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A découvrir From Charming Prince to Stupide Toad (Bloom & Harrison)
@ Invité
BLOOM &HARRISON
From Charming Prince to Stupide Toad
Autant tant être ici et boire un verre, il était 20h, le soleil était encore levé, j'aurais pu venir plus tôt mais j'avais passé ma journée entière à dessiner dans ma chambre. Cela me permettait de respirer un peu l'air polluée de NYC ; quel rêve. J'avais pris une simple bière, les gens des environs semblaient heureux : assez festifs, je crois qu'un anniversaire se préparait dans un coin de la salle. Ce bar était immense, il faisait plusieurs étages et il ne me donnait pas du tout envie de visiter. Je voulais juste boire et savourer le goût de cette bière qui était sans défense malgré mes cachets et retourner chez moi me cacher dans mon humble terrier. Je soufflais, restais là, pensant, je sentais des regards sur moi, des jeunes filles non loin de là, mais je préférais éviter, si j'avais le malheur de croiser leur regard, elles viendraient m'embêter et je voulais juste être seul.
Je pris une énième gorgée de cette bière jusqu'à entendre un rire qui m'était bien trop familier. Malgré moi, mes yeux perçants et interlocuteurs ne firent qu'un tour dans la pièce et c'est là où je la vis. Pourquoi ne l'avais-je pas remarqué avant et pourquoi riait-elle tant aux éclats? On entendait que elle ici. Je gardais ma main sur ma bière, jusqu'à observer l'inconnu. Un homme assez charismatique en apparence, elle avait sa main posée sur son bras, lui sa main sur sa cuisse. Je fronçais les sourcils, je ne devais pas y faire attention ; Bloom était mon passé et elle était avec Esteban désormais, non? Esteban, l'une des personnes qui me tordaient le plus l'estomac ainsi que son ami Tristan, mais non, je ne devais pas penser à des choses négatives. J'étais là pour ma soeur, une simple bière et après mon lit allait me retrouver mais les rires de Bloom étaient incessants et bruyants. Je relevais ma tête vers eux, il était bien apprêté, Bloom comme à son habitude était splendide qu'elle devait faire tourner la tête à tous les hommes de ce bar luxueux de NYC et là, je vis l'inconnu embrasser l'épaule dénudée de sa dulcinée du soir. Mon coeur manqua un battement et mon sang ne fit qu'un tour. Moi qui me pensais endormi dû à ma journée de paresse et de calme, mais ce simple geste réveilla tous les sens qui m'habitaient. Je bus la bière d'un trait, laissant un billet ainsi qu'un pourboire au barman avant de quitter mon haut tabouret cinq étoiles. Je me dirigeais vers eux lorsqu'une inconnue me coupa la route. Elle n'était pas très grande, 1m55 environs, je paraissais pour un géant avec mes 1m93 à côté. Pour rester poli, je la regardais mais je ne comprenais rien à ses mots, elle était comme en mode "muet" et je n'avais d'yeux que pour ce couple d'un soir où je ne comprenais pas Bloom.
- Je suis désolé, je dois y aller, une amie m'attend mais merci.
Je ne savais même pas pourquoi je disais "merci", je n'avais strictement rien écouté. Ce n'était pas dans le naturel de Bloom d'aller voir ailleurs alors qu'elle était engagée avec quelqu'un, ou alors j'ai dû louper un épisode de sa vie et pour ça, je m'en voudrais. Est-ce que Esteban l'aurait touché? Dit des mots déplacés? Souhaitait-elle se venger? Ou alors était-ce en elle depuis toujours et même lorsque nous étions ensemble, elle aimait flirter avec d'autres? Non, je refusais de penser à de telles atrocités, pas de Bloom. Nous étions différents, oui, elle était si pétillante, magnifique, vraiment populaire, sincère, gros caractère, elle dégageait une aura très forte qui impressionnerait les plus grands, mais penser à que Bloom soit infidèle ou ce genre de personne... J'avais du mal.
- Bonsoir.
Venais-je de dire en me contre-fichant de les avoir interrompu. Je n'étais pas d'un naturel bavard, mais je me devais d'intervenir gentiment.
- Ca va Bloom? Tu fais quoi là?
Je ne regardais même pas l'inconnu, qui lui, avait toujours sa main sur sa cuisse, la caressant doucement de son pouce. Je soufflais calmement, gardant mes yeux rivés sur Bloom pour essayer de lire entre les lignes et comprendre.
- André. Puis-je t'aider ?
Il venait de me tendre sa main de libre, il n'avait même pas laissé le temps à Bloom de dire un mot, qu'il se mettait déjà en avant comme pour défendre son territoire. J'osais le regarder dans le blanc des yeux, attendant quelques secondes, le laissant là, sa main à l'air qui ne réclamait que la mienne pour un serrage de main à l'ancienne pour voir qui était le plus viril sans doute.
- Harrison.
Finissais-je par dire, ne répondant pas à ses dires, uniquement à son geste, lui serrant assez fort les doigts pour lui faire comprendre que je n'étais pas ici pour blaguer. Il vint à faire une grimace, la cachant immédiatement en buvant une gorgée d'un Whisky assez cher qu'ils avaient l'air de bien aimer déguster depuis un moment.
- Vous vous amusez bien? C'est assez festif ce soir alors que le soleil est à peine en train de se coucher.
Je regardais discrètement le bar et leur table privative, je ne savais pas depuis quand ils étaient là exactement mais c'est sûr qu'ils ne venaient pas de débarquer. Alors, je restais silencieux, regardant Bloom droit dans ses yeux bleus magnifiques, tandis que son compagnon d'aventures retirait gentiment sa main de sa cuisse.
Pando
@ Invité
Bloom cherchait de plus en plus à éviter le logement familial depuis quelques semaines, depuis cette fameuse après-midi avec son père pour être plus exact. Il lui avait faire peur ce jour-là, allant jusqu’à lui laisser un bleu sur le bras, désormais disparu heureusement. Elle n’avait pas affronté son regard une seule fois depuis ce jour-là. Elle s’arrangeait toujours pour sortir manger avec des amis, ou pour grignoter quelque chose en dehors des heures de repas afin de ne pas avoir à descendre quand ses parents mangeraient. Vraiment pas la vie rêvée par la jeune femme, et encore moins la vision d’un cocon familial uni. Mais quand on apprend que son père est sans doute capable d’attenter à la vie de personnes, autant vous dire que tout votre monde s’écroule et que plus rien n’est pareil.
Ce soir n’a pas échappé à la règle. En sortant de cours, un camarade de classe avec qui elle n’avait jamais vraiment parlé en dehors d’un projet commun, lui a demandé si elle acceptait d’aller boire un café avec lui ; et si d’ordinaire elle aurait refusé afin d’aller étudier, là elle n’avait pas hésité une seule seconde. Un café en entrainant un autre, puis un diner rapide et encore d’autres verres, plus fort cette fois, voilà l’étudiante au bras de son Don Juan d’un soir, au summum du flirt. Que ne ferait-elle pas pour ne pas être seule et ne pas avoir à rentrer chez elle ? André est mignon dans son genre, mais pas son type habituel, on ne va pas se le cacher. Il est gentil surtout, un peu nerd sur les bords dans tout ce qui est journalisme. Elle aime bien l’écouter parler et l’alcool aidant, elle ne trouve rien à redire lorsqu’il devient plus avenant, lui rendant le tout en retour. Elle a pleinement conscience de ce qu’elle fait, ou presque, quelque peu encouragée par les verres qu’elle a bu.
Son sourire fendant son visage, ses yeux plongés dans ceux d’André, voici qu’on vient les déranger. Et pas n’importe qui, Harrison. Inutile de se retourner, elle reconnaitrait sa voix entre mille. Bloom laisse André se présenter. Elle laisse échapper un léger rire. Combat de coq ? L’idée lui traverse l’esprit et l’amuse. C’est pas eux deux qu’elle aurait aimé voir dans un combat de coq, se dit-elle soudain avant de revenir à ses moutons.
« On s’amuse bien, en effet, comme tu peux le voir. »
Elle fait un clin d’œil à Harrison, ayant totalement occulté le fait qu’elle est censée sortir avec Esteban. Enfin, c’est la version qu’elle fait encore croire au brun en tout cas.
« Tu veux t’asseoir avec nous et boire un verre ? » André lui lance un regard noir, mais elle s’en fiche éperdument. Elle a encore le droit d’inviter qui elle veut à se joindre à eux, qu’elle sache. « Harrison est… un ami de longue date. » Finit-elle par dire à l’intention d’André, avant d’ajouter. « Et André est dans ma classe. » à l’intention d’Harrison cette fois. « Mais… c’est pas ton genre de trainer dans ce genre d’endroit à cette heure, non ? » Ça lui vient soudainement à l’esprit. En tout cas, pas tout seul. « T’attends une charmante demoiselle ? » Son regard est coquin, comme si elle avait deviné quelque chose. Plus joueuse que jamais avec quelques verres dans le nez, elle est encore loin d’être bourrée et de tituber, heureusement. On sait tenir l’alcool dans la famille Walton, le seul souci c’est que ça a tendance à délier les langues et décupler le naturel.
