas que ce serait aussi facile. » elle sourit, soulagée à son tour que sa première phrase ne soit un ramassis d’insultes bien méritées. Les silences sont lents et les regards lourds. Elle n’arrive pas à soutenir son regard trop longtemps. Ses yeux fuient parce que la honte est toujours présente. « Comment tu vas ? » lui résumait trois ans d’absence serait long et elle n’était pas certaine que sa question lui suggérait de raconter sa vie comme si de rien n’était. Elle secoue la tête de haut en bas. « … ça va. » souffle-t-elle marquant de nouveau un petit silence. « C’est … bizarre. » avoue-t-elle alors qu’un petit rire gêné s’échappe de ses lèvres. Le temps lui paraît long. Elle aurait un million de choses à lui dire mais ça ne sort pas. « Je… » suis désolé ? Un simple désolé n’effacera pas tout et elle ne voulait pas qu’il soit mal interprété. Un instant, elle regrette presque d’être venu. « On a… beaucoup de choses à se dire. » elle ignorait par où commencer. Autrefois c’était beaucoup plus simple. Son regard est fuyant, elle espère ne pas avoir à croiser celui d’Ahmed trop longtemps. Puis, c’est à cet instant qu’elle remarque le bracelet à son poignet. Aussitôt son regard s’illumine « Tu l’as gardé ? » demande-t-elle en levant sa manche pour lui montrer qu’elle aussi portait encore leur bracelet "magique". Une partie d’Ahmed qui ne l’avait jamais quitté, accroché à son poignet et qui l’accompagnait dans toutes ses activités.



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Dim 19 Avr - 23:36
On ne peut pas dire qu’Ahmed ait eu le temps de se préparer aux retrouvailles. À dire vrai, il ne pensait pas que Maddi viendrait. Après trois années de silence et de nombreux messages restés sans réponse, le marocain a appris à ne plus se faire de faux espoirs. Il la retrouve pourtant, après une rupture qu’il n’a pas su interpréter comme telle au départ. Ahmed ne peut s’empêcher un trait d’humour, sans doute maladroit vu la situation. Mais c’est sa manière à lui de réagir face aux situations difficiles, et aussi de lui en montrer qu’il ne lui en veut pas tant que ça au final. Maddi restera l’une des femmes les plus importantes de sa vie. Quelle que soit la ou les raison(s) ayant précipité son départ, elle devait en avoir besoin. Alors bien-sûr, il pourrait au moins lui en vouloir d’être partie sans rien dire, en le laissant le bec dans l’eau à se demander si elle reviendrait à jour. Sauf qu’Ahmed, ce n’est pas ce genre de type. S’il se montre parfois susceptible au point d’en être pénible, il n’est pas rancunier pour un sou. Qui plus est, il est bien trop respectueux pour décharger sur elle une salve d’insultes. Elle ne mérite pas ce genre de comportement, Maddi. Peu importe à quel point le marocain ait souffert de sa disparition.

Ahmed n’a pas encore pris place autour de la table qu’il lui demande comment elle va. Il se montre impatient, le garçon. Et il voudrait que Maddi lui offre une réponse digne de ce nom, mais soupire quand elle lui sert cette réponse mécanique finalement peu révélatrice. « Oui, c’est bizarre, » confirme-t-il presque dans un souffle. Ahmed la fixe avec intensité, presque effrayé à l’idée de cligner des yeux. Il craint qu’un battement de cil ne suffise à la perdre de vue de nouveau. C’est bête, parce qu’il lui faudrait probablement plus qu’une fraction de seconde pour qu’elle ne disparaisse complètement. À moins qu’il ne soit en train d’halluciner, mais Ahmed commence doucement à comprendre que Maddi se trouve bel et bien devant lui. Il acquiesce d’un signe de tête, prêt à lui consacrer une partie de sa journée pour obtenir les réponses aux questions qui le hantent depuis des années. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’il tire une chaise pour s’y laisser tomber, sans se soucier de la boisson qu’il compte prendre. En tout état de cause, il n’est pas venu ici pour profiter d’une bonne boisson signée Starbucks. Ses priorités sont ailleurs. Les avant-bras posés sur la table, il baisse le regard sur le bracelet qui entoure son poignet. Il le touche dans un geste machinal et esquisse un sourire. « J’ai hésité à l’enlever, » avoue-t-il alors. « Plus d’une fois. » A chaque fois qu’il se rendait compte du vide que Maddi avait laissé dans sa vie. À son tour, il remarque le bracelet autour de son poignet à elle. « Toi aussi à ce que je vois, tu l'as gardé. » Comme quoi, il n’a pas été qu’un type sans importance pour elle. Du moins Ahmed espère avoir compté à ses yeux, même si elle a fini par partir.

Le silence finit par s’installer entre eux. Ahmed ne sait pas quoi dire, ce qui lui paraît paradoxal étant donné le million de questions qui trotte dans sa tête. Il la dévisage, tout en jouant distraitement avec le fameux bracelet. « T’es à New-York, alors ? » Une question un peu bancale, vu qu’il ne sait même pas si elle a un jour quitté cette ville. New-York est une ville assez grande pour qu’elle y soit restée ces trois dernières années sans jamais avoir croisé Ahmed. « Tu deviens quoi ? J’imagine qu’il s’est passé un tas de trucs, depuis la dernière fois qu’on s’est vus. » Le marocain se surprend à agir comme si lui et Maddi étaient de bons amis d’enfance. Et il a l’impression de sonner faux. Le sourire qui reste bien en place sur son visage arbore une légère teinte triste. Il n’empêche qu’il veut quand même tout savoir de ce qu’il a loupé, et peut-être ainsi comprendre pourquoi elle est partie. Parce que de la façon dont il voyait les choses, ils étaient heureux ensemble. À moins qu’il n’ait été complètement aveugle ?

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Dim 26 Avr - 17:53

Don't you remember, don't you remember the reason you loved me before?



C’est bizarre… et pas qu’un peu. Elle n’avait pas totalement pesé le pour et le contre lorsqu’il lui a proposé de revoir. Une partie d’elle voulait le revoir parce qu’il lui avait manqué et parce qu’elle s’en était voulu de la manière dont elle l’avait quitté. C’était lâche et ignoble de traiter l’être aimé de la sorte. Elle n’avait pas vraiment d’explication à lui donner. Elle avait paniqué, l’idée de se retrouver enfermer dans une relation solide et durable lui avait fait prendre ses jambes à son coup. Une décision qu’elle n’avait pas totalement prémédité. Elle avait eu le déclic à l’instant où il lui avait proposé de s’installer chez lui de façon pérenne. Elle lui avait brisé le cœur au même moment où elle avait brisé le sien aussi. Le revoir, c’était juste rouvrir une porte condamnée. Le fait est que plusieurs s’étaient passés depuis. « Oui, c’est bizarre. » de long silence gêné prenne parfois place avant que l’un d’eux ne vienne y mettre un terme de n’importe quel façon. Elle sait pourquoi ils sont là et ce n’est certainement pas pour parler de leur bracelet en commun. Elle se sent idiote de ne pas réussir à crever l’abcès, pour quelle raison. Que pouvait-elle lui apporter comme réponse à des questions qui le hantait depuis qu’elle était partie. Il avait fallu attendre trois foutues années avant qu’elle ne décroche enfin l’appareil. Elle n’était pas juste et il méritait d’avoir une réponse qu’importe combien la vérité pouvait le blesser ou l’énerver. Le courage ne suit pas, elle est incapable de lui faire du mal plus qu’elle a pu lui en faire par le passé et elle ne trouve rien de mieux que de concentrer son attention sur le fil autour de son poignée. « J’ai hésité à l’enlever, plus d’une fois… » à sa place, elle l’aurait probablement retiré et brulé. Elle se rendait coupable de ce qu’elle avait bien pu lui faire mais connaissant son tempérament, elle savait Ahmed capable de clémence et de pardon. « Toi aussi à ce que je vois, tu l'as gardé. » elle sourit. Pour rien au monde elle ne l’aurait enlevé. Malgré leur séparation, égoïstement, elle avait la sensation qu’Ahmed veillait sur elle. Elle l’avait toujours dit, il était son sauveur, son ange gardien. « Il me porte bonheur. » se contente-t-elle de dire alors que le silence reprend de plus belle. Elle ose un instant se perdre dans son regard et se souvient aussitôt des raisons qui l’ont poussé à tomber amoureuse de lui un jour. Elle voudrait lui tendre les bras, le serré contre elle une dernière fois. Elle voudrait effacer les torts qu’elle lui a causé autrefois et reprendre comme si de rien n’était, mais elle savait que ce n’était pas possible. « T’es à New-York, alors ? » il vient de nouveau mettre fin aux blancs qui s’est installé depuis le début de leur rencontre. Elle secoue la tête, balaye la salle du regard. « Toujours… je pense que je suis incapable d’aller ailleurs. » elle était new-yorkaise jusqu’au bout des ongles. Sa mère était originaire du Texas mais elle était montée à New-York poursuivre des rêves avortées. Maddi n’avait connu que cette ville. « Tu deviens quoi ? J’imagine qu’il s’est passé un tas de trucs, depuis la dernière fois qu’on s’est vus. » elle pourrait contourner le problème durant des heures. Elle marque une pause, répondre à sa question ne changerait rien et il n’avait probablement pas envie de savoir qu’elle avait refait sa vie, ni d’entendre parler de son trouple alors qu’elle l’avait tout bonnement abandonné. « je crois que si tu m’as fait venir jusqu’ici c’est que tu t’attends à des explications. » souffle t-elle finalement. Les mots s’étaient échappés de ses lèvres rapidement, comme pour s’empêcher de faire marche arrière. « Je ne sais pas si ça changera quelque chose pour toi si je m’excuses, mais je suis navrée de la manière dont je me suis comportée avec toi. » elle marque une pause, tente de lire sur le visage de son ex-petit ami la moindre expression qui pourrait l’aiguiller sur ce qu’il ressentait à son égard. « Je ne pouvais plus rester, j’avais l’impression de… » elle secoue la tête sans réussir à soutenir le regard du marocain : « J’ai attendu que ça foire, ça finit toujours par foirer avec moi. » ajoute-t-elle presque résigner. Ce sentiment ne la quittait pas, si aujourd’hui elle se considérait heureuse en amour, une petite voix au fond de sa tête lui rappeler souvent de profiter avant que ça ne se termine. « Je ne pouvais plus te laisser traîner mes vieilles casseroles avec moi. Tu mérites quelqu’un de bien Ahmed… » elle a la sensation de parler trop vite, ne laisse que peu de place aux blancs de peur qu’il vienne l’arrêter. « Parce que tu es quelqu’un de bien. » ajoute t-elle finalement.

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Dim 10 Mai - 17:44
Bizarre sera donc le mot qui définit cette rencontre. En un sens, c’était prévisible quand on sait la façon dont leur couple s’est terminé : brutalement et sans un mot. Ahmed a l’occasion d’obtenir les réponses à ses nombreuses questions, mais ne précipite pas pour autant la discussion. Il ressent toujours beaucoup d’affection et de respect pour Maddi, trop pour l’accabler de multiples reproches ou même la brusquer quant aux réponses qu’il attend. Dans un premier temps, le marocain essaye de se faire à sa présence. Il doit constamment se répéter qu’il n’hallucine pas, que Maddi se trouve bel et bien en face de lui. Et à défaut de rentrer dans le vif du sujet, ils évoquent les deux bracelets qu’ils ont un jour échangés en signe de leur engagement l’un envers l’autre. Aucun des deux n’a pu le retirer, probablement à cause de ce qu’ils représentent. Un mince sourire naît sur son visage quand elle lui répond que ce bracelet lui porte bonheur. Installés l’un en face de l’autre, le silence retombe. Ahmed doit rassembler un certain courage pour relancer la conversation, et cette fois, il tente d’obtenir des explications. Subtilement, en maquillant ses réelles attentes derrière des questions en apparence tout ce qu’il y a de plus normal. Ahmed donne l’impression de vouloir renouer avec une vieille connaissance, l’air de rien.

À la première réponse de Maddi, il acquiesce d’un signe de tête. Elle lui montre à quel point elle est douée pour se cacher, lui qui a tout fait pour avoir de ses nouvelles. Personne n’a voulu lui dire quoi que ce soit, et Maddi a fini par se fondre dans la masse, dans cette grande ville qu’est New-York. Ahmed est presque déçu de ne pas avoir essayé plus longtemps, de ne pas avoir insisté plus fort. Quant à la réponse à sa deuxième question… Maddi choisit d’être franche et de crever l’abcès. Une initiative qu’elle prend de son propre chef et que le marocain apprécie. Il l’écoute attentivement, jusqu'au bout et presque sans respirer, ses yeux sombres plantés dans les siens, plus clairs. Ahmed ne cherche pas à le contredire quand elle dit que si elle est ici, c’est pour lui donner des explications. S’il ne veut pas la pousser dans ses retranchements, il ne veut pas non plus partir d’ici sans avoir une idée plus claire de ce qu’il s’est réellement passé quelques années plus tôt. Malheureusement, les réponses qu’elle lui donne ne font que le troubler davantage. « Mais il n’y avait aucune raison que ça foire… » souffle-t-il, perdu. Se montrer dur ou désagréable avec elle est bien la dernière chose qu’il souhaite. Il ne peut cependant pas la laisser sous-entendre que leur couple était voué à l’échec à cause de ses vieilles casseroles, comme elle dit. « Je t’ai toujours considéré comme quelqu’un de bien, Maddi. Et je savais très bien dans quoi je m’embarquais quand on a décidé de se mettre ensemble. » Maintenant, il lui en veut. Ahmed n’arrive pas à se faire à l’idée qu’elle soit partie pour des raisons aussi bancales à ses yeux. Il s’attendait à autre chose, à une autre raison plus profonde qu’il aurait pu comprendre et accepter. « Je suis désolé, je comprends pas, » avoue-t-il enfin en secouant la tête. « J’aurais sincèrement préféré qu’on parle de tout ça avant que tu partes sans rien me dire. C’était pas à toi de décider pour moi ce que je mérite ou non. Je pense que j’avais mon mot à dire, non ? » Il aurait tout fait pour la retenir, c’est certain. Ahmed baisse difficilement les bras, surtout en amour. Avec Maddi, il arrivait à se projeter et imaginer un vrai futur. Il avait hâte de l’emmener au Maroc pour la présenter à sa famille. Alors oui, il aurait aimé que Maddi lui parle plutôt que de décider toute seule ce qui serait le mieux pour lui. Parce que de la façon dont il voit les choses, elle a pris une mauvaise décision.

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