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[flashback] davi ⚜ want you to burn my bridges down

@ Invité

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Jeu 9 Avr - 16:41

Listen, I want you
To burn my bridges down
Look for my heart
You stole it away
Send this out to sea
Send it where you wanted


Le fantôme d’un sourire, et c’était une embrassade chaleureuse qui clôturait l’affaire. Le troc d’épices aux senteurs d’Orient explosait toute palette de couleurs, offrant des variations de rouge, de l’ocre au rubis, de vert, de jaune, de bleu, tantôt même pouvait-on trouver baharat et ses teintes cendrées, ou encore somaq et ses perles brunes. Tout y était. Dans l’ombre d’un regard, la main connaisseuse oscillait dangereusement les doigts, agiles, avant de se refermer sur l’une des petites pelles, emplissant un sac de curry, deux de kakarde, une poignée de dukkah dans un autre et un peu de poivre noir. Sourire rayonnant, boucles brunes sublimant le visage tendre, la peau gorgée de soleil, les livres égyptiennes conclurent l’affaire, toujours dans la bonne humeur…et la négotiation. C’était de coutume. Et quand bien même Maat avait une situation financière plus que stable, grâce à son mari, elle refusait de cesser marchander et devenir l’une de ces harpies aux portes-monnaies d’or, sertis d’autant de rubis que d’égo. Elle avait toujours été enfant du peuple, et si ce mariage avait scellé une toute autre voie pour elle, elle refusait de changer ses habitudes ; ce qu’elle aimait. Oh, elle savait que sa témérité dérangeait, que la notoriété de sa famille amenait celle-ci à se méfier de tout – jusqu’à eux-mêmes – faisant prévaloir la sécurité bien avant la bonté. « Toujours aussi dure en affaire, Maat.. » plaisanta l'homme. Elle rit de bon cœur. « Prends soin de toi, Khaled. Passes le bonjour à ta famille » répond-t-elle au marchand, lequel inclina la tête, lui servant une énième poignée de main amicale, ses deux paluches entourant celle plus mince de la jeune femme. Détournant le regard vers l’enfant qui se tenait derrière elle, elle souffla : « Allez viens, Dahlia. Il nous reste encore un arrêt à faire. » La petite acquiesça, et, accrochant de sa petite main menue la longue jupe parme de sa mère, elle la suivit distraitement. Elle n’avait que quelques années. Trop peu pour marchander, bien que l’impétueuse fasse assez de caprices pour que l’attention de sa mère soit attirée, riant de son caractère bien trempé. Mais assez pour regarder, de ses belles mirettes, et s’enivrer de l’esprit du marché, de l’ambiance ensoleillé de cette chaude matinée d’été.

Les tapis brillaient sous les rayons de Ré, faisant miroiter leurs dorures et filoches argentées. Les gorges s’égosillaient à couvrir celle du voisin, agitant moult poteries en terre cuite, aux motifs cavaliers ou bien fleuris. Assiettes et pots au mat améthyste, vases et tasses topaze aux reflets vernis, elle aperçut même dans l’arrière-boutique, un homme accroupi, le front contrit, les mains précises. Son regard était porté sur cette petite jarre que son pinceau venait embellir, glissant sur son long, trait vermillon supplantant les reliefs blond ambrés. Mais alors que sa tête pivotait, suivant le travail minutieux de l’homme avec admiration, la petite trébucha. Étouffant un cri de surprise, les yeux interloqués, elle fut rattrapée in-extremis par un vieil homme. Déglutissant, elle voulut courir vers sa mère, ne pensant pas même à le remercier, trop choquée par sa chute. Mais son regard se perdit dans la foule mouvante, perdant de vue la robe de soie au violet poudreux. Elle ouvrit, puis referma la bouche, sans qu’aucun son n’en sorte. « Et ben, tu es perdue, ma ptite dame ? Tu ne serais pas la petite El Jaamil, par hasard ? Tiens, viens essayer ça.. » Et sans lui laisser le temps de dire ou faire quoi que ce soit, elle se retrouva avec une petit châle rose églantine, lui couvrant la tête et le cou. « Non..merci.. je » bafouilla-t-elle. Mais la femme du vieil homme lui apporta un couvre-chef, chapeau de lin et d’osier aux fleurs colorés tissées surplombant le dessus. « Ma.. maman » geignit-elle, se débattant en vain de l’emprise des doigts crochus. Il ne pensait pas à mal, cet homme, elle en était sûre. Mais il lui faisait peur. Ou plutôt, ne plus voir le visage de Maat lui faisait peur. Elle gigota, les sanglots tremblant dans sa gorge, les larmes inondant les yeux charbon, prêtes à déborder. Une voix grave retentit alors derrière eux, d’un accent étrange qu’elle ne connaissait point. Une voix calme, mais forte, un peu comme son papa. Sans avoir ces airs de reproches piquant dans celle-ci. La tignasse brune se retourna pour faire à l’étranger, les boucles de jais volant sous la coiffe grotesque. Qui était-il ?


@Levi Boyle plzz [flashback] davi ⚜ want you to burn my bridges down 176241234

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Dim 26 Avr - 18:00


want you to burn my bridges down
feat @Dahlia El Jaamil


L’Egypte. Il y était depuis quelques jours déjà, envoyé par l’ambassade des Etats-Unis pour un reportage photo. Différent de ce qu’il faisait avant, loin des territoires dangereux et des combats qui glaçaient le sang. Levi n’était plus photographe de guerre depuis quelques années déjà mais parfois, il aimait retourner à l’étranger pour répondre à des commandes ou des besoins spécifique. Histoire de retrouver sa passion pour la photo et son amour pour les couleurs plaquées sur une optique. Tout avait changé pour lui et ce besoin de comprendre le monde avait lentement disparu au profit d’une envie de vivre sa propre vie et non celle des autres. Pourtant, il était de nouveau sur le terrain ! 60ans bien tassés, l’appareil argentique en bandoulière, les merveilles égyptiennes lui tendaient les bras. Les senteurs, les couleurs, le bruit de fond, la langue, tout était ensoleillé et regorgeait de chaleur. Levi avait comme mission de photographier le pays et ses principales villes avec un oeil le plus sincère possible. L’idée était de mettre en avant la beauté de l'Egypte hors du tourisme de masse que les années 90 avaient rendu possible grâce à des routes aériennes bien plus ouvertes qu’avant. Peut-être qu’il continuerait son voyage en longeant la Méditerranée pour essayer de se rendre en Iran et retrouver une trace de ceux qu’il avait aimé. Oui, peut-être mais en attendant il avait un boulot à faire et surtout, une passion a retrouver.

Le nez en l’air, sa peau abimée par le soleil et l’age, il s’était déniché un chapeau à la indiana jones qui lui allait à merveille (sans le côté conquistador et pilleur de tombe). Il lui était difficile de passer incognito : ses yeux bleus azurs contrastaient bien trop avec sa peau halée due uniquement à un soleil clément ces dernières semaines. Et puis, il y avait son accent qu’il ne pouvait dissimuler. Levi parlait arabe depuis des décennies mais malgré tout, le trait écossais qui ressortait dans certains mots ou certaines lettres roulées ne l’aidait pas à se fondre dans la masse. Ce fut ce qui arriva quelques secondes après, quand il cru apercevoir une fillette en difficulté. C’était commun, de voir des enfants travailler ici et là mais il y avait quelque chose dans son attitude qui obligea Levi a réagir : avant, il ne l’aurai pas fait, pas avec l’étiquette de photographe de guerre sur le front. Avant, il se devait d'être neutre, de ne pas prendre parti malgré une haine parfois difficile à contenir contre des personnes ou des clans. Avant, il n’était pas lui, rien qu’une ombre qui passait de pays en pays dans l’espoir de récolter un maximum d’images pour prouver au monde ce qui se passait pas très loin de leurs frontières. Avant, c'était du passé, aujourd'hui, il pouvait agir !

- Mais que fais-tu ici ? Ta maman m’a demandé de t’amener au marché pour quelques épices, pas des étoles !

Son ton était paternel et calme, espérant que la petite fille jouerait le jeu. Il était un étranger ici et savait que ça pouvait à la fois être positif et négatif. Pourtant, Levi était tout aussi conscient que sa prestance l'aidait toujours quand il était question de se sortir d'un mauvais pas.

- Merci de l’avoir retrouvé, elle m’avait filé entre les doigts, je fais un très vilain précepteur ! Je vous dois combien pour tout ça ?

Les doigts posées tendrement sur l’épaule de la jeune inconnue, il essayait de ne pas l’effrayer par ce geste quelque peu malaisant dans une autre situation. Sortant de sa poche une jolie liasse de livre égyptienne, il savait que, malgré les regards peu enthousiastes du couple de marchands, l’argent lui permettrait de reprendre sa marche avec la petite à ses côtés.

Spoiler:

@ Invité

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Dim 26 Avr - 19:24
Dahlia est perdue. Et son regard va et vient entre ce couple qui ne lui inspire pas confiance, et cet homme, qui ne lui dit rien de bon. Elle ne veut rester ni avec les uns, ni avec l'autre. Et elle le fixe avec de grands yeux lorsqu'il parle de sa mère. Et d'autre charabia qu'elle ne comprends pas. Les larmes lui montent aux yeux, nouant sa gorge de sanglots infantiles. Où était sa maman ? Lui était-il arrivé malheur ? Allait-elle se faire kidnapper par cet étranger ? Elle recula d'un pas, se rapprochant malgré elle du couple de vendeurs. Ces derniers tendirent les bras, voulant lui mettre une énième étoffe et elle bondit de côté au frôlement, surprise. Jappant, les yeux ronds comme des soucoupes, tout ça en fût trop pour elle, et elle ouvrit la bouche, commençant à sangloter. « Ma-Ma-mann-annn » pleura la mioche, faisant une scène. Surgit alors une silhouette, et d'un regard noir, elle fit taire l'enfant, les yeux embués, les grésillements de sanglots tués entre ses lèvres, les quenottes serrées pour les retenir. Elle était là. Elle était revenue la chercher ! Et si Dahlia savait que sa mère allait la gronder une fois seules, n'aimant pas qu'elle se donne en spectacle - encore moins qu'elle se perde, bien qu'elle ne lui donne jamais la véritable raison - elle n'hésita pas un instant et partit comme une fusée se blottir contre ses jambes. Comme un bébé. Elle s'en fichait. Elle était simplement heureuse de ne pas avoir été abandonnée.

« Nous ne prendrons rien. Bonne journée. » répondit-elle, leur tendant les étoffes avant de faire demi-tour. Le ton cassant, le sourire pincé, son regard envoyait des éclairs, l'air de dire "Je vais tous vous taper, bande de gros nuls". Du moins, c'était l'impression qu'avait l'enfant, suivant sa mère sans demander son reste. Ainsi que le monsieur. Qui était-il déjà ? Elle n'avait pas confiance. Et elle manqua rentrer dans la matriarche lorsque celle-ci stoppa net, se tournant vers l'homme, un air courroucé sur les traits. Elle était comme ça, Maat. Une beauté étrangère, un visage chaleureux, mais un caractère bien trempé ; une fleur sauvage. Elle qui venait d'une famille modeste, se mariant à un homme démesurément riche, avait pris en grippe cet argent que certains considéraient comme du purin, le balançant dans les airs comme s'il leur brûlait les mains. Elle condamnait cette pratique. Et venant d'un étranger, elle n'était pas bien surprise. Beaucoup pensaient l'Egypte comme un terrain conquis, comme une terre acquise. Mais les berges du Nil grondaient de colère, le fleuve gargouillant dangereusement en attendant que son temps vienne. Maat n'était pas révolutionnaire, pas engagée non plus, se fondant dans la masse de femmes et d'hommes habitant cette patrie qu'elle aimait tant. Mais elle avait cette petite flamme en elle, étincelle s'allumant parfois dans ses yeux lorsqu'elle trouvait un geste, des paroles déplacées. C'était le cas, ici.

Si la jeune mère était bien téméraire, l'audace la poussant à vouloir souvent sermonner ceux qui abusaient de leurs pouvoirs, elle le faisait toujours avec calme. Les prunelles agitées d'un ouragan, ses mots restaient mesurés, rendant sa beauté plus éclatante. C'était comme ça que la voyait Dahlia, tout du moins. Et si elle n'employait pas le quart de ces mots, la petite voyait sa mère comme une sorte de déesse, capable de faire plier jusqu'à son propre père, pourtant imposant. Elle avait quelque chose que le regard enfantin admirait, aimait du plus profond de son cœur ; elle avait la force d'être juste. Mais si sa mère un instant, s'était indignée silencieusement de l'acte, elle retrouva l'instant d'après ce visage doux et attendri d'accoutumée. Se frottant les yeux, Dahlia ne comprenait pas toujours comment quelqu'un pouvait être un instant en colère, et celui d'après amical. Lorsqu'elle n'était pas contente, elle, le monde entier le savait, l'entendait ; et ce, durant plusieurs heures, plusieurs jours parfois, passée pro dans les bouderies. Pas Maat. Toute pensée négative semblait définitivement chassée, envolée, aussi vite que le battement d'aile d'un colibri.

« Merci de l'avoir retrouvée.. » souffla-t-elle chaleureusement à l'homme, inclinant légèrement la tête. Elle était sincère. Elle avait eu peur. Mais ça, Dahlia l'ignorait, trop occupée à jauger l'homme par derrière la jupe de sa mère, ses petites menottes agrippées à celle-ci comme si le tissu pouvait la cacher. « Pardonnez ma rudesse, je me prénomme Maat. » se présente-t-elle, oubliant volontairement son nom de famille. Pas qu'elle pense qu'il le connaisse, de toute façon, mais plutôt parce qu'elle est un esprit libre, une femme avant d'être une épouse. « Vous venez de loin ? » demande-t-elle poliment, les yeux rieurs. Il les avait aidé, aussi la brune se devait-elle de lui rendre la pareille, réfléchissant à comment le remercier. Mais sa curiosité prenait grandement le pas, se demandant qui l'homme était, d'où il venait, pourquoi il avait eu ce réflexe de donner de l'argent si rapidement, s'il avait une famille, s'il était amené à rester.. Une tonne de questions qui se déversaient dans son esprit, bloquées à la frontière des lippes roses, barrage de bienséance. « Je ne sais si vous aviez des emplettes à effectuer, pouvons-nous nous joindre à vous dans votre tour du marché ? » lui demande-t-elle, espérant ainsi mieux faire la connaissance de cet inconnu à qui elle était redevable. Car s'il n'inspirait pas confiance à l'enfant, il semblait respirer le calme, la paix. Aussi plaisait-il à Maat, quêtant toujours âme avec laquelle converser. Elle n'était jamais sortie d'Egypte, aussi avait-elle une vision biaisée, silotée de ce monde dont elle ignorait tout ; dont il semblait venir.

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Sam 30 Mai - 14:34


want you to burn my bridges down
feat @Dahlia El Jaamil

Ce fut comme une tornade balayant une bicoque. Une femme aux cheveux bruns et à l’allure audacieuse se plaça entre les vendeurs et l’enfant, refusant les étoffes d’une simple remarque. La mère de la petite certainement, qui avait un don pour faire taire quiconque se mettait en travers de son chemin. Levi, surprit, rangea lentement ses billets qui étaient devenus inutiles. Bien plus efficace, une maman en colère ! La petite avait l’air rassuré et entre de bonnes mains, c'était tout ce qui comptait pour le photographe.
Prêt à repartir, il fut surpris que l'adulte prenne la parole pour se présenter. Rassuré de voir qu'elle ne le prenait pas pour un touriste mal intentionné, il lui adressa un large sourire en réponse à son ton chaleureux.

- C'est tout à fait normal, je ne voulais pas l'effrayer juste... la protéger.

Du moins, essayer. Levi avait eu affaire à bien trop d'enfants en danger lors de ses précédentes expéditions pour dévier le regard face à une telle scène. Hochant la tête en signe de respect, évitant le contact pour ne pas offusquer la jeune femme, il reprit aussitôt :

- Je serais enchanté d’avoir une compagnie pendant ma visite ! Je m’appelle Levi Boyle, je suis photographe et euhm... j’ai été mandaté par l’ambassade pour faire un reportage sur votre pays et montrer tout ce qu’il y a de plus beaux et de plus intéressants en dehors du tourisme.

Il n’était pas certain que ça plairait de savoir qu’un étranger était payé pour photographie un pays qui n’était pas le sien alors que bons nombres de photographes talentueux y vivaient. Mais parfois, Levi Boyle se devait de mettre de côté ses combats personnels pour continuer à vivre de sa passion. Et bien qu’il faisait attention de travailler exclusivement avec des égyptiens pour ce projet, des guides au studio de traitement photo pour la post production, il trouvait toujours que ça n’était pas assez.
Revenant à la jeune Maat, il adressa un petit sourire à l'enfant qui se trouvait à ses côtés.

- J’espère ne pas l’avoir effrayé…. Enfin, je n’ai rien à acheter aujourd’hui mais si vous voulez me faire visiter le souk, j’en serai enchanté !

Il n’y avait rien de mieux pour découvrir la réalité d'un pays que dans les yeux de ses habitants.

@ Invité

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Mar 14 Juil - 18:53
L'homme parlait sans qu'elle puisse comprendre vraiment le sens de ses mots. Amba..ssade ? Dahlia, toujours cachée dans la jupe de sa mère, le toisait avec curiosité. Il semblait..différent. Pas les mêmes cheveux, pas la même couleur de peau ; pas les mêmes yeux. Les siens étaient d'un bleu azur qui l'électrisait. Il était différent, mais ne semblait pas méchant. Qui était-il ? Elle ne le reconnaissait pas, pourtant sa mère lui souriait, l'invitant à les suivre. Qui était-il ? Qui était-il ?

« Et moi de même, c'est toujours plus plaisant de parcourir le marché en bonne compagnie. » l'encourage Maat, retrouvant son humeur pétillante. Un regard suffit pourtant à sa fille pour lui intimer de se tenir à carreaux, cette fois. Et celle-ci se redresse aussitôt, tenant toujours la jupe pour ne pas la perdre, mais stoppant ses airs de cache-cache. Bien. Elle n'avait pas envie d'une nouvelle frayeur. « Vous êtes photographe, vous dites ? Vous avez dû beaucoup voyager alors. » demande-t-elle, le regard brillant de curiosité en imaginant ces divers continents, comme le l'Australie, l'Amérique du Sud... New York. S'il y avait bien une ville qui l'avait toujours attirée, c'était celle-ci, en parlant parfois à son mari. Lui ne semblait pas convaincu, voyant d'un mauvais œil cette contrée aux mœurs si différentes des leurs, libertaires et libertines. Si elle avait su, qu'il y partirait plus tard... « Oh il y en a des choses à voir, ici ! » affirme-t-elle avec véhémence, confirmant ses propos. « Le tourisme ne montre rien, qu'un petit bout érodé des richesses et des paysages que l'on a en Egypte. » dit-elle, balayant l'air de la main pour asséner son point. « Rien que par les repas ! Le tourisme ne propose pas assez de repas typiques, de saveurs locales. » continue-t-elle, lancée. Elle s'interrompt alors, s'arrêtant à un stand, marchandant avec un vendeur. A son retour, elle entend les mots de l'homme, chasse ses doutes d'un revers de main. « Ne vous inquiétez pas, elle est plus coriace qu'elle ne paraît, derrière ses yeux rêveurs. Je suis sûre qu'elle deviendra une jeune femme pleine de conversation, plus tard. » sourit-elle à l'homme, le regard rivé sur sa fille, ses prunelles emplies d'amour.

Dahlia n'y prête pas attention, trop occupée à regarder ce garçon qui hèle à la ronde, les bras chargés de petites boîtes. Mais ce qui intrigue l'enfant, ce n'est ni l'enfant ni ses boîtes. C'est plutôt leur contenu. Les yeux chocolat sont rivés sur les Atayefs, petites crêpes orientales sucrées dont Dahlia raffole. A vrai dire, elle aime toutes les pâtisseries d'ici, et ne dis jamais non à des sucreries, comme tout enfant. Son regard se tourne vers sa mère, et elle comprends alors qu'on la regarde, sentant les deux adultes tournés vers elle. A-t-elle fait une bêtise ? Raté quelque chose ? Ouvrant la bouche, le visage angélique, la malicieuse souffle pourtant sans honte : « Ça, c'est bon. C'est très bon. » dit-elle en s'adressant directement à l'homme, pointant du doigt le jeune garçon arrivant vers eux. « Y faut goûter. » insiste-t-elle, sans se dégonfler.

Maat éclate de rire. « Qu'est-ce que je vous disais ! » Frottant la tête de l'enfant, se valant un petit regard courroucé de celle-ci, remettant ses mèches de cheveux en place, elle réfléchit. « Cela vous plairait-il, de venir manger à la maison ce soir ? Nous pourrions échanger sur vos voyages, et vous conseiller les endroits à visiter ici, vous monter la véritable Egypte, pas celle qu'on voit dans les magazines. » lui propose-t-elle pensivement. « Je me chargerais de vous faire découvrir la culture culinaire...avec des Atayefs. » ajoute-t-elle avec un demi-sourire.

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Lun 27 Juil - 8:32


want you to burn my bridges down
feat @Dahlia El Jaamil

Ce qu’aimait le plus Levi dans ses visites aux 4 coins du globe, c’était les rencontres. Qu’elles soient humaines ou non, découvrir passionnait Levi. Du plus inattendu détail au plus grand des paysages, de la vieille femme du petit village à la cheffe de restaurant local. Bien que de nombreuses rumeurs et inquiétudes trainaient sur les pays qu’il visitait, Levi n’avait jamais peur. Il avait conscience que le risque 0 n’existait pas mais ne comprenait pas pour autant pourquoi devait-il avoir plus peur ailleurs que sur sa terre natale. Même l’Ecosse pouvait avoir ses ombres et ses maux, encore plus les États-Unis ! Alors non, Levi n’accepterait pas de rebrousser chemin si les personnes vivant là où il voulait se rendre ne le refusait pas. Il préférait les écouter plutôt que de regarder les magazines d'occident qui ne révélaient que les plus grands drames.

Amusé par le comportement discret de la petite fille, il acquiesça, aux questions de Maat sans jamais la couper. Elle avait l’air de connaitre ce lieu comme sa poche et c’était plaisant de simplement suivre quelqu’un pour une fois. Et une guide hors pair qui plus est !

- Oh je n'ai aucun doute sur qui cette petite fille va devenir...

Même si l’éducation ne faisait pas 100% de l’avenir, ça y participait. Et de ce qu’on voyait Levi (une pincée de leur existence) lui prouvait que Maat avait bel et bien raison : celle petite Dahlia serait une coriace au caractère de feu. Tout ce que l'écrivain appréciait chez les jeunes personnes !
Pilant à l'arrivée du stand d'Atayefs, le photographe écouta attentivement les mots de la petite fille, se baissant même un peu pour ne pas en louper. Elle avait bon goût en plus ! L'homme avait un vieux souvenirs d'atayefs dévorés et leur saveur lui rappelait encore d'agréables moments. Se relevant vers Maat, il lui offrit son plus agréable sourire.

- Avec grand plaisir ! Ça serait un honneur d’être votre invité. Et de manger des Atayefs avec mademoiselle Dahlia !

Un rire le prit, léger et cristallin, comme le son de l’eau s’écoulant sur les roches écossaises.

- Je vous apporterai un petit album photo que je balade constamment avec moi. Ça sera plus simple pour vous et votre fille de visualiser mon travail et les lieux que j’ai visité. Comme vous l’avez pré-supposé, j’ai beaucoup voyagé et j’ai pourtant encore tant à découvrir… Ah la joie de ne jamais être rassasié ! Je loge au Tahrir, pas loin d’ici, je ne sais pas si vous voyez ? Pouvez-vous m'écrire votre adresse juste...

Fouillant dans sa poche, palpant des deux paumes son pantalon, Levi finit par en sortir un vieux carnet et un stylo.

- ici ! Je vous y rejoindrai à l'heure qui vous plaira, si ça vous convient à vous et à Dahlia bien entendu.

Un petit clin d’oeil offert à la fillette, ça n’était pas prévu dans son programme mais Levi aimait ça, les changements de dernière minute ! C’était ce qui le rendait vivant et rayonnant, qui lui prouvait que la vie le surprendrait toujours, au coin d'une rue ou d'un étale à Atayefs.

@ Invité

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Mar 3 Nov - 15:36
L'homme était bon, cela se voyait dans son regard. Et Maat ne perdit pas de temps à inviter le photographe à sa table, ce soir. Sûrement que son mari lui en toucherait deux mots plus tard, préférant être prévenu et rendu maître de ce genre de décisions. De son point de vue, elle avait tout aussi droit que lui d'inviter des amis chez eux. Et alors que son sourire se montrait chaleureux envers l'étranger - plus si étranger que ça désormais - son esprit lui, cogitait déjà aux prochains arguments qu'elle allait prononcer. Elle était comme ça, Maat, elle était toujours en proie aux plus grands challenges, toujours à défier quiconque se mettra en travers de son chemin. Pas pour aller faire la guerre, ou revendiquer ses droits - bien qu'elle estime les femmes haussant la voix pour ceux-ci - mais bien pour sa propre vie, pour sa propre liberté du quotidien. « Bien entendu. » lui répond Maat à la sortie du calepin, attendant sagement qu'il le lui tende pour y inscrire leur lieu de résidence.

Dans un coin de sa robe, une petite silhouette se détache de celle-ci, le regard rêveur. Dahlia n'avait pas manqué les mots de l'homme, tombant au creux de son oreille et éveillant une curiosité qui la démangeait. D'où venait-il ? Que contenait son dit album. Des photos du monde entier ? « Psst! Comment tu t'appelles ? » lui souffle-t-elle, portant la main à sa bouche comme un entonnoir, chuchotement se voulant discret qui fit sourire Maat, tentant de laisser croire sa fille qu'elle n'entendait point. La petite fille attendit patiemment la réponse, le regard papillon. C'était nouveau pour elle. Qu'elle rencontre un inconnu, qui plus est qui aime les Atayefs. Son regard mêlait excitation et curiosité, comme était le regard étoilé des enfants de son âge. Souriant lorsque l'autre lui avoue son patronyme, elle le garde bien caché au fond de son cœur, ancré au fond de sa tête. Lançant un regard bref à sa mère, faisant toujours semblant de n'avoir rien entendu, la petite reprend son manège. « A ce soir, Mr Levi. » lui chuchote-t-elle, avant de retourner agripper de ses menottes la jupe de Maat. Et alors que les deux adultes échangent quelques dernières paroles pour le dîner du soir et les coins à visiter, elles tournent finalement talons, prenant le chemin de la maison. Et discrètement, l'enfant se retourne une dernière fois, et agite la main vers Levi avec véhémence, lui faisant au revoir. Elle avait hâte d'être à ce soir.

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