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as long as we don't die, this is gonna be one hell of a story (Dahlia)

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Mar 7 Avr - 23:58
Il y a certaines personnes qui peuvent rester enfermées chez elles pendant plusieurs jours et ne jamais s’en plaindre, d’autres qui supportent à peine de devoir rester inactif plus d’une heure. Ahmed appartient à la deuxième catégorie. Il fait partie de ceux qui doivent bouger pour se sentir bien, qui ont besoin de voir du monde ne serait-ce que pour une brève promenade dans l’un des nombreux parcs de New-York. Rester chez lui et ne rien faire lui donne la sale impression de perdre son temps. Peu importe le jour et l’heure. Ahmed bouge beaucoup, tout le temps. S’il n’a rien de planifié, il improvise. La plupart du temps, ses plans se résument à une shisha entre amis. Il faut dire que ce plan-là, c’est une valeur sûre pour Ahmed. Il côtoie le même bar depuis son arrivée à New-York et aucune tête ne lui est étrangère. Alors c’est facile pour lui de s’entourer de personnes avec qui passer un bon moment. Encore une fois ce soir, il prévoit de s’éclater les poumons. Sa mère a beau lui répéter encore et encore à quel point cette chose est mauvaise pour sa santé, il n’a pas la volonté d’y renoncer. Il dit que s’il arrête un jour la shisha, c’est comme s’il reniait ses origines. Puis c’est convivial, une shisha. Un véritable moment de partage qu’Ahmed apprécie autant qu’un bon kebab. Comme à chaque fois qu’il sort, le marocain veille à ce que son apparence soit impeccable. Le plus important, c’est la coiffure. Il a les cheveux rebelle, Ahmed. Depuis tout petit, le brun n’a jamais pu déterminer s’ils étaient bouclés ou simplement sauvages. Dompter la bête lui prend du temps, ce qui lui attire parfois quelques ennuis dans la colocation. Ahmed termine de plaquer ses cheveux en arrière quand son portable, posé en équilibre sur le rebord du lavabo, vibre. Le marocain s’en saisit, le déverrouille dans la foulée pour découvrir un message de Dahlia. Presque aussitôt, un sourire étire ses lèvres. Il répond machinalement, prédisant déjà l’ennui de la brune. C’est quasiment devenu une habitude pour lui, de la sortir de cet affreux manoir. En quelques échanges seulement, les deux amis prévoient de se retrouver pour la soirée. Ahmed repose son portable et prend le temps nécessaire pour qu’il finisse de se préparer.

Une trentaine de minutes après le dernier message échangé, Ahmed se retrouve devant l’immense manoir des El Jaamil. Comme à chaque fois qu’il se présente devant la prestigieuse demeure, il se prépare à faire face au père de famille. Il remonte les marches d’un air détendu, puis appuie sur la sonnette. De nature amical et sympathique, Ahmed ne retient pas son sourire quand le père de Dahlia apparaît. « Bonsoir, j’espère que vous allez bien, » dit-il en offrant une ferme poignée de main à son interlocuteur. Il a toujours su y mettre les formes, Ahmed. « Je viens chercher Dahlia. » Il glisse les mains dans ses poches, le sourire aux lèvres. « Soirée théâtre. » Il annonce ça simplement, et anticipe la question d’Osir. « To Kill a Mockingbird. Vous en avez entendu parler, j’imagine ? » Il balance le titre d’une pièce de théâtre dont il a vu les affiches décorées les rues de New-York et prie pour qu’il ne se soit pas trompé d’un mot. « Je pensais que la pièce ne serait jouée qu’au printemps. » Ahmed hausse les épaules, imperturbable. « Nous sommes au printemps. » Il marque une pause d’une seconde, puis reprend. « Blague mise à part, c’est une avant-première. On m’a proposé deux entrées et je savais que ça plairait à Dahlia de venir. » Cette affaire d’avant-première satisfait Osir, qui abandonne l’interrogatoire et se détourne de la porte d’entrée pour appeler Dahlia. Ahmed, il ne dira pas que la pièce de théâtre se déroule en réalité au bar à shisha.

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Mer 8 Avr - 19:46

Vu qu'on forme des copies conformes
Qui ne pensent qu'à leur petit confort
Je ne vois plus que des clones, ça a commencé à l'école
À qui tu donnes de l'épaule pour t'en sortir
Ici, tout le monde joue des rôles en rêvant du million d'euros
Et j'ai poussé comme une rose parmi les orties


Tracé avec application, le trait finit de sublimer les lippes d'un rose tendre. Refermant les lèvres, les imprégnant uniformément de la couleur, le regard charbon dériva un instant sur la petite montre dorée accrochée à son poignet. Il était bientôt l'heure, Ahmed ne devrait plus tarder à arriver. Et justement, elle l'entendit sonner en bas. Attrapant son sac à main noir, y jetant sans scrupules son smartphone, elle attrapa d'un geste rapide sa veste en jean avant de sortir de la chambre. Les derniers jours avaient été compliqués pour elle. Rentrée tard et dans une sale tenue, elle avait eu le malheur de croiser sa belle-mère. Celle-ci s'était montrée passablement compréhensive. Oh, elle l'avait traitée de tous les noms d'oiseaux imaginables - certains même dont elle doutait de l'existence - mais toutes ses suppositions de fête endiablée et de look de femme faisant les trottoirs, n'était rien en comparaison à ce que lui aurait fait subir son père. Tête basse, elle avait regagné sa chambre sans demander son reste cette fois, pensant que c'était la fin. Mais le lendemain : rien. Absolument rien ne se produisit, si ce n'est quelques regards désapprobateurs lorsqu'elle croisait la femme. Pourquoi n'en avait-elle pas alerté le patriarche ? C'était la question qui la taraudait, la vieille femme prenant pourtant un malin plaisir à l'accabler. Elle profita malgré tout de cette dispense, redoutant le jour où la brune lui ferait du chantage. Après tout, c'était possible. Pour quelle autre raison l'aurait-elle couverte ? Dahlia ne comprenait pas, mais elle se sentait soulagée. Ni interdictions de sorties, ni sermon patriarcal ; ni hommes de main du casino envoyés à ses trousses. Finalement, c'était comme si tout ça n'avait jamais eu lieu, jamais existé. Sauf sur sa conscience.

Descendant les marches à toute vitesse - pour une fois - ses cheveux légèrement bouclés oscillaient sur ses épaules, bondissant joyeusement. Joyeuse, elle l'était toujours lorsque Ahmed venait la sauver des barreaux de sa prison de diamant. Des griffes de ces suceurs d'or au sourire hypocrite. Elle gratifia d'ailleurs son père de l'un d'entre eux, alors qu'elle quittait le corridor. « A plus tard ! » lui lança-t-elle, le dépassant pour finalement apercevoir son sauveur. « Hey ! J'espère que je ne t'ai pas fait attendre. Dépêchons-nous, avant qu'il ne change d'avis.. » Elle entendit son père grommeler quelque chose, une heure à laquelle elle devait rentrer probablement. Honnêtement, elle avait passé l'âge. Et il le savait aussi bien qu'elle, la laissant s'éloigner, cramponnée au bras d'Ahmed. Arrivée au grand portail, elle roula des yeux, lançant à son ami un regard outré. « Sérieusement..il ne s'arrêtera jamais de me surveiller ? J'espère que votre discussion ne t'as pas fait mourir d'ennui.. » lança-t-elle, les yeux moqueurs, les lippes esquissant un demi-sourire. Elle était heureuse de sortir. Encore plus avec lui. Encore plus là où ils se rendaient. C'était parfait pour oublier les soucis des derniers jours. Parfait pour décompresser. Et elle le lui devait.

Le gratifiant d'un plus grand sourire, elle s'écarta d'un pas, ouvrant grand les bras. « Alors.. comment tu me trouves ? » minauda-t-elle, tournoyant sur elle-même lentement, le regard rieur ; comme une enfant. Elle flirtait. C'était leur petit jeu, depuis .. elle n'aurait su dire. Toujours ? Comme les meilleurs amis du monde, ils aimaient se taquiner, faisant tantôt régner ironie et petites piques amicales, tantôt flirt et plaisanteries salaces. Ils se cherchaient toujours un peu plus, et Dahlia n'avait jamais pris la peine de mettre fin à ce jeu du chat et de la souris. A quoi bon ? Ils s'amusaient comme ça, se complaisait de la situation. Il était l'un des seuls à lui redonner le sourire, rien que par sa présence. Elle n'allait certainement pas gâcher ça. Malicieuse, elle le pressa : « Alors.. c'est à votre goût, Monseigneur ? » Gloussant, elle se savait bien habillée. Elle s'était habituée à la mode à l'américaine. Petites bottines noires à talons, robe noire légère et veste en jean, elle avait même pris la peine de rajouter un petit foulard à motifs imprimé fleuris autour de sa nuque. Pour le reste, elle avait fait simple : pas de bijoux, mis à part sa montre préférée, dernier cadeau de sa mère qu'elle portait toujours sur elle, rose à lèvres tendre et mascara. Elle n'aimait pas trop en faire. Mais elle aimait beaucoup en dire.

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Lun 13 Avr - 19:13
Mains dans les poches, Ahmed sourit lorsqu’il aperçoit la brune descendre les marches. À chaque fois qu’il remarque son sourire joyeux, le marocain ne peut s’empêcher de se prendre pour un héros. Il ne lui en faudrait que très peu pour qu’il bombe le torse avec fierté, tel un preux chevalier. Sauver Dahlia de son enfer quotidien lui procure une énorme satisfaction. Cela est d’autant plus vrai quand on voit la facilité avec laquelle il berne Osir El Jaamil. S’il faisait attention aux détails, le père de famille comprendrait sans doute qu’Ahmed joue sur deux tableaux. Et pourtant, le brun s’en sort comme un chef. Il lui suffit d’user de quelques formules de politesse et saupoudrer le tout d’un peu de charisme pour qu’il extirpe Dahlia du manoir familial. Osir regarde sa fille passer le pas de la porte à la hâte, comme une petite tornade qui emporte Ahmed sur son passage. Le marocain se retourne vaguement lorsqu’il entend la voix de l’homme planer dans les airs, sans saisir un seul mot de ce qu’il dit. Ahmed a presque l’impression de devoir semer le grand méchant de l’histoire. Il ne manque plus que la musique de suspens pour qu’il se croit dans un film d’action. Dahlia ne ralentit la cadence que lorsqu’ils arrivent à hauteur du portail, le dernier obstacle avant qu’elle ne soit enfin libre. « Tu sais que j’allais te poser la même question ? C’est pas comme si t’avais encore quinze ans… » A sa place, Ahmed ne serait pas aussi patient. À presque 30 ans, il estime que Dahlia doit pouvoir faire ce qu’elle veut de son temps libre, indépendamment du fait qu’elle appartienne à la grande et prestigieuse famille El Jaamil. « Je lui ai dit qu’on allait voir une pièce de théâtre. S’il prend deux secondes pour checker la pièce en question, il va vite comprendre que je l’ai pris pour un lapin de six semaines. » Et il rit, pas peu fier de lui. Dans le fond, Ahmed est persuadé qu’Osir ne vérifiera rien. Pour une sombre raison, il a confiance en Ahmed. C’est un bon point pour le marocain, qui l’a vite compris et ne se prive pas pour en abuser.

Maintenant que le manoir est loin derrière eux, la pression s'évapore. Dahlia se montre plus légère, plus détendue. La jeune femme cherche des compliments sur sa tenue, obligeant Ahmed à la détailler de haut en bas. Une obligation des plus agréables, on ne va pas se mentir. Le brun se pince la lèvre inférieure, retenant un sourire charmeur. « Mashallah… » souffle-t-il en signe de son approbation. « Je comprends pas comment ton père ait pu gober mon histoire de théâtre avec cette tenue. » Tenue qui s’avère néanmoins à son goût, sans l’ombre d’un doute. A-t-il vraiment besoin de répondre à sa question, du coup ? Dahlia doit bien voir, à la manière dont il la regarde, qu’il la trouve jolie. « Donc ton but en te préparant, c’était de choisir la meilleure tenue pour me charmer ? » Il arque un sourcil, amusé. « Et moi alors, tu me dis pas que je suis beau ? » Il se recule un peu et imite les gestes de Dahlia, tournant sur lui-même. Bon, au contraire de la jeune femme, sa préparation n’était probablement pas aussi minutieuse. Quoiqu’il s’est tout de même appliqué pour la coiffure. « Bon, on devrait bouger par contre. Ça prend deux minutes de googler une pièce de théâtre, ton père a encore le temps de capter que je lui ai menti et s’il faut, il est déjà en train de lancer ses armées à nos trousses. » Ahmed attrape la main de la brune et l’entraîne vers l’entrée de métro la plus proche. « T’as prévu quoi pour me remercier d’être venu te sauver ? » Demande-t-il, le regard tourné vers elle. Évidemment que sa question cache un sous-entendu. Ahmed qui s’exprime sans aucune ambiguïté, c’est rare. C’est son côté grand séducteur qui se manifeste. Il n’est pourtant jamais sérieux, Ahmed. Du moins, rarement.

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Mer 15 Avr - 14:51
Faisant voleter légèrement, presque sensuellement le tissu couleur nuit, la brune s'amusait de lui. Se sachant bien habillée - toujours - elle prenait un malin plaisir à taquiner Ahmed. Les mots se pressèrent pour saluer cette tentative audacieuse, l'amadouant d'un sourire tendre, le regard pétillant pourtant de malice. Jouant les ingénues, Dahlia agrandit son sourire lorsque le marocain évita le piège, le contournant, préférant jouer les cœurs enjôleurs que lui faire un compliment évident. Elle les lisaient pourtant dans ses yeux, ces mots qu'elle lui demandait, ces pensées muettes qu'elle effleurait d'un battement de cils. Amusé, il lui retourne la question, le bougre, et la brune le regarde, le détaillant lentement en feignant réfléchir. S'approchant, une petite moue apposée sur le visage, fronçant ces sourcils, plissant ces lèvres, elle souffle : « Mmh.. tu aurais pu faire plus d'efforts sur les cheveux.. » Et de ses doigts, elle désigne la coiffure parfaite, faisant une petite grimace en mentant : « T'as une mèche qui dépasse de ta couche de gel.. » La mascarade ne dure pas deux secondes, que la brune se met déjà à rire, gloussant à sa propre blague. Sa passion ? L'emmerder. Et elle fait ça très bien.

Arrêtant leurs jeux d'enfants, Ahmed s'inquiète de la jugeote du père El Jaamil. Et à Dahlia de lever les yeux au ciel, sachant pertinemment que même s'il découvrait la supercherie - il l'avait peut-être déjà fait - Ahmed n'avait rien à craindre. Il était l'ami de Dahlia qui inspirait le plus confiance à son paternel. Du fait de sa politesse, de par sa famille, de par ses origines aussi. Ils partageaient la même religion, la même culture, et elle était sûr que son cher papa préférait la voir avec Ahmed, peu importe où qu'ils soient au fond, qu'accrochée à un bar ou traînant dans les rues avec il ne sait quelle mauvaise fréquentation. C'est à dire, presque tout le monde. Mais Dahlia le laissait croire à cette course contre la montre, trouvant drôle de voir le marocain s'inquiéter. Il en devenait presque mignon quand il jouait les preux chevaliers, sauvant sa princesse - au caractère bien trempé - du dragon gardant sa prison dorée. La situation était amusante, il fallait dire, lorsqu'elle prenait un peu de recul. Et elle en jouait. Attrapant sa main, les doigts de la brune vinrent naturellement s'enlacer entre ceux d'Ahmed, suivant sans rien dire son ami jusqu'au métro le plus proche. Et avant de s'y engouffrer, le brun la tente, lui demandant du bout des lèvres comment elle comptait le remercier. Souriant aux sous-entendus à peine cachés par cette remarque, elle déguisa son sourire de roublarde derrière une façade d'ange, faisant mine de ne pas avoir compris : « Ce que tu veux.. tu l'as bien mérité. » Et seules ces étoiles pétillent dans leur regard, scellant cette mutinerie de mots, cette escalade allusive. Un défi, un gage. Il pouvait décider du châtiment réservé à cette maharani des temps modernes, car elle lui servait la victoire sur un plateau, sans ciller.

New-York était une ville étrange, et pourtant pas bien différente du Caire. Les métros du moins, se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. Et si les gens différaient, la culture n'était pas en osmose, les habitudes elles l'étaient. Se presser sur les quais bondés pour atteindre cette ouverture trop vite refermée. Dahlia pressa un peu plus sa main dans celle du brun, ne l'ayant pas lâché, et refusant d'être séparés par la foule désormais. « On aurait dû prendre un taxi.. » marmonne la brune, quelque peu agacée par cette foule de personnes, cette chaleur ambiante et ces quelques minutes qui s'annonçaient comme un pur calvaire. Descendant les dernières marches de l'escalier, elle se fraie un chemin avec l'homme, allant jusqu'au wagon propice. Aucune place assise. Elle aurait dû s'en douter. S'enfonçant au fond de la voiture, suivant tant bien que mal Ahmed, ils s'entassent. Et Dahlia grimace alors que quelqu'un lui donne un léger coup d'épaules. Voulant se retourner et fusiller la ou le malotru, on la pousse alors plus encore, la faisant tomber dans les bras du brun. Le regard surpris, elle se redresse, et sous le sourire amusé de son ami, se détend. « Oups.. » simule-t-elle, comme si leur rapprochement était fait exprès. Posée à ses côtés, sa mauvaise humeur s'est envolée, comme si elle n'avait jamais existé. C'était si simple, avec lui. Le monde était leur terrain de jeu, et rien ne semblait avoir d'importance. Pas même cet idiot clebs qui jappait à leur écorcher les oreilles. Était-ce seulement autorisé de prendre son animal dans les transports en commun ? Non, la brune ne pensait pas. Mais elle n'en avait rien à fiche à cet instant, les pensées focalisées sur le bar à shisha où ils allaient passer un bon moment.

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Sam 9 Mai - 14:13
Cette espèce de jeu de séduction entre lui et Dahlia, Ahmed y prend un certain plaisir. Pourtant, il ne pense pas qu’un jour il puisse sérieusement se passer quelque chose entre lui et l’égyptienne, malgré son physique attirant et son regard charmeur qui lui fait parfois perdre la tête. Son côté séducteur mêlé à sa personnalité de grand joueur dicte souvent sa conduite lorsqu’il est en présence de la brune. Et plus elle entre dans son jeu, plus il renchérit. Puis il apprécie les compliments de Dahlia, les sous-entendus qui font naître sur son visage un vrai sourire d’homme heureux. Qui n’aime pas être flatté, après tout ? Alors quand, au lieu de lui dire ce qu’il veut entendre, elle remarque une mèche rebelle, ses sourcils se fronce. Il louche sur ladite mèche et souffle, secouant la tête de gauche à droite. « J’ai pourtant tout donné, » commente-t-il en essayant de plaquer les quelques cheveux sauvages au reste de sa coiffure. « Alors quoi ? C’est tout ? Tout ce que tu retiens c’est une mèche rebelle ? » Ahmed est un très mauvais acteur. Il veut donner à Dahlia l’impression d’être vexé, mais son demi-sourire et ses yeux rieurs le trahissent. « Tu m’as habitué à mieux, » conclut-il avant de la saisir par la main pour l’entraîner loin du manoir El-Jaamil. Même si le père de Dahlia l’apprécie pour ce qu’il est de par ses origines, sa culture et sa famille, le marocain n’a pas envie d’être surpris dans son mensonge. Il n’est sûr de pouvoir rester dans ses bonnes grâces s’il apprenait qu’Ahmed le prend pour un lapin de six semaines.

Sur le chemin vers le métro new-yorkais, Ahmed s’inquiète de sa récompense. Comme d’habitude, il ne pense rien de ce qu’il dit. Il n’est pas venu chercher Dahlia pour obtenir quoi que ce soit en échange. Dahlia est l’une de ses amies les plus proches et Ahmed, il est aussi loyal que fidèle. Le marocain a un grand cœur, il pourrait se plier en quatre pour ses amis. Mais ça l’amuse de se faire passer pour ce qu’il n’est pas. Si en plus ça lui permet de glisser un sous-entendu salace, il ne va surtout pas se priver. « Ce que je veux, hein ? » Qu’il répète sur un ton de défi. Il lance un regard à Dahlia, sachant très bien qu’elle a capté son allusion. « Tu sais que c’est mauvais de dire ça à un marocain… » Ahmed adore jouer avec les préjugés qui courent les rues à propos de ses origines et des hommes arabes en général. Il est souvent le premier à en rire, d’ailleurs. Réduire les stéréotypes à de l’humour, c’est toujours mieux que d’en pleurer. Evidemment qu’il ne forcera Dahlia à rien, et que ce qu’il veut ne se passera que si elle le veut aussi. Si tant est qu’il doive se passer quelque chose. Ahmed se laisse parfois prendre au piège, surtout quand ses yeux croisent ceux, pétillants, de l’égyptienne. Troublé, il émet un léger rire et se gratte l’arrière de la tête.

Enfin, ils atteignent le métro. Ahmed connait les lignes quasiment par cœur, notamment car ils les empruntent quotidiennement. Tout ce qui pourrait déranger Dahlia ne le gêne pas le moins du monde. « Oh, désolé princesse. Je croyais que tu voulais sortir de ton monde ? » demande-t-il innocemment. Lui aussi resserre son emprise autour de la main de Dahlia, espérant ainsi la rassurer. Les deux amis s’engouffrent dans l’une des voitures, forcés de rester debout par manque de place. C’était à prévoir : les places assises sont aussi difficiles à avoir que le Saint-Graal. Le marocain ne se défait pas de son sourire alors qu’il voit la brune grimacer toutes les deux secondes. De son humble avis, la tête de Dahlia vaut tout l’or du monde. Les secousses obligent les gens à se heurter les uns au autres, et heureusement pour Dahlia, le garçon la réceptionne alors qu’elle manque de perdre l’équilibre. « Il fallait le dire plus tôt que tu voulais un câlin, » souffle-t-il en l’entourant de ses bras pour la serrer contre lui, déposant un baiser plein d’affection sur sa tempe. En plus d’être séducteur et joueur, il est tactile. Parfois trop, selon certaines personnes. Ahmed, expressif comme il est, n’a jamais peur d’utiliser les gestes pour marquer son affection. Le baiser qu’il lui offre est, pour lui, purement innocent. Ils doivent changer de métro une fois pour pouvoir atteindre leur destination, une quinzaine de minutes plus tard.

Sa main dans celle de Dahlia, le marocain chante de bon cœur alors qu’ils se rapprochent du bar à shisha. « Ils m'ont mis les poropop, ils m'ont emmené au poropop, ils m'ont mis les poropop, ils m'ont ramené au poropop ! » Il accompagne ces paroles françaises d’une petite danse, signe de sa bonne humeur. Les portes du bar et s’ouvrent et ils plongent au cœur d’une légère fumée parfumée, l’ambiance unique des bars à shisha les enveloppant tous les deux. Ahmed tire la jeune femme vers une table libre et salue au passage les barmans, devenus au cours du temps de véritables amis eux aussi. « Alors, on prend quoi ? » Demande-t-il aussitôt assis, tandis qu’il s’empare de la carte. Il n’existe pas une seule shisha sur cette carte à laquelle il n’ait pas goûtée. La question est maintenant de savoir laquelle lui fait envie. « Menthe citron ? » Demande-t-il en considérant les autres options. En vérité, ils peuvent choisir n’importe quelle saveur : Ahmed sera forcément comblé.

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Mar 19 Mai - 22:11
Les yeux rieurs, le regard tantôt naïf se plongeait dans celui du brun. Elle jouait à l’enfant de chœur, prêchant la pureté de ses pensées tout en sous-entendant l’inverse. Il souhaitait être remercié ? Qu’il choisisse le prix qu’il espérait en tirer, alors. A moins qu’il ne soit trop osé de le demander tout haut ? La jeune femme se riait du dilemme de son ami, lui promettant innocemment la lune sans qu’il parvienne à oser la lui demander. Et à son insinuation, elle répondit calmement : « Qu’est-ce qu’on en dit ? » Il y avait le choix, sur les stéréotypes. Les égyptiens eux, n’en avaient pas beaucoup, hormis ceux de l’Ancien Empire. Bien heureusement, la majorité du monde savait que l’Egypte actuelle n’accueillait plus ni pharaons, ni esclaves. Et ce, depuis un bon paquet de millénaires. Non, il n’y avait pas tant de stéréotypes pour son peuple. Pour celui de l’homme, en revanche… Taquine, elle demanda : « Voyons.. tu comptes me demander en mariage ? Ce ne sont pas les marocaines pourtant qui ne pensent qu’à ça ? » Elle met les pieds dans le plat, volontairement, se gaussant de la situation. « Tu sais que ça ferait plus plaisir à mon père qu’à toi, si c’était le cas ? » ricane-t-elle, imaginant la tête de son géniteur à cette annonce. Ah ! Il aimerait bien ne plus l’avoir dans les pattes, pour sûr. Et s’ils étaient encore en Egypte, elle aurait quitté le domicile pour celui d’un mariage arrangé depuis bien longtemps déjà. Les bienfaits de l’Amérique… « Ah moins que tu ne veuilles un tajine ? Je te préviens : il faudra m’apprendre la recette ! » continue-t-elle à se moquer, enchaînant les stéréotypes comme l’affamé engloutirait des hors d’œuvre. Elle n’était pas la meilleure cuisinière qui soit. Ni pâtissière. En vérité, elle avait plus l’habitude de commander, de dîner au restaurant ou de demander un plat au majordome que de préparer un plat elle-même. Pourquoi le ferait-elle ?

Ahmed semble complètement à l’aise dans le métro, sans doute plus habitué qu’elle au monde, au bruit ; à la saleté. Elle le prend aussi, Dahlia. Juste moins souvent. D’ordinaire, elle préfère tout de même les taxis. Elle essaie de ne pas toucher la barre, ne voulant pas attraper une quelconque MST, et les cahots de la foule et de la vitesse la font tomber à la renverse. La rattrapant in-extremis, le preux chevalier persifle pourtant à son oreille, l’affublant du titre de Princesse. Oh ce n’était pas la première fois. Sans doute pas la dernière non plus. Si elle n’aimait pas la connotation mauvaise que cela pouvait avoir, elle ne se sentait jamais vexée lorsque le mot sortait d’entre les lèvres du marocain. Ce n’était pas pareil. Ça ne sonnait pas méchamment. La prenant dans ses bras, se moquant de sa chute, elle eut un sourire. Pourtant son regard le fustigea, coincée entre ses bras. « C’est pas plutôt toi qui le voulait ?! » Elle se débat faussement, ne luttant pas vraiment pour sortir de l’étreinte. Elle a plus peur des mauvaises idées que peuvent se faire les gens qu’autre chose. Le regard des gens, ça l’a toujours un peu trop importée. Sortant de son étreinte, recevant un doux baiser sur la tempe, elle lui sert un regard qui se veut empli de défi. Elle n’a pas l’impression de lui faire peur, pourtant. Cramponnée à son bras tel un koala, rechignant toucher à cette barre métallique nettoyée elle ne sait tous les combien, elle pose alors la tête sur l’épaule du brun. Elle attend que le trajet se termine, sans plus de remous. Elle se fait aussi la réflexion de commander un taxi, la prochaine fois.

Il chante, Ahmed, il chante tout le temps. Et si d’ordinaire, Dahlia aurait pu apprécier, trouver ça plutôt drôle même, il avait le don d’écouter des musiques… comment dire… de merde. Voilà. Roulant des yeux, les doigts noués dans les siens, elle tirait parfois sur sa main, comme malaisée d’avoir cet espace de gamin sautillant au rythme de gangsta à côté d’elle. Malheureusement, il avait beau avoir des airs que Dahlia n’écoutait pas, des musiques incongrues qui n’étaient pas au goût de la brune, elles avaient le mérite d’être simples à retenir. Entraînantes, même. Et Dahlia se retrouvait à vite les avoir en tête, retenant finalement bien malgré elle les chansons du marocain. Elle s’était promis de lui passer en boucle sa musique, un jour, qu’il comprenne sa douleur ! En attendant, elle finit le chemin en complétant ses chants, distraite, le regard vaquant tout autour joyeusement. « Ils cherchaient la poropop… Ils m’ont mis les poropop… » Elle ne dansa pas, cela dit, refusant de se donner en spectacle lorsque le brun se laissa entraîner tout seul dans le mood. Fallait pas abuser, elle avait sa fierté. S’installant enfin dans le petit salon de thé, elle regarda la carte. « On l’a pris la dernière fois ! » dit-elle, ajoutant une petite moue de contradiction. « Pourquoi pas plutôt… Orange Cannelle ? » tenta-t-elle, se cachant à moitié derrière sa carte. Ce n’était pas comme si elle le lui demandait à chaque fois, elle aussi. A chacun son parfum de prédilection. Et puis, s’il ne voulait pas, ils pourraient toujours faire la technique du hasard.

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